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INTRODUCTION
CHAPITRE 1 LA DIGESTION
INTRODUCTION
1. PHENOMENES MOTEURS
1.1 MOTRICITE DU SEGMENT ORAL
1.1.1 Ingestion-déglutition
- La phase orale
- La phase pharyngienne
1.1.2 Transit œsophagien
1.1.3 Motricité du jabot
1.2 MOTRICITE DU SEGMENT MOYEN
1.3 MOTRICITE DU SEGMENT DISTAL
2. PHENOMENES SECRETOIRES
2.1 SECRETION SALIVAIRE
2.2 SECRETION INGLUVIALE
2.3 SECRETION GASTRIQUE
2.4 SECRETION PANCREATIQUE
2.5 SECRETION BILIAIRE
2.6 SECRETION INTESTINALE
3. DIGESTION MICROBIENNE
4. ABSORPTION DES NUTRIMENTS
4.1 EAU ET ELECTROLYTES
4.2 MONOSACCHARIDES
4.3 ACIDES AMINES
4.4 LIPIDES
4.5 VITAMINES
CHAPITRE II LA RESPIRATION ET LA CIRCULATION SANGUINE
I La respiration des oiseaux.
1.1. Inspiration
1.2. Expiration
II La circulation lymphatique et sanguine :
CHAPITRE III LA PHYSIOLOGIE DES ORGANES DE SENS
I La voix des oiseaux.
II La vue.
III L'ouïe.
IV Goût.
V Le toucher.
CHAPITRE IV LE DEVELOPPEMENT DES OISEAUX.
I L’évolution de l’os
II L'œuf.
III L'embryon au jour le jour.
IV Les plumes
4.1. Le toilettage
4.2. La mue
4.3. Maladie
4.4. Rôles et particularités
Rôle dans la reproduction
Rôle thermique
Cas spécifiques
Cas des oiseaux aquatiques
Cas des oiseaux coureurs
Cas des oiseaux volants
PHYSIOLOGIE
INTRODUCTION
Aucun animal n’a une nutrition aussi active, un sang aussi chaud que les Oiseaux : l'une,
d'ailleurs, est la conséquence de l'autre. L'augmentation de la faculté respiratoire est la cause
de l'activité plus grande des Oiseaux. Ils inspirent une quantité d'air beaucoup plus
considérable que les autres animaux; leurs organes sont en contact, non seulement avec l'air
renfermé dans une combinaison chimique, mais encore avec l'air en nature; car ce ne sont pas
seulement les poumons qui en sont remplis, mais encore les sacs aériens,
les canaux médullaires des os, les cellules osseuses, et quelquefois certaines cellules cutanées.
Le sang peut donc absorber des quantités considérables d'oxygène; le métabolisme est plus
rapide, plus intense, la circulation plus activée. D'un autre côté, les artères et les veines sont
plus fortes, le sang est plus rouge, plus riche en globules que chez les autres vertébrés.
Comme conséquence nécessaire, la vitalité de ces animaux est plus considérable, et, par cela
même qu'ils dépensent plus de force, leur digestion doit être plus active.
CHAPITRE 1 LA DIGESTION
INTRODUCTION
On peut affirmer que les Oiseaux absorbent proportionnellement plus de nourriture que les
autres animaux. Beaucoup mangent continuellement ; les insectivores prennent chaque jour
une quantité d'aliments égale à deux ou trois fois le poids de leur corps. Les carnivores ne
mangent guère que le sixième de leur poids, et ceux qui se nourrissent de substances
végétales, qu'une quantité égale à leur poids ; mais ces rapports sont encore bien plus élevés
que ceux que nous observons chez les mammifères.
Les aliments arrivent d'abord dans le jabot ou dans le ventricule succenturié, et y subissent
une digestion préalable ; ils passent ensuite dans l'estomac, où ils sont complètement digérés,
ou broyés comme par une meule. Beaucoup d'oiseaux remplissent tout leur œsophage de
nourriture ; d'autres en gorgent leur jabot, au point de lui faire prendre l'apparence d'une
véritable tumeur. Les rapaces digèrent des os ; les grands oiseaux granivores avalent des
morceaux de fer, qui, sous l'action continue de l'estomac, finissent par perdre complètement
leur forme primitive, et ils gardent des semaines entières des substances indigestibles, avant
de les régurgiter. Grâce à l'activité de leurs fonctions nutritives, quand les oiseaux ont
abondamment à manger, une épaisse couche de graisse se dépose sous leurs téguments ; mais
quelques jours d'abstinence suffisent pour la faire disparaître.
1. PHENOMENES MOTEURS
Le profil moteur du segment oral est marqué par l'absence de la phase de mastication.
1.1.1 Ingestion-déglutition
La préhension des aliments est assurée par le bec, qui présente des variations morphologiques
en rapport direct avec la nature de régime alimentaire. Les particules alimentaires ingérées ne
subissent pas de modifications notables au niveau de la bouche (absence de dents). Les
simples transformations du bol alimentaire sont liées à l'intervention des muscles hyo-
branchio-lingaux et à son humectation par la salive. La déglutition est essentiellement un
phénomène mécanique, elle est facilitée par les mouvements de la tête. On distingue trois
phases, orale, pharyngienne, et oesophagienne.
- La phase orale
- La phase pharyngienne
Elle est surtout accompagnée d'un basculement de la langue qui recule, d'une dilatation du
pharynx et d'un avancement d’œsophage. PASTEA et col. ont montrés que les bols
volumineux sont poussés immédiatement dans l'œsophage, alors que si les grains sont
administrés un par un, ils stagnent quelques temps dans le pharynx, avant d'arriver au niveau
de la jonction pharyngo-œsophagienne. La phase pharyngienne est caractérisée par la remise
en place du pharynx, de la glotte, de l'appareil hyoïde, et de la langue
La motricité du jabot est corrélée non seulement avec celle de l'œsophage mais aussi avec le
proventricule et le gésier. L'étude du dynamisme du jabot, par les méthodes radioscopiques et
radiographiques, fait apparaître des dilatations brusques et des contactions partiels de
pétrissage et d'évacuation. L'analyse électromyographie (EMG) a permis de relier la motricité
œsophago_ -ingluviale à la prise alimentaire. En dehors des prises, l'EMG présente de longues
salves de potentiels (durée : 6 sec) à propagation péristaltique lente, ces salves, présentes
surtout pendant la phase inter-prandiale, sont accompagnées d'un ralentissement de la
motricité du gésier. La prise de nourriture s'accompagne d'une inhibition de l'activité
électrique du jabot, en raison de l'effet excito-moteur sur l'œsophage et de la distension crée
par l'aliment. En outre, l'activité du jabot est corrélée à celle du gésier. Quand le gésier est
contracté, le bol alimentaire passe dans le jabot, alors que s'il est relâché, le bol ne pénètre pas
dans le jabot. La distension du jabot est accompagnée d'une relance de la sécrétion acide par
le proventricule. La vidange du contenu du jabot résulte de l'apparition de 10 à 20 salves de
potentiels consécutives, après 1 à 3 heures de séjours des aliments stockés.
La contraction des muscles épais et des muscles minces du gésier est séparée dans le temps,
les muscles minces se contractent toujours avant les muscles épais, ce qui permet dans un
premier temps le passage de la partie la plus liquide du chyme dans le duodénum. Ensuite les
muscles épais, qui représentent de véritables « mâchoires » gastriques, se contractent pour
assurer le broyage et la trituration du chyme résidant. Le reflux duodéno-gastrique se produit
en moyenne toutes les 15 à 20 minutes et s'accompagnant d'une simple ou double contraction
brusque du duodénum. En même temps, on note une inhibition totale de la motricité du
proventricule et du gésier, probablement par la mise en jeu d'un mécanisme réflexe d'origine
intrinsèque. Ce mécanisme de reflux, à point de départ duodénal, permet l'échange d'aliments
entre le duodénum, le gésier et le proventricule. Associé au transit classique, il est à l'origine
de va et vient entre ces trois compartiments. Ce reflux duodénal peut s'interpréter comme un
mécanisme supplémentaire chez les volailles, rendu nécessaire par la localisation paradoxale
de l'estomac sécrétoire par rapport à l'estomac mécanique, et par l'abouchement des canaux
cholédoques et pancréatiques à l'extrémité distale de l'anse duodénale.
Elle s'intéresse à la fois les cæcums, le colon et le rectum. La motricité caecale est caractérisée
par deux types de contractions :
- Des contractions mineures, qui assurent un rôle de mixage, et dont le rôle propulsif est très
faible.
Le remplissage du caecum ne se fait pas à partir de l'intestin grêle, mais à partir de la région
recto-colique, grâce à un anti-péristaltisme rectal permanent. L'évacuation du contenu caecal
nécessite une activation électrique de l'ensemble des caecums, la vidange ne survient jamais
pendant la période d'obscurité, mais surtout en fin de période d'éclairement.
2. PHENOMENES SECRETOIRES
La quantité de salive globale sécrétée chez la poule est estimée à 70-30 ml par 24 heures. Elle
est essentiellement de mucus, sécrété par les glandes muqueuses, indispensable à la
lubrification de l'aliment, surtout en l'absence d'une phase de mastication. Il facilite ainsi le
transit du bol alimentaire à travers le bucco-pharynx et la partie proximale de l'œsophage.
Chez certaines espèces comme le moineau et l'oie, on note la présence d'une amylase, absente
chez la poule et le dindon. L'activité amylolytique semble être corrélée avec la taille et le
degré de développement du jabot, La poule et la dinde possèdent un jabot très développé, ce
qui permet aux aliments de séjourner un certain temps (quelques minutes jusqu'à 1 jour),
avant de gagner le proventricule, d'où la possibilité d'une attaque de l'amidon par les amylases
d'origine végétale dans un milieu favorable. Chez le moineau et à moindre degré l'oie, le jabot
est fusiforme et ne possède pas une grande possibilité de stockage. La présence d'une amylase
salivaire pourrait constituer un moyen de valorisation et de compensation. Le contrôle de la
sécrétion salivaire est similaire à celui des mammifères. La prise alimentaire est le principal
facteur de déclenchement par la mise en jeu du système parasympathique.
L'activité sécrétoire du jabot est faible, voire nulle. On observe seulement une sécrétion
abondante du mucus par les glandes muqueuses de l'œsophage et de l'entrée du jabot,
favorisant l'imbibition et la macération des aliments. Il ne semble pas y avoir de sécrétion
enzymatique propre dans le jabot. Chez le pigeon en période de reproduction, le jabot joue un
rôle important par la sécrétion d'un produit nutritif (lait de pigeon), qui sera régurgité dans la
cavité buccale des pigeonneaux.
Aucune sécrétion n'a été rapportée au niveau du gésier, mise à part la sécrétion d'une
substance protéique ressemblant à la kératine (koïline) et formée d'un complexe
polysaccharido-protéique.
La sécrétion gastrique est assurée uniquement par le proventricule, avec comme principale
originalité la sécrétion d'acide chlorhydrique et du pepsinogène par des cellules spécialisées
oxyntico-peptiques ou cellules principales. Le (HCl) peut solubiliser quotidiennement 7 à 8
grammes de carbonate de calcium, d'où le rôle non négligeable du proventricule dans le
contrôle du métabolisme calcique, surtout chez la poule pondeuse. Le pH de la sécrétion
gastrique est compris entre 1 et 2. La pepsinogène est transformée en pepsine sous l'effet du
HCl et de la pepsine elle-même. D'autres enzymes ont été retrouvées dans le contenu
gastrique, telle la lipase, très probablement à la suite du reflux antipéristaltique duodénal.
L'action de la sécrétion gastrique ne débute réellement que dans le duodénum, lorsque les
aliments sont suffisamment fragmentés. Comme chez les mammifères, on distingue trois
phases de sécrétion, céphalique, gastrique et intestinale. La prise alimentaire et l'arrivée des
aliments au niveau de l'estomac stimulent de façon importante la sécrétion gastrique. Le (aPP)
stimule à la fois la sécrétion de H+ et de pepsine. La phase intestinale de la sécrétion gastrique
est contrôlée essentiellement par la sécrétine et la CCK-PZ. La sécrétine stimule à la fois la
sécrétion de H+ et de pepsine, alors que la CCK-PZ stimule la sécrétion de H+ et inhibe celle
de pepsine.
Le suc pancréatique présente une couleur vert pâle et un pH variant de 6.4 à 6.8 chez la poule,
et de 7.4 à 7.8 chez le dindon. La quantité sécrétée chez la poule est estimée à 15 à 20 ml/j. les
activités enzymatiques sont faibles chez le jeune poussin. La possibilité de digérer les
glucides se développe au cours des premiers jours (4 à 5 jours).
On distingue deux fractions, une faction aqueuse et une fraction enzymatique. La composition
de la fraction aqueuse est très proche de celle de mammifères, avec comme principale
substance, les ions bicarbonates indispensables à l'alcalinisation du pH, et à une activité
enzymatique maximale. La fraction enzymatique comporte les enzymes indispensables à la
dégradation des lipides, des protides et des glucides. On note la présence de ribonucléase,
d'amylase, de lipase, de chymotrypsine, de trypsine, d'élastase et de carboxypeptidases. Il
existe deux phases de sécrétion pancréatique, une phase céphalique et une phase intestinale.
L'ingestion alimentaire stimule la sécrétion. Il existe une corrélation entre la motricité de la
partie proximale du duodénum et la sécrétion pancréatique chez la poule. Les contractions de
la partie proximale du duodénum favoriseraient le déplacement du chyme provenant du
gésier, à l'origine de la relance pancréatique. Les hormones impliquées dans ce contrôle sont
représentées par la sécrétine, la CCK-PZ et le VIP. La sécrétine augmente la sécrétion de la
phase aqueuse. La CCK-PZ n'a que peu d'effet. Le pancréas des volailles est plus sensible à
l'action du VIP que de la sécrétine. La sécrétion enzymatique est très influencée par le régime
alimentaire ; l'ingestion régulière d'une grande quantité de carbohydrates et de lipides
augmente l'activité de types amylase et lipase, alors qu'un régime hyperprotidique augmente
très peu l'activité de la chymotrypsine.
La vésicule biliaire est absente chez quelques espèces (autruches, pigeons). La sécrétion de la
bile est estimée à 1 ml/h chez la poule. Il s'agit d'un liquide verdâtre, légèrement acide (pH de
l'ordre 6). Les sels biliaires sont constitués pour les deux tiers de tauro-chéno-désoxycholate.
On trouve aussi du taurocholate et des tauro-allocholates. Ces sels sont indispensables à
l'action de la lipase pancréatique, dans la mesure où ils émulsifient les lipides ; ils favorisent
en outre nettement l'absorption intestinale de calcium. Les pigments biliaires, tels que la
bilirubine et la biliverdine sont présents dans la bile, mais la biliverdine n'apparaît que à
l'extérieure du foie. La synthèse de la bile se développe avec l’âge ; les jeunes oiseaux
digèrent mal les lipides, surtout quand ils sont à base d'acides gras saturés. Ainsi, l'addition de
sels biliaires dans l'alimentation du poussin ou du dindonneau améliore la digestibilité des
acides gras saturés, et dans moindre mesure celle des acides gras insaturés. La sécrétion
biliaire est stimulée par l'ingestion alimentaire et par la présence de sels biliaires dans le sang.
Le contrôle hormonal fait intervenir probablement la CCK-PZ sécrétée par l'intestin.
La sécrétion de base est estimée à 1.1ml/h pour un poulet de 2.5 à 3.5 kg. La source de la
sécrétion est représentée seulement par les glandes de Lieberkühn. Le suc intestinal est jaune
pâle et renferme du mucus, des électrolytes et des enzymes. Les extraits de la muqueuse
intestinale sont capables de digérer les glucides, les lipides et les protides. On y trouve
amylase, di-saccharidases, peptidases, lipases, maltases, sucrases, isomaltases, entérokinases,
etc.... La lactase est absente d'où l'intolérance au lactose. Le lait et ses sous-produits
provoquent e la diarrhée et des troubles intestinaux. La plus grande activité di-saccharidase a
été retrouvée au niveau de la partie proximale de l'iléon. Les activités maltase et sucrase sont
présentes dès la naissance, ce qui donne la possibilité au poussin de digérer les sucres dès les
premiers jours (4 à 5 jours).la digestion des lipides est médiocre à la naissance, et seuls les
lipides insaturés sont utilisés. La valorisation des lipides saturés ne devient possible qu'à l’âge
de 4 à 8 semaines.
3. DIGESTION MICROBIENNE
L'eau est absorbée selon un mécanisme passif qui dépend de la pression osmotique. Chez les
oiseaux, les pressions osmotiques enregistrées dans le tube digestif, peuvent dépasser deux
fois la pression osmotique du sang. Dans ces conditions, le flux de l'eau devrait se faire dans
le sens d'une excrétion depuis les cellules vers la lumière intestinale (diffusion simple). Dans
le cas du Na, la concentration intracellulaire est inférieure à la concentration luminale, son
absorption s'effectue en descendant le gradient électrochimique sans nécessiter d'énergie. Le
transport du K est essentiellement passif. Le transport actif fait intervenir une K-ATPase
située sur la membrane apicale. L'absorption intestinale du Ca dépend de nombreux facteurs
liés à la composition du régime alimentaire et au stade physiologique de l'animal. Lorsque
l'aliment apporte du Ca en quantité suffisante par rapport au besoin, le mécanisme
d'absorption peut être assimilé à une simple diffusion dépendant de la différence du potentiel
électrochimique. Dans le cas d'une déficience, le mécanisme de transport est actif, dépendant
à la fois de la parathormone et de la vitamine D. chez la poule pondeuse, l'absorption du Ca
est augmentée en même temps que la quantité de CaBP (Calcium Binding Protein) intestinale
et plasmatique. L'influence de l'état physiologique est surtout remarquable aux heures de
formation de l'oeuf ; le pourcentage de Ca absorbé par rapport à l'ingéré varie pour le jéjunum
supérieure de 45 à 17 p.100 selon que l'œuf est en formation ou non. Le fer absorbé est stocké
sous forme de ferritine. Il est transporté à l'intérieure des cellules par la transferrine. Son
passage dans le milieu sanguin est régulé en fonction des besoins de l'organisme
4.2 MONOSACCHARIDES
Pour les oses autres que le glucose et le galactose, l'absorption intestinale s'effectue selon le
mécanisme de simple diffusion ou de diffusion facilitée. Ainsi pour le fructose, il s'agit d'une
diffusion facilitée indépendante de Na et l'énergie
La vitesse d'absorption des acides aminés dépend de la nature de ces derniers. Les acides
aminés neutres sont transportés selon un mécanisme Na dépendant. Pour les acides aminés
basiques l'absorption intestinale s'effectue selon le mécanisme de Na-dépendant, beaucoup
moins actif que celui des acides aminés neutres. Dans le cas des acides aminés
dicarboxyliques, le flux procède par un mécanisme actif mais partiellement Na-dépendant. La
vitesse d'absorption des acides aminés comme celle des glucides simples, dépend de
nombreux facteurs liés à l'état nutritionnel des animaux et à la composition du régime
alimentaire. D'une façon générale, elle est fortement diminuée chez les poulets nourris avec
un aliment hypoénergétique. Elle est en revanche augmentée sous l'influence d'une
subdéficience en acides aminés
4.4 LIPIDES
Les lipides sont capturés par les entérocytes selon une simple diffusion. Dans le cas du
cholestérol, il doit être sous fore polaire pour être absorbé par une protéine spécifique. La ré-
estérification est réalisée grâce à la cholestérol-estérase et la cholestérol-acetyl-transférase.
Les phospholipides alimentaires sont hydrolysés par la phospholipase pancréatique puis
absorbés sous forme de lysophospholipides
4.5 VITAMINES
La vitamine A est consommée sous forme de ß carotènes ou d'ester, qui est hydrolysé par une
estérase pancréatique. L'absorption est passive, insensible à l'anoxie, augmentée en présences
de sels biliaires. A l'intérieur de l'entérocyte, le carotène est scindé puis estérifié avant d'être
incorporé dans les lipoprotéines transporteuses de lipides. Le mécanisme de transport de la
vitamine D est comparable à celui de la vitamine A. A l'intérieur de l'entérocyte on a une
hydroxylation avant le passage dans le sang porte. L'hydrolyse luminale de l'ester précède
l'absorption de la vitamine E qui sera par la suite transportée comme les nutriments lipidiques.
La vitamine K1 est transportée activement par un système énergie-dépendant mais Na-
indépendant. Les vitamines K2 et K3 sont absorbées passivement par les lipoprotéines sans
subir de transformation intra-entérocytaire. La vitamine B1 nécessite un transport spécifique
et du Na. Pour la B12 le mécanisme d'absorption est passif lorsque celle-ci se trouve en forte
concentration dans la lumière intestinale. Pour les concentrations physiologiques, la vitamine
se combine à une protéine d'origine gastrique (F1 ou facteur intrinsèque) qui la protège contre
l'action de la flore bactérienne. Dans le jéjunum et surtout l'iléon, la vitamine se lie à un
récepteur membranaire qui assure son transport, le mécanisme est énergie-indépendant. Le
transfert au sang est réalisé grâce à deux transporteurs, les transcobalamines 1 et 2. La
vitamine pp est transférée activement. Il est en même pour l'acide pantothénique dont le
système de transport est dépendant à la fois du Na et de l'énergie. La B2 est d'abord
hydrolysée. Les molécules de riboflavine obtenues sont absorbées activement selon un
mécanisme Na dépendant stimulé par les sels biliaires. Enfin les folates sont hydrolysées
avant d'être absorbé en présence d'un transporteur : la Folate Binding Protein (FBP) selon un
mécanisme actif, saturable, spécifique et énergie-dépendant
Chez un oiseau de même taille qu’un mammifère, les mouvements respiratoires sont plus
fréquents, ce qui concorde avec la température, qui est de 2 degrés plus élevée chez le
premier.
La température des oiseaux est beaucoup plus élevée que celle des mammifères ; elle atteint
en moyenne 42°7C chez le canard, 42°5C chez les poules, et 42°C chez les pigeons.
Chez les oiseaux le volume pulmonaire est constant contrairement à celui des mammifères.
Les variations de volume ne concernent que les sacs aériens qui assurent en fait la circulation
de l’air. La respiration passe par les 2 étapes suivants :
1.1. Inspiration
l’air inspiré par la trachée gagne les deux mésobronches, puis les dorsobronches en même
temps que les sacs abdominaux et les sacs thoraciques, en traversant les parabronches du
néoplumo. L’air emprunte les dorsobronches puis balaye les parabronches du paléopulmo
d’arrière en avant et envahit les sacs aériens thoraciques antérieurs et claviculaires.
Une petite quantité y arrive directement par les ventrobronches.
1.2. Expiration
l’air comprimé par l’expiration est chassé des sacs aériens abdominaux et thoraciques
caudaux. Ensuite cet air traverse en sens inverse les parabronches du néopulmo et se divise
entre mésobronches et dorsobronches. L’air de mésobronches expiré dans la trachée.
L’air des dorsobronches traverse d’arrière en avant les parabronches du paléopulmo.
L’air des sacs antérieurs gagne la ventrobronche puis est expulsé dans la trachée.
Le corps complet des oiseaux est drainé par un système lymphatique en parallèle avec le
système veineux. Il véhicule la lymphe, équivalent du sang sans les globules rouges et les
érythrocytes. Les vaisseaux lymphatiques se déversent dans le système veineux et assurent la
réplétion hydrique, électrolytique et métabolique de tous les espaces extravasculaires et
extracellulaires du corps des oiseaux.
Tous les oiseaux voient et entendent très bien ; quelques-uns ont un odorat très subtil ; on ne
peut nier que, chez d'autres, le goût ne soit porté au moins à un certain degré, et tous ont
un toucher assez développé. Quant à la sensibilité générale, elle paraît être assez développée ;
tous les oiseaux étant très sensibles aux influences extérieures, aux influences atmosphériques
notamment.
Si nous comparons, sous ce rapport, les mammifères avec les oiseaux, nous serons d'abord
frappés du peu de souplesse de la voix des premiers. L'humain seul a une voix plus étendue
que les oiseaux. Beaucoup d'oiseaux ne font entendre que quelques notes, ou des sons criards;
mais la plupart ont une voix extrêmement riche et flexible : aucun n'est complètement muet.
Ils ont un langage assez riche, un chant fort agréable. Suivant les circonstances, ils font
entendre des sons que l'on peut, sans exagération, regarder comme autant de mots, et qui sont
compréhensibles, non seulement pour leurs semblables, mais encore pour l'observateur
attentif. Ils s'appellent, ils manifestent leur joie ou leur attachement, se provoquent au combat,
réclament des secours, se préviennent de l'approche d'un danger, en un mot, se communiquent
mille choses. Leurs pareils et, même les oiseaux d'autres espèces, savent ce que tels sons
veulent dire. Pendant le temps des amours, les oiseaux s'entretiennent entre eux; ils causent,
ils bavardent, souvent du ton le plus aimable. L'oiseau qui fait sa cour n'est jamais ennuyeux;
les sons les plus rauques mêmes sont sonores et agréables. La mère n'est pas moins tendre à
l'égard de ses petits. Les uns parlent et se répondent ; les autres répètent des mots, des phrases
qui sont l'expression de leurs émotions. Tels sont les oiseaux chanteurs. Tant qu'il ne s'agit
que des choses communes de la vie, les oiseaux des deux sexes bavardent également; mais,
seul, le mâle est capable de chanter; très rarement, la femelle arrive à répéter quelques airs.
II La vue.
III L'ouïe.
Le chant des oiseaux nous est déjà une preuve que leur ouïe est excellente ; ce chant, en effet,
ne leur est pas inné ; ils sont obligés de l'apprendre. C'est l'ouïe qui prévient souvent les
oiseaux de l'approche du danger. Les individus privés sont attentifs au bruit le plus léger. Il est
cependant remarquable que les oiseaux chanteurs, qui sont sensibles à la musique, soient aussi
ceux qui entendent le plus mal; tandis que les oiseaux à ouïe fine, comme le hibou, sont
blessés des sons qui charment les autres oiseaux.
IV Goût.
Pour ce qui est du goût, les oiseaux sont également bien inférieurs aux mammifères. Ce n'est
que chez quelques oiseaux, les perroquets et les dentirostres, que nous trouvons
une langue qui, par sa mollesse et sa richesse nerveuse, rend le goût possible. Cet organe,
chez les autres espèces, est si dur et si rudimentaire, qu'il ne peut s'y produire les phénomènes
du goût, la dissolution des aliments étant impossible; une différence dans l'état des matières
ingérées, amenant une différence dans la perception de la sapidité.
V Le toucher.
La langue est pour les oiseaux plus un instrument de préhension que de toucher : chez
beaucoup, elle sert à saisir ; c'est avec elle que les pics, les colibris, tous les dentirostres,
fouillent la retraite où est cachée leur nourriture, la découvrent et l'enlèvent. Le bec sert aussi
beaucoup au toucher. Les pattes n'y sont que d'un médiocre usage.
I L’évolution de l’os
II L'œuf.
L'œuf des Oiseaux est gros, riche en vitellus destiné à nourrir l'embryon pendant la période
incubatoire. Il n'est d'abord formé que du jaune (vitellus) renfermé dans la membrane
chalazifère, et c'est sous cette forme qu'il se détache de l'ovaire et commence à cheminer
lentement dans l'oviducte congestionné. La sécrétion de cet organe forme d'abord l'albumine
qui s'accumule par couches successives et, par suite de la compression du canal, donne à
l'œuf sa forme allongée, elliptique ; bientôt se forme la membrane opaque ou commune, qui
se fait en deux temps, car cette membrane a deux feuillets. Enfin, continuant à cheminer, l'œuf
arrive dans la partie inférieure de l'oviducte, dilatée et moins riche en fibres musculeuses. Il y
séjourne dix à vingt heures, suivant les espèces : là, un liquide blanc, laiteux, sécrété par des
glandes spéciales riches en carbonate de chaux, se dépose autour de la membrane sous forme
de petits cristaux qui se soudent et constituent la coquille. Bientôt il est expulsé sans s'arrêter
dans le cloaque.
L'apparence de la coquille est très variable et, comme la forme, caractéristique des familles,
des genres et des espèces ; cette coquille est toujours poreuse et perméable aux gaz. La
surface extérieure est plus ou moins lisse ou rugueuse ; l'interne présente des sillons qui
assurent l'adhérence avec le feuillet externe de la membrane commune. La forme et la
grandeur de l'œuf varient beaucoup. Généralement son volume est proportionné à la taille de
l’oiseau ; toutefois, à cet égard, il y a des exceptions nombreuses. La forme la plus commune
est la forme ovée que présente l'œuf de poule; mais ce type, chez beaucoup d'espèces, se
modifie pour devenir ovalaire. On trouve aussi des oeufs qui sont sphériques
(Rapaces nocturnes), elliptiques, ovoïconiques ou pyriformes, quelques-uns sont presque
cylindriques.
La coloration est excessivement variable, et fait d'une collection d'œufs d'Oiseaux un des
spectacles les plus attrayants que l'on puisse rêver. Toutes les teintes de la palette des peintres
s'y trouvent représentées. Si le blanc prédomine, le vert, le bleu, le rose, le lilas, l'orangé ne
sont pas rares ; d'autres œufs (notamment ceux des Échassiers) sont tachetés ou marbrés d'une
couleur plus foncée que la teinte fondamentale, et la disposition des taches est toujours
agréable à l'œil. Le plus souvent, les œufs qui sont déposés dans des cavités, sont blancs ou
unicolores; ceux des nids en plein air, sont tachetés.
La femelle commence ordinairement à couver dès qu'elle a fini de pondre. Elle reste alors
dans le nid, comme si elle était en proie à un transport fébrile, et réchauffe ses œufs avec sa
poitrine ; parfois, le mâle la remplace dans cette pénible fonction. Dans certains cas, elle
expose ses œufs à la chaleur des rayons du Soleil, ou à celle que dégagent des substances
végétales en fermentation. La durée de l'incubation varie avec les circonstances climatériques,
mais dans une étendue assez restreinte, pour une même espèce. Les variations sont bien plus
considérables d'une espèce à une autre : l'autruche couve de cinquante-cinq à soixante jours,
et le colibri de dix à douze jours. La moyenne, pour tous les oiseaux, peut-être de dix-huit à
vingt-six jours.
L'œuf, pour se développer, a besoin d'une température de 37 à 41°C. Il n'est pas absolument
nécessaire que cette température soit fournie par la mère. Les Égyptiens, il y a plusieurs
milliers d'années, savaient remplacer les poules couveuses, en soumettant les œufs à une
chaleur artificielle constante. Une température de 37°, maintenue pendant vingt-un jours,
amène sûrement l'éclosion d'un œuf de poule. Pour se développer, le germe a besoin de
respirer ; aussi, un œuf qu'on prive d'oxygène périt-il infailliblement.
Au bout de quelques heures, l'influence de la chaleur se fait sentir. Douze heures après le
commencement de l'incubation d'un œuf de poule, la cicatricule devient plus visible, les
cercles blanchâtres qui l'entourent s'agrandissent et se multiplient.
A deux jours et au troisième jour, apparaît une petite saillie, au centre de laquelle se
dessinent les premiers linéaments de l'embryon, sous forme de petit corps allongé ayant
l'apparence d'un biscuit. Vers la fin du second jour, les éléments du sang se montrent, comme
autant de petits points rouges, de lignes et de raies qui convergent l'une vers l'autre et forment
un réseau en s'anastomosant. Celui-ci est l'origine des vaisseaux : il devient plus prononcé le
troisième jour. Enfin l'organe central, le cœur, s'accentue et prend la forme d'un tube
contourné, à trois dilatations. Il ne tarde pas à se contracter et à se dilater alternativement : la
vie se manifeste.
La tête est constituée par trois vésicules transparentes, sous lesquelles se trouve un point
saillant, incolore, qui deviendra l'œil. D'une des vésicules, descend, en arrière, une ligne qui
est formée de petites masses, adossées deux à deux : c'est l'origine de la colonne vertébrale.
Deux lamelles qui saillent à son extrémité inférieure marquent les contours du bas-ventre. Les
rudiments du mésentère, de l'estomac et des intestins, commencent à se montrer.
Le quatrième jour, le jaune a augmenté de volume, mais en même temps il est devenu plus
clair et plus fluide ; le blanc, par contre, a diminué. Les vaisseaux sont plus nombreux et plus
volumineux ; on commence à distinguer les veines des artères ; le germe s'est recourbé, et la
tête touche l'extrémité caudale ; le cœur est mieux conformé; on voit les vaisseaux du cerveau,
les traces des mâchoires, les rudiments des pattes et des ailes, et une masse d'un gris
rougeâtre, qui représente le foie.
A cinq jours, le cœur, les vaisseaux, les intestins ont un plus grand développement; la
poitrine est presque entièrement recouverte par les ailes et par un bourrelet partant de
la colonne vertébrale. A la fin du cinquième jour, on remarque les premières traces
despoumons. Le coeur est entouré d'une bourse transparente (péricarde), et la moelle
épinière est visible.
A six jours, le feuillet externe du blastoderme, après avoir donné naissance à l'amnios, se
sépare de celui-ci pour constituer une membrane enveloppante générale. A la région centrale
de l'embryon on remarque un sac, qui s'agrandit en se confondant avec le blanc. Les diverses
parties du corps se prononcent davantage. A la fin du jour, l'embryon commence à présenter
des mouvements propres.
A sept jours, il flotte presque librement dans le liquide amniotique, et a près de 3 centimètres
de long; sa tête est presque aussi grosse que le reste du corps; le cerveau se présente comme
une masse molle, gélatineuse; on peut y reconnaître les diverses parties qui le constitueront;
des corps cartilagineux forment la colonne vertébrale; les côtes se montrent comme des lignes
blanchâtres; l'oesophage, le jabot, l'estomac sont très visibles; on peut reconnaître la rate et
la vésicule biliaire.
Le huitième jour, le sternum apparaît; des lignes blanchâtres, disposées autour des rudiments
des os, indiquent les muscles.
Le neuvième jour, la tête présente un prolongement qui sera la mandibule supérieure; l'œil,
très grand, est recouvert de paupières transparentes; le cœur, renfermé dans le péricarde, bat
douze fois par minute; le cerveau prend plus de consistance; les cartilages deviennent
apparents.
Les deux jours suivants, l'embryon a 8 centimètres au plus; des plumes duveteuses se
montrent au croupion, sur le dos, sur les ailes et les cuisses; les membres se dessinent;
les doigts et les tarses se couvrent de petites écailles blanchâtres; le bec se forme et
devient cartilagineux; le cerveau a acquis presque son volume définitif; les os
du crâne deviennent cartilagineux; les poumons prennent un volume proportionné; on
reconnaît les anneaux de la trachée, les tubes urinifères, les uretères, l'ovaire, l'oviducte.
Les muscles sont encore blancs et mous, mais les tendons sont visibles; les points
d'ossification apparaissent presque partout.
Les deux jours suivants, l'embryon a 7 centimètres; le bec et les phalanges deviennent
cornés, les plumes des ailes pointent. Quand on l'excite, le jeune animal ouvre et ferme le bec.
Peu d'oiseaux à la sortie de l'œuf sont aussi vigoureux que les poussins; très peu sont en état
de prendre eux-mêmes leur nourriture, de vivre sans le secours de leurs parents. Ceux qui,
adultes, seront les mieux partagés sous le rapport de la force et de l'activité, sont précisément
aussi ceux qui, en naissant, sont les plus imparfaits et les plus impotents : les uns éclosent les
yeux ouverts, le corps couvert d'un épais duvet; les autres éclosent aveugles, nus.
Les oiseaux restent plus ou moins longtemps jeunes. Les uns peuvent se servir de leurs ailes
au bout de trois semaines; les autres, au bout de trois mois. Il en est qui ont besoin de
plusieurs années avant d'être les égaux de leurs père et mère. La jeunesse des oiseaux ne se
termine pas, en effet, au moment où ils prennent leur essor, mais à celui où ils revêtent leur
plumage définitif.
Beaucoup ont une livrée qui diffère complètement de celle de leurs parents; d'autres, sous leur
premier plumage, ressemblent à leur mère, et les différences, qui sont propres au sexe,
n'apparaissent que plus tard. Quelques rapaces ne sont adultes qu'après plusieurs années.
IV Les plumes
4.1. Le toilettage
L’entretien du plumage se fait par la sécrétion huileuse de la glande uropygienne ainsi que
beaucoup des oiseaux galliformes se grattent et prennent des bains de poussière pour
neutraliser l’excès de graisse de leurs plumes.
Le toilettage est l'activité de confort la plus gourmande en temps de l'oiseau; C'est aussi une
activité sociale, certains oiseaux se toilettant en couple. Ainsi les séances de toilettage peuvent
être mutuelles. Certains oiseaux aiment également se baigner.
4.2. La mue
On désigne sous le nom de mue la chute des plumes et leur remplacement par des plumes
nouvelles. L'usure, l'influence de la lumière, de la poussière, de l'humidité, les ont désormais
rendues impropres à remplir leurs fonctions. Tant que l'oiseau est en bonne santé,
chaque mue lui donne un plumage plus brillant, et ce plumage devient toujours plus beau à
mesure que l'oiseau vieillit. La mue commence par différents endroits du corps, et en frappe à
peu près uniformément les deux moitiés. Chez beaucoup d'oiseaux, la première mue ne porte
que sur les plumes du corps ; à la seconde seulement tombent les pennes des ailes et de
la queue.
La mue ne se fait jamais d'un seul coup, mais peu à peu, de manière que l'oiseau ne soit
jamais dévêtu : les pennes de l'aile, en particulier, ne tombent ordinairement que par paires et
successivement, de telle sorte que l'Oiseau conserve toujours la faculté de voler.
Les Palmipèdes lamellirostres (Canards), et quelques autres Oiseaux, font exception à cette
règle; ils perdent leurs pennes d'un seul coup, ce qui les force à se cacher dans les roseaux des
marais, car ils sont incapables de s'envoler pendant tout le temps que les nouvelles pennes
mettent à pousser. Les jeunes des deux sexes, après avoir perdu leur premier duvet, prennent
une livrée particulière assez terne qui ressemble ordinairement au plumage de la femelle : ce
n'est qu'au bout d'un ou deux ans, quelquefois de trois à six ans chez les gros Oiseaux, qu'ils
prennent le plumage de l'adulte, et que le mâle acquiert son plumage de noce, dans les espèces
où les deux sexes diffèrent sous ce rapport. Ce plumage de noce lui-même n'acquiert tout son
développement et tout son éclat qu'au moment ou les deux sexes se recherchent pour
la reproduction,
4.3. Maladie
La perte de plume peut être due à des maladies ou des problèmes d'alimentation. On appelle
picage chronique, le fait d'arracher les plumes, en dehors du phénomène de la mue.
De nombreux ectoparasites vivent dans les plumes, notamment les Mallophaga, Phthiraptera
et acariens appelés poux des plumes.. Les Mallophaga surnommé de poux broyeurs comme
Brueelia consomme les rectrices ou les pennes provoquant des trous dans les plumes. Les
activités de toilettage permettent notamment de limiter les effets de ces parasites.
On sait que les femelles de certaines espèces évaluent la teinte du plumage des mâles qu'elles
choisissent.
Rôle thermique
Le rôle thermique intervient aussi bien pour protéger les oiseaux de la chaleur que du froid.
L'oiseau renouvèle son plumage en fonction des saisons par la mue ce qui lui assure une
meilleure protection. Mais il peut aussi changer le degré d'isolation en les ébouriffant comme
les mammifères hérissent leurs poils. De cette manière les plumes emprisonnent plus d'air ce
qui augmente le pouvoir isolant.
Cas spécifiques
La plupart des oiseaux vivant sur l’eau (canards, etc.) ont des plumes graissées qui assurent
une étanchéité et empêchent le corps de se mouiller lors de l’immersion. Cette graisse est
sécrétée par la glande uropygienne du croupion et prélevée par le bec. Les oiseaux enduisent
régulièrement leurs plumes Certains duvets des rapaces ou des Ardeidae poussent
continuellement sans muer. Les extrémités de ses plumes se désagrègent en poudre que ces
oiseaux répandent lors de leur toilette pour imperméabiliser leur plumes.
Tous les oiseaux possèdent des plumes, y compris les oiseaux qui ne volent pas. Elles
illustrent les autres utilités des plumes pour les oiseaux.
Les rémiges des ratites sont fines et non rigides, les barbules n’ont pas de crochets et leur
absence entraîne l’inaptitude au vol. Chez les Emeux les rémiges sont plus courtes. Seules les
Autruches conservent leurs rectrices chez les ratites. Ces plumes leurs servent à équilibrer leur
trajectoire pendant les phases de course.
Les plumes constituent la partie la plus importante du corps des oiseaux, les ailes, qui leur
permettent de voler. Selon le type de vol spécifique à chaque catégorie d’oiseaux, les plumes
des ailes et de la queue auront une forme et un fonctionnement différent. Le fait de couper les
plumes, voire les phalanges, des ailes de certains oiseaux domestiques pour les empêcher de
voler s’appelle l’éjointage.