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3- Caractéristiques distinctives des hérédités chromosomiques et extra-chromosomiques

1.3.1- Hérédité nucléaire et hérédité extra-nucléaire


Chez les organismes eucaryotes se reproduisant par voie sexuée, les gamètes mâles et les gamètes
femelles contribuent inégalement, le plus souvent, à la formation d'un nouvel individu. Alors que
pour la formation du zygote le gamète femelle apporte tout son cytoplasme, avec ses organites et
autres constituants, et son noyau, le gamète mâle n'apporte que son noyau. On peut évaluer les
contributions relatives de ces deux types de gamètes à la transmission d'un caractère héréditaire
donné en réalisant 2 croisements réciproques.

Qu'entend t- on par " deux croisements réciproques "?


Considérons, dans l'espèce humaine, par exemple, deux races d'individus : la race blanche et la race
noire. Pour la couleur de la peau, chacune de ces deux races est pure : blanc x blanche 
descendance entièrement blanche ; de même, le croisement noir x noire donne une descendance
100% noire. Les croisements : homme blanc x femme noire, et femme blanche x homme noir sont
dits croisements réciproques.

Lorsque, pour un caractère héréditaire, les produits de deux croisements réciproques sont
identiques, on en déduit que les contributions des gamètes mâles et des gamètes femelles à la
transmission dudit caractère sont égales. L'hérédité de ce caractère est dite nucléaire. Il existe
toutefois, chez les organismes eucaryotes à sexes séparés, une forme d'hérédité dite liée au sexe,
pour laquelle les résultats des croisements réciproques ne sont pas identiques : les deux croisements
donnent des résultats identiques pour les descendants d'un certain sexe, et des résultats différents
pour ceux de l'autre sexe.

Lorsque les résultats des croisements réciproques sont différents et si, pour chacun d'eux, il n'existe
pas de différence entre les descendants des deux sexes, l'hérédité du caractère considéré est dite
extra-nucléaire. Cela s'explique par le contrôle du caractère considéré par une fraction extra-
nucléaire (mitochondriale ou chloroplastique) de l'information génétique cellulaire, fraction pour
laquelle les 2 individus croisés diffèrent l'un de l'autre.

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1.3.2- Hérédité chromosomique et hérédité extra-chromosomique
Toute hérédité extra-nucléaire est extra-chromosomique. Mais toutes les hérédités nucléaires ne
sont pas chromosomiques, car il peut exister dans un noyau du matériel génétique dont la
transmission, d'une cellule à ses descendants, n'obéit pas aux mêmes règles que celles qui régissent
la transmission des chromosomes nucléaires (le plasmide 2 µm de la levure Saccharomyces
cerevisiae, par exemple).

1. la méiose engendre un rapport de ségrégation allélique 2 : 2 dans chaque tétrade.


Lorsqu'une cellule diploïde abritant deux allèles différents subit une méiose, elle donne naissance
à 4 cellules haploïdes (l'ensemble des cellules haploïdes obtenues d'une méiose est appelé tétrade)
dont deux possèdent chacune une copie de l'un des allèles, et les 2 autres, une copie de l'autre allèle.
La fréquence de chacun des 2 allèles dans une tétrade est égale donc, le plus souvent, à 2/4. C'est
cette réalité que l'on décrit par ce que l'on appelle un rapport de ségrégation allélique 2/4: 2/4 (ou
2 : 2 tout simplement). Ce rapport est une caractéristique de l'hérédité chromosomique.
2. Absence de ségrégation des allèles d'un gène chromosomique dans les produits des
mitoses.
L'absence, le plus souvent, de ségrégation des allèles d'un gène chromosomique lors des mitoses
est une conséquence de la non-séparation des chromosomes homologues au cours de ce type de
division cellulaire. Soient a+ et a, 2 allèles différents d'un gène chromosomique. Dans une cellule
diploïde, ces 2 allèles sont portés par une paire de chromosomes homologues.

Conclusion
La ségrégation allélique lors des méioses et l'absence d'une telle ségrégation à l'issue des mitoses
sont les principaux traits distinctifs des hérédités chromosomiques. A la différence de celles-ci,
les hérédités extra-chromosomiques se caractérisent, le plus souvent, par une absence de
ségrégation allélique (ou de rares ségrégations alléliques) lors des méioses, et par des
ségrégations alléliques, de temps en temps, à la suite des mitoses. Les rares ségrégations
alléliques après les méioses, observables dans certains cas d'hérédité extra-chromosomique, ne
conduisent pas à un rapport de ségrégation allélique constant, semblable à celui que donne la
méiose dans le cas d'une hérédité chromosomique.

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