Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
SEANCE 1
INTRODUCTION
Section 1 Généralités
Le droit du travail : Branche du droit constituée de l’ensemble des règles applicables aux relations de
travail entre employeurs privés et salariés, dans leurs aspects individuels comme collectifs.
© Ordonnance de septembre 2017 prévoit une facilitation de l’acces au droit du travail (modernisation
de Légifrance) et un Code du travail numérique (opposable)
1er Janvier 2020 : version « bêta » dispo
- Juin 2015 : un livre choc de Robert Badinter et Antoine Lyon-Caen fait fortement réagir la classe
politique et syndicale
- Septembre 2015 : 4 rapports de « groupes de réflexions »
- 9 septembre 2015 : Remise du rapport « Combrexelle »
- 7 septembre 2015 : F. Hollande annonce le début du dialogue social en vue d’une réforme du Code
du travail
1
B. Seconde réforme majeure : des 6 Ordonnances de septembre et décembre 2017 à la loi du
29 mars 2018
C. Terra Incognita
2
Section 2 Les sources du droit du travail
Droit de grève et droit au travail (reconnu par la constitution) aucune autre règle en dessous pourrait
violer cette dernière
Lois ordinaires -> loi code du travail -> source de droit qui a la même valeur = convention collective
La convention collective n’émane pas de l’État, elle est issue du dialogue social avec les syndicats.
Dénonciation d’usage possible…
2. Constitution
4. Lois organiques
6. Textes réglementaires
7. Règlement intérieur
8. Accord de branche
• Question
En principe la hiérarchie est similaire à la pyramide des normes classiques sauf que l’on a instauré un
principe correcteur en droit du travail au cas où deux sources se contredisent -> la principe de faveur
indique qu’on appliquera la règle qui accorde le plus de droit au salarié.
Deux façons de parler de ça : principe de faveur ou l’ordre public social
Principe de faveur : règle qui permet d’appliquer la règle la plus favorable quel que soit la hiérarchie.
3
Exception : sans violer la pyramide, accord d’entreprise qui pourrait contredire une règle supérieure
en défaveur du salarié (Macron -> possible à cause de la crise)
Nouvelle articulation des accords de branche et des accords d’entreprise depuis le 1er janvier 2018
« Verrouillage de droit » : Accord de branche primant de manière impérative pour 13 thèmes dont :
salaires minimas conventionnels ; classifications des métiers ; mutualisation des fonds (formation
professionnelle /de prévoyance ) ; l’égalité hommes-femmes ; conditions de recours aux contrats
courts et de chantiers
• Sur 13 thèmes aucun accord d’entreprise ne peut violer les acquis sociaux des accords de
branche.
« Verrouillage facultatif » : Accord de branche qui pourrait interdire qu’un accord d’entreprise ne
puisse déroger à son contenu : prévention des effets de l’exposition à certains facteurs de risques
professionnels ; insertion professionnelle et maintien dans l’emploi de travailleurs handicapés,
conditions et moyens d’exercice d’un mandat syndical…
L’accord d’entreprise (validé par des organisations représentants 50 % et non plus 30 % des voix) prime
sur l’accord de branche : pour tous les autres thèmes. Accords effectif au plus tard le 1er mai 2018.
Limites :
• L’accord d’entreprise ne doit pas diminuer les 13
• L’accord de branche ne doit pas interdire une dérogation
• Cet accord doit avoir été signé par un ou plusieurs syndicats représentant 50% des voix
Exceptions ou « aménagements »
consenties dans un certains
secteurs professionnels
4
A -> Règles d’ordre public absolu : il ne peut y être dérogé dans un sens moins ou plus favorable au
salarié. Ces règles visent le plus souvent à protéger le salarié contre lui-même.
Exemple : Travail de nuit, compétences CPH…
© Remarque : par souci de clarté la loi du 8 août 2016 modifie la présentation du Code du travail en
isolant parfois dans des sous-parties distinctes, les dispositions « d’ordre public », celles relevant du
champ de la « négociation collective » et celles « supplétives ».
B -> Règles d’ordre public social : la source inférieure s’applique si elle se montre plus favorable que la
norme supérieure = le principe de faveur (consacré par l’article L 2251-1) est toutefois limité par
differents articles : L 2252-1, L 2254- 1, L 2254-2).
Exemple : Salaire prévu par un avenant au contrat de travail qui l’emporte sur celui minimum prévu
par la convention collective s’il est supérieur à ce dernier.
C -> Règles d’ordre public dérogatoire : Loi du 4 mai 2004 : la convention de niveau inférieur peut
déroger à une convention de niveau supérieure (sauf stipulations expresses contraires et sauf minima
salariaux, classifications, fonds formation, prévoyance).
Les dérogations à la loi que pourront arrêter les partenaires sociaux sont en revanche limitées à celles
prévues par le seul législateur soit en matière de durée et d’aménagement du temps de travail.
Exemple : Loi du 20 août 2008 sur la durée conventionnelle du travail
La jurisprudence
est-elle une source
du droit ?
Article 5 du Code civil : « Il est défendu aux juges de prononcer par voie de disposition générale et
règlementaire sur les causes qui leur sont soumises ».
Article 1355 du Code civil : « L'autorité de la chose jugée n'a lieu qu'à l'égard de ce qui a fait l'objet du
jugement. Il faut que la chose demandée soit la même ; que la demande soit fondée sur la même
cause; que la demande soit entre les mêmes parties, et formée par elles et contre elles en la même
qualité ».
Cour de cassation 27/02/91 : « La référence à une décision rendue dans un litige différent de celui
soumis à une juridiction ne saurait servir de fondement à cette dernière ».
5
Section 3 Le contrôle du respect de l’application du droit du travail
TD1
§1 L’inspection du travail
§2 Les juridictions de contrôle
Exemples :
• Possibilité, en cas d’accord ou en fonction de la nature de l'affaire d’aller directement en
phase de « conciliation » à la formation de « départage ».
• Instauration d'une procédure accélérée lorsque le litige porte sur un licenciement ou une
demande de résiliation judiciaire, En cas d’échec de la conciliation, les parties peuvent décider
de passer devant un bureau de jugement en formation restreinte (1 conseiller salarié et 1
conseiller employeur) statuant dans les 3 mois.
• Désignation (et non plus élection) des conseillers depuis le 1er janvier 2017.
• Avocat ou défenseur syndical qui devient obligatoire en appel et prud’hommes depuis le 1er
août 2016 (gratuit quand nous n’avons pas d’avocat)
Contrat de travail : convention par laquelle une personne physique s’engage à mettre son activité à la
disposition d’une autre personne, physique ou morale, sous la subordination de laquelle elle se place,
moyennant une rémunération.
è Le juge n’est jamais tenu par l’apparence d’un contrat. Le titre officiel du contrat a été signé
ne l’importe pas mais de regarder de manière factuelle ce qui a été exécuté de part et d’autre
et le requalifier en autre chose. Comme par exemple un contrat de franchise qui a été
requalifier en contrat de français, contrat de louage, contrat de jeu concours.
• Favoriser la qualification
ou la requalification des Qualifier ou requalifier
contrats
• Déterminer si le
cocontractant est
Identifier
bénéficiaire ou non de la
législation sociale
6
Trois critères qualifiants le contrat de travail
Une prestation
de
travail
Contrat de
Un lien de travail ?
subordination Une rémunération
juridique
Cour de cassation 13/11/1996 : notamment repris par une décision du 12/07/2005 : « Exécution d’un
travail sous l’autorité d’un employeur qui a le pouvoir de donner des ordres et des directives, d’en
contrôler l’exécution et de sanctionner les manquements de son subordonné ».
© Le juge n’est pas lié par la dénomination donnée par les parties à la convention, il s’intéresse à la
situation de fait. Il peut qualifier ou requalifier certains contrats (1ère chambre civ., Cour de cassation,
24/04/2013).
§1 Les conditions générales de validité posées par le droit des contrats (Art. 1128 Code civil : nouvelle
numérotation et conditions depuis le 1er octobre 2016)
Principe Exception
Directive du 20 juin 2019 qui devra être transposée dans les trois ans
SEANCE 3
Clauses illicites
Période d’essai : Période initiale du contrat de travail permettant à l’employeur d’évaluer les
compétences du salarié dans son travail et au salarié d’apprécier si les fonctions occupées lui
conviennent.
Sa durée
initiale
Concernant la
période d’essai, Son
Sa rupture textes et renouvellement
jurisprudences
encadrent
Sa
prolongation
9
DUREE DE LA PERIODE D’ESSAI
• Durée qui doit être justifiée par la nature et les fonctions occupées.
• Durée fixée par contrat de travail, mais elle ne doit pas être supérieure.
10
LA RUPTURE DE LA PERIODE D’ESSAI
- Sans motif…
- Sans indemnité…
mais contrôle du juge - Sans procédure… mais salaire dû.
• Clause de non concurrence est concu valable quel que soit l’auteur et le mode de la rupture
• Limitée dans le temps et l’espace
• Contrepartie non négligeable
La Cour de cassation a exigé pour accorder une indemnisation au salarié qui se prévaut d’une clause
de non-concurrence illicite qu’il démontre avoir subi un préjudice.
Une concurrence déloyale peut résulter du débauchage d’un salarié à condition de pouvoir prouver la
désorganisation de l'entreprise précédente.
Recruter des salariés d’un concurrent pour obtenir leurs savoir-faire constitue du parasitisme.
Un salarié qui détournerait au profit d’une autre société des informations relatives à la clientèle de
son employeur pourrait être pénalement sanctionné pour « abus de confiance ».
11
C. La cause de mobilité
TD2
D. La clause « d’objectifs »
TD2
C.D.D. : Contrat dont le terme est connu le jour de sa conclusion (= but d’embaucher quelqu’un de
temporairement absent).
§1 Domaine d’application
Art. L 1242-1 du Code du Travail : « Un contrat à durée déterminée, quel que soit son motif, ne peut
avoir ni pour objet, ni pour effet de pourvoir durablement à un emploi lié à l’activité normale et
permanente de l’entreprise ».
Hormis pour pourvoir un emploi durable, 3 autres cas pour lesquels le recours au C.D.D. est interdit :
• Pour pourvoir, au titre d’un accroissement temporaire d’activité, un poste supprimé depuis
moins de 6 mois en raison d’un licenciement économique.
• Pour relancer des salariés grévistes
• Pour effectuer des travaux particulièrement dangereux
Un écrit contenant les mentions obligatoires doit être remis au salarié dans les deux jours ouvrables
suivant l’embauche. A défaut : non plus requalification en C.D.I. plein temps mais dommages et
intérêts d’au maximum un mois de salaire.
12
- La non signature du C.D.D. par l’employeur le rend également requalifiable en C.D.I. : Cour de
Cassation, chambre sociale, arrêt du 6 octobre 2016 : RG n°15-20304.
- Un salarié peut obtenir en référé la poursuite de son C.D.D. après son terme dans l’attente d’une
éventuelle requalification en C.D.I. Cf. Cass. Soc., 8 mars 2017, n°15-18560.
SEANCE 4
§3 Durée et renouvellement
Principe : 18 mois maximum à défaut d’une convention ou d’un accord de branche étendu fixant une
autre durée.
Les conditions de renouvellement sont stipulées dans le contrat ou font l'objet d'un avenant soumis
au salarié avant le terme initialement prévu.
Respect d’un délai de carence d’une période égale au 1/3 de la durée du contrat (renouvellement
inclus) pour les CDD d’au moins 14 jours et de la moitié de la durée des CDD pour ceux inférieurs à 14
jours mais des exceptions existent...
La succession de C.D.D. autonomes et conformes à la loi est légalement possible, mais il est préférable
de respecter un délai raisonnable, sinon... risque de requalification en C.D.I..
13
§4 La fin du contrat
A. L’arrivée du terme
Accord A En cas de
amiable des l’initiative En cas de En cas
force faute grave
parties du salarié d’inaptitude
majeure ou lourde de
qui justifie du salarié
l’une des
d’une parties
embauche
en C.D.I.
Suspension du contrat du travail : Arrêt de l’exécution du contrat de travail pour une durée déterminée
en raison de la survenance d’un événement.
Exemples : la maladie, l’accident du travail, le congé maternité, l’exercice du droit de grève, le congé
sabbatique, le chômage partiel...
- Rester loyal 14
envers son
employeur
-
§2 Conséquence de la maladie vis-à-vis du contrat de travail
Dans un arrêt du 23 mai 2017 : la Cour de cassation modifie le mode de calcul de l’indemnité de
licenciement d’un salarié licencié suite à des périodes d’absence pour maladie.
Il convient de différencier :
Le salaire (loi du 10 août 2016 + Ordonnances de septembre 2017 qui permettent cependant de
d’impacter ce point par accord dit offensif de « de préservation ou de développement de l’emploi »).
La durée du travail (loi du 10 août 2016 + Ordonnances de septembre 2017 qui permettent cependant
d’impacter ce point par accord dit offensif de « de préservation ou de développement de l’emploi »).
Le lieu de travail :
- Si mutation dans un autre bassin d’emploi
- Si absence de clause de mobilité
L’employeur exerce ici son pouvoir de direction, le refus du salarié peut entrainer
son licenciement (motivé par une faute du salarié mais par la cause qui motivait la
demande de modification).
15
§2 La procédure de modification et les conséquences du refus du salarié d’accepter le projet de
modification de l’employeur
Motif économique : Lettre R.A.R. pour informer le salarié du projet/Délai de réflexion = 1 mois
Article L 1224-1 du Code du travail : lorsque survient une modification dans la situation
juridique de l'employeur, notamment par succession, vente, fusion, transformation du fonds, mise
en société de l'entreprise, tous les contrats de travail en cours au jour de la modification subsistent
entre le nouvel employeur et le personnel de l'entreprise.
Rupture du C.D.I.
• A l’initiative de l’employeur : licenciements
• A l’initiative du salarié : démission, prise d’acte
• A l’initiative conjointe de l’employeur et du salarié : rupture conventionnelle
Section 1 Le licenciement
16
è A défaut : licenciement injustifié
Le juge forme sa conviction au vu des éléments fournis par les deux parties (article L 1235-1 alinéas 3
à 5 du Code du travail). et peut décider de mesures d’instructions. Si un doute subsiste, il profite au
salarié.
1) Le motif disciplinaire
Faute : tout comportement contraire à l’exécution normalement attendue du contrat de travail et/ou
de la discipline générale de l’entreprise.
Faute sérieuse : faute suffisamment importante pour justifier la rupture du contrat de travail,
mais sans urgence.
Exemple : le refus de porter une tenue de travail justifiée par la nature de la tâche à accomplir et
proportionnée au but recherché ; refus répétés de respecter les horaires de travail.
Faute grave : faute qui justifie la rupture dans l’urgence du contrat de travail. Elle permet la
mise à pied à titre conservatoire du salarié le temps de la procédure de licenciement et son départ
sans préavis.
Exemple : le vol si les circonstances le justifient.
Faute lourde : faute commise avec l’intention de nuire du salarié vis- à-vis de l’employeur, de
l’entreprise. Elle seule peut entraîner la responsabilité pécuniaire du salarié.
Exemple : séquestration du chef d’entreprise.
Pour des motifs professionnels = l’insuffisance professionnelle, la perte de confiance si des éléments
objectifs l’ont inspiré...
Pour des motifs d’absence = l’absence pour longue maladie, pour longue incarcération...
Pour inaptitude
17
SEANCE 5
A. La cause réelle et sérieuse non inhérente au salarié : le licenciement pour motif économique
18
B. Les sanctions du licenciement injustifié (et non « irrégulier » ou « nul »)
ðEn théorie réintégration mais comme elle est très rarement acceptée : versement de dommages et
intérêts aux montants prédéfinis à l’article L 1235-3 réécrit par la loi du 29 mars 2018) :
• Question
Le juge ne devrait-il pas toujours indemniser le salarié en fonction du préjudice subi (prise en compte
de l’âge du salarié, de ses qualifications, de sa situation familiale, ses probables difficultés à retrouver
un emploi...) ?
• barème obligatoire déjà envisagé par la « loi Macron » mais invalidé le 5 août 2015 du fait de
la distinction opérée sur la taille de l’entreprise et non sur la nature du préjudice
• saisi le 13 juillet 2016 par la chambre sociale de la Cour de cassation d’une Q.P.C. : il indique
que la distinction opérée par le code du travail entre les entreprises de moins de 11 salariés et
les entreprises de 11 salariés et plus est justifiée par un but d’intérêt général et respecte le
principe d’égalité devant la loi
• nouvelle saisine future probable
TD3
19
4) La priorité de réembauche
Article L 1233-45 du Code du Travail : le salarié licencié pour motif économique bénéficie
d'une priorité de réembauche durant un délai d’un an à compter de la date de rupture de son contrat
s'il en fait la demande au cours de ce même délai.
§1 La démission TD3
§4 La retraite
A. Le départ à la retraite
20
ð des exceptions existent (carrières longues ou pénibles, travailleurs handicapés…)
Une
Le salarié a Un préavis indemnité
droit à : compensatrice Une indemnité de
de congés mise en retraite
payés
§5 Le décès du salarié
§6 La force majeure
La force majeure : évènement extérieur aux parties, imprévisible et irrésistible (très rare).
§7 La résiliation judiciaire
§1 Le préavis
Le Conseil constitutionnel a estimé qu'au nom de l'égalité devant la loi, un salarié, même licencié pour
faute lourde, a droit à l’indemnité de congés payés.
21
ème
è Montant : 1/10 des rémunérations perçues (ou application de la règle du maintien de
salaire si plus favorable).
B. L’indemnité de licenciement
Avoir au moins 8 mois
La cause est le
d’ancienneté depuis
Conditions : licenciement, sauf
l’Ordonnance de septembre
pour faute grave
2017 (et non plus 1 an)
ou lourde
• Le certificat de travail
• L’attestation pour Pôle Emploi
• Le reçu pour solde de tout compte
• Et pour les entreprises concernées : livret d’épargne salarial
SEANCE 6
Article L 4121-1 alinéa 1 du Code du travail : « L'employeur prend les mesures nécessaires pour
assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs ».
22
è Obligation générale de sécurité de résultat.
è L’employeur engage sa responsabilité civile et pénale.
è Les salariés ont un droit de retrait pour tout danger grave et imminent.
Article L 4121-2 du Code du travail dans sa nouvelle rédaction issue de la loi du 8 août 2016 qui élargi
les mesures préventives des risques que doit respecter l’employeur à la question des agissements
sexistes.
§1 Le pouvoir de direction
Ø Sous le contrôle du juge qui apprécie si la décision de l’employeur n’est pas disproportionnée
au regard de l’objectif recherché.
§2 Le pouvoir règlementaire
Le règlement intérieur : document établi unilatéralement par l'employeur qui fixe les conditions
d'exécution du travail dans l'entreprise.
Obligatoire dans les entreprises à partir de 20 salariés.
23
B. Contenu du règlement intérieur
Le règlement intérieur doit Les dispositions relatives aux harcèlements moral et sexuel
rappeler
Le règlement intérieur peut Sous conditions, des dispositions inscrivant le principe de neutralité
contenir et restreignant la manifestation des convictions des salariés
Le règlement intérieur ne
peut contenir Des dispositions apportant aux droits des personnes et aux
libertés individuelles et collectives des restrictions qui ne
seraient pas justifiées par la nature de la tâche à accomplir ni
proportionnées au but recherché
§3 Le pouvoir disciplinaire
Information Proportionnalité
Aucun moyen de surveillance dont le Les moyens de surveillance doivent
salarié n’aurait été préalablement être proportionnées au but
informé ne peut constituer une preuve recherché. 24
B. La notion de faute
La sanction : constitue une sanction toute mesure, autre que les observations verbales, prise par
l'employeur à la suite d'un agissement du salarié considéré par l'employeur comme fautif, que cette
mesure soit de nature à affecter immédiatement ou non la présence du salarié dans l'entreprise, sa
fonction, sa carrière ou sa rémunération.
Ø Sanction discriminatoire
Ø Sanction pécuniaire
Ø Sanction consistant à porter atteinte à une liberté fondamentale
A. La procédure disciplinaire
Article L 1332-1 du Code du travail : « Aucune sanction ne peut être prise à l'encontre du salarié sans
que celui-ci soit informé, dans le même temps et par écrit, des griefs retenus contre lui ».
25
B. Contrôle judiciaire et prescriptions
SEANCE 7
CHAPITRE 2 : La rémunération
Section 1 Le salaire
§1 La détermination du salaire
A. La notion de salaire
1) Le salaire de base
Ø Peut être :
- au temps (horaire, mensuel pour 151,67 heures/mois)
- au rendement
- mixte
26
2) Les heures supplémentaires
3) Les avantages en nature
4) Les pourboires
5) Les primes (sauf les libéralités de l’employeur)
B. Le montant du salaire
1) Le principe : la liberté
2) Les limites à la liberté
a. Le SMIC
er
Depuis le 1 janvier 2019= 10,03 € brut / heure ou 1521,22 brut / mois (+augmentation de la prime
d’activité de 80 euros).
b. Légalité de rémunération
Principe « A travail égal, salaire égal » : Les différences de rémunérations pour un travail égal ou de
valeur égale doivent donc être justifiées par des éléments objectifs.
La cour de cassation admet que le coût de la vie lié à un lieu de travail peut justifier une différence de
rémunération entre salariés d’une même entreprise.
§2 Le paiement du salaire
1) La prescription
27
Section 2 L’association du salarié aux résultats de l’entreprise
Obligatoire Facultatif
La durée de travail effectif : le temps pendant lequel le salarié est à la disposition de l'employeur et se
conforme à ses directives sans pouvoir vaquer librement à des occupations personnelles
3 critères cumulatifs :
è Article L 3121-2 du Code du travail : « Le temps nécessaire à la restauration ainsi que les temps
consacrés aux pauses sont considérés comme du temps de travail effectif lorsque les critères
définis à l'article L. 3121-1 sont réunis. »
è Mais même s'ils ne sont pas reconnus comme du temps de travail effectif, ces temps peuvent
faire l'objet d'une rémunération prévue par une convention ou un accord collectif de travail
ou par le contrat de travail.
è La jurisprudence également reconnait certaines périodes comme du temps de travail effectif.
Exemple : les temps de pause et d’accueil des formateurs
28
LES MESURES DU TEMPS DE TRAVAIL ET HEURES MAXIMALES
• Les heures de travail s'apprécient dans le cadre de la semaine civile (lundi 0h - dimanche à
24h), soit, depuis août 2016, sur une période de 7 jours consécutifs si cela est prévu par un
accord
è 48 heures maximum au cours d'une même semaine pouvant être portées en cas de
«circonstances exceptionnelles» à 60h par autorisation de l’autorité administrative.
è 44 heures en moyenne sur une période quelconque de 12 semaines consécutives pouvant être
portées à 46 heures maximum par accord d'entreprise ou d’établissement (à défaut un accord
de branche)
è 10 heures par jour pouvant être portées à 12 heures par accord d'entreprise ou
d’établissement (à défaut un accord de branche)
è 13 heures d’amplitude
La durée légale : durée fixée par la loi au-delà de laquelle les heures travaillées sont qualifiées d’heures
supplémentaires
Majoration de salaire
Par accord Possibilité de
d’entreprise, il est prévoir des heures
10% minimum par Pour les possible de de récupération :
simple accord entreprises remplacer la considérées
d’entreprise sinon : jusqu'à 20 salariés, majoration de comme déplacées
-25% pour les 8 un repos salaire en tout ou et non
premières heures compensateur partie par un repos supplémentaires
(36 à 43ème heure) obligatoire de 50% compensateur
-50% pour les
suivantes (44 à
48ème heure)
29
è La durée minimale doit être fixée par une convention ou un accord de branche, à défaut
d’existence de l’un de ces textes, la loi fixe la durée minimale à 24h
TD4
11 jours fériés
è Seul le 1er mai est obligatoirement chômé et payé à tous les salariés.
S’il est travaillé, les heures correspondantes sont majorées de 100 %.
Article L 3141-3 du Code du travail : « Le salarié a droit à un congé de deux jours et demi ouvrables
par mois de travail effectif chez le même employeur. La durée totale du congé exigible ne peut excéder
trente jours ouvrables ».
30
SEANCE 8
Syndicat (rôle) : les syndicats professionnels ont exclusivement pour objet l’étude et la défense des
droits ainsi que les intérêts matériels et moraux, tant collectifs qu’individuels, des personnes visées
par leur statut.
31
Audience électorale au 1er tour des élections (10 % au niveau de l’entreprise / 8 %
au niveau de la branche professionnelles / 8 % au niveau national
interprofessionnel)
Côté salariés…
La CFDT peut conclure seule un accord national et interprofessionnel à moins de l’utilisation du « droit
d’opposition ».
Côté employeurs…
La Medef peut conclure seule un accord national et interprofessionnel sans que la CPME et l’U2P
puissent s’y opposer.
32
§1 La section syndicale d’entreprise
Ø Possible dans toute entreprise, elle regroupe tous les adhérents du syndicat qui en a décidé la
constitution, avec à sa tête un représentant (en pratique, rare dans entreprise < 50 salariés).
Ø Pas d’autonomie juridique, elle représente une antenne du syndicat dans l’entreprise, mais
dispose de moyens d’actions (tracts, local, affiches, et crédit d’heures d’au maximum 12h à
18h / annuelle pour la négociation d’une convention ou d’un accord collectif…
A. Désignation
Ø Dans les entreprises de plus de 50 salariés, chaque section syndicale représentative désigne
un ou plusieurs Délégués Syndicaux pour représenter le syndicat auprès du chef d’entreprise.
Ø Le Délégué Syndical doit avoir été candidat aux dernières élections (DP et CE) ayant reçu
personnellement au moins 10 % des voix au 1er tour.
B. Mission
Le D.S. joue un rôle essentiel dans la négociation collective. Il dispose d’un crédit d’heures (de 12 à 24
heures/mois) en fonction de la taille de l’entreprise et d’un régime de protection concernant son
contrat de travail.
§3 Le « défenseur syndical »
A. Désignation
B. Missions
33
SEANCE 9
+ Délégués syndicaux
= Institution Représentatives du La représentation élue
Personnel (I.R.P.)
Le Comité d’Hygiène,
Les Délégués du de Sécurité et des
Le Comité Conditions de Travail
Personnel (1936)
D’Entreprise (1982)
(1946)
Depuis la « loi Rebsamen » du 23 juillet 2015 (+ décision du Conseil constitutionnel du 13 août 2015) :
L’employeur peut préférer avoir recours à partir de 50 salariés - et s’il y a moins de 300 salariés - à la
Délégation Unique du Personnel qui permet une fusion de mandat entre les D.P., le C.E. et le C.H.S.C.T.
è Au plus tard au 1er janvier 2020 : mise en place obligatoire dans les entreprises d’au moins 11
salariés d’un « Comité Social et Économique » (C.E.) qui remplace ces 3 instances.
è Il peut avoir été mis en place dès 2018 mais devra l’être obligatoirement dans les entreprises
d’au moins 11 salariés au plus tard au 1er janvier 2020.
34
A noter d’autres acteurs potentiels :
35
§1 Principales attributions et moyens du C.S.E.
Entreprises comprenant entre 11 et 49 salariés : Élections tous les 4 ans à partir de 11 salariés (moins
de 11 salariés : constitution possible par convention ou accord collectif)
Moyens :
travail et des conventions • De 11 à 24 salariés : 1
et accords ; possibilité de titulaire disposant de 10
saisir l’inspecteur du heures de délégation
travail) mensuelle ; de 25 à 49
• Promotion de la santé / salariés : 2 titulaires
sécurité (enquête en cas disposant chacun de 10
d’accident du travail ; heures de délégation
d’utiliser un « droit mensuelle).
d’alerte » en cas d’atteinte • Il ne dispose toutefois ni de
aux droits des personnes la personnalité civile, ni
ou à leur santé, ...). d’un budget.
Entreprises d’au moins 50 salariés : Élections tous les 4 ans dans les 90 jours de l’information faite
aux salariés ; 3 mandats successifs maximum
• Nombre de réunions fixé par
accord collectif (six par an
minimum)
• En plus des attributions
• Nombre de membres et
des délégués du
d’heures de délégation en
personnel, celles du C.E. et
fonction de la taille de
du C.H.S.C.T.
l’entreprise -> information des
• Analyse des risques ;
élus via une Base de Données
prévention des
Économiques et Sociales
harcèlements.
Attributions :
(obligatoire à partir 50
Moyens :
• Inspections en matière de
salariés)
santé-sécurité ; enquêtes
• Dispose de la personnalité
en cas d’AT MP.
morale (peut tester en justice
• Consultation annuelle sur
et disposer d’un budget)
les orientations
• Possibilité de faire appel à des
stratégiques, sur la
experts
situation économique et la
• Dispose de deux budgets
politique sociale à moins
« fongibles » : l’un pour son
qu’un accord d’entreprise
propre fonctionnement de
ne décide d’une
0,20 à 0,22 de la masse
consultation tous les 3 ans
salariale brute, l’autre pour
et d’un seul avis sur les 3
financer les activités sociales
thèmes).
et culturelles
36
§2 Modalités de négociations au sein du C.S.E.
37
Entreprises comprenant au moins 50 salariés mais dépourvues de
délégué syndical :
Instauration d’une hiérarchie dans le pouvoir de négocier
(accord d’entreprise ou d’établissement)
A. Conditions de création
AVIS FAVORABLE
39
CONSEQUENCES DU LICENCIEMENT EN CAS D’ANNULATION DE L’AUTORISATION ADMINISTRATIVE
(le salarié a obtenu l’annulation de la décision de l’inspecteur du travail)
SEANCE 10
er
Depuis le 1 septembre 2017 : les conventions et accords collectifs (de branche, de groupe,
interentreprises, d’entreprise ou d’établissement) doivent être rendus publics dans une base
nationale de données consultable sur internet, sauf dispositions spéciales dans l’accord.
4 niveaux de négociation
- La convention de branche
Accord au niveau de la branche professionnelle
- L’accord de groupe
Accord au niveau des entreprises constituant le groupe, menée par l’employeur de
l’entreprise dominante (la mère) et les organisations syndicales salariées représentatives.
40
CONDITIONS DE CONCLUSION D’UN ACCORD ?
Deux possibilités
Les conflits collectifs : cessation collective et concertée du travail en vue d’appuyer des
revendications professionnelles.
è Si le mouvement est licite : le contrat de travail est suspendu, le salarié gréviste ne peut être
sanctionné sauf s’il commet une faute lourde
è Si le mouvement est illicite : le salarié est en situation d’insubordination, l’employeur peut le
sanctionner en vertu de son pouvoir disciplinaire
41
Voici les points principaux vus dans les 4 TD
Le conseil des prud’hommes : c’est l’instance qui juge les litiges entre
employeurs et employés. Il règle les différends et litiges nés entre salariés à
l'occasion d’une relation de travail soumise au droit privé. Sa compétence est
exclusive donc le tribunal judiciaire ne peut pas être saisi d’un litige entre
salariés. Il n’est pas compétent pour un litige soumis à une convention de
stage. Les règles de compétence sont d’ordre public. Si le demandeur à
l’instance est le salarié il peut préférer le CPH du lieu où l’engagement a été
contracté ou celui du lieu où l’employeur est établi
Il est composé, ainsi que ses différentes formations, d'un nombre égal de salariés
et d'employeurs. Le président du conseil de prud'hommes est alternativement un
salarié ou un employeur.
Il est saisi par une requête adressée au greffe du conseil des prud’hommes.
Il peut après avoir recueilli l’accord des parties, désigner un médiateur ou enjoindre
aux parties d’en rencontrer un.
Il y a 3 bureaux de jugement :
Les jugements sont exécutoires quand ils sont définitifs c’est-à-dire non
susceptibles d’une voie de recours. Ils peuvent faire l’objet d’un appel s’ils
sont rendus en premier ressort c’est-à-dire que les sommes en jeu sont
supérieures à 5000 euros et si le délai d’un mois est respecté.
Il existe une procédure d’urgence, c’est le référé prud’hommal qui permet d’obtenir
une décision d’urgence. Dans sa formation de référé, le conseil des prud’hommes
peut ordonner des mesures qui ne se heurtent à aucune contestation sérieuse,
prescrire des mesures conservatoires ou de remise en état pour prévenir un
dommage ou faire cesser un trouble manifestement excessif.
Td 2 LES CLAUSES DU CONTRAT DE TRAVAIL
Pour que le contrat de travail soit valide, ce sont les conditions posées par l’article
1128 du code civil, vu l’année dernière : un consentement sain et éclairé, une capacité,
un contenu licite et certain.
La forme écrite n’était pas obligatoire mais une directive européenne du 20 juin 2019
oblige tout employeur à mentionner par écrit les éléments essentiels de la relation de
travail avec le salarié.
Le contrat est structuré sous forme de clauses qui organisent les droits et obligations
du salarié et de l’employeur.
Toutefois, la loi interdit diverses clauses comme la discrimination, les clauses illicites
(cours, p. 42 et suiv.), et les clauses portant atteinte aux droits du salarié ou aux droits
de la personne.
Aucune clause ne peut prévoir des règles contraires au code du travail, si elles y
dérogent c’est exclusivement dans l’intérêt du salarié.
Aucun texte ne règlemente cette clause et le code du travail est muet sur ce point.
Une telle clause, insérée dans un contrat de travail, vise à limiter la liberté d'un salarié
d'exercer, après la rupture de son contrat, des fonctions équivalentes chez un
concurrent ou à son propre compte.
- Elle doit être écrite dans le contrat de travail ou prévue dans la convention
collective,
- Elle doit protéger les intérêts de l’entreprise,
- Elle doit s’appliquer dans le temps : sa durée ne put être excessive,
- Elle doit s’appliquer dans un espace, c’est-à-dire une zone géographique,
- Elle doit s’appliquer à une activité visée,
- Elle doit prévoir une contrepartie financière.
L’employeur doit mettre en lumière le risque concurrentiel, la clause doit tenir compte
des spécificités de l’employé.
La clause peut s’appliquer même en cas de licenciement pour faute grave du
salarié ; peu importe la cause de rupture du contrat de travail
Elle est versée à la fin du contrat de travail donc, il ne peut s’agir d’une majoration du
salaire.
Elle prévoit que le salarié accepte, à l'avance, que son lieu de travail puisse être
modifié. Cette mutation s'impose au salarié, sauf exceptions prévues par le contrat de
travail. Le salarié peut se voir proposer une clause de mobilité, lors de son embauche
ou après signature du contrat de travail, avec son accord.
Elle doit définir de façon précise la zone géographique d’application, elle est applicable
uniquement dans l’entreprise et non dans les autres sociétés du même groupe, elle ne
peut conférer à l’employeur le droit d’en étendre unilatéralement la portée.
La mutation doit répondre à un besoin objectif de l’entreprise, elle peut être justifiée,
le salarié ne peut pas la refuser sauf si la mutation modifie un élément essentiel du
contrat (par exemple : baisse de la rémunération, passage d'un horaire de nuit à un
horaire de jour ou d'un horaire de jour à un horaire de nuit), le salarié est prévenu dans
un délai trop court (ce délai varie en fonction des circonstances), la mutation
demandée porte atteinte à la vie personnelle et familiale du salarié.
La clause d’exclusivité
Elle interdit au salarié d'exercer quelque activité que ce soit ailleurs que chez son
employeur, que ce soit d'ailleurs dans une activité qui lui est concurrente ou non.
Strictement encadrée par les tribunaux, elle doit, pour être valable :
- être justifiée par les intérêts de l'entreprise,
- être proportionnée au but recherché,
- être justifiée par la nature des tâches à accomplir.
La violation par le salarié d’une clause d’exclusivité est constitutive d’une faute
grave, et peut même caractériser un licenciement pour faute grave.
La clause d’objectif
La clause de confidentialité
Son objet est de préserver l’intérêt de l’entreprise et elle peut fixer des obligations qui
se poursuivront à la fin du contrat de travail. Elle doit être proportionnée et justifiée par
la tâche à accomplir. Le salarié est alors tenu de ne rien révéler de ce qu’il aura pu
connaitre. Elle doit mentionner la nature exacte des infirmations que le salarié
s’engage à ne pas divulguer.
La clause de dédit-formation
Elle a pour objectif d'éviter qu'un salarié qui s'est vu offert une formation longue et
coûteuse par son employeur n'en fasse profiter la concurrence en démissionnant à
l'issue de celle-ci. Pour éviter cela, la clause de dédit-formation précise qu'en cas de
rupture du contrat imputable au salarié (rupture pendant la période d'essai à l'initiative
du salarié, faute grave, démission...) avant une certaine date, ce dernier devra lui
rembourser les frais engagés (frais réels ou au forfait). En revanche, l'employeur ne
peut pas exiger qu'il lui rembourse aussi les rémunérations perçues au cours de cette
formation.
Conditions de validité :
le CDI peut être rompu à tout moment, soit à l’initiative de l’employeur, soit à celle du
salarié.
La démission et le licenciement sont des actes juridiques unilatéraux
Quelle que soit la cause de la rupture du CDI, le salarié a droit à une indemnité
compensatrice de congés payés qui doit être versée par l’employeur.
Le CPH peut toujours être saisi dans le délai de 12 mois après notification de la
rupture ou homologation de la convention si rupture conventionnelle
La rupture volontaire du contrat de travail par le salarié est une démission (Doc. 2).
Le salarié peut aussi être à l’origine de la rupture du CDI en cas de résiliation judiciaire
ou de prise d’acte (doc. 6).(dans ces cas, pas d’entretien préalable obligatoire)
La prise d’acte : c’est une rupture unilatérale à l’initiative du salarié. Pas de formalisme.
Le salarié notifie à l’employeur qu’il prend acte de la rupture de son contrat dans un
courrier dans lequel il expose les motifs.
Dans les deux cas, la rupture est motivée par des manquements reprochés à
l’employeur. Les effets ne sont pas les mêmes : si les manquements graves sont
reconnus, dans les deux cas il y a réparation pour le salarié au titre d’un
licenciement sans cause réelle et sérieuse. S’ils ne le sont pas, la prise d'acte
produit les effets d'une démission (puisque le contrat de travail est déjà terminé)
alors que si la résiliation judiciaire est rejetée, le contrat de travail se poursuit.
L'employeur peut rompre le contrat de travail qui le lie à un salarié dans l'une des
situations suivantes :
• Pendant la période d'essai sans motif particulier
• Licenciement économique
• Licenciement pour motif personnel
• Mise à la retraite d'office
• En cas de force majeure
Sous peine de nullité, aucun licenciement ne peut être fondé sur un motif
discriminatoire (sexe, religion, opinions politiques et syndicales, appartenance à une
prétendue race ou une ethnie…) ou en violation d’un droit du salarié (droit de grève,
droit de saisir la justice, etc.) ou d’une protection particulière dont celui-ci bénéficie.
Tout licenciement pour motif personnel doit être motivé et justifié par une cause
réelle et sérieuse :
La cause réelle et sérieuse du motif de licenciement est établie si elle respecte les 3
critères suivants :
• Elle repose sur des faits réels (absence du salarié de son entreprise sans
justification valable, par exemple)
• Elle est précise et vérifiable (absence du salarié de son entreprise du 12 au 25
avril, par exemple)
• Elle est suffisamment importante pour justifier la rupture du contrat de travail
(perturbation du fonctionnement de l'entreprise, par exemple)
Les faits doivent être existants et matériellement vérifiables. Si les faits sont inexacts,
le licenciement est abusif.
L'employeur qui envisage de licencier un salarié pour motif personnel doit respecter la
procédure prévue en matière de licenciement. Les étapes à respecter sont les
suivantes : convocation du salarié à un entretien préalable, déroulement de
l'entretien qui ne peut avoir lieu moins de 5 jours ouvrables après la présentation
de la lettre de convocation, notification de la lettre de licenciement, après un
délai de réflexion de deux jours ouvrables.
LA RUPTURE CONVENTIONNELLE
Elle n’est effective qu’une fois que les parties se sont mises d’accord (entretien
préalable obligatoire) par une convention remise au salarié qui fixe les conditions de
la rupture, qui doit être signée par l’employeur et l’employé. L’employeur et l’employé
disposent d’un droit de rétractation de 15 jours. La convention doit être homologuée
par La DREETS.
Par conséquent, si une convention est signée le 15 novembre 2021, aucun préavis
n’est à effectuer mais une date de fin de contrat doit être prévue qui doit respecter :
La durée légale du travail c’est une durée de référence au-delà de laquelle, sauf
exceptions, sont calculées les heures supplémentaires. Il ne s’agit ni d’une durée
minimale (les salariés peuvent être employés à temps partiel), ni d’un maximum.
La durée légale s’apprécie par rapport au temps effectif de travail du salarié dans son
activité. C’est le temps pendant lequel le salarié est à la disposition de l’employeur.
Le temps de pause et de restauration est considéré comme étant un temps de travail effectif.
Cette disposition est d’ordre public.
Le temps de déplacement professionnel pour aller sur son lieu de travail n’est pas un
temps de travail effectif (s’il dépasse le temps normal, il doit faire l’objet d’une
contrepartie)
L’astreinte est une période pendant laquelle le salarié, sans être sur son lieu de travail,
doit être en mesure d’intervenir pour accomplir un travail au service de l’entreprise.
la durée légale du travail peut être dépassée dans le cadre de la règlementation sur
les heures supplémentaires.
Mais un mineur ne peut travailler plus de 8 heures par jour et 35 heures par semaine.
LE TEMPS DE REPOS
Tout salarié doit bénéficier d’un repos hebdomadaire de 24 heures consécutives qui
qui s'ajoute à l'obligation de repos quotidien de 11 heures consécutives.
Par conséquent, la durée minimale du repos hebdomadaire est fixée à 35 heures
consécutives.
La France compte 11 jours fériés : les fêtes civiles : 1er janvier, 1er mai, 8 mai, 14 juillet,
11 novembre, les fêtes religieuses : le jeudi de l’Ascension, le 15 août, la Toussaint le
1er novembre et Noël, le lundi de Pâques et le lundi de Pentecôte (supprimé).
Ces dispositions sont d’ordre public.
Le salaire est maintenu seulement si 3 mois d’ancienneté
2,5 jours ouvrables par mois, soit 5 semaines pour une année allant du 1er juin au 31
mai.
Donc un salarié qui travaille depuis 3 mois, a droit à 2,5 x 3 = 6,5 jours de congés,
arrondis à 7
Un employeur peur imposer les dates des congés