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I - DEFINITIONS
Le traitement est une rémunération perçue en fonction d’un statut professionnel (fonctionnaires de l’Etat…).
Le salaire est une rémunération perçue par un travailleur en contrepartie d’un travail ou service effectué ou
devant être effectué.
Une pension est une somme d’argent versée à quelqu’un par un organisme ou un particulier pour subvenir à
ses besoins ou l’indemniser.
II – CHAMP D’APPLICATION
- Les gains réalisés par les producteurs d’assurance, les voyageurs représentants-placiers.
Cet article précise que les pensions et rentes viagères sont réputées perçues au Cameroun, lorsque le débiteur
y est établi.
2) Exonérations
L’article 31 du CGI sur les exonérations comporte 12 alinéas sur les revenus qui ne sont pas soumis à l’IRPP.
Il s’agit :
- Des allocations spéciales destinées à couvrir des frais inhérents à la fonction ou à l’emploi, dans la mesure
où elles sont effectivement utilisées conformément à leur objet et ne sont pas exagérées.
- Des allocations, indemnités et prestations services sous quelque forme que ce soit par l’Etat, les
collectivités et établissements publics en vertu des lois et décrets d’assistance et d’assurance.
- Des indemnités temporaires, prestations et rentes viagères servies aux victimes d’accidents de travail ou
à leurs ayants droit.
- Des rentes viagères servies en représentation des dommages – intérêts en vertu d’une condamnation
prononcée judiciairement pour la réparation d’un préjudice corporel ayant entrainé pour la victime, une
incapacité permanente totale l’obligeant à avoir recours à l’assistance d’une tierce personne pour
effectuer les actes ordinaires de la vie.
- Des pensions pour blessures et invalidité accordées aux hommes qui ont servi aux forces armées.
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- Du capital reçu à titre de pension ou d’indemnité pour décès ou en compensation consolidée pour décès
ou blessures
- Des majorations de salaires résultant de l’application de l’index de correction servi aux fonctionnaires et
agents de l’Etat des missions diplomatiques et consulaires en poste à l’étranger.
- Des gratifications allouées aux travailleurs à l’occasion de la remise des médailles du travail par le
ministère chargé du travail.
Pour déterminer la base d’imposition de l’IRPP sur les traitements et salaires, il faut parcourir plusieurs
étapes.
C’est le salaire qui est perçu par l’employé en vertu du régime des heures normales ou du régime
spécial des heures d’équivalence effectuées au travail. Il est fixé en fonction de la catégorie, de l’échelon, de
la tâche et de la durée du travail. L’unité de temps peut être l’heure, le jour, la semaine ou le mois.
Selon le régime des heures normales (article 80 du code du travail alinéa 1):
- Le nombre d’heures normales de travail par semaine est de 40 heures, soit 8 heures par jour pendant
5 jours (de lundi à vendredi).
Pour calculer La Durée de travail Mensuelle Légale (DML), il faut appliquer la formule suivante :
Selon le régime spécial des heures d’équivalence : (article 80 du code du travail alinéa 2 et décret
n°95/677/PM/18-12-1995)
- 56 heures de travail par semaine équivalent à 40 heures de travail par semaine pour les activités de
gardiennage, surveillance, service d’incendie, etc.
- 54 heures de travail par semaine équivalent à 40 heures de travail par semaine pour le personnel des
hôtels, débits de boissons, les domestiques et autres employés de maison, etc.
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- 48 heures de travail par semaine équivalent à 40 heures de travail par semaine pour les employés
du secteur agricole.
- 45 heures de travail par semaine équivalent à 40 heures de travail par semaine pour le personnel des
hôpitaux, dispensaires, hospices, cliniques, maison de santé, stations de services, salons de coiffure,
instituts de beauté, buanderie et cuisines.
Pour calculer La Durée de travail Mensuel Légal (DML), il faut appliquer l’une des formules
suivantes :
56 heures par semaine x 52 semaines
DML1 = = 242,67 heures / mois pour le secteur de gardiennage
12 mois
54 heures par semaine x 52 semaines
DML2 = = 234 heures / mois pour les hôtels etc.
12 mois
48 heures par semaine x 52 semaines
DML3 = = 208 heures / mois pour le secteur agricole
12 mois
Le salaire brut représente l’ensemble des sommes versées à l’employé par l’employeur en contrepartie
d’un travail effectué ou à effectuer.
Les heures supplémentaires sont des effectuées au-delà des heures normales ou heures équivalentes (qui
intègrent les heures de récupération) fixées par la loi. Les majorations des taux horaires pour le calcul de
la rémunération des heures supplémentaires se fait de la manière suivante :
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Il faut retenir que durant les jours de fêtes légales (civiles ou religieuses), les employés sont payés
normalement sans toutefois travailler. Par conséquent, ceux qui travaillent un jour de fête légale sont payés
« DOUBLE » pour cette journée de travail ou pour les heures effectuées ce jour.
Les heures supplémentaires (c’est-à-dire celles effectuées au-delà de la 8e heure) sont interdites les
jours de fêtes légales mais si exceptionnellement, elles étaient effectuées, elles devraient être majorées à 50%
À NOTER :
Le nombre maximum des heures supplémentaires est de 20 heures par semaine.
La prime de rendement des heures supplémentaires s’obtient en appliquant la formule suivante :
100 + majoration Hs
Prime de Rendement des heures supplémentaires =
100
APPLICATION 1
M. EBOUSSI Jean et Mme NONO Christelle sont employés dans une entreprise de la ville de Douala.
Le contrat de travail de M. EBOUSSI Jean indique qu’il a droit mensuellement à 200 000 frs de salaire de
base en qualité de responsable de magasin. Sa prime de rendement est de 20 000 frs par mois.
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Mme NONO Christelle, agent d’entretien, est rémunérée au taux horaire de 700 F.
Au cours du mois de février 2020, les heures effectuées sont les suivantes :
Heures effectuées
Semaines
M. EBOUSSI Jean Mme NONO Christelle
1ère semaine 44 heures dont 2 heures le dimanche 35 heures
2e semaine 56 heures 52 heures (1)
3e semaine 45 heures 55 heures
4e semaine 48 heures et 2 heures de nuit 40 heures
TRAVAIL A FAIRE :
b) Les sursalaires, les primes, les indemnités, les allocations familiales et les
éléments exceptionnels
Les sursalaires sont des salaires versés à un salarié absent ou des majorations de salaires versées au
remplaçant. Les sursalaires sont évalués en fonction de la différence entre les salaires catégoriels respectifs de
la personne remplaçante et de la personne remplacée.
Les primes sont des éléments du salaire assis sur le résultat obtenu ou supposé obtenu par le salarié dans le
cadre de ses fonctions. Elles sont destinées à encourager les travailleurs dans l’exercice de leurs fonctions.
On distingue la prime réglementée et les primes non réglementées.
Les indemnités peuvent être perçues comme des compensations financières destinées à réparer un dommage.
Ces indemnités sont la plupart du temps accordées aux salariés en compensation des frais qu’ils ont engagés
ou qu’ils sont susceptibles d’engager dans l’exercice de leurs fonctions. On peut citer : l’indemnité de
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logement, l’indemnité de déplacement, l’indemnité de représentation, l’indemnité de lait, l’indemnité de
panier, l’indemnité de transport …
REMARQUE : Il faut distinguer les indemnités ordinaires et les indemnités en espèces représentatives
d'avantage en nature qui sont traités d’une façon particulière.
Les allocations familiales sont des prestations en argent servies à une personne pour faire face à un besoin
spécifique. L’allocation familiale est accordée à un employé dans un but social.
Les éléments exceptionnels : Ce sont des éléments spontanés ou irréguliers. Il s’agit essentiellement des
rappels sur salaires, des gratifications, des allocations congés, du 13ième mois ... En d’autres termes, ce sont
des sommes versées ne correspondant pas à la période de paie.
En ce qui concerne le cas particulier des allocations congés payées : elles se décomposent en allocations
congés principal et en allocations congés supplémentaires. Le salarié a droit à 1,5 jour de congés par mois de
travail soit un congé payé de (1,5 x 12) = 18 jours / an.
APPLICATION N°2
Au cours du mois de Mai 2020, un employé d’une société de la place a effectué 40 heures supplémentaires de
travail réparties selon le tableau de pointage en annexe.
On note qu’il relève du régime normal et travaille 8 heures par jour.
En plus d’avoir travaillé toute la journée du 20 Mai, il a effectué 4 heures supplémentaires ce jour.
TRAVAIL A FAIRE :
1) Déterminer son taux horaire normal de rémunération sachant que son salaire de base est fixé à
180 000 FCFA et sa prime de rendement est de 27 996 FCFA.
2) Présenter le tableau de ventilation de ses heures de travail
3) Calculer sa rémunération totale des heures supplémentaires
4) Trouver sa rémunération totale pour ce mois.
ANNEXE
SBTIm = Salaire brut mensuel – Primes non imposables –indemnités non imposables
– allocations familiales - éléments exceptionnels (Indemnités représentatives
D’avantages en natures)
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Ou alors on peut utiliser la formule suivante :
SBTIm = Salaire de base mensuel + Rémunération des HS + primes imposables + indemnités taxables
SCIm = Salaire brut mensuel –primes non cotisables – indemnités non cotisables – allocations
familiales – éléments exceptionnels
INDEMNITES De déplacement 0% 0%
De lait 0% 0%
De bicyclette ou de cyclomoteur 0% 0%
De représentation 0% 0%
De préavis 0% 0%
De congés payés 100% 100%
De suggestion 100% 100%
De 13e et 14e mois 100% 100%
De fonction ou d’emploi 0% 0%
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b) CALCUL DU SALAIRE COTISABLE MENSUEL (SCm)
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IV – CALCUL DES RETENUES SUR SALAIRES
Il existe cinq retenues fiscales sur les salaires résumés dans le tableau suivant :
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Barème de la redevance audiovisuelle (RAV)
Les retenues sociales sont constituées principalement de la pension, vieillesse, d’invalidité et décès
(PVID).
3) LA RETENUE FACULTATIVE
TOTAL DES RETENUES = total des retenues fiscales + total des retenues sociales
+ Retenue facultative
Le salaire net perçu par le salarié à la fin de chaque mois est calculé par application de la formule suivante :
1) DEFINITION
Les charges patronales sont des charges sociales et fiscales assises sur le salaire, mais supportées par
l’employeur.
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2) LES TAUX DES CHARGES PATRONALES
Les taux et bases d’imposition des charges patronales sont résumés dans le tableau suivant :
Fiscales Sociales
Eléments Taux Bases Eléments Taux Bases
C.F.C 1,5% SBTm Pension Vieillesse 4,2% SC selon CNPS
selon le Invalidité Décès plafonné à 750 000
CFC (PVID) Frs
F.N.E 1% SBTm Allocation ou Régime général : 7% SC selon la CNPS
selon le prestation familiale Régime agricole : 5,65% plafonné à 750 000
FNE (AF) Régime enseignant : 3,7% Frs
Accident de travail et Risque faible : 1,75% SC selon la CNPS
de maladie Risque moyen : 2,5% sans plafond
professionnelle(AT) Risque élevé : 5%
Les mécanismes d’évaluation du SC de la CNPS permettant de liquider les charges patronales sociales
sont identiques que ceux des retenus sociaux sur salaire. Pour le salaire brut taxable mensuel du CFC et
FNE, la formule de calcul est la suivante :
Á NOTER :
En l’absence des valeurs réelles des avantages en nature, il faut retenir le montant de l’indemnité
représentative d’avantage en nature.
Le SBTm du CFC et FNE doit être arrondi au millier de francs inférieur pour le calcul du CFC et FNE.
a) Liquidation
À NOTER :
Il faut vous rassurer à chaque fois que vous liquiderez la PVID patronale et l’AF que la base d’imposition de
la SC ne dépasse pas 750 000 FCFA par mois, soit 9 000 000 FCFA par an.
APPLICATION N°
On tire du DIPE du mois d’avril de la société les éléments suivants les concernant :
Éléments A B ABC
Salaire cotisable 200 000 300 000 1 200 000
Salaire taxable du FNE et CFC 244 000 456 890 1 018 000
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TRAVAIL A FAIRE : Calculer les charges patronales du mois d’avril concernant ce service.
Les charges patronales fiscales (CFC et FNE) doivent être déclarées et payés au plus tard le 20 de chaque
mois.
APPLICATION N°
M. HATO est un agent de maintenance et travaille pendant 21 jours en mars 2020. Les éléments de son salaire
sont les suivants :
- Salaire de base : 155 000
- Prime de transport : 50 000
- Prime technicité : 30 000
- Indemnité de salissure : 10 000
- Indemnité de logement : 40 000
Le salaire de la 1 catégorie et 1 échelon du secteur d’activité de la société s’élève à 31 317 F. M. HATO
ère er
est syndiqué et logé par l’entreprise dans un appartement d’un loyer mensuel de 30 000 F. De plus, il a une
voiture de fonction qui occasionne des charges (amortissement, carburant et réparation) qui se sont élevées à
76 000 F pour ce mois. En outre, il est nourri par l’entreprise (les factures du mois s’élèvent à 65 000 F).
TRAVAIL A FAIRE :
1) Calculer le montant du salaire cotisable.
2) Déterminer la PVID et la cotisation syndicale.
APPLICATION N°
M. FAITOUT est recruté en 2019 dans la société GENTIL SA. Pour le compte du mois de mars 2020, le
comptable responsable de la paie indique que le salaire taxable de M. FAITOUT est de 200 000 frs. De plus
son salaire cotisable est de 280 000 frs.
TRAVAIL A FAIRE :
APPLICATION N°
Les éléments du salaire de M. FOTSO Jacques sont les suivants pour le mois de décembre 2020.
Salaire de base 450 000
Prime de représentation 100 000
Prime de rendement 150 000
Prime d’ancienneté 25 000
Indemnité de nourriture 150 000
Indemnité de déplacement 175 000
Indemnité de logement 125 000
Allocation familiale 75 000
TRAVAIL A FAIRE :
1) Calculer le salaire brut.
2) Calculer le salaire brut taxable intermédiaire.
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APPLICATION N°
M. DJODA est directeur administratif et financier de la société OK FOOD SA basée à Douala. Il est logé et
nourri aux frais de la société. Sa voiture de fonction occasionne des charges (carburant, entretien et
amortissements) de 100 000 frs par mois entièrement supportées par la société. Il a une domestique payé
mensuellement à 60 000 F par la société. Il a travaillé 24 jours pour le mois de janvier 2014 et les éléments de
son salaire sont les suivants :
Salaire de base : 480 000
Prime de transport : 50 000
Prime de suggestion : 100 000
Indemnité de représentation : 60 000
Indemnité de logement : 120 000
Prime de bilan : 400 000
Le salaire de la 1e catégorie et 1er échelon du secteur d’activité de la société s’élève à 40 000 F.
TRAVAIL A FAIRE :
APPLICATION N°
La société SATRAC SA emploie plusieurs personnes à des postes divers. Elle est dans le régime général dans
un secteur d’activité à risque moyen. M. FOTSO est responsable de la logistique et des transports. Son salaire
s’élève à 320 000 Frs par mois. Il bénéfice d’un prime de transport de 30 000 F par mois et une indemnité de
sujétion de 10 000 F.
1- ASPECT COMPTABLE
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661100 Charge de personnel X
477210 IRPP/salaire X
477220 CAC/salaire X
477230 RAV X
477240 TDL X
431010 CNPS/salaire X
447310 CFC/salaire X
D°
447320 CFC/patronale X
447330 FNE/patronale X
D°
431020 CNPS/patronale X
Suivant
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1-2) COMPTABILISATION AU MOMENT DU PAYEMENT DES RETENUES
447210 IRPP/salaire X
447220 CAC/salaire X
447230 RAV X
447240 TDL X
431010 CNPS/salaire X
447310 CFC/salaire X
D°
447320 CFC/patronale X
447330 FNE X
431020 CNPS/patronale X
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