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III. La jurisprudence 5
A. Les juridictions en droit du travail ...............................................................................................................................5
B. Le rôle de la jurisprudence sociale ..............................................................................................................................6
Exemple
Liberté du travail
Liberté syndicale
Droit de grève
Droit à la négociation collective
Droit à la protection sociale
Le contenu de ces droits est précisé par d'autres textes, notamment le Code du travail, et parfois par la
jurisprudence.
B. La loi
En droit du travail, les principes fondamentaux sont donc déterminés par le Parlement, Assemblée nationale et
Sénat qui se prononcent sur un projet ou une proposition de loi.
Ainsi, en matière de durée du travail, c'est la loi du 19 janvier 2000, dite loi Aubry 2, qui pose le principe d'une durée
hebdomadaire fixée à 35 heures.
De même, c'est la loi du 4 mai 2004 qui a posé le principe de la formation professionnelle tout au long de la vie et
instauré un véritable droit à la formation permettant à chaque salarié de devenir l'acteur de sa formation
professionnelle.
Citons également la loi du 25 juin 2008 portant sur la modernisation du marché du travail qui a institué la rupture
conventionnelle homologuée.
Quant à la loi du 8 août 2016, elle pose le principe selon lequel, en matière de temps de travail, l'accord d'entreprise
prime sur l'accord de branche, même si les règles qu'il prévoit sont moins favorables pour les salariés.
Remarque
Les lois peuvent contenir des dispositions d'ordre public ou impératif que l'on ne peut écarter car elles
s'imposent à tous et des dispositions supplétives qui posent une règle que l'on peut écarter par des dispositions
contraires, par exemple une convention collective de branche ou un accord d'entreprise.
Les lois, les règlements et les ordonnances
Exemple
La règle selon laquelle les huit premières heures supplémentaires donnent droit à une majoration égale à 25 %,
les heures suivantes étant majorées à 50 % est une règle supplétive qui peut donc être écartée par une
convention ou un accord collectif d'entreprise ou d'établissement ou, à défaut, une convention ou un accord de
branche.
La règle selon laquelle le taux de cette majoration ne peut pas être inférieur à 10 % est en revanche une règle
impérative qu'aucune disposition particulière ne peut écarter.
C. Les règlements
Dans les matières partagées, la loi ne prévoit pas tout et ce sont les règlements qui définissent les modalités
d'application des décisions prises par le Parlement.
Ces règlements relèvent de la compétence du gouvernement, et peuvent prendre la forme de décrets ou d'arrêtés
ministériels.
Dans les exemples précités, notamment durée du travail et formation professionnelle, de nombreux décrets
d'application sont venus compléter et préciser les règles définies par le Parlement.
D. Les ordonnances
La constitution permet au Gouvernement de légiférer par ordonnances, c'est-à-dire de prendre des décisions qui
relèvent normalement de la compétence du Parlement.
L'objectif de cette pratique est d'agir rapidement, sans les lenteurs de la navette parlementaire et sans le risque de
voir le projet présenté par le Gouvernement modifié par de nombreux amendements des députés et sénateurs.
En droit du travail, la technique des ordonnances n'est pas rare.
Exemple
E. Le Code du travail
Rappel
Un code n'est pas à proprement parler une source de droit, mais une compilation de textes se rapportant à une
même branche du droit et dont l'intérêt est essentiellement pratique.
Le Code de travail est donc, comme les autres codes, un outil de travail qui rassemble les principaux textes relatifs
au droit du travail.
Un nouveau Code du travail a été mis en place le 1er mai 2008 ; il comprend 10 000 articles organisés en 8 parties.
Les articles précédés d'une lettre L sont issus de lois votées par le Parlement, alors que les articles précédés d'une
lettre R ou D sont issus d'un texte réglementaire, donc d'une décision du Gouvernement.
III. La jurisprudence
A. Les juridictions en droit du travail
En droit du travail, les juridictions susceptibles d'intervenir sont nombreuses :
Le conseil de prud'hommes tranche les litiges individuels du travail opposant un salarié et son employeur.
Exemple
- Contestation d'un licenciement ou d'une sanction disciplinaire
- Demande de paiement d'heures supplémentaires
- Demande de dommages et intérêts pour non-respect d'une clause de non-concurrence
Les juridictions pénales, essentiellement tribunal de police et tribunal correctionnel, interviennent en cas
d'infraction au droit du travail.
Exemple
- Non-respect du SMIC
- Pratiques de harcèlement moral
- Dissimulation d'emploi salarié
- Non-respect des règles de sécurité
- Dépassement des durées maximales du travail
Enfin, les tribunaux administratifs examinent les recours engagés contre les décisions administratives.
Exemple
- Refus de l'inspecteur du travail d'autoriser le licenciement d'un représentant du personnel
- Demande de retrait d'une clause d'un règlement intérieur.
Exemple
Dans certains domaines, la règle applicable est ainsi largement d'origine jurisprudentielle :
- Validité des clauses contractuelles, notamment la clause de non-concurrence
- Notion de cause réelle et sérieuse de licenciement
- Classification des fautes
- Exercice du droit de grève
- Conditions de mise en œuvre de la rupture conventionnelle homologuée.