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RAKOTONDRABE Felabolanoro Sarindra

HABITUDES ALIMENTAIRES DES ELEVES DE 6 à14 ANS DES


ECOLES FONDAMENTALES DE LA COMMUNE FENOARIVO

Mémoire
pour l'obtention de Diplôme de Licence en Nutrition

1
REPOBLIKAN'I MADAGASIKARA
Tanindrazana-Fahafahana-Fandrosoana
-----------------

MINISTERE DE LA SANTE MINISTERE DE L'EDUCATION


DU PLANNING FAMILIAL, NATIONALE ET DE LA
ET DE LA PROTECTION SOCIALE RECHERCHE SCIENTIFIQUE

INSTITUT NATIONAL DE SANTE PUBLIQUE ET COMMUNAUTAIRE

Année 2007

N°….

HABITUDES ALIMENTAIRES DES ELEVES DE 6 à14 ANS DES ECOLES

FONDAMENTALES DE LA COMMUNE FENOARIVO

Présenté le 28 SEPTEMBRE 2007

Par

Mademoiselle RAKOTONDRABE Felabolanoro Sarindra

Président : Professeur RANAIVOHARISOA Lala


Membres du jury : Professeur RAMAMBAZAFY RALAINONY Jacques
Docteur RALAIARISON Raharizelina
Encadreur : Docteur RASOARIVAO Vololomiarana

Nom et prénoms :RAKOTONDRABE Felabolanoro Sarindra

2
REPOBLIKAN’I MADAGASIKARA
Tanindrazana-Fahafahana-Fandrosoana

MINISTERE DE LA SANTE ,
DU PLANNING FAMILIAL
ET DE LA PROTECTION SOCIALE
SECRETARIAT GENERAL

INSTITUT NATIONAL DE SANTE PUBLIQUE ET COMMUNAUTAIRE

LISTE DES PRINCIPAUX RESPONSABLES

I – DIRECTION GENERALE
Directeur Général :
Pr RANJALAHY RASOLOFOMANANA Justin

II – DIRECTION DE LA FORMATION ET DE LA RECHERCHE


Directeur :
Professeur RAKOTOMANGA Jean de Dieu Marie
Chef du Service Pédagogique et Scientifique :
Docteur RATSIMBAZAFY Marie Rolland
Chef du Service et Expertise :
Docteur RAKOTONIRINA El-C Julio
Responsable du Secrétariat Permanent de l’Enseignement à Distance :
Docteur RARIVOARILALA Esther

III – DIRECTION DES AFFAIRES ADMINISTRATIVES ET FINANCIERES


Directeur :
Monsieur RASOANAIVO ANDRIANASOLO Simon
Chef du Service Administratif :
Madame RABODOHARY Ranorohelimiadana Eléonore

3
PROGRAMME DE FORMATION LICENCE EN NUTRITION :

LICENCE EN NUTRTION Crédits


UE1 NUTRITION ET ALIMENTATION HUMAINES 10
Module 1 : Méthodologie
Module 2 : Initiation à la science de nutrition 1

Module 3 : Principes fondamentaux de la nutrition /alimentation 1


Module 4 : Aspects socioculturels et écologiques de la nutrition 2
Module 5 : Biochimie de la nutrition 2
Module 6 : Métabolisme et Physiologie de la nutrition 2
Module 7 : Besoins nutritionnels à travers le cycle de la vie 2
UE2 MALADIES DE CARENCE ET URGENCES 4
NUTRITIONNELLES EN CAS DE CATASTROPHE
Module 1 : Principaux troubles nutritionnels dans le pays en développement 2
Module 2 : Prévention et prise en charge des maladies carentielles 1
Module 3 : Urgences nutritionnelles en cas de catastrophe 1
UE3 ACTIVITES DE LABORATOIRE EN NUTRITION ET DE 4
TERRAIN
Module 1 : Analyse biologique pour le dépistage de carences en micronutriments au 1
niveau d’une population
Module 2 : Analyse physico-chimique des aliments 1
Module 3 : Hygiène alimentaire et salubrité environnementale 1
Module 4 : Législation des denrées alimentaires 1
UE4 APPROCHE COMMUNAUTAIRE 12
Module 1 : Diagnostic communautaire sur le plan alimentaire et nutritionnel 1
Module 2 : Planification des programmes communautaires de nutrition 1
Module 3 : Suivi et évaluation des programmes de nutrition 1
Module 4 : IEC en matière de nutrition 2
Module 5 : Notions de sécurité alimentaire des ménages (SAM) 1
Module 6 : Politiques nationales en matière de nutrition 1
Module 7 : Anthropologie 1
Module 8 : Recherche opérationnelle sur la situation nutritionnelle d’une localité 4
Module 1 : Statistiques sanitaires et démographiques 1
Module 2 : Epidémiologie de la nutrition et statistiques
Module 3 : Informatique appliquée

4
UE6 PREPARATION SOUTENANCE DE MEMOIRE
Préparation de mémoire
Encadrement et Soutenance de mémoire

LISTE DES ENSEIGNANTS :

Professeur RANJALAHY RASOLOFOMANANA Justin


Professeur RAKOTOMANGA Jean de Dieu Marie
Professeur RANDRIANARIMANANA VAHINIARISON Dieudonné
Professeur ANDRIANASOLO Roger
Professeur RAMAKAVELO Maurice Philippe
Professeur RAMAMBAZAFY RALAINONY Jacques
Professeur RANAIVOHARISOA Lala
Docteur RAKOTONIRINA Simon
Docteur RAKOTONIRINA El-C Julio
Docteur RALAIARISON Raharizelina
Docteur RAVELOSON Hantaniaina
Docteur RASOARIVAO Vololomiarana
Docteur RAVAOARISOA Lantonirina
Docteur RAVOAJA Pauline
Monsieur RAKOTOZANAKA Julien
Madame RAMINO Vololona

5
REMERCIEMENTS

Je me permets d’exprimer toute ma gratitude et mes vifs remerciements :

 A DIEU mon grand protecteur divin qui m‘ a donné la sagesse, l’énergie, et la


lumière. « Jehovah hiady ho anareo , fa hianareo kosa hangina » EXODE 14 :14

 A Professeur RANAIVOHARISOA Lala, enseignante à l’INSPC et directeur de ce


mémoire qui m’a fait bénéficier de ses expériences pendant la réalisation de ce travail.

 A Docteur RASOARIVAO Vololomiarana, enseignante à l’INSPC et encadreur de


ce mémoire pour ses précieux conseils.

 A tous les membres du jury, Professeur RAMAMBAZAFY RALAINONY Jacques


et Docteur RALAIARISON Raharizelina, qui vont juger ce modeste travail.

 A tous les enseignants de la filière nutrition

 A toute ma famille qui m’a appuyée moralement et matériellement au cours de mes


études et sur l’élaboration de ce mémoire.

 A tous les gens, de près ou de loin, qui m’ont aidée dans l’élaboration de ce mémoire.

6
DEDICACES

A ma famille, pour leurs aides et soutiens pendant les


moments difficiles

Xima

7
SOMMAIRE

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS


LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES FIGURES
INTRODUCTION ……………………………………………………….….………… 1
I- GENERALITES ……………………………………………………….….………... 4
II- MATERIELS ET METHODE …………………………………………...………. 11
III- RESULTATS ……………………………………………………….……………. 17
1- LES RAPPORT T/A, P/T ET P/A DES ENFANTS DE 6 à14 ANS DE LA
COMMUNE DE FENOARIVO 18
2- LES FACTEURS ASSOCIES OU NON A LA MALNUTRITION DES
ENFANTS DE 6 à14 ANS DE LA COMMUNE DE FENOARIVO 19
2-1- âge, le genre et le rapport T/A…………………………………………... 19
2-2- âge, le genre et le rapport P/T…………………………………………... 20
2-3- âge, le genre et lerapport P/A………… 21
3 RELATION ENTRE LE RETARD DE CROISSANCE ET LES
CARACTERISTIQUES DES PARENTS DES ELEVES………………… 21
3-1 caractéristiques sociodémographiques des parents des élèves………………… 21
3-2- caractéristiques socio-économiques des ménages des élèves 24
1 la taille de la famille 24
2 les activités professionnelles des parents 26
3 le revenu mensuel des ménages 28
4 Proportion de revenu allouée à l’alimentation 29
5 La production alimentaire 29
• agriculture 29
• élevages ……………………………… 31
6 hygiène …………………………………………………………… 32
• accès à l’eau potable …………………………………………… 32

• I’ utilisation de toilette ……………………………………… 33

4 LA CONSOMMATION ALIMENTAIRE DES ELEVES 33

4-1 Aliments de base … 33

4-2- la prise de goûters ………………………………………………………….….. 35

8
4-3- la consommation d’ aliments secondaires …………………………… 36
4-4 La pratique d’ interdits alimentaires ………...……………………………………… 38
4-5 la fréquence de consommation des aliments au cours de la semaine ………………… 38
4-6- aliments de la veille 39
• Le laoka 39
• L’équilibre alimentaire de la veille 40

5- RESULTATS SCOLAIRES………………………………………… 41

1 La moyenne génerale..…………………………………………………….……… ..41


2 le taux de redoublement scolaire 42
IV COMMENTAIRES …………………………………………………………………….44
V- RECOMMANDATIONS 50
VI CONCLUSION ……………………………………………………………….….……. 56
REFERENCES (Bibliographie, Webographie)
ANNEXES
RESUME

9
LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Apport énergétique journalier chez les enfants 6 à 10 ans ............................... 5


Tableau 2 : Apport énergétique journalier chez les enfants de 10 à 14 ans......................... 5
Tableau 3 : Besoins en azotes de l’organisme selon l’âge................................................... 6
Tableau 4 : Apport de sécurité en protéine en gramme par jour ......................................... 6
Tableau 5 : Les besoins en sels minéraux............................................................................ 7
Tableau 6 : Apports quotidiens conseillés en vitamines liposolubles ................................. 7
Tableau 7 : Apports quotidiens conseillés en vitamines hydrosolubles .............................. 7
Tableau 8 : Répartitions de classe des élèves selon les établissements ............................... 13
Tableau 9 : Répartitions des élèves selon l’âge, le genre et la retard de croissance............ 19
Tableau 10 : Répartitions des élèves selon l’âge, le genre et l’émaciation ......................... 20
Tableau 10 : Répartitions des élèves selon le genre et l’insuffisance pondérale................. 21
Tableau 12 : Répartition du retard de croissance des élèves le genre du chef de
ménage .................................................................................................................................. 22
Tableau 13 : Répartition du retard de croissance des élèves selon l’utilisation de
méthodes contraceptive de leurs mères ............................................................................... 23
Tableau 14 : Répartition du retard de croissance des élèves selon le niveau
d’instruction de la mère ....................................................................................................... 24
Tableau 15 : Répartitions du retard de croissance des élèves selon leur taille de
ménage ................................................................................................................................. 25
Tableau 16 : Répartitions mères des élèves selon leur profession et le lieu de
travail ................................................................................................................................. 26
Tableau 17 : Répartitions du retard de croissance des élèves selon la profession
de leur mère .......................................................................................................................... 27
Tableau 18 : Répartition du retard de croissance des élèves selon la profession de
leur père ............................................................................................................................... 27
Tableau 19 : Répartition du retard de croissance des élèves selon le revenu
mensuel de leurs parents ...................................................................................................... 29
Tableau 20 : Répartition du retard de croissance des élèves selon la pratique
d’agriculture des parents ...................................................................................................... 29
Tableau 21 : Répartition du ménage selon la production agricole ..................................... 30
Tableau 22 : Répartition du retard de croissance des élèves selon leur source
d’approvisionnement d’eau ................................................................................................. 31

10
Tableau 24 : Répartition du retard de croissance des élèves selon les types
d’aliments au petit déjeuner ................................................................................................. 34
Tableau 25 : Répartition des ménages des élèves selon la quantité de riz par
personne ...................................................................................................... 35
Tableau 26 : Répartition du retard de croissance des élèves selon la
consommation d’aliments secondaires de base .................................................................... 37
Tableau 27 : Tableau synthétique de la fréquence de consommation alimentaire
au cours de la semaine ...................................................................................................... 38
Tableau 28 : Répartition des élèves selon la prise de repas de la veille de
l’enquête ...................................................................................................... 39
Tableau 29 : Répartition des élèves selon les types de mets de la veille de
l’enquête ...................................................................................................... 40
Tableau 30 : Répartition des élèves selon les groupes d’aliments consommés la
veille l’enquête ..................................................................................................................... 40
Tableau 31 : Répartition des élèves selon la moyenne générale et le retard de
croissance ...................................................................................................... 42
Tableau 32 : Répartition du TRS des élèves selon le retard de croissance ......................... 43

11
LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Répartition des élèves selon le rapport taille âge ............................................... 18


Figure 2 : Répartition des élèves selon le rapport poids taille............................................. 18
Figure 3 : Répartition des élèves selon le rapport poids âge ............................................... 19
Figure 4 : Répartition des élèves selon leur taille de ménage ............................................. 25
Figure 5 : Répartition des ménages des élèves selon le revenu mensuel du ménage
............................................................................................................................. 28
Figure 6 : Répartition des produits agricoles selon leur destination ................................... 30
Figure 7 : Répartition des ménages des élèves selon le type d’élevage .............................. 31
Figure 8 : Répartition du goûter selon les groupes d’aliments des élèves .......................... 36
Figure 9 : Les types d’aliments secondaires ........................................................................ 37
Figure 10 : Répartition des ménages selon la pratique fady alimentaire ............................ 38
Figure 11 : Diagramme présentant la moyenne générale des élèves .................................. 41
Figure 12 : Le taux de redoublement scolaire des élèves ................................................... 42

12
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

ACN : Activité Communautaire en Nutrition


BM : Banque Mondiale
CCC : Communication pour le Changement de Comportement
CE : cours élémentaire
CEPE : certificat d’aptitude primaire élèmentaire
CM1 : cours moyen première année
CM2 cours moyen deuxième année
CP 1 : cours préparatoire première année
CP2 : cours préparatoire deuxième année
CSB II : Centre de Santé de Base niveau 2
ECODISM : ECO Développement et Initiative Service Madagascar
EPP : école primaire publique
FRAM: fikambanan’ny ray aman-drenin’ny mpianatra (association des
parents des élèves)
Km : kilomètre
MINSANPF : MINISTÈRE de la SANTÉ et du Planning Familial
OMD : Objectifs du Millénaire pour le Développement
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
ONG : Organisation Non Gouvernementale
P/A : poids sur âge
P/T poids sur taille
PAM : Programme Alimentaire Mondiale
PIB : Produit Intérieur Brute
SEECALINE : Surveillance et Education des Ecoles et des Communautés
en matière d’alimentation et de Nutrition Elargie
SSD : Service de Santé de District
T/A : taille sur âge
TRS : taux de redoublements scolaire
UNFPA : Fond des Nations Unies pour la Population
ZAP : zone : administrative pédagogique

13
INTRODUCTION

14
Les enfants d’âge scolaire sont ceux qui appartiennent au groupe d’âge de 6 à 14 ans.
Pour qu’ils aient accès à l’école avec succès, ils doivent être en bonne santé (1). Les habitudes
alimentaires inappropriées des élèves constituent l’un des principaux facteurs déterminants de
la déficience de l’état de santé et de mauvais statut nutritionnel des élèves. La malnutrition et
la faim pendant l’enfance peuvent entraîner un retard ou une perturbation irréversible du
développement physique et mental marquée par la réduction de la capacité physique et
mentale, les rendant moins productifs une fois adulte. En outre, il peut apparaître un cercle
vicieux. Les enfants malnutris vont devenir des adultes malnutris dont les capacités et les
possibilités sont limitées. Les femmes malnutries mettront au monde des bébés présentant une
insuffisance pondérale. Ce cycle est donc un frein pour le développement humain et
économique (2). Il est donc important pour les enfants de bien s’alimenter pendant la période
d’enfance et d’adolescence.
Dans le monde en développement environ 135,5 millions à 162,2 millions d’enfants
d’âge préscolaire souffrent d’insuffisance pondérale entre 1990 et 2000. (3)
A Madagascar, la malnutrition frappe 45% des enfants de moins de cinq ans. (4),
68 % des enfants d’âge préscolaire sont touchés par l’anémie qui limite le
développement intellectuel de l’enfant et sa capacité de se concentrer (4). Face à une telle
situation, il est évident que l’éducation à Madagascar connaisse tant de problème.
Le taux élevé de scolarisation face à un taux de promotion faible, un taux de
redoublement et d’absentéisme élevés et le taux d’abandon massif caractérisent l’éducation à
Madagascar.
Pour mieux rentabiliser les efforts entrepris dans le domaine de l’éducation de base, il
s’avère indispensable d’améliorer le statut nutritionnel des élèves en respectant la
diversification alimentaire.
Devant le problème de malnutrition et de l’éducation à Madagascar, le présent travail
étudie les habitudes alimentaires des enfants de 6 à 14 ans scolarisés dans les écoles primaires
publiques de la Commune rurale de Fenoarivo, district d’Antananarivo Atsimondrano, et ses

15
conséquences sur le statut nutritionnel et les résultats scolaires des élèves. Cette étude
vise à répondre à la question : les habitudes alimentaires des enfants d’âge scolaire influent-
elle sur leur état nutritionnel ? Quels sont les impacts de cet état nutritionnel sur les résultats
scolaires ?
L’objectif général de cette étude est de déterminer les facteurs de la malnutrition chez
les enfants de 6 à 14 ans des sept EPP de la commune de Fenoarivo.
Les objectifs spécifiques consistent à :
1- Décrire les habitudes alimentaires des enfants d’âge scolaire des 7 EPP de la
commune rurale de Fenoarivo
2- Identifier les facteurs influençant ces habitudes alimentaires.
 Identifier l’impact de ces habitudes alimentaires sur le statut nutritionnel des
enfants 6 à 14 ans dans la commune de Fenoarivo
 Identifier l’impact du statut nutritionnel des élèves sur les résultats scolaires des
enfants 6 à 14 ans dans la commune de Fenoarivo.
 Proposer des mesures d’intervention pour améliorer l’état nutritionnel et les
résultats scolaires des enfants 6 à 14 ans dans la Commune rurale de Fenoarivo
Pour mieux cerner l’étude et analyser les résultats, il convient d’énoncer quelques
généralités sur les exigences nutritionnelles des enfants de 6 à 14 ans. La deuxième partie
expose la méthodologie choisie afin de conduire l’étude effectuée dans la commune rurale de
Fenoarivo.
La troisième partie traite les résultats de l’enquête. Après les discussions et quelques
recommandations, une conclusion générale va clore ce devoir

16
GENERALITES

17
I - Les besoins nutritionnels des enfants de 6 à 14 ans
Pour mener une vie saine, active et pleinement productive, la ration
alimentaire doit couvrir les besoins nutritionnels de l’organisme, besoins
quantitatifs et qualitatifs.
Les besoins nutritionnels varient selon l’âge, le genre, le poids et l’activité
physique d’un individu.
L’âge scolaire, 6 à 14 ans, est classé en 2 périodes :
- la période d’enfance de 6 à 9 ans,
- la période d’adolescence de 10 à 14 ans (5), pendant lequel les
phénomènes pubertaires sont plus précoces dans le genre féminin que chez le
genre masculin.

1- Les besoins énergétiques


L’enfant ne travaille pas, mais il est toujours en mouvement, il court plus
qu’il ne marche et de ce fait, il dépense plus d’énergie que l’adulte.
De 5 à 9 ans, les garçons et les filles peuvent recevoir une alimentation
identique.

Tableau 1 : Apport énergétique journalier chez les enfants 6 à 10 ans

Age Kilocalories par jour


4 à 6 ans 1 250 à 1 800
7 à 9 ans 1 700 à 2 100

De 10 à 14 ans, la ration des filles diffère à celle des garçons.


Tableau 2 : Apport énergétique journalier chez les enfants 10à 14 ans

Age KCAL
Garçons 10 à12 ans 2200 à 24000
Filles 10 à 12 ans 2000 à 2200
Filles12à 13 ans 23000
Garçons 12 à13 ans 2700

18
Les aliments consommés contiennent les trois facteurs nutritifs dégageant
des calories : les glucides, les lipides et les protides. Un gramme de glucide et un
gramme de protide libèrent environ 4 calories chacun. Un gramme de lipide libère
9 calories.
Pour que le régime soit équilibré, il faut apporter par les protéines 10 à
12% d’énergie, par les glucides 50 à 60%, et 30 à 35% proviennent des lipides.

2- Besoins en protides
Les protides sont indispensables pour la construction et la réparation
cellulaire, ils participent à la formation des anticorps.
En outre, l’organisme humain est incapable d’opérer lui-même la synthèse
de certains acides aminés dont il a pourtant un indispensable besoin pour la
construction de sa propre albumine. Il les trouve qualitativement et
quantitativement dans les protides de la ration alimentaire. Pour l’homme les
acides aminés indispensables et non inter -chargeables sont au nombre de huit :
tryptophane, lysine, valine, leucine, isoleucine, phénylalanine, méthionine
thréonine (6). En réalité, la ration doit couvrir à la fois la somme des besoins
qualitatifs minima, des amino- acides indispensables et un besoin azoté minimum.

Tableau n°3 : Besoins en azotes de l’organisme selon l’âge.

Age 0 à 3 ans 3 à 10 ans 10 à 20 ans Adultes


Besoins azotés 4g/kg/j 3g/kg/j 2g/kg/j 1 à 1,54g/kg/j

19
Tableau n° 4 : Apport de sécurité en protéine en gramme par jour

Age Gramme par


jour
4 – 6 ans 15 à 18
7 – 9ans 19 à 25
Garçons 10 à 12 ans 27 à 31
Filles 10 à 12 ans 27 à 32
Adolescents de 12 – 14 ans 32 – 48
Adolescentes 12 – 14 ans 32 – 48

3- Besoins en vitamines et sels minéraux


Une alimentation variée et diversifiée couvre les besoins en acide gras
essentiels et en sels minéraux.

a) Les besoins en sels minéraux


Tableau n°5 Les besoins en sels minéraux (en milligramme par jours)

Age Calcium Magnésium Fer Iode


4 – 8 ans 500 80 7 0,09
9 à 13 ans 1 200 240 8 - 10 0,120

b) Les vitamines
Les vitamines sont classées en deux groupes selon leur caractère de
solubilité.

20
 Les vitamines liposolubles

Tableau n°6 : Apports quotidiens conseillés en Vitamines liposolubles

Ages A (mg) D (mg) E (mg)


4 à 9 ans 450 - 500 5 7,5 à 9
10 à 12 ans 550 5 11
13 à 15 ans
- garçons 700 5 12
- filles 600 5 12

 Les vitamines hydrosolubles : B1, B2, PP, B6, B12 et acide


folique.

Tableau n°7 : Apports quotidiens conseillés en Vitamines


hydrosolubles

Age B1 (mg) B2 (mg) PP (mg) P6 (mg) Acide folique B12 (mg)


(mg)
4à 9 ans 0,6 – 0,8 1 à 1,3 8 à9 0,8 à 1 150 à 200 1,1 à 1,4
10 à 12 ans 1 1,4 10 1,3 250 2
Filles 13à15ans 1,3 1,6 13 1,6 300 2,3
Garçon 13à15ans 1,1 1,4 11 1,5 300 2,3

4- Besoins en eau
Le besoin en eau est le plus important dans tous les besoins nutritionnels.
Il est beaucoup plus élevé chez les enfants que l’adulte.
Trois litres par jour paraissent nécessaires, dont une moitié apportée par
l’eau de constitution des aliments et l’autre moitié sous forme de boissons.
Ce ravitaillement en eau compense les pertes quotidiennes par l’urine
1 400 cm3, par la respiration cutanée 800 cm3, par la respiration pulmonaire 300
cm3, par la sueur 30 cm3 et les fèces 150 cm3 (7)

21
II- L’état nutritionnel des enfants d’âge scolaire
L’état nutritionnel est l’état de santé de l’organisme résultant de
l’ingestion, de l’absorption et de l’utilisation des aliments ainsi que des facteurs
de nature pathologique.
En outre, la malnutrition est son état clinique dans lequel un être humain
souffre de carences nutritionnelles (dénutrition) ou d’un excédent de certains
nutriments (surnutrition).
La dénutrition représente la forme clinique de la faim qui résulte de graves
carences en un ou plusieurs nutriments (protéines, énergies, vitamines et
minéraux). Ces carences empêchent le bon fonctionnement de l’organisme, par
exemple la croissance, la capacité d’apprentissage et le travail physique. (8)
En outre, la surnutrition constitue un état chronique d’absorption
d’aliments en quantité excessive par rapport aux besoins énergétiques et engendre
une surcharge pondérale et / ou l’obésité (8).
Pour évaluer l’état nutritionnel des élèves, nous choisissons les 3
mensurations suivantes :
a- L’âge en mois et en année de l’enfant, calculé à partir de la date
de naissance
b- Le poids mesuré au moment de l’enquête, exprimé en
kilogramme, pesé avec une balance pèse - personne électronique avec précision de
100 g.
c- La taille mesurée au moment de l’enquête à l’aide d’une toise
murale et exprimée en cm. (cf. annexe 5)
d- Les différentes mesures ont été rapportées sur un abaque selon les
normes de l’OMS (cf. annexe 1), indiquant les rapports poids- âge, taille- âge, et
poids- taille des enfants de 0 à 18 ans de genre masculin et de genre féminin (9).
Le rapport poids- âge P/A : c’est le poids (P) de l’enfant comparé à ceux
des enfants de référence de même âge et de même sexe. Il est utilisé pour évaluer
la malnutrition globale ou l’insuffisance pondérale. La malnutrition globale est de
forme modérée lorsque la valeur de P/A est inférieure à – 2 ET .Elle est de forme
sévère lorsque P/A est inférieur à – 3 ET.
Le rapport poids- taille P/T : il s’agit le poids P de l’enfant comparé au
poids de l’enfant de référence de même taille et de même genre. Il est l’indicateur

22
utilisé pour la malnutrition aiguë ou l’émaciation qui est le résultat d’une
alimentation insuffisante durant un temps bref ou d’une maladie grave.
L’émaciation est de forme modérée lorsque la valeur de P/T est inférieure à – 2
ET .Elle est de forme sévère lorsque P/T est inférieur à – 3 ET.
Le rapport taille–age T/A est la taille de l’enfant comparé à celle des
enfants de référence de même âge et de même sexe. Il indique une malnutrition
chronique ou retard de croissance qui est le résultat d’une alimentation inadéquate
durant une période relativement longue et / ou une maladie chronique. Le retard
de croissance est de forme modéré lorsque la valeur de T/A est inférieure à – 2
ET. Il est de forme sévère lorsque T/A est inférieur à – 3 ET.

23
MATERIEL ET METHODE

24
1- Cadre de l’étude
Cette étude a été effectuée dans la Commune rurale de Fenoarivo, composée
de douze Fokontany, sise dans le District d’Antananarivo Atsimondrano, la commune
de Fenoarivo fait partie de la Région Analamanga, située dans la province
d’Antananarivo (Cf. annexe 2).
Elle se trouve au bord de la RN1 à l’ouest d’Antananarivo, à 15 km
d’Antananarivo Renivohitra, et à 13 km du service de Santé de District
d’Antananarivo Atsimondrano.
Avec une superficie de 30 km2, elle est limitée au Nord par la commune
Rurale d’Ambavahaditokana, au Sud par la commune d’Alakamisy, à l’Est par la
commune d’Ampitatafika et à l’Ouest par la commune de Fiadanana, District
d’Ambohidratrimo.
a- Situation démographique
Cette commune compte 18.498 habitants dont 5 604 enfants de 6 à 17 ans.
b- Les valeurs culturelles
Dans son histoire ancienne, les habitants du Fokontany de Madiomanana ,
Ambohijafy 1 et Ambohijafy II consommaient de la viande de porc et de l’ail. Mais
depuis l’arrivée du Sampy IKELIMALAZA à Madiomanana, la tradition interdisait la
consommation de ces aliments. Actuellement ces interdits sont encore respectés par la
majorité de la population.
Les us et coutumes retenus par la population concernent l’exhumation, la
circoncision, les fanamasinana des endroits sacrés.
La commune a deux sites touristiques à Rangory et à Andriamahafandriana.
Sur le plan religieux, les principales religions sont le catholicisme, et les
protestantismes.
Notons l’existence de plusieurs tradipraticiens dans la commune.
c- L’éducation
La zone administrative et pédagogique de Fenoarivo (ZAP) dispose de huit
collèges privés et sept EPP sis à Benasandratra , Firavahana, Ambihijafy I,
Ambihijafy 2 , Madiomanana , Fenoarivo , Tsarahonenana .Les villages de
Soavinimerina , Ambonisaha ,Ambohijatovo , Amefiloha et Ambaniavaratra en sont
dépourvus ..
Le ZAP de Fenoarivo compte 4041 élèves inscrits dans le cycle primaire
dont 2300 élèves fréquentent les sept EPP.

25
Parmi les instituteurs, 69% sont rattachés à la fonction publique, les salaires
de 31% sont pris en charge par le FRAM .(10)
En 2006, le taux de scolarisation dans la Zone Adminsitrative Pédagogique de
Fenoarivo est chiffré à 90,9%, tandis que le taux de redoublement est de 24,5%, le
taux d’abandon était évalué à 10%, le taux de réussite en CEPE à 78%.
Selon les donnés de la commune, le taux d’alphabétisation des adultes est
estimé à 87,5%.(11)
c) Situation administrative
La commune de Fenoarivo possède un poste avancé de gendarmerie à
Ambohijafy, et une brigade de Gendarmerie à Firavahana. Plus de 60 quartiers
mobiles sont répartis dans les 12 Fokontany.
d) Infrastructures sanitaires
Un centre hospitalier universitaire et un centre de santé de base niveau II , une
pharmacie privée et cinq médecins libres ayant chacun un cabinet médical
desservent la commue de Fenoarivo.
Seize médecins, cinq sages-femmes, six infirmiers et trois aides sanitaires
assurent ces formations sanitaires. 2 ONG, SEECALINE et ECODISM travaillent en
étroite collaboration avec les centres de santé dans le domaine de la nutrition.
e) Approvisionnement en eau
Seuls trois villages, Fenoarivo Tompotanana, Firavahana et Benasandratra ont
accès aux systèmes d’alimentation en eau de JIRAMA. La population des autres
villages utilise de l’eau de puits, l’eau de sources et l’eau de rivières.
. Les cinq EPP utilisent de l’eau de puits, les deux autres EPP Madiomanana
et Ambohijafy 1 sont dépourvus de sources d’eau.
f) Situation économique
Le secteur primaire reste l’activité la plus dominante : les produits de
l’agriculture et de l’élevage représentent les principales sources de revenu de la
population. En ce sens, la commune fournit quotidiennement jusqu’à 10 tonnes de
légumes et d’oranges au marché d’Anosibe servant d’approvisionnement de la
capitale d’Antananarivo.
2- Type de l’étude :
Il s’agit d’une étude descriptive, rétrospective, transversale.

3- Durée de l’étude :

26
Cette étude a été réalisée durant 7 mois allant du mois de février 2007 au mois
de septembre 2007.
4- Période de l’enquête sur terrain : l’étude s ‘étend de Septembre 2006 au
mois d’Avril 2007.
5- Population d’étude : Sont considérés comme population d’étude les
enfants inclus dans la tranche d’âge de 6 à 14 ans habitants dans la commune de
Fenoarivo,
6- Mode d’échantillonnage
Pour de raison scientifique, il est plus commode de mener une étude
exhaustive sur choix raisonné de 10% de la population cible après un tirage pseudo
aléatoire.

Tableau 8 : Répartition de classe des élèves selon les établissements

CLASSES
EPP CP1 CP2 CII1 CM1 CM2 TOTAL
n n% n n% n n% n n% n n% n n%
Ambohijafy I 09 4,45 12 5,94 11 5,44 8 3,98 4 1,98 44 21,78
Ambohijafy II 3 1,48 8 3,96 6 3,96 7 3,46 3 1,48 27 13,36
Benasandratra 4 1,98 5 2,47 4 1,98 8 3,39 5 2,47 26 12,87
Fenoarivo 8 3,96 7 3,46 6 3,96 3 1,48 3 1,48 27 13,36
Firavahana 4 1,98 1 0,49 4 1,98 4 1,98 1 0,49 14 6,93
Madiomanana 13 6,43 3 1,48 13 6,43 6 2,77 2 1 37 18,31
Tsarahonenana 0 0 12 5,94 0 0 8 3,96 7 3,46 27 13,36
TOTAL 41 23,29 48 23,76 44 21,78 44 21,78 25 12,37 202 100

7- Taille de l’échantillon
Les 7 EPP de la commune de Fenoarivo comptent 2020 élèves 6 à 14 ans. Et
notre étude sera effectuée sur 202 élèves. Pour obtenir la taille de notre échantillon,
une liste de tous les élèves de 6 à 14 ans des 7 EPP , habitant dans la commune de
Fenoarivo a été dressée à partir des registres d’appel des élèves obtenus au près des
instituteurs de chaque EPP.
Les noms des élèves ont été numérotés de 1 à 2020. Le tableau de
reconstitution de l’échantillon est représenté en annexe3.

27
8- Critères d’inclusion : Sont inclus dans l’étude tous les élèves âgés de 6 à
14 ans habitant dans la commune rurale de Fenoarivo au moment de l’enquête.
9- Critères d’exclusion : Sont exclus dans l’étude tous les élèves âgés moins
de 6 ans et plus de 14 ans habitant dans les communes voisines : commune
d’alakamisy, d’ Ampitatafika, de Fiadanana et de d’Ambavahaditokana
10- Variables étudiées
a- Variables quantitatives discrètes
• Taille de la famille :
• Nombre de fratrie
b- Variables quantitatives discrétisées :
 Age : nous avons divisé population d’étude en 2 groupes
 Enfants de 6 à 9 ans
 Adolescents de10 à 14 ans
 Poids de l’enfant mesuré au moment de l’enquête,
 Taille de l’enfant mesuré au moment de l’enquête
c- Variables qualitatives
 Nominale
• Situation matrimoniale la mère :
• Profession des parents
 Variables ordinales : niveau d’instruction :
 Variables dichotomiques
 Parents agriculteurs :
 Parents éleveurs
 Utilisation de méthode contraceptive de la mère
11- Mode de collecte de données
Des questionnaires prés testés ont été utilisés pour collecter les données
auprès des élèves et leurs parents ou tuteurs responsables. En plus, de l’exploitation
des dossiers scolaires, nous avons interrogé les élèves et leurs parents sur les aliments
de la veille de l’enquête, suivi de mesures anthropométriques.
Les questionnaires sont représentés en annexes 4
12- Mode d’analyse de données
La vérification des questionnaires remplis s’effectue à chaque fin de la
journée, afin d’améliorer la qualité des données.
Les données collectées ont été saisies et analysées à l’aide du logiciel EPI
INFO 2002

28
13- Tests statistiques utilisés
- Calculs statistiques utilisé : nous avons calculé la moyenne, l’écar-type, la
variance, la médiane, et le mode
- Tests statistiques : test de CHI 2, l ’ ODDS RATIO
- Lorsque la valeur de probabilité p≤ 0,05, il y a association significative
entre la variable d’exposition (cause) et la variable dépendante (effet). En outre, si
probabilité p > 0,05, l’association entre l ‘ exposition et l’effet n’est pas n’est pas
significative
14- Considération éthique
Avant d’effectuer l’enquête au niveau de la communauté, un contact préalable
auprès des autorités locales a été établi.
Chaque question requiert le consentement éclairé des personnes à enquêter
ainsi que l’information préalable sur les objectifs de l’enquête. L‘enquêteur explique
les objectifs de l’enquête aux parents et aux élèves, puis ces derniers ont la possibilité
de demander des éclaircissements. Ils ont le droit de refuser ou de participer à
l’enquête. Pour les élèves, on doit avoir le consentement éclairé des parents ou tuteurs
responsables des élèves.
Le respect du secret des élèves et de l’anonymat des questionnaires doit être
de rigueur.
15 -Les limites de l’étude
Cette étude reflète la situation nutritionnelle des élèves de la Commune de
Fenoarivo seulement. Le choix préalable de la commune de Fenoarivo reste la limite
principale de l‘étude et celle -ci ne peut pas être généralisée sur le niveau national.

29
RESULTATS

30
1 LES RAPPORTS T/A, P/T, P/A DES ENFANTS D‘AGE SCOLAIRE
DELA COMMUNE DE FENOARIVO
Dans notre commune d’étude, 55% des élèves enquêtés souffrent de la
malnutrition chronique dont 32,7 % de malnutrition chronique modérée et 22,3 % de
malnutrition chronique sévère.

22,3

bon état nutritionnel


45 retard de croissance
modéré
retard de
Croissance sévère

32,7

Figure 1 : Répartition des élèves selon le rapport taille –âge (T/A)


Les 11.4 % des élèves de la Commune de Fenoarivo contractent l’émaciation dont
8.4 % de forme modérée et 3 % de forme sévère.

3
8,4

Bon état nutritionnel


Emaciation modérée
Emaciation sévère

88,6

Figure 2 : Répartition des élèves selon le rapport poids-taille P/T

31
Les 45 % des élèves de la Commune de Fenoarivo contractent d’insuffisance
pondérale dont 357% de forme modérée et 8 % de forme sévère

Insuffisance pondérale
modéreé
Insuffisance pondérale
37 55 sévère
Bon état nutritionnel

Figure 3 : Répartition des élèves selon le rapport poids-âge P/A


2-LES FACTEURS ASSOCIES OU NON A LA MALNUTRITION DE L ‘ELEVE

2-1 L’âge et le genre et le rapport T/A de l’élève


Tableau 9 : Répartition des élèves selon l’âge, le genre et le retard de croissance

RETARD DE CROISSANCE
GENRE ET NON OUI EFFECTIF
AGE TOTAL
FEMININ n n% n n% N
<10 28 51.8 26 48.2 54
≥10 24 43.6 31 56.4 55
MASCULIN
<10 20 44.4 25 55.6 45
≥10 19 39.6 29 60.4 48
TOTAL 91 45 111 55 202

Chi2 =13 ddl= 14 p>0.05

32
Les enfants âgés de plus de 10 ans sont plus frappés par la malnutrition chronique
que les enfants âgés de moins de 10 ans. Le genre masculin contracte plus de
malnutrition que le genre féminin quelque soit l’âge. L’association entre le genre,
l’âge et la malnutrition chronique n’est pas significative.

2- 2 L’âge et le genre et le rapport P/T de l’élève


Tableau 10 : Répartition des élèves selon l’âge, le genre et l’émaciation

EMACIATION
GENRE ET NON OUI EFFECTIF TOTAL
AGE
FEMININ n n% n n% N
<10 46 85.1 8 14.8 54
≥10 49 89.1 6 10.9 55
MASCULIN
<10 40 88.8 5 11.2 45
≥10 44 91.6 4 8.3 48
TOTAL 179 88.6 23 11.4 202

Chi2 =7.6 ddl= 14 p>0.05

Ce tableau nous montre que les enfants âgés moins de 10 ans contractent plus de
malnutrition aiguë que les adolescents .En outre le genre féminin est plus sensible
à l’émaciation que le genre masculin .Seuls, 8.3 % des adolescents présentent une
émaciation. L’association entre le genre, l’âge et l’émaciation des élèves n’est pas
significative.

33
2- 3 L’âge et le genre et le rapport P/A de l’élève
Tableau 11 : Répartition des élèves selon l’âge et le genre et le P/A p=0.4

INSUFFISANCE PONDERALE
GENRE ET NON OUI EFFECTIF
AGE
TOTAL
FEMININ n n% n n% N
<10 28 51.8 26 48.1 54
≥10 37 48.6 18 32.7 55
MASCULIN
<10 21 46.6 24 53.4 45
≥10 25 52.1 23 47.9 48
TOTAL 111 55 91 45 202

Chi2 =12 ddl= 14 p>0.05

Les enfants âgés de moins de 10 ans contractent plus de malnutrition globale que les
enfants âgés plus de10 ans. L’association entre le genre, l’âge et l’insuffisance
pondérale des élèves n’est pas significative.
Dans cette, nous allons étudier seulement la relation entre le retard de croissance des
élèves et les caractéristiques de ses parents

3- RELATION ENTRE LE RETARD DE CROISSANCE DES ELEVES ET LES


CARACTERISTIQUES DE SES PARENTS

1 -Les caractéristiques socio –démographiques

Les 87.6% des élèves habitent avec leurs parents tandis que 12.4 % vivent
avec un avec membre de la famille (grands-parents, oncle)
Pour le statut matrimonial des femmes, sont considérées comme mariées toutes les
femmes qui sont actuellement en union c’est à dire, celles qui vivent en couple
(mariage civil, mariage traditionnel, ou concubinage).Sont considérées comme non
mariées toutes les femmes qui vivent seules (célibataire, veuve, séparées ou
divorcées). Parmi les mères enquêtées 89.1% sont mariées

34
En outre 86.1% des ménages ont un chef de ménages de genre masculin contre 13.8%
de genre féminin.

Tableau 12 : Répartition du retard de croissance des élèves selon le genre du chef de


ménage
MALNUTRITION CHRONIQUE
GENRE DU NON OUI EFFECTIF TOTAL
CHEF DE
MENAGE
n n% n n% N
MASCULIN 82 47.1 92 52.8 174
FEMININ 9 32.2 19 68 28
TOTAL 91 111 202

Chi2 =1.4 ddl= 2 p>0.05

68% des élèves ayant un chef de ménage de genre féminin présentent


malnutrition chronique tandis que 52.8% dans le cas d’un chef de famille de genre
masculin. L’association entre le genre du chef de ménage et le retard de
croissance des élèves est significative.
Parmi les femmes enquêtées, 99% ont déjà eu au moins un enfant. En
outre 64,8% des mères ont 5 enfants et plus. Chaque femme a en moyenne
5.1±2.1 enfants vivants
Environ 58.9% des mères adoptent une méthode contraceptive. La majorité d’entre
elles choissent les méthodes modernes soit 74.7% (contraception injectable.
contraception chirurgicale à volonté, contraception orale) contre .25.3% de méthode
traditionnelle (méthode d’abstinence).

35
Tableau 13 : Répartition du retarde de croissance des élèves selon
l’utilisation des méthodes contraceptives de leurs mères

METHODES MALNUTRITION CHRONIQUE


CONTRACEPTIVES NON OUI EFFECTIF
TOTAL
n n% n n% N
OUI 53 44.5 66 55.4 119
NON 38 45.7 45 54.2 83

TOTAL 91 45 111 91 202

Chi2 =0.7 ddl= 2 p=0.01

La proportion du retard de croissance des enfants des mères pratiquant ou non la


méthode contraceptive ont une proportion respective de 55.4 % et de 54.2%.
L’association entre l’utilisation de la méthode contraceptive de la mère
et le retard de croissance des élèves est significative p = 0.001.
La moyenne d’âge des femmes enquêtées est de 36.34 ±8.2 contre 41.5 ± 9.1 chez le
père.
La classe d’âge la plus représentée est 35 à 45 ans chez le père avec 40.6 %,
et de 25à 35 ans chez la mère avec ses 42.6 %.
La majeure partie des femmes sont âgées de 35 ans (10.4%) contre 40 ans
chez le conjoint soit 22.2 %.
Concernant le niveau d’instruction des parents, le taux de fréquentation
scolaire du père de famille est moins élevé par rapport à celui des mères de famille :
6.9 % des pères sont dépourvus d’instruction contre 5.5 % chez les mères de famille.
Environ 61.9 % des hommes ont achevé le niveau primaire contre 75.3% chez les
femmes. En outre 21.2 % des pères enquêtés ont achevé le niveau secondaire de la
classe de sixième à la classe terminale 18.3 % chez les mères.

36
Tableau 14 : Répartition du retard de croissance des élèves selon le niveau
d’instruction de leur mère

NIVEAU RETARD DE CROISSANCE


D’INSTRUCTION NON OUI EFFECTIF TOTAL
n n% n n% N N%
ANALPHABETE 2 18.1 9 81.8 11 100
PRIMAIRE 66 43.4 86 56.5 152 100
SECONDAIRE 23 59 16 41 39 100
ET PLUS
TOTAL 91 45 111 55 202 100

Chi2 =6.4 ddl= 4 p=0.8

Les enfants des mères analphabètes (81.8%) sont plus exposés au retard
de croissance par rapport aux enfants des mères de niveau primaire et secondaire.
L’association entre le niveau d’instruction des mères et le retard de croissance des
élèves n’est pas significative p = 0.8.
7.2% des femmes enquêtées ne pratiquant pas la méthode contraceptive, sont
enceintes actuellement.
2- les caractéristiques socio économiques des parents des élèves
1) La taille du ménage

64,85 % des ménages des élèves dans la commune de Fenoarivo sont composés de 5
personnes et plus. La taille moyenne de ménages des élèves est 6.4 ± 2.6 personnes.
La limite minimale est de deux personnes tandis que la maximale est de 14 personnes.

37
200
180
160
140
120
100
80
60
40
20
0
2 3 4 5 et plus

Figure 4 : Répartition du ménage des élèves selon leur taille de ménage

Tableau 15 : Répartition du retard de croissance des élèves selon leur taille de ménage

TAILLE DU MENAGE RETARD DE CROISSANCE


NON OUI EFFECTIF TOTAL

n n% n n% N N%
<5 36 50.7 35 49.3 71 35,1
5 ET PLUS 55 41.9 76 58.1 131 64,85
TOTAL 91 45 111 55 202 100

Chi2 = 19 ddl= 26 p=0.01

58.1 % des élèves appartenant au ménage composé de 5 personnes et plus


présentent un retard de croissance contre 49,3% des élèves appartenant à des
ménages composés de moins de 5 personnes.
L’association entre la taille du ménage des élèves et leur retard de
croissance est significative p = 0.01.

38
2 )Les activités professionnelles des parents
• Profession de la mère
Tableau 16 : Répartition des mères des élèves selon leur profession et leur lieu de
travail

PROFESSION DE LA MERE A LA MAISON LOIN de la MAISON EFFECTIF TOTAL

n n% n n% N
MENAGERE 18 100 0 0 18
SECTEUR PRIMAIRE 73 57.4 54 42.6 127
SECTEUR SECONDAIRE 19 45.2 23 54.7 42
SECTEUR TERTIAIRE 3 20 12 80 15
TOTAL 113 55.9 89 44 202

Chi2 = 12 ddl=4 p=0.000

L’association entre la profession et le lieu de travail de la mère est significative


p=0.000.
Seules 8.9 %des mères reste au foyer pour s’occuper de leur famille. Parmi les 91.1 %
des mères ayant une occupation environ la moitié (48.4 %) travaillent loin de leur
domicile. Le secteur primaire reste l’activité professionnelle dominante dans la
commune de Fenoarivo avec 62.8 % suivi du secteur secondaire à 20.8 %.

• Profession du père

Parmi les 180 pères de famille, 2 hommes sont en chômage. Les 62.8 % des
pères travaillent dans le secteur primaire, tandis que les 35% dans le secteur
secondaire et 11.1 % dans le secteur tertiaire

39
. Tableau 17 : Répartition du retard de croissance des élèves selon la
profession de leur mère

RETARD DE CROISSANCE
NON OUI EFFECTIF TOTAL
PROFESSION DE LA MERE
n n% n n% N
MENAGERE 10 55.5 8 44.5 18
SECTEUR PRIMAIRE 58 45.6 69 54.4 127
SECTEUR SECONDAIRE 16 38.1 26 61.9 42
SECTEUR TERTIAIRE 7 46.6 8 53.4 15
TOTAL 91 45 111 55 202

Chi2 =1.3 ddl= 6 p=0.9

Les enfants des mères travaillant dans le secteur secondaire sont plus malnutris
(61,9 %) par rapport aux autres enfants. L’association entre la profession de la
mère et le retard de croissance des élèves n’est pas significatif.

Tableau 18 : Répartition du retard de croissance des élèves selon profession


de leur père :

RETARD DE CROISSANCE
PROFESSION DU PERE NON OUI EFFECTIF TOTAL

n n% n n% N

AUCUNE 2 100 0 0 02
SECTEUR PRIMAIRE 48 50 47 49.5 95
SECTEUR SECONDAIRE 25 39.6 38 60.4 63
SECTEUR TERTIAIRE 14 70 6 30 20
TOTAL 89 49.4 91 50.6 180

Chi2 = 4.5 ddl= 4 p=0.4

Plus de 60% des enfants des pères travaillant dans le secteur secondaire contractent de retard
de croissance, contre 49,5 % des enfants des pères travaillant dans le secteur primaire.
L’association entre la profession du père et le retard de croissance des élèves n’est pas
significative .

40
3)Le revenu mensuel du ménage
En moyenne les ménages de la commune de Fenoarivo gagnent 84 044±49 247 ariary. Le revenu
des ménages est compris entre 10.000 et 400.000 ariary. Environ 90.6% des ménages des élèves
gagnent moins de 100 000 ariary.

Figure 3 : Répartition des ménages des élèves selon le revenu mensuel des parents.

41
Tableau 19 : Répartition du retard de croissance des élèves selon le revenu mensuel de
leur ménage

RETARD DE CROISSANCE
REVENU (ARIARY)

EFFECTIF TOTAL
NON OUI
n n% n n% N

≤ 100.000 79 43.1 104 56.9 183


>100.000 12 63.1 7 36.8 19
TOTAL 91 45 111 55 202
.

Chi2 = 62 ddl= 40 p=0.01

56.9% des élèves des ménages gagnant moins de 100000 Ariary par mois sont
frappés par la malnutrition chronique. L’association entre le revenu mensuel du
ménage des élèves est significative avec le retard de croissance.
4) Proportion du revenu allouée à l’alimentation
Presque la totalité des ménages dans la commune de Fenoarivo (98 %) allouent plus
de la moitié de leur revenu mensuel pour la dépense en nourriture.
5) Production alimentaire et alimentation
• L’agriculture

Tableau 20 : Répartition du retard de croissance des élèves selon la pratique


d’agriculture de la famille :

Moins de la moitié des parents des élèves ménages (44. 5 %) pratiquent


l’agriculture

PRATIQUE RETARD DE CROISSANCE


D’AGRICULTURE NON EFFECTIF TOTAL
OUI
n n% n n% N
OUI 38 42.2 52 57.7 90
NON 53 47.3 59 52.6 112
TOTAL 91 45 111 55 202

Chi2 =1.1 ddl=2 p=0.55

42
Plus de la moitié (57.7%) des enfants d’agriculteur contracte la malnutrition
chronique
.

Tableau 21 : Répartition du ménage des élèves selon la production annuelle moyenne


( en Kilogramme )

PRODUITS POUR L’ENSEMBLE DE PARMI LES MENAGE


LA POPULATION CULTIVATEUR
RIZ 21 000 187.50±405.61
TUBERCULE 5689 50.34±138.22
FRUITS 4 200 37.16±155.37
LEGUMES 15 480 138 21±441.77
BREDES 8 436 74.65±165.05

Parmi les ménages cultivateurs, 16.1 %, louent des terrains pour la culture .La
production de riz, de légumes et de brèdes occupent les trois premières places de
l’agriculture de la commune de Fenoarivo, avec des taux respectifs de 45.3 %,
33.3% et 18.2%%
Environ 77.9% de la production de riz sont destinés à l’auto
consommation contre 62.2% pour les tubercules. En outre la plupart la production
de fruits, de brèdes et de légumes sont destiné à la vente, leur taux de
consommation respectif restent bas 17.7%, 7.8%, et de3 .7 %

90
80
70 vente
60
50
produits restants
40
30
auto-
20
consommation
10
0
es

it s

es
es
riz

fru

èd
ul

m
rc

gu
br
be


tu

Figure 6 : Répartition des produits agricoles selon leur destination

43
• L’élevage
Tableau 22 : Répartition du rapport T/A des élèves selon leur pratique d’élevage :

MALNUTRITION CHRONIQUE
NON OUI TOTAL
n n% n n% N
PRATIQUE D’ ELEVAGE

OUI 55 52.3 50 47.6 105


NON 36 37.1 61 62.8 97
TOTAL 91 45 111 55 202

Chi2 = 2.8 ddl=2 p=0.24


Environ la moitié des ménages pratiquent de l’élevage (51.9%). Dans la commune de
Fenoarivo l’élevage de volailles, de lapins et de bovin occupent les principales
activités de l’élevage dont les nombres respectifs sont de 930, 114, et 56. Plus de la
moitié des élèves présentant de malnutrition chronique appartiennent à des
ménages non éleveurs.
Seuls 8.6 % des volailles (soit 0.7 ± 3.2 en moyenne) et 1.7 % des lapins
élevés (soit 0.2 ± 0.2 en moyenne) sont destinés à l’auto consommation. La majorité
des ménages n’en mangent que pendant les fêtes. Les ménages de la commune de
Fenoarivo ont en moyenne 11.1 ± 14 têtes de volailles ; 1.1± 3.9 têtes de lapins ; 1.2 ±
2.7 de bœufs et de 0.7 ± 2.7 de porcs. Notons que 48.01% des ménages pratiquent à la
fois l’agriculture et l’élevage.

1000
900
800
700
600 élevés
500
consommés
400
300
200
100
0
volaille lapins bœufs porcs

Figure 7 : Répartition des ménages selon type d’élevage

44
6) L’hygiène
• L’accès à l’eau potable
L’eau c’est la vie. Assurer une bonne hygiène débute par l’approvisionnement en eau
potable. Dans la commune de Fenoarivo, la dépense totale en eau par jour par ménage
est de 38.1 ± 21.6%, avec une taille de ménage en moyenne de 6.4 ± 2.6.
Seuls 7.9 % des élèves ont accès à l’eau potable, 71.28% utilisent de l’eau de puits,
19.80% boivent de l’eau de source contre 1.9 % de l’eau de rivière. Les 10 litres
d’eau issue de bornes fontaines publique coûtent 10 ariary. 30.6 % des ménages des
élèves disposent d’une adduction d’eau tandis que les autres cherchent de l’eau à une
distance de 6.8 ± 8.7 minutes de leur domicile. Parmi les ménages enquêtés, seul 1%
ont l’habitude de traiter l’eau avec des produits chlorés avant l’usage et les 25.7 %
des ménages ont l’habitude de boire de l’eau bouillie tiède à la maison. En outre 4.9
% des élèves seulement apportent de l’eau bouillie tiède à l’école.

Tableau 23 : répartition du T/A des élèves selon leur source d’approvisionnement d’eau.
potable

MALNUTRITION CHRONIQUE
SOURCE D’EAU NON OUI TOTAL
n n% n n% N

EAU DE ROBINET 2 100 0 0 02


PUITS 61 42.9 81 57. 142
BORNES FONTAINES 7 50 7 50 14
EAU DE SOURCE 18 45 22 55 40
EAU DE RIVIERE 3 75 1 25 4
TOTAL 91 45 111 55 202

Chi2 = 10.2 ddl=6 p=0.11

Les élèves buvant de l’eau de puits contractent de la malnutrition chronique à un taux


57,1 %, ceux qui boivent de l’eau de source à 55 % et ceux qui boivent de l’eau de borne
fontaine. Les élèves buvant de l’eau de robinet ont de bon état nutritionnel.

45
• L’existence de toilette

Neuf virgule quatre vingt dix pour cent des ménages des élèves sont dépourvus de
toilette et font leur besoin dans la nature. Ce comportement constitue l’un des
principaux facteurs des maladies diarrhéiques et parasitaires entraînant la
malnutrition

4- LA CONSOMMATION ALIMENTAIRE DES ELEVES


Selon la culture malgache, pendant les repas, le père de famille est servi et mange le
premier .Les enfants sont servis après les femmes. La plupart des élèves (68,8 %) ont
l’habitude de manger avec leur famille pendant le repas, tandis que 23,2 % mangent
seul.
Parmi les 44,1% des mères travaillant, loin de la maison au cours la journée, ,18.3%
des élèves s’occupent eux même de leur alimentation

1) L’aliment de base
Le riz est l’aliment de base de tous les ménages .Ils en consomment trois fois
par jours.
 le petit déjeuner
97.5% des élèves ont l’habitude de prendre du petit déjeuner avant d’aller à
l’école le matin.
Les 61.8% des élèves consomment le riz mou au petit-déjeuner, 33.6%
prennent du thé ou café associé à un morceau de pain ou de galette malagasy
La plupart des élèves prennent le petit déjeuner entre 6 heures et 6 heures 30
minutes contre 23.7% après sept heures du matin.

46
Tableau 24 : Répartition du retard de croissance des élèves selon les types d’aliments au
petit déjeuner

RETARD DE CROISSANCE
PETIT DEJEUNER
NON OUI EFFECTIF TOTAL
n n% n n% N
RIZ (SEC, MOU,
AMINANANA) 50 39.1 78 60.9 128

A JEUN 03 60 02 40 5

CAFE/ THE + PAIN


OU MOFOGASY 37 54.4 31 45.6 68
TUBERCULE
01 100 0 0 1
TOTAL 91 45 111 55 202

Chi2 =9.2 ddl= 4 p=0.04

Les élèves mangeant du riz au petit déjeuner sont plus sensibles au retard
croissance avec 60.9 %. Il y a association positive entre les types de petit déjeuner
et le retard de croissance des élèves.
 Le déjeuner
72.7 % des élèves prennent leur déjeuner à des heures irrégulières à cause de la
permutation hebdomadaire des emplois du temps de l’EPP (une groupe de matinée et
un groupe d’après midi)
Environ la moitié des élèves (50.3 %) mangent entre 12 heures et 13 heures
alors que l’école commence à 12 heures 30 minutes. Ces élèves n’ont pas l’habitude
de manger calmement, soit ils mangent en hâte, soit ils partent à jeun à l’école. Les
91.1 % mangent du riz sec, les 3.5 % mangent des tubercules, et les 5.4% prennent du
riz mou au dîner.
 ) Le soir au dîner
Le riz sec représente 97.1% du repas au dîner. Plus de la moitié des élèves mangent
entre 19 et 20 heures du soir (59.9 %). En outre certains élèves (25.7 %) mangent tard
(après 20 heures), ce qui les empêche de coucher de bonne heure.

47
Tableau 25: Répartition des ménages des élèves selon la quantité de riz par personne

-2ET MOYENNE +2ET


MEMBRE DE LA NOMBRE DE POIDS NOMBRE DE POIDS NOMBRE DE POIDS
FAMILLE LOUCHE (GRAMME) LOUCHE (GRAMME) LOUCHE (GRAMME)
A 3.3 414 3.9 487 11.1 1388

B 2.4 302.5 3.1 390 382 477.5

C 1.6 200 2.5 317.5 348 435

D 1.5 196.2 2.4 301.2 325 406.2

E 1.2 151.2 1.9 247.5 275 343

F 1.2 147.5 1.9 397.5 270 337.5

Une louche =125grammes

Nous avons voulu savoir la quotité de riz de chaque membre de la famille


lors de la distribution : du père de famille (A), la mère de famille (B), des
adolescents de 10 ans ou plus (C), des adolescentes de 10 ans ou plus (D), garçons
de moins de 10 ans (E) et des fillettes de moins de 10 ans (F).
La ration moyenne qu’obtient chaque membre de famille est de l’ordre de 2.6
louches par personnes par distribution. Un adolescent de 10 à 14ans obtient en
moyenne 2.5 ± 0.9 louches contre 2.4 ± 0.8 louches pour l’adolescente. Le garçon
obtient en moyenne 1.98± 0.7louches tandis que les filles obtiennent 1.9 ± 0.7
louches.
Il a été constaté que la quantité de riz du genre masculin est supérieure à celle du
genre féminin quelque soit l’âge.
2-La prise de goûter
Le goûter ou collation sont des repas que l’on prend pour soulager la faim
en milieu de la matinée ou au cours de l’après midi.
Dans la commune de Fenoarivo, 67,8% des élèves ont l’habitude de
prendre un ou plusieurs goûters dont 49,5% en reçoivent une fois par semaine et
18,3 % plus de 2 fois par semaine.

48
Les 91.4% des élèves mangeant du goûter ont l’habitude de recevoir de
l’argent d’une valeur moyenne de 52,2 ± 28 ariary pour leur servir du goûter. Les
élèves achètent leur goûter chez les vendeurs de rue ou épicerie prés de l’école.
 Types de goûter
91,1% des élèves mangent du goûter des groupes d’aliments énergétiques
en particulier des céréales à 80%.

5,8

aliments
protecteurs
aliments
énérgetiques

94,1

Figure 8: Répartition du goûter des élèves selon les groupes d’aliments

3 -La consommation d’aliments secondaires

Pendant les périodes de soudure les ménages malgaches ont recours aux
aliments de base secondaires constitués essentiellement de tubercules (12). La
totalité des ménages consomment exclusivement du riz comme aliment de base.
Parmi les 73 ,3 % des ménages prenant un aliment de base secondaire, 57.9%
entre eux préfèrent la patate douce, 28,9 % prennent le manioc, et 10,5% prennent
le maïs.

49
sonjo 2,64

mais 10,5 sonjo


mais
manioc
manioc 28,96 patate

patate 57,9

0 20 40 60 80

Figure 9 : Types d’aliments secondaires

Tableau 26 : Répartition du retard de croissance des élèves selon la


consommation d’aliments secondaire p =0.03

RETARD DE CROISSANCE
ALIMENT
NON OUI TOTAL
SECONDAIRE
n n% n n% N

OUI 69 46.3 80 53.6 149

NON 22 41.5 31 58.4 53

TOTAL 91 45 111 55 202

Chi2 =15.4 ddl= 4 p=0.03


Plus de 58 % des élèves n’ayant pas d’aliments secondaires souffrent la
malnutrition chronique. L’association entre la consommation d’aliments
secondaire de base et le T/A des élèves est significative

50
4- La pratique d’interdits alimentaires
Le résultat de l’enquête montre que 47,5% des ménages pratiquent de fady
alimentaire dont les plus cités sont la viande de porc, l’ail et les crustacés à des
taux respectifs de 43.5%, 25.2% et 2.4%des ménages des élèves.

47,5 avec fady


52,5 sans fady

Figure 10 : Répartition des ménages des élèves selon la pratique des interdits
alimentaire.

5 -Fréquence de la consommation alimentaire des aliments au cours de la semaine

Un groupe d’aliments est consommé fréquemment si sa fréquence de


consommation est égale à 2 fois par semaine ou plus.
La consommation est classée moins d’une fois par semaine il n’ y a aucune
dans la semaine consommation

Tableau 27 : tableau synthétique de la fréquence de consommation des groupes


d’aliments

GROUPE 2 FOIS PAR SEMAINE UNE FOIS PAR MOINS D’UNE FOIS EFFECTIF TOTAL
D’ALIMENTS OU PLUS SEMAINE PAR SEMAINE

n n% n n% n n% N
ENERGETIQUE 163 80.7 14 7.1 25 12.4 202
CONSTRUCTEUR 62 30.8 55 27.1 85 42,1 202
PROTECTEUR 161 79,7 20 9,9 21 10,4 202

51
Les 80,7 % des ménages consomment des aliments énergétiques, 79.7 %
prennent des aliments protecteurs plus de deux fois par semaine.
Pour les aliments constructeurs 27.1 % des ménages en consomment une
fois par semaine tandis que 42.1 % en mangent moins d’une fois par semaine

6-Les repas de la veille des élèves


Tableau 28 : Répartition des ménages selon la prise de repas de la veille de l’enquête

PRISE DE REPAS PETIT DÉJEUNER DÎNER GOÛTER


DÉJEUNER
n n% n n% n n% N
OUI 195 96.5 200 99 202 100 73
NON 07 3.5 2 1 0 0 129
TOTAL 202 100 202 100 202 100 202

Les 96,5 % des élèves déclarent avoir pris 3 repas le jour qui a précède
l’enquête. En outre 2.5% ont pris 2 repas contre 1% qui n’ont mangé qu’une seule
fois. Un élève prend donc en moyenne 2.95 repas par jour .Seuls 36.1 % des
élèves ont pris de goûter entre le repas de la veille de l’enquête. Les 93.1 % de ces
goûters appartiennent au groupe d’aliment énergétique constitués principalement
de céréales, les aliments protecteurs constituent 5.4% et 1 % appartient au groupe
d’aliments constructeurs.

• le LAOKA c’est un plat d’accompagnement du riz. Il est constitué à partir


des
produits animaux associés ou non aux produits végétaux.

52
Tableau 29 : Répartition des ménages selon les types de mets de la veille de l’enquête

N N%
TYPES DE METS
HUILE VEGETAL 188 36.8
VIANDES ET BOUCHERIE 45 8.8
POISSON ET CRUSTACES 91 17.8
LAIT ET DERIVES 04 0.8
LEGUMINEUSE 20 3.9
LEGUMES ET BREDES 163 31.9
TOTAL 511 100

Les produits végétaux constituent 35 % de cet échantillon de mets. Ils


peuvent être cuits seuls ou avec de l’huile .Nous avons recensé 188 ménages qui
ont ajouté quelques gouttes d’huile végétal dans leur met et 141 ménages qui ont
mangé des produits animaux : les poissons et les crustacés (sec ou frais) sont les
plus consommés à un taux de 17.8%, la viande avec 8.8%

• Equilibre alimentaire de la veille


L’équilibre alimentaire s ‘obtient par la consommation quotidienne ou
habituellement d’une variété de groupes d’aliments
Tableau 30 : Répartition des élèves selon les groupes d’aliments consommés la veille
de l’enquête
GROUPES D’ALIMENTS PRESENTS GROUPES D’ALIMENTS ABSENTS EFFECTIF TOTAL (%)
GROUPE 1 GROUPE 2 ET 3 2.5
GROUPE 1 ET 2 GROUPE 3 15.3
GROUPE1 ET 3 GROUPE2 30.2
GROUPE 1, 2 .ET 3 0 52

A la veille de l’enquête 15.3 % n’ont pas consommé d’aliments protecteurs .En


outre 30.1 % n’ont pas mangé d’aliment constructeur et 2.5 % d’élèves n’ont
consommé que des aliments énergétiques.
On peut dire que l’alimentation des élèves est monotone et déséquilibrée dominée
par des produits végétaux. Certains élèves négligent leur petit déjeuner.

53
5 -LES RESULTATS SCOLAIRES DES ELEVES
Afin d’apprécier les résultats scolaires des élèves les indicateurs suivants
ont été sélectionnés :
- la moyenne générale des élèves notées sur vingt
- le taux redoublement scolaire ou TRS
Nous avons défini le taux de redoublement scolaire comme étant le rapport
entre le nombre de redoublement fait par l’élève jusqu'à la classe fréquentée
actuellement et le nombre d’années de cursus normal multiplié par cent.
TRS = R*100
Où TRS : taux de redoublement scolaire
R : nombre de redoublement fait par l’élève jusqu’à la classe fréquentée
A : nombre d’année d’étude normale
Plus la valeurs de TRS est élèves plus le résultat scolaire de l’élèves est
mauvais.
1) La moyenne générale
En prenant la moyenne de dix sur vingt comme repère, plus de la moitié
des élèves (52.9%) de la commune de Fenoarivo ont une moyenne inférieure à dix
sur vingt.

moyenne générale
47,1 ≥10/20
52,9 moyenne générale
<10/20

Figure 11 : Diagramme présentant la moyenne générale des élèves.

54
Tableau 31 : Répartition de élèves selon le rapport taille âge et la moyenne

MOYENNE 0-5 5-10 10-15 15-20 EFFECTIF TOTAL


RETARD DE n n% n n% n n% n n% N
CROISSANCE
NON 05 5.4 42 46.1 41 45 3 3.2 91
OUI 14 12.6 69 62.1 70 63.1 6 5.4 111
TOTAL 16 7.9 91 45 89 44.1 6 2.9 202

Chi2 =33 ddl= 34 p>0.05


Le mauvais résultat chez les élèves malnutris (12.6%) est presque deux fois plus
élevé que chez les enfants de bon état nutritionnel (5.4%) pour la moyenne de 0 à5
sur 20, et de 5 à 10 sur 20

b- Le taux de redoublement scolaire des élèves

90
79
80 73
70
60
50
40
28
30
20
20
10 1 1
0
[0-20[ [20-40[ [40-60[ [60-80[ [100- [300-
120[ 320[

Figure 12 : le taux de redoublement des élèves dans la commune de Fenoarivo

63.8% des élèves ont redoublé au moins une fois .Le TRS de 20 à 40 % occupe la
première place soit 39.1%, le taux des élèves qui n’ont jamais redoublé arrive en
second lieu représente 36.1% et le TRS de 60 à 80% soit 13.8%
Le TRS moyen des élèves des EPP de la commune Fenoarivo est de 28.9 ±35.3

55
Tableau 32 : Répartition du TRS des élèves selon leur retard de croissance

TRS 0-20 20-40 40-60 60-80 80 et plus TOTAL


RETARD DE n n% n n% n n% n n% n n% N
CROISSANC
NON 34 37.3 31 34.1 14 15.3 1 1.1 15 16.48 91
OUI 39 35.1 48 43.2 14 12.6 0 0 10 9 111
TOTAL 73 36.13 79 39.1 28 13.8 1 0.4 21 10.3 202

Chi2 =11.7 ddl= 14 p>0.05


Les élèves souffrant de retard de croissance ont de TRS de 20à 40 % est élevé

56
COMMENTAIRES

57
Cette étude a permis de déterminer leur statut nutritionnel et les résultats scolaires.
Par ailleurs, nous avons mis en exergue certains facteurs importants pouvant avoir
une influence sur cet état nutritionnel dont la taille du ménage, le revenu des
parents, la consommation d’aliment de base secondaire et l’utilisation méthode
contraceptive.
 Etat nutritionnel des enfants de 6 à 14 ans dans la commune Fenoarivo.
La prévalence de la malnutrition chronique est élevée chez les enfants d’âge
scolaire de la commune de Fenoarivo (55 % dont 32,6 %, de forme modérée et
22,3 % de forme sévère)
Une enquête menée auprès des élèves de 6 à 18 ans dans un milieu suburbain de la
capitale à Ambohibao aboutit exactement à la même conclusion que la notre (13) :
la malnutrition chronique est à 60,5 % dont 25 % de forme sévère.
Au Népal une enquête menée auprès des enfants âgés de 6 à 12 ans, aboutit à 60
% de malnutrition chronique. (14)
Dans cette étude le retard de croissance affecte surtout les enfants âgés plus de 10
ans que les moins de 10 ans, dont la proportion respective est de 30.2 % et 24.7
%.Le besoin nutritionnel des enfants augmente avec l’âge. Le besoin énergétique
des enfants plus de 10 ans est élevé que ceux des enfants de moins de 10 ans.
Dans la campagne, à part de leur étude la plupart des adolescents font des travaux
laborieux : ils occupent leur ménage pendant l’absence de leur parent lors de la
journée, ils aident leur parent au champ et au marché .En outre, les soins donnés
par les parents aux enfants plus de 10 ans deviennent rares. C’est pourquoi, les
adolescents sont plus malnutris que les enfants.
Le genre masculin est plus exposé au retard de croissance que le genre féminin
62.3% contre 58.1%. Cela s’explique par le fait que le besoin nutritionnel des
adolescents est élevé que ceux des adolescentes. Un garçon de 10 à 12 ans a
besoin de 2700 Kilocalories par jour tandis que une fille de même âge en a besoin
de 2300 Kilocalories (6). En outre, la ration alimentaire, constituée principalement
par des produits d’origine végétale, n’arrive pas à couvrir les besoins nutritionnels
quotidiens de ces élèves. Les garçons font d’activités physiques beaucoup plus
que les filles. Alors ils dépensent plus d’énergie. Par ailleurs, il est constaté que le
nombre de louches de riz des filles est inférieur à celui des garçons quelque soit
leur âge.

58
Dans la coutume malgache, le travail demandant de la force est destiné au sujet de
genre masculin et les mères donnent beaucoup plus de ration au garçon par
rapport aux filles. En outre, du fait de la non diversification alimentaire et du non
respect des trois lois de la nutrition, les garçons sont malnutris que les filles.
 L’alimentation des élèves
A Madagascar, le riz, un aliment ancestral de base, est le plus consommé que les
tubercules .Sur le plan mondial, les Malgaches constituent l’un des
consommateurs de riz. Pendant les périodes de soudure les Malgaches ont recours
aux aliments secondaires, essentiellement constitués de racines et de tubercules.
Dans la commune de Fenoarivo le riz est l’aliment de base de tous les élèves.
97.55% des élèves en consomment trois fois par jours. En outre 73,7 %des élèves
prennent des aliments secondaires constitués essentiellement de patates. Les
goûters des élèves sont constitués essentiellement par des aliments énergétiques
dans 90% des cas. Le résultat de l’étude au Nigeria chez les enfants de 0 à 17 ans
(15) reste identique à celui de cette étude.
Concernant leurs habitudes alimentaires, beaucoup d’élèves négligent le petit
déjeuner. 2,4 % partent en classe à jeun, 33.7% prennent une tasse de thé ou de
café avec un morceau de pain. Alors une importante quantité d’énergie exigée par
le corps pour réaliser le travail scolaire soit apportée par le petit déjeuner. Ceci
vient du fait que les parents, en particulier les mères de famille s’occupent de leur
besogne et négligent la préparation des enfants. Par conséquent le temps consacré
à la préparation des repas sont insuffisant voir inexistant, d’autre part les membres
de famille ne sont tous réunis que le soir.
Dans la commune de l’étude, 2.4 % des élèves partent à jeun à l’école.
Cette condition s‘explique principalement pour des raisons financières dont la
plupart ne peuvent prendre du petit déjeuner. Pour cette année scolaire 57.7 % des
élèves ont déjà parti pour l’école à jeun. Cette situation provoque la faim et la
fatigue va réduire la capacité d’apprentissage.
Sur le plan qualitatif, l’équilibre nutritionnel s’obtient par la consommation
habituelle ou quotidienne d’une variété des trois groupes d ‘aliments. En outre, les
aliments protecteurs sont les plus consommés par les ménages après le riz, 79.7 %
en consomment plus de deux fois par semaine. Ceci s ‘explique par
l’autoconsommation des produits agricoles des ménages. Seuls, 30.8 % des
ménages consomment plus de deux fois par semaine d’aliments constructeurs

59
pour des raisons financières. Les produits animaux sont mieux pourvus d’acides
aminés indispensables que les produits végétaux et que la ration idéale doit
contenir des quantités à peu près égales de protides animaux et végétaux (16).
Cela nous montre que les protéines sont déficitaires dans l’alimentation des élèves
de 6 à 14 ans dans la commune de Fenoarivo.
En parlant de l’alimentation de la veille de l’élève, 47.4 % des enfants ont eu des
déséquilibres alimentaires : les aliments protecteurs sont absents dans la ration
dans 15.3 % des élèves. Les aliments constructeurs sont absents dans la ration de
30.5 % des élèves et 2.5 % des élèves n’ont mangé que des aliments énergétiques.
L’alimentation est donc largement dominée par des produits d’origines végétales,
monotones (riche en glucides) et déséquilibrées (pauvres en protéines). Ce
déséquilibre alimentaire est dû surtout par la mauvaise structure socio économique
des ménages : faible revenu mensuel face à une taille élevée du ménage, et la
faible connaissance des mères de famille en matière de nutrition. Lors de cette
étude nous avons demandé l’avis des parents des élèves sur les aliments que leur
famille mange plus souvent ou en grande quantité si elle avait davantage de
ressources. La moitié des ménages (49 %) ne pensent pas changer leur habitude
alimentaire actuelle. Alors que 29.2 % aimerait consommer davantage d’aliments
protecteurs, 12.9 % préfèrent les aliments énergétiques et seul un ménage aimerait
consommer les trois groupes d’aliments à la fois. En résumé, une faible proportion
des ménages des élèves seulement respecte la loi de diversification et la loi de
l’équilibre nutritionnel si la famille dispose des moyens. Face à une telle situation,
il ne faut pas s’étonner de déséquilibre alimentaire des ménages.
 Le revenu
Dans la société malgache, le père de famille est responsable de nourrir sa famille.
Dans la commune de Fenoarivo, la plupart des mères de familles (89.1 %) sont
mariées et 91.1% ont une activité professionnelle.
En outre, le revenu mensuel des ménages reste très bas. Ce niveau de revenu est
dû à la faiblesse de rémunération des travailleurs dans le secteur secondaire. Ce
phénomène est caractéristique d’un tissu économique défoulant dans un pays
moins développé. A ce titre, les ménages de la commune de Fenoarivo gagnent en
moyenne 84 044±49 247 Ariary par mois. Plus de 90% des ménages gagnent
mensuellement moins de 100 000 Ariary et le revenu minimum est de l’ordre de
10 000 Ariary.

60
Le revenu moyen par habitant de la commune de Fenoarivo est évalué à 10455
ariary .
D’ après le rapport des objectifs du millénaire pour le développement (OMD) en
2003, le PIB était évalué à 294$ us et soit 280 000 Ariary par adulte et par an. Les
facteurs déterminant une telle situation se caractérise par le niveau de vie très bas,
le pouvoir d’achat des ménages des élèves (17). Presque la totalité des ménages de
la commune de Fenoarivo allouent plus de la moitié de leur revenu mensuel pour
la dépense en nourriture. Il faut remarquer que plus le revenu du ménage est élevé,
plus le budget alloué à l’alimentation du ménage diminue et vice versa
 La taille du ménage
Plus de 85% des ménages des élèves dans la commune Fenoarivo sont composés
de plus de cinq personnes avec une taille moyenne de 6.4±2.6 personnes.
La taille de ménage élevé, face au faible revenu des parents influence
l’alimentation des élèves.
 La pratique de méthodes contraceptive des mères
Environ 58.9 % des mères utilisent des méthodes contraceptives .En outre, 64.8 %
mère ont plus de cinq enfants vivants. En ce sens, l’utilisation de la planification
familiale des mères reste tardive et ne sert ni à l’espacement, ni à la limitation de
naissance. Ainsi, le retard de croissance des enfants demeure très remarqué.

 Les résultats scolaires des élèves


Bien que le retard de croissance des élèves ne soit pas significatif avec la
moyenne générale et le TRS des élèves, il a été constaté que les enfants malnutris
échouent à l’école. Le TRS de 20 à 40% des élèves malnutris prédomine selon les
résultats de l’étude. Les besoins nutritionnels qualitatifs et quantitatifs
conditionnent les résultats scolaires des enfants. Les aliments les plus souvent
consommés sont pauvres en fer. Ainsi l’apport en fer manque. L’anémie limite le
développement et la capacité d’apprentissage des élèves. Cette idée a été affirmé
par LITCHIE (18) déclarant que chez les jeunes enfants la malnutrition peut
réduire les capacités intellectuelles par atteintes du système nerveux central..
Aux Phillipines , les résultats enregistres au cours d’ un test non verbal chez des
enfants de 8 ans étaient en étroite corrélation avec le rapport taille-âge à 2 ans
.Les enfants présentaient de retard de croissance à 2 ans ,ont obtenu les scores de
coefficient les plus bas d ‘ intelligence les plus bas .En outre , les scores des

61
enfants de taille normale à 2 ans étaient en moyenne de 11 points plus élevés
(19).
En outre SALVATIERRA ( 20 ) a affirmé que la malnutrition en elle-même n’est
pas la seule responsable du retard mental mais aussi d’autres facteurs comme le
milieu culturel et affectif entourant l’enfant.

62
RECOMMANDATIONS

63
Les idées suivantes peuvent contribuer à l’amélioration de l’état nutritionnel des
enfants d’âge scolaire dans cette localité : d’abord l’éducation nutritionnelle pour
un changement de comportement des parents et des élèves, la mise en place de la
cantine scolaire, enfin la collaboration multisectorielle pour améliorer la sécurité
alimentaire du ménage
1. Pour les parents
• Apprendre aux parents surtout les mères de famille de la notion de
nutrition :
 Sensibiliser les parents, sur l’importance de la place d’une alimentation
convenable, surtout le petit déjeuner pour les écoliers et les femmes
enceintes.
 Utiliser rationnellement les aliments disponibles localement, il faut
apprendre aux femmes que la viande n’est pas la seule source de protéines
 Inciter la consommation de sel iodé et fluoré
 consommer habituellement des aliments riches en vitamine A
 Respecter quelques mesures d’hygiènes
• Promouvoir les élevages d’animaux domestiques destinés à la
consommation du ménage (volailles, vache laitière…) surtout les lapins
qui est un animal très facile à élever et se reproduit rapidement.
• Inciter à la diversification agricole (exemple : promotion des cultures
d’oléagineux et de légumineuses), en améliorant de production alimentaire
la technique.
• Encourager les parents à faire des cultures de contre saison afin de
diminuer le taux d’absentéisme et d’abandon massif pendant les périodes
de soudure.
• Le thème sur l’inégalité de traitement nutritionnel entre le genre féminin et
masculin doit faire partie des CCC.
• Inciter les parents des élèves à utiliser des méthodes contraceptives afin de
limiter espacer les naissances

64
2-Pour les services ministériels
• Pour le Ministère de l’économie
 Développer des projets à haute intensité de main d’œuvre pour créer des
emplois.
 Promotion des entreprises créatrices d’emplois rémunérateurs.
 Maîtriser de l’inflation dans le secteur alimentation.
 Développement des échanges communales, inter-régional, inter-provincial et
internationaux.
• Pour le Ministère de l’éducation et la recherche scientifique :
 Intégrer un programme scolaire de nutrition et d’alimentation
 Impliquer les écoliers dans les activités de développement
 Inviter à la diversification agricole du jardin protéger scolaire en renforcent les
connaissances des enfants dans la culture de légumes, fruits et surtout
légumineuse et les grains oléagineuses, et en formant les maîtres et les élèves sur
les techniques modernes agricoles.
 Inciter les élevages scolaires destinés à la consommation des élèves : la volaille,
les lapin, qui représentent une source d’alimentions locale, et très facile à élever et
se reproduisent facilement
 Inciter le lavage des mains avec de l’eau avant le repas et après les toilettes
en fournissant aux écoles des matériels
 Encourager la consommation de sel iodé et d’aliments riches en vitamine A
 Promotion des recherches en nutrition et alimentation : promouvoir des
recherches en nutrition et alimentation à haute valeur nutritive et riche en
protéines :
La spiruline : ou appelé scientifiquement « Cyanobactérie Arthrospira Platentis »
est une algue bleue. Micro algue aussi vieille que la vie sur terre, elle croît à l’état
naturel dans des lacs salés et alcalins des régions chaudes de la terre. La
spiruline est riche en protéine (60 à 70% en poids sec) très riches en acides
aminés essentiels. Elle est aussi une source intéressante de fer, de bêta carotène et
de vitamines du groupe B. c’est pouquoi la spiruline est indispensable dans le
domaine de la rénutrition et elle est considérée comme l’aliment providentiel Elle
est tout particulièrement recommandée aux enfants et aux femmes enceintes.
 Construire un EPP par fokontany.

65
 Réviser l’emploi du temps des écoles primaires publiques : reporter l’école
à 8 heures du matin afin que les élèves puissent manger calmement
 Assainir l’environnement scolaire en fondant des toilettes et douches,,
fosses à ordures respectant de normes et en approvisionnant l’école en eau
potable
• Pour le Ministère de l’agriculture
 inciter la diversification agricole en formant les élèves et leur parent, les
enseignants en technique moderne d’agriculture.
 encourager la création d’association avec les groupements de producteurs.

• Pour le Ministère de la santé


Développer des activités de communication pour le changement de comportement
(CCC) en matière de nutrition et alimentation.
 Impliquer les hommes dans l’éducation alimentaire..
 Inciter les parents des élèves à utiliser des méthodes contraceptives afin de
limiter la taille du ménage,
 Donner une supplémentation en en vitamine A des élèves afin de renforcer
leur système immunitaire contre les maladies infantiles et améliorer la santé
occulaire des élèves.
 Encourager les les gens à consommer de sel iodé fluoré, ainsi que des
aliments riches en vitamine A
 Approvisionner les villages en eau potable.
 Mettre en place des visites médicales systématiques pour surveiller l’état de
santé des élèves surtout leurs dents

3-mettre en place la cantine scolaire


La cantine scolaire constitue une bonne solution car elle permet d’agir
immédiatement et directement sur l’alimentation des écoliers aussi bien sur le plan
qualitatif que quantitatif. En effet, en milieu rural, comme c’est le cas de notre
zone d’étude, le repas du matin est souvent négligé en raison des activités des
parents. De plus l’école set souvent située à plusieurs kilomètres de la maison
familiale. Par ailleurs, pour les familles économiquement faibles, et même pour
certaines appartenant à une couche sociale à niveau de vie plus élevé, la cantine

66
scolaire peut remédier au déséquilibre de l’alimentation familiale en apportant les
nutriments (surtout les protéines, fer) , manquants à la ration de l’élève.
Mais l’intérêt majeur de la cantine scolaire est qu’elle constitue un canal efficace
pour éduquer les enfants en matières de nutrition :
- Hygiène alimentaire
- Alimentation équilibrée
Pour résoudre le problème de gestion du budget de cette cantine scolaire, une
collaboration entre les parents d’élèves et les responsables scolaires est
indispensable :
- Contribution des parents à la distribution des repas
- Utilisation des produits du petit élevage et des jardins potagers pour
ravitailler la cantine
- Organisation de séances récréatives (théâtres, projection vidéo
films…) qui sont des sources d’argent pouvant résoudre partiellement le problème
financier
- Rechercher de sponsorisation auprès des organismes nationaux et
internationaux ainsi que les grandes société de la région telles que la mairie de la
Commune de Fenoarivo , le PAM , GRET NUTRIMAD , et l’ ONN .
 Approvisionner les écoles en eau potable pour assurer une bonne hygiène

67
CONCLUSION

68
Cette étude nous a permis de conclure de déterminer le statut nutritionnel et les
résultats scolaires des élèves de 6 à14 ans dans la Commune de Fenoarivo .Par
ailleurs nous avons mis en exergue certains facteurs importants pouvant avoir une
influence sur l’état nutritionnel dont : le revenu, la taille du ménage,l’ utilisation
méthode contraceptive, la consommation d’aliments secondaires de base ,ainsi
que la prise de petit déjeuner .
Les résultats de l’étude montre que 55% des enfants d’âges scolaires souffrent de
retard de croissance. Les résultats scolaires non satisfaisant
L’alimentation des élèves est monotone et non équilibrée surtout pauvre en
protéine, due en grande partie à la pauvreté. Le repas du matin est négligé par
certains élèves.
L’éducation nutritionnelle,la mise en place de la cantine scolaire,et l’amélioration
de la sécurité alimentaire des ménages s’avèrent nécessaire pour améliorer l’état
nutritionnel de ces élèves.
Cette étude s’est limitée à l’aspect qualitatif des habitudes alimentaires et mérite
ultérieurement d’être complétée par une étude quantitative. Il y a lieu de signaler
que, la possibilité d’extrapoler les résultats dans d’autres communes que celle de
Fenoarivo est limitée.

69
REFERENCES (BIBLIOGRAPHIE WEBOGRAPHIE)

1. Organisation Mondiale de la Santé, école et son rôle dans l’éducation, 1997, page 2
2. Office Nationale de la Nutrition, Hetsoro Aina, n° 3, page 37-38
3. UNICEF, situation des enfants dans le monde, 1998, page 14, 16, 17
4. Office National de Nutrition Hetsoro aina, n°4
5. Word Banc, Adolescent health, Reasusing the passage to the adulthood, page 4
6. Abrégé de Diétetique et Nutrition 1989, page 19 et 87
7. HUGUES GOUNELLE, Hygiène, Foucher, page 27,28
8. PAM, la faim dans le monde, page 10
9. Organisation Mondiale de la Santé, mesure des modifications de l’état nutritionnel,
page 68 à 97
10. Zone Pédagogique de la commune de Fenoarivo
11. Programme Communal de Développement
12. RABEHAJA A., les aliments de Madagascar 2001, 225
13. RADAFINARIVO, Incidence de la nutrition et de l’allergie sur les infections rhino -
bronchitique récidivante 1994, 82-105
14. Martorell, Leslie, Characteristics and determinants of child nutritional Status in
Nepal 1984, 39, 74, 86
15. LATHAM, Nutrition humaine en Afrique tropicale, FAO, Rome 1979, 298
16. CHALIAC M. GALLEV, RASAMOELINA D. consommation et éducation
alimentaire des écoliers 2003, 30
17. FAO, situation mondiale de l’alimentation et de l’agriculture
18. LITCHIE, Etudions la Nutrition, FAO Rome, 1968
19. OMS ,situation des enfants dans le monde,16
20. SALVATIERRA, Evaluation d’un programme ambulatoire et stimulation du
développement psycho- moteur de l’enfant malnutris, 1984 : 45,47, 53
21. La spiruline, http://www.abckwilina.net/spiruline.htm.
DOCUMENTS CONSULTES
22. www.enfanceetcroissance.fr
23. RASOARINORO J., habitudes alimentaires des femmes 15 à 49 ans dans la
commune d’Andoharanofotsy

70
LISTE ANNEXES
ANNEXE 1 : Tableaux montrant les rapports P/A, P/T, T/A des enfants 0 à 18 ans,
masculin et féminin
ANNEXE 2 : Situation démographique de la commune de Fenoarivo
ANNEXE 3 : Tableau de reconstitution de l’échantillon
ANNEXE 4 : Questionnaire
ANNEXE 5 : Méthode de pesée et de mesure des élèves

71
Annexe 1 :
Tableaux montrant les rapports P/A, P/T, T/A des
enfants 0 à 18 ans, masculin et féminin.
Source : OMS mesure de modification de l’état nutritionnel page
68 à 97

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91
Annexe 2 :
Situation démographique de la Commune rurale de Fenoarivo
Cette commune compte 18.498 habitants dont 5 604 enfants de 6 à 17 ans.
La commune rurale de Fenoarivo, composée de douze Fokontany, est sise dans le District
d’Antananarivo Atsimondrano, la Commune de Fenoarivo fait partie de la Région
Analamanga située dans la province d’Antananarivo
Elle se trouve au bord de la RN1, à l’ouest d’Antananarivo, à 15 km d’Antananarivo
Renivohitra, et à 13 km du service de santé de District d’Antananarivo Atsimondrano
Avec une superficie de 30 km², elle est limitée au Nord par la Commune Rurale
d’Ambavahaditokana, au Sud par la Commune d’Alakamisy, à l’Est par la Commune
d’Ampitatafika, et à l’Ouest par la Commune de Fiadanana, District d’Ambohidratrimo

Cette commune compte 18.498 habitants dont 5 604 enfants de 6 à 17 ans

FOKONTANY POPULATION PAR FOKONTANY


Ambaniavaratra 2136
Ambatomilaona 2005
Ambohidrazana 1442
Ambohijatovo 643
Ambohijafy-Antanety 1930
Ambonisaha 943
Ampefiloha 620
Firavahana 1118
Madiomanana 2366
Soavinimerina 968
Tsarahonenana 668
Tampotanana 3118
TOTAL = 12 18 498

92
Annexe 3
TABLEAU DE RECONSTITUTION DE L’ÉCHANTILLON

Notre étude est faite sur un choix raisonné de 10% de la population totale : 202 élèves 6à14ans
Pour obtenir la taille de notre échantillon, une liste de tous les élèves de 6 à 14 ans des sept
EPP , habitant dans la commune de Fenoarivo a été dressé à partir des registres d’appel des
élèves obtenus au près des instituteurs de chaque EPP. Les noms des élèves ont été
numérotés de 1 à 2020. Prendre un chiffre au hasard entre 1et 10 soit 7
 7 + 10 = 17
 17 + 10 = 27
 27 + 10 = 37
7 17 27 37 47 57
67 77 87 97 107 117
127 137 147 157 167 177
187 197 207 217 227 237
247 257 267 277 287 297
307 317 327 337 347 357
367 377 387 397 407 417
427 437 447 457 467 477
487 497 507 517 527 537
547 557 567 577 587 597
607 617 627 637 647 657
657 667 677 687 697 707
717 721 737 747 757 767
777 787 797 807 817 827
837 847 857 867 877 897
907 917 927 937 947 957
967 977 987 997 1007 1017
1027 1037 1047 1057 1067 1077
1087 1097 1107 1127 1137 1147
1157 1167 1177 1187 1197 1207
1217 1227 1237 1247 1257 1267
1277 1287 1297 1307 1317 1327
1337 1347 1357 1367 1377 1387
1397 1407 1417 1427 1437 1447
1457 1467 1477 1487 1497 1507
1517 1527 1537 1547 1557 1567
1577 1587 1597 1607 1617 1627
1637 1647 1657 1667 1677 1687
1697 1707 1717 1727 1737 1747
1757 1767 1777 1787 1797 1807
1817 1827 1837 1847 1857 1867
1877 1887 1897 1907 1917 1927
1937 1947 1957 1967 1977 1987
1997 2007 2017

93
ANNEXE 4 :
Questionnaire

FANADIHADIANA NY FAHAZARANA ARA-TSAKAFON’NY


MPIANATRA (6 A 14 ANS)

EPP
DATE
NUMERO
NOM DE L’ELEVE
GENRE: FEMININ MASCULIN
NE LE : AGE EN MOIS AGE EN ANNEE
CLASSE
ADRESSE FOKONTANY DISTANCE ENTRE ECOLE ET
DOMICILE (KM)

I. FANADIHADIANA ATAO AMIN’NY MPAMPIANATRA

Manao ahoana i ato an – tsekoly : att attentive


Moyennement attentive

Non-attentive

Impiry isak’erinandro i no miera mody hisakafo : ..............................................................

Efa nisy fotoana ve i safotry nyn hanoanana tampoka taty an-tsekoly: ENY TSIA

Impiry isak’erinandro i no tsy tonga mianatra ..............................................................

II. FANADIHADIANA ATAO AMIN’NY MPIANATRA

Inona no nohaninao omaly :


Maraina : ……………………..
Atoandro…………………
Hariva……..
Teo anelanela-potoana………

Mahazo gouter ve rehefa mianatra: tsia → eny

94
Inona matetika no azonao : vola sakafo
Raha vola ,ohatrinona matetika no azonao:…..
Raha eny impiry isak’erinandro i no mahazo gouter :………….
Inona matetika no ataonao gouter:……..
Inonda no rano sotroinao rehefa aty am-pianarana
rano nampangotrahina novidiana
rano nampangotrahina avy any an -trano
rano mangatsiaka
tsisy

impiry namerin-taona ianao (ni-double) hatramin ‘izao ?


Efa nisy fotoana nandeha nianatra tsy nisakafo ve? ENY→ TSIA

Raha eny impiry isak’erinandro ianao no tsy misakafo atoandro:……..

No tsy misakafo maraina :……..

Inona matetika no antony mahatonganao tsy hisakafo alohan’ny fianarana :………

III. FANADIHADIANA ATAO AMIN’NY RAY AMAN-DRENY NA


MPIANTOKA NY MPIANATRA

1. momba ny tokan-trano

Iza no lohan-tokantrano? Lahy: Vavy:

 momba ny reny

Oviana ianao no teraka ( reny /olona hipetrahany)? ................

Kilasy faha-firy no vitanao? Illettrée : primaire : . secondaire :


tertiaire

Manambady ve ianao ?:célibataire

Veuve

Séparée/divorcée

Mariée

Firy ianareo no miaramipetraka?: ………

95
Efa niteraka ve ianao? Oui : Non :

Firy ny zanakao ? Lahy : ……. Vavy : ……..

Zaza faha-firy ?

Efa nisy maty ve ? Oui Non (raha nisy firy no maty……..)

Firy ny zanakao miara-mipetrka aminao ? ……..

Mampinono ve ianao amin’izao fotoana izao. Oui Non


Manao fandrindram-piterahana ve ianao ? Oui → Non
Inona no ampiasaina ? .....................................................................................
Bevohoka ve ianao ? Oui Non
Manana asa fivelomanao ve ianao ankoatra ny raharaha tokantrano : Oui →
Non

Ato an-trano ve ianao matetika no miasa sa any ivelany?


Ato an-trano Ivelan’ny trano
Iza no mikarakara ny sakafon’i ………………. rehefa miasa ianao?
Izy ihany ankizy hafa olon-dehibe
 momba ny ray

Raha manambady inona no asan’ny vadinao?


Firy taona ny vadinao?
Kilasy fahafiry ny vadinao no niala tamin’ny fianarana:
Illetré pimaire secondaire
Misy olona firy no miasa ato an-trano ianareo
Ohatrinona isan’andro ( isam-bolana ) ny vola miditra (karama) ao an-tokan-tranonareo?
Ohatrinona isan’andro (par mois), ny lany amidy sakafo ………………Ariary

mamboly ve ianareo. Oui : Non :→


An’iza ny ankabeazan’ny tany ampiasainareo:
Terre de la famille : proper terre terre louée

96
Inona no sakafo volenareo ary omeo avy ny habetsany isan -taona

Karazan-tsakafo Habetsaky ny vokatra Ampahany atao sakafo Ampahany amidy

miompy ve ianareo. Oui: Non :→


si oui inona avy ny biby ompianareo, firy ny isany.

Biby fiompy Isany Atao sakafo Amidy

2. fanadihadiana momba ny fahasalamana

Any an-trano aiza ianareo no matsaka: Robinet: Puits:


Source: Pompe :

Rivière
Mividy rano ve ianareo: Oui : Non :
Firy mn ny lany hakana rano 1 seau :……….. Mn
Firy litre isan’andro ny rano laninaro:.
Mampiasa sur’eau ve ianareo Oui : non
Inona no rano sotroinareo : rano mangatsiaka: rano nampangotrahina:
Misotro tambavy ve ianareo ? oui non →

3. fanadihadiana momba ny sakafon’ny mpianatra

Amin’ny firy no misakafo amin’ny :


• maraina
• Atoandro
• Hariva
Inona ireo sakafo mahazatra anareo amin’ny :

• maraina
• Atoandro
• Hariva

97
Efa natory tsy nisakafo ve : Oui Non

Amin’ny firy izy no miala eny an-trano?

• maraina
• Atoandro

Inona avy ireo sakafo fadian’ny fianakaviana : ...................................................................................

Inona no sakafo mety hohaninero betsaka kokoa na matetika raha toa ka nanana
fahafahana ianao: .................................................................................................................................

Iza no miara misakafo aminy :

• ankizy

• Olon-dehibe

• Izy irery

• fianankaviana

Inona no foto-tsakafonareo :

Vary pate ovy pain kotrana

Inona no sakafona fihinananareo matetika ka mety mahasolo ny ( foto-tsakafo : vary)

Isaky ny inona ianareo no mihinana ? omeo ny Fatrany isaky ny mihinana

Karazan-tsakafo Impiry isakerinandro / Fatrany isaky ny mahandro


isan’andro (mividy)
Hena, atody Fois/ semaine
Voamaina
Légumes
Siramamy
Menaka, beurre
Lait et produit laitiers
Fruits
Hanikotrana (ovy,
mangahazo…)
Vary Kap /j

MENSURATIONS

POIDS
TAILLE
PB

98
Annexe 5
MÉTHODE DE PESÉE ET DE MESURE DE DES ELEVES
MESURE DU POIDS :

 Utiliser une balance électronique ou balance à trébuchet UNICEF

 Porter des vêtements légers.

 Enlever les chaussures

 Peser au dixième de gramme près

 Noter

MESURE DE LA TAILLE :

 Mensuration débout

 Enlever les chaussures

 Le corps doit être dans un alignement correct le long de la toise

 Mettre le curseur sur le sommet de la tête en comprimant les cheveux

 Noter

99
Titre du mémoire : HABITUDES ALIMENTAIRES DES ELEVES DE 6 à 14 ANS
DES ECOLES FONDAMENTALES DE LA COMMUNE FENOARIVO

Rubrique : Santé Publique Nombre de pages : 57 Nombre de tableaux : 32


Nombre de figures : 12 Nombre d'annexes : 5
Nombre de références bibliographiques : 23

RESUME

Cette étude nous a permis de déterminer le statut nutritionnel et les résultats scolaires des
élèves de 6 à14 ans dans la Commune de Fenoarivo .Par ailleurs nous avons mis en exergue
certains facteurs importants pouvant avoir une influence sur l’état nutritionnel dont : le
revenu, la taille du ménage, l’utilisation méthode contraceptive, la consommation d’aliments
secondaires de base, ainsi que les types de petit déjeuner.
Les résultats de l’étude montre que 55% des enfants d’âges scolaires souffrent de retard de
croissance et les élèves malnutris ont de mauvais résultats scolaires que les élèves de bon état
nutritionnel.
L’alimentation des élèves est monotone, non équilibrée surtout pauvre en protéine, due en
grande partie à la pauvreté. Le repas du matin est négligé par certains élèves.
L’éducation nutritionnelle, la mise en place de la cantine scolaire, et l’amélioration de la
sécurité alimentaire des ménages s’avèrent nécessaire pour améliorer l’état nutritionnel de
ces élèves.

Mots clés : Habitudes alimentaires, statut nutritionnel, âge scolaire, résultat scolaire,
Commune de Fenoarivo
Président du mémoire : Professeur RANAIVOHARISOA Lala

Adresse de l'auteur : Lot BA 38 bis Ampitatafika (102)

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Name: RAKOTONDRABE Felabolanoro Sarindra

Title : FOOD PRACTICES OF PUPILS 6 TO 14 YEARS IN THE COMMUNE OF


FENOARIVO

Heading: PUBLIC HEALTH Numbers pages: 50 Number of tables: 32

Number of figures: 12 Number of appendices: 5

Number of bibliographical references: 23

SUMMARY

This study enabled us to determine the nutritional statute and the school results of the pupils
of 6 to14 years in the Commune of Fenoarivo. In addition we put forward certain important
factors which can have an influence on the nutritional state of which: income, size of the
household, contraceptive the method use, the basic secondary food consumption, as
well as the catch of breakfast.
The results of the study shows that 55% of the children of school age suffer from delay of
growth and the school results of the pupils are no satisfactory
The food of the pupils monotonous and is not balanced especially low in protein, which had
mainly with poverty. Certain pupils neglect the meal of the morning.
Nutritional education, the installation of the school canteen, and the improvement of the food
safety of the households prove to be necessary to improve the nutritional state of these pupils.

KEY WORDS: Food practices, nutritional statute, school age, school result

PRESIDENT OF THE REPORT: Professor RANAIVOHARISOA Lala

ADDRESS OF THE AUTHOR: Batch BA 38 (a) Ampitatafika (102)

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