La hiérarchie des sources du

droit du travail

Tous droits réservés à STUDI - Reproduction interdite

 Table des matières

Table des matières

I. La hiérarchie traditionnelle 3
A. Présentation .................................................................................................................................................................3
B. Le principe de légalité ..................................................................................................................................................3

II. Les spécificités du droit du travail 3

A. L'ordre public social .....................................................................................................................................................3
1. Le principe .....................................................................................................................................................................................3
2. Les limites ......................................................................................................................................................................................4
B. L'ordre public dérogatoire ...........................................................................................................................................4

2 Tous droits réservés à STUDI - Reproduction interdite

I. La hiérarchie traditionnelle
A. Présentation
Il s'agit de la hiérarchie traditionnellement admise dans tous les domaines du droit.

Textes de valeur constitutionnelle

Conventions et traités internationaux ; droit européen et communautaire
Lois et ordonnances
Règlements (décrets et arrêtés)
Conventions et accords collectifs
Usages professionnels et accords atypiques
Engagements unilatéraux de l'employeur
Règlement intérieur
Contrat de travail

B. Le principe de légalité
Dans le cadre de la hiérarchie traditionnelle, le principe de légalité s'applique, c'est-à-dire qu'aucun texte ne peut
aller à l'encontre d'une règle de niveau supérieur.
En droit du travail, cela signifie que chaque contrat de travail doit être conforme à l'ensemble des sources précitées,
notamment les lois et les accords collectifs.

Exemple
Un contrat de travail doit être conforme à la convention collective applicable à l'entreprise.
Cette convention doit elle-même être conforme aux lois en vigueur.
Ces lois sont conformes à la Constitution et doivent respecter les conventions internationales ratifiées par la
France ainsi que le droit européen.

II. Les spécificités du droit du travail

A. L'ordre public social
1. Le principe
Le droit du travail est un droit de protection et c'est pourquoi il est généralement possible d'écarter la règle légale
pour adopter des dispositions plus favorables aux salariés.
À cet égard, le Code du travail précise d'ailleurs qu'une convention ou un accord collectif peut comporter des
stipulations plus favorables aux salariés que les dispositions légales en vigueur.
Ainsi, la durée légale du travail est fixée à 35 heures hebdomadaires, mais il est cependant possible, dans une
convention ou un accord collectif, de prévoir une durée hebdomadaire inférieure, par exemple 32 heures.
En revanche, on ne pourrait fixer une durée hebdomadaire du travail à 45 ou 50 heures, car il s'agirait d'une
disposition défavorable aux salariés qui seraient ainsi privés de la majoration de salaire prévue pour les heures
effectuées au-delà de la durée légale du travail.
De même, la loi prévoit cinq semaines de congés payés annuels, mais de nombreuses conventions collectives
prévoient six, voire sept semaines de congés payés, la règle ainsi posée étant plus favorable aux salariés.
 Les spécificités du droit du travail

Il serait impossible en revanche de prévoir seulement trois ou quatre semaines de congés annuels.
On peut ainsi multiplier les exemples de règles légales qui sont aménagées dans un sens favorable aux salariés par
une convention collective, un accord d'entreprise ou même un contrat de travail.

Exemple
- Durée du préavis en cas de licenciement ;
- Montant de l'indemnité de licenciement ;
- Durée des congés accordés pour événements familiaux ;
- Nombre d'heures de délégation accordées aux représentants du personnel.

2. Les limites
Cependant, certaines lois dites d'ordre public ne peuvent connaître aucune dérogation, même dans un sens plus
favorable aux salariés. On parle alors d'ordre public absolu.

Exemple
L'interdiction absolue d'indexer les salaires sur le SMIC.

B. L'ordre public dérogatoire

Cette nouvelle conception de la hiérarchie des sources du droit du travail, issue notamment de la loi du 4 mai 2004
et de la loi du 8 août 2016, permet d'écarter certaines règles légales supplétives pour mettre en place, dans un
secteur d'activité, des règles moins favorables aux salariés.
On parle dans ce cas d'accords dérogatoires.
De tels accords ne peuvent cependant intervenir que dans des domaines limités, notamment la durée et
l'aménagement du temps de travail.

Exemple
- Réduction du taux de majoration des heures supplémentaires avec toutefois un minimum impératif de 10 % ;
- Contingent annuel d'heures supplémentaires supérieur à 220 heures ;
- Réduction du délai de prévenance pour modifier les horaires des salariés à temps partiel ;
- Réduction de l'indemnité de fin de CDD à 6 % au lieu des 10 % prévus de manière supplétive par le Code du
travail ;
- Durée et nombre de renouvellements d'un CDD.

4 Tous droits réservés à STUDI - Reproduction interdite