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Introduction

La biologie médicale est une partie intégrante dans la prise en charge des patients, Car elle constitue un
moyen de dépistage, de diagnostic, de choix thérapeutique, de suivi et d’évaluation pronostique. Donc, la
qualité et la fiabilité des examens de laboratoire s’avèrent cruciales.

Cette fiabilité passe par le contrôle et le suivi des différentes étapes à savoir le pré analytique, l’analytique
et le post analytique. Or en coagulation plus encore que dans les autres disciplines de la biologie, la
qualité est conditionnée par l'étape pré analytique.
Le processus pré-analytique est une étape fondamentale dans la maîtrise de la qualité des examens
biologiques , c’est une phase complexe recouvre l’ensemble des étapes qui se déroulent depuis la prise de
contact par le patient et le préleveur , jusqu’à la prise en charge des échantillons par un technicien pour la
réalisation proprement dite de l’analyse.
Sa complexité s’explique par le maintien de l’échantillon biologique de toute modification qualitative
et / ou quantitative entre le recueil et l'analyse proprement dite.
Ces étapes doivent être de grande qualité, sinon, l’échantillons biologiques vont être non conformes et
refus par le laboratoire , et  le résultat de l’examen peut n'avoir aucune utilité clinique.
Donc , Le but de ce travail est de montrer l’origine des non conformités pré analytiques et leur influence
sur la fiabilité des résultats . Pour centrer la lumière sur ce sujet on a décidé de diviser notre travail
comme suit:

 volet théorique, où on a abordé :


- Rappel sur la coagulation ( physiologie et exploration )
- Les différentes constantes pré- analytiques en coagulation
 volet pratique, où on a abordé :
La méthodologie de la recherche (étude comparative et grille d’observation) et l'analyse des
résultats obtenus et on a terminé par des suggestions

Et enfin une conclusion dans la dernière partie de ce travail.


Le choix de thème

Les résultats issus des analyses biologiques rentrent dans le processus diagnostiques et thérapeutiques des
malades d’où l’importance d’avoir des résultats fiables et valides , les testes de coagulation sont parmi
les plus importants examens, qui peuvent conduire le médecin à prendre des décisions médicales .
Ce n'est pas au hasard, que le choix du thème s'est porté sur :
Impact des précautions pré analytiques sur la fiabilité des résultats dans le bilan de coagulation.
Mais nous avons choisi ce thème pour certaines raisons:
1-Identifier les défauts de la phase pré analytique réalisés dans les services d'EPH.
2-Montrer l'impact de non respect des précautions pré analytiques sur les tests de la coagulation.
L’hémostase est l’ensemble des mécanismes physiologiques qui concourent à maintenir le sang à l’état
fluide à l’intérieur des vaisseaux, empêchant ainsi les thromboses, et permettent aussi la prévention et
l’arrêt des hémorragies, en cas de lésion de la paroi vasculaire.
L’hémostase comprend trois phases intriquées et interdépendantes à savoir :
Hémostase primaire :
Première étape d’urgence du contrôle hémorragique, conduisant au thrombus plaquettaire en une durée de
3 à 5 minutes.
La coagulation :
Dont le rôle est de consolider le thrombus plaquettaire par la constitution d’un réseau protéique de fibrine
en une durée de 5 à 10 minutes.
Fibrinolyse :
Assurant secondairement la dégradation enzymatique de la masse fibrinoplaquettaire à l’issue de la
réparation vasculaire en une durée de 48 à 72 heures.

1. Rappel sur physiologie de la coagulation:

L’hémostase secondaire, autrement dit coagulation. Cette coagulation a pour objectif de former d’un
caillot de fibrine apposé sur le clou plaquettaire nouvellement formé.
L’hémostase secondaire se déroule grâce à un processus d’activation d’enzymes spécifiques les unes
après les autres. Ces enzymes sont appelés facteurs de la coagulation et le processus
susnommé est la cascade de la coagulation.
1.1. Les acteurs de l’hémostase secondaire :
1.1.1. Les facteurs de la coagulation :

Ce sont des protéines plasmatiques qui ont des noms qui leur sont propres, mais sont, pour la majorité
d'entre elles, désignées dans la nomenclature internationale par des chiffres romains. . Une fois actives,
les facteurs de coagulation portent leur nom suivi du suffixe «a». Les facteurs de coagulation peuvent être
regroupes en différents groupes, selon leur structure et leur fonction :

1.1.1.1. Le facteur tissulaire :


Le facteur tissulaire (FT) est le facteur III de la coagulation. Appelé aussi
thromboplastine. Il possède un domaine extra membranaire ayant des analogies de
structure avec la famille les récepteurs pour les cytokines une partie intra cytoplasmique
courte et un domaine transmembranaire, ce récepteur a une
très haute affinité pour le facteur VII, c’est donc le premier élément initiateur de la voie
extrinsèque de la cascade de coagulation.

La production et l’expression du FT est également observée par les cellules musculaires lisses, les
cellules endothéliales et les monocytes en réponse au facteur de nécrose tumorale ou à certaines cytokines

1.1.1.2. Les zymogènes ou pro enzymes d'une sérine protéase :


 Structure des zymogènes

Les facteurs II. VI, IX et X d'une part, les facteurs X, XII et la prékallikreine d'autre part sont les
zymogènes de serine protéases.
Dans tous les cas, la partie C terminale de la molécule porte le domaine serine protéase avec un site
catalytique caractéristique (triade Asp-His-Ser) masqué tant que la protéine n'est pas activée, et démasqué
par session protéolytique d'une ou deux liaison(s) peptidique(s).

Les serine protéases de la coagulation exercent leur activité protéolytique en clivant de façon élective des
liaisons peptidiques Arg-X. ou fys-X sur leurs substrats, mais leur spécificité est beaucoup plus étroite.

La région N terminale des zymogénes est essentielle pour le processus d'activation.

Dans le cas des facteurs II, VII, IX et X, la région N terminale est d'abord constituée d'un domaine riche
en acide c-carboxyglutamique (Gla), acide amine caractéristique des protéines vitamine K-dépendantes,
implique dans la fixation calcium dépendante de ces protéines aux phospholipides acides des membranes
de cellules activées.

Les domaines suivants sont différents selon la protéine considérée :

Les facteurs VII , IX et X portent deux domaines epidermal growth fsetor (EGF), et la prothrombine
deux domaines kringle (KI et R2) Ces domaines permettent d'établir des interactions protéine-protéine
essentielles à la cohésion des complexes enzymatiques de la coagulation par exemple, la liaison du
facteur VII au facteur tissulaire est médiée par un des deux domaines LGF du facteur VII; ou encore, un
des deux domaines kringle du facteur II intervient dans la liaison de celui-ci au facteur Va .

Figure :la structure des II. VI, IX et X

 Le facteur II :
Le facteur II, également appelé prothrombine. C’est un facteur vitamine K dépendant
Synthétisé par le foie il est donc présent initialement sous la forme de pro-
prothrombine.
La prothrombine est ensuite transformée en thrombine via le complexe prothrombinase composé des
facteurs Xa, Va et des ions calcium et de phospholipides. C’est la forme précurseur de la thrombine, ou
facteur IIa, qui est l’enzyme essentiel dans la formation de la fibrine à partir du fibrinogène. De plus, il
joue un rôle dans la formation du facteur XIIIa indispensable à la stabilisation de la fibrine.

La thrombine agit comme rétrocontrôle positif en amont de la cascade de coagulation en favorisant la


formation du :
- Facteur XI en facteur XIa
- Facteur VIII en facteur VIIIa
- Facteur V en facteur Va

 Le facteur VII :
Le facteur VII, également appelé proconvertine, C’est un facteur vitamine K
dépendant, Synthétisé par le foie.

C’est le seul facteur de la coagulation dont la forme activée est présente naturellement sous forme de
trace. Ces traces de facteur VIIa (la convertine) restent cependant inactives en l’absence de facteur
tissulaire. Le facteur tissulaire se retrouve exprimé sur la surface des cellules endothéliales s’associe au
facteur VII afin de provoquer son activation à l’aide d’ions calcium. Le complexe FT-FVII se transforme
en complexe FT-FVIIa.
Ce nouveau complexe FT-FVIIa initie l’activation du facteur X en facteur Xa

 Le Facteur IX :
Le facteur IX, également appelé facteur anti-hémophilique B, Le facteur IX est vitamine K
dépendant, Synthétisé par le foie.

Un déficit congénital en facteur VIII caractérise l’hémophilie de type B,

C’est un facteur clé dans la cascade de coagulation car ce facteur peut être activé par les
deux voies : intrinsèque et extrinsèque. L’activation en facteur IXa peut donc se faire soit par
le complexe facteur tissulaire-facteur VIIa via la voie extrinsèque, soit par le facteur XIa via la
voie intrinsèque.

Le facteur IXa forme avec le facteur VIIIa le complexe ténase servant à activer la
transformation du facteur X en facteur Xa. Cette activation est amplifiée par la présence d’ions
calcium et de phospholipides.

 Le Facteur X :

Le facteur X, également appelé facteur Stuart, C’est un facteur vitamine K dépendant Synthétisé par le
foie, le facteur X peut être activé par le complexe ténase via la voie intrinsèque ou le complexe facteur
tissulaire-facteur VIIa via la voie extrinsèque.

La forme activée du facteur X, le facteur Xa, forme avec son cofacteur, le facteur Va,
un complexe macromoléculaire initiant la voie commune de la coagulation. La fonction
principale du facteur Xa étant donc la conversion de la prothrombine en thrombine.
 Le facteur XI :

Le facteur XI, également appelé facteur Rosenthal synthétisé par le foie. Un déficit congénital en facteur
XI caractérise l’hémophilie de type C. son activation peut être réalisé par le facteur XIIa ou le facteur IIa
(la thrombine). Le facteur XIa agit en catalysant la formation du facteur IX en IXa. En plus de cette
réaction, le facteur XIa agit sur la formation du facteur Xa, du facteur Va et du facteur VIIIa à des degrés
moindres par rapport aux principales voies de leurs formations respectives

 Le facteur XII
Le facteur XII, également appelé facteur Hageman. Il participe à l’initiation de la voie intrinsèque
de la cascade de coagulation (la voie de contacte). L’exposition à des charges négatives à la
surface de cellules provoque l’activation du facteur XII en XIIa. Son rôle dans la cascade de
coagulation est :
catalyse la formation de prékallicréine en kallicréine et la formation du facteur XI en facteur XIa.
 prékallikréine PK :

prékallikréine (PK) est la forme précurseur de la kallikréine. La PK possède une très haute affinité pour le
kininogène de haut poids moléculaire KHPM. Son rôle est activé le facteur XII

1.1.1.3. Le facteur XIII :

Le facteur XIII est présent dans la circulation sous forme d'un tétramère a2b2: les deux sous-unités a
portent le site catalytique et sont liées aux deux sous-unités b de transport. Le site catalytique est
démasqué lors de l'activation par la thrombine.

Le facteur XIII, également appelé stabilisant de la fibrine ou facteur Laki-Lorand, Son rôle est de lier des
unités de fibrine pour former un réseau protéique stable et insoluble nommé le caillot de fibrine.

1.1.1.4. Les cofacteurs :

Ils n’ont pas d'activité enzymatique mais jouent le rôle de cofacteur, c'est-à-dire qu'ils accélèrent
l'interaction entre une enzyme et son substrat et sans les cofacteurs les réactions enzymatiques sont très
lentes.

 La structures des cofacteurs V et VIII :


Le facteur V et le facteur VIII ont des structures proches, avec trois domaines A 3A deux
domaines C et une région de connexion, très sensible à la proteolyse. Pour acquérir leur fonction
de cofacteur, ils doivent être au préalable activés par la thrombine (ou plus accessoirement par le
facteur Xa) qui scinde des liaisons peptidiques et démasque ainsi des domaines de liaison à
l'enzyme et au substrat de la réaction qui va être catalysée.
Figure :la structure des facteurs V et VIII 

 Le facteur V 14
Le facteur V, également appelé proaccélérine. Le facteur V est le cofacteur du facteur X. Son rôle
principal est« d’accélérer », d’où son nom accélérine, l’activité catalytique du facteur Xa
 Le Facteur VIII 15
Le facteur VIII, également appelé facteur anti-hémophilique A, est le co-facteur du facteur IX

En plus de sa production hépatique, le facteur VIII est synthétisé par les reins, les cellules endothéliales et
les tissus lymphatiques.

Son rôle principal est d’amplifier l’activité catalytique du facteur IXa pour induire l’activation du facteur
X et le début de la voie commune de la coagulation.

 Autre cofacteur :

kininogène de haut poids moléculaire KHPM :

Le kininogène de haut poids moléculaire est sécrété par les plaquettes après stimulation
par des facteurs tels que le collagène d’un sous-endothélium lésé ou par la thrombine (facteur
IIa). Cette protéine n’est pas active d’elle-même, elle agit en tant que co-facteur
pour l’activation de la prokallikréine en kallikréine.

1.1.1.5. Le fibrinogène :
Protéine soluble synthétisée par le foie, Il joue un rôle fondamental dans la coagulation.
C’est le produit de la cascade de coagulation permettant la stabilisation du clou
plaquettaire en formant le caillot sanguin. Il est activé en fibrine par le facteur IIa et
stabilisé par le facteur XIIIa

Il est composée de trois paires de chaînes polypeptidiques unies par de nombreux ponts disulfures intra-
et inter chaînes, présente dans la circulation sous la forme (Au)2 (BB)2 (7)2.
Figure : la structure de fibrinogène

1.1.2. Les inhibiteurs de la coagulation :


1.1.2.1. Les protéines C et S :

Les protéines C et S sont des protéines vitamine K dépendants, L’action des protéines C et S inactive
donc les cofacteurs de la cascade de coagulation.
Ils agissent sur l’action des complexes ténase (FIXa-FVIIIa) et prothrombinase (FXa-FVa),
agissant à la fois sur les voies intrinsèque et commune de la cascade de coagulation.

1.1.2.2. Le TFPI :
TFPI est une protéine plasmatique monocatenaire qui porte trois domaines présentant
des homologies avec les inhibiteurs de type Kunitz, c'est-à-dire des inhibiteurs qui se
présentent comme de faux substrats vis-à-vis de leurs enzymes cibles, Sa partie N
terminale riche en acides amines charges négativement lui permet se fixer aux
glycosaminoglycanes de la paroi vasculaire

L’inhibiteur de la voie du facteur tissulaire (TFPI) agit en inhibant les facteurs de la voie
extrinsèque de la coagulation. Il va d’une part inhiber l’action du complexe formé entre le facteur
tissulaire et le facteur VIIa et d’autre part il va agir sur le facteur Xa, bloquant ainsi
l’entièreté de la voie extrinsèque

1.1.2.3. L’antithrombine :

L'AT comporte d'une part un site réactif dans sa partie C terminale qui se lie aux sétine proteases et
d'autre part, dans sa région N terminale, un site de liaison aux héparane sulfate du vaisseau entrainant un
changement de conformation de l'AT lui permettant ainsi d'accélérer l'interaction avec l'enzyme cible.

L’antithrombine agit comme inhibiteur du facteur X et surtout de la thrombine et donc


indirectement de tous les facteurs que le facteur IIa active, soit les facteurs I, XIII, V, VIII, XI.
1.2. Les étapes de la coagulation

l’étape de coagulation peut se composer en 3 étapes ou voies, les voies extrinsèque, intrinsèque et
commune.

Les voies extrinsèque et intrinsèque sont chacune initiées à des moments différents au cours de
l’hémostase. Ces deux voies se recoupent pour terminer la coagulation avec la voie commune. On peut
décrire l’hémostase secondaire comme la cascade de la coagulation. Toutes ces voies ont pour but la
formation de fibrine utilisée pour stabiliser le clou plaquettaire préalablement formé au cours de
l’hémostase primaire.

1.2.1. La voie extrinsèque


la voie extrinsèque est déclenchée dès l’apparition de la brèche vasculaire. La brèche
vasculaire provoque le relargage du facteur tissulaire. Ce facteur tissulaire va se lier avec une
haute affinité avec le facteur FVII pour former le complexe FT-FVII provoquant l’activation
du FVII en FVIIa. Le complexe FT-FVIIa initie la voie extrinsèque.
La présence de FVIIa participe à son auto activation avec la formation de nouveaux
complexes FT-FVIIa.
Le facteur tissulaire peut également agir directement avec le facteur VIIa qui existe sous
forme de trace dans la circulation sanguine.
La voie extrinsèque est courte, ne fait intervenir que peu de facteurs de la coagulation
et n’est pas très efficace à elle seule pour arrêter les hémorragies. Le complexe FT-FVIIa va
activer le facteur FX et initier la voie commune.
1.2.2. La voie commune : thrombinoformation
La voie commune est la dernière étape dans l’hémostase secondaire53. Elle peut se
découper en trois parties. En premier temps, il y a la formation du complexe prothrombinase
possible à partir des deux voies d’initiation de la coagulation. Ce complexe prothrombinase
aura pour rôle de former le facteur FIIa, facteur clé dans l’hémostase secondaire. Enfin, ce
facteur permettra de former la fibrine et de stabiliser le clou plaquettaire.
 Formation du complexe prothombinase
La voie commune débute par l’activation du facteur X en facteur Xa. Cette activation
est réalisée par la voie extrinsèque via le complexe FT-FVIIa et par la voie intrinsèque par le
complexe ténase. Le FXa va avec son cofacteur le FVa le calcium et les phospholipides
plaquettaires former le complexe prothrombinase.
 Formation de la thrombine
Le complexe FXa-FVa va activer la formation de la thrombine (FIIa) à partir de prothrombine. Ce
FIIa est l’élément clé dans la cascade de coagulation en réalisant les différentes boucles
d’amplification qui aboutissent à la formation de la fibrine à partir du fibrinogène
 Fibrinoformation
Le facteur IIa clive le fibrinogène en monomères de fibrine indépendant. Ces
monomères de fibrine vont spontanément se polymériser entre eux afin de former un réseau de
fibrine instable via des systèmes de liaisons non covalentes. Le réseau de fibrine est à ce stade
encore soluble. Afin de stabiliser ce réseau de fibrine, le facteur IIa va également activer le
facteur XIII responsable de la stabilisation de ce réseau. Le facteur XIIIa nouvellement formé va,
via son activité transglutaminase, stabiliser les monomères de fibrines entre eux par la création de
liaisons covalente. Le réseau de fibrine devient par cette action insoluble. Cette fibrinoformation
via la voie extrinsèque
1.2.3. La voie intrinsèque : le système contact
l'initiation de la coagulation peut également se faire par fixation sur une surface
électronégative du facteur XII et du kininogène de haut poids moléculaire, et par
l'intermédiaire de ce dernier, du facteur XI et de la prékallikréine. Par un mécanisme encore
peu clair, lactivation du facteur XII suit sa fixation sur la surface. Le facteur XIla transforme
ensuite la prékallikréine compléxé au kininogéne de haut poids moléculaire (KHPM) en
kallikréine. Là encore, il y a autoamplification du processus : la kallikréine active le facteur
XII, ce qui augmente considérablement la production de facteur XIIa.
Une fois activée, le facteur XII en XIIa active le facteur XI. Facteur XIa active le facteur IX.
Le facteur IXa forme avec le facteur VIIIa le complexe ténase responsable de l’initiation de
la
voie commune et la fibrinoformation via la voie intrinsèque. Cette voie est la plus importe
pour la coagulation

1.3. Régulation :
Figure 3 : L’hémostase secondaire : la coagulation.
2. L’exploration de coagulation :
2.1. Les tests de première intention
2.1.1. LE TEMPS DE QUICK (TQ):
Principe :

Le TQ est le temps de coagulation à 37°C d'un plasma pauvre en plaquettes (PPP) citrate
recalcifié en présence d'un excès de facteur tissulaire et de phospholipides anioniques.
Le réactif utilisé est la thromboplastine calcique (mélange de facteur tissulaire, de
phospholipides et du calcium).
Le TQ explore les facteurs de la voie exogènes : FII, FV, FVII, FX et le fibrinogène.

Les objectifs du TQ:

- Rechercher une anomalie de l'hémostase (voie intrinsèque de la coagulation)

- Surveillance d'un traitement par AVK


-Evaluation du degré de l'insuffisance hépatocellulaire

Réactifs:

- Plasma témoin standard(PT): pool de plasma.

- Plasma malade (PM): plasma à tester.

- Thromboplastine calcique..

- Tampon Owren-Koller

Mode opératoire:

- Incuber 100 µl du Plasma témoin ou à tester 2 mn à 37 °C


- Ajouter 200 µl Thromboplastine pré-incubée en enclenchant le chronomètre
- Surveiller la coagulation à partir de 10 secondes, arrêter le chronomètre lorsqu'apparaissent les premiers
fragments de fibrine.

Les valeurs normales= 12-14 secondes.


Le TQ du malade est considéré comme pathologique (allongé) s'il est supérieur à 2 secondes par rapport à
celui du témoin.
 Le taux de prothrombine (TP)

Le TQ est exprimé en pourcentage de taux de prothrombine après établissement de la courbe de


Thivolle.

Réactifs:

- Plasma témoin (PT) ou plasma standard (PSt)

- Plasma malade (PM).


- Thromboplastine calcique

- Tampon Owren-Koller.

Mode opératoire:

- Diluer le PT au 1/2, 1/3, 1/4, 1/5, 1/6, 1/7, 1/8 dans le tampon Owren-Koller.
Le pur correspond à un TP de 100%. 1/2 au 50%, 1/30 au 33,33% etc..

- Réaliser le TQ sur chacune des dilutions et sur le PT pur.


-Tracer la droite d'étalonnage sur un papier semi-logarithmique en portant en abscisse l'inverse des
dilutions et en ordonnée le temps de coagulation.
- Réaliser le TQ malade puis convertir en TP par extrapolation sur la droite.

Les valeurs normales :(VN 70%-100%).


 RATIO NORMALISÉ INTERNATIONAL (INR):

L'INR permet la standardisation des résultats inter-laboratoires pour la surveillance du traitement


anticoagulant par anti vitamines K.
INR = (TQ malade/ TQ témoin )ISI

L'ISI ou index de sensibilité international d'une thromboplastine donnée exprime sa sensibilité par
rapport à la thromboplastine de référence internationale agréée par l'OMS qui sert d'étalon et dont
l'ISI est égale à 1.
Il varie entre 1et 2 selon le fabricant; plus l'ISI se rapproche de 1. plus la thromboplastine
est sensible est vice versa.

Les valeurs normales = 2-4


2.1.2. Temps de céphaline avec activateur
Principe

Le temps de céphaline avec activateur (TCA) mesure le temps de coagulation à 37 °C d’un plasma citraté
pauvre en plaquettes , recalcifié en présence de phospholipides , d’un activateur de la phase contact
(kaolin, acide ellagique, silice micronisée ou autre) .

Le réactif phospholipide est appelé : céphaline (de source animale ou végétale), et un activateur de la
phase contact : le kaolin le plus souvent, Lorsque l’activateur est le kaolin, le TCA est alors appelé :
temps de céphaline kaolin (TCK).

Ce test explore les facteurs de la voie intrinsèque : Prékallicreine, kininogène de haut poids moléculaire
(KHPM), les facteurs : XII, XI, IX, VIII, et les facteurs de la voie commune : X, V, II, fibrinogène. ).

Il n’explore pas les plaquettes, qui sont remplacées par la céphaline, ni les facteurs VII et XIII. Donc il
n’est pas modifié en cas de thrombopénie ou de thrombopathie.
Réactifs:

-Plasma témoin standard(PT): pool de plasma

-Plasma malade (PM): plasma à tester.

-CK prest.

-CaC124 0,025M

Mode opératoire :

- Plasma témoin ou à tester …….100 μl


- CKprest………………………..100 μl

Incuber 3 mnà 37°C


- CaC12 pré-incubée 100 μl

En enclenchant le chronomètre, surveiller la coagulation à partir de 25 secondes

Interprétation des résultats:


Le temps de coagulation du patient masuré est comparé à celui du plasma témoin

Le résultat s’exprime en ratio : TCApatient / TCAtémoin

Ce ratio varie en fonction de l’âge :

AGE RATIO
de 0 à 1 mois < 1,6
de 1 à 3 mois < 1,5
de 3 mois à 16 ans < 1,3
après 16 ans < 1,2

-Chez l’adulte : la valeur normale moyenne du TCA est de 30 à 40 secondes.

Le TCA du malade est considéré comme pathologique (allongé) s'il est supérieur à 46 secondes par
rapport à celui du témoin.

Il est allongé en cas de déficit quantitatif ou qualitatif en facteurs de la voie intrinsèque et la voie
commune de la coagulation ou en cas d’inhibition de cette voie par des auto-anticorps ou prise de
traitement anticoagulant

L’allongement du TCA peut être isolé ou associé à un allongement du temps de saignement ou à un


allongement du TQ.

2.1.3. Dosage du FIBRINOGENE: (Méthode chronométrique de Von Clauss)

Principe :

En présence d'excès de thrombine et du calcium, le temps de coagulation à 37°C d'un PPP


citraté, dilué dans des proportions adéquates, est inversement proportionnel au taux du
fibrinogène.

Réactifs :

- Plasma malade (PM)

-Thrombine calcique.

- Tampon Owren-Koller

Mode opératoire:

-Préparer une dilution au 1/10e du PM dans du tampon Owren-Koller.

- Incuber 200 µL de la dilution 2min à 37°C.


-Enclencher le chronomètre avec 200 μl de la thrombine pré-incubée

- Surveiller l'apparition des premiers filaments de fibrine.


- Convertir le temps de coagulation en taux de fibrinogène fonctionnel à l'aide de la courbe fournie avec
le réactif

NB :
- Dans les hypofibrinogénémie le plasma est incoagulable, répéter le test en utilisant le plasma dilué au
1/2, voire le plasma pur.

- Dans les grandes hyperfibrinogénémies (états inflammatoires), pousser la dilution du plasma à tester.

Interprétation

Valeur normale: 1,5-3,5 g/1

Hypofibrinogénémie: 0,2-0,8 g/1

Afibrinogénémie : 0,2 g/1

En cas de forte diminution ou augmentation du fibrinogène, il convient de modifier la dilution du


plasma afin de rester dans la zone de linéarité du dosage.

N.B : Les inhibiteurs de la fibrinoformation peuvent interférer avec le dosage et produire une fausse
diminution du taux de fibrinogène (PDF, immunoglobulines monoclonales).

2.2. Les tests spécifiques


Les dosages spécifiques des facteurs de coagulation ne sont effectués qu’en cas d’allongement des tests
de dépistage (TCA, TQ). Le contexte clinique et les tests globaux permettent d’orienter les tests

2.2.1. Temps de thrombine

C’est le temps de coagulation du plasma citraté en présence de quantité connu en thrombine. Le temps de
thrombine explore la fibrinoformation.

Mode opératoire

• Plasma : 150 µL

incuber 2 min à 37 °C

• Réactif de travail thrombine classique : 150 µL

Le décompte automatique du temps démarre immédiatement après l’ajout du réactif de travail et s’arrête
lors de la formation du caillot.

-Interprétation des résultats:


Les résultats sont exprimés en secondes, par référence à un témoin Les valeurs normales aux alentours de
18 à 20 secondes. et toute valeur supérieure à 3 secondes par rapport à celui du témoin est considérée
comme pathologique.

Le temps de thrombine est allongé :

-anomalie du fibrinogène

- présence de l'héparine (inhibiteur de la thrombine)

-présence de produit de dégradation de fibrinogène ou de fibrine

2.2.2. Temps de réptilase

Principe :

Permet de différencier un TT allongé suite à une héparinotherapie de celui du à une dysfibrinogénémie

C’est le temps de coagulation d’un plasma citraté en présence de réptilase -une enzyme extraite d'un
venin de serpent- qui est capable de coaguler directement le fibrinogène même en présence d’héparine à
la différence de la thrombine.

-Interprétation des résultats:

VN = 20 sec. Il est considéré comme pathologique lorsqu’il dépasse de 3 sec le témoin.

Résultat normal si trt héparine

Allongé si dysfibrinogénémie

Les résultats sont exprimés en secondes, per référence à un témoin

2.2.3. Dosage des facteurs explorés par le TQ :

Principe :

Les facteurs II, V, VII, X sont dosés dans le systéme extrinsèque par le TQ Leur dosage consiste à
mesurer le TQ d'un plasma contenant tous les facteurs de la coagulation à l'exception du facteur doser qui
est apporté par la dilution du plasma à tester ou du plasma témoin .

b- Réactifs:

-Substrat plasma (II, V, VII, X)


-Thromboplastine calcique

-Tampon Owen-Koller

-Plasma témoin (PT) ou plasma standard (PSt) donc les taux en facteurs II, V, VII, X est connu

- Plasma malade (PM)

Mode opératoire:

Il consiste à établir une courbe d'étalonnage

-Plasma témoin (PT) on plasma standard dilué dans du tampon Owen-Koller au 1/10, 1/20, 1/40,

1/80 (faire 4 dilutions)

-PM dilué dans du tampon Owren-Koller au 1/10, 1/20

Si le déficit est sévère, il faut faire 7 dilutions pour établir la courbe d'étalonnage (1/10, 1/20, 1/40,
1/80, 1/160, 1/320, 1/640)
Le test est effectué sur chacune des dilutions .
PT ou PM dilué...... 100 μl
Substrat plasma…… 100 μl
Incuber 2mn à 37°C

Thromboplastine..............200μl

En enclenchant le chronomètre, apprécier la coagulation à partir de 10 secondes, arrêter le chronomètre


lorsqu'apparaissent les premiers fragments de fibrine.
-Interprétation des résultats:

Sur papier bilogarithmique, il faut tracer la courbe d'étalonnage en mettant en ordonné de coagulation
(exprimés en secondes) et es abscisse les concentrations , sachant que la dilution 1/10 du PT représente le
100% d'activité (1/20-50% , 1/40-25%, 1/30-12,5%, etc…)

Valeurs normales 70%-100%


Le taux du plasma å teste est obtenu par extrapolation sur la droite d'étalonnage

2.2.4. DOSAGE DES FACTEURS EXPLORES PAR LE TCA :

Principe :

Les facteurs VIII, IX, XI, XII sont dosés dans le système intrinsèque par le TCK. Leur
dosage consiste à mesurer le TCK. d'un plasma contenant tous les facteurs de la coagulation
à l'exception du facteur à doser qui est apporté par la dilution du plasma à tester ou du
plasma témoin

Réactifs:

- Substrat plasma (VIII, IX, XI, XII).


-CK prest.

-CaC12 0,025M.

-Tampon Owren-Koller.

-Plasma témoin (PT) on plasma standard (PSt) donc les taux en facteurs VIII, IX, XI, XII est
connu.

-Plasma malade.

Mode opératoire:

Il consiste à établir une courbe d'étalonnage

-Plasma témoin (PT) ou plasma standard dilué dans du tampon Owen-Koller au 1/10, 1/20, 1/40,

1/80, 1/160, 1/320, 1/640 (faire 7 dilutions) pour établir la courbe d'étalonnage.

-PM dilué dans du tampon Owren-Koller au 1/10, 1/20.

Le test est effectué sur chacune des dilutions.

PT ou PM dilué........... 100μl

Substrat plasma........... 100μl

CK prest …………………….100μl

Incuber 3 mn à 37°C

CaC12 0.025M.............. 100μl

.............100μl

En enclenchant le chronométre, apprécier la coagulation à partir de 30 secondes


- Interprétation des résultats :

Sur papier bilogarithmique, il faut tracer la courbe d'étalonnage en mettant en ordonné les coagulation
(exprimés en secondes) et es abscisse les concentrations, sachant que la dilation 1/10 du PT représente le
100% d'activité (1/20-50% 1/40-25%, 1/30-12,5%, etc…)

Le taux du plasma å teste est obtenu par extrapolation sur la droite d'étalonnage

Valeurs normales 60%-150%

Un taux de FVIII > 1% impose le dosage de l'activité cofacteur de la ristocetine (dosage de l'activité

biologique du facteur Willbrand)


Facteurs de la coagulation Valeurs normales
Fibrinogène (FI) 2-4 g /l
Prothrombine (F II) 70-120%
Proaccélérine( FV) 70-120%
Proconvertine( FVII) 70-120%
Facteur anti- hémophilique A 70-120%
(FVIII)
Facteur anti- hémophilique B 70-120%
(F IX)
Facteur stuart (FX) 70-120%
Facteur rosentha (FXI) 70-120%
Facteur hagumen (FXII) 70-120%
Facteur de stabilisation de la 70-120%
firine (FXIII)
Chapitre 2 : les différents constants prés analytiques en coagulation :

1. Définition :

La phase pré-analytique est la première étape du processus d’analyse du laboratoire. Considérée


comme la porte d’entrée du système d’assurance qualité, C’est une Série d’étapes commençant
chronologiquement par la prescription des analyses par le clinicien, comprenant la demande d’examen, la
préparation du patient, le prélèvement, l’acheminement jusqu’au laboratoire et au sein du laboratoire et
finissant au début de la procédure analytique

Le Biologiste, le laborantin le médecin prescripteur ,le personnel soignant, le personnel d’accueil chargé
de fournir au patient tous les renseignements nécessaires à la réalisation de cet acte médical, les agents
hospitaliers pour le transport des prélèvements et le personnel de réception au laboratoire ; sont les
acteurs principaux impliqués dans le processus pré-analytique et qui doivent être conscients de l’
importance de cette phase, afin d’éviter les erreurs qui peuvent invalider les résultats des examens
biologiques et être source de discordances entre la situation clinique du patient et les résultats des
examens.

2. Importance et complexité :

La recherche de la qualité est devenue une exigence quotidienne dans les laboratoires. Or en coagulation
plus encore que dans les autres disciplines de la biologie, la qualité est conditionnée par l'étape pré-
analytique. La maitrise de cette dernière est primordiale dans la validité des tests biologiques de
l’exploration de coagulation.

Les erreurs depuis la prescription des prélèvements jusqu'à l'analyse de l'échantillon prélevé.
Les non conformités entrainent des coûts supplémentaires en matériel, en personnel, en temps et en
énergie.

3. les différentes étapes pré analytiques en coagulation :

La maîtrise des différentes précautions pré-analytiques occupent une place cruciale dans la validité des
tests biologiques d’exploration du système de coagulation.

3.1. prescription :

La prescription ou la demande d’analyse représente le point de départ de la phase pré analytique, c’est un
acte médical réalisé par les personnes habilitées, généralement les médecins prescripteurs, et dans
certaines situations les sages-femmes et les pharmaciens biologistes, participe à la qualité de l’analyse,
non sur le plan technique, mais plutôt de sa pertinence et de ses conséquences diagnostiques ou
thérapeutiques pour le patient.

Le support de prescription doit permettre au laboratoire d’avoir accès à toutes les informations
nécessaires pour une identification univoque du patient et du prescripteur. Ces critères sont :
- Identification du patient : nom et prénom, le nom marital dans le cas échéant.

- Date de naissance du patient.

- Sexe du patient.

- Identification du prescripteur et du service demandeur.

- Signature du prescripteur.

- Identification et Signature du préleveur.

- Nature des prélèvements : sang veineux.

- Nature des examens à réaliser.

- Date et heure du prélèvement de chaque échantillon.

- Degré d’urgence si nécessaire.

- Les renseignements cliniques et thérapeutiques relatifs au patient (diagnostics, suivi, traitement


en cours, posologie…) nécessaires à l’interprétation.
Toutes ces informations doivent être libellées de manière précise, lisible et non équivoque afin
d’éviter tout risque d’erreur.

3.2. Patient
3.2.1. Renseignements d’ordre anthropométriques :

3.2.1.1. Âge :

Il existe des variations quantitatives et qualitatives des différents paramètres de la coagulation en


fonction de l’âge, d’où la nécessite d’interpréter les bilans, en fonction des valeurs de référence qui
correspondent à l’âge du patient.

Les variations de la coagulation chez le nouveau né :

Le nouveau-né présente des particularités quant à leur système de coagulation, comparativement à


l'adulte.

Les activités des facteurs II, VII, IX et X dépendants de la vitamine K sont réduites à environ 50 % des
valeurs adultes normales. En raison d’une immaturité hépatique, d’un déficit physiologique en vitamine K
à la naissance et un faible passage transplacentaire.

Les facteurs de la phase contact XI et XII, sont également bas expliquant majoritairement l’allongement
du temps de céphaline avec activateur (TCA) observé durant les premiers mois de vie.

 Les niveaux des facteurs V, VIII, XIII, cofacteurs des facteurs Xa et IXa de la coagulation et du
fibrinogène sont similaires aux valeurs adultes.
Sujet âge :

Au cours de vieillissement, plusieurs fonctions vitales sont perturbées, cela conduit à une augmentation
des protéines de coagulation qui sont :

Fibrinogène, Facteur V, Facteur VII, Facteur VIII, Facteur IX, Facteur XIII

KHPM et PK.

3.2.1.2. Le sexe :

C’est un facteur important à prendre en considération, les principales


Différences en fonction du sexe des paramètres de coagulation sont :

Les étapes de la vie génitale chez la femme ont une influence sur le système de la coagulation:

 En pré ménopause les femmes ont un fibrinogène plus élevé que celui des hommes
 Lors des menstruations : le fibrinogène diminué

 Lors de la phase lutéale : le fibrinogène augmenté

3.2.1.3. La grossesse :

Une grossesse normale est associée à l'augmentation des concentrations de la plupart des facteurs de
coagulation : Le taux de facteur I, VIII, VII, X et XII.

Les taux des facteurs V et II ne varient pas pendant la grossesse,

Le taux du facteur XI diminue

Ce phénomène, probablement en raison de changements hormonaux, protège la femme d'une hémorragie


fatale lors de l'accouchement

3.2.2. Renseignements d’ordre thérapeutique :

La prise de nombreux médicaments est susceptible de modifier, peu ou prou, de façon globale ou
spécifique, le bilan de coagulation. Ceci est d'autant plus vrai que cette prise est souvent motivée par des
pathologies qui, elles aussi, modifient la coagulation.

3.2.2.1. Hypo coagulants oraux de type anti vitamines K :

Ils allongent le TQ et le TCA, car ils abaissent les activités spécifiques des divers facteurs dits vitamine k
dépendants : VII, IX, X, II

3.2.2.2. Antithrombines type hirudine : Allongement du TCA et du TT.


3.2.2.3. Les Héparines :
elles vont modifier le TCA et le temps de thrombine (TT)
(héparine non fractionnée et héparines de bas poids moléculaire à forte)
La majorité des thromboplastines commerciales utilisées pour réaliser le temps de
Quick (TQ) contient un inhibiteur des héparines.
3.2.2.4. Les Thrombolytiques
Ils résultent une baisse du fibrinogène et un allongement du TCA et du TT
3.2.2.5. Les autres médicaments
En dehors des traitements à visée anticoagulante de nombreux médicaments
induisent des variations de la coagulation.
La prise de ces médicaments doit être obligatoirement signalée sur la demande d’un
bilan de coagulation.
3.2.2.5.1. Les hormones :
 Corticoïdes : Les corticoïdes peuvent augmenter la production de certains facteurs de coagulation,
ce qui peut augmenter le risque de formation de caillots sanguin (provoquent une élévation du
facteur VIII).
 Hormones thyroïdiennes : Un excès d'hormones thyroïdiennes (hyperthyroïdie) peut augmenter
le risque de thrombose en augmentant la production de facteurs de coagulation, tels que le facteur
VIII. Cela peut entraîner une coagulation sanguine accrue et augmenter le risque de caillots
sanguins.
 Œstrogènes:
Les œstrogènes, hormones sexuelles féminines, ont un effet sur la coagulation sanguine. En
général, ils ont un effet pro coagulant, c'est-à-dire qu'ils favorisent la formation de caillots
sanguins.

Plus précisément, les œstrogènes augmentent la production de facteurs de coagulation tels que le facteur
VIII, X, VII, Xll, et les taux de fibrinogène.

De plus, les œstrogènes peuvent réduire la production de l'anticoagulant naturel, la protéine S.

Les effets sont en fait divers selon les doses, ne sont pas constants pour une même indication clinique,
différent selon les composés et pour certains ne sont pas retrouvés.

3.2.2.5.2. Les solutés de remplissage :


Le remplissage vasculaire intensif réalisé en cas d’hémorragie aiguë crée une
coagulopathie de dilution qui va allonger tous les tests de coagulation semi
globaux et altérer les concentrations plasmatiques des facteurs de coagulation.

3.2.3. Antécédents pathologiques :


En dehors des troubles de coagulation primitifs ou acquis, bien connus, il existe des situations
pathologiques qui retentissent secondairement sur la coagulation, à titre d’exemple :
3.2.3.1. Obésité :
Le tissu adipeux agit sur la coagulation par production directe du facteur tissulaire, mais
l’hypercoagulabilité est principalement due à la majoration de la production hépatique du fibrinogène, FT
et des facteurs VII, VIII.

3.2.3.2. Insuffisance hépatique :

L’altération des fonctions hépatiques impacte la coagulation plasmatique. Les patients ayant une
insuffisance hépatocellulaire présentent :

Une diminution de Facteurs II, V, VII, IX, X et XI.

Une augmentation de FVIII.

3.2.3.3. Diabète :
Une glycémie élevée contribue à la coagulation du sang et augmente le risque
d'obstruction des vaisseaux sanguins. Le diabète engendre un état d’hypercoagulabilité
qui se caractérise par l’augmentation de fibrinogène, Facteurs VII, VIII et FT. et donc
la diminution de TQ et TCA.
3.2.3.4. Cancer :
Actuellement, il a été démontré que la maladie cancéreuse engendre un état de
thrombogénicité, ceci est dû au facteur tissulaire (FT) qui, en se liant au facteur VII,
déclenche ainsi la cascade de coagulation dans la voie extrinsèque.
Le facteur tissulaire est surexprimé dans tous les types de cancer.

3.2.4. Renseignements concernant les habitudes de patient :


3.2.4.1. Le tabac :
le tabac contient de nombreux produits chimiques, dont certains peuvent avoir un effet
sur la coagulation sanguine. L'un des principaux composés responsables de cet effet est
la nicotine. La nicotine peut augmenter la production de certains facteurs de coagulation
dans le sang, tels que le facteur VII et le fibrinogène. Ces facteurs de coagulation
peuvent favoriser la formation de caillots sanguins dans les vaisseaux sanguins, En
outre, le tabac peut également endommager les parois des vaisseaux sanguins et réduire
leur capacité à se dilater, ce qui peut également contribuer à la formation de caillots
sanguins. Enfin, la fumée de tabac peut provoquer une inflammation dans les vaisseaux
sanguins, ce qui peut également contribuer à la formation de caillots.

Il a été démontré aussi que les personnes tabagiques ont un TCA diminué par rapport aux non-fumeurs.

3.2.4.2. La consommation d’alcool :


L'alcool perturbe la fonction hépatique, donc la production des facteurs de coagulation,
Elle est associée à une diminution du taux de fibrinogène et à une augmentation du taux
de FVII.
3.2.4.3. Activité physique :
L’activité physique associée à une augmentation de l’adrenaline, ce dernier active le facteur FVIII., qui
provoque des changements en coagulation. Les résultats sont liés à l'intensité de l'exercice et à sa
durée. Dans l'ensemble, il a été démontré que l'exercice physique induisait :

Une diminution de TCA et TT.

Une augmentation de FVIII.

Par contre le TP n’influence pas par l’activité physique

3.3. Le prélèvement :
-Le prélèvement est la première étape de l'analyse donc, ce prélèvement va conditionner la qualité de ces
résultats. Il comprend le recueil, la conservation et le transport.
-Un prélèvement sanguin est un acte permettant l'obtention d'un échantillon sanguin par voie veineuse,
Artérielle ou Capillaire.
Les prélèvements doivent être effectués par du personnel spécialement
Formé : les infirmières, les techniciens de laboratoire, les manipulateurs en électroradiologie médicale, les
sages-femmes, les médecins et les pharmaciens biologistes qui sont habilités et qualifiés à accueillir,
informer, rassurer le patient, vérifier : identité - prescription, appliquer la CAT en cas d’incident
survenant au cours du prélèvement et finalement étiqueter les prélèvements

3.3.1. Accueil et préparation du malade :

Pour les professionnels de santé, l’accueil du patient représente une partie importante. C’est le premier
temps de la relation qui conditionne le bon déroulement de la prise en charge .Il est donc formellement
indispensable de mettre le patient à l’aise dès son arrivée, et l’accueillir de manière sécurisante et
respectueuse.
" Il est recommandé que le personnel de santé soit à l’écoute du patient et à
sa disponibilité en utilisant les bonnes manières et les formules de politesse, en
rendant la relation plus personnelle et plus humaine, vu que le patient est
souvent anxieux et angoissé et s’inquiète pour sa santé.

Pour un acte de prélèvement de qualité , la vérification de Nom, prénom, date de naissance, analyses
demandées, Renseignement cliniques éventuels, Code patient étiquetage des tube, préconisations pour le
patient reste cruciale, ainsi que la complétion des informations manquantes et qui ne figurent pas sur la
prescription, en demandant au patient directement avant la prise du sang ou tout autre acte Il est
fondamental que le personnel préleveur serait capable de comprendre une ordonnance afin de pouvoir
identifier le patient, préparer ses tubes, expliquer avec soin au patient s’il a des questions, et isoler tous les
renseignements nécessaires de cette demande d’analyse biologique.

3.3.2. Condition de prélèvement :

3.3.2.1. Jeun

Le prélèvement sanguin doit être réalisé après 12h de jeun ; temps nécessaire pour métaboliser
complètement l’apport lipidique.

Un prélèvement riche en matière graisse peut causer une hyperlipémie

Toutefois un prélèvement après un repas léger sans matière grasse reste acceptable ; il a été prouvé qu’un
repas léger dépourvu de matière grasse ne perturbe pas le bilan de coagulation en plus de la
consommation déconseillée d’alcool et le tabac avant le prélèvement.

3.3.2.2. Horaire
Chez les patients qui ne sont pas sous traitements anticoagulants le prélèvement se fait n’importe quelle
moment du journée.

 En cas de surveillance biologique de traitements anticoagulants, il est très


important de respecter certaines règles concernant le moment de prélèvement :
o Pour les traitements par les AVK : Le prélèvement est matinal chez un
malade prenant son traitement le soir. Ceci permet d’obtenir les résultats dans
la journée lorsque le prélèvement sanguin se fait le lendemain matin et
d’adapter la posologie pour la prise du soir .

3.3.2.3. Repos

Le repos est une condition importante à respecter lors de la réalisation d’un bilan de coagulation. Une
activité physique même modérée dans les 2 heures précédant le prélèvement sanguin n'est pas
recommandée. L’effort physique entraîne une activation de la coagulation.
Il est donc indispensable que le prélèvement soit réalisé sur un patient au repos depuis plus de 5 minutes
pour obtenir des résultats fiables.
3.3.2.4. Posture

La posture du patient peut avoir un impact significatif sur les résultats des tests de routine de coagulation,
il a été démontré que le changement de position du patient (assis / debout) s’accompagne d’une variation
des résultats du fibrinogène, TCA et du TP, de telles variations pouvant altérer à la fois le raisonnement
diagnostique et le suivi thérapeutique. La posture au cours des prélèvements en coagulation doit être
standardisée afin d’obtenir des références plus homogènes. Le prélèvement sanguin est alors effectué par
convention en position assise confortable pour le patients
3.3.2.5. Stress

L’ambiance générale du lieu de prélèvement doit être agréable, apte à éveiller la confiance et le préleveur
doit rassurer le malade. Le stress doit être évité dans toutes les circonstances, car il s’associe à une
augmentation des concentrations du FVIII et le fibrinogène.

3.3.2.6. Médications

Il est préférable d’éviter toute médication les jours précédents la réalisation du bilan.

3.3.3. Choix de tubes :

Le tube destiné aux prélèvements de coagulation ne doit pas activer la coagulation. De ce fait le choix du
tube de prélèvement n’est pas un choix anodin.
Le tube utilisé pour les tests de coagulation sera sous vide, en verre siliconé, sinon en polyéthylène
téréphtalate « étanchéifié » portant le marquage CE (conformité européenne), La date de péremption doit
être respectée.

Le verre reste le matériau de référence des tubes utilisés en coagulation. La face


interne du tube en verre doit être siliconée car le verre provoque l’activation des facteurs de la
coagulation.

Le polyéthylène téréphtalate (PET) est le produit plastique de choix.

Il doit être conservé à bonne température (dans les environs de 20 °C) et


continuellement contrôlé.
Il existe des tubes plus innovants présentant l’avantage d’avoir un double paroi, l’une intérieure en verre
siliconé, l’autre extérieure en plastique évitant ainsi que les tubes ne se cassent.

3.3.4. L’anticoagulant de référence :

Le citrate de sodium est l’anticoagulant de référence préconisé par le GEHT


pour les prélèvements réservés à l’exploration de coagulation.

La concentration du citrate de sodium :

Il existe sous différentes concentrations dont la plus recommandée est de 105 -109 M (3,2 %), La
concentration de citrate à 129 M (3,8 %) est également disponible et considérée comme acceptable
par l'Institut des Standards Cliniques et des Laboratoires (the Clinical and Laboratory Standards
Institute CLSI) et le GFHT.

 Les anticoagulants spécialisés : le CTAD

Le CTAD est composé de :


- Acide citrique 0,0275 mol/l ;
- Théophylline 0,0149 mol/l ;
- Adénosine 0,0037 mol/l ;
- Dipyridamole 0,000198 mol/l.
utilisés essentiellement pour les surveillances de traitement héparinique, les recherches de lupus
anticoagulant. La couleur du bouchon est la même que celle des tubes citrates, seule l’étiquette diffère.
Ces tubes doivent être conservés à l’abri de la lumière.

3.3.5. Le diamètre de l’aiguille :


Il est assez évident que l'aiguille soit l'un des éléments les plus essentiels d'un dispositif ou
d'un système de prélèvement sanguin, puisqu’elle est absolument nécessaire pour perforer la
peau, la paroi de la veine et d'établir un continuum pour l'écoulement du sang de l'intérieur
de la veine vers le tube de prélèvement sanguin.

Certaines caractéristiques générales de calibrage ont été établies de manière conventionnelle pour
identifier la taille et le calibre des aiguilles de phlébotomie.
Fondamentalement, les aiguilles sont classées par calibre (G) ou gauge, se référant au diamètre global de
l'aiguille exprimé en mm, en conséquence, plus le G est grand, plus le diamètre de l'aiguille est petit.
L’aiguille choisie pour le prélèvement en hémostase doit être d’un diamètre compris entre 19 G (1 mm) et
22 G (0,7 mm).
Chez les enfants, les aiguilles de diamètre 23 G sont valables.
Les aiguilles à ailettes de type« épicrâniennes » sont utilisables si leur
tubulure est courte (moins de 6 cm et volume mort inférieur à 150 μl) : elles sont recommandées chez
l’enfant et l’adulte de prélèvement difficile.
Les aiguilles très fines, où le sang circule doucement, favorisent l’activation de coagulation et l’apparition
de microcaillots.
Les aiguilles très grosses, où le sang circule très vite et génère des turbulences, favorisent l’hémolyse du
prélèvement. Les ponctions artérielles, dans certaines situations d’impossibilité veineuse et d’une
nécessité absolue du prélèvement, sont admissibles

Il est déconseillé de prélever du sang :

avec Le système sous vide car peut activer la coagulation en raison,de l’aspiration violente du sang
dans les tubes
avec la seringue du fait de la violence de l’aspiration, de l’hémolyse, de la formation de mousse qui peut
induire des modifications [44]. Sinon, il faut utiliser une seringue en plastique, pour un volume prélevé
inférieur à 20 ml dont la répartition dans les tubes citratés est immédiate.
sur cathéter car il est source d’hémolyse et l’héparine qui y est présente , allonge les temps de
coagulation.

3.3.6. Le garrot :

Le meilleur prélèvement se fait sans garrot, mais le plus souvent, il est nécessaire de le poser, il aide à
localiser et à définir les veines périphériques afin d'obtenir une ponction veineuse réussie et sûre.
Il doit être peu serré et posé peu longtemps (moins d’une minute) ,car il favorise l’activation de la
coagulation et une augmentation du risque d'hémolyse.

3.3.7. Le site de ponction :

Le réseau veineux superficiel de l’avant-bras est le site privilégié.


Les sites de ponction veineuses qui doivent être évités comprennent ceux contenant une perfusion, des
plaies, des cicatrices étendues de brûlures, de chirurgie, le membre supérieur du côté d'une mastectomie
antérieure, les hématomes, les sites de traitement intraveineux (IV) ou de transfusions sanguines, ainsi
que les extrémités œdémateuses.
La procédure la plus précise pour la ponction veineuse consiste à palper et tracé des veines avec un doigt
(les artères pulsent, sont plus élastiques et ont une paroi épaisse).
Le fait de serrer le poing ne semble pas avoir d'influence cliniquement significative sur la qualité du test,
le site de ponction veineuse doit nettoyée avec un désinfectant stérile (de préférence de l'alcool
isopropylique ou éthylique à 70 %) appliqué sur une gaze, ou une boule de coton, en exerçant une
pression ferme mais douce, en commençant par le centre du site de ponction veineuse et en se déplaçant
vers le bas et vers l'extérieur pour couvrir une zone d'environ un pouce.
Une fois le nettoyage effectué, il faut laisser sécher complètement l'alcool pendant 30 secondes ou
l'enlever délicatement avec des gazes ou des boules de coton propres.
En effet, l'excès d'alcool sur le site de la ponction veineuse peut être une source d'inconfort (par ex. Une
sensation de brûlure lors de la perforation de la peau) et, surtout que l'aspiration d'alcool dans des tubes de
sang sous vide peut être supposé provoquer une fausse hémolyse.
La ponction veineuse doit être la moins traumatique possible, en réduisant la longueur du trajet sous-
cutané de l’aiguille avant abord de la veine, dans le sens du flux sanguin.

3.3.8. Ordre des tubes prélevés :

L’ordre dans lequel les tubes sont prélevés a son importance, surtout en matière de coagulation. Selon
les recommandations du GFHT et CLSI, le prélèvement en coagulation doit être prélevé en position
numéro 2. Un premier tube neutre sans additif de « purge » est donc nécessaire, ou un tube sec ne
comportant pas d’activateur de la coagulation, ou après des hémocultures.
Il est impérativement déconseillé de remplir le tube de coagulation (citraté) après un tube contenant
un autre anticoagulant (héparine, EDTA), car ceci entraine la contamination de la tubulure par
l’anticoagulant, conduisant ainsi à un allongement des temps de coagulation.
Si le bilan ne contient que des tests courants de la coagulation, et si la ponction veineuse est franche, il
est acceptable selon le GFHT que le premier tube soit utilisé, en particulier pour la surveillance des
traitements anti-vitamine K.

Figure :ordre de remplissage
3.3.9. Remplissage :

Les tubes doivent être remplis de manière adéquate ; jusqu'au repère indiqué sur le tube, le cas échéant,
ou à au moins 90%. Cela est essentiel pour obtenir le rapport anticoagulant/sang, le plus approprié (1/9 :
Une partie d’anticoagulant plus neuf parties de sang).
Un remplissage insuffisant peut entraîner une dilution significative de l'échantillon et peut également
entraîner des temps de coagulation faussement prolongés, en raison de l'excès de citrate.
Il est plus marqué avec des tubes à 3,2% de citrate et peut varier selon les analyses et les hématocrites
des patients, et des tubes de prélèvement de faible volume (pédiatriques).
La dilution de l’échantillon conduira également à une sous-estimation des résultats quantitatifs (dosage
des facteurs).
Selon le GFHT il est recommandé que le tube soit rempli à plus de 90 %, un remplissage supérieur à 80
% est acceptable, mais il faut refuser tout prélèvement rempli à moins 80 %.
Il est important de sensibiliser les préleveurs du risque d’erreur qu’accompagne certaine pratique
dangereuse; Le sang ne doit jamais être transféré d'un tube de prélèvement à un autre dans le but de
fournir le volume de remplissage complet requis. Cela est vrai même s’il s’agit de deux tubes de citrate de
sodium combinés, car cela peut conduire à un doublement des concentrations d'anticoagulant citrate et à
une dilution supplémentaire du plasma.
Figure : remplissage de tube
3.3.9.1. Influence de l’hématocrite sur les analyses d’hémostase :
Le laboratoire doit faire état de l’interférence possible d’un hématocrite anormal sur le
rapport d’analyse d’un patient dont l’hématocrite est supérieur à 0,55 L/L ou inférieur à
0,20 L/L.
Un hématocrite anormal (anémie ou polyglobulie) influence le ratio
plasma/anticoagulant de l’échantillon, ce qui entraîne une variabilité des résultats
d’analyse.
Dans les cas où l’hématocrite est supérieur à 0,55 L/L, le volume de plasma est
anormalement réduit par rapport au volume total de sang et la proportion
d’anticoagulant se retrouve en excédent. Le plasma est alors hypercitraté, ce qui
entraîne une augmentation du temps de coagulation.
Dans les cas où l’hématocrite est inférieur à 0,20 L/L, la proportion relative de
l’anticoagulant est diminuée. Le plasma est alors hypocitraté, ce qui entraîne une
diminution du temps de coagulation et, à la limite, un allongement causé par la
consommation ou l’inactivation des facteurs de la coagulation.

3.3.10. Homogénéisation:

Pour les analyses de coagulation, il est nécessaire de mélanger les échantillons afin d'assurer une
distribution complète de l'anticoagulant et éviter la coagulation dans le tube. L’homogénéisation
entre sang et anticoagulant doit être assuré par un mélange adéquat, afin d’éviter une coagulation
excessive.
Selon les recommandations du GFHT, Les tubes prélevés doivent être homogénéisés de trois à six
retournements successifs lents et complets dès la fin du remplissage, sans induire la formation de
mousse.
La formation des personnels préleveurs doit également insister sur les modalités de retournement
des tubes après prélèvements.
Il faut toutefois éviter de mélanger vigoureusement et de façon prolongée les échantillons. Une
agitation intense et ou prolongée, peut induire l'hémolyse et la coagulation
Figure : homogénéisation

3.3.11. Etiquetage des tubes :

Compte tenu des risques en cas d’erreur, l’étiquetage et l’identification des tubes constituent une étape
cruciale lors de réalisation d’un examen biologique.
L'identification des échantillons doit se faire au moment du prélèvement par le préleveur lui-même, cela
nous permet d’éviter toutes les erreurs concernant l'identité du patient.
Conformément à la règlementation en vigueur le prélèvement doit comporter les éléments suivants :
 Le nom et prénom, le cas échéant le nom marital, la date de naissance,
déclinées par le patient lui-même dans la mesure du possible,
 Le sexe du patient,
 La date et l'heure du prélèvement,
 Service demandeur) Si l'échantillon est prélevé au service(

-l’état physiologique et les traitements en cours.

3.3.12. Le transport :

Lorsque les prélèvements d’un bilan de coagulation, ne sont pas effectués au laboratoire .ils doivent être
associé avec une fiche de transmission de prélèvement et acheminés en toute sécurité et le plus
rapidement possible au laboratoire. Idéalement la durée du transport doit être comprise entre une heure et
2 heures et la température de transport doit être comprise entre 15 et 25 °C.

Les chocs thermiques (type exposition au soleil ou au froid dans une voiture) ou mécaniques (agitations et
les vibrations), susceptibles de provoquer une hémolyse, doivent être évités pendant le transport.

Les tubes doivent être acheminés en position verticale, pour minimiser le contact avec le bouchon,
doivent rester bouchés (sécurité, maintien du pH).
Figure : fiche de transmission de prélevement

3.3.13. Réception des prélèvements au laboratoire :


 Les échantillons acheminés au laboratoire sont réceptionnés par un technicien du laboratoire. Ce dernier
vérifie l’identification des tubes, leur conformité par rapport aux analyses demandées et le respect des
modalités de prélèvement. Après cette étape, les échantillons sanguins préalablement identifiés, en leur
attribuant un numéro unique pour chaque type de demande d’analyse, sont transmis au laboratoire pour le
prétraitement et l’analyse technique.

3.3.14. Prétraitement des échantillons :


3.3.14.1. Centrifugation :
La centrifugation est une technique destiné à séparer les différents éléments
d’un liquide. C’est une étape pré-analytique importante dans l’étude des différents tests de coagulation
qui sont réalisés sur du plasma pauvre en plaquettes (PPP) obtenus par centrifugation du sang veineux.
Dans tous les cas, il est recommandé d’utiliser une centrifugeuse thermo statée
permettant de maintenir une température comprise entre 15 et 20°C. Il est
important de prendre le soin de bien choisir la centrifugeuse et de bien la maintenir pour éviter toute
forme de secousse et vibration dangereuse pour les prélèvements de coagulation.

Figure : la centrifugeuse

Le résultat de cette centrifugation est l’obtention :

D’un plasma pauvre en plaquettes (PPP) : préparé en prenant en compte deux paramètres avant la
préparation d’un PPP :

 La centrifugation standard et rapide :


Pour la centrifugation standard, La durée actuellement recommandée doit être supérieure à 10 min
au lieu de 15 min, permettant ainsi un gain précieux de temps, la vitesse de centrifugation reste la
même, entre 2 000 et 2 500 g.
Pour La centrifugation rapide, elle doit dépasser 3 000 g au moins 5 min, ou 4 440 g au moins 2
min réservée au cas urgents seulement et limitée aux dosages du TP, TCA et fibrinogène.
Ce plasma ne doit pas être congelé ou servir pour d’autres examens.
 La double centrifugation :
La double centrifugation est la méthode préférée pour avoir un plasma pauvre en plaquettes
conforme avec un nombre résiduels de plaquettes inférieur à 10g/L.
La double centrifugation est un outil indispensable pour la recherche anticoagulant de type
lupique, pour les tests de coagulation spécialisés et pour la congélation du plasma.
Après une première centrifugation en conditions standards, le plasma est prélevé avec une pipette
plastique, il est ensuite transféré dans un tube plastique inerte et recentrifugé selon les conditions
standards.

La vitesse de la centrifugeuse lors de le premier ou la seconde centrifugation ne doit pas dépasser 2500 g
et la durée ne doit pas être moins de 10min.

Figure : la double centrifugation

3.3.14.2. Conservation :
 Concernant la mesure du TQ et du TCA :
les tubes de coagulation doivent être maintenus à température ambiante en attendant d’être
traités.

A température ambiante le TQ est stable pendant 12 heures, que l’échantillon soit centrifugé ou non.

Pour le TCA, le tube peut être conservé à température ambiante ou à 4°C, sans modifications des
résultats mais dans un délai inférieur à 4 heures. La conservation à froid peut raccourcir le TQ en raison
d’une activation du FVII.
Le TQ et TCA sont stables pendant 2 semaines en cas de congélation du plasma à – 20 °C et 6 mois à –
70 °C. La méthode de choix est la congélation dans l’azote liquide.
Lors de l’utilisation de la neige carbonique pour la conservation des prélèvements sanguins, il a été
confirmé l’apparition d’un nouvel élément dont dépend la stabilité du TQ et du TCA. En effet, il semble
que dans ce genre de conservation, la nature du tube contenant l’échantillon fait également varier ces
deux paramètres.

Le TQ et le TCA restent inchangés lors de l’utilisation de tubes en verre siliconé. Mais on remarque un
allongement de ces temps lors de l’utilisation de tubes en polypropylène ou en polystyrène des les
premières 24 heures de stockage dans la neige carbonique. Ceci est dû à la perméabilité de ces matières
plastiques au CO2, ce qui fait baisser le pH du prélèvement sanguin jusqu’au pH 6,0.

 Concernant le dosage des facteurs de la coagulation


Facteur V : sa stabilité ne dépasse pas 6 heures à 4 °C et est affectée par la congélation ; son
dosage doit être fait dans les 4 heures, après centrifugation et conservation entre 18 et 20 °C.
Facteur VII : est activé pendant le stockage à 4 °C.

Contrairement aux températures de réfrigération, une congélation à – 20 °C ou à – 70 °C n’active pas le


facteur VII.
Facteurs II et X : restent stables dans le plasma maintenu en réfrigération pour un maximum de 6 heures.
Le facteur VIII est le plus labile, il perd 10 % de son activité en 4 heures au cours d’un stockage à 4 °C et
20 % de son activité en 3 jours au cours d’un stockage à – 20 °C.

Quand le prélèvement est fait sur citrate, il doit être conservé à + 4 °C pendant 2 heures maximum.

 Concernant la surveillance des traitements par les héparines :


En pratique, il est recommandé de garder le prélèvement provenant de sujet sous
héparine maximum 5 à 6 heures à température ambiante, et de centrifuger
immédiatement après le prélèvement. S’il est impossible de centrifuger rapidement,
il faut obligatoirement prélever le sang sur CTAD en cas de traitement par les héparines .
 Concernant la surveillance des traitements par les AVK
La surveillance des traitements par AVK se fait par TQ qui est lui-même sensible au facteur V. Le
FV se dégrade plus vite dans le sang total, ce qui nécessite une centrifugation rapide dans les 2
heures suivant le prélèvement. Le plasma peut être alors conservé à 20 °C pendant 4 à 6 heures car
le froid raccourcit le TQ. Quant à l’INR, il s’allonge avec le temps de conservation, même à – 70
°C.

Quand l’INR est situé dans la zone thérapeutique (entre 2 et 3), ses variations au cours du temps sont
minimes, et ce quelque soit la thromboplastine utilisée. Plus l’INR est élevé, plus ses variations seront
importantes. Un délai de 3 jours est acceptable pour contrôler l’INR de prélèvement provenant d’un sujet
recevant des AVK. Il est peu probable de recourir à cette possibilité en pratique, mais cette option s’avère
utile en cas de doute sur le premier résultat, une deuxième mesure sur le même prélèvement est donc
possible. C’est ce que conteste une autre étude qui prouve que la conservation des échantillons seulement
24 heures n’est pas recommandé car cela a suffisamment fait varier l’INR. En parallèle on a pu s’assurer
que ce changement d’INR n’est pas causé par les facteurs II, V, VII et X étant donné qu’ils ont peu
changé au cours du temps. Il est donc peu recommandé selon cette étude de mesurer l’INR sur un ancien
prélèvement, il en va de la fiabilité de la dose d’AVK à ajuster.
TP : Le délai maximal est de 24h (sang total ou plasma à température ambiante sans dosage des facteurs
de la coagulation).
 Anti-Xa :
HNF: L’échantillon doit être centrifugé et analysé dans l’heure qui suit le prélèvement.
Le délai de réalisation de l’activité anti-Xa HNF reste acceptable jusqu’à 2 h après le prélèvement si
l’échantillon en sang total est conservé à température ambiante.
Le délai de réalisation de l’activité anti-Xa HNF reste acceptable jusqu'à 4 h après le prélèvement, si
l’échantillon est centrifugé dans l'heure qui suit le prélèvement et si le plasma, décanté ou non, est
conservé à température ambiante ou à température réfrigérée.
HBPM : Le délai de réalisation de l’activité anti-Xa HBPM reste acceptable
jusqu'à 6 h après le prélèvement si l’échantillon en sang total ou plasma est
conservé à température ambiante.
Données de stabilité insuffisantes au-delà de 6 heures.

3.3.14.3. Congélation :
Il faut bien souligner que l’exploration de La coagulation doit se faire sur plasma frais
car la congélation a un effet inconstant et imprévisible. Ceux-ci doivent être congelés
pour une exploration ultérieure, et ce pour préserver l'activité biologique des facteurs de
coagulation. La stabilité des paramètres sur plasma congelé conditionne le délai de
réalisation des analyses non urgentes. Il est important de noter aussi que cette stabilité
est fortement dépendante des conditions de congélation.
Elle entraine de nombreuses modifications sur plusieurs paramètres de coagulation.

Des recommandations ont été proposées concernant la manipulation et la conservation des échantillons
afin de garantir les bonnes conditions de stockage des échantillons congelés.

On utilise des aliquotes de petit volume (500 à 1200 microlitres) ou des tubes adaptés au volume de
plasma avec bouchons à vis pour éviter l’évaporation du plasma, en matériau non mouillable (comme le
polypropylène) et un faible volume d’air.

La méthode de choix est la méthode de congélation rapide qui évite l’activation des facteurs VII et XI
par le froid. On utilise l’azote liquide, ou un mélange de carboglace et d’acétone, sinon on adopte la
congélation à – 70 ° C.

La durée de conservation des échantillons congelés est de 2 semaines à – 20 °C et de 6 mois à – 70 °C.


- Stable pendant maximum 14 jours ;
- Après une semaine :
FV
perte de 20 % d’activité à – 20 °C ;
perte de 10 % d’activité à – 70 °C.

- Perte de 10 % d’activité en 4 heures à +


4°C ;
FVIII
- Perte de 20 % d’activité en 3 jours à – 20
°C.

Augmentation de 3 à 11 % sur plasmas de


patients sous AVK en
INR
fonction de la durée de congélation (d’une
semaine à un an).

3.3.14.4. Décongélation :
Les échantillons déjà congelés doivent être rapidement décongelés dans un bain-marie à 37 ⁰C
pendant 5 à 10 minutes ou jusqu'à ce qu'ils soient complètement décongelés. Une surveillance
étroite pendant cette période est nécessaire pour éviter une incubation inadéquate ou excessive à
37 ⁰C.
L'intégrité des échantillons peut être compromise si les échantillons ne sont pas complètement décongelés
ou s'ils sont maintenus trop longtemps à 37 ⁰C. En outre, les bains-marie doivent être correctement
entretenus, pour ne pas atteindre une température plus élevée, car cela pourrait entraîner une détérioration
des facteurs de coagulation.
Une fois les échantillons décongelés, il est impératif de les mélanger soigneusement et adéquatement
avant de les analyser dans l’immédiat ; afin d’éviter l’activation de la coagulation et la diminution des
facteurs labiles V et VIII. Il est important à savoir également qu’un plasma décongelé ne doive jamais
être recongelé.

4. Refus des prélèvements non conformes :


Tout prélèvement non conforme, ne respectant pas une ou plusieurs recommandations liées à la phase
pré-analytique, doit être rejeté, avec communication écrite de la cause du rejet au service source (services
hospitaliers, salle de prélèvement…). Les principales causes du rejet sont :

4.1. dentification du patient :


• Erreurs d'étiquetage
• Aucun test spécifié sur la fiche de prescription
• Demande illisible
4.2. Prélèvements non conformes :
• Prélèvement coagulé.
Prélèvement hemolysé
• Volume insuffisant ou ratio anticoagulant/ sang (1/9) non respecté.
• Tube et ou anticoagulant inappropriés.
4.3. Transport des tubes :
• Conditions de stockage (température non respectée, agitations fortes…).
• Tube perdu ou non reçu par le laboratoire.
• Délai prélèvement-réception dépassé.
4.4. La centrifugation non conforme :
les plasmas obtenus après centrifugation non conformes (peuvent interférer avec la transmission
lumineuse lorsque l’on utilise un analyseur à principe de mesure optique) :
4.4.1. Plasma hémolysé : L’hémolyse (H) est due à la destruction des globules rouges,
l'hémoglobine ainsi libérée colore l’échantillon. Une pose prolongée du garrot lors du
prélèvement peut en être la cause et peut être la conséquence entre autres d'une anémie
hémolytique, d'une infection (par exemple le paludisme) ou d'un accident transfusionnel.

 influence de l’hémolyse sur les analyses de coagulation :


Il est fortement déconseillé d’effectuer une analyse De coagulation sur un échantillon hémolysé.
L’hémolyse cause le déversement d’hémoglobine et d’autres composants internes des érythrocytes
dans le liquide environnant (hémolysat). Elle est visuellement décelable par la couleur rose rouge
du plasma dans des échantillons contenant aussi peu que 0,5 % d’hémolysat. L’hémolyse se
définit généralement par une concentration d’hémoglobine extracellulaire supérieure à 0,3 g/L55.
 Hémolyse in vitro
L’hémolyse in vitro, causée par des facteurs techniques et mécaniques, est celle qui survient le
plus fréquemment. L’ADP libéré des globules rouges provoque une activation plaquettaire.
L’hémolyse, même à un taux aussi bas que 0,9 %, entraîne une variation des résultats du TQ et du
TCA plus grande que le biais acceptable. Une relation linéaire est observée entre le degré delyse et
la variation des résultats, l’hémolyse causant une augmentation de valeur du TQ et une diminution
des valeurs du TCA et du fibrinogène. Compte tenu d’une grande variation interindividuelle des
résultats (≥20 %) pour un même degré d’hémolyse, il est recommandé de reprendre le
prélèvement lorsqu’un échantillon est hémolysé.
 Hémolyse in vivo
Lorsque l’hémolyse se produit in vivo (par exemple, en cas d’anémie hémolytique auto-immune),
il sera impossible d’obtenir un échantillon exempt d’hémolyse. L’analyse est alors effectuée, mais
la présence d’hémolyse doit être signalée dans le rapport d’analyse. Dans les cas où une
interférence de l’hémolyse survient lors de la détection du caillot par l’analyseur, le rapport doit
indiquer qu’il s’agit d’un résultat sous réserve.
4.4.2. Plasma lipémique. La lipémie (L) est due à une concentration élevée de lipides,
généralement les triglycérides qui, à forte concentration, favorisent la turbidité (donnant un
aspect de sérum trouble, opalescent ou même lactescent). Un prélèvement effectué sur un
patient après un repas riche en graisse peut en être la cause. Une défaillance du métabolisme
des graisses, le diabète, une pancréatite aiguë, peuvent être à l'origine d'un aspect trouble du
sérum, la lipémie.
 Influence de plasma lipémique sur les analyses de coagulation:
Le plasma lépimique contient des lipides qui peuvent affecter la coagulation sanguine en réduisant l'activité de
l'anticoagulant naturel du corps, appelé protéine C. Des niveaux élevés de lipides peuvent réduire la production de
protéine C, ce qui peut rendre le sang plus susceptible de coaguler. Les lipides également augmenter la production
de facteurs de coagulation sanguine, tels que le facteur VII et le facteur VIII, qui peuvent favoriser la formation de
caillots sanguins.

Les tests de coagulation tels que le temps de prothrombine (TP), le temps de céphaline activée (TCA) et
le temps de thrombine peuvent être raccourcis en présence de plasma lépimique.

4.4.3. Plasma ictérique. Le plasma ictérique est un type de plasma sanguin qui contient une
concentration élevée de bilirubine, un pigment biliaire qui est produit lors de la dégradation
des globules rouges dans le corps. Le plasma ictérique peut se produire en raison d'une
maladie du foie ou d'un trouble sanguin, tels que l'anémie hémolytique.
 Influence de plasma ictérique sur les analyses de coagulation: 

Le plasma ictérique peut avoir un effet sur les tests de coagulation, car la bilirubine qu'il contient peut
interférer avec l'activité des facteurs de coagulation sanguine. En particulier, la bilirubine à un effet
anticoagulant peut inhiber l'activité de certains facteurs de coagulation, en particulier le facteur VIII, le
facteur V et le facteur XII. ce qui peut prolonger le temps de coagulation et rendre le sang plus difficile à
coaguler.

Par conséquent, lors de l'évaluation de la fonction de coagulation chez les personnes atteintes de niveaux
élevés de bilirubine dans le sang, les résultats des tests de coagulation peuvent être faussés. Les tests qui
peuvent être affectés comprennent le temps de prothrombine (TP), le temps de céphaline activée (TCA) et
le temps de thrombine.

Il est important de noter que l'effet de la bilirubine sur les tests de coagulation dépend de la concentration
de bilirubine dans le plasma sanguin. Dans les cas où la concentration de bilirubine est légèrement élevée,
l'effet sur les tests de coagulation peut être minime ou négligeable.
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