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Introduction

Tout le monde connait un peu ou prou les sociétés, car elles s’affichent dans un monde de
communication. Leur rôle dans l’activité économique est manifestement trés important. Le cours du
droit des sociéiés a pour rôle de préciser le droit applicable aux sociétés.

La loi marocaine, comme maintes lois à travers le monde donne une définition juridique de la société.

le mot société a deux sens: D’unc part il désigne le contrat par lequel deux ou plusieurs personnes
conviennent de mettre quelque choses en commun en vue de partages le bénéfice ou de profiter de
l’économie qui pourra en résulter, c'est l’acte constitutif de la société.(exceptionnellement une société à
responsabilité limitée peut être constituée par une seule personne).

D’ autre part, il désigne la personne juridique, dite personne morale, à la quelle est affectée la chose
mise en commun, et qui est investie de la capacité juridique d’agir au nom et dans l’intérêt de la
collectivité.

Dans le langage des affaires, le terme de société vise essentiellement la personne morale tandis que
l’acte de constitution est appelé “contrat de société

Concrétement les utilités de la société frappent per leur diversité. Principalement il peut s‘agir d’exercer
seul ou 4 plusicurs une activité économique ou financiére.

Du point de vue pédagogique, il est utile de présenter initialement les principales formes de la société,
et de comprendred le contexte dans lequel s’inscrit le droit des sociétés et les tendances principales de
son évolution.

1-Présentation des principaics formes dc la société.

Le droit merocain distingue divers types: de société, cette variété permet d’améliorer l’information des
ticrs qui peuvent connaître le profil et déterminer les conditions particuliéres de chaque type. Pour
préciser les différents types de sociétés nous nous placeront successivement au deux points de vue
suivants :

au deux points de vue suivants :

-Distinction entre les formes de sociétés à vocation générale [sociétés types] celles qui sont réservées a
des situations déterminées (sociétés particulières ) .

-Distinction entre les grandes familles de sociétés: les sociétés de personnes, d'une part et les sociétés
de capitaux d’autre part.

1_La distinction entre Ies sociétés types et les sociétés particulières.

A-les sociétés types: elles se divisent en deux catégories, les sociétés dotées de la personnalité morale et
les sociétés sans personnalité morale.

a-les sociétés dotées de la personnalité morale Comprennent des sociétés civiles et des sociétés
commerciales.

1-Les sociétés civiles ne peuvent effectuées que des opérations civiles les associés sont personnellement
responsables indéfiniment des dettes de la société Proportionnellement de leurs apports.

Cette forme de société est applicable notamment dans le domaine des professions libérales (sociétés
des avocats ou des experts comptables...), de l’agriculture, de la location immobiliére...

2-Les sociétés commerciales comprennent :

● Les sociétés en nom collectif : dans la quelle les associés ont tous la qualité de commerçant et
répondent indéfiniment et solidairement des dettes sociales;

● Les sociétés en commandite simple. groupant, d'une part un ou plusieurs commandités ayant la
qualité de commerçant et répondant infiniment et solidairement des dettes sociales, et d'autres part, un
ou plusieurs commanditaires non commerçants dont la contribution aux dettes sociales est limitée au
montant de leurs apports à la société.

●Les sociétés a responsabilité limitée : dont l'associés unique ou les associés ne sont pas des
commerçants et ne sont responsables des dettes sociales qu'a concurrence de leurs apports. .

. Les sociétés anonymes : dont le capital est divisé en actions les associés n'ont pas la qualité de
commerçant et ne supportent les dettes sociales qu'a concurrence de leurs apports . . Les sociétés en
commandites par action : dont le capital est divisé en actions regroupent d'une part , les
commanditaires qui sont des commerçants et répondent indéfiniment des dettes sociales de la société
et les commandités qui ne sont pas des commerçants et ne sont responsables des dettes sociales qu'a
concurrence de leurs apports .

b- les sociétés sans personnalité morales ce sont les sociétés créées de faits et les sociétés en
participation les sociétés en participation : ce sont des sociétés qui n'existent que dans les rapports
entre associés et ne sont pas destinées à être connues des tiers . elles ne sont soumises ni à
l'immatriculation au registre de commerce , ni à aucune formalité de publicité .

• les sociétés créées de faits : ce sont celles qu'engendre le comportement de certaines personnes qui
apparaissent comme de véritables associés . B- les sociétés particulières Ces sociétés répondent à des
situations spécifiques pour les quelles les formes types de sociétés sus dessus exposées ne paraissent
pas satisfaisantes . La loi crée alors un régime spécial en greffant sur telle ou telle forme types quelques
dispositions particulières adaptées au besoin considéré . Ces sociétés sont très diverses ; on peut
néanmoins les classées approximativement en fonction des particularités de leur statut juridique ou de
leur objet .

1- les sociétés particularisées en fonction de leur statut juridique Il s'agit notamment des sociétés
suivantes :

- les sociétés coopératives : constituées entre ceux là même qui ont besoin du produit ou de service
fournies par l'entreprise : les associés sont à la fois des associés et des coopérateurs en ce sens ils
s'engagent à être les fournisseurs , ( les coopératives de vente ) ; les clients ( les coopératives de
consommation ) ou les ouvriers ( les coopératives de production ) de la coopération .

-Les sociétés à capital variable : leurs capital est susceptible d'augmenter ou de diminuer constamment
par l'effet soit de nouveaux versement effectués par les anciens membres de la société ou de nouveaux
adhérents , soit de reprises d'apports consécutives à des retraits d'associés .

-Les sociétés locales d’économie mixte : ce sont sociétés de forme anonyme , dont une partie du capital
est détenue par l'Etat et les collectivités locales et par des partenaires économiques et financières privés
, afin d'exploiter des services publics à caractère industriel ou commercial ou pour exercer toute autre
activité d'intérêt général .

Les collectivités locales doivent détenir plus de la moitie du capital et plus de la moitié des voix dans les
organes délibérants .

2 - Les sociétés particularisées par leur objet Il s'agit des sociétés soumises sur tel ou tel point à des
obligations spéciales , elles sont nombreuses et variée , on peut néanmoins les regrouper par secteurs
d'activité , on rencontre ainsi :

-Le secteur de l'assurance : on trouve les sociétés d'assurance capitalistes ou mutuelles.

- Le secteur de crédit : on trouve les sociétés financières ( les banques ) les sociétés de crédit . - le
secteur immobilier : les sociétés de construction , les sociétés immobilières d'investissement .

-Dans le secteur divers : les sociétés de pharmacie , les sociétés des mines , les sociétés s'objet sportif ,
etc.

II- la distinction entre les sociétés de capitaux et les sociétés de personnes On qualifie des sociétés de
personnes les sociétés dans lesquelles les associés se groupent en fonction de leur personnalité ( intuitu
personae ) , dans ces sociétés , les associés doivent agréer tout nouvel associé et décider si un
événement affectant la personne de l'un d'eux ( le décès notamment ) s'oppose ou non à ce que la
société continue son activité .

Ces caractéristiques des sociétés de personnes se trouvent consacrées dans les sociétés au nom collectif
et les sociétés en commandites simples .

Les sociétés de capitaux sont des sociétés dont le régime n'est pas fondé sur la personnalité des associés
.

Ceux ci ne se connaissent pas généralement et peuvent céder librement leurs actions .

Entre les sociétés de personnes et les sociétés de capitaux se trouvent les sociétés à responsabilité
limitée dont les traits caractéristiques sont empruntés tantôt aux uns tantôt aux autres .

Remarque : La distinction entre les sociétés de personnes et les sociétés de capitaux est utile pour
connaitre la solution lorsque la loi est muette dans certains cas : ainsi pour fixer le sort des parts sociaux
d'une société appartenant aux héritiers d'un associé .

Cette difficulté montre que la considération de la personne est un critère irremplaçable pour
déterminer si un tiers peut être admis ou non dans une société .

Toutefois cette distinction s'estompe en pratique sous l'influence de deux mouvements opposés .

Dans les sociétés de personnes la considération de la personne est personne est parfois atténuée par
des dispositions statuaires qui prévoient par exemple que le décès d'un associé n'entrainera pas la
dissolution de la société et que celle ci pourra continuer avec les héritiers .

Dans les sociétés de capitaux , en sens inverse , la considération de la personne peut être
contractuellement renforcée , notamment par l'exigence de l'agrément du cessionnaire des actions ou
les clauses d'un pacte d'actionnaires . Mais de telle mesure n'effacent pas la distinction .

La considération de la personne des associés , règle de principe dans les sociétés de personne et non
dans les sociétés de capitaux , est toujours plus forte dans les premières que les secondes .

Ainsi dans les sociétés de personnes , la cession des parts sociales ne peut être autorisée qu'à
l'unanimité des associés , alors que , dans les sociétés de capitaux , l'associé cédant peut toujours quitter
la société , même si l'agrément du cessionnaire est refusé , en contraignant les associés à racheter sa
participation .

III Société et autres groupement :

L'article 982 du DOC reconnait le caractère de société au groupement dans le quel deux ou plusieurs
personnes mettent en commun leurs biens ou leur travail , ou tous les deux à la fois , en vue de partager
le bénéfice qui pourra en résulter .

La question est de savoir en quoi la société se distingue des deux autres types de groupements .

L'association régic par Le Dahir 1-58-376 et le GIE ( le groupement d'intérêt économique ) organisé par la
loi 13-97 . . La distinction entre la société et l'association L'article premier du Dahir du 1-58-376 définit
l'association comme étant « la convention par laquelle deux ou plusieurs personnes mettent en commun
d'une façon permanente leurs connaissances ou leur activité dans un but autre que de partager le
bénéfice » .

Le rapprochement entre cette définition et celle figurant dans l'article 982 du DOC permet de constater
que :

. Lorsque le groupement a pour but de partager les bénéfices pouvant résulter de l'action commune , il
doit revêtir obligatoirement la forme d'une société . Lorsque le groupement est constitué dans un but
purement désintéressé , exclusif de toute recherche d'un avantage matériel quel qu'il soit , les
fondateurs ne peuvent choisir autre forme que celle d'une association régie par le Dahir 1-58-376 . . La
distinction entre la société et le GIE Le GIE est régi par la loi 13-97 selon son premier article le
groupement peut être constitué par deux ou plusieurs personnes morales pour une durée déterminée
ou indéterminée en vue de mettre tous les moyens propre à faciliter ou à développer l'activité
économique de ses membres , et à améliorer ou accroitre les résultats de cette activité .

L'activité du GIE doit se rattacher à l'activité économique de ses membres et ne peut avoir qu'un
caractère auxiliaire par rapport à celle - ci .

Le but de groupement n'est pas de réaliser des bénéfices . L'article 3 de la loi ajoute que le GIE peut être
constitué sans capital .

III - La législation sur les sociétés commerciales Il existe un ensemble de dispositions applicables aux
sociétés commerciales . On trouve essentiellement :

● Les articles 982 à 1091 relatifs aux dispositions générales applicables à toutes les sociétés . Cependant
les sociétés commerciale ne sont soumises à ses dispositions qu'en cas d'absence de textes particuliers
les concernant et ayant le même objet .

● La loi 17-95 relative à la société anonyme .

● La loi 5-96 relative à la société au nom collectif , en commandite simple en commandite par action , la
société à responsabilité limitée et à la société en participation .

IV La nature juridique de la société

La question de la qualification juridique de la société c'est - à - dire de savoir si la société est une
institution ou un contrat n'a jamais été définitivement tranchée . La jurisprudence française a prononcé
sur la question . Elle a affirmé que la société « constitue bien plus qu'un contrat , une institution dont la
constitution et le fonctionnement sont réglés dans tous les systèmes juridiques par des dispositions
légales impérative » ( CA Paris 26-3 1966 ) . Cependant une partie de la doctrine maintient l'idée que la
société est un contrat qui peut donner naissance selon la volonté des associés à une personne morale .

Mais la société ne peut demeurer exclusivement un contrat qu'autant qu'elle ne donne pas naissance à
une personne morale . Ainsi sont des contrats les sociétés en participation et les sociétés créées de fait .
En revanche dés qu'elle donne naissance à une personne morale , elle constitue une institution qui
dépasse les volontés individuelles de ceux qui lui ont donné naissance . Elle fonctionne sous la loi de la
majorité , et sous la férule du principe de la spécialité qui impose le respect et le service de l'objet de la
société . Il s'ensuit que les volontés des associés sont liées par cette obligation de réaliser l'objet social
qui les transcende . Elles ne sont donc plus autonomes- et donc elles sont en dehors du domaine
contractuel- elles sont subordonnées à ce qui sert l'objet social qu'elles se sont fixées à elle - même . Les
dirigeants sociaux sont des organes chargés d'assurer la réalisation du but commun , les décisions de la
majorité ou de la minorité peuvent être annulées si elles sont contraire à l'intérêt social , la
mésintelligence entre associés ne peut entrainer la dissolution de la société si celle - ci est prospère .
V- importance pratique des sociétés

Les sociétés commerciales ont connu depuis un siècle un développement considérable . Elles se
rencontrent dans tous les secteurs de la vie économique . Elles recouvrent des entreprises de toutes
dimensions , depuis les sociétés familiales jusqu'aux grands trusts internationaux . Les plus importantes
d'entre elles atteignent une taille impressionnante qui leur donne un grand rayonnement dans le monde
entier .

L'importance pratique des sociétés se trouve renforcée par les rapprochements qui s'opèrent . Pour
améliorer leur rentabilité elles s'unissent en prenant ainsi des participations , en prenant part à la
constitution des filiales . Ces phénomènes sont aujourd'hui très développés. Ils engendrent des
regroupements autour d'une société qu'on appel société mère ou société holding . L'ensemble des
sociétés unies à la société mère ou holding forme un groupe .

Le développement du nombre de sociétés tient à plusieurs raisons :

Pour les grandes entreprises nécessitant la réunion des capitaux extrêmement important , la création
des sociétés anonyme est le seul moyen d'obtenir le concours de l'épargne public .

Pour les petites et moyennes entreprises , la société permet de grouper les d'action de plusieurs
personnes dans un but déterminé .

Chapitre I : le contrat de société

À l'origine de toute société se trouve un acte juridique ou un contrat qui lui donne naissance et fixe ses
caractéristiques ainsi que ses règles de fonctionnement .

Sur cet acte après accomplissement des formalités d'immatriculation de la société , se greffe la
personnalité morale , c'est - à - dire la reconnaissance de la personnalité juridique de la société distincte
de celle des associés qui la composent .

Section première : la validité du contrat de société

Le contrat de société , comme tout autre contrat , est soumis aux quatre conditions de validité
suivantes : le consentement des parties de l'acte ( futurs associés ) , la capacité juridique des mêmes
personnes , objet certain et cause licite .

Paragraphe premier : le consentement des associés

L'article 2du DOC exige pour la validité des obligations une déclaration de volonté valable portant sur
les éléments essentiels de l'obligation , donc un consentement .

La volonté de s'associer doit être donc consciente : c'est - à - dire qu'il faut que celui qui l'exprime
possède la capacité intellectuelle nécessaire pour comprendre et vouloir .

La volonté de s'associer peut dans certains cas être simulée :


A - La volonté simulée La volonté est simulée lorsqu'elle donne naissance à un acte juridique apparent
qui recouvre un acte caché conclu entre les mêmes personnes correspondant à la volonté réelle des
contractants . Cette opération est licite pourvu qu'elle n'ait pas un but frauduleux .

La simulation est soumise aux régles de droit commun applicable en ce qui concerne tant les formes de
cette dernière que ses effets .

Les formes de la simulation :

La volonté de s'associer peut être dissimulée derrière un autre contrat , alors la société est l'objet de la
simulation , c'est l'acte caché ou dissimulé . Le contrat de société peut être mis en avant pour masquer
la convention réelle , dans ce cas la société est l'instrument de la simulation , c'est l'acte apparent .

[Le premier cas est rare en pratique car si on dispose de la société en participation occulte . veut
dissimuler une société on]

Cependant le cas où la société dissimule un autre contrat est moins exceptionnel .

Les conséquences de la simulation

1- Les conséquences de la simulation pour les parties

L'acte secret n'est valable que lorsqu'il constate une convention licite , si l'acte secret est nul , l'acte
apparent est seul à produire effet dans la mesure où il satisfait aux conditions de validité qui lui sont
propre.

Lorsque l'acte secret est valable c'est lui qui produit ses effets en principe à l'égard des parties est non
l'acte apparent , pour établir l'existence de cet acte secret , les parties disposent de l'action en
déclaration de la simulation .

Lorsque l'acte secret est une société , la société produit ses effets à l'égard des parties comme une
société en participation , car l'immatriculation au registre du commerce n'a pas été demandéc .

Tandis lorsque l'acte secret est un autre contrat tel que la vente on applique les règles de la vente : par
exemple

2- Les conséquences de la simulation à l'égard des tiers :

Les tiers ont deux options : s'en tenir à l'acte apparent ou se prévaloir de la situation réelle . Pour établir
la situation réelle les tiers disposent de l'action en déclaration de simulation .

Parmi les tiers intéressés à la véritable qualification des actes juridiques , figure l'administration fiscale ,
celle - ci a en toutes matières ( impôts sur les bénéfices ou sur le revenu , taxe sur le chiffre d'affaires ou
droits d'enregistrement ) , la possibilité d'utiliser la procédure spéciale dite de droit » pour restituer à
l'opération litigieuse son véritable caractère et en tirer les « répression des abus du conséquences
fiscales qui en résultent ..
B- L'intégrité du consentement

Un contrat de société entaché d'un vice de consentement est susceptible d'être annulé . L'article 39 du
DOC stipule « est annulable le consentement donné par erreur , surpris par dol , ou extorqué par
violence >> .

En pratique , le cas des vices de consentement se rencontrent rarement dans un contrat de société .

L'erreur

Peut revêtir deux formes , erreur sur l'objet et erreur sur la personne .

Erreur sur l'objet

Cette erreur peut porter sur :

L'appréciation de la qualité d'un apport c'est le cas par exemple d'un bien apporté qui ne permet pas de
réaliser le but poursuivi on parle alors de l'erreur obstacle ( la qualité de l'objet était la cause
déterminante du consentement ) . Toutefois l'erreur sur la valeur de l'apport n'est pas prise en
considération car elle constitue une lésion qui n'est pas source de nullité de contrat de société ; c'est
une erreur indifférente l'article 55 du DOC stipule que « la lésion ne donne pas lieu à la rescision ... » >
l'article 56 du DOC stipule << est réputée lésion toute différence au - delà du tiers entre le prix porté au
contrat et la valeur effective de la chose >> .

Sur l'appréciation des possibilités de fonctionnement et des chances de réussite de la société à créer .

Sur la nature du contrat conclu : par exemple , une partie croit s'engager dans une société , et l'autre
dans un prêt ou un contrat de travail avec participation aux bénéfices .

Erreur sur la personne

Cette erreur consiste à une fausse appréciation de l'identité physique ou civile de la personne d'un
associé ou de ses qualités substantielles ( honorabilité , moralité ; compétence )

b -- La violence

Est une contrainte exercée sur une personne pour l'amener à conclure un contrat de société , l'article 46
du DOC stipule « la violence est la contrainte exercée sans l'autorité de la loi , et moyennant la quelle on
amène une personne à accomplir un acte qu'elle n'a pas consenti >>

Elle ne donne ouverture à la rescision de l'obligation que lorsqu'elle a été la cause déterminante , et
lorsqu'elle est constituée des faits de nature à produire chez celui qui en est l'objet , soit une souffrance
physique , soit un trouble moral profond , soit la crainte d'exposer sa personne , son honneur ou ses
biens à un préjudice notable , eu égard à l'âge , au sexe , à la condition des personnes et à leurs degré
d'impressionnabilité .

On ne trouve pas pratiquement d'exemple de violence à l'état pur en matière de société , cependant on
peut rencontrer la violence sous la forme d'un état de nécessité , c'est - à - dire d'une force majeur
obligeant celui qu'y est soumis à donner son accord à un contrat de société .

Le dol

Le dol est prévu par les articles 52 et 53 du DOC , il est une erreur provoquée par les manœuvres
d'autrui pour induire une personne à faire partie d'une société . Pour qu'il y soit dol il faut des
manœuvres frauduleuses : par exemples des agissements frauduleux , déclaration mensongères ,
dissimulation tendant à donner des idées fausses de la société en exagérant son importance et ses
chances de succès et même le silence mensonger ou simple réticence dans la mesure où il porte sur des
faits dont la connaissance modifie le comportement du cocontractant . Ces agissements doivent avoir
été tels que , sans eux , la victime n'eût pas contractéc .

Il faut aussi qu'ils soient le fait des cocontractants de la victime , c'est - à - dire des signataires du contrat
de société , ou de ceux qui les représentent ou qui sont de complicité avec eux . Ou lorsque ces
agissements sont pratiqués par un tiers et le cocontractant qui en profite en avait connaissance .

Paragraphe deuxième :

la capacité des associés La capacité est l'aptitude d'une personne à participer à la vie juridique . Le
défaut de capacité d'un associé est une cause de nullité de la société.

Pour déterminer la capacité requise pour entrer dans une société , on doit dans le silence de la loi sur les
sociétés commerciales , se référer aux règles de droit commun .

Par ailleurs , il faut tenir compte de différentes situations ( profession , qualité d'étranger ) qui
rejaillissent plus au moins profondément sur la libre faculté de faire partie d'une société .

a- Le mineur D'après l'article 11 du DOC la société est acte de disposition que le mineur ne peut pas
accomplir seul ce qui nécessite l'intervention du représentant légal qui agit en son nom . Toutefois il faut
faire la distinction entre le mineur émancipé et le mineur non émancipé

Le mineur émancipé Même s'il est émancipé le mineur ne peut pas être commerçant ( il peut certes
exercer des activités commerciales mais il n'est pas commerçant et son émancipation doit être inscrite
sur le registre commercial ) il s'en suit qu'il ne peut être associé dans une société au nom collectif , ou
être commandité dans une société en commandite simple ou par action , même avec l'autorisation de
son tuteur légal .

En revanche le mineur émancipé peut être membre dans une société dans laquelle les associés n'ont pas
la qualité de commerçant ( société anonyme , société à responsabilité limitée ) ou associé
commanditaire dans une société en commandite simple ou par action , puisque le mineur émancipé a la
même capacité qu'un majeur en ce qui concerne la faculté de gérer et de disposer de ses biens .

Le mineur non émancipé

L'exercice en générale d'une activité commerciale étant interdite pour un mineur non émancipé , ce
dernier donc ne peut être associé dans les sociétés au nom collectif et ne peuvent être commandités
dans les sociétés en commandite simple ou en commandite par action .

Alors s'il s'agit d'une société à responsabilité limitée ou une société anonyme pour les quelles la capacité
de faire le commerce n'est pas requise ou en cas de commanditaire dans une société en commandite
simple ou par action , le mineur non émancipé peut être associé , mais il n'agit pas personnellement .
Les parts sociales et les actions sont souscrites en son nom par un représentant légal .

Les pouvoirs du représentant légal ne sont pas illimités . Des règles particulières destinées à protéger le
patrimoine du mineur prévoient certaines autorisations préalables pour que le tuteur ou
l'administrateur légal puisse disposer des biens du mineur .

Une distinction doit être faite selon qu'il s'agit d'apports en numéraire ou d'apports en nature .

Apports en numéraire

Les règles applicables différent selon que le mineur est soumis au régime de la tutelle légale ,
testamentaire ou datif . .

• Le mineur sous le régime de la tutelle testamentaire ou datif

Le tuteur ne peut faire apport des capitaux du mineur qu'après autorisation du juge chargé des
tutelles ;

• Le mineur placé sous le régime de la tutelle légale

La tutelle légale est excrcée par le père de pleine droit ou à défaut par la mère ou par le juge ( art230 du
code de la famille ) . Le tuteur légal n'est soumis au contrôle judiciaire et à l'autorisation du juge des
tutelles avant de procéder à des apports en numéraire au nom du mineur que si la valeur des biens du
mineur dépasse 20 000 dhs .

Les apports en nature

Selon la nature des biens apportés de multiples de distinction doit être faites ●Apport d'immeubles ou
de fonds de commerce e Des dispositions très protectrices des intérêts du mineur imposent des
formalités particulières en cas de vente , et par conséquent d'apport en société d'immeubles ou de
fonds de commerce appartenant au mineur . Ces formalités sont différentes selon que ce mineur est en
tutelle légale ou testamentaire datif

-cas du mineur en tutelle testamentaire ou datif : le tuteur doit obtenir l'autorisation du juge des
tutelles lequel ne peut statuer qu'après rapport d'un expert désigné par lui. - cas du mineur sous la
tutelle légale : l'apport doit être autorisé par le juge des tutelles , même si la loi n'exige pas
expressément que le juge des tutelles se prononce après rapport d'un expert . Mais souvent , le juge a
recours à cette expertise à titre d'information avant de donner ou de refuser son autorisation .

b- Le majeur incapable
Le majeur incapable s'il conclut un acte de société , la nullité de l'acte peut être demande par tout
intéressé ou par lui - même . Le majeur incapable doit être mise sous le régime de la tutelle pour exercer
une activité commerciale et être associé dans une société à responsabilité limitée ou une société
anonyme ou être commanditaire dans une société en commandite simple ou en commandite par
action . Le majeur incapable est alors dans la même situation que le mineur en tutelle .

c- Les personnes morales

-personnes morales de droit privé :

Les personnes morales de droit privé qui ont la capacité juridique peuvent souscrire des parts sociales
ou des actions sociales , cette règle s'applique dans les conditions participation suivantes :

Les sociétés commerciales ou civiles ( à l'exception de la société en qui n'a pas la personnalité juridique )
, les groupements d'intérêt économique , peuvent participer à la constitution d'une société .

Toutefois le GIE ne peuvent prendre des participations dans des sociétés que opérations contribuent à
faciliter ou à développer l'activité économique de leurs membres .

Les associations déclarées peuvent devenir associées de toutes sociétés civiles ou commerciales dés que
ces opérations ont pour but de favoriser la réalisation de leur objet .

Les associations non déclarées sont dépourvues de toute personnalité juridique , et de tout patrimoine
propre , et ne peuvent intervenir dans la constitution d'une société. d- Les personnes morales de droit
public L'Etat peut sans aucun doute , souscrire des parts sociales ou des actions , il peut devenir associé
par l'acquisition des parts sociales ou des actions à titre gratuit ou onéreux , soit à titre de rémunération
de certains avantages consentis par lui à la société en cause . Les établissements publics peuvent
participer à la constitution d'une société si l'activité de celle - ci est compatible avec leur objet . Les
régions , les communes ne peuvent participer dans le capital de société autre que les sociétés
d'économie mixte .

e -les étrangers

La capacité d'un étranger personne physique dépend de sa loi nationale et non de la loi marocaine . I.
‘étranger majeur par sa loi nationale peut participer dans le capital d'une société marocaine ou
participer à la constitution d'une société marocaine toutefois , pour souscrire des parts sociales dans
une société en commandite simple ou par action comme commandité il doit avoir la capacité
commercial de l'étranger c'est - à - dire vingt ans révolues ( article 15 du code de commerce dispose que
« est réputé majeur pour exercer le commerce tout étranger ayant atteint 20ans révolus , même si sa loi
nationale prévoit un âge de majorité supérieur à celui qui est édictée par la loi marocaine » .

Aussi la capacité des personnes morales étrangères dépend également de sa loi national , c'est - à - dire
pratiquement de la loi du lieu de son siège social .

Paragraphe deuxième : objet de la société pour obtenir des bénéfices escomptés : fabrication et vente
de tel ou tel L'objet social est le genre de l'activité que la société se propose d'exercer produit , négoce ,
prestation de services ... L'objet de la société doit être déterminé dans le contrat de société , il doit être
possible et licite .

A - Détermination de l'objet :

La détermination de l'objet , expression de la raison d'être de la société revêt une très grande
importance , car c'est à partir de l'objet social que s'apprécient :

_La nécessité d'une modification statuaire en cas de changement d'activité ;

_ La validité de la dénomination sociale choisie par la société , car en principe deux sociétés ne peuvent
pas avoir une dénomination semblable ou très voisines si elles exercent des activités identiques ou se
découpent .

_ L'étendu des pouvoirs des organes de direction de la société à l'égard des tiers , la société étant
automatiquement engagée par tout acte des dirigeants entrant dans l'objet social .

L'objet social est déterminé par la description faite dans les statuts de l'activité projetée de la société .
En principe les fondateurs sont libres de déterminer ou de définir , comme ils l'entendent , le champ de
cette activité , cependant ils doivent observer quelques règles : Dans toutes les sociétés l'objet doit être
suffisamment explicite , une formulation vague concernant toutes opérations commerciales ,
industrielles ou financières sans autre précisions , serait insuffisante . + plus

B- L'objet doit être possible

Cette règle , évidente par elle - même , n'appelle guerre d'explication du point de vue pratique ,
toutefois il est à signaler que lorsque l'un des objets pour lesquels la société à été créée vient à ne plus
être possible , la société n'est dissoute du moment que ses statuts prévoient d'autres activités
effectivement réalisables .

C- L'objet doit être licite

L'article 985 du DOC dispose que « toute société doit avoir un but licite >> La licéité de l'objet se
détermine à partir de l'activité réellement exercée par la société et non pas à partir de celle indiquée
dans les statuts . Les activités illicites sont toute activité contraire à l'ordre publique , aux bonnes mœurs
et à la loi . Ex : contrebande , l'exploitation des maisons de tolérance ou maisons de jeu . L'article 985 du
DOC stipule que « Est nulle de plein droit toute société ayant un but contraire aux bonnes mœurs , à la
loi et à l'ordre public >> l'article 986 du DOC , ajoute que « < est nulle de plein droit entre musulman ,
toute société , ayant pour objet des choses prohibées par la loi religieuse , et entre toute personne ,
celle ayant pour objet des choses qui ne sont pas dans le commerce . >>>

Activités réglementées : même licites , divers activités ne peuvent être des sociétés que sous certaines
conditions , ( ex : les sociétés exercées par financières de crédit , d'assurance ou de pharmacie ) . Les
fondateurs doivent avoir l'autorisation auprès de l'administration ou le ministère compétent .
Paragraphe 4 :

la cause du contrat de société La cause d'un contrat de société est la raison pour la quelle est créée . Si
l'objet de la société est l'activité promise à la société , la cause c'est le motif pour lequel plusieurs
personnes sont convenues de s'associer . La cause doit être licite .

Ainsi est licite de donner pour objet à une société l'exploitation ou la construction immobilière mais
cette société aura au moins une cause illicite si elle est constituée en vue de porter atteinte aux règles
de libre jeu de concurrence .

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