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Module II: Etudier un roman maghrébin contemporain : il était une fois un vieux

couple heureux de Mohammed Khaïr-Eddine.


Séquence : 1
Fiche n0 : 5

Fiche pédagogique

Activité : de production écrite


Durée : 1heure
Niveau : 2ème année du baccalauréat
Compétence : Réécrire un texte en effectuant les changements nécessaires
Capacités : Etre capable de réécrire un texte narratif

Consigne : Réécrivez le passage allant de « depuis son retour au pays….


Jusqu’à… déserter sa mémoire. » En faisant parler Bouchaïb.

Le déroulement de l’activité

I. Phase d’explication :
1. Lecture et explication de la consigne:
 Lecture individuelle des apprenants.
 Les élèves lisent l’ensemble de l’extrait
 Rappel concernant l’étude antérieure du texte en question
 Veuillez à la cohérence du texte

II. Phase de rédaction :


 Demander aux élèves de développer leurs réflexions à l’aide du plan
élaboré. (rédactions individuelles en quelques phrases.)
 Inciter les élèves à :
 Veiller aux pronoms personnels
 Utiliser des connecteurs logiques.
 Garder la même structure de texte
 Noter la meilleure proposition sur le tableau.
Affinement :

1
 Inviter les élèves à affiner le texte obtenu en évitant les répétitions et les
imperfections de syntaxe.
III. Traces écrites :
Exemple de texte à réécrit :

Depuis mon retour au pays, je n’étais plus tenté par le Nord. Je ne voyageais
plus que pour me rendre à tel ou tel moussem annuel comme celui de Sidi Hmad Ou
Moussa... et je ne ratais jamais le souk hebdomadaire, où j’allais à dos d’âne tous les
mercredis. Un âne timide et bien mieux traité que les baudets de la région. Il n’était
jamais puni. J’y tenais comme à un enfant et je le disais crûment aux persécuteurs
des bêtes. Ce gentil équidé en imposait aux autres ânes, que je savais mettre au pas
si nécessaire durant les battages de juin lors desquels j’ai assistais à des bagarres
mémorables entre animaux rendus fous par les grosses chaleurs ou par le rut que favorisait
le nombre. J’étais un fin lettré. J’ai possédé des vieux manuscrits relatifs à la région et bien
d’autres grimoires inaccessibles à l’homme ordinaire. Je fréquentais assidûment la
mosquée, ne ratais pas une seule prière ; j’étais aux yeux de tous un croyant exemplaire qui
devrait nécessairement trouver sa place au Paradis. Je tenais la comptabilité de la mosquée
sur un cahier d’écolier vert. Les biens de la mosquée, à savoir les récoltes, allaient au fqih en
exercice, qui en était le légitime propriétaire. À la communauté de semer, labourer, etc., tout
revenait à l’imam en temps voulu. Moi, qui étais un Anflouss1, veillais au grain, rien ne
pouvait tromper ma perspicacité. J’étais l’écrivain public par excellence. Je rédigeais les
lettres que j’envoyais aux siens par le truchement d’un voyageur plutôt que par la poste.
J’expliquais les réponses et donnais des conseils aux indécis. Je vivais comme je l’entendais
après les vagabondages de jeunesse, dont j’évite de parler. Le souvenir de cette existence
d’errances et de dangers avait fini par déserter ma mémoire.

1
- Policier de village.

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