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Entreprenariat

Contrats
Incontournab
les

Transactions à
risques
SOMMAIRE

1. Généralités

2. Risques en Entreprise

3. Arbitrages et décisions

4. Contrats incontournables

5. Transactions à risque

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1. GÉNÉRALITÉS

 Entreprendre, c’est se mettre en mouvement. Être capable de rêver un


projet qui nous ressemble, qui nous fait vibrer et dans lequel on a envie
de s’investir. C’est être capable de mettre en œuvre un certain nombre
de choses : des actions et de l’énergie pour réaliser ce projet.
 Quel que soit le domaine dans lequel on a envie de se lancer :
artistique, social, sociétal, humanitaire, sportif ou économique…
 C’est la personne qui est au cœur de l’acte d’entreprendre et c’est elle,
avec ses talents, ses atouts, ses zones lumineuses et ses zones
d’ombre qui va donner sa couleur à l’entreprise qu’elle va développer

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1. GÉNÉRALITÉS
 L’entreprenariat implique :
 Formalisation:
 Internes : avec les associés (statuts, pactes,…etc.), les salariés
(contrats de travail), ….etc.
 Externes : avec les clients (contrats de vente), les fournisseurs
(contrats d’achat, contrats de bail,..etc.), avec les banques (contrats
de crédits, contrats de leasing, …etc),….
 Exposition :
 Risque de liquidité
 Risque de non recouvrement ;
 Risque social ;
 Risque fiscal ;
 …etc.

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SOMMAIRE

1. Généralités

2. Risques en Entreprise

3. Arbitrages et décisions

4. Contrats incontournables

5. Transactions à risque

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2. RISQUES EN ENTREPRISE
 La prise de risque est inhérente à toute société.

 Il n’existe pas de croissance, ni de création de valeur dans une société, sans


prise de risque.

 S’ils ne sont pas correctement gérés et maîtrisés, ces risques peuvent affecter
la capacité de la société à atteindre ses objectifs.

 En continuant à prévenir et à gérer les risques, les dispositifs de gestion de


risques et de contrôle interne jouent un rôle clé dans la conduite et le pilotage
des différentes activités

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2. RISQUES EN ENTREPRISE

Le risque est la probabilité d’occurrence d’un


événement pouvant engendrer un dommage.

 Le caractère de probabilité sous entend


une éventualité et une incertitude
 L’événement présente les
caractéristiques suivantes:
 Son occurrence est prévue dans le
futur
 Son impact est indéterminé
 Il ne dépend pas de la volonté des
parties

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2. RISQUES EN ENTREPRISE
 Selon l’Association pour le Management des Risques et des Assurances de
l’Entreprise (AMRAE), le risque se définit comme « la combinaison de la
probabilité d’un évènement et des conséquences de celui-ci »

 Le COSO 2 considère le risque comme une incertitude qui peut être un aléa
positif comme négatif, susceptible de créer ou de détruire de la valeur

 Les risques d’entreprise sont tous les évènements pouvant survenir et qui
sont de nature à réduire sa rentabilité, voire à remettre en question son
existence. Il peut s’agir de menaces qui se réalisent, d’erreurs de gestion ou
de prévisions ou encore de la survenance d’aléas défavorables » (Bressy,
2004)

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2. RISQUES EN ENTREPRISE

Risques
financiers
Risques
Risques juridiques
opération et
nels réglemen
taires

Entreprise

Risques Risques
stratégiq technolog
ues iques
Risques
environne
mentaux

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2. RISQUES EN ENTREPRISE
Risques Opérationnels
 L’article 13 de la Directive Solvabilité II définit le risque opérationnel comme « le
risque de perte résultant de procédures internes, de membres du personnel ou de
systèmes inadéquats ou défaillants, ou d'événements extérieurs ». C’est un risque
que l’entreprise subit. Cela dit, il est parfois compliqué à étudier et analyser par cause
de la multitude de formes qu’il peut prendre.

Personnes Processus

Eléments
Systèmes
extérieurs

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2. RISQUES EN ENTREPRISE
Risques Opérationnels

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2. RISQUES EN ENTREPRISE
Risques Financiers

Risque de Liquidité
 Selon VERNIMMEN, la liquidité de l'entreprise est son aptitude à faire face à ses
échéances financières dans le cadre de son activité courante, à trouver de nouvelles
sources de financement, et à assurer ainsi à tout moment l'équilibre entre ses recettes
et ses dépenses.
 Le risque de liquidité comme étant l’incapacité, à un instant donné, d’une entité à
vendre un actif financier qu’elle détient sur le marché. Cette incapacité se traduit soit
par l’impossibilité de trouver un acquéreur, soit par le fait d’être obligé de supporter
une moins-value ou une décote de la valeur du titre afin de pouvoir le vendre. Ce
risque peut aussi se présenter comme une absence d’actifs financiers au sein de
l’entité transformables rapidement en liquidité.

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2. RISQUES EN ENTREPRISE
Risques Financiers

Risque de Contrepartie
 Le risque de contrepartie est le montant que le créancier peut perdre sur son
investissement. Cette perte est due par la défaillance de l’emprunteur. La
défaillance de l'emprunteur peut correspondre au montant intégral de l'emprunt
ou seulement à une partie de ce montant.
 Le risque de contrepartie est différent selon le type d’entreprise:
 Pour une banque: La banque prête de l’argent et s’expose au risque de perdre l’argent
si l’emprunteur fait défaut
 Pour une entreprise: Elle peut engager des dépenses afin de livrer un produit à son
client et s’expose au risque que ce dernier ne paie pas une partie ou la totalité du
montant dû pour le produit/Service.
 Pour un investisseur: En achetant une obligation, il fait face au risque que la société
émettrice ne soit plus en mesure de payer.

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2. RISQUES EN ENTREPRISE
Risques Financiers

Risque de Contrepartie
 Ainsi le risque se compose du :
 Risque de défaut (Default Risk) : Le débiteur ne peut pas rembourser sa dette.
 Risque de recouvrement : le taux de recouvrement (recovery rate) est fixé à priori.
Il permet de calculer le montant récupéré sur l’actif de référence à l’issue de la
défaillance.
 Risque de dégradation de la qualité du crédit par le marché : le risque se traduit
par la hausse de la prime de risque appelée la marge de crédit (credit spread). La
marge de crédit correspond à l’écart entre le rendement (yield) exigé par le
créancier et le taux sans risque

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2. RISQUES EN ENTREPRISE
Risques Financiers

Risque de marché
Les risques de marché sur les marchés de capitaux sont liés à la variation de cours des
actifs et valeurs financières. Le risque de marché est le risque de perte qui peut résulter
des fluctuations des prix des instruments financiers qui composent un portefeuille. Deux
éléments doivent coexister pour en faire un risque: Une exposition (Détenir un
portefeuille) et une incertitude (qui réside dans l’évolution future)

Il existe quatre types de risques de marché:


 Risque de taux
 Risque de change
 Risque actions
 Risque matières première

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1. Généralités

2. Risques en Entreprise

3. Arbitrages et décisions

4. Contrats incontournables

5. Transactions à risque

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3. ARBITRAGES & DÉCISIONS
Personne physique ou Personne morale

 Démarches de constitution de l’entreprise qui sont largement simplifiées


 Du point de vue de la responsabilité, le fait de disposer d’une personnalité juridique
distincte pour la personne morale protège davantage l’entrepreneur puisque
l’entité dispose alors d’un patrimoine spécifique distinct du patrimoine personnel qui
se retrouve alors à l’abri des créanciers sauf cas particuliers. La personne morale se
doit ainsi de répondre de ses dettes propres sur la base de son seul patrimoine. Les
créanciers ne peuvent alors pas se retourner contre l’entrepreneur sauf en cas de
faute de gestion spécifique.
 La personne morale diffère de la personnalité physique. En effet, dans le cadre de la
prise de décisions pour l’administration d’une personne morale, celle-ci peut être
rendue bien plus complexe et délicate en fonction du statut juridique choisi pour la
personne morale et du nombre d’associés potentiel

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3. ARBITRAGES & DÉCISIONS
Fonds propres ou Endettement

 Les besoins financiers ne sont pas les mêmes selon que vous choisissez de créer une
SARL dans le secteur du BTP ou une auto-entreprise pour proposer des prestations de
conseil. Toute la difficulté réside dans votre capacité à évaluer vos besoins
financiers sur une échelle de plusieurs mois, voire de plusieurs années.

 Financements FP : Partenariat, JV, introduction en bourse, augmentation de capital,


Fonds d’investissements, Capital risque…Etc
 Endettement: bancaire (CMT, emprunts, obligations cautionnées, escompte, lignes de
crédit…etc.), obligations, leasing, lease back, …..etc

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3. ARBITRAGES & DÉCISIONS
Contrat de Bail ou Domiciliation

Le créateur d’entreprise doit trouver un siège social pour sa société, il a ainsi le choix
entre :
 Louer un local et donc conclure un contrat de bail : ce contrat doit obligatoirement être
établi au nom de la société en cours de constitution, représentée par son gérant ;
après signature légalisée du propriétaire et du gérant de la société en cours de
constitution, le contrat de bail doit être enregistré ;
 Se faire domicilier par une personne morale et donc conclure un contrat de
domiciliation : afin de minimiser les charges en début d’activité, la société en cours de
constitution peut recourir à la domiciliation, qui est une technique par laquelle une
entreprise dénommée domiciliée déclare comme domicile privé le siège social d’une
autre personne morale dénommée domiciliataire ; sur la base de ce contrat de
domiciliation, la société domiciliataire fournit une attestation de domiciliation en
faveur de la société en cours de constitution.

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3. ARBITRAGES & DÉCISIONS
Autres

Investir ou sous traiter ?

Prendre un salaire ou attendre le dividende?

Se faire payer au comptant ou à crédit?

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SOMMAIRE

1. Généralités

2. Risques en Entreprise

3. Arbitrages et décisions

4. Contrats incontournables

5. Transactions à risque

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4. LES CONTRATS INCONTOURNABLES
Les statuts

 Les statuts de société constituent la concrétisation formelle de la volonté d’entreprendre


des associés, ils définissent juridiquement l’ensemble des règles qui régissent les règles
de fonctionnement de la société, les rapports entre les associés et également les
rapports à l’égard des tiers.

 Ils sont obligatoirement écrits. Leur dépôt au greffe du Tribunal de commerce permet
d'immatriculer la société et de lui conférer la vie juridique encore appelée la personnalité
morale.

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4. LES CONTRATS INCONTOURNABLES
Les statuts

 Les statuts comportent généralement les mentions suivantes (certaines sont obligatoires
et d’autres optionnelles) :
 L’identité des associés (cas de la Sarl par exemple) ;
 La forme juridique (SA, SNC, SCA, SARL, SARL AU,….etc) ;
 La dénomination ;
 Le siège social ;
 Le capital social et les apports ;
 Les modalités de variation du capital (augmentation, réduction,
amortissement,…etc) ;
 Les règles de cession et de transmission des parts sociales ou actions ;

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4. LES CONTRATS INCONTOURNABLES
Les statuts

 Les statuts comportent généralement les mentions suivantes (certaines sont obligatoires
et d’autres optionnelles) :

 Les règles d’administration de la société (gérance, conseil


d’administration, directoire,…etc.) ;
 Le contrôle de la société : commissaires aux comptes ;
 Règles de fonctionnement des assemblées générales : formalités de
convocation, quorum, règles de majorité,….etc ;
 Affectation des résultats et répartition des bénéfices ;
 Règles de transformation ;
 Règles de dissolution et de liquidation ;
 …etc.

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4. LES CONTRATS INCONTOURNABLES
Les statuts

 Exemple: analyse d’un modèle type de statut d’une Sarl.

STATUTS :

XX SARL

SOCIETE A RESPONSABILTE LIMITEE,


AU CAPITAL DE 100 000,00-DIRHAMS
SIEGE SOCIAL : 265 BOULEVARD ZERKTOUNI NO 92 9EME ETAGE - CASABLANCA

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4. LES CONTRATS INCONTOURNABLES
Le pacte des associés

 Le pacte des associés/actionnaires est un document extrastatutaire (complémentaire aux


statuts d'une société). Ce document juridique et technique est indispensable pour régir les
relations entre les différents associés/actionnaires d'une société. Il garantit et crée des
droits pour les actionnaires.

 Le pacte des associés/actionnaires permet aux associés de s'accorder précisément sur


les ventes futures de leurs titres et leurs votes lors des assemblées générales. Il définit
plus généralement les relations entre les associés et permet de résoudre les conflits et de
protéger les intérêts communs. Le pacte d'associés est un contrat, il est donc soumis aux
conditions de validité du contrat. Il ne peut contenir des clauses allant à l'encontre des
dispositions légales. Le pacte d'associés étant extrastatutaire, il est généralement
confidentiel et connu de ses seuls signataires uniquement.

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4. LES CONTRATS INCONTOURNABLES
Le pacte des associés

 Un pacte d'associés peut contenir de nombreuses clauses. Il en existe trois


grandes catégories :
 Les clauses relatives à l'organisation et à la gestion de la société : procédure à
suivre en cas de litige, accès à l'information, limitation du pouvoir, etc.
 Les clauses concernant l'exercice du droit de vote : par exemple, quelles
décisions seront prises à l'unanimité des signataires.
 Les clauses concernant le capital social : elles permettent aux signataires de
maîtriser la composition du capital.

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4. LES CONTRATS INCONTOURNABLES
Le pacte des associés

 Exemples de clauses :
• Les clauses d’agrément :
Ces clauses ont pour objet de filtrer l’arrivée de nouveaux associés en subordonnant
l’accès au statut d’associé à certaines qualités, consacrant ainsi le caractère intuitu
personae des relations. La transmission des actions est soumise à l’agrément préalable
des associés. En cas de refus d’agrément, les actionnaires s’engagent à faire acquérir
par un tiers l’ensemble des titres objets de l’opération aux prix et conditions figurant
dans la notification, ou à les acquérir eux-mêmes. Ils disposent a cette fin d’un délai pour
répondre. A défaut, l’opération projetée sera considérée comme agréée.

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4. LES CONTRATS INCONTOURNABLES
Le pacte des associés

 Exemples de clauses :
 La clause d’inaliénabilité :
L’actionnaire majoritaire s’engage à ne pas céder tout ou partie des titres qu’il détient ou
qu’il viendra a détenir dans la Société tant que l’actionnaire minoritaire demeurera
actionnaire, sauf accord préalable de celui-ci.

Elle n’est valable que si elle est temporaire et justifiée par un intérêt légitime et sérieux.

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4. LES CONTRATS INCONTOURNABLES
Le pacte des associés

 Exemples de clauses :
• La clause de sortie conjointe :
Cette clause a pour objet de permettre aux coassociés d’un associé cédant de céder
concomitamment leurs titres, généralement au même prix et mêmes conditions, au
cessionnaire des titres de l’associé cédant.

Le bénéficiaire de la clause dispose d’une option, soit de céder ses titres au


cessionnaire, soit de rester dans la société.

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4. LES CONTRATS INCONTOURNABLES
Le pacte des associés

 Exemples de clauses :
• La clause de non-concurrence :
Interdiction de s’intéresser directement ou indirectement ou par personne interposée, à
quelque titre que ce soit, à une activité de même nature ou susceptible de concurrencer
celle de la société et de ne pas prendre, ensemble ou individuellement, directement ou
indirectement, sauf par l’intermédiaire de la société une participation excédant un
certain pourcentage du capital d’une société existante ou nouvelle qui exercerait des
activités similaires, concurrentes ou complémentaires de celle de la société.

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4. LES CONTRATS INCONTOURNABLES
Le pacte des associés

 Application : analyse d’un cas réel de pacte d’actionnaires suite à l’entrée d’un fond
d’investissement dans le capital d’une société.

PROJET EAR – 31 JUILLET 2019


CONFIDENTIEL – POUR DISCUSSION UNIQUEMENT

PACTE D’ACTIONNAIRES

XX.

ENTRE

[XX]

ET

[XX]

[XX]

[ACTIONNAIRES MINORITAIRES]

EN DATE DU []

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4. LES CONTRATS INCONTOURNABLES
Le contrat de travail

 Période d’essai :
• La période d'essai est la période pendant laquelle chacune des parties peut
rompre volontairement le contrat de travail, sans préavis ni indemnité.

• Toutefois, après au moins une semaine de travail, la rupture de la période d'essai non
motivée par la faute grave du salarié, ne peut avoir lieu qu'en donnant l'un des délais
de préavis suivants :

 deux jours avant la rupture s'il est payé à la journée, à la semaine ou à la quinzaine
 huit
; jours avant la rupture s'il est payé au mois.

• Si, après l'expiration de la période d'essai, le salarié vient à être licencié sans qu'il ait
commis de faute grave, celui-ci doit bénéficier d'un délai de préavis qui ne peut être
inférieur à huit jours.

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4. LES CONTRATS INCONTOURNABLES
Le contrat de travail
 Période d’essai :
• La période d'essai en ce qui concerne les contrats à durée indéterminée est
fixée à :
 trois mois pour les cadres et assimilés ;
 un mois et demi pour les employés ;
 quinze jours pour les ouvriers.

• La période d'essai peut être renouvelée une seule fois. La période d'essai en ce qui
concerne les contrats à durée déterminée ne peut dépasser :
 une journée au titre de chaque semaine de travail dans la limite de deux
semaines lorsqu'il s'agit de contrats d'une durée inférieure à six mois ;
 un mois lorsqu'il s'agit de contrats d'une durée supérieure à six mois.
• Des périodes d'essai inférieures à celles mentionnées ci-dessus peuvent être prévues
par le contrat de travail, la convention collective ou le règlement intérieur.

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4. LES CONTRATS INCONTOURNABLES
Le contrat de travail

 Types de contrats de travail :


 Le contrat de travail est conclu pour une durée indéterminée, pour une
durée déterminée ou pour accomplir un travail déterminé.

 Il peut être conclu un contrat de travail à durée déterminée pour une période
maximum d'une année renouvelable une seule fois. Passée cette période, le contrat
devient dans tous les cas à durée indéterminée.

 Le contrat de travail à durée déterminée prend fin au terme fixé par le contrat ou par
la fin du travail qui a fait l'objet du contrat. La rupture avant terme non motivée par la
faute grave donne lieu à dommages- intérêts équivalent au montant des salaires
correspondant à la période allant de la date de la rupture jusqu'au terme fixé par le
contrat.

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4. LES CONTRATS INCONTOURNABLES
Le contrat de travail

 Licenciement dans le cadre d’un contrat de travail à durée indéterminée :


• En cas de licenciement, le salarié a droit : au congé, au préavis et à l’indemnité de
licenciement fixée comme suit :

• En cas de licenciement abusif et à défaut d'accord intervenu au moyen de la


conciliation préliminaire, le tribunal peut exiger des dommages-intérêts dont le
montant est fixé sur la base du salaire d'un mois et demi par année ou fraction
d'année de travail sans toutefois dépasser le plafond de 36 mois.

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4. LES CONTRATS INCONTOURNABLES
Le contrat de travail

 Quelques clauses importantes :


• Clause de non-rétablissement:
En contrepartie du salaire tel qu'il est fixé ci-dessus, Le salarié s'engage en cas de départ
de la Société pour quel que motif que ce soit, y compris en cas de licenciement, à ne pas
entrer au service d'une Société exerçant la même activité que celle de la Société.

Il s'oblige à ne fournir ses services, même bénévolement à aucune autre entreprise de ce


genre au Maroc pendant une période de 2 ans dans un rayon de 200 km autour des
points de vente de la Société.

Il est expressément reconnu par le salarié que cette condition est substantielle, en ce
sens qu'à défaut de son engagement de non rétablissement, le présent contrat n'aurait
pas été consenti par la Société.

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4. LES CONTRATS INCONTOURNABLES
Le contrat de travail

 Quelques clauses importantes :


• Clause de non-rétablissement (suite):
Le salaire et les avantages consentis ont à l'avance pris en considération tout élément de
préjudice pouvant résulter de l'application de la présente clause de non rétablissement.

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4. LES CONTRATS INCONTOURNABLES
Le contrat de travail

 Quelques clauses importantes :


• Clause de formation: modèle type
Le salarié s’engage à suivre toute formation qui lui serait dispensée par la
Société.

Si ce dernier décidait unilatéralement de renoncer à cette formation, les frais engagés à


cet effet seraient supportés par le salarié et déduits à la source de son salaire.

De la même manière si il venait à résilier de façon unilatérale son contrat de travail, les
frais de formation engagés durant les douze derniers mois seront retenus sur son solde
de tout compte.

39
4. LES CONTRATS INCONTOURNABLES
Le contrat de travail

 Quelques clauses importantes :


• Clause de déplacement modèle type
Dans le cadre de ses fonctions, le salarié peut être amené à effectuer des déplacements
dans un cadre professionnel. Les frais engagés lors de ces déplacements lui seront
remboursés selon les procédures prévues à cet effet par le règlement intérieur. Si le
salarié refusait un ordre de mission (déplacement), ce comportement serait considéré
comme un abandon de poste.

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4. LES CONTRATS INCONTOURNABLES
Le contrat de travail

 Les clauses qui nécessitent une attention particulière lors de la conclusion d’un
contrat de bail par un nouvel entrepreneur sont :
• La nécessité de l’établissement du contrat par écrit (article 3 de la loi
n°49-16) ;
• Vérifier si la faculté de domiciliation de sa société est permise
au locataire en vertu du contrat de bail ;
 La durée du contrat de bail :
• Le droit au renouvellement du bail commercial (le « droit au bail »)
s’acquiert après deux ans d’occupation seulement

• sauf en cas de versement d’un « pas de porte », constaté par écrit dans
le bail ou dans un acte séparé (droit au bail automatique)

Rappel : le bail commercial doit avoir une durée initiale prévue de moins de 10 ans, faute de
quoi il sera réputé être un bail emphytéotique (Art. 121 du Code des droits réels) et, par
conséquent, exclu du champ d’application de la nouvelle loi n°49-16.

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4. LES CONTRATS INCONTOURNABLES
Le contrat de bail

 Les clauses nécessitant une attention (suite) :


• Indemnité d’éviction : Le locataire expulsé ou évincé malgré son droit au
renouvellement du bail a le droit d’être indemnisé à hauteur de la valeur du fonds de
commerce. Nouveauté : Cette indemnité est déterminée sur la base:
 des déclarations fiscales des 4 dernières années
 de ce qui a été dépensé pour les améliorations et modifications
 des éléments perdus du fonds de commerce
 des frais de déménagement

• Clause résolutoire : Contrairement à l’ancien régime, la nouvelle loi introduit une


clause résolutoire où le pouvoir d’appréciation du juge est réduit. Ainsi en présence
d’une clause résolutoire, le bailleur peut mettre en demeure le locataire défaillant
n’ayant pas payé 3 mensualités. Si cette mise en demeure reste infructueuse pendant
15 jours à compter de sa réception, il peut saisir le juge des référés pour constater la
réalisation de la condition et ordonner la restitution du local

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4. LES CONTRATS INCONTOURNABLES
Les contrats d’achat et de vente

 Les clauses importantes à ne pas négliger :


• Clause de réserve de propriété : retarder le transfert de propriété jusqu’au
 parfait paiement du prix par l’acheteur ;
• Clause résolutoire : permet à une partie de réclamer l’exécution ou d’exiger la
résolution du contrat, de façon « automatique » en cas de non respect de l’autre partie
d’une ou de plusieurs de ses obligations ;
• Clause de durée et de renouvellement ;
• Clause de réception des prestations.

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SOMMAIRE

1. Généralités

2. Risques en Entreprise

3. Arbitrages et décisions

4. Contrats incontournables

5. Transactions à risque

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5. TRANSACTIONS À RISQUE

Utilisation abusive des chèques

 Article 267 du code de commerce :

• Le chèque est payable à vue. Toute mention contraire est réputée non écrite.
• Le chèque présenté au paiement avant le jour indiqué comme date d’émission est
payable le jour de la présentation.

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5. TRANSACTIONS À RISQUE
Utilisation abusive des chèques

 Article 268 du code de commerce :


• Le chèque émis et payable au Maroc, doit être présenté au paiement dans le délai de
vingt jours.
• Le chèque émis hors du Maroc et payable au Maroc doit être présenté dans un délai
de soixante jours.
• Le point de départ des délais sus - indiqués est le jour porté sur le chèque comme
date d’émission.

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5. TRANSACTIONS À RISQUE
Utilisation abusive des chèques

 Article 314 du code de commerce :


• L’amende fiscale que le titulaire du compte doit payer pour recouvrer la faculté
d’émettre des chèques est fixée ainsi qu'il suit:
• à 5% du montant du ou des chèques impayés faisant l’objet de la première
injonction prévue à l’article 313 ;
 à 10% du montant du ou des chèques faisant l’objet de la deuxième injpnction
 à 20% du montant du ou des chèques faisant l’objet de la troisième injonction et
des injonctions suivantes.

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5. TRANSACTIONS À RISQUE
Utilisation abusive des chèques

Article 316 du code de commerce :


• Est passible d’un emprisonnement d’un à cinq ans et d’une amende de 2. 000 à 10.
000 dirhams sans que cette amende puisse être inférieure à vingt-cinq pour cent du
montant du chèque ou de l’insuffisance de provision:
• Le tireur d’un chèque qui omet de maintenir ou de constituer la provision du
chèque en vue de son paiement à la présentation;
• le tireur du chèque qui fait irrégulièrement défense au tiré de payer;
• toute personne qui contrefait ou falsifie un chèque;
• Toute personne, qui, en connaissance de cause, accepte de recevoir, d’endosser ou
d’avaliser un chèque falsifié ou contrefait;
• toute personne qui, en connaissance de cause, fait usage ou tente de faire usage
d’un chèque contrefait ou falsifié;
• toute personne qui, en connaissance de cause, accepte de recevoir ou d’endosser
un chèque à la condition qu'il ne soit pas encaissé immédiatement et qu'il soit
conservé à titre de garantie.

48
5. TRANSACTIONS À RISQUE
Utilisation abusive des effets

 Les effets de cavalerie :


• Faire de la cavalerie bancaire est une opération consistant à camoufler l’impossibilité
d’un remboursement. Dans une opération de cavalerie bancaire, de nouveaux crédits
sont utilisés en permanence pour rembourser les emprunts antérieurs. Le système
s'écroule quand l'emprunteur n'obtient pas le prêt dont il a besoin pour solder le crédit
précédent.

• Les effets de cavalerie : deux entités économiques tirent réciproquement des effets
de commerce l’une sur l’autre et les escomptent auprès d’un banquier, bien qu’ils ne
vaillent rien.

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5. TRANSACTIONS À RISQUE
Fraude fiscale

Article 192 du Code Général des Impôts :

• Indépendamment des sanctions fiscales édictées par le Code Général des Impôts, est
punie d'une amende de cinq mille (5.000) dirhams à cinquante mille (50.000)
dirhams, toute personne qui, en vue de se soustraire à sa qualité de contribuable ou
au paiement de l'impôt ou en vue d'obtenir des déductions ou remboursements indus,
utilise l'un des moyens suivants :
• délivrance ou production de factures fictives ;
• production d'écritures comptables fausses ou fictives ;
• vente sans factures de manière répétitive ;
• soustraction ou destruction de pièces comptables légalement exigibles ;
• dissimulation de tout ou partie de l'actif de la société ou augmentation frauduleuse
de son passif en vue d'organiser son insolvabilité.

• En cas de récidive, avant l'expiration d'un délai de cinq (5) ans qui suit un jugement
de condamnation à l'amende précitée, ayant acquis l'autorité de la chose jugée, le
contrevenant est puni, outre de l'amende prévue ci- dessus, d'une peine
d'emprisonnement de un (1) à trois (3) mois.
50
5. TRANSACTIONS À RISQUE
Fraude fiscale

Article 231 du Code Général des Impôts :


• Quel que soit le statut juridique du contribuable, la peine d'emprisonnement prévue à
l’article visé à l’alinéa précédent ne peut être prononcée qu'à l'encontre de la
personne physique qui a commis l'infraction ou à l'encontre de tout responsable, s'il
est prouvé que l'infraction a été commise sur ses instructions et avec son accord.

51
5. TRANSACTIONS À RISQUE
Autres risques

 Emploi de salariés non déclarés : exposition au risque CNSS, AMO et IR ;


 Emploi de salariés fictifs : exposition au risque CNSS et AMO ;
 Se porter caution de son entreprise en vue de lever du financement : création de
passerelle vers le patrimoine privé en cas de défaillance de l’entreprise ;
 Risque de dérapage des frais fixes ;
 Risque de dépendance des banques ;
 Risque de confondre la trésorerie de l’entreprise avec les avoirs personnel (risque plus
important en cas de BFR négatif).

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