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L'utilisation de la figure de Jupiter permet par comparaison d'insister sur la puissance du regard
de la femme aimée.
Dans ce quatrain, Jupiter est montré tout puissant. Le poète insiste sur la puissance de sa foudre.
-"Tu as beau, Jupiter" (V.1) ; apostrophe s'adresse directement il le tutoie ça prouve qu'il a pas
peur de lui il ose s'adresser au roi des dieux de la mythologie romaine
-"tes haux-tonnans" (V.2) "ronflant" (V.3) partcipe présent dimention auditive mise en avant
-"100 000 éclats" (V.4) ; hyperbole sur la dimention visuelle insiste sur sa puissance met en avant
Jupiter
Dans le 2eme quatrain, le poète revient à sa situation en utilisant la première personne ; "moi
qui crains" (V.5), toujours dans un dialogue avec Jupiter qu'il continue à tutoyer (les
déterminants possessifs "tes" et "ta" (V. 5)
-"comme les coeurs poureus des autres animaus" (V.6): cette comparaison l'oppose aux autres
êtres vivants insiste toujours sur le pouvoir de Jupiter l'adjectif "poureux" est mis en valeur par
sa place à l'hémistiche
-"des yeux de ma maîtresse" (V.8) il évoque enfin le regard de sa maîtresse à la fin du deuxième
quatrain effet retardé l'évocation de l'amour que dans la deuxième strophe en comparant le
pouvoir des éclairs de Jupiter et des yeux de sa maîtresse métaphore yeux/foudre "les foudres
jumeaus des yeux de ma maîtresse" (V.7-8) enjambement dans la métaphore ; insiste sur
l'expression. Le pouvoir de la maitresse est superieur a celui de Jupiter, la femme est toute
puissante ce qui est une des caractéristiques principales de l'amour courtois, reprit du moyen-
age mais trés present dans les poèmes de Ronsard.
-"ont mis le mien en poudre" (V.8) le pouvoir qu'elle a sur lui pouvoir destructeur poudre rime
avec foudre, coincidence je ne pense pas le regard est aussi efficace que la foudre les deux mots
sont rapprochés par leur place à la rime.
-"ni tendons, ni arteres, ni nerfs, venes, muscles, ni poux" (V.9-10) accumulation du vocabulaire
du corps humain mise en valeur par son enjambement plus la répétition de la conjonction de
coordination "ni" insiste sur les effets physiques de l'amour sur le poète ce sont des parties du
corps vitales qui sont atteintes, elles ont été brûlées par l'amour
-"les feux que j'ai soufferts au coeur" (V.10) métaphore filée déjà présente dans le deuxièmer
quatrain "les foudres jumeaus des yeux de ma maîtresse"(V.7-8)
Le dernier tercet développe l'idée que l'amour est synonyme de mort. Cette idée est sous-
entendue dans les deux tercets et particulièrement dans le dernier.
-l'amour evoqué est un amour malheureux exclamation mis en valeur "ô estrange meschef"(V12)
victime de l'amour.
-"ne suis plus rien"(V.12) qui fait écho à "n'ai plus"(V9) "rien"(V12) "qui ne peut"(V13)"n'oüyr"
"ni ente,dre"(V13) : toutes ces negations montre qu'il est aneanti par le regard brulant de la
femme dans une hyperbole qui le decrit comme presque mort.
-métaphore "qu'un terme"(V13) le poete est le therme, sa maitresse l'a petrifié il perd sa
consistance d'etre humain.
Conclusion:
Dans ce sonnet, à777 travers la métaphore de la foudre du regard de la femme aimée, Ronsard
presente de lui meme l'image d'un amant malheureux victime de l'intensité de l'amour ce qui
correspond à l'image de l'amour courtois présent dans une grande partie de ses receuils.