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ASTREINTE

L'obligation est définie comme le lien de droit en vertu duquel le débiteur est
obligé de respecter ses engagements vers le créancier. Mais en cas d'inexécution
volontaire, le créancier est en droit d'exiger que le débiteur honore ses
engagements.

En matière contractuelle, l'exécution forcée est clairement énoncée par l'article


259 du document qui dispose : « lorsque le débiteur est en demeure, le créancier
a le droit de contraindre le débiteur à accomplir l'obligation si l'exécution est
possible… ».
L’astreinte qui est parmi les mécanismes de coercition, indirecte. L'astreinte
constitue un procédé de contrainte qui affecte le patrimoine du débiteur et qui
tend à assurer l'exécution d'une décision de justice. Elle se présente
généralement d'une condamnation à payer une somme déterminée par chaque
jour d'inexécution.
La place particulière réservée à cette institution s'explique par différentes
raisons:

- L'astreinte est une mesure comminatoire supérieure aux autres procédés


brutaux d'exécution
- C'est une mesure licite d'intimidation prononcée par un magistrat avec
toutes les garanties du procès civil.
- C'est une technique souple qui suscite la participation du débiteur lui-
même à l'exécution. Est inopportunes lorsque le débiteur est condamné à
l'exécution faire ou de ne pas faire.
-  Enfin, l'astreinte contribue au respect des engagements et évite la
conversion de l'obligation.
L'astreinte se divise en deux catégories ; l'astreinte définitive et l'astreinte
provisoire.
1- Est efficace du fait qu'elle n'est pas soumise à la révision. Elle ne laisse au
juge aucune liberté d'action,
2-  L'astreinte provisoire est essentiellement révisable. Le juge a le pouvoir
de la modérer ou la supprimer, même en cas d'inexécution constatée.  Elle
permet au juge de mieux adopter sa condamnation.

L’astreinte en droit de concurrence

Parmi les prérogatives importantes du conseil de la concurrence dans le cadre


de la loi 104-12, le pouvoir de sanctions du Conseil en cas d'inexécution des
injonctions ou de non-respect des engagements en matière de pratiques
anticoncurrentielles.
Les sanctions pécuniaires sont proportionnées à la gravité des faits reprochés, à
l'importance du dommage causé à l'économie, à la situation de l'organisme ou
de l'entreprise sanctionné ou du groupe auquel l'entreprise appartient et à
l'éventuelle réitération de pratiques prohibées.
Elles sont déterminées individuellement pour chaque entreprise ou organisme
sanctionné et de façon motivée pour chaque sanction.
Si le contrevenant n'est pas une entreprise, le montant maximum de la
sanction est de quatre millions (4.000.000) de dirhams
Le montant maximum de la sanction est, pour une entreprise, de 10% du
montant du chiffre d'affaires mondial ou national, pour les entreprises n'ayant
pas une activité à l'international, hors taxes le plus élevé réalisé au cours d'un
des exercices clos depuis l'exercice précédant celui au cours duquel les
pratiques ont été mises en œuvre. Si les comptes de l'entreprise concernée ont
été consolidés ou combinés en vertu des textes applicables à sa forme sociale,
le chiffre d'affaires pris en compte est celui figurant dans les comptes
consolidés ou combinés de l'entreprise consolidante ou combinante.
Le conseil peut prononcer une astreinte si une opération de concentration a
été réalisée sans être notifiée, le conseil de la concurrence peut enjoindre sous
astreinte (dans la limite de 5 % du chiffre d'affaires journalier moyen hors
taxes, par jour de retard à compter de la date qu'il fixe) aux parties de notifier
l'opération, à moins de revenir à l'état antérieur à la concentration.

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