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M1 - MPQSE
Chapitre 1I : La planification
Chapitre 2. La Planification
Pour la rédaction de la charte, on doit également faire le tour des parties prenantes pour obtenir des
données : l’environnement, les solutions techniques prévues, les risques et opportunités.
III. Modèle de charte de projet
D’abord comme tous les documents de référence, il faut spécifier :
● Qui l’a rédigé ;
● Gérer les versions et modifications successives ;
● Et formaliser leur validation.
Maintenant, passons au contenu lui-même. Voici la table des matières : après un résumé qui
récapitule l’essentiel au format Executive summary, deux parties, une de cadrage, consacrée aux
objectifs et livrables et la deuxième au déroulement du projet.
La deuxième grande partie de la charte projet, c’est le “comment”, le déroulement du projet. Ses trois
sections sont consacrées à :
● Définir les rôles et responsabilités, le pilotage du projet et son budget ;
● Le temps avec les principaux jalons ;
● Et enfin les risques et opportunités.
Du point de vue de l’environnement externe, les facteurs détectés sont les suivants, en
positif :
● L’entreprise se donne l’opportunité de vendre dans le monde entier, sur un marché
en croissance.
● Elle pourra également améliorer son image et recruter plus facilement.
Mais, toujours pour les facteurs externes, deux points de vigilance :
● Respecter la nouvelle législation sur les données personnelles et la vente en ligne.
● La dépendance à l’agence web lors des évolutions à venir.
C’est à partir de ce SWOT que l’on peut prendre les bonnes décisions pour orienter le projet.
Par exemple, il faudra impliquer les commerciaux dès le début et signer un contrat de
prestation sur plusieurs années avec l’agence web.
Dans la pratique : conseils
Quand réaliser cette réflexion ? Il faut passer en revue les objectifs avant le lancement du
projet ou lors de chaque arbitrage important.
Comment bien mettre en œuvre le SWOT ?
Impliquez tous les experts concernés par le projet, sans faire l’impasse sur un domaine.
Chaque quadrant doit compter un nombre limité de facteurs, de deux à quatre. Restez
synthétique pour être efficace. Restez en veille, car les facteurs évoluent, on doit alors
Dans un projet, il y a des moments importants : les réunions où l’on prend des décisions
ensemble. Ensuite, il faut se mettre au travail : chacun doit avancer de son côté. C’est là
qu’il y a souvent un problème : dans le lien entre le fait de prendre des décisions, et de les
concrétiser réellement.
Alors, pour s’assurer que l’on ne fait pas que décider sans rien accomplir derrière, on doit
se rapporter au cycle d’action : le PDCA.
Définition
PDCA, veut dire :
1. Planifier
2. Développer
3. Contrôler
4. Ajuster
En anglais : Plan – Do – Check – Act.
Le PDCA c’est une méthode de management itérative en 4 étapes. Donc 4 étapes que je
vous propose maintenant de parcourir avec moi.
La première phase, c’est plan : préparer, planifier. Disons tout de suite que c’est l’étape la
plus importante : en gestion de projet, il n’y a rien de plus vital que de réfléchir et de fixer
des objectifs avant d’agir.
Si vous voulez approfondir ces questions, des ressources sont à votre disposition en bonus
de cette vidéo.
Do : développer
La phase deux, c’est réaliser, mettre en œuvre, développer, en anglais do. Donc, fabriquer
le prototype, dérouler le changement prévu, écrire le code du logiciel, faire des tests.
Pendant cette étape, c’est chaque équipe qui travaille de son côté en suivant le plan prévu.
Pas grand-chose de plus à dire, sinon deux recommandations :
● Attention à l’effet tunnel, il ne faut jamais rester trop longtemps sans faire le point !
● Agir, cela ne veut pas dire uniquement travailler seul, mais garder une vision globale
de l’avancement des autres tâches du projet, dont la réalisation peut impacter la
vôtre.
Pour cela, on fait de l’analyse des écarts : comparer le prévu et le réalisé, avec des
indicateurs.
Alors, il faut dédramatiser : tout ne s’est pas passé pas comme prévu et c’est normal ! Par
contre, c’est important de le constater pour passer à séquence suivante.
Attention la mise à jour du Gantt peut être délicate : elle demande au chef de projet de faire le point
d’avancement de toutes les tâches !
III. Charge de travail et budget
Pour chiffrer les work packages, on utilise la notion de charge de travail, workload en anglais : c’est
le temps-homme requis pour réaliser une tâche.
Attention elle n’est pas toujours égale à la durée d’une tâche. Lorsque l’on parle d’une charge de 4
jours-homme on peut la répartir de plusieurs manières : 4 jours pour une personne seule, 2 jours si
deux personnes peuvent travailler ensemble, voire 8 jours si une seule personne est disponible à mi-
temps.
Sur le budget d’un projet quel est l’essentiel à savoir ? On chiffre la consommation de 3 types de
ressources.
● Ressources humaines, le personnel : c’est la notion charge de travail que nous venons de
présenter, la plupart du temps le poste le plus important d’un projet.
● L’utilisation d’investissements et leur amortissement : la mise à disposition de licences de
logiciels, de locaux, de machines.
● Et enfin des entrées-sorties financières, c’est la trésorerie, le cash.
Le budget sert en début de projet à chiffrer les ressources nécessaires, évaluer la faisabilité et à
demander des financements. En cours de projet à contrôler son avancement.
Pour faire aboutir un projet, il est nécessaire de suivre de près son avancement. Sans cela,
vous risquez fort de constater l’échec quand il sera trop tard.
Nous allons découvrir comment éviter ce risque (la crainte de tout chef de projet) en utilisant
le jalonnement afin d’éviter le redoutable effet tunnel.
L’effet tunnel
Lorsque vous travaillez sur un livrable, après la phase initiale dans laquelle vous préparez
et planifiez les actions, le projet entre dans la phase d’exécution et c’est là que les choses
risquent de se gâter. Une fois que les travaux sont délégués, le client et le maître d’ouvrage
ne peuvent pas suivre la progression des tâches techniques. De ce fait, ils sont aveugles :
il est impossible de connaître l’état d’avancement du projet. C’est l’effet tunnel.
Un jalon est aussi un point de rencontre entre les acteurs du projet : comité de pilotage,
équipe, client. Autrement dit, c’est une réunion de chantier.
Un jalon matérialise les étapes. Il marque la fin d’un lot de travail et le début d’un autre.
C’est un point de passage obligatoire.
Le jalonnement va permettre :
● De motiver l’équipe, qui travaille sur des objectifs plus simples ;
● D’impliquer le client qui peut faire des retours au fur et à mesure au vu des premiers
livrables ;
● De contrôler l’avancement et d’anticiper tout retard.
Anticipez, jalonnez et impliquez régulièrement le client : ainsi vous éviterez l’effet tunnel !
Du côté de la maîtrise d’œuvre ils sont nombreux, mais viennent toujours du manque de
transparence et de la rétention d’information. Par exemple ne pas prévenir immédiatement
le comité de pilotage dès qu’un retard important est prévisible.
Du côté de la maîtrise d’ouvrage : se désintéresser du projet ou changer de priorité sans
prévenir. Par exemple dès qu’une modification du cahier des charges est envisagée.
Enfin, certains auteurs expliquent que l’effet tunnel est également lié à des facteurs
humains : paresse ou optimisme exagéré.