Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
La biologie médicale est une partie intégrante dans la prise en charge des patients, Car elle constitue un
moyen de dépistage, de diagnostic, de choix thérapeutique, de suivi et d’évaluation pronostique. Donc, la
qualité et la fiabilité des examens de laboratoire s’avèrent cruciales.
Cette fiabilité passe par le contrôle et le suivi des différentes étapes à savoir le pré analytique, l’analytique
et le post analytique. Or en coagulation plus encore que dans les autres disciplines de la biologie, la
qualité est conditionnée par l'étape pré analytique.
Le processus pré-analytique est une étape fondamentale dans la maîtrise de la qualité des examens
biologiques , c’est une phase complexe recouvre l’ensemble des étapes qui se déroulent depuis la prise de
contact par le patient et le préleveur , jusqu’à la prise en charge des échantillons par un technicien pour la
réalisation proprement dite de l’analyse.
Sa complexité s’explique par le maintien de l’échantillon biologique de toute modification qualitative
et / ou quantitative entre le recueil et l'analyse proprement dite.
Ces étapes doivent être de grande qualité, sinon, l’échantillons biologiques vont être non conformes et
refus par le laboratoire , et le résultat de l’examen peut n'avoir aucune utilité clinique.
Donc , Le but de ce travail est de montrer l’origine des non conformités pré analytiques et leur influence
sur la fiabilité des résultats . Pour centrer la lumière sur ce sujet on a décidé de diviser notre travail
comme suit:
Les résultats issus des analyses biologiques rentrent dans le processus diagnostiques et thérapeutiques des
malades d’où l’importance d’avoir des résultats fiables et valides , les testes de coagulation sont parmi
les plus importants examens, qui peuvent conduire le médecin à prendre des décisions médicales .
Ce n'est pas au hasard, que le choix du thème s'est porté sur :
Impact des précautions pré analytiques sur la fiabilité des résultats dans le bilan de coagulation.
Mais nous avons choisi ce thème pour certaines raisons:
1-Identifier les défauts de la phase pré analytique réalisés dans les services d'EPH.
2-Montrer l'impact de non respect des précautions pré analytiques sur les tests de la coagulation.
L’hémostase est l’ensemble des mécanismes physiologiques qui concourent à maintenir le sang à l’état
fluide à l’intérieur des vaisseaux, empêchant ainsi les thromboses, et permettent aussi la prévention et
l’arrêt des hémorragies, en cas de lésion de la paroi vasculaire.
L’hémostase comprend trois phases intriquées et interdépendantes à savoir :
Hémostase primaire :
Première étape d’urgence du contrôle hémorragique, conduisant au thrombus plaquettaire en une durée de
3 à 5 minutes.
La coagulation :
Dont le rôle est de consolider le thrombus plaquettaire par la constitution d’un réseau protéique de fibrine
en une durée de 5 à 10 minutes.
Fibrinolyse :
Assurant secondairement la dégradation enzymatique de la masse fibrinoplaquettaire à l’issue de la
réparation vasculaire en une durée de 48 à 72 heures.
L’hémostase secondaire, autrement dit coagulation. Cette coagulation a pour objectif de former d’un
caillot de fibrine apposé sur le clou plaquettaire nouvellement formé.
L’hémostase secondaire se déroule grâce à un processus d’activation d’enzymes spécifiques les unes
après les autres. Ces enzymes sont appelés facteurs de la coagulation et le processus
susnommé est la cascade de la coagulation.
1.1. Les acteurs de l’hémostase secondaire :
1.1.1. Les facteurs de la coagulation :
Ce sont des protéines plasmatiques qui ont des noms qui leur sont propres, mais sont, pour la majorité
d'entre elles, désignées dans la nomenclature internationale par des chiffres romains. . Une fois actives,
les facteurs de coagulation portent leur nom suivi du suffixe «a». Les facteurs de coagulation peuvent être
regroupes en différents groupes, selon leur structure et leur fonction :
La production et l’expression du FT est également observée par les cellules musculaires lisses, les
cellules endothéliales et les monocytes en réponse au facteur de nécrose tumorale ou à certaines cytokines
Les facteurs II. VI, IX et X d'une part, les facteurs X, XII et la prékallikreine d'autre part sont les
zymogènes de serine protéases.
Dans tous les cas, la partie C terminale de la molécule porte le domaine serine protéase avec un site
catalytique caractéristique (triade Asp-His-Ser) masqué tant que la protéine n'est pas activée, et démasqué
par session protéolytique d'une ou deux liaison(s) peptidique(s).
Les serine protéases de la coagulation exercent leur activité protéolytique en clivant de façon élective des
liaisons peptidiques Arg-X. ou fys-X sur leurs substrats, mais leur spécificité est beaucoup plus étroite.
Dans le cas des facteurs II, VII, IX et X, la région N terminale est d'abord constituée d'un domaine riche
en acide c-carboxyglutamique (Gla), acide amine caractéristique des protéines vitamine K-dépendantes,
implique dans la fixation calcium dépendante de ces protéines aux phospholipides acides des membranes
de cellules activées.
Les facteurs VII , IX et X portent deux domaines epidermal growth fsetor (EGF), et la prothrombine
deux domaines kringle (KI et R2) Ces domaines permettent d'établir des interactions protéine-protéine
essentielles à la cohésion des complexes enzymatiques de la coagulation par exemple, la liaison du
facteur VII au facteur tissulaire est médiée par un des deux domaines LGF du facteur VII; ou encore, un
des deux domaines kringle du facteur II intervient dans la liaison de celui-ci au facteur Va .
Le facteur II :
Le facteur II, également appelé prothrombine. C’est un facteur vitamine K dépendant
Synthétisé par le foie il est donc présent initialement sous la forme de pro-
prothrombine.
La prothrombine est ensuite transformée en thrombine via le complexe prothrombinase composé des
facteurs Xa, Va et des ions calcium et de phospholipides. C’est la forme précurseur de la thrombine, ou
facteur IIa, qui est l’enzyme essentiel dans la formation de la fibrine à partir du fibrinogène. De plus, il
joue un rôle dans la formation du facteur XIIIa indispensable à la stabilisation de la fibrine.
Le facteur VII :
Le facteur VII, également appelé proconvertine, C’est un facteur vitamine K
dépendant, Synthétisé par le foie.
C’est le seul facteur de la coagulation dont la forme activée est présente naturellement sous forme de
trace. Ces traces de facteur VIIa (la convertine) restent cependant inactives en l’absence de facteur
tissulaire. Le facteur tissulaire se retrouve exprimé sur la surface des cellules endothéliales s’associe au
facteur VII afin de provoquer son activation à l’aide d’ions calcium. Le complexe FT-FVII se transforme
en complexe FT-FVIIa.
Ce nouveau complexe FT-FVIIa initie l’activation du facteur X en facteur Xa
Le Facteur IX :
Le facteur IX, également appelé facteur anti-hémophilique B, Le facteur IX est vitamine K
dépendant, Synthétisé par le foie.
C’est un facteur clé dans la cascade de coagulation car ce facteur peut être activé par les
deux voies : intrinsèque et extrinsèque. L’activation en facteur IXa peut donc se faire soit par
le complexe facteur tissulaire-facteur VIIa via la voie extrinsèque, soit par le facteur XIa via la
voie intrinsèque.
Le facteur IXa forme avec le facteur VIIIa le complexe ténase servant à activer la
transformation du facteur X en facteur Xa. Cette activation est amplifiée par la présence d’ions
calcium et de phospholipides.
Le Facteur X :
Le facteur X, également appelé facteur Stuart, C’est un facteur vitamine K dépendant Synthétisé par le
foie, le facteur X peut être activé par le complexe ténase via la voie intrinsèque ou le complexe facteur
tissulaire-facteur VIIa via la voie extrinsèque.
La forme activée du facteur X, le facteur Xa, forme avec son cofacteur, le facteur Va,
un complexe macromoléculaire initiant la voie commune de la coagulation. La fonction
principale du facteur Xa étant donc la conversion de la prothrombine en thrombine.
Le facteur XI :
Le facteur XI, également appelé facteur Rosenthal synthétisé par le foie. Un déficit congénital en facteur
XI caractérise l’hémophilie de type C. son activation peut être réalisé par le facteur XIIa ou le facteur IIa
(la thrombine). Le facteur XIa agit en catalysant la formation du facteur IX en IXa. En plus de cette
réaction, le facteur XIa agit sur la formation du facteur Xa, du facteur Va et du facteur VIIIa à des degrés
moindres par rapport aux principales voies de leurs formations respectives
Le facteur XII
Le facteur XII, également appelé facteur Hageman. Il participe à l’initiation de la voie intrinsèque
de la cascade de coagulation (la voie de contacte). L’exposition à des charges négatives à la
surface de cellules provoque l’activation du facteur XII en XIIa. Son rôle dans la cascade de
coagulation est :
catalyse la formation de prékallicréine en kallicréine et la formation du facteur XI en facteur XIa.
prékallikréine PK :
prékallikréine (PK) est la forme précurseur de la kallikréine. La PK possède une très haute affinité pour le
kininogène de haut poids moléculaire KHPM. Son rôle est activé le facteur XII
Le facteur XIII est présent dans la circulation sous forme d'un tétramère a2b2: les deux sous-unités a
portent le site catalytique et sont liées aux deux sous-unités b de transport. Le site catalytique est
démasqué lors de l'activation par la thrombine.
Le facteur XIII, également appelé stabilisant de la fibrine ou facteur Laki-Lorand, Son rôle est de lier des
unités de fibrine pour former un réseau protéique stable et insoluble nommé le caillot de fibrine.
Ils n’ont pas d'activité enzymatique mais jouent le rôle de cofacteur, c'est-à-dire qu'ils accélèrent
l'interaction entre une enzyme et son substrat et sans les cofacteurs les réactions enzymatiques sont très
lentes.
Le facteur V 14
Le facteur V, également appelé proaccélérine. Le facteur V est le cofacteur du facteur X. Son rôle
principal est« d’accélérer », d’où son nom accélérine, l’activité catalytique du facteur Xa
Le Facteur VIII 15
Le facteur VIII, également appelé facteur anti-hémophilique A, est le co-facteur du facteur IX
En plus de sa production hépatique, le facteur VIII est synthétisé par les reins, les cellules endothéliales et
les tissus lymphatiques.
Son rôle principal est d’amplifier l’activité catalytique du facteur IXa pour induire l’activation du facteur
X et le début de la voie commune de la coagulation.
Autre cofacteur :
Le kininogène de haut poids moléculaire est sécrété par les plaquettes après stimulation
par des facteurs tels que le collagène d’un sous-endothélium lésé ou par la thrombine (facteur
IIa). Cette protéine n’est pas active d’elle-même, elle agit en tant que co-facteur
pour l’activation de la prokallikréine en kallikréine.
1.1.1.5. Le fibrinogène :
Protéine soluble synthétisée par le foie, Il joue un rôle fondamental dans la coagulation.
C’est le produit de la cascade de coagulation permettant la stabilisation du clou
plaquettaire en formant le caillot sanguin. Il est activé en fibrine par le facteur IIa et
stabilisé par le facteur XIIIa
Il est composée de trois paires de chaînes polypeptidiques unies par de nombreux ponts disulfures intra-
et inter chaînes, présente dans la circulation sous la forme (Au)2 (BB)2 (7)2.
Figure : la structure de fibrinogène
Les protéines C et S sont des protéines vitamine K dépendants, L’action des protéines C et S inactive
donc les cofacteurs de la cascade de coagulation.
Ils agissent sur l’action des complexes ténase (FIXa-FVIIIa) et prothrombinase (FXa-FVa),
agissant à la fois sur les voies intrinsèque et commune de la cascade de coagulation.
1.1.2.2. Le TFPI :
TFPI est une protéine plasmatique monocatenaire qui porte trois domaines présentant
des homologies avec les inhibiteurs de type Kunitz, c'est-à-dire des inhibiteurs qui se
présentent comme de faux substrats vis-à-vis de leurs enzymes cibles, Sa partie N
terminale riche en acides amines charges négativement lui permet se fixer aux
glycosaminoglycanes de la paroi vasculaire
L’inhibiteur de la voie du facteur tissulaire (TFPI) agit en inhibant les facteurs de la voie
extrinsèque de la coagulation. Il va d’une part inhiber l’action du complexe formé entre le facteur
tissulaire et le facteur VIIa et d’autre part il va agir sur le facteur Xa, bloquant ainsi
l’entièreté de la voie extrinsèque
1.1.2.3. L’antithrombine :
L'AT comporte d'une part un site réactif dans sa partie C terminale qui se lie aux sétine proteases et
d'autre part, dans sa région N terminale, un site de liaison aux héparane sulfate du vaisseau entrainant un
changement de conformation de l'AT lui permettant ainsi d'accélérer l'interaction avec l'enzyme cible.
l’étape de coagulation peut se composer en 3 étapes ou voies, les voies extrinsèque, intrinsèque et
commune.
Les voies extrinsèque et intrinsèque sont chacune initiées à des moments différents au cours de
l’hémostase. Ces deux voies se recoupent pour terminer la coagulation avec la voie commune. On peut
décrire l’hémostase secondaire comme la cascade de la coagulation. Toutes ces voies ont pour but la
formation de fibrine utilisée pour stabiliser le clou plaquettaire préalablement formé au cours de
l’hémostase primaire.
1.3. Régulation :
Figure 3 : L’hémostase secondaire : la coagulation.
2. L’exploration de coagulation :
2.1. Les tests de première intention
2.1.1. LE TEMPS DE QUICK (TQ):
Principe :
Le TQ est le temps de coagulation à 37°C d'un plasma pauvre en plaquettes (PPP) citrate
recalcifié en présence d'un excès de facteur tissulaire et de phospholipides anioniques.
Le réactif utilisé est la thromboplastine calcique (mélange de facteur tissulaire, de
phospholipides et du calcium).
Le TQ explore les facteurs de la voie exogènes : FII, FV, FVII, FX et le fibrinogène.
Réactifs:
- Thromboplastine calcique..
- Tampon Owren-Koller
Mode opératoire:
Réactifs:
- Tampon Owren-Koller.
Mode opératoire:
- Diluer le PT au 1/2, 1/3, 1/4, 1/5, 1/6, 1/7, 1/8 dans le tampon Owren-Koller.
Le pur correspond à un TP de 100%. 1/2 au 50%, 1/30 au 33,33% etc..
L'ISI ou index de sensibilité international d'une thromboplastine donnée exprime sa sensibilité par
rapport à la thromboplastine de référence internationale agréée par l'OMS qui sert d'étalon et dont
l'ISI est égale à 1.
Il varie entre 1et 2 selon le fabricant; plus l'ISI se rapproche de 1. plus la thromboplastine
est sensible est vice versa.
Le temps de céphaline avec activateur (TCA) mesure le temps de coagulation à 37 °C d’un plasma citraté
pauvre en plaquettes , recalcifié en présence de phospholipides , d’un activateur de la phase contact
(kaolin, acide ellagique, silice micronisée ou autre) .
Le réactif phospholipide est appelé : céphaline (de source animale ou végétale), et un activateur de la
phase contact : le kaolin le plus souvent, Lorsque l’activateur est le kaolin, le TCA est alors appelé :
temps de céphaline kaolin (TCK).
Ce test explore les facteurs de la voie intrinsèque : Prékallicreine, kininogène de haut poids moléculaire
(KHPM), les facteurs : XII, XI, IX, VIII, et les facteurs de la voie commune : X, V, II, fibrinogène. ).
Il n’explore pas les plaquettes, qui sont remplacées par la céphaline, ni les facteurs VII et XIII. Donc il
n’est pas modifié en cas de thrombopénie ou de thrombopathie.
Réactifs:
-CK prest.
-CaC124 0,025M
Mode opératoire :
AGE RATIO
de 0 à 1 mois < 1,6
de 1 à 3 mois < 1,5
de 3 mois à 16 ans < 1,3
après 16 ans < 1,2
Le TCA du malade est considéré comme pathologique (allongé) s'il est supérieur à 46 secondes par
rapport à celui du témoin.
Il est allongé en cas de déficit quantitatif ou qualitatif en facteurs de la voie intrinsèque et la voie
commune de la coagulation ou en cas d’inhibition de cette voie par des auto-anticorps ou prise de
traitement anticoagulant
Principe :
Réactifs :
-Thrombine calcique.
- Tampon Owren-Koller
Mode opératoire:
NB :
- Dans les hypofibrinogénémie le plasma est incoagulable, répéter le test en utilisant le plasma dilué au
1/2, voire le plasma pur.
- Dans les grandes hyperfibrinogénémies (états inflammatoires), pousser la dilution du plasma à tester.
Interprétation
N.B : Les inhibiteurs de la fibrinoformation peuvent interférer avec le dosage et produire une fausse
diminution du taux de fibrinogène (PDF, immunoglobulines monoclonales).
C’est le temps de coagulation du plasma citraté en présence de quantité connu en thrombine. Le temps de
thrombine explore la fibrinoformation.
Mode opératoire
• Plasma : 150 µL
incuber 2 min à 37 °C
Le décompte automatique du temps démarre immédiatement après l’ajout du réactif de travail et s’arrête
lors de la formation du caillot.
-anomalie du fibrinogène
Principe :
C’est le temps de coagulation d’un plasma citraté en présence de réptilase -une enzyme extraite d'un
venin de serpent- qui est capable de coaguler directement le fibrinogène même en présence d’héparine à
la différence de la thrombine.
Allongé si dysfibrinogénémie
Principe :
Les facteurs II, V, VII, X sont dosés dans le systéme extrinsèque par le TQ Leur dosage consiste à
mesurer le TQ d'un plasma contenant tous les facteurs de la coagulation à l'exception du facteur doser qui
est apporté par la dilution du plasma à tester ou du plasma témoin .
b- Réactifs:
-Tampon Owen-Koller
-Plasma témoin (PT) ou plasma standard (PSt) donc les taux en facteurs II, V, VII, X est connu
Mode opératoire:
-Plasma témoin (PT) on plasma standard dilué dans du tampon Owen-Koller au 1/10, 1/20, 1/40,
Si le déficit est sévère, il faut faire 7 dilutions pour établir la courbe d'étalonnage (1/10, 1/20, 1/40,
1/80, 1/160, 1/320, 1/640)
Le test est effectué sur chacune des dilutions .
PT ou PM dilué...... 100 μl
Substrat plasma…… 100 μl
Incuber 2mn à 37°C
Thromboplastine..............200μl
Sur papier bilogarithmique, il faut tracer la courbe d'étalonnage en mettant en ordonné de coagulation
(exprimés en secondes) et es abscisse les concentrations , sachant que la dilution 1/10 du PT représente le
100% d'activité (1/20-50% , 1/40-25%, 1/30-12,5%, etc…)
Principe :
Les facteurs VIII, IX, XI, XII sont dosés dans le système intrinsèque par le TCK. Leur
dosage consiste à mesurer le TCK. d'un plasma contenant tous les facteurs de la coagulation
à l'exception du facteur à doser qui est apporté par la dilution du plasma à tester ou du
plasma témoin
Réactifs:
-CaC12 0,025M.
-Tampon Owren-Koller.
-Plasma témoin (PT) on plasma standard (PSt) donc les taux en facteurs VIII, IX, XI, XII est
connu.
-Plasma malade.
Mode opératoire:
-Plasma témoin (PT) ou plasma standard dilué dans du tampon Owen-Koller au 1/10, 1/20, 1/40,
1/80, 1/160, 1/320, 1/640 (faire 7 dilutions) pour établir la courbe d'étalonnage.
PT ou PM dilué........... 100μl
CK prest …………………….100μl
Incuber 3 mn à 37°C
.............100μl
Sur papier bilogarithmique, il faut tracer la courbe d'étalonnage en mettant en ordonné les coagulation
(exprimés en secondes) et es abscisse les concentrations, sachant que la dilation 1/10 du PT représente le
100% d'activité (1/20-50% 1/40-25%, 1/30-12,5%, etc…)
Le taux du plasma å teste est obtenu par extrapolation sur la droite d'étalonnage
Un taux de FVIII > 1% impose le dosage de l'activité cofacteur de la ristocetine (dosage de l'activité
1. Définition :
Le Biologiste, le laborantin le médecin prescripteur ,le personnel soignant, le personnel d’accueil chargé
de fournir au patient tous les renseignements nécessaires à la réalisation de cet acte médical, les agents
hospitaliers pour le transport des prélèvements et le personnel de réception au laboratoire ; sont les
acteurs principaux impliqués dans le processus pré-analytique et qui doivent être conscients de l’
importance de cette phase, afin d’éviter les erreurs qui peuvent invalider les résultats des examens
biologiques et être source de discordances entre la situation clinique du patient et les résultats des
examens.
2. Importance et complexité :
La recherche de la qualité est devenue une exigence quotidienne dans les laboratoires. Or en coagulation
plus encore que dans les autres disciplines de la biologie, la qualité est conditionnée par l'étape pré-
analytique. La maitrise de cette dernière est primordiale dans la validité des tests biologiques de
l’exploration de coagulation.
Les erreurs depuis la prescription des prélèvements jusqu'à l'analyse de l'échantillon prélevé.
Les non conformités entrainent des coûts supplémentaires en matériel, en personnel, en temps et en
énergie.
La maîtrise des différentes précautions pré-analytiques occupent une place cruciale dans la validité des
tests biologiques d’exploration du système de coagulation.
3.1. prescription :
La prescription ou la demande d’analyse représente le point de départ de la phase pré analytique, c’est un
acte médical réalisé par les personnes habilitées, généralement les médecins prescripteurs, et dans
certaines situations les sages-femmes et les pharmaciens biologistes, participe à la qualité de l’analyse,
non sur le plan technique, mais plutôt de sa pertinence et de ses conséquences diagnostiques ou
thérapeutiques pour le patient.
Le support de prescription doit permettre au laboratoire d’avoir accès à toutes les informations
nécessaires pour une identification univoque du patient et du prescripteur. Ces critères sont :
- Identification du patient : nom et prénom, le nom marital dans le cas échéant.
- Sexe du patient.
- Signature du prescripteur.
3.2. Patient
3.2.1. Renseignements d’ordre anthropométriques :
3.2.1.1. Âge :
Les activités des facteurs II, VII, IX et X dépendants de la vitamine K sont réduites à environ 50 % des
valeurs adultes normales. En raison d’une immaturité hépatique, d’un déficit physiologique en vitamine K
à la naissance et un faible passage transplacentaire.
Les facteurs de la phase contact XI et XII, sont également bas expliquant majoritairement l’allongement
du temps de céphaline avec activateur (TCA) observé durant les premiers mois de vie.
Les niveaux des facteurs V, VIII, XIII, cofacteurs des facteurs Xa et IXa de la coagulation et du
fibrinogène sont similaires aux valeurs adultes.
Sujet âge :
Au cours de vieillissement, plusieurs fonctions vitales sont perturbées, cela conduit à une augmentation
des protéines de coagulation qui sont :
Fibrinogène, Facteur V, Facteur VII, Facteur VIII, Facteur IX, Facteur XIII
KHPM et PK.
3.2.1.2. Le sexe :
Les étapes de la vie génitale chez la femme ont une influence sur le système de la coagulation:
En pré ménopause les femmes ont un fibrinogène plus élevé que celui des hommes
Lors des menstruations : le fibrinogène diminué
3.2.1.3. La grossesse :
Une grossesse normale est associée à l'augmentation des concentrations de la plupart des facteurs de
coagulation : Le taux de facteur I, VIII, VII, X et XII.
La prise de nombreux médicaments est susceptible de modifier, peu ou prou, de façon globale ou
spécifique, le bilan de coagulation. Ceci est d'autant plus vrai que cette prise est souvent motivée par des
pathologies qui, elles aussi, modifient la coagulation.
Ils allongent le TQ et le TCA, car ils abaissent les activités spécifiques des divers facteurs dits vitamine k
dépendants : VII, IX, X, II
Plus précisément, les œstrogènes augmentent la production de facteurs de coagulation tels que le facteur
VIII, X, VII, Xll, et les taux de fibrinogène.
Les effets sont en fait divers selon les doses, ne sont pas constants pour une même indication clinique,
différent selon les composés et pour certains ne sont pas retrouvés.
L’altération des fonctions hépatiques impacte la coagulation plasmatique. Les patients ayant une
insuffisance hépatocellulaire présentent :
3.2.3.3. Diabète :
Une glycémie élevée contribue à la coagulation du sang et augmente le risque
d'obstruction des vaisseaux sanguins. Le diabète engendre un état d’hypercoagulabilité
qui se caractérise par l’augmentation de fibrinogène, Facteurs VII, VIII et FT. et donc
la diminution de TQ et TCA.
3.2.3.4. Cancer :
Actuellement, il a été démontré que la maladie cancéreuse engendre un état de
thrombogénicité, ceci est dû au facteur tissulaire (FT) qui, en se liant au facteur VII,
déclenche ainsi la cascade de coagulation dans la voie extrinsèque.
Le facteur tissulaire est surexprimé dans tous les types de cancer.
Il a été démontré aussi que les personnes tabagiques ont un TCA diminué par rapport aux non-fumeurs.
3.3. Le prélèvement :
-Le prélèvement est la première étape de l'analyse donc, ce prélèvement va conditionner la qualité de ces
résultats. Il comprend le recueil, la conservation et le transport.
-Un prélèvement sanguin est un acte permettant l'obtention d'un échantillon sanguin par voie veineuse,
Artérielle ou Capillaire.
Les prélèvements doivent être effectués par du personnel spécialement
Formé : les infirmières, les techniciens de laboratoire, les manipulateurs en électroradiologie médicale, les
sages-femmes, les médecins et les pharmaciens biologistes qui sont habilités et qualifiés à accueillir,
informer, rassurer le patient, vérifier : identité - prescription, appliquer la CAT en cas d’incident
survenant au cours du prélèvement et finalement étiqueter les prélèvements
Pour les professionnels de santé, l’accueil du patient représente une partie importante. C’est le premier
temps de la relation qui conditionne le bon déroulement de la prise en charge .Il est donc formellement
indispensable de mettre le patient à l’aise dès son arrivée, et l’accueillir de manière sécurisante et
respectueuse.
" Il est recommandé que le personnel de santé soit à l’écoute du patient et à
sa disponibilité en utilisant les bonnes manières et les formules de politesse, en
rendant la relation plus personnelle et plus humaine, vu que le patient est
souvent anxieux et angoissé et s’inquiète pour sa santé.
Pour un acte de prélèvement de qualité , la vérification de Nom, prénom, date de naissance, analyses
demandées, Renseignement cliniques éventuels, Code patient étiquetage des tube, préconisations pour le
patient reste cruciale, ainsi que la complétion des informations manquantes et qui ne figurent pas sur la
prescription, en demandant au patient directement avant la prise du sang ou tout autre acte Il est
fondamental que le personnel préleveur serait capable de comprendre une ordonnance afin de pouvoir
identifier le patient, préparer ses tubes, expliquer avec soin au patient s’il a des questions, et isoler tous les
renseignements nécessaires de cette demande d’analyse biologique.
3.3.2.1. Jeun
Le prélèvement sanguin doit être réalisé après 12h de jeun ; temps nécessaire pour métaboliser
complètement l’apport lipidique.
Toutefois un prélèvement après un repas léger sans matière grasse reste acceptable ; il a été prouvé qu’un
repas léger dépourvu de matière grasse ne perturbe pas le bilan de coagulation en plus de la
consommation déconseillée d’alcool et le tabac avant le prélèvement.
3.3.2.2. Horaire
Chez les patients qui ne sont pas sous traitements anticoagulants le prélèvement se fait n’importe quelle
moment du journée.
3.3.2.3. Repos
Le repos est une condition importante à respecter lors de la réalisation d’un bilan de coagulation. Une
activité physique même modérée dans les 2 heures précédant le prélèvement sanguin n'est pas
recommandée. L’effort physique entraîne une activation de la coagulation.
Il est donc indispensable que le prélèvement soit réalisé sur un patient au repos depuis plus de 5 minutes
pour obtenir des résultats fiables.
3.3.2.4. Posture
La posture du patient peut avoir un impact significatif sur les résultats des tests de routine de coagulation,
il a été démontré que le changement de position du patient (assis / debout) s’accompagne d’une variation
des résultats du fibrinogène, TCA et du TP, de telles variations pouvant altérer à la fois le raisonnement
diagnostique et le suivi thérapeutique. La posture au cours des prélèvements en coagulation doit être
standardisée afin d’obtenir des références plus homogènes. Le prélèvement sanguin est alors effectué par
convention en position assise confortable pour le patients
3.3.2.5. Stress
L’ambiance générale du lieu de prélèvement doit être agréable, apte à éveiller la confiance et le préleveur
doit rassurer le malade. Le stress doit être évité dans toutes les circonstances, car il s’associe à une
augmentation des concentrations du FVIII et le fibrinogène.
3.3.2.6. Médications
Il est préférable d’éviter toute médication les jours précédents la réalisation du bilan.
Le tube destiné aux prélèvements de coagulation ne doit pas activer la coagulation. De ce fait le choix du
tube de prélèvement n’est pas un choix anodin.
Le tube utilisé pour les tests de coagulation sera sous vide, en verre siliconé, sinon en polyéthylène
téréphtalate « étanchéifié » portant le marquage CE (conformité européenne), La date de péremption doit
être respectée.
Il existe sous différentes concentrations dont la plus recommandée est de 105 -109 M (3,2 %), La
concentration de citrate à 129 M (3,8 %) est également disponible et considérée comme acceptable
par l'Institut des Standards Cliniques et des Laboratoires (the Clinical and Laboratory Standards
Institute CLSI) et le GFHT.
Certaines caractéristiques générales de calibrage ont été établies de manière conventionnelle pour
identifier la taille et le calibre des aiguilles de phlébotomie.
Fondamentalement, les aiguilles sont classées par calibre (G) ou gauge, se référant au diamètre global de
l'aiguille exprimé en mm, en conséquence, plus le G est grand, plus le diamètre de l'aiguille est petit.
L’aiguille choisie pour le prélèvement en hémostase doit être d’un diamètre compris entre 19 G (1 mm) et
22 G (0,7 mm).
Chez les enfants, les aiguilles de diamètre 23 G sont valables.
Les aiguilles à ailettes de type« épicrâniennes » sont utilisables si leur
tubulure est courte (moins de 6 cm et volume mort inférieur à 150 μl) : elles sont recommandées chez
l’enfant et l’adulte de prélèvement difficile.
Les aiguilles très fines, où le sang circule doucement, favorisent l’activation de coagulation et l’apparition
de microcaillots.
Les aiguilles très grosses, où le sang circule très vite et génère des turbulences, favorisent l’hémolyse du
prélèvement. Les ponctions artérielles, dans certaines situations d’impossibilité veineuse et d’une
nécessité absolue du prélèvement, sont admissibles
avec Le système sous vide car peut activer la coagulation en raison,de l’aspiration violente du sang
dans les tubes
avec la seringue du fait de la violence de l’aspiration, de l’hémolyse, de la formation de mousse qui peut
induire des modifications [44]. Sinon, il faut utiliser une seringue en plastique, pour un volume prélevé
inférieur à 20 ml dont la répartition dans les tubes citratés est immédiate.
sur cathéter car il est source d’hémolyse et l’héparine qui y est présente , allonge les temps de
coagulation.
3.3.6. Le garrot :
Le meilleur prélèvement se fait sans garrot, mais le plus souvent, il est nécessaire de le poser, il aide à
localiser et à définir les veines périphériques afin d'obtenir une ponction veineuse réussie et sûre.
Il doit être peu serré et posé peu longtemps (moins d’une minute) ,car il favorise l’activation de la
coagulation et une augmentation du risque d'hémolyse.
L’ordre dans lequel les tubes sont prélevés a son importance, surtout en matière de coagulation. Selon
les recommandations du GFHT et CLSI, le prélèvement en coagulation doit être prélevé en position
numéro 2. Un premier tube neutre sans additif de « purge » est donc nécessaire, ou un tube sec ne
comportant pas d’activateur de la coagulation, ou après des hémocultures.
Il est impérativement déconseillé de remplir le tube de coagulation (citraté) après un tube contenant
un autre anticoagulant (héparine, EDTA), car ceci entraine la contamination de la tubulure par
l’anticoagulant, conduisant ainsi à un allongement des temps de coagulation.
Si le bilan ne contient que des tests courants de la coagulation, et si la ponction veineuse est franche, il
est acceptable selon le GFHT que le premier tube soit utilisé, en particulier pour la surveillance des
traitements anti-vitamine K.
Figure :ordre de remplissage
3.3.9. Remplissage :
Les tubes doivent être remplis de manière adéquate ; jusqu'au repère indiqué sur le tube, le cas échéant,
ou à au moins 90%. Cela est essentiel pour obtenir le rapport anticoagulant/sang, le plus approprié (1/9 :
Une partie d’anticoagulant plus neuf parties de sang).
Un remplissage insuffisant peut entraîner une dilution significative de l'échantillon et peut également
entraîner des temps de coagulation faussement prolongés, en raison de l'excès de citrate.
Il est plus marqué avec des tubes à 3,2% de citrate et peut varier selon les analyses et les hématocrites
des patients, et des tubes de prélèvement de faible volume (pédiatriques).
La dilution de l’échantillon conduira également à une sous-estimation des résultats quantitatifs (dosage
des facteurs).
Selon le GFHT il est recommandé que le tube soit rempli à plus de 90 %, un remplissage supérieur à 80
% est acceptable, mais il faut refuser tout prélèvement rempli à moins 80 %.
Il est important de sensibiliser les préleveurs du risque d’erreur qu’accompagne certaine pratique
dangereuse; Le sang ne doit jamais être transféré d'un tube de prélèvement à un autre dans le but de
fournir le volume de remplissage complet requis. Cela est vrai même s’il s’agit de deux tubes de citrate de
sodium combinés, car cela peut conduire à un doublement des concentrations d'anticoagulant citrate et à
une dilution supplémentaire du plasma.
Figure : remplissage de tube
3.3.9.1. Influence de l’hématocrite sur les analyses d’hémostase :
Le laboratoire doit faire état de l’interférence possible d’un hématocrite anormal sur le
rapport d’analyse d’un patient dont l’hématocrite est supérieur à 0,55 L/L ou inférieur à
0,20 L/L.
Un hématocrite anormal (anémie ou polyglobulie) influence le ratio
plasma/anticoagulant de l’échantillon, ce qui entraîne une variabilité des résultats
d’analyse.
Dans les cas où l’hématocrite est supérieur à 0,55 L/L, le volume de plasma est
anormalement réduit par rapport au volume total de sang et la proportion
d’anticoagulant se retrouve en excédent. Le plasma est alors hypercitraté, ce qui
entraîne une augmentation du temps de coagulation.
Dans les cas où l’hématocrite est inférieur à 0,20 L/L, la proportion relative de
l’anticoagulant est diminuée. Le plasma est alors hypocitraté, ce qui entraîne une
diminution du temps de coagulation et, à la limite, un allongement causé par la
consommation ou l’inactivation des facteurs de la coagulation.
3.3.10. Homogénéisation:
Pour les analyses de coagulation, il est nécessaire de mélanger les échantillons afin d'assurer une
distribution complète de l'anticoagulant et éviter la coagulation dans le tube. L’homogénéisation
entre sang et anticoagulant doit être assuré par un mélange adéquat, afin d’éviter une coagulation
excessive.
Selon les recommandations du GFHT, Les tubes prélevés doivent être homogénéisés de trois à six
retournements successifs lents et complets dès la fin du remplissage, sans induire la formation de
mousse.
La formation des personnels préleveurs doit également insister sur les modalités de retournement
des tubes après prélèvements.
Il faut toutefois éviter de mélanger vigoureusement et de façon prolongée les échantillons. Une
agitation intense et ou prolongée, peut induire l'hémolyse et la coagulation
Figure : homogénéisation
Compte tenu des risques en cas d’erreur, l’étiquetage et l’identification des tubes constituent une étape
cruciale lors de réalisation d’un examen biologique.
L'identification des échantillons doit se faire au moment du prélèvement par le préleveur lui-même, cela
nous permet d’éviter toutes les erreurs concernant l'identité du patient.
Conformément à la règlementation en vigueur le prélèvement doit comporter les éléments suivants :
Le nom et prénom, le cas échéant le nom marital, la date de naissance,
déclinées par le patient lui-même dans la mesure du possible,
Le sexe du patient,
La date et l'heure du prélèvement,
Service demandeur) Si l'échantillon est prélevé au service(
3.3.12. Le transport :
Lorsque les prélèvements d’un bilan de coagulation, ne sont pas effectués au laboratoire .ils doivent être
associé avec une fiche de transmission de prélèvement et acheminés en toute sécurité et le plus
rapidement possible au laboratoire. Idéalement la durée du transport doit être comprise entre une heure et
2 heures et la température de transport doit être comprise entre 15 et 25 °C.
Les chocs thermiques (type exposition au soleil ou au froid dans une voiture) ou mécaniques (agitations et
les vibrations), susceptibles de provoquer une hémolyse, doivent être évités pendant le transport.
Les tubes doivent être acheminés en position verticale, pour minimiser le contact avec le bouchon,
doivent rester bouchés (sécurité, maintien du pH).
Figure : fiche de transmission de prélevement
Figure : la centrifugeuse
D’un plasma pauvre en plaquettes (PPP) : préparé en prenant en compte deux paramètres avant la
préparation d’un PPP :
La vitesse de la centrifugeuse lors de le premier ou la seconde centrifugation ne doit pas dépasser 2500 g
et la durée ne doit pas être moins de 10min.
3.3.14.2. Conservation :
Concernant la mesure du TQ et du TCA :
les tubes de coagulation doivent être maintenus à température ambiante en attendant d’être
traités.
A température ambiante le TQ est stable pendant 12 heures, que l’échantillon soit centrifugé ou non.
Pour le TCA, le tube peut être conservé à température ambiante ou à 4°C, sans modifications des
résultats mais dans un délai inférieur à 4 heures. La conservation à froid peut raccourcir le TQ en raison
d’une activation du FVII.
Le TQ et TCA sont stables pendant 2 semaines en cas de congélation du plasma à – 20 °C et 6 mois à –
70 °C. La méthode de choix est la congélation dans l’azote liquide.
Lors de l’utilisation de la neige carbonique pour la conservation des prélèvements sanguins, il a été
confirmé l’apparition d’un nouvel élément dont dépend la stabilité du TQ et du TCA. En effet, il semble
que dans ce genre de conservation, la nature du tube contenant l’échantillon fait également varier ces
deux paramètres.
Le TQ et le TCA restent inchangés lors de l’utilisation de tubes en verre siliconé. Mais on remarque un
allongement de ces temps lors de l’utilisation de tubes en polypropylène ou en polystyrène des les
premières 24 heures de stockage dans la neige carbonique. Ceci est dû à la perméabilité de ces matières
plastiques au CO2, ce qui fait baisser le pH du prélèvement sanguin jusqu’au pH 6,0.
Quand le prélèvement est fait sur citrate, il doit être conservé à + 4 °C pendant 2 heures maximum.
Quand l’INR est situé dans la zone thérapeutique (entre 2 et 3), ses variations au cours du temps sont
minimes, et ce quelque soit la thromboplastine utilisée. Plus l’INR est élevé, plus ses variations seront
importantes. Un délai de 3 jours est acceptable pour contrôler l’INR de prélèvement provenant d’un sujet
recevant des AVK. Il est peu probable de recourir à cette possibilité en pratique, mais cette option s’avère
utile en cas de doute sur le premier résultat, une deuxième mesure sur le même prélèvement est donc
possible. C’est ce que conteste une autre étude qui prouve que la conservation des échantillons seulement
24 heures n’est pas recommandé car cela a suffisamment fait varier l’INR. En parallèle on a pu s’assurer
que ce changement d’INR n’est pas causé par les facteurs II, V, VII et X étant donné qu’ils ont peu
changé au cours du temps. Il est donc peu recommandé selon cette étude de mesurer l’INR sur un ancien
prélèvement, il en va de la fiabilité de la dose d’AVK à ajuster.
TP : Le délai maximal est de 24h (sang total ou plasma à température ambiante sans dosage des facteurs
de la coagulation).
Anti-Xa :
HNF: L’échantillon doit être centrifugé et analysé dans l’heure qui suit le prélèvement.
Le délai de réalisation de l’activité anti-Xa HNF reste acceptable jusqu’à 2 h après le prélèvement si
l’échantillon en sang total est conservé à température ambiante.
Le délai de réalisation de l’activité anti-Xa HNF reste acceptable jusqu'à 4 h après le prélèvement, si
l’échantillon est centrifugé dans l'heure qui suit le prélèvement et si le plasma, décanté ou non, est
conservé à température ambiante ou à température réfrigérée.
HBPM : Le délai de réalisation de l’activité anti-Xa HBPM reste acceptable
jusqu'à 6 h après le prélèvement si l’échantillon en sang total ou plasma est
conservé à température ambiante.
Données de stabilité insuffisantes au-delà de 6 heures.
3.3.14.3. Congélation :
Il faut bien souligner que l’exploration de La coagulation doit se faire sur plasma frais
car la congélation a un effet inconstant et imprévisible. Ceux-ci doivent être congelés
pour une exploration ultérieure, et ce pour préserver l'activité biologique des facteurs de
coagulation. La stabilité des paramètres sur plasma congelé conditionne le délai de
réalisation des analyses non urgentes. Il est important de noter aussi que cette stabilité
est fortement dépendante des conditions de congélation.
Elle entraine de nombreuses modifications sur plusieurs paramètres de coagulation.
Des recommandations ont été proposées concernant la manipulation et la conservation des échantillons
afin de garantir les bonnes conditions de stockage des échantillons congelés.
On utilise des aliquotes de petit volume (500 à 1200 microlitres) ou des tubes adaptés au volume de
plasma avec bouchons à vis pour éviter l’évaporation du plasma, en matériau non mouillable (comme le
polypropylène) et un faible volume d’air.
La méthode de choix est la méthode de congélation rapide qui évite l’activation des facteurs VII et XI
par le froid. On utilise l’azote liquide, ou un mélange de carboglace et d’acétone, sinon on adopte la
congélation à – 70 ° C.
3.3.14.4. Décongélation :
Les échantillons déjà congelés doivent être rapidement décongelés dans un bain-marie à 37 ⁰C
pendant 5 à 10 minutes ou jusqu'à ce qu'ils soient complètement décongelés. Une surveillance
étroite pendant cette période est nécessaire pour éviter une incubation inadéquate ou excessive à
37 ⁰C.
L'intégrité des échantillons peut être compromise si les échantillons ne sont pas complètement décongelés
ou s'ils sont maintenus trop longtemps à 37 ⁰C. En outre, les bains-marie doivent être correctement
entretenus, pour ne pas atteindre une température plus élevée, car cela pourrait entraîner une détérioration
des facteurs de coagulation.
Une fois les échantillons décongelés, il est impératif de les mélanger soigneusement et adéquatement
avant de les analyser dans l’immédiat ; afin d’éviter l’activation de la coagulation et la diminution des
facteurs labiles V et VIII. Il est important à savoir également qu’un plasma décongelé ne doive jamais
être recongelé.
Les tests de coagulation tels que le temps de prothrombine (TP), le temps de céphaline activée (TCA) et
le temps de thrombine peuvent être raccourcis en présence de plasma lépimique.
4.4.3. Plasma ictérique. Le plasma ictérique est un type de plasma sanguin qui contient une
concentration élevée de bilirubine, un pigment biliaire qui est produit lors de la dégradation
des globules rouges dans le corps. Le plasma ictérique peut se produire en raison d'une
maladie du foie ou d'un trouble sanguin, tels que l'anémie hémolytique.
Influence de plasma ictérique sur les analyses de coagulation:
Le plasma ictérique peut avoir un effet sur les tests de coagulation, car la bilirubine qu'il contient peut
interférer avec l'activité des facteurs de coagulation sanguine. En particulier, la bilirubine à un effet
anticoagulant peut inhiber l'activité de certains facteurs de coagulation, en particulier le facteur VIII, le
facteur V et le facteur XII. ce qui peut prolonger le temps de coagulation et rendre le sang plus difficile à
coaguler.
Par conséquent, lors de l'évaluation de la fonction de coagulation chez les personnes atteintes de niveaux
élevés de bilirubine dans le sang, les résultats des tests de coagulation peuvent être faussés. Les tests qui
peuvent être affectés comprennent le temps de prothrombine (TP), le temps de céphaline activée (TCA) et
le temps de thrombine.
Il est important de noter que l'effet de la bilirubine sur les tests de coagulation dépend de la concentration
de bilirubine dans le plasma sanguin. Dans les cas où la concentration de bilirubine est légèrement élevée,
l'effet sur les tests de coagulation peut être minime ou négligeable.
Bibliographie :
Witkowski, M., Landmesser, U., Rauch, U. Tissue factor as a link between inflammation
and coagulation. Trends in Cardiovascular Medicine, 2016. 26(4), 297–303.
doi:10.1016/j.tcm.2015.12.001
Rauch, U. Tissue Factor, the blood, and the arterial wall. Trends in Cardiovascular
Medicine, 2000. 10(4), 139–143. doi:10.1016/s1050-1738(00)00049-9
Davie, E., Kulman, J. An Overview of the Structure and Function of Thrombin. Seminars
in Thrombosis and Hemostasis, 2006. 32(S 1), 003–015. doi:10.1055/s-2006-939550
Dorgalaleh, A., Rashidpanah, J. Blood coagulation factor XIII and factor XIII deficiency.
Blood Reviews, 2016. 30(6), 461–475. doi:10.1016/j.blre.2016.06.002
Muszbek, L., Bereczky, Z., Bagoly, Z., Komáromi, I., Katona, É. Factor XIII: A
Coagulation Factor with multiple plasmatic and cellular functions. Physiological Reviews,
2011. 931–972. doi:10.1152/physrev.00016.2010
Rosing, J., & Tans, G. Factor V. The International Journal of Biochemistry & Cell Biology,
1997. 29(10), 1123–1126. doi:10.1016/s1357-2725(97)00040-x
Belluci S EMC-Hématologie 13-019-A-05, 2002, 9p.
Mazurkiewicz-Pisarek, A., Płucienniczak, G., Ciach, T., & Płucienniczak, A. The factor
VIII protein and its function. Acta Biochimica Polonica, 2016. 63(1), 11–16.
doi:10.18388/abp.2015_1056
- Wilkerson WR, Sane DC. Aging and thrombosis. Sem Thromb Hemost
2002; 28: 555 –67.
- Bastyr 3rd EJ, Kadrofske MM, Vinik AI. Platelet activity and phosphoinositide turnover increase
with advancing age. Am J Med
1990;88:601– 6.
- Franchini M. Hemostasis and aging. Crit Rev Oncol Hematol 2006
;60 :144 – 151
-Gris, J.C "Preanalytical steps in hemostasis."EMC-Medical Biology 6.3 (2011): 1-7.
-JEAN CRISTOPHER GRIS, ERIC MERCIE, revue française des laboratoires n° 317, les étapes pré
analytiques en hémostase 1999, p 63-69
-GRIS J-C, EMC (Elsevier Masson SAS, Paris), Biologie clinique, 90-20-
0033, les étapes pré analytiques en hémostase, 2011, p1-5.
Hunt BJ. “The effect of BMI on haemostasis: Implications for thrombosis in women’s health”
Thrombosis Research, vol 151, p. S53–S55, Mar 2017.
Ozier Y, Cadic A, Dovergne A.“Prise en charge des troubles de l’hémostase chez l’insuffisant hépatique”
Transfusion Clinique et Biologique, vol 20, n° 2, p. 249–254, 2013.
Schved JF, Sarlat C, Gris JC. Recommandations pratiques pour la réalisation des tests d’hémostase : du
prélèvement au contrôle de qualité. Rev Fra Lab 1995 ;1995 :19 – 25.
Cornes M et al. “Order of blood draw: Opinion Paper by the European Federation for Clinical Chemistry
and Laboratory Medicine (EFLM) Working Group for the Preanalytical Phase (WG-PRE)” Clinical
Chemistry and Laboratory Medicine (CCLM), vol 55, n° 1, p. 27–31, Jan 2017.
Favaloro EJ, Adcock Funk DM, Lippi G.“Pre-analytical Variables in Coagulation Testing Associated
With Diagnostic Errors in Hemostasis” Laboratory Medicine, vol 43, n° 2, p. 1.2-10, 2012.
Lippi G et al. “Quality and reliability of routine coagulation testing: can we trust that sample?”
Blood Coagulation & Fibrinolysis, vol 17, n° 7, p. 513–519, Oct 2006.
Flamant, Fabrice, et al. "Comparison of centrifugation on MPA C10 (Roche Diagnostics) and
centrifugation according to the recommendations of the Study Group on Hemostasis and Thrombosis for
everyday hemostasis testing." Annals of Clinical Biology. Vol. 72. No. 2. 2014.
ElodieBoissier "Preanalytical recommendations in hemostasis, centrifugation"
revision October 2015, Page n°7/7
Plumhoff EA, Fisher PK, Bowie EJW, Nichols WL. Reversible prothrombin time prolongation after
plasma storage on dry ice. Thromb Haemost 1992 ; 68 : 232.
Watts SE, Tunbridge LJ, Smith K, Lloyd JV. Storage of platelets for
tests of platelet function: effects of temperature on platelet aggregation,
platelet morphology and liberation of beta-thromboglobulin. Thromb
Res 1986 ; 44 : 365 – 76