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Support de formation

Diététique minceur

Formation réalisée par les pharmaciens rédacteurs et l’équipe de conception e-learning de


Ma Formation Officinale

En collaboration avec le Dr. Hélène Joseph-Henri, médecin nutritionniste,


et Viviane Duffour, diététicienne

www.maformationofficinale.com
Plan - Diététique Minceur

UNITÉ 1
Chapitre 1 - Surcharge pondérale et obésité
1.1 Définition
1.2 Epidémiologie
1.3 Caractéristiques de la surcharge pondérale
1.4 Les causes de la prise de poids
1.5 Les complications

UNITÉ 2
Chapitre 2 - Rappels de nutrition
2.1 Les besoins énergétiques
2.2 Les différents nutriments
2.3 Les nutriments énergétiques
2.3.1 Les protéines
2.3.2 Les glucides
2.3.3 Les lipides
2.3.4 L’alcool

UNITÉ 3
Chapitre 2 - Rappels de nutrition (suite)
2.4 Les nutriments non énergétiques
2.4.1 Les fibres
2.4.2 Les vitamines, les sels minéraux et les oligo-éléments
2.4.3 L’eau
2.5 Les groupes d’aliments et l’équilibre alimentaire

UNITÉ 4
Chapitre 3 - Les conseils diététiques à l'officine
3.1 Les graisses
3.2 Les glucides
3.3 Les fruits et les légumes
3.4 Le sel
3.5 Les protéines
3.6 Les produits transformés
3.7 L’hydratation
3.8 Autres conseils diététiques
3.9 L’activité physique

UNITÉ 5
Chapitre 4 - La surcharge pondérale à l’officine
4.1 De quoi dispose-t-on à l’officine ?
4.2 Comment aborder le problème de la surcharge pondérale à l’officine ?
4.2.1 Demande spontanée
4.2.2 Conseil associé à une ordonnance

Chapitre 5 - Comment développer votre rayon diététique à l’officine ?

ANNEXES
Glossaire
Références bibliographiques

Diététique Minceur - Support de formation - 29/07/2016


VOTRE PRISE DE NOTES
UNITÉ 1
Chapitre 1 - Surcharge pondérale et obésité

1.1 Définition
La surcharge pondérale correspond à une augmentation plus ou moins importante du poids
corporel liée à une accumulation de graisse mise en réserve dans le tissu adipeux. Cet excès de
masse grasse peut entrainer des conséquences néfastes pour la santé.

L’Indice de Masse Corporelle (IMC)


Appelé également Body Mass Index (BMI), l’IMC va donner une indication de corpulence. Il ne
donne pas une idée exacte de la masse grasse mais permet cependant d’évaluer l’excès
pondéral à partir de 2 mesures simples : le poids et la taille.

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a abouti à une classification détaillée à laquelle


vous pouvez vous référer en pratique officinale.

Le calcul de l’IMC est un geste simple qui personnalise votre conseil et qui vous renseignera sur
la corpulence de votre patient. Cependant, sachez que cette mesure, malgré son intérêt,
présente des limites que vous devez connaitre :

- l’IMC est utilisable de 18 à 70 ans environ. Il n’est pas applicable : à la femme enceinte, à
l’enfant impubère, à la personne âgée.
- la valeur prédictive individuelle de l’IMC est faible.
La définition de l’IMC a été établie sur des études statistiques de populations et non sur un
individu. Son caractère normatif risque d’enfermer l’individu dans des cases « maigre »,
« normal », « en surpoids », « obèse ».
Or, il ne faut pas perdre de vue que les situations individuelles sont très variables.
Par exemple, une obésité peut très bien être tolérée sur le plan somatique et psycho-social alors
qu’un simple surpoids peut avoir des inconvénients sur la santé (en particulier chez des sujets
prédisposés au diabète, à l’hypertension artérielle, etc.).

- l’IMC ne tient pas compte du pourcentage et de l’importance des différents


compartiments du corps : masse grasse, masse maigre, masse osseuse, eau.
Or, ces compartiments sont pourtant variables selon les individus.
Ils varient notamment selon le sexe, l’âge, la taille, l’ethnie, la masse musculaire, etc.

Pour information : le calcul selon la formule de Lorentz n'est plus utilisé par les médecins
nutritionnistes.

1.2 Epidémiologie
L’obésité est la pathologie nutritionnelle la plus fréquente dans les pays industrialisés, en
augmentation régulière et rapide.

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VOTRE PRISE DE NOTES
1.3 Caractéristiques de la surcharge pondérale
Le stockage des triglycérides dans le tissu adipeux peut se faire par hypertrophie
(augmentation du volume des adipocytes due à un stockage d’une grande quantité de graisse)
ou hyperplasie (mobilisation des cellules pré-adipocytaires qui se différencient alors en
adipocytes, ce qui augmente le nombre d’adipocytes totaux).
A retenir
Un amaigrissement se traduit par la diminution du volume des adipocytes et non par la
diminution de leur nombre.

La surcharge de type androïde La surcharge de type gynoïde


Elle correspond à une surcharge pondérale Elle correspond à une surcharge pondérale
qui présente plutôt des caractères masculins : qui présente plutôt des caractères féminins.
le tissu adipeux est présent plutôt dans le Le tissu adipeux est présent surtout sur le bas
haut du corps (forme de pomme). du corps (forme de poire).

La distribution de cette masse grasse permet La distribution de cette masse grasse permet
de prévoir les éventuelles complications, qui de prévoir les éventuelles complications, qui
sont principalement métaboliques (ex. : sont principalement mécaniques (de type
diabète de type 2), cardiovasculaires, ostéo-articulaire) et veineuses.
respiratoires et digestives.

La surcharge pondérale androïde a plus de conséquences graves sur la santé que la surcharge
gynoïde, du fait de la localisation de la graisse au niveau de l'abdomen.

Un tour de taille* supérieur ou égal à 102 cm chez l’homme et supérieur ou égal à 88 cm chez la
femme, oriente vers une surcharge de type androïde et augmente notamment le risque de
complications métaboliques et cardiovasculaires.
Source : NCEP ATP3 (National Cholesterol Education Program) 2001
* Le tour de taille (ou périmètre abdominal) s'obtient en pratique en positionnant un mètre de couturière à mi-
distance entre le point le plus haut de la crête iliaque et la dernière côte flottante.

1.4 Les causes de la prise de poids


Les facteurs susceptibles d’entraîner une prise de poids sont multiples :

⇒ Les facteurs génétiques : certains individus sont prédisposés à prendre du poids.

⇒ Les facteurs alimentaires et environnementaux : ils sont les principaux facteurs de la


prise de poids.
L’excès d’apports entraine un bilan énergétique positif si la dépense énergétique est
insuffisante. Il s’ensuit alors un stockage sous la forme de triglycérides dans le tissu adipeux.
Ex : la sédentarité, l’abondance et la variété alimentaire, la désorganisation des rythmes
alimentaires (le travail de nuit favorise la lipogénèse), la forte densité calorique de certains
aliments qui retarde le rassasiement et augmente au final l’apport calorique, etc.

⇒ Les facteurs hormonaux :


- l’hypercorticisme : sécrété en excès lors de stress chronique, le cortisol favorise l’augmentation
du tissu adipeux viscéral et de la partie haute du corps (graisse androïde)
- l’hyperinsulinisme : l’insuline est une hormone hypoglycémiante et aussi une hormone de
stockage. La surabondance d’insuline dans l’organisme favorise donc la prise de poids.
- l’hormone de croissance (GH) : sa diminution, physiologique, entraine une fonte musculaire.
Avec les années, la masse maigre est progressivement remplacée par de la masse grasse.
- les estrogènes : ils favorisent le développement du tissu adipeux au niveau des hanches et des
cuisses (graisse gynoïde). A l’inverse, une diminution de leur taux entraîne une augmentation
des graisses abdominales (graisse androïde)
Notez
Au moment de la ménopause, la diminution des estrogènes entraine une augmentation des
graisses au niveau de l’abdomen, responsable alors d’une augmentation du tour de taille chez les
femmes.

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⇒ Les facteurs psychologiques : VOTRE PRISE DE NOTES
- l'anxiété, la contrariété, l’attente
- la dépression, le divorce, le décès
- le mal-être, notamment à l’adolescence et chez la femme en période de pré-ménopause
- l’arrêt du tabac qui entraîne un phénomène de manque. Sans compter que la nicotine a un
effet coupe-faim et augmente la thermogénèse.
Ils peuvent entrainer une hyperphagie « compensatrice » et/ou une polyphagie (grignotage,
compulsion, etc.). L'hyperphagie est l'absorption d'aliments en grande quantité et la polyphagie
est la répétition d'apports alimentaires.
Quand une personne est déstabilisée notamment psychologiquement, elle peut modifier son
attitude nutritionnelle par ces modes alimentaires, dits modes réactionnels.

⇒ Les facteurs iatrogènes :


Les médicaments qui favorisent la prise de poids, agissent à différents niveaux :
- augmentation de l’appétit
- augmentation de l’appétence pour le sucre
- diminution du métabolisme basal
- perturbations du métabolisme des glucides ou des lipides
- modification de la distribution des graisses
- diminution de l’activité physique, etc.

Principaux médicaments responsables d'une prise de poids


Liste non exhaustive.
Source : La Revue Prescrire, octobre 2011, tome 31, n°336, p.748

Surtout les psychotropes3 D’autres médicaments3


Les antidépresseurs tricycliques Les hormones sexuelles et médicaments
Les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine apparentés, les progestatifs, les estrogènes (à
Les autres antidépresseurs visée contraceptive ou non), les androgènes
(notamment la venlafaxine, la mirtazipine) Les médicaments du diabète
Les neuroleptiques classiques (notamment l’insuline)
(notamment la chlorpromazine, la Les corticoïdes qui, « au cours de traitements à
fluphénazine, l’halopéridol, la loxapine) long terme, modifient la répartition des graisses
Les neuroleptiques atypiques avec une accumulation notamment au niveau du
(notamment l’olanzapine, la clozapine) cou et du dos »
Le lithium Les antihistaminiques H1
Les antiépileptiques (notamment la cyproheptadine, la flunarizine, le
(notamment l’acide valproïque, la gabapentine) kétotifène, les phénothiazines)
Les benzodiazépines Les anticancéreux

A l'officine
Face à un probable facteur iatrogène médicamenteux dans une prise de poids, orientez les
patients vers leur prescripteur en leur rappelant qu’ils ne doivent jamais arrêter brutalement leur
traitement sous peine de le déséquilibrer.

1.5 Les complications


En cas de surcharge androïde :
⇒ Complications métaboliques :
Troubles de la glycorégulation : ces troubles évoluent sur plusieurs années, avec de grands
risques d’évoluer vers un diabète de type 2. Le sujet grossit, la glycémie à jeun reste normale.
Cependant, le taux d’acides gras circulants augmente et favorise l’installation de
l’insulinorésistance. Le pancréas répond par une sécrétion plus importante d’insuline
(hyperinsulinémie). Si le poids ne baisse pas, le diabète de type 2 s’installe. Le pancréas
s’épuise, la déficience en insuline se fait de façon progressive.

Hyperlipidémies : le taux des acides gras libres est augmenté, ce qui favorise la synthèse des
VLDL et des triglycérides. On observe également une baisse du HDL cholestérol avec une
augmentation du risque athérogène.

⇒ Complications cardiovasculaires : hypertension artérielle, athérosclérose (en raison du


dépôt lipidique dans les vaisseaux), insuffisance cardiaque, etc.

⇒ Complications respiratoires : dyspnée d’effort, apnée du sommeil, etc.

⇒ Complications digestives : reflux gastro-œsophagien, risques de cancer du côlon, etc.

En cas de surcharge gynoïde :


⇒ Complications mécaniques, de type ostéo-articulaire (ex. : lombalgies, gonarthrose,
coxarthrose, etc.) et veineuses.

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VOTRE PRISE DE NOTES
UNITÉ 2
Chapitre 2 - Rappels de nutrition

2.1 Les besoins énergétiques


Ils correspondent à l’apport énergétique qui permet d’équilibrer la dépense énergétique.

On entend par dépense énergétique journalière (DEJ), la dépense énergétique au repos


(DER) (c'est-à-dire la consommation de calories par l’organisme au repos pour équilibrer ses
fonctions vitales) ajoutée à la dépense physique (travail, marche, sport, etc.).

Besoins énergétiques kcal


moyens
Homme 2 400 à 2 700
Femme 1 900 à 2 200

La principale cause du surpoids est un mauvais équilibre entre l’apport énergétique et la


dépense énergétique. Si la consommation de calories est supérieure à la dépense
énergétique, l’organisme va mettre en réserve les calories excédentaires.

Pour augmenter la dépense énergétique d’un individu, il est possible d’influer sur plusieurs
facteurs :
- le travail musculaire : l’activité physique permet d’augmenter la masse musculaire et donc le
métabolisme de base (au repos). Autrement dit, plus la masse musculaire est importante, plus
un individu brûle de calories au repos.
- le travail digestif : la dépense liée au travail digestif est d’autant plus importante que le volume
des aliments qui composent un repas est important. Il est donc conseillé de privilégier les
aliments en volume mais à faible densité calorique (c’est-à-dire peu de calories dans beaucoup
d’aliments).

Conseil à l’officine
Pour perdre du poids, conseillez à vos patients de manger moins ou de bouger plus. L’idéal est de
manger moins et de bouger plus.
Pour les personnes sans activité physique importante, il est conseillé de diminuer l'apport
alimentaire aux environs de 1500 à 1800 kcal pour une femme et environ de 2000 à 2200 kcal
pour un homme.

2.2 Les différents nutriments

Les nutriments correspondent aux éléments utiles et assimilables. Ils sont fournis à l’organisme
à la suite de la digestion des aliments.

On distingue 2 sortes de nutriments :


- ceux qui fournissent de l’énergie : protéines, glucides, lipides, alcool
- ceux qui ne fournissent pas d’énergie : oligoéléments, minéraux, vitamines, eau, fibres

2.3 Les nutriments énergétiques


Ils apportent de l’énergie qui est comptabilisée en kilocalories (Kcal) ou en kilojoules (KJ), sa-
chant que 1 Kcal= 4,18 KJ.
1 g de protéines apporte 4 kcal
1 g de glucides apporte 4 kcal
1 g de lipides apporte 9 kcal
1 g d’alcool apporte 7 kcal

En pratique
La connaissance de ces équivalences vous permettra de calculer facilement le nombre de calories
par nutriment.

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2.3.1 Les protéines VOTRE PRISE DE NOTES

Elles ont un rôle structural (ex. : muscles, collagène, etc.) et fonctionnel (ex. : enzymes,
albumine, hormones comme l’insuline et le glucagon, immunoglobulines, etc.).
Besoins en protéines = 15 % de l’apport énergétique total (AET)
Il faut 0,8 à 1 g de protéines par kilo de poids corporel et par jour pour renouveler le stock
journalier.

Notez
Dans le cadre d’un régime destiné à perdre du poids, on peut augmenter de 1,2 à 1,5 g / kg /jour,
soit 20 % de l’AET.
Les protéines se composent d’acides aminés. On en dénombre 20, dont 8 sont essentiels
(isoleucine, leucine, lysine, méthionine, phénylalanine, thréonine, tryptophane et valine).
Les protéines animales contiennent tous les acides aminés essentiels, ce qui n’est pas le cas
des protéines céréalières (carencées en lysine) et des légumineuses (carencées en méthionine).
Pour éviter tout risque de carence en acides aminés essentiels, il est recommandé que l’apport
de protéines animales soit supérieur à l’apport de protéines végétales.

Où se cachent les protéines ?


Les équivalences ci-dessous sont uniquement en protéines. Elles n’indiquent pas les lipides ou les glucides contenus dans ces aliments.
Aliments Protéines
100 g creve es cuites 21,8 g
100 g de poisson 18 g
100 g de viande 18 g
2 œufs 13 g
100 g de len lles cuites 8,2 g
30 g de fromage 6g
1 yaourt 4g
100 g de riz cuit 3g

A retenir
La connaissance des équivalences ci-dessus vous permet de conseiller un régime suffisamment
riche en protéines. Elle vous permet également de mieux vous rendre compte de l’apport
protéique des préparations hyperprotéinées disponibles dans votre officine.

Dans le cadre d’un régime végétarien, il est possible d’avoir tous les acides aminés essentiels
mais à condition de consommer, à la fois, des céréales et des légumineuses. Il existe toutefois un
risque de carence en vitamine B12, dont la source est principalement animale. Conseillez par
conséquent une supplémentation médicamenteuse en vitamine B12 dans ce contexte.

2.3.2 Les glucides


Ils servent de substrat énergétique. Le cerveau et les globules rouges ne fonctionnent qu’avec
les glucides, contrairement aux muscles et les autres organes qui peuvent, en l’absence de
glucides, dégrader des protéines ou des lipides.
Besoins en glucides = 50 à 55 % de l’AET
Une meilleure connaissance des mécanismes de la digestion a remplacé l’ancienne
classification des glucides (sucres rapides/sucres lents) par une nouvelle classification (sucres
simples / sucres complexes).

Les glucides simples


- Le glucose : il est la forme de glucide directement assimilable par l’organisme. Il est rarement
rencontré dans l’alimentation sous cette forme simple. Le glucose est en fait le résultat de la
dégradation des sucres simples et des sucres complexes après la digestion.
- le fructose : il est naturellement présent dans les fruits et le sucre blanc.
- le saccharose (alias sucre blanc) : association d’une molécule de fructose à une molécule de
glucose.
- le lactose, le galactose et le maltose.

Les glucides complexes (alias les amidons)


Ce sont d’énormes molécules constituées d’un grand nombre de molécules de glucose. Ces
amidons sont les principaux constituants des tubercules (pommes de terre), des féculents
(graines de céréales : riz, blé, maïs) et des légumineuses (lentilles, haricots secs, pois chiches,
fèves).
En règle générale, l’apport des glucides complexes doit représenter 2/3 des glucides totaux. Le
tiers restant est apporté par les glucides simples.

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A retenir VOTRE PRISE DE NOTES
En période de recherche de perte de poids, il est conseillé de diminuer de façon significative sa
consommation de sucres simples (sucre, confiture, chocolat, etc.) et de modérer sa
consommation de sucres complexes (riz, pâtes, pommes de terre, pain, etc.). La consommation
de fruits et de légumes est à privilégier.

L’index glycémique (IG)


La nouvelle classification des glucides intègre également la notion d’IG.
Souvenez-vous que la glycémie varie en fonction de la nature des glucides, leur mode de
préparation, la forme sous laquelle ils sont consommés.
L’IG définit la faculté qu’a un aliment glucidique à augmenter plus ou moins rapidement, et de
façon plus ou moins élevée, la glycémie après son ingestion. Cet index est toujours calculé par
rapport à un IG de référence, celui du glucose, défini comme égal à 100.
Notez
Un aliment à IG élevé fait grimper brutalement la glycémie et donc l’insulinémie. Cela a pour
conséquence une augmentation du stockage du glucose sous forme de triglycérides (si ce glucose
est en excès) et un risque d’hypoglycémie réactionnelle qui déclenche les fringales !

Conseil à l’officine
Pour limiter la sécrétion d’insuline, une personne en surpoids doit chercher à consommer des
aliments dont l’IG est le plus bas possible.
Les aliments riches en fibres ont un IG bas (la présence de fibres diminue l’index glycémique de
l’aliment) et un effet satiétogène important. D’où l’intérêt de privilégier les aliments complets
chez les personnes en surpoids.

Exemples d’aliments selon leur IG

IG bas < 50 50 < IG moyen < 70 IG élevé > 70

Légumes secs Farine complète Pain blanc

Légumes verts Riz complet / Riz basma Semoule

Soja Pommes de terre vapeur avec peau Purée de pommes de terre


Fruits rouges Pe t-pois Pain de mie

Crustacés Pâtes « al dente » Frites

Riz sauvage Ananas / Kiwi Céréales du pe t déjeuner

Fruits oléagineux Flocons d’avoine Farine blanche

2.3.3 Les lipides


Ils constituent une réserve d’énergie des cellules et participent, avec les protéines, à
l’architecture et au contrôle de l’activité des organes (ex. : synthèse des hormones, membranes
cellulaires, etc.).
Besoins en lipides = 30 % de l’AET
A retenir
Dans le cadre d’un régime destiné à faire perdre du poids, on peut diminuer cet apport mais
jamais en dessous de 15 % de l’AET.
Cela risquerait de limiter l’apport des 2 acides gras essentiels (acide linoléique et acide
linolénique) que l’organisme ne sait pas fabriquer et qui sont indispensables à la vie.

Ils apportent différents types d’acides gras :


⇒ Les acides gras saturés (AGS) : ils ont un effet délétère sur les artères.
Leur source est principalement animale : beurre, fromage, viande, produits laitiers. On trouve
également des AGS dans l’huile de palme et de palmiste (Végétaline®).

Notez
Les viennoiseries, les biscuiteries sucrées et/ou salées (ex. : les biscuits apéritifs) contiennent
énormément de graisses saturées.
⇒ Les acides gras mono-insaturés (AGMI) et polyinsaturés (AGPI) : ils sont à privilégier
dans l’alimentation.

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Les AGMI Les AGPI VOTRE PRISE DE NOTES
Les oméga 6 avec, comme chef de file,
l’acide linoléique (huile de tournesol, huile de
bourrache, huile d’onagre).
L’acide arachidonique est également un
oméga 6 mais qui est essentiellement
d’origine animale (viande, beurre, fromage).

Les oméga 3 avec, comme chef de file,


l’acide alpha linolénique (huile de colza, huile
de noix, huile de lin).
Les acides gras DHA et EPA sont également
Les oméga 9 notamment, l’huile d’olive. des oméga 3. On les retrouve dans les
poissons gras (thon, saumon, sardine,
anchois).

Les oméga 3 améliorent l’humeur, permettent


de suivre le rééquilibrage alimentaire dans le
cadre d’une perte de poids et de réduire les
fringales liées au stress. Ils ont une action
préventive vis-à-vis des maladies cardio-
vasculaires. Ils augmenteraient la fluidité
membranaire et permettent une meilleure
intégration du glucose en augmentant la
sensibilité des récepteurs à l’insuline.

Les huiles sont sensibles à l’oxydation, la chaleur et la lumière. Elles peuvent très vite devenir
rances. Les industriels de l’agro-alimentaire ont donc développé des méthodes qui permettent
de conserver les huiles plus longtemps et de les rendre plus résistantes. Cependant, ces
méthodes de conservation présentent l’inconvénient de transformer tout ou une partie des
acides gras essentiels (polyinsaturés) en composés chimiques qui ne sont pas utiles à
l’organisme : les acides gras trans. La présence d’ « acides gras trans » est notée sur les
emballages, comme par exemple margarine « hydrogénée ».

Conseil à l’officine
Contrairement aux idées reçues, les huiles n’ont pas toutes un goût prononcé et elles ne sont pas
forcément chères. Encouragez vos patients à les privilégier au lieu du beurre, notamment pour
les cuissons.
Mais attention, sous prétexte que les huiles sont bonnes pour leur santé, certaines personnes
oublient de surveiller les quantités. Rappelez-leur que les huiles sont toutes identiques sur le
plan calorique et qu’il est donc nécessaire de les doser, en utilisant par exemple, 1 cuillère.

2.3.4 L’alcool
1 g d’alcool apporte 7 kcal, ce qui augmente de façon non négligeable l’apport calorique, alors
que l’alcool n’apporte aucun nutriment. On parle de calories vides.

En pratique
Il parait raisonnable de tolérer 1 verre de vin par jour chez une femme et 2 verres de vin par jour
chez un homme. Toutefois, dans la phase active de perte de poids, mieux vaut s’abstenir.

Diététique Minceur - Support de formation - 29/07/2016 7 / 16


VOTRE PRISE DE NOTES
UNITÉ 3
Chapitre 2 - Rappels de nutrition (suite)

2.4 Les nutriments non énergétiques


Ils sont indispensables à la vie. Sans eux, les grandes fonctions de l’organisme ne pourraient
pas être assurées.

2.4.1 Les fibres


Ce sont des constituants des végétaux, non digestibles par l’homme. On les trouve dans les
légumes verts, les légumes secs, les fruits, les céréales (surtout complètes), le son. Il existe des
fibres solubles (pectine, cellulose, etc.) et des fibres insolubles (mucilages, gommes, etc.).
Leurs rôles :
- ralentir la vidange gastrique, favoriser le rassasiement et maintenir la sensation de satiété plus
longtemps
- ralentir l’absorption intestinale des glucides, de ce fait, diminuer la réponse insulinique
- réguler le transit intestinal et aider à lutter contre la constipation
- diminuer l’absorption intestinale du cholestérol, donc diminuer l’hypercholestérolémie
- diminuer l’apparition de cancers coliques
Un français consomme en moyenne 17,5 g de fibres par jour, alors que 25 à 30 g par jour
seraient nécessaires pour bénéficier au mieux de leurs atouts.
En pratique
En diversifiant son alimentation, on diversifie la nature des fibres qui ont chacune des avantages
complémentaires.

Aliments Fibres alimentaires / 100 g Aliments Fibres alimentaires / 100 g


Céréales Légumes
Son de blé 47,5 Caro e 3,7
Pain complet 8,5 Choux 3,4
Flocons d’avoine 7,2 Laitue 1,5
Farine blanche 3,5 Tomate 1,4
Riz blanc 3
Pain blanc 2,7

Légumineuses Fruits
Haricots blancs 25,5 Amandes 14,3
Pois chiches 15 Noix 5,2
Len lles 11,7 Banane 3,4
Pe ts pois 6,3 Poire 2,4
Fraises 2,1
Pomme 1,4
2.4.2 Les vitamines, les sels minéraux et les oligo-éléments
Ce sont des cofacteurs enzymatiques sans lesquels l’organisme ne pourrait pas fonctionner.

L'étude SUVIMAX a mis en évidence les principaux


micronutriments concernés par les subcarences ou
déficiences chez les hommes et chez les femmes.

En théorie, il semblerait qu'une alimentation riche en


fruits et en légumes soit suffisante pour couvrir les
besoins de la quasi-majorité de la population. En
pratique, cette consommation n'est souvent pas
atteinte.

En pratique
Rappelez à vos patients en quoi consiste la consommation de "5 fruits et légumes par jour" et
vérifiez leur bonne compréhension en termes de portions. Proposez également des compléments
alimentaires en fonction des états physiologiques (enfant, adolescent, femme enceinte, femme
allaitante, personne âgée, personne en recherche de perte de poids, etc.).

Diététique Minceur - Support de formation - 29/07/2016 8 / 16


Minéraux Vitamines liposolubles VOTRE PRISE DE NOTES
Calcium : 900 mg homme 900 mg femme A (équivalent ré nol): 800 ER homme 600 ER
Phosphore : 750 mg homme 800 mg femme femme
Magnésium : 420 mg homme 360 mg femme D : 5 µg homme 5 µg femme
E : 12 mg homme, 12 mg femme
K : 45 µg homme 45 µg femme
Oligo-éléments Vitamines hydrosolubles
Fer : 9 mg homme 16 mg femme B1 : 1,3 mg homme 1,1 mg femme
Zinc : 12 mg homme 12 mg femme B2 : 1,8 mg homme 1,5 mg femme
Iode : 150 µg homme 150 µg femme B3 (PP) : 14 mg homme 11 mg femme
Sélénium : 50 µg homme 60 µg femme B5 : 5 mg home 5 mg femme
Cuivre : 2 mg homme 1,5 mg femme B6 : 1,8 mg homme 1,5 mg femme
Chrome : 50 µg homme 65 µg femme B9 (acide folique) : 330 µg homme 300 µg femme
Manganèse : 4 mg homme 4 mg femme B12 : 2,4 µg homme 2,4 µg femme
Fluor : 2 mg homme 2,5mg femme C : 110 mg home, 110 mg femme
Apports Nutri onnels Conseillés (ANC) par jour selon l’Anses.

ANC et états physiologiques par culiers :


Enfants 6-9 ans = 80 % des ANC chez l’adulte
Enfants 10-15 ans =100 % des ANC chez l’adulte
Adolescents, femmes enceintes, femmes allaitantes et personnes âgées = 120 % des ANC chez l’adulte

2.4.3 L’eau
C’est le principal constituant du corps : 60 % du poids total.

En pratique
Il est nécessaire de boire 1,5 litre d’eau par jour pour assurer le renouvellement et l’équilibre de
l’eau de l’organisme.
Chaque eau est caractérisée par sa teneur en sels minéraux et en oligo-éléments (ex. : eaux riches
en calcium et magnésium : Hépar®, Contrex®, Vittel®, Perrier®, Salvétat®, San Pellegrino®).
Mieux vaut privilégier les eaux gazeuses peu salées (ex. : Perrier®, Salvétat®, San Pellegrino®).

2.5 Les groupes d’aliments et l’équilibre alimentaire


L’évolution des habitudes alimentaires a comme conséquence un apport trop important de
matières grasses, de produits d’origine animale, de boissons et de desserts sucrés. Les
conséquences en termes de santé sont très néfastes : surcharge pondérale, obésité, diabète de
type 2, syndrome polymétabolique, dyslipidémie, HTA, maladies cardio-vasculaires, etc.
Aliments Apports principaux
Groupe 1 Lait, produits lai ers Protéines, calcium
Groupe 2 Viande, œuf, poisson Protéines
Groupe 3 Ma ères grasses :
animales AGS
végétales AGMI, AGPI
Groupe 4 Céréales Glucides, protéines
Produits sucrés Glucides
Groupe 5 et 6 Légumes et fruits Vitamines, minéraux, fibres et
Crus et cuits glucides

La répartition des nutriments dans la ration La répartition des apports alimentaires au


alimentaire journalière peut se traduire par la cours de la journée
formule : G.P.L = 4.2.1

Cela signifie 4 portions de glucides pour 2


portions de protéines pour 1 portion de lipides.

Diététique Minceur - Support de formation - 29/07/2016 9 / 16


VOTRE PRISE DE NOTES
UNITÉ 4
Chapitre 3 - Les conseils diététiques à l'officine

Les conseils qui suivent sont à recommander, notamment chez une personne en recherche de
perte de poids.

3.1 Les graisses


Ne pas supprimer toutes les graisses. En effet, cela risquerait de limiter l’apport des 2 acides
gras essentiels (acide linoléique et acide linolénique) que l’organisme ne sait pas fabriquer et qui
sont indispensables à la vie. D’autre part, ce type de conseil risque de ne pas être suivi au long
cours. Tout est dans la modération des quantités et le souci de ne pas provoquer de frustrations
à moyen et long terme.

Conseiller
- 1 à 2 cuillères à soupe d’huile végétale par jour : olive, colza, noix, soja, etc.
- la consommation de poissons au moins 3 fois par semaine : 1 fois au moins du poisson gras
pour sa richesse en acides gras polyinsaturés, DHA et EPA, de type oméga 3 (ex. : saumon,
sardine, etc.), 2 fois du poisson blanc et / ou des fruits de mer

Limiter
- les graisses saturées animales
- les graisses cuites, les fritures
- les viennoiseries et les biscuits qui contiennent du beurre et des huiles saturées de palme

3.2 Les glucides


Privilégier
- les glucides à IG bas et moyens
En période de recherche de perte de poids, il est conseillé de diminuer de façon significative sa
consommation de sucre simple (sucre, confiture, chocolat, etc.) et de modérer sa consommation
de féculents (riz, pâtes, pommes de terre, pain, etc.)
- les aliments complets, qui sont plus riches en fibres et qui ont donc un IG bas et un bon effet
sur la satiété

Attention
Ne pas associer lors d’un repas plusieurs aliments à IG élevé. En effet, l’arrivée massive
de glucose dans le sang déclenche alors une forte sécrétion d’insuline. Le glucose non utilisé est
immédiatement mis en réserve sous forme de graisses dans les adipocytes, ce qui favorise prise
de poids, obésité et résistance à l’insuline.

3.3 Les fruits et les légumes


Privilégier
- l’augmentation de la ration en fruits et légumes, aliments peu caloriques, qui apportent des
vitamines, des minéraux et des glucides. Leur richesse en fibres permet de ralentir la vidange
gastrique, de prolonger l’effet de satiété. Ils améliorent également le transit intestinal.
"5 fruits et légumes par jour" signifient 5 portions par jour.
Une portion correspond à un fruit ou à 200 g de légumes. Par exemple, 200 g de ratatouille correspondent à
une portion même s’il y a plusieurs variétés de légumes dans une ratatouille.

3.4 Le sel
Dans certains cas, l’excès de sel corrobore à l’hypertension artérielle par rétention d’eau.
Le programme national nutrition santé (PNNS) 2011-2015 vise notamment à réduire la
« consommation de sel en 5 ans à 8 g/j chez les hommes et 6,5 g/j chez les femmes et les
enfants ».

Conseiller de
- diminuer la quantité journalière de sel
- ne pas resaler les plats
- utiliser des épices, des herbes pour rehausser les saveurs
- bien rincer les produits contenus dans les conserves avant utilisation (car les conserves sont
riches en sel)

Diététique Minceur - Support de formation - 29/07/2016 10 / 16


VOTRE PRISE DE NOTES
3.5 Les protéines
Les protéines de bonne qualité sont indispensables en cas de régime. Elles sont les nutriments
qui ont l’effet le plus important et le plus durable sur la satiété. Leur intérêt principal en période
de perte de poids est qu’elles évitent la fonte musculaire.

Le problème des aliments riches en protéines réside dans les calories qu’ils apportent en même
temps que les acides aminés. Certains aliments riches en protéines animales peuvent être gras
et caloriques. Il faut également savoir que les protéines végétales (lentilles, boulgour, quinoa,
etc.) apportent beaucoup de glucides, qui sont à limiter en début de régime.

Privilégier
- l’augmentation de l’apport en protéines
- les protéines maigres : volaille, filet maigre de porc, jambon blanc dégraissé découenné,
escalope de veau, certains poissons, etc.

3.6 Les produits transformés


Conseiller de
- limiter au maximum la consommation de produits transformés, quelle que soit leur
présentation (préparés, sous vide, surgelés)
- lire les étiquettes nutritionnelles pour pouvoir comparer les produits transformés entre eux

4 points clés à vérifier :


- la valeur énergétique pour 100 g pour comparer avec d’autres produits
- la valeur énergétique d’une portion
- le rapport P/L (Protéines/Lipides) et l’équilibre G.P.L (Glucides, Protéines, Lipides)
- La teneur en micronutriments (le % des AJR* est mentionné sur l’étiquetage)
* Les Apports Journaliers Recommandés (AJR) sont des valeurs moyennes correspondant aux besoins moyens de la population globale. Ces
AJR ne sont pas spécifiques à une catégorie de personnes et ne couvrent pas les besoins réels de chacun.

A retenir
En cas de consommation occasionnelle de plats transformés, conseiller un rapport Protéines /
Lipides supérieur à 1 (soit P/L > 1).

3.7 L’hydratation

Conseiller
- l’eau sous toutes ses formes (thé, tisane, potage, etc.) sachant qu’un verre d’eau par repas est
suffisant pour hydrater le bol alimentaire
- une hydratation suffisante entre les repas pour renouveler les réserves de l’organisme, soit 1 à
1,5 litre d’eau par jour

Notez
Fréquemment, les patientes se plaignent de faire de la rétention d’eau quand elles consomment
trop d’eau. Questionnez-les sur leur consommation de sel.

3.8 Autres conseils diététiques


Supprimer
les grignotages

Conseiller de
- manger lentement, sachant que la sensation de satiété ne se produit que 20 à 30 minutes après
le repas, lorsque les aliments arrivent dans l’intestin
- prendre son temps pour manger. Cela peut passer par le fait d’être assis, au calme, etc.
- d’instaurer une collation dans l’après-midi, sachant que cet apport calorique fait partie
intégrante de l’apport calorique journalier

A retenir
Il est préférable de ne pas favoriser la consommation de produits allégés et de rester critique
dans ce domaine.

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Il existe différentes sortes de produits allégés, en fonction du nutriment concerné. VOTRE PRISE DE NOTES
Ils peuvent être allégés en lipides, en glucides, en lipides et en glucides, en sel.
Pour qu’un aliment soit spécifié « léger en » ou « allégé en », il faut qu’il ait au minimum 25 % de
moins du nutriment concerné que le produit de référence.

> Les produits allégés en lipides :


Pour qu’un beurre soit allégé (25 % ou 41 % de MG), de la matière grasse est remplacée par de
l’amidon modifié, autrement dit, des lipides sont remplacés par des glucides.
Un yaourt à 0 % contient 10 Kcal de moins qu’un yaourt nature (1,6 g de MG). Autrement dit, la
différence est minime pour une différence de goût significative.

> Les édulcorants :


- les édulcorants comme les polyols (sorbitol, mannitol, xylitol) apportent moins de 2,4 Kcal/g
mais utilisés en quantité importante, ils peuvent engendrer des ballonnements, des douleurs
abdominales et des diarrhées. Ces édulcorants à base de glucides font monter la glycémie.
- les édulcorants de synthèse (saccharine, aspartame) n’apportent pas de calories mais comme
tous les édulcorants, ils entretiennent le goût du sucré.

3.9 L’activité physique


Conseiller :
- une activité physique régulière pour augmenter la dépense énergétique journalière
A retenir
Sachant que la dépense énergétique au repos diminue avec l’âge, du fait d’une perte de masse
musculaire, mieux vaut pratiquer un peu tous les jours que beaucoup de temps en temps.

A l’officine
Dans le cadre d’une perte de poids, il est préférable de conseiller un sport qui fait appel à
l’endurance (ex. : jogging, vélo, natation). L’activité doit être pratiquée sans essoufflement (en
aérobie) pendant plus de 30 minutes et au moins 3 fois par semaine.

Dans le cas d’une personne très peu sportive, conseiller de « bouger un peu plus », par exemple,
marcher activement 30 minutes au moins 1 fois par jour, prendre les escaliers le plus souvent
possible, éviter de se déplacer en voiture sur des courts déplacements possibles à pied, etc.
Le but de l'activité physique n’est pas de faire maigrir mais de permettre de favoriser la
stabilisation du poids. De plus, l'activité physique permet souvent de se sentir bien dans son
corps.

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VOTRE PRISE DE NOTES
UNITÉ 5
Chapitre 4 - La surcharge pondérale à l’officine

4.1 De quoi dispose-t-on à l’officine ?

En pratique
Plusieurs grandes familles de compléments alimentaires peuvent apporter une aide à la perte de
poids et constituer un recours intéressant en tant qu’aide à la motivation. La perte de poids ne
sera bien sûr pas fonction de ces produits mais du changement de comportement du
patient à long terme.

⇒ Les brûleurs (ex. : thé vert, guarana, café vert, maté, etc.)
Ils augmentent le métabolisme de base et par conséquent, la dépense de calories au repos.
Il n’existe pas de plante "brûle-graisses" !

⇒ Les draineurs (ex. : orthosiphon, piloselle, queues de cerise, etc.)


Lors d’un amaigrissement (particulièrement les régimes hyperprotéinés), l’organisme « vide »
ses cellules graisseuses, ce qui charge les reins de toxines. En complément d’une bonne
hydratation (1,5 litre par jour au minimum), les draineurs permettent d’évacuer ces toxines et
contribuent au bon fonctionnement rénal.
Notez
Les draineurs éliminent l’eau par les urines, à la manière d’une éponge que l’on presse. Cela se
traduit sur la balance par un kilo de moins pour un litre d’eau perdu.
⇒ Les détoxifiants hépatiques (ex. : artichaut, radis noir, romarin, fumeterre, etc.)
Ils permettent de préparer l’organisme avant de débuter un programme minceur.
En effet, lors d’un amaigrissement, l’organisme « vide » ses cellules graisseuses, ce qui charge
également le foie de toxines et lui demande alors un plus grand travail de dégradation des
déchets.

⇒ Les modérateurs d’appétit (ex. : fucus, caroube, konjac, etc.)


Par un effet mécanique, ils gonflent au niveau de l’estomac, ce qui procure un effet de satiété.
Ils sont à conseiller en général plusieurs minutes avant d’entamer un repas et avec un volume
d’eau suffisant.

⇒ Les déstockants à base de CLA (acide linoléique conjugué)


En théorie, ils aideraient à la lipolyse pour déstocker les graisses localisées.

⇒ Les produits hyperprotéinés


Les produits hyperprotéinés pour régime hypocalorique sont allégés en lipides et/ou en glucides.
Ils doivent contenir plus de 20 % de protéines.
Ils induisent une sensation de satiété, ce qui implique la diminution de la consommation d'autres
aliments, d'où une perte pondérale. Ils permettraient de préserver la masse musculaire.

A l'officine
Vous disposez notamment des :
- « substituts de repas » : ils sont présentés sous la forme de préparations à reconstituer (crèmes,
purées, omelettes, boissons, soupes, etc.), à cuire (pâtes, etc.) Il est préférable de les compléter
avec des aliments courants (légumes, fruits, laitages) afin d’obtenir un repas rassasiant, diversifié
et équilibré.
- « en-cas » : ils sont présentés sous la forme de barres ou de biscuits et servent de collations

4.2 Comment aborder le problème de la surcharge pondérale à


l’officine ?
Un rapport de l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de
l’environnement et du travail) sur l’évaluation des risques liés aux pratiques alimentaires
d’amaigrissement a montré que les français multiplient les régimes, même s’ils ne sont pas en
surpoids.

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Proportion des sujets pratiquant ou ayant pratiqué un régime dans l’année VOTRE PRISE DE NOTES

4.2.1 Demande spontanée

Ce sont principalement les femmes qui veulent perdre du poids (1 femme sur 4).
Une recherche de perte de poids est souvent retrouvée dans les contextes suivants : approche
de l’été, après un accouchement, ménopause, arrêt du tabac, etc.

⇒ Le calcul de l'IMC est un geste simple, très rapide et qui professionnalise votre conseil.
Il permet de vous renseigner sur la corpulence d’une personne qui souhaite perdre du
poids.
⇒ Les sachets hyperprotéinés (HP) peuvent être proposés à des personnes jeunes, en
bonne santé et qui ne souhaitent perdre que quelques kilos.

Pour connaitre le nombre de sachets HP à conseiller par jour, il faut :


- d’abord calculer le besoin journalier en protéines, selon la formule spécifique suivante :
1,3 g de protéines/kg/jour (le calcul se fait à partir du poids recherché et non du poids d’origine)
- puis, déduire le nombre de sachets à conseiller par jour, sachant que chaque laboratoire
précise la quantité de protéines par sachet

En pratique
Personnalisez votre conseil :
- inclure des yaourts ou du fromage blanc (1 pot = 4 g de protéines) dans le calcul du nombre de
sachets
- conseiller une hydratation suffisante pour ne pas surcharger les reins pendant ce régime HP
- proposer en complément, un draineur ou bien une formule composée qui associe draineur,
brûleur et détoxifiant
A retenir
Avec les sachets HP, la perte de poids est rapide et motive les patients. Cependant, il est
impératif de ne pas poursuivre trop longtemps ce type d’alimentation (quelques jours). Il faudra
bien l’expliquer au comptoir.

Attention
Dès que le poids idéal est obtenu, il est indispensable que les personnes réintègrent
progressivement les aliments et qu’elles suivent les recommandations hygiéno-diététiques.
Rappelez-leur de maintenir leur changement de comportement à long terme, sinon, le risque de
reprise et de majoration de poids est grand. C’est ce qu’on appelle aussi l’effet « yoyo ». Ce
phénomène peut s’observer chez tous les individus et pas seulement les obèses !

L’effet yoyo
(ou les mécanismes physiologiques de reconstitution de la masse grasse)
Lors d’un amaigrissement, les adipocytes se vident partiellement de leur contenu de graisse
jusqu’à un seuil minimum. Un individu perd du poids mais sans qu’il s’en rende compte et même
en l’absence d’énergie à stocker, son organisme recrute des pré-adipocytes (cellules destinées à
se transformer en adipocytes, de manière irréversible).
Lorsque l’individu reprend ses anciennes habitudes alimentaires, les adipocytes (anciens et
nouveaux) se remplissent à nouveau de triglycérides. Cela se traduit alors par une prise de poids
au cours des mois suivants, souvent supérieure au poids « avant régime » car le nombre
d’adipocytes a augmenté.

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⇒ Les personnes obèses (IMC supérieur à 30 kg/m²) qui souhaitent perdre du poids VOTRE PRISE DE NOTES
doivent être orientées vers un spécialiste de la nutrition (médecin, nutritionniste). Il est
toutefois possible d'aborder avec elles les mesures hygiéno-diététiques à adopter en
attendant cette consultation.

⇒ En cas de grignotage :
Conseiller des modérateurs d’appétit à base de fucus (sauf dysfonctionnement
thyroïdien), de caroube, de konjac, etc. une heure avant les repas, en cas d'
hyperphagie.
Le chrome jouerait un rôle dans le métabolisme des sucres (intéressant chez le
diabétique et les personnes qui ont des "envies de sucré").
Si grignotage lié au stress, penser à conseiller des plantes comme l’aubépine, la
passiflore, la ballote, la valériane.

⇒ En cas de ballonnement et/ou constipation :


Si ballonnements : associer des formules « ventre plat ».
Si constipation : conseiller des laxatifs doux, des mucilages (ispaghul).
Conseiller des plantes à visée hépatique qui auront un effet laxatif du fait d’une
augmentation de la production de la bile.
Les prébiotiques et les probiotiques peuvent permettre de rééquilibrer la flore intestinale.

⇒ En cas de cellulite :
Conseiller des produits à base d’ananas, de papaye (action anti-œdème).
Associer à un veinotonique de type vigne rouge, hamamélis, marron d’Inde.
La silice améliorerait la souplesse et la solidité des tissus. Elle préviendrait le
relâchement de la peau.
Penser à proposer un gel anti-capitons.

⇒ Pour éviter tous risques de fatigue et pour pallier aux éventuelles carences
pendant un régime
Conseiller une supplémentation en vitamines et oligo-éléments, en tenant compte des
apports nutritionnels conseillés.

4.2.2 Conseil associé à une ordonnance

Vous pouvez également être face à une personne en surcharge pondérale qui vous présente
une ordonnance (ex. : antidiabétiques oraux, hypocholestérolémiants, orlistat, etc.) mais qui ne
vous demande aucun conseil en rapport avec son poids.

Commencez par lui demander si elle a modifié ses habitudes alimentaires pour améliorer son
état (diabète, hypercholestérolémie, surpoids, etc.).

Sa réponse est « oui » :


Faites-la parler et complétez avec les conseils hygiéno-diététiques qui vous semblent
nécessaires.
Vous pouvez proposer le calcul de l’IMC. Il vous permettra d’argumenter les raisons pour
lesquelles la personne doit envisager une perte de poids.
Vous pouvez compléter votre conseil à l’aide de familles qui peuvent apporter une aide à la
perte de poids et constituer un recours intéressant en tant qu’aide à la motivation.

Sa réponse est « non » :


Faites-la parler et expliquez-lui l’intérêt de changer de mode alimentaire.
Si la personne semble réceptive : procédez comme si elle vous avait au départ répondu « oui ».
Si la personne ne semble pas réceptive : n’insistez pas.
Il est possible que vos explications sur l’intérêt de changer de mode alimentaire amèneront cette
personne à revenir vers vous, un peu plus tard.

Chapitre 5 - Comment développer votre rayon diété-


tique à l’officine ?

• Envisager la formation de toute ou une partie de l'équipe officinale.


• Mettre en place un rayon diététique permanent.
• Communiquer autour de cette thématique tout au long de l'année.
• Eviter le terme "régime". Parler plutôt de "programmes minceur" par exemple.
• Mettre à disposition une balance.
• Organiser des "Rendez-vous Minceur" avec remise de documents (ex. : INPES).

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ANNEXES

Glossaire
Adipocytes : Cellules présentes dans le tissu adipeux et spécialisées dans le stockage de la graisse. Les adipocytes sont donc nos
réserves d'énergie.
Acides aminés essentiels : Acides aminés qui ne peuvent pas être synthétisés par l'organisme et qui doivent donc être apportés par
l'alimentation. On retrouve 8 acides aminés essentiels (le tryptophane, la lysine, la méthionine, la phénylalanine, la thréonine, la
valine, la leucine et l'isoleucine).
Apnée : Arrêt plus ou moins prolongé de la respiration.
Athérosclérose : Sclérose caractérisée par l’accumulation de lipides dans la tunique interne des artères (athérome).
Cortisol : Hormone corticostéroïde (appelée également hydro-cortisone) sécrétée par les glandes surrénales à partir du cholestérol
et sous la dépendance de l'ACTH.
DHA : Acide docosahexaénoïque, encore appelé acide cervonique, bénéfique pour l'équilibre nerveux (ex. : amélioration de
l'humeur).
Dyspnée : Respiration difficile.
EPA : Acide écosapentaénoïque, bénéfique dans la protection du système cardio-vasculaire.
HDL cholestérol : En anglais : High Density Lipoproteins.
Lipoprotéines, de haute densité et de petite taille, dont la fonction principale est de ramener le cholestérol tissulaire au foie. Le HDL
cholestérol est appelé « bon cholestérol ».
Hyperinsulinisme : Surabondance d’insuline dans l’organisme, entraînant une hypoglycémie.
Hyperphage : Personne qui ingère des quantités excessives d’aliments.
Insuline : Hormone sécrétée dans les cellules béta des îlots de Langerhans du pancréas. Elle abaisse la glycémie et favorise
l’utilisation du sucre par les cellules.
Lipogenèse : Ensemble des processus biochimiques permettant la synthèse des acides gras.
Lipolyse : Hydrolyse des graisses alimentaires sous l’action des lipases pancréatiques et intestinales.
LDL cholesterol : En anglais : Low Density Lipoproteins.
Lipoprotéines, de basse densité, dont la fonction principale est de transporter et de distribuer le cholestérol du foie vers les tissus
périphériques. Le LDL cholestérol est appelé « mauvais cholestérol ».
Métabolisme de base : Dépense d'énergie minimale permettant à l'organisme de survivre.
PNNS : Programme National Nutrition Santé.
Polyphage : Personne qui répète ses apports alimentaires.
Somatique : Relatif au corps (par opposition à psychique).
Thermogenèse : Un des mécanismes de production de chaleur par l’organisme.
Triglycérides : Variété de lipides stockée dans les adipocytes constituant une réserve d’énergie très importante. Les triglycérides
sont le résultat de l’estérification de 3 fonctions alcool du glycérol par 3 molécules d’acides gras. Ils sont fabriqués par le foie mais
proviennent également de l’alimentation.
VLDL : Lipoprotéines, de très basse densité, dont la fonction principale est de transporter des lipides d'origine endogène
(triglycérides hépatiques, cholestérol hépatique) vers les tissus consommateurs.
Valeur prédictive : Probabilité d’avoir la pathologie.

Références bibliographiques
Anaes, "Evaluation des risques liés aux pratiques alimentaires d’amaigrissement", rapport d’expertise collective, novembre 2010
PNNS Programme National Nutrition Santé (3ème programme national nutrition santé 2011-2015).
Plan obésité 2010-2013
INPES (Institut national de prévention et d’éducation pour la santé).
CERIN (Organisme scientifique dont la mission et de favoriser le développement et la diffusion des connaissances sur les relations
entre alimentation et santé).
Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail)
HAS (Haute autorité de santé).
ADLF (Association des diététiciens de la langue française).
Prescrire, « Prises de poids d’origine médicamenteuse », octobre 2011, tome 31, n°336, page 748.
"Apports nutritionnels pour la population française", 3ème édition, TEC/DOC.
"Abrégé Nutrition" : Principes et conseils", Laurent Chevallier, 2ème édition, Masson.
"Bases physiopathologiques de la diététique", Cristian Carip, 2ème édition, Lavoisier, TEC/DOC.
"Répertoire général des aliments", 2ème édition, Editeurs INRA éditions, CNVA-Ciqual, Lavoisier TEC/DOC.

Enquête épidémiologique nationale sur le surpoids et l’obésité, ObEpi, 2012, INSERM, KANTAR HEALTH, ROCHE

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