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SECTION 2 : LES TRAITEMENTS ET SALAIRES

Avant d’étudier les éléments du salaire net, définissons quelques concepts.

I - DEFINITIONS

Le traitement est une rémunération perçue en fonction d’un statut professionnel (fonctionnaires de l’Etat…).
Le salaire est une rémunération perçue par un travailleur en contrepartie d’un travail ou service effectué ou
devant être effectué.
Une pension est une somme d’argent versée à quelqu’un par un organisme ou un particulier pour subvenir à
ses besoins ou l’indemniser.

II – CHAMP D’APPLICATION

1) Les revenus imposables

Selon l’article 30 du CGI, sont imposables lorsque l’activité s’exerce au Cameroun :


- Les revenus provenant des traitements, des salaires, des indemnités, émoluments, des pensions et des
rentes viagères.

- Les gains réalisés par les producteurs d’assurance, les voyageurs représentants-placiers.

Cet article précise que les pensions et rentes viagères sont réputées perçues au Cameroun, lorsque le débiteur
y est établi.

2) Exonérations

L’article 31 du CGI sur les exonérations comporte 12 alinéas sur les revenus qui ne sont pas soumis à l’IRPP.
Il s’agit :

- Des allocations spéciales destinées à couvrir des frais inhérents à la fonction ou à l’emploi, dans la mesure
où elles sont effectivement utilisées conformément à leur objet et ne sont pas exagérées.

- Des allocations ou avantages à caractère familial

- Des allocations, indemnités et prestations services sous quelque forme que ce soit par l’Etat, les
collectivités et établissements publics en vertu des lois et décrets d’assistance et d’assurance.

- Des indemnités temporaires, prestations et rentes viagères servies aux victimes d’accidents de travail ou
à leurs ayants droit.

- Des rentes viagères servies en représentation des dommages – intérêts en vertu d’une condamnation
prononcée judiciairement pour la réparation d’un préjudice corporel ayant entrainé pour la victime, une
incapacité permanente totale l’obligeant à avoir recours à l’assistance d’une tierce personne pour
effectuer les actes ordinaires de la vie.

- Du complément forfaitaire de solde servi aux fonctionnaires

- Des pensions pour blessures et invalidité accordées aux hommes qui ont servi aux forces armées.

- Des bourses d’études

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- Du capital reçu à titre de pension ou d’indemnité pour décès ou en compensation consolidée pour décès
ou blessures

- Des majorations de salaires résultant de l’application de l’index de correction servi aux fonctionnaires et
agents de l’Etat des missions diplomatiques et consulaires en poste à l’étranger.

- Des gratifications allouées aux travailleurs à l’occasion de la remise des médailles du travail par le
ministère chargé du travail.

- De la quote-part de l’indemnité de licenciement versée à titre de dommages et intérêts en vertu de la


législation sociale à l’exception des sommes destinées à couvrir le préjudice.

III – DETERMINATION DE LA BASE D’IMPOSITION

Pour déterminer la base d’imposition de l’IRPP sur les traitements et salaires, il faut parcourir plusieurs
étapes.

1) ETAPE 1 : CALCULER LE SALAIRE DE BASE MENSUEL (Sbm)

C’est le salaire qui est perçu par l’employé en vertu du régime des heures normales ou du régime
spécial des heures d’équivalence effectuées au travail. Il est fixé en fonction de la catégorie, de l’échelon, de
la tâche et de la durée du travail. L’unité de temps peut être l’heure, le jour, la semaine ou le mois.

 Salaire de base mensualisé

salaire de base+Prime de rendement


Taux horaire normal =
DML

 Salaire de base à l’heure

Salaire de base = Taux horaire normal x Heure normale


À NOTER :

Selon le régime des heures normales (article 80 du code du travail alinéa 1):

- Le nombre d’heures normales de travail par semaine est de 40 heures, soit 8 heures par jour pendant
5 jours (de lundi à vendredi).
Pour calculer La Durée de travail Mensuelle Légale (DML), il faut appliquer la formule suivante :

40 heures par semaine x 52 semaines


DML = = 173,33 heures / mois
12 mois

Selon le régime spécial des heures d’équivalence : (article 80 du code du travail alinéa 2 et décret
n°95/677/PM/18-12-1995)

- 56 heures de travail par semaine équivalent à 40 heures de travail par semaine pour les activités de
gardiennage, surveillance, service d’incendie, etc.
- 54 heures de travail par semaine équivalent à 40 heures de travail par semaine pour le personnel des
hôtels, débits de boissons, les domestiques et autres employés de maison, etc.

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- 48 heures de travail par semaine équivalent à 40 heures de travail par semaine pour les employés
du secteur agricole.

- 45 heures de travail par semaine équivalent à 40 heures de travail par semaine pour le personnel des
hôpitaux, dispensaires, hospices, cliniques, maison de santé, stations de services, salons de coiffure,
instituts de beauté, buanderie et cuisines.

Pour calculer La Durée de travail Mensuel Légal (DML), il faut appliquer l’une des formules
suivantes :
56 heures par semaine x 52 semaines
DML1 = = 242,67 heures / mois pour le secteur de gardiennage
12 mois
54 heures par semaine x 52 semaines
DML2 = = 234 heures / mois pour les hôtels etc.
12 mois
48 heures par semaine x 52 semaines
DML3 = = 208 heures / mois pour le secteur agricole
12 mois

45 heures par semaine x 52 semaines


DML4 = = 195 heures / mois pour le personnel des hôpitaux, etc.
12 mois

2) ETAPE 2 : CALCULER LE SALAIRE DE BRUT MENSUEL (SBm)

Le salaire brut représente l’ensemble des sommes versées à l’employé par l’employeur en contrepartie
d’un travail effectué ou à effectuer.

Salaire brut mensuel= Salaire de base mensuel + Rémunérations HS + Sursalaires + Primes +


Indemnités + Allocations familiales + Eléments exceptionnels

a) La rémunération des heures supplémentaires

Les heures supplémentaires sont des effectuées au-delà des heures normales ou heures équivalentes (qui
intègrent les heures de récupération) fixées par la loi. Les majorations des taux horaires pour le calcul de
la rémunération des heures supplémentaires se fait de la manière suivante :

Tranches d’heures supplémentaires Majoration Hs


Heures supplémentaires
De la 41e heure à la 48e heure 20% du taux horaire
e e
De la 49 heure à la 56 heure 30% du taux horaire
De la 57e heure à la 60e heure 40% du taux horaire
Heures dites spéciales
Heures effectuées les Dimanches 40% du taux horaire
Les heures effectuées les jours non ouvrables (les jours fériés), les
50% du taux horaire doublé
jours de fêtes légales
Heures effectuées entre 22H et 06H (Heures de nuit) 50% du taux horaire

Remarque sur les heures supplémentaires des jours de fêtes légales

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Il faut retenir que durant les jours de fêtes légales (civiles ou religieuses), les employés sont payés
normalement sans toutefois travailler. Par conséquent, ceux qui travaillent un jour de fête légale sont payés
« DOUBLE » pour cette journée de travail ou pour les heures effectuées ce jour.

(TAUX HORAIRE Sb x 2 = Taux Horaire des jours de fêtes légales)

Les heures supplémentaires (c’est-à-dire celles effectuées au-delà de la 8e heure) sont interdites les
jours de fêtes légales mais si exceptionnellement, elles étaient effectuées, elles devraient être majorées à 50%

À NOTER :
 Le nombre maximum des heures supplémentaires est de 20 heures par semaine.
 La prime de rendement des heures supplémentaires s’obtient en appliquant la formule suivante :

100 + majoration Hs
Prime de Rendement des heures supplémentaires =
100

 Le taux horaire des heures supplémentaires (ThHS) s’obtient de la manière suivante :

ThHS = salaire horaire + prime de rendement des heures supplémentaires

 Le tableau de ventilation des heures supplémentaires se présente ainsi qu’il suit :

Heures Heures Heures Heures Heures Ventilations


Semai- effect- norma- prolonga- récupéra- supplé
20% 30% 40% 50% 50%
nes tuées les tion tion mentaires
1
2
3
4
Total
……… ……… …...... …… …… …… …….
A
B Taux horaire du salaire de base …….. ……. …….. ……. …….
C Prime de rendement des heures supplémentaires …….. ……. …….. ……. …….
D=
Taux horaire des heures supplémentaires ……... ……. …….. ……. …….
BxC
E= REMUNERATION DES HEURES
SUPPLEMENTAIRES ( TH hs X TOTAL HS) ……... …… …….. ……. …….
DxA
REMUNERATION TOTALE DES HS …………………………..

APPLICATION 1

M. EBOUSSI Jean et Mme NONO Christelle sont employés dans une entreprise de la ville de Douala.
Le contrat de travail de M. EBOUSSI Jean indique qu’il a droit mensuellement à 200 000 frs de salaire de
base en qualité de responsable de magasin. Sa prime de rendement est de 20 000 frs par mois.

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Mme NONO Christelle, agent d’entretien, est rémunérée au taux horaire de 700 F.
Au cours du mois de février 2020, les heures effectuées sont les suivantes :

Heures effectuées
Semaines
M. EBOUSSI Jean Mme NONO Christelle
1ère semaine 44 heures dont 2 heures le dimanche 35 heures
2e semaine 56 heures 52 heures (1)
3e semaine 45 heures 55 heures
4e semaine 48 heures et 2 heures de nuit 40 heures

(1) dont 4 h le 11 février (jour férié)


N.B. : Le mois de février débute le mardi de la première semaine et s’achève le vendredi de la quatrième
semaine.

TRAVAIL A FAIRE :

1) Calculer le taux horaire des heures supplémentaires de M. EBOUSSI Jean.


2) Procéder à la répartition des HS de chaque employé et en déduire la rémunération des HS.
3) Quel est le salaire de base de Mme NONO Christelle pour le mois de février 2020 ?

b) Les sursalaires, les primes, les indemnités, les allocations familiales et les
éléments exceptionnels

Les sursalaires sont des salaires versés à un salarié absent ou des majorations de salaires versées au
remplaçant. Les sursalaires sont évalués en fonction de la différence entre les salaires catégoriels respectifs de
la personne remplaçante et de la personne remplacée.

Les primes sont des éléments du salaire assis sur le résultat obtenu ou supposé obtenu par le salarié dans le
cadre de ses fonctions. Elles sont destinées à encourager les travailleurs dans l’exercice de leurs fonctions.
On distingue la prime réglementée et les primes non réglementées.

LES PRIMES REGLEMENTEES (prime d’Ancienneté)


L’ancienneté est le temps de service effectif passé par le travailleur de façon continuelle dans les différents
établissements de l’entreprise ou ses filiales. Tout travailleur réunissant ces conditions doit bénéficier d’une
prime d’ancienneté calculée sur le salaire minimum de la catégorie professionnelle dans laquelle il est classé.
Les taux de la prime d’ancienneté sont les suivants :

 4% après 2 ans d’ancienneté ;


 2% par année de service supplémentaire au de-là de la 2ième année, sans plafond.
NB : L’employé licencié et réembauché perd la prime d’ancienneté. Après 3 ou 4 ans dans une même
catégorie, le passage à l’échelon supérieur est de droit.

LES PRIMES NON REGLEMENTEES


Ce sont des primes librement fixées par l’employeur. On peut citer les primes de rendement, de bilan,
d’assiduité, de technicité, de bonne séparation.

Les indemnités peuvent être perçues comme des compensations financières destinées à réparer un dommage.
Ces indemnités sont la plupart du temps accordées aux salariés en compensation des frais qu’ils ont engagés
ou qu’ils sont susceptibles d’engager dans l’exercice de leurs fonctions. On peut citer : l’indemnité de

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logement, l’indemnité de déplacement, l’indemnité de représentation, l’indemnité de lait, l’indemnité de
panier, l’indemnité de transport …

REMARQUE : Il faut distinguer les indemnités ordinaires et les indemnités en espèces représentatives
d'avantage en nature qui sont traités d’une façon particulière.

Les allocations familiales sont des prestations en argent servies à une personne pour faire face à un besoin
spécifique. L’allocation familiale est accordée à un employé dans un but social.

Les éléments exceptionnels : Ce sont des éléments spontanés ou irréguliers. Il s’agit essentiellement des
rappels sur salaires, des gratifications, des allocations congés, du 13ième mois ... En d’autres termes, ce sont
des sommes versées ne correspondant pas à la période de paie.

En ce qui concerne le cas particulier des allocations congés payées : elles se décomposent en allocations
congés principal et en allocations congés supplémentaires. Le salarié a droit à 1,5 jour de congés par mois de
travail soit un congé payé de (1,5 x 12) = 18 jours / an.

APPLICATION N°2

Au cours du mois de Mai 2020, un employé d’une société de la place a effectué 40 heures supplémentaires de
travail réparties selon le tableau de pointage en annexe.
On note qu’il relève du régime normal et travaille 8 heures par jour.
En plus d’avoir travaillé toute la journée du 20 Mai, il a effectué 4 heures supplémentaires ce jour.

TRAVAIL A FAIRE :

1) Déterminer son taux horaire normal de rémunération sachant que son salaire de base est fixé à
180 000 FCFA et sa prime de rendement est de 27 996 FCFA.
2) Présenter le tableau de ventilation de ses heures de travail
3) Calculer sa rémunération totale des heures supplémentaires
4) Trouver sa rémunération totale pour ce mois.

ANNEXE

Semaines Heures suppl. Observations


1 10 2 h le dimanche
2 20 RAS
3 4 4 h le 20 Mai 2020
4 6 3 h de nuit
TOTAL 40

3) ETAPE 3 : CALCULER LE SALAIRE DE BRUT TAXABLE INTERMEDIAIRE mensuel


(SBTIm) ET LE SALAIRE COTISABLE INTERMEDIAIRE mensuel (SCIm)

a) CALCUL DU SALAIRE BRUT TAXABLE INTERMEDIAIRE (SBTIm)

SBTIm = Salaire brut mensuel – Primes non imposables –indemnités non imposables
– allocations familiales - éléments exceptionnels (Indemnités représentatives
D’avantages en natures)

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Ou alors on peut utiliser la formule suivante :

SBTIm = Salaire de base mensuel + Rémunération des HS + primes imposables + indemnités taxables

b) CALCUL DU SALAIRE COTISABLE INTERMEDIAIRE (SCIm)

SCIm = Salaire brut mensuel –primes non cotisables – indemnités non cotisables – allocations
familiales – éléments exceptionnels

Ou alors appliquer la formule suivante :

SCIm = Salaire base mensuel + RHS + primes cotisables + indemnités cotisables

Le tableau ci-dessous donne la liste des primes et indemnités taxables et cotisables :

ELEMENTS TAXABLES COTISABLES


PRIMES De transport 100% 0%
De rendement 100% 100%
D’ancienneté 100% 100%
D’assiduité 100% 100%
De responsabilité 100% 100%
De salissure 0% 0%
D’outillage 0% 0%
De technicité 100% 100%
De panier 0% 0%
De bilan 100% 100%
De sécurité / risque 0% 0%
De représentation 0% 100%
De déplacement 0% 100%

INDEMNITES De déplacement 0% 0%
De lait 0% 0%
De bicyclette ou de cyclomoteur 0% 0%
De représentation 0% 0%
De préavis 0% 0%
De congés payés 100% 100%
De suggestion 100% 100%
De 13e et 14e mois 100% 100%
De fonction ou d’emploi 0% 0%

4) ETAPE 4: CALCULER LE SALAIRE DE BRUT TAXABLE MENSUEL (SBTm) ET LE


SALAIRE COTISABLE MENSUEL (SCm)

a) CALCUL DU SALAIRE BRUT TAXABLE MENSUEL (SBTm)

SBTm = SBTIm + AVANTAGES EN NATURE (évalués selon le Fisc)

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b) CALCUL DU SALAIRE COTISABLE MENSUEL (SCm)

SCm = SCIm + AVANTAGES EN NATURE (évalués selon la CNPS)

NB : le salaire cotisable mensuel est plafonné à 750 000 FCFA.

Tableau N° : Evaluation des avantages en nature


Eléments Evaluation selon le Fisc Evaluation selon la CNPS
Indemnités Elles sont imposables dans les Elles sont cotisables pour les montants
représentatives limites suivantes : suivants :
des avantages  Logement : 15%  Logement
en nature  Nourriture : 10% Montant = nombre de jours de travail x 1
 Voiture : 10% par voiture x Taux horaire de la 1e catégorie et 1er
 Domestique ou gardien : 5% échelon du secteur d’activité
par domestique  Nourriture
 Electricité ou éclairage : 4% Montant = nombre de jours de travail x
 Eau : 2% 2,5 x Taux horaire de la 1e catégorie et 1er
échelon du secteur d’activité
À NOTER :
 Ces avantages en nature se À NOTER:
calculent sur le SBTI (Salaire Les autres avantages en nature sont pris à
brut taxable intermédiaire) leurs valeurs réelles.

 Le montant de l’indemnité et le En l’absence des valeurs réelles des


montant réel des avantages en avantages en nature, il faut retenir le
nature doivent être confrontés. montant de l’indemnité représentative
Le montant le plus faible sera d’avantage en nature.
retenu pour le calcul du SBTm.
En l’absence d’information sur le nombre
de jours travaillé et le taux horaire de la 1e
catégorie, échelon A, il faut retenir le
montant des indemnités.

5) ETAPE 5: CALCULER LE REVENU NET IMPOSABLE MENSUEL (RNIm)

Revenu net imposable mensuel = SBTm – (SBTm x 30 %) - PVID

La Pension Vieillesse Invalidité Décès = SCm (plafonné à 750 000) x 4,2%

RNI m = SBTm x 70% - (SCm x 4,2%)

6) ETAPE 6: CALCULER LE REVENU NET IMPOSABLE GLOBAL OU ANNUEL (RNIg)

Selon l’article 34 du CGI

RNI g = (RNIm x 12) – 500 000 F

À NOTER : Le R.N.I annuel doit être arrondi au millier de franc inférieur.

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IV – CALCUL DES RETENUES SUR SALAIRES

On distingue 3 catégories de retenues sur salaire.

1) LES RETENUES FISCALES

Il existe cinq retenues fiscales sur les salaires résumés dans le tableau suivant :

Tableau N° : Taux et base des retenues fiscales salariales

Nature Taux/barème Base


Principal IRPP Barème RNI annuel ou SBTm du fisc
CAC 10% Principal IRPP
CFC 1% SBTm du Fisc
TDL Barème Salaire de base
RAV Barème SBTm du Fisc

Les barèmes de ces retenues sont les suivants :

 Barème mensuel du principal de l’IRPP

Tranche salaire brut taxable Taux Principal de l’IRPP


mensuel (SBTm)
Jusqu’à 62 000 F / 0
De 62 001 à 310 000 F 10% (Sbtm x70% -Sbtm x 4,2% - 41 667)x10%
De 310 001 à 429 000 F 15% 16 231+ (Sbtm - 310 000) x 65,8% x15%
De 429 001 à 667 000 F 25% 27 976+ (Sbtm - 429 000) x 65,8% x25%
De 667 001 à 750 000 F 35% 67 127+ (Sbtm - 667 000) x 65,8% x35%
De 750 001 F à plus 35% 86 242+ (Sbtm -750 000) x 70% x 35%

 Barème progressif annuel du principal de I’IRPP

Revenu net imposable annuel (1) Taux


De 0 à 2 000 000 10%
De 2 000 001 à 3 000 000 15%
De 3 000 001 à 5 000 000 25%
Plus de 5 000 000 35%

 Barème de la taxe de développement local (TDL)

Tranches du salaire de base mensuel Montants


62 000 et 75 000 F 3 000 F/an
75 001 et 100 000 F 6 000 F/an
100 001 et 125 000 F 9 000 F/an
125 001 et 150 000 F 12 000 F/an
150 001 et 200 000 F 15 000 F/an
200 001 et 250 000 F 18 000 F/an
250 001 et 300 000 F 24 000 F/an
300 001 et 500 000 F 27 000 F/an
Supérieur à 500 000 F 30 000 F/an

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 Barème de la redevance audiovisuelle (RAV)

Tranches du SBTm Montants


De 62 000 à 100 000 750
De 100 001 à 200 000 1 950
De 200 001 à 300 000 3 250
De 300 001 à 400 000 4 550
De 400 001 à 500 000 5 850
De 500 001 à 600 000 7 150
De 600 001 à 700 000 8 450
De 700 001 à 800 000 9 750
De 800 001 à 900 000 11 050
De 900 001 à 1 000 000 12 350
Plus de 1 000 000 13 000

2) LES RETENUES SOCIALES

Les retenues sociales sont constituées principalement de la pension, vieillesse, d’invalidité et décès
(PVID).

P.V.I.Dm = 4,2% du salaire cotisable mensuel de la CNPS plafonné à


750 000 F
PVID annuel = PVID x 12

3) LA RETENUE FACULTATIVE

Les retenues facultatives sont constituées principalement de la cotisation syndicale (CS).

CSm = Salaire de base mensuel x 1%


CS annuel = (CS mensuel x 12)

4) CALCUL DU TOTAL DES RETENUES

TOTAL DES RETENUES = total des retenues fiscales + total des retenues sociales
+ Retenue facultative

V – CALCUL DU SALAIRE NET

Le salaire net perçu par le salarié à la fin de chaque mois est calculé par application de la formule suivante :

SALAIRE NET mensuel = Salaire Brut mensuel – TOTAL des Retenues

VI – CALCUL DES CHARGES PATRONALES

1) DEFINITION

Les charges patronales sont des charges sociales et fiscales assises sur le salaire, mais supportées par
l’employeur.

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2) LES TAUX DES CHARGES PATRONALES

Les taux et bases d’imposition des charges patronales sont résumés dans le tableau suivant :

Tableau N°: Taux et bases d’imposition des charges patronales

Fiscales Sociales
Eléments Taux Bases Eléments Taux Bases
C.F.C 1,5% SBTm Pension Vieillesse 4,2% SC selon CNPS
selon le Invalidité Décès plafonné à 750 000
CFC (PVID) Frs
F.N.E 1% SBTm Allocation ou Régime général : 7% SC selon la CNPS
selon le prestation familiale Régime agricole : 5,65% plafonné à 750 000
FNE (AF) Régime enseignant : 3,7% Frs
Accident de travail et Risque faible : 1,75% SC selon la CNPS
de maladie Risque moyen : 2,5% sans plafond
professionnelle(AT) Risque élevé : 5%

Les mécanismes d’évaluation du SC de la CNPS permettant de liquider les charges patronales sociales
sont identiques que ceux des retenus sociaux sur salaire. Pour le salaire brut taxable mensuel du CFC et
FNE, la formule de calcul est la suivante :

SBTm du CFC et FNE = SBTI + Avantages en nature à leur valeur réelle

Á NOTER :
 En l’absence des valeurs réelles des avantages en nature, il faut retenir le montant de l’indemnité
représentative d’avantage en nature.
 Le SBTm du CFC et FNE doit être arrondi au millier de francs inférieur pour le calcul du CFC et FNE.

3) LIQUIDATION ET PAIEMENT DES CHARGES PATRONALES

a) Liquidation

Les charges patronales (CP) sont calculées ainsi :


CP = Base d’imposition x Taux

À NOTER :
Il faut vous rassurer à chaque fois que vous liquiderez la PVID patronale et l’AF que la base d’imposition de
la SC ne dépasse pas 750 000 FCFA par mois, soit 9 000 000 FCFA par an.

APPLICATION N°

Le service comptable de la société MALOX est composé de trois employés :


 M. A, comptable débutant ;
 M. B, comptable confirmé ;
 M. ABC, directeur financier et comptable.

On tire du DIPE du mois d’avril de la société les éléments suivants les concernant :

Éléments A B ABC
Salaire cotisable 200 000 300 000 1 200 000
Salaire taxable du FNE et CFC 244 000 456 890 1 018 000
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TRAVAIL A FAIRE : Calculer les charges patronales du mois d’avril concernant ce service.

b) Paiement des charges patronales

Les charges patronales fiscales (CFC et FNE) doivent être déclarées et payés au plus tard le 20 de chaque
mois.

APPLICATION N°

M. HATO est un agent de maintenance et travaille pendant 21 jours en mars 2020. Les éléments de son salaire
sont les suivants :
- Salaire de base : 155 000
- Prime de transport : 50 000
- Prime technicité : 30 000
- Indemnité de salissure : 10 000
- Indemnité de logement : 40 000
Le salaire de la 1 catégorie et 1 échelon du secteur d’activité de la société s’élève à 31 317 F. M. HATO
ère er

est syndiqué et logé par l’entreprise dans un appartement d’un loyer mensuel de 30 000 F. De plus, il a une
voiture de fonction qui occasionne des charges (amortissement, carburant et réparation) qui se sont élevées à
76 000 F pour ce mois. En outre, il est nourri par l’entreprise (les factures du mois s’élèvent à 65 000 F).

TRAVAIL A FAIRE :
1) Calculer le montant du salaire cotisable.
2) Déterminer la PVID et la cotisation syndicale.

APPLICATION N°

M. FAITOUT est recruté en 2019 dans la société GENTIL SA. Pour le compte du mois de mars 2020, le
comptable responsable de la paie indique que le salaire taxable de M. FAITOUT est de 200 000 frs. De plus
son salaire cotisable est de 280 000 frs.

TRAVAIL A FAIRE :

1) Calculer revenu net imposable global.


2) Calculer les retenues sur salaire.

APPLICATION N°

Les éléments du salaire de M. FOTSO Jacques sont les suivants pour le mois de décembre 2020.
 Salaire de base 450 000
 Prime de représentation 100 000
 Prime de rendement 150 000
 Prime d’ancienneté 25 000
 Indemnité de nourriture 150 000
 Indemnité de déplacement 175 000
 Indemnité de logement 125 000
 Allocation familiale 75 000

TRAVAIL A FAIRE :
1) Calculer le salaire brut.
2) Calculer le salaire brut taxable intermédiaire.
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APPLICATION N°

M. DJODA est directeur administratif et financier de la société OK FOOD SA basée à Douala. Il est logé et
nourri aux frais de la société. Sa voiture de fonction occasionne des charges (carburant, entretien et
amortissements) de 100 000 frs par mois entièrement supportées par la société. Il a une domestique payé
mensuellement à 60 000 F par la société. Il a travaillé 24 jours pour le mois de janvier 2014 et les éléments de
son salaire sont les suivants :
 Salaire de base : 480 000
 Prime de transport : 50 000
 Prime de suggestion : 100 000
 Indemnité de représentation : 60 000
 Indemnité de logement : 120 000
 Prime de bilan : 400 000
Le salaire de la 1e catégorie et 1er échelon du secteur d’activité de la société s’élève à 40 000 F.

TRAVAIL A FAIRE :

1) Calculer le salaire brut taxable et le salaire cotisable.


2) Calculer les retenues sur salaire.

APPLICATION N°

La société SATRAC SA emploie plusieurs personnes à des postes divers. Elle est dans le régime général dans
un secteur d’activité à risque moyen. M. FOTSO est responsable de la logistique et des transports. Son salaire
s’élève à 320 000 Frs par mois. Il bénéfice d’un prime de transport de 30 000 F par mois et une indemnité de
sujétion de 10 000 F.

TRAVAIL A FAIRE : Calculer les charges patronales.

1- ASPECT COMPTABLE

1-1) COMPTABILISATION AU MOMENT DE LA CONSTATION DES RETENUES

13
661100 Charge de personnel X

663810 Heures supplémentaires X

663820 Indemnité de responsabilité X

663830 Indemnité de transport X

663840 Indemnité de panier X

422000 Salaire net X

477210 IRPP/salaire X

477220 CAC/salaire X

477230 RAV X

477240 TDL X

431010 CNPS/salaire X

447310 CFC/salaire X

Suivant bulletin de paie N°

641300 Impôts patronaux X

447320 CFC/patronale X

447330 FNE/patronale X

Suivant bulletin de paie N°

664100 Cotisation patronale X

431020 CNPS/patronale X

Suivant

14
1-2) COMPTABILISATION AU MOMENT DU PAYEMENT DES RETENUES

422000 Salaire net X

447210 IRPP/salaire X

447220 CAC/salaire X

447230 RAV X

447240 TDL X

431010 CNPS/salaire X

447310 CFC/salaire X

521000 Banque locale X

Suivant payement des retenues

447320 CFC/patronale X

447330 FNE X

431020 CNPS/patronale X

521000 Banque locale X

Suivant règlement des charges

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