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MBAIP_ALGER_EXE_9_Finance

23 24 mars et 13
23-24 13-14
14 a
avril
ril 2013

Intervenants:
Ydriss Ziane (IAE de Paris) et Refik Idri (MDI Alger)

Notation: 50% sur assiduité, participation et rendus


50% sur examen final

Ydriss Ziane
IAE de Paris et GREGOR
Université Paris 1 Panthéon Sorbonne
ziane.iae@univ-paris1.fr

Plan des interventions:

PARTIE 1. ANALYSE FINANCIERE


0 La liasse fiscale,
0. fiscale rappels comptables,
comptables financiers et économiques
1. Analyse du compte de résultat: mesure de l’activité et de la
rentabilité, avec application (cas 1.PRAG)
2. La structure financière, du bilan comptable au bilan fonctionnel,
avec application (cas 2.CAMBO)

PARTIE 2. FINANCE D’ENTREPRISE


1 Les pratiques du crédit commercial,
1. commercial le nerf de la guerre dans
tous les cas (cas 3. IAE)
es techniques
2. Les tec ques de financement
a ce e t des entreprises,
e t ep ses, à court
cou t et
moyen terme (auto‐formation)
3. Le cas de synthèse (cas 4. SOLANDCO)

3
Bibliographie:

Analyse financière et évaluation d’entreprise, S. Parienté, Pearson Education,


2010

Analyse financière, Lahille J‐P, Collection Aide‐mémoire, 3ème édition, Dunod,


2007.
2007

Analyse Financière, A. Marion, Dunod, 2011

Finance, Z. Bodie, R. Merton et C. Thibierge, Ed. Pearson Education, 2008

Pi i
Principes de
d Fi
Finance M
Moderne,
d R
R. Goffin, i 5e édition,
G ffi Economica,
E édi i 2008

Financement et relations de clientèle banques‐entreprises, Y. Ziane, Presses


Universitaires de Nancy, 2009

g
Financial Management : Principles
p and Applications,
pp S. Titmann, J.Martin et A.
e
Keown, 11 édition, 2011
4

0. La liasse fiscale
(cf. Information comptable)

5
Le contenu de la liasse fiscale (cf. pj)
2050 Bilan Actif
2051 Bilan Passif
2052 Compte de résultat de l'exercice
l exercice (début)
2053 Compte de résultat de l'exercice (fin)
2054 Immobilisations
2055 Amortissements
2056 Provisions inscrites au Bilan
Etat des échéances des créances et des dettes à la clôture de
2057
l'exercice
2058A Détermination du résultat fiscal
Déficits, indemnités pour congés à payer et provisions non
2058B
déductibles
2058C Tableau d'affectation du résultat et renseignements
g divers
2059A Détermination des plus et moins-values
Affectation des plus-values à court terme et des plus-values
2059B
de fusion ou d'apport
6

7
8

9
y L’analyse
y financière est une démarche,, q pp
qui s’appuie sur
l’examen critique de l’information comptable et financière
fournie par une entreprise à destination des tiers, ayant pour
but dd’apprécier
apprécier le plus objectivement possible :

y sa performance financière et économique (rentabilité,


(rentabilité
pertinence des choix de gestion)

y sa solvabilité (risque, capacité à faire face à ses engagements

y son patrimoine

10

11
y Deux principales sources d’information sur l’entreprise, les
matériaux non
non‐financiers
financiers et financiers

y Informations non‐financières :

y Extrait k‐bis au R.C.S.


y Les
L fichiers
fi hi (FIBEN
(FIBEN, FCC,
FCC FICP
FICP, greffes
ff des
d tribunaux
t ib de
d
commerce, annonces légales publicités foncières, registres des
inscriptions de privilèges, de crédit bail mobilier, registre des
protêts, de
d lla Conservation d des hypothèques)
h h )
y La documentation commerciale de l’entreprise
y Le bon sens,
sens la savoir‐faire,
savoir faire ll’expérience
expérience

12

CANEVAS D’ANALYSE ÉCONOMIQUE


Caractéristiques de l’entreprise
Les éléments qui participent à l’entreprise
X Les hommes
le chef d’entreprise,
l ’encadrement,,
le personnel.
X Les moyens matériels : l’outil de production
X L
Les moyens fi
financiers
i

Le milieu économique
X Le produit
X Le marché de l’entreprise
X Le secteur, la conjoncture économique et politique
le secteur,
la conjoncture économique et politique

Appréciation générale
13
L’entreprise

y Situation juridique
y Politique
P li i sociale
i l
y Organisation
y Implantation
y Outil de production
y Image interne et externe
y Risques
y Axes stratégiques

14

Les dirigeants

y Professionnalisme et crédibilité
y Réalisme
Ré li
y Dynamisme et créativité
y Style de management
y Capacité d’adaptation

15
Les produits et marchés

y Adéquation des produits aux marchés


y Avantage
A concurrentiel
i l
y Innovation
y Part de marché et principaux concurrents
y Ouverture à l’international

16

1 Analyse du compte de résultat: mesure de


1.
l’activité et de la rentabilité
(
(cas 1.
1 PRAG)
Le compte de résultat dans tous ses états !

17
Introduction
y Le CR fait apparaître la variation de richesse de
l’entreprise pour une période donnée, l’exercice.

y Il récapitule tous les produits (classe 7) et les charges


(classe 6) sans tenir compte de leur date
d encaissement/décaissement.
d’encaissement/décaissement

y Ces
C mouvements t peuventt affecter
ff t l
la té i
trésorerie
(décaissables/encaissables) mais pas toujours (calculés)

18

Introduction

y Les
L produits/charges
d it / h calculés
l lé ontt une fonction
f ti :

y Comptable
Comptable, pour corriger ll’évaluation
évaluation des éléments d’actifs
d actifs
y Fiscale, pour déterminer l’impôt sachant la déductibilité des
g calculées et l’imposition
charges p p
des produits calculés
y Economique, pour répartir le coût d’un investissement sur sa
période réelle d’utilisation
y Financière, pour dégager les ressources nécessaires au
renouvellement des immobilisations (amortissements) ou
tenir compte d d’aléas
aléas (provisions/dépréciations) et réaliser une
rétention de bénéfice, qui peut être revue dans le temps si elle
s’est avérée trop importante (reprise en produits)

19
Introduction
y Le bénéfice/perte
p de l’exercice se calcule p
par différence de
l’ensemble des produits/charges

y Ce solde du CR est ensuite viré au passif du bilan, dans les


capitaux propres (bilan avant/après répartition)

y Il existe deux modèles de présentation du CR

20

Introduction
y Présentation p p de
par destination ou fonction en tenant compte
l’utilisation des produits/charges dans le cycle d’exploitation et
d’investissement: coût d’achat, coût de production, coût de
distribution et coût de revient

y Présentation par nature juridique: marchandises,


marchandises matières
premières, consommations externes, frais de personnel,
impôts et taxes, dotations aux amortissements

y Le modèle le plus utilisé en France est celui par nature


juridique avec une division en trois groupes: exploitation,
exploitation
financier et exceptionnel

21
Introd ction
Introduction

22

Introduction
y Les charges calculées sont les dotations aux amortissements,
dépréciations et provisions
y Les produits calculés sont les reprises

y Charges d’exploitation
Ch d’ l i i (60 (6 à 65 6 et 681)
68 )
y Charges financières (66 et 686)
y Charges
g exceptionnelles
p ((677 et 687)
7)
y Bénéfice (120)

y P d it d’exploitation
Produits d’ l it ti (70 ( à 75 ett 781)
8)
y Produits financières (76 et 786)
y Produits exceptionnelles
p (77 et 7787)
7)
y Perte (129)

23
Introduction
y Quelques précisions :
y Comme le bilan, le CR est équilibré par le bénéfice ou la perte
y Les chiffres sont sans signe car il y a deux colonnes
y La production stockée dans les produits d d’exploitation
exploitation est une
variation de stock (SF‐SI des finis et en‐cours)
y Les transferts de charges permettent de transférer des charges
vers l’actif du bilan, il n’y a pas de transferts de produits
y Les produits sur opérations en capital sont constitués des
produits de cessions d d’actif
actif (prix de vente) et de la quote
quote‐part
part
des subventions d’investissement virée au résultat de l’exercice
(réception d’une subvention=enregistrement au passif puis
étalement)

24

Introduction
y Quelques précisions :
y Les charges
h sur OC sont la
l valeur
l nette comptable
bl des
d
éléments d’actifs cédés (VNC), soit la valeur d’origine
d’un
d un bien diminué de ses amortissements cumulés.
y Si le prix de cession > VNC = plus‐value
y Si le p
prix de cession < VNC = moins‐value
y Pour le PCG, l’amortissement d’un actif est la répartition
systématique de son montant en fonction de son
tili ti ».
utilisation
y La détermination d’un plan d’amortissement (linéaire ou
dégressif) est obligatoire pour tous les biens
amortissables que la firme soit bénéficiaire ou non.

25
Les soldes intermédiaires de gestion
g
y La présentation du CR suivant le modèle fiscal, distinguant la
nature des opérations, est intéressante mais insuffisante car
agrégation d’éléments qu’il faudrait isoler ou priorité du
juridique sur l’économique

y Crédit‐bail: loyer enregistré en « charges externes » (FW) mais


retraitement à l’aide des lignes
g HP/HQ
Q du feuillet 2053
53 et des
lignes YQ/YR du 2058‐C

y Personnel
P l iintérimaire:
té i i ffacture
t d
de prestation
t ti d de services
i (FW)
mais on doit la retraiter en charge directe de personnel donc
l’enlever de FW pour l’ajouter à FY (salaires) et à FW (charges
sociales)
i l ) grâce
â à l’i
l’information
f i d de l’annexe
l’ (2058‐C,
( 8 C ligne
li YU)

26

Les soldes intermédiaires de gestion


y Donc nécessaire reconstruction du CR, prévue par le
PCG (1982),
(1982) pour isoler des soldes caractéristiques,
caractéristiques
appelés SIG, pour juger des performances économiques
de l’entreprise

y Point de départ du calcul de la capacité de la firme à


dégager les
dé l ressources nécessaires
é i à son financement,
fi t la
l
CAF

y Ces SIG sont des références incontournables qu’il faut


absolument maîtriser mais surtout… comprendre !

27
28

La marge commerciale : calcul


y Premier solde qui ne concerne que les activités de négoce
et permet d’en mesurer la marge

y Attention, ventes – achats n’est pas un calcul correct car


il faut distinguer achats/consommation

y Ventes ((FC)) – consommations de marchandises

y Consommation = Achats(FS) + variation de stocks(FT)

y Variation de stocks = Stocks initial – stock final

29
La marge commerciale : calcul
y Soit une entreprise dont les comptes sont les suivants:
y Stocks de marchandises au 1/01 (SI) 3000
y Ventes de marchandises N (FC)
( ) 50 000
y Achats de marchandises N (FS) 40 000
y S k de
Stocks d marchandises
h di au 31/12 / (SF) 5 000

y Calculez la marge commerciale

30

La marge commerciale : calcul


y Soit une entreprise dont les comptes sont les suivants:
y Stocks de marchandises au 1/01 (SI) 3000
y Ventes de marchandises N (FC)
( ) 50 000
y Achats de marchandises N (FS) 40 000
y S k de
Stocks d marchandises
h di au 31/12 / (SF) 5 000

y Calculez la marge commerciale :

y FC – (FS+FT),
(FS+FT) avec FT = (2000),
(2000) donc 12 000

31
La marge commerciale : interprétation
y Indicateur d’ordre comparatif dans le temps et dans l’espace,
permet de compléter l’analyse du niveau et de l’évolution du
poste « ventes de marchandises »

y Taux de marge = MC/coût d’achat des marchandises

y Si stabilité ou faible croissance, indication positive, marché en


maturité, bonne présence sur ce marché
y Si évolution
é l ti saccadée,dé difficultés
diffi lté à maitriser
it i lel marché

y Si évolution à la baisse, deux possibilités :
y Négatives
g ((moindres p perf.,, baisse des p prix p
pour être
compétitif, produits vieillissants, sacrifice de la marge)
y Positive (politique commerciale agressive, + de PDM)
y Comment faire la différence ?

32

La production : calcul
y Second solde qui ne concerne que les activités de
production de biens (transformations) et de services
((créations p
pures)) et p
permet d’en mesurer le niveau
y Production de l’exercice =
y Production vendue de biens (FF) +
y Production
d vendue
d de d services (FI)
( )+
y Production stockée (FM) +
y Production immobilisée (FN)

y Le compte
p FM représente
p une variation de stocks ((SF‐SI))
sur ce que l’entreprise a ajouté (+) ou repris (‐) sur son
stock de produits finis. Il est mesuré en valeur et non en
volume.

33
La production : calcul
y Soit une entreprise dont les comptes sont les suivants:
y Stock de produits finis au 1/01 (BR) 5 000
y Stock de produits finis au 31/12 (BR)
( ) 1 000
y Production vendue de biens (FF) 50 000
y P d i vendue
Production d de d services
i (FI) 7 000
y Production stockée (FM) (4 000)
y Production immobilisée (FN) 800

y Calculez la production

34

La production : calcul
y Soit une entreprise dont les comptes sont les suivants:
y Stock de produits finis au 1/01 (BR) 5 000
y Stock de produits finis au 31/12 (BR)
( ) 1 000
y Production vendue de biens (FF) 50 000
y P d i vendue
Production d de d services
i (FI) 7 000
y Production stockée (FM) (4 000)
y Production immobilisée (FN) 800

y Calculez la production : 50 000 + 7 000 + (4 000) + 800 =


53 800

35
La production : interprétation
y Indicateur d’ordre comparatif dans le temps et dans l’espace,
permet de mesurer la surface productive, l’importance d’une
entreprise sur son marché

y Point de départ du calcul de la productivité qui rapporte une


p oduct o au
production aux moyens
oye s de l’obtenir
obte (actif immobilisé,
(act ob sé, eeffectif
ect
employé, capital mobilisé)

y Productivité de ll’actif
actif, des salariés,
salariés du capital…
capital de ll’ensemble
ensemble
des facteurs de… production

y Prudence
P d d jugement
du j t sur l’évolution
l’é l ti de d la
l productivité
d ti ité d’un
d’
facteur suite à investissements (apprentissage, date
d’incorporation, effets souvent pluriannuels)
y Problèmes
P blè d valorisation
de l i i à différents
diffé prix
i

36

La valeur ajoutée: calcul


y Solde hautement important du tableau des SIG qui mesure la
richesse nette créée par l’entreprise

y Se mesure donc par la différence entre les comptes de


production et les comptes de consommations

y Production – consommation en provenance des tiers

y Consommation de matières = FU + FV

y Autres consommations = FW (AACE)

y Retraitements = crédit‐bail et intérim ne sont


économiquement pas des autres consommations

37
La valeur ajoutée: calcul
y Production – consommation en provenance des tiers
y Consommation de matières = FU + FV
y Autres consommations = FW
y Retraitements = crédit‐bail (HP et HQ) et intérim (YU)
ne sont économiquement
q pas des autres consommations
p

y La marge commerciale (négoce) est elle une création de


richesses ?

y VA = ((MC+Production)) – [(
[(FU+FV)) + ((FW‐HP‐HQ‐YU)]
Q )]

38

La valeur ajoutée: calcul


y Soit une entreprise dont les comptes sont les suivants:
y Ventes de marchandises (FC) 3 000
y Production vendue de biens ((FF)) 19
9 000
y Production vendue de services (FI) 1 000
y Production stockée (FM) (2 000)
y Achats de marchandises (FS) 1 900
y Var. stock de marchandises (FT) 600
y Achats de matières premières (FU) 10 000
y Var stock de matières premières (FV)
Var. (1 000)
y Achats et charges externes (FW) 2 000
y Dont crédit‐bail (HP) 400
y Dont personnel intérim (YU) 200

y Calculez la valeur ajoutée

39
La valeur ajoutée: calcul
y Soit une entreprise dont les comptes sont les suivants:

y Marge commerciale = FC – (FS+FT)


( ) = 3 000 – (1
( 900 +
600) = 500
y Production = (FF+FI+FM+FN) = 19 000 + 1 000 + (2 000)
+ 0 = 18 000

y Valeur ajoutée = MC + P – Consommations externes


(sauf crédit‐bail et intérim)
y = [(500 + 18 000)] – [10 000 + (1 000)] – [2 000 – (400 +
200)]
y = 8 100

40

La valeur ajoutée: interprétation


y Indicateur de toute première importance en macro, le PIB est
la somme des VA de toutes les entreprises !!

y En micro,
i il renseigne
i sur l’importance
l’i é
économique
i d
de
l’entreprise et son degré d’intégration
y L’intégration est la maitrise plus ou moins complète d’un
processus de production,
production elle se mesure avec le ratio de
VA/Production ou /CA =

y Moins de 30%: production peu intégrée


y De 30% à 60%: production relativement intégrée
y Plus de 60%: production très intégrée (services)

y Le degré d’intégration a une incidence directe sur les fonds


devant être investis pour produire

41
La valeur ajoutée: interprétation
y A côté de l’intégration, la valeur ajoutée intéresse
également l’analyste au travers de l’étude de la
répartition dont elle va être ll’objet
objet !!

y Une fois le gâteau fait, quelles sont les parts respectives


de tous les acteurs ayant concouru à sa réalisation

y Quelle est la taille du gâteau en France récemment ?

42

1.201 Valeur ajoutée par branche en volume aux prix de l'année précédente chaînés
Milliards d'euros 2000
Source : Comptes nationaux ‐ Base 2000, Insee
Intitulés 2007 2008 2009
DA Agriculture, sylviculture, pêche 35,6 36,6 37,8

DB Industrie ( = EB à EG) 250,1 245,2 219,8


EB I d
Industries
i agricoles
i l et alimentaires
li i 28,4
8 27,5 25,7

EC Industries des biens de consommation 40,6 40,4 38,4

ED Industrie automobile 13,8


3, 12,8
, 10,1
,
EE Industries des biens d'équipement 54,5 54,9 49,5

EF Industries des biens intermédiaires 81,7 78,8 66,7

EG Energie 31,4
31 4 31 1
31,1 29,8
29 8
DH Construction 75,1 75,1 71,8
DJ Services principalement marchands ( = EJ à EP) 808,8 815,4 798,0

EJ Commerce 149,0
149 0 150,11
150 145,55
145
EK Transports 62,7 62,8 60,3
EL Activités financières 79,7 80,3 82,0
EM Activités immobilières 188,7 190,1 192,3
EN Services aux entreprises 251 5
251,5 254 3
254,3 241 6
241,6
EP Services aux particuliers 78,1 78,7 76,9
DQ Services administrés ( = EQ et ER) 292,6 296,1 300,2

EQ Education, santé, action sociale 182,8 185,2 186,7

ER Administration 109,9 110,9 113,6


TOTAL Ensemble 1 464,9 1 472,2 1 434,8
43
RÉPARTITION DE LA VALEUR AJOUTÉE

Revenus répartis ou VALEUR AJOUTÉE

Personnel
PERSONNEL et participation
Impôts
ÉTAT
et taxes

PRÊTEURS Charges
financières
ACTIONNAIRES
Dividendes

ENTREPRISE Auto
financement

Capacité d’autofinancement
44

67,6 vs 32,4

45
7 vs 36 vs 57

46

La valeur ajoutée: interprétation


y A côté de l’intégration, la valeur ajoutée intéresse également
l’analyste au travers de l’étude de la répartition dont elle va
être l’objet !!

y On mesurera donc la part reçue par chaque facteur de


production
p oduct o se
selon
o sa rémunération
é u é at o

y Frais de personnel / VA
y I ôt ett taxes
Impôts t / VA
y Frais financiers / VA
y CAF / VA

y On peut donc approximer la CAF à partir de :


y VA – frais de personnel – impôts et taxes – FF = CAF

47
L’excédent brut d’exploitation:
p calcul
y VALEUR AJOUTEE + SUBVENTIONS D’EXPLOITATION (FO) –
IMPOTS TAXES ET VERSEMENTS ASSIMILES (FX) – CHARGES DE
PERSONNEL ((FY+FZ+YU+HJ) J) COMPRENANT LES FRAIS DE
PERSONNEL (FY+FZ), L’INTERIM (YU) ET LA PARTICIPATION DES
SALARIES (HJ) SELON L’OPTIQUE RETENU

y Indicateur
I di d la
de l performance
f i d
industrielle
i ll et commerciale
i l de
d l’entreprise
l’ i
sans prise en compte de la politique de provisionnement,
d’amortissement, de financement et donc de l’IS qui en résultera.
p
Mesure de la rentabilité d’exploitation non p
polluée.

y Mesure ce qui reste de la VA après rémunération des salariés et de l’Etat,


c’est la ressource qu’obtient la firme du seul fait de ses opérations
d’ l
d’exploitation, soit indépendamment
d d d mode
du d ded financement
f d ses
de
investissements, des modalités d’amortissement de ses actifs, de ses
produits et charges hors exploitation, de la participation des salariés aux
résultats et de ll’impôt
impôt sur les sociétés

48

L’excédent brut d’exploitation: calcul

y Soit ll’entreprise
entreprise précédente dont les comptes suivent :
y Impôts et taxes (FX) 700
y Frais de personnel (FX+FZ) 4 000
y Dotations aux amortissements (GA) 1 000
y Dotations aux provisions (GB à GD) 300
y Résultat financier (GV) 500
00 (C>P)
(C P)
y Résultat exceptionnel (HI) 200
y Participation des salariés (HJ) 200
y Impôt sur les bénéfices (40%) (HK) 400
y Résultat net 600

y Calculez l’EBE

49
L’excédent brut d’exploitation: calcul

y Soit l’entreprise
p précédente dont les comptes
p p suivent :
y Impôts et taxes (FX) 700
y Frais de personnel (FX+FZ) 4 000
y Dotations aux amortissements (GA) 1 000
y Dotations aux provisions (GB à GD) 300
y Résultat financier (GV) 500 (C>P)
y Résultat exceptionnel (HI) 200
y Participation des salariés (HJ) 200
y Impôt sur les bénéfices (40%) (HK) 400
y Résultat net 600

y Calculez l’EBE= VA – Impôts et taxes – FDPersonnel


y = 8 100 – 700 – (4 000 + 200 + 200) = 3 000

50

L excédent brut d’exploitation:


L’excédent d exploitation:
interprétation
y Ne dépend que de la production et de commercialisation.

y L’EBE mesure la rentabilité des capitaux consommés par l’exploitation,


c’est donc un taux de rentabilité comparable avec d’autres investissement
pour le détenteur de capitaux. L’EBE sera donc comparable avec un
placement sans risque

y Lorsque l’EBE augmente, mais plus lentement que le CA ou la VA,


plusieurs
p us eu s eexplications sontt poss
p cat o s so possibles. Généralement,
b es. Gé é a e e t, l’entreprise connait
e t ep se co at
un déclin et sa VA diminue sans solution immédiate sur les coûts de
personnel.

y Le taux de marge d’exploitation souligne cette évolution: EBE / CA (ou


(
VA)Il est souvent dénommé la marge opérationnelle, c’est un premier
indicateur du potentiel de trésorerie dégagé par la firme

51
52

Le résultat d’exploitation: calcul


y L’EBE était un excédent brut. Le résultat d’exploitation est un excédent net ou
ENE puisqu’il
i ’il intègre
i è d
des élé
éléments négligés
é li é par l’EBE mais
i proches
h d
de
l’exploitation (amortissements, provisions)

y L
L’exploitation
exploitation repose sur des immobilisations amortissables et des actifs risqués
(stocks, créances clients)
y Les amortissements et les provisions, nettes de reprises, vont donc affecter l’EBE
pour donner le résultat d’exploitation,
p p , avec les autres p
produits et autres charges
g

y EBE + reprises (FP) + autres produits (FQ) – amortiss. (GA) – Prov. (GB à GD) –
autres charges (GE) = Résultat d’exploitation

y N’oublions pas que les amortiss. du compte GA ne concernent que les


immobilisations dont la firme est propriétaire, il faut donc retraiter le crédit bail
en décomposant
dé t l’annuité
l’ ité en amortissement
ti t (3/4,
( / 2/3/ en GA) ett en frais f i
financiers (1/4, 1/3 en GR)

53
Le résultat d’exploitation: calcul

y Soit l’entreprise
p précédente dont les comptes
p p ont été
donnés, il n’y a pas d’autres produits, ni d’autres charges,
ni de reprises mais un crédit bail de 400

y Calculez le résultat d’exploitation

54

Le résultat d’exploitation:
d exploitation: calcul
y Soit ll’entreprise
entreprise précédente dont les comptes ont été
donnés, il n’y a pas d’autres produits, ni d’autres charges,
ni de reprises mais un crédit bail de 400

y Calculez le résultat d’exploitation : la redevance de crédit


p
bail sera décomposée p
en deux, la partie p
« capital » sera
réintégrée aux amortissements de l’exercice (prudence
(
sur l’interprétation de ceux‐ci), la partie intérêt sera
réintégrée
g dans les charges
g financières ((GR)) et diminuera
le résultat financier (GV) avec prudence pour
l’interprétation.

y RE = 3 000 – (1 000 + 300) – 300 = 1 400

55
Le résultat d’exploitation: interprétation
y Le résultat d’exploitation représente la contribution de l’exploitation,
au sens maintenant tout à fait complet du terme, à l’enrichissement
d patrimoine
du t i i de d l’entreprise
l’ t i ou à son appauvrissement
i t!

y Indicateur
d ca eu p ég é de laa rentabilité
privilégié e ab é co e c a e eet éco
commerciale o que
économique

y La rentabilité commerciale se traduit par le rapport RE / CA (ou P), il


d à la
répond l question « combien
b d je vendre
dois d pour gagner 1 euro ? »

y La rentabilité économique se traduit par le rapport RE / I,


I il répond à
la question « combien dois je investir pour gagner 1 euro ? »

56

L résultat
Le é l d’exploitation:
d’ l i i interprétation
i é i

y Quelques précautions tout de même :

y Le montant des dotations aux amortissements est fonction du calcul


retenu (linéaire ou dégressif), cf. 2055B

y Le niveau des provisions et reprises, pas de provisions=bien/mal ?

y Des reprises importantes=bien/mal


importantes bien/mal ?

y Le montant de ces deux postes posent des soucis quant à la


comparaison de ce solde d’une entreprise à l’autre ou d’un exercice à
l’autre pour la même firme

57
Le résultat courant avant impôt: calcul
y Solde très voisin de celui du compte de résultat (GW)

y Résultat d’exploitation +/‐ opérations en commun (+ GH ou – GI) +


résultat financier (GV)

y Les opérations en commun sont les gains ou pertes réalisés avec les
groupements d’intérêt économiques (GIE)

y Le résultat financier doit être amputé de la part des « intérêts » de


crédit bail
crédit‐bail

58

Le résultat courant avant impôt: calcul


y Soit l’entreprise précédente dont les comptes ont été
donnés, un crédit bail de 400, une part financière de ¼
du loyer

y Calculez le résultat courant avant impôts

59
Le résultat courant avant impôt: calcul

y Soit l’entreprise précédente dont les comptes ont été


donnés, un crédit bail de 400,
donnés 400 une part financière de ¼
du loyer

y Calculez le résultat courant avant impôts :

y = 1 400 + [(500) – 100] = 800

60

Le résultat courant avant impôt:


interprétation
y Il est donc un indicateur de la politique financière de la société. Il
exprime l’enrichissement de l’entreprise après prise en compte du
coût
ût de
d ses financements
fi t externes,
t via
i les
l intérêts
i té êt

y Sa composante la plus importante est celle des frais financiers, que


l’on rapporte au CA ou à l’EBE.

y Charges financières / EBE < 30 à 35%


y Charges financières / CA < 2,5%

61
Le résultat de ll’exercice:
exercice: calcul et
interprétation
y Dernier SIG, il va permettre de retrouver le résultat (HN) du compte de
é l
résultat, l calcul
le l l est simple
i l puisqu’il
i ’il ajoute
j é éd
au précédent l solde
le ld des
d
opérations exceptionnelles (HI) et l’IS (HK)

y Dans notre exemple,


exemple il sera de 800 + 200 (exceptionnel positif) – 400
(IS), soit 600

y C
C’est a Répartition
est le résultat qui sera reporté ligne DI du bilan a….

y SIG peu utile car déjà présent dans le compte de résultat, variable de
première importance pour savoir ce que dégage ll’activité
activité de ll’entreprise,
entreprise,
toute natures confondues

y Attention aux éléments exceptionnels,


p vrai ou faux ((récurrents))

62

La capacité d’autofinancement ou CAF


y Ce n’est pas un SIG, mais un agrégat de plusieurs
éléments du compte de résultat

y MBA ou cash‐flow, la CAF est la part de la VA non


distribuée aux tiers (prêteurs, états, créanciers)

y C’est la ressource nette dégagée


g g p par l’activité de la firme
hors éléments exceptionnels liés à une cession d’actif

y Notion qui va donc au‐delà du bénéfice, produits –


charges qui ne tient pas compte des charges « calculées »

63
La capacité d’autofinancement ou CAF
y Le calcul de la CAF répond donc de la logique:
Produits encaissables – charges décaissables

y 1er méthode, prendre le problème à l’envers


y CAF = résultat net + charges non décaissables

y CAF = résultat net + dotations d’exploitation aux


amortissements et aux p provisions (GA à GD) + dotations
exceptionnelles aux amortissements et provisions (HG) ( ) –
reprises sur amortissements et provisions d’exploitation (FP) –
reprises sur provisions exceptionnelles (HC) + valeurs
comptable
t bl d
des i
immobilisations
bili ti cédées
édé (HF charges
(HF, h
exceptionnelles sur opération en capital) – produits de cession
des immobilisations (HB, produits exceptionnels sur
opération en capital)

64

La capacité d’autofinancement ou CAF


y D’après le PCG, la CAF est le « flux résiduel de trésorerie
effective ou potentielle sécrété par les opérations de gestion de
l’entreprise »

y 2e méthode, recommandé par le PCG


y CAF = VA – coût du personnel,
personnel ll’Etat
Etat et les créanciers

y CAF = EBE + autres produits – autres charges + transfert de


charges
h – charges
h fi
financières
iè + produits
d it financiers
fi i – charges
h
exceptionnelles [(hors valeur comptable des immobilisations
cédées (HF) et dotations exceptionnelles aux amortissements
et provisions (HG)] + produits exceptionnels [hors produits de
cession des immobilisations (HB) et reprises sur provisions
(HC)] – impôt sur les bénéfices – participation des salariés

65
La capacité d’autofinancement: calcul
y Valeur ajoutée 8 100
y Frais de personnel4 400
y Etat 1 100 (impôts et taxes + IS)
y Créanciers 600 (charges financières +
crédit bail)
y Dotations aux amortissements 1 300 (1000 + 300 de
crédit bail)
y Dotations aux provisions 300
y Résultat exceptionnel 200
y Résultat net 600

y Calculez la CAF à partir du résultat net puis de la valeur


ajoutée

66

La capacité d’autofinancement: calcul


y Calculez la CAF à partir du résultat net puis de la valeur
ajoutée

y A partir
i du
d résultat
é l net:
y CAF = 600 + 1 300 (amortissements retraités) + 300
(provisions) = 2 200

y A partir de la valeur ajoutée:


y CAF = 8 100 – 4 400 (FDP retraités) – 1 100 (impôts) – 600 (FF
retraités)
t ité ) = 2 000 + résultat
é lt t exceptionnel
ti l (200)
( )

y A partir du CR sans retraitement, valeurs différentes


y 600 + 1 000 (amortissements)
( ) + 300 (provisions)=1900
( )
y 7500 (VA nr) – 4 200 (FDP nr) – 1 100 (impôts) – 500 = 1 700 +
200 = 1 900

67
La capacité d’autofinancement ou CAF
y Quelle est la bonne CAF ? Les deux, selon les besoins

y La CAF à partir des SIG est une CAF économique qui


considère que la redevance de crédit‐bail est une
ressource qui va permettre de prendre en charge le
remboursement du crédit‐bail, considéré alors comme
une dette, ce qu’il n’est pas juridiquement

y La CAF à partir du compte de résultat semble plus


proche de la réalité financière,
financière elle servira effectivement,
effectivement
au moins en partie, à rembourser de vraies dettes au
bilan

68

UTILITÉ DE LA C.A.F.

PROCHAINE ANNUITÉ
DES
DETTES A TERME

COUVERTURE DE
CHARGES =
RENFORCEMENT AUTO-
AUTO
DE LA STRUCTURE
C.A.F. FINANCIÈRE
FINANCEMENT

FINANCEMENT
DES
INVESTISSEMENTS

DISTRIBUTION

69
Tableau des SIG
Exercice (N) Exercice (N-1)
Détail Som m es Détail Som m es
Ventes de m archandis es
- Coût d'achat des m archandis es vendues
= Marge commerciale
Production vendue
+ Production s tockée
+ Production im m obilis ée
= Production de l'exercice
Production de l'exercice
+ Marge com m erciale
- Cons om m ations de l'exercice
l exercice en provenance de tiers
= Valeur ajoutée
Valeur ajoutée
+ Subventions d'exploitation
- Im pôts et taxes et vers em ents as s im ilés
- Charges de pers onnel
= Excédent brut d d'exploitation
exploitation
Excédent brut d'exploitation
+ Repris es s ur provis ions et trans ferts de charges
+ Autres produits de ges tion courante
- Dotations aux am ortis s em ents et aux provis ions
- Autres charges de ges tion courante
= Résultat d'exploitation (bénéfice ou perte)
Rés ultat d'exploitation (bénéfice)
+ Produits financiers
- Charges financières
= Résultat courant avant impôts
Produits exceptionnels
- Charges exceptionnelles
= Résultat exceptionnel
Rés ultat courant avant im pôts
+ Rés ultat exceptionnel
- Participation des s alariés
- Im pôt s ur les bénéfices
= Résultat de l'exercice (bénéfice ou perte)
Produits des ces s ions des élém ents d'actif
- Valeurs com ptables des élém ents d'actif cédés
= Plus-values ou moins-values de cessions

TABLEAU RÉCAPITULATIF
Soldes intermédiaires de gestion
activité industrielle et commerciale, mesure du dynamise
Chiffre d’affaires H.T. commercial
activité de production que celle-ci
celle ci ait été vendue,
vendue mise en
Production de l’exercice attente de vente, ou réalisée par l’entreprise elle-même
Ventes de marchandises activité commerciale
M
Marge i l
commerciale t bilité de
rentabilité d l’activité
l’ ti ité commerciale
i l
Valeur ajoutée activité propre
résultat économique,
économique solde fondamental lié au métier indé-
indé
Excédent brut d’exploitation pendant des choix politiques en matière d ’amortissement,
de provision, de structure financière
économique mais après incidence des politiques
résultat économique,
Résultat d’exploitation d’amortissement et de provisions
Résultat courant Après pris en compte de la politique de financement
résultat net après opérations non répétitives et après charges
Résultat de l’exercice par répartition
rentabilité
t bilité globale
l b l de
d l ’entreprise,
’ t i ressource interne
i t de
d
Capacité d’autofinancement financement
71
2 La structure financière,
2. financière du bilan comptable au
bilan fonctionnel
(
(cas 2 CAMBO)
De l’importance de savoir lire le(s) bilan(s) !

72

L bilan
Le bil comptable
t bl
y Le Bilan
y Un ensemble de moyens à financer
y Actif : ensemble de moyens à financer
y Equipements
y Participations
y Stocks
y Créances clients
y Liquidités
y Passif : lignes
g de financement de coût variés
y Capital
y Emprunts bancaires
y Crédits fournisseurs,, sociaux,, fiscaux…

73
Pourquoi retraiter ces données ?

Bilan comptable marqué par l’influence fiscale et des


règles prudentielles fortes qui en rendent ll’analyse
analyse
« tel quel » inacceptable

Retraiter pour redonner un sens + économique (ou


financier) à ce document

74

Deux grandes approches complémentaires


y Bilan financier
y Travail sur des valeur nettes
y Analyse des postes de passif par rapport à leur maturité (C,
(C
M, LT)
y Orienté prêteur
y Bilan Fonctionnel
y Travail sur des valeurs brutes
y Avant répartition du résultat
y Analyse des postes / notions de cycles d exploitation et de
d’exploitation
cycles d’investissement

75
Le bilan financier
Bilan Financier

ACTIF IMMMOBILISE
Immobilisations incorporelles
Immobilisations corporelles
Immobilisations financi¸res

ACTIF CIRCULANT
Stocks et encours
Crˇances d'exploitation
Crˇances hors exploitation
Liquiditˇs

TOTAL ACTIF

CAPITAUX PERMANENTS
Fonds propres
Dettes financi¸res Long et Moyen Terme

PASSIF CIRCULANT
Dettes d'exploitation
Dettes hors exploitation
Dettes financi¸res court terme

TOTAL PASSIF

• Le bilan fonctionnel repose sur une approche économique des flux de ressources
et d’emplois accumulés par l’entreprise

• Il repose sur deux principes généraux: l’évaluation à la valeur d’origine et le


classement des emplois et ressources selon leur nature ou leur destination

• Le second principe tend à distinguer les cycles d’exploitation (achat, production,


vente),
e e), de financement
a ce e ((recherche
ec e c e de cap
capitaux)
au ) eet d
d’investissement
es sse e (acqu
(acquisitions,
s o s,
cessions et créations d’immobilisations)

•Le bilan
b l fonctionnel
f l s’établit
’ bl en valeurs
l b
brutes, avant répartition du
d résultat
l et sans
écart de conversion

• Le capital non appelé doit être déduit des capitaux propres, les charges à répartir
et les primes de remboursement s’inscrivent en actif immobilisé

• Le bilan fonctionnel donne: FRNG = BFRE + BFRHE + TN


77
ANALYSE DU BILAN FONCTIONNEL
ACTIF PASSIF
Emplois stables Ressources stables
Actif immobilisé brut Capitaux propres
Charges à répartir PRC
Prime de remboursement Amortissements et dépréciations
Dettes financières stables
Actifs circulants Dettes circulantes
Exploitation Exploitation
Stocks bruts Avances et acomptes reçus
Avances et acomptes bruts Dettes fournisseurs
Créances clients brutes Dettes fiscales et sociales
Créances fiscales Produits constatés d’avance
Charges constatées d’avance Hors exploitation
Hors exploitation Dettes diverses
Créances diverses Intérêts courus non échus
Intérêts courus non échus Dettes d’IS
Créances d’IS Dettes sur immobilisations
Créances sur immobilisations Trésorerie passive
Trésorerie active Concours bancaires courants
Disponibilités et assimilés Soldes créditeurs de banque
78

• Au sein du bilan:
• Le capital souscrit non appelée (compte 109). Non libérés, ces apports ne
constituent pas une ressource pour ll’entreprise.
entreprise. A éliminer de ll’actif
actif et des capitaux
propres au passif.
• Les écarts de conversion actifs et passifs (comptes 476 et 477). Un écart de
conversion
i actif/passif
tif/ if estt le
l constat
t t d’une
d’ perte
t (dépréciation
(dé é i ti d’
d’une créance
é ou
appréciation d’une dette) / gain (appréciation d’une créance ou dépréciation d’une
dette) de change latent. Le principe de la VO contraint à les éliminer et à les
réintégrer dans
d l postes correspondants
les d (
(créances clients/dettes
l d f
fournisseurs l
le
plus souvent). A l’actif, les écarts relatifs à des CC/DF seront ajoutés/soustraits.

• Pour ce qui concerne le hors‐bilan:


• Le bon paiement des effets escomptés et non échus restent de la responsabilité
jjuridique
idi d l’entreprise.
de l’ i Il s’assimilent
Ils ’ i il à un crédit
édi bancaire
b i et doivent
d i ê
être
réintégrés au bilan, à l’actif dans la partie circulante d’exploitation avec les créances
clients et au passif dans les concours bancaires courants.

79
• Au sein du bilan:
• Les charges à répartir sur plusieurs exercices (compte 481, CDR). Leur montant
important confère un caractère d
d’investissement
investissement à ces charges. Elles doivent être
reclassés en emplois stables.

• Les primes de
d remboursement
b d obligations
des bl (
(compte 169, CDR).
) Ces primes
sont considérés comme des actifs fictifs, des non‐valeurs. Elles sont donc retirés de
l’actif et soustraites du montant des emprunts obligataires au passif (ressources
stables)

• Les amortissements et dépréciations sont des capitaux


capitau épargnés pour investir
in estir ou
compenser des dépréciations. Ils sont des ressources de financement. Il faut les
éliminer de l’actif (en considérant des valeurs brutes) les ajouter aux ressources
stables
bl dud passif,
if avec les
l provisions
i i pour risques
i et charges.
h

•Les comptes courants d


d’associés
associés créditeurs (compte 455,
455 EECD).
EECD) S
S’ils
ils sont à long
terme, ils seront rattachés aux dettes financières stables, s’il s’agit de dépôts
temporaires, ils seront assimilés à des dettes hors exploitation. 80

• Les intérêts courus non échus (ICNE, compte 1688) sont des charges ou des produits
qui impactent les résultats d’un exercice dans la mesure où ils sont courus biens qu’ils
ne seront échus, c’est‐à‐dire à encaisser ou à décaisser que lors des exercices
suivants. Ils doivent être passés du long au court terme hors exploitation, qu’ils
concernent des créances (immobilisations) ou des dettes (emprunts). Ils sont
donc retranchés des dettes financières et ajoutés aux dettes hors exploitation
(pour les ICNE sur emprunts) ou retranchés des immobilisations financières et
ajoutés aux créances hors exploitation (pour les ICNE sur créances
immobilisés).
immobilisés)
• Les comptes bancaires courants et soldes créditeurs de banques (CBC, compte
519), ils ne constituent pas une ressource stable et doivent être retirés des dettes
f
financières pour être replacés
l d
dans l trésorerie passive.
la
• Les charges et produits constatés d’avance. En l’absence d’information spécifique,
il est courant de considérer q qu’ils relèvent de l’exploitation
p et donc de les classer
dans l’actif circulant d’exploitation (CCA) ou dans les dettes d’exploitation (PCA).
• Les VMP. Selon leur nature, elles seront considérées comme un élément de l’actif
hors exploitation (si risque de perte ou peu liquides) ou comme un élément de
trésorerie active (si pas de risque de perte ou liquides).
81
• Pour ce qui concerne le hors‐bilan:
• Les biens financés par crédit‐bail peuvent être considérés comme des
immobilisations acquises par ll’entreprise
entreprise et financées par emprunt. La valeur
d’origine des biens est ajoutée dans l’actif stable. Les amortissements virtuels sont
rattachés au passif stable avec les autres amortissements pour dépréciation de
ll’actif
actif. La partie non amortie (VNC virtuelle) est ajoutée aux dettes financières.
financières

82

• Ex: l’entreprise a pris en crédit‐bail une machine d’une valeur de 200 000 euros le
1er janvier N. Le contrat prévoit le versement d’une redevance annuelle de 55 000
euros ppendant 4 ans. Si l’entreprise
p avait été p
propriétaire
p de la machine, elle aurait
comptabilisé une dotation aux amortissements d’exploitation d’un montant:
• Valeur d’achat/durée d’utilisation: 200 000/4 = 50 000 euros
• Pour
P N le
N, l crédit‐bail
édit b il sera retraité
t ité de
d la
l façon
f suivant
i t au bilan
bil fonctionnel:
f ti l
• valeur d’origine: 200 000 ajoutées aux immobilisations corporelles (ES)
•aamortissement
o sse e fictif:
c : 50 000 ajou
ajoutées
ées au
aux aamortissements
o sse e s pou pour dép
dépréciation
éc a o ((RS)
S)
• valeur nette: 200 000 – 50 000 = 150 000 ajoutées aux dettes financières (RS)
• Pour N+1, le retraitement sera le suivant:
• valeur d’origine: 200 000 ajoutées aux immobilisations corporelles (ES)
• amortissement fictif: 50 000 (N) + 50 000 (N+1) = 100 000 ajoutées aux
amortissements pour dépréciation (RS)
• valeur nette: 200 000 – 100 000 ajoutées aux dettes financières (RS)

83
ANALYSE STRUCTURELLE DU HAUT DE BILAN

ACTIF PASSIF

ACTIF

IMMOBILISÉ
RESSOURCES
BRUT
STABLES

FONDS DE
ROULEMENT
84

FONDS DE ROULEMENT NET GLOBAL

ACTIF IMMOBILISE CAPITAUX PERMANENTS


Emplois Stables yc loc fi Ressources stables yc loc fi
+ Capitaux Propres 51 DL
+ Actif immobilisé brut 50 BJ + Autres fonds propres 51 DO
+ Frais d’ém
d ém. dd’emp
emp. à ét.
ét 50 CW - Capital souscrit non appelé 50 AA
+ Ecarts de conversion actif 50 CN - Prime de rembourst des obligations 50 CM
+ Loc. fin. capital restant dû + Ecarts de conversion passif 51 ED
+ Provisions pour risques et charges 51 DR
+ Amortissements et dépréciations Actifs 50 1A
+ Emprunts obligataires convertibles 51 DS
+ Autres emprunts obligataires 51 DT
+ Emprunts et dettes financières auprès
des établis. de crédit 51 DU
SAUF : Concours bancaires courants 51 EH
+ Emprunts et dettes financières diverses 51 DV
- Billets de trésorerie émis
+ Loc. fin. capital
p restant dû

85
LE FONDS DE ROULEMENT
Passerelle entre Haut et Bas de Bilan

Hautt
H
de
ACTIF RESSOURCES
Bilan
IMMOBILISE STABLES

FRNG

ACTIF
CIRCULANT PASSIF
Bas CIRCULANT
de
Bilan

86

FONDS DE ROULEMENT NET GLOBAL

L’existence ou non
Constater et expliquer
du fonds de roulement

Actif immobilisé Ressources stables


Ressources
80 Actif immobilisé 150
stables
FRNG 200 FRNG
100
20 50
Le fonds de roulement est positif de 20. Le fonds de roulement est « négatif » de 50.
C’est
C est une ressource de financement C’est
C est une insuffisance de ressource de
stable. financement stable.
Augmentation du F R N G
Analyser l’évolution
Diminution du F R N G

Facteurs d’augmentation
Analyser les causes de variation Facteurs de diminution

L’évolution du fonds de roulement


Confronter Avec l’é
A l’évolution
l i des
d besoins
b i de d financement
fi
de l’activité (besoin en fonds de roulement)
87
LE FONDS DE ROULEMENT NET GLOBAL

Causes Causes
de diminution d’augmentation

Diminution des ressources Augmentation des ressources


propres brutes propres brutes

Diminution
Di i ti Augmentation
A t ti
des quasi-fonds propres des quasi-fonds propres

Diminution des ressources Augmentation des ressources


d’emprunts structurels d’emprunts structurels

Augmentation des emplois Réduction des emplois


durables bruts durables bruts

88

FACTEURS D’ÉVOLUTION DU FONDS DE ROULEMENT


C
Causes de
d diminution
di i i C
Causes d’augmentation
d’ i

LES POSTES SUIVANTS DIMINUENT LES POSTES SUIVANTS AUGMENTENT


• Capital (remboursement du capital aux • Capital (augmentation en numéraire du capital :
actionnaires : cas assez rare) souscription à de nouvelles actions)
• Résultats (perte subie) • Résultats (bénéfice réalisé)
• Comptes courants d’associés stables C
• Comptest courantst d’associés
d’ ié stables
t bl
(remboursement de comptes courants) (nouveaux apports en comptes courants des
• Amortissements et provisions actionnaires)
((reprises
p sur amortissements et pprovisions)) • Amortissements et pprovisions
• Dettes structurelles (dotations aux amortissements et provisions)
(remboursement d’emprunts) • Dettes structurelles (nouveaux emprunts)

LES POSTES SUIVANTS AUGMENTENT LES POSTES SUIVANTS DIMINUENT


• Immobilisations incorporelles • Immobilisations incorporelles
(acquisition d’un fonds de commerce) ((cession d ’un fonds de commerce))
• Immobilisations corporelles • Immobilisations corporelles
(acquisition d’une machine, d ’un véhicule, de (cessions d ’une machine, d’un mobilier)
mobilier) • Immobilisations financières
• Immobilisations financières (
(remboursement
b t reçu d ’un
’ prêt
êt ou d ’un

(nouveau prêt accordé, nouveau dépôt versé,…) dépôt)
89
BESOINS EN FONDS DE ROULEMENT

ACTIF CIRCULANT PASSIF CIRCULANT


Emplois Circulants Ressources circulantes
+ Stocks
St k : Matières
M tiè premières,
iè + Avances
A ett acomptes
t reçus sur
approvisionnement 50 BL commande 51 DW
+ Stocks : En cours de production + Dettes fournisseurs et comptes
de biens 50 BN rattachés 51 DX
+ Stocks : En cours de production + Dettes fiscales et sociales 51 DY
de services 50 BP + Dettes sur immobilisations 51 DZ
+ Stocks : Produits intermédiaires + Autres dettes 51 EA
et finis 50 BR + Produits constatés d'avance 51 EB
+ Stocks : Marchandises 50 BT
+ Avances et acomptes versés
sur commandes 50 BV
+ Clients et comptes rattachés 50 BX
p non échus
+ Effets escomptés 58C YS
+ Créances cédées non échues
+ Autres créances 50 BZ
+ Capital souscrit appelé non versé50 CB
+ Charges constatées d'avance 50 CH

90

L’ÉVOLUTION DU B.F.R.

STOCKAGE FABRICATION COMMERCIALIS. ENCAISSEMENT STOCKAGE

1 2 3 4 temps
1 Début du cycle
y : ggonflement des stocks matières 3 Phase de commercialisation
2 Phase de fabrication et règlements des fournisseurs 4 Règlement des clients
91
LA MAÎTRISE DU BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT

- C’est un objectif essentiel,

- Pour diminuer le besoin en fonds de roulement, il faut :

< diminuer les besoins (actif d’exploitation et hors-

exploitation)
Mais, il faut prendre en compte les conséquences sur la politique
commerciale :
< augmenter les ressources (dettes dd’exploitation hors
exploitation et hors-
- une réduction des délais accordés aux clients aura une incidence
exploitation)
ffavorable sur le B.F.R. mais pourra
p f
constituer un frein au
développement des ventes.

92

CAUSES DE VARIATION DU B.F.R.

CAUSES CAUSES DE
D’AUGMENTATION DIMINUTION

Alourdissement Allègement
des stocks
Allongement Réduction
des délais clients
Diminution Allongement
des délais fournisseurs
Diminution Augmentation
des acomptes reçus
Augmentation
A i Diminution
Di i i
des acomptes versés
Augmentation Augmentation
des actifs divers des dettes diverses
93
CAUSES DE VARIATION DU B.F.R.
DÉVELOPPEMENT OU RÉDUCTION DE L’ACTIVITÉ
L ACTIVITÉ

 Accroissement de la part de marché,


 Lancement de produits nouveaux ou d’activités nouvelles
 Reprises
R i d ’activités
’ ti ité existantes,
it t
 Abandon de produits, etc.

MODIFICATION DES CONDITIONS DE L’ACTIVITÉ ET DE L’EXPLOITATION

 Modification des cadences d’approvisionnement,


 Constitution de stocks spéculatifs,
spéculatifs
 Allongement ou raccourcissement de la durée du cycle de fabrication et/ou du
cycle de commercialisation ,
 Recours ou non à la sous-traitance,
 Allongement ou réduction de la durée du crédit fournisseurs,
 Avances et acomptes reçus de clients ou versés aux fournisseurs.

MODIFICATION DES PRIX ET DE LA STRUCTURE DES COÛTS

 Changements dans la politique de prix des produits commercialisés,


 Variations de prix supportés à l’approvisionnement,
 Modification des coûts opérationnels,
 Modification des coûts de structure.
94

PRÉCAUTIONS POUR L’ANALYSE


DU BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT

- en valeur absolue
Analyser l’évolution - mais surtout en valeur
relative

que ll’évolution
évolution du fonds
S’assurer de roulement suive bien
l’évolution du besoin en
fonds de roulement.

- de la nature de l’activité
Tenir compte
dans la pratique - du caractère saisonnier
de l’activité
95
APPROCHE ANALYTIQUE DES COMPOSANTES DU SOLDE NET DE TRÉSORERIE

Solde net de trèsorerie


Trésorerie - Passif :

Trésorerie - Actif :
Escompte commercial

Valeurs
Va eu s mobilières
ob è es de pplacement
ace e t Concours bancaires courants

Valeurs à l’encaissement Soldes créditeurs de banque

Disponibilités

96

ANALYSE DU BESOIN
EN FONDS DE ROULEMENT

-Augmentation du B.F.R.
Analyser l’évolution
-Diminution du B.F.R.

-Facteurs d’augmentation
Analyser les causes de variation
-Facteurs de diminution

Comparer le fonds de roulement Pour connaître la situation


et le B.F.R. de trésorerie

B.F.R. F.R.N.G.
FR N G
F.R.N.G. B FR
B.F.R.
Trésorerie Trésorerie
positive négative

- Le F.R.N.G. est supérieur au B.F.R. - Le F.R.N.G. ne finance qu’une partie du


-L ’entreprise présente un excédent B.F.R.
de trésorerie - L’entreprise utilise des crédits bancaires
C
Comparer les
l évolutions
é l ti P
Pour connaître
ît les
l causes
du F.R.N.G. et du B.F.R. d’évolution de la trésorerie
97
DIFFICULTÉS DE TRÉSORERIE
1er cas : CRISE DE CROISSANCE
Croissance trop rapide par rapport à la rentabilité dégagée

Argent
Trésorerie > 0 Trésorerie < 0

p
Effet d’un emprunt
de restructuration
FR

T Évolution du
chiffre
iff d’affaires
’ ff i
BFR

Temps
FR : Fonds de Roulement,, BFR : Besoin en Fonds de Roulement
Le fonds de roulement augmente lentement par la mise en réserve de bénéfices insuffisants.
Le besoin en fonds de roulement augmente à la vitesse du chiffre d’affaire.
Remèdes :
ralentir la croissance, augmenter la rentabilité, apporter
des capitaux, réduire le besoin en fonds de roulement
98

DIFFICULTÉS DE TRÉSORERIE
2ème cas : CRISE DE GESTION
Le besoin en fonds de roulement augmente plus vite que le chiffre d’affaires.

Argent Trésorerie < 0


Trésorerie > 0

FR

BFR
Évolution du
chiffre d’affaires

Temps
FR : Fonds de Roulement,, T : Trésorerie
Exemple : stockage à la suite du ralentissement des ventes,
allongement des délais de paiement clients, etc.
Remèdes :
Gérer les stocks et crédits clients, plus généralement réduire les
actifs circulants et accroître les passifs circulants.
99
DIFFICULTÉS DE TRÉSORERIE
3ème cas : MAUVAISE POLITIQUE FINANCIÉRE
Investissements réalisés sans recours à un financement à moyen ou long terme.

Argent
Trésorerie > 0

FR
Trésorerie < 0
T

BFR
Évolution du
chiffre d
d’affaires
affaires

Temps

Remèdes :
Faire le diagnostic de l’investissement, restructurer le fonds de
roulement,, soit par
p apport
pp de fonds p
propres,
p , soit p
par emprunt
p à
moyen ou long terme, soit par cession d’immobilisations.

100

DIFFICULTÉS DE TRÉSORERIE
4ème cas : CRISE DE RENTABILITÉ
Des pertes viennent réduire les capitaux propres et diminuent donc le fonds de roulement.

Argent

FR Trésorerie > 0

BFR Trésorerie < 0


Évolution du
chiffre d
d’affaires
affaires

Temps

Remèdes :
Compenser les pertes par apport de capitaux propres ou à
défaut à longg terme (mais
( augmentation
g des frais financiers,,
restaurer la rentabilité.

101
DIFFICULTÉS DE TRÉSORERIE
5ème cas : BAISSE D’ACTIVITÉ
Le chiffre d ’affaires diminue ainsi que la rentabilité qui devient négative.

Argent

FR Trésorerie > 0
Trésorerie < 0
T

BFR

chiffre d’affaires

Temps

Remèdes :
Réduire le besoin en fonds de roulement en même temps que
l’activité,, apporter
pp des capitaux,
p , redresser la rentabilité et l’activité

102

A partir du bilan fonctionnel

y Equation « fondamentale de la trésorerie »


y FDR,
FDR BFR,
BFR TRÉSORERIE
FDR ‐ BFR = TRÉSORERIE

y FDR = Financement stable ‐ Valeurs immobilisées


y BFRE = Actifs d’exploitation
p ‐ Passifs d’exploitation
p
y BFRHE = Actifs hors exploitation ‐ Passifs hors
exploitation
y Trésorerie = Trésorerie active ‐ Trésorerie passive

103
4 Synthèse
4.

104

LES ÉLÉMENTS GÉNÉRAUX

Objectif principal :ª Saisir la dynamique de l’affaire

Points clefs
Professionnalisme, ouverture, souplesse d’adaptation,
réalisme, dynamisme.
1 - Dirigeants Style de management
management, crédibilité et capacité de tenir
leurs engagements.

Politique sociale.
Qualité d’implantation et d’équipement.
Stratégie à moyen terme et perspectives.
2 - Entreprise
p Capacité à suivre ll’évolution
évolution tehnologique
tehnologique.
Organisation : production, commercialisation, administration.
Image interne et externe
Recherche, développement, innovation.
3 - Produits Actualité des produits.
ett marchés
hé Avantage concurrentiel.
Maîtrise du marché.
Ouverture à l ’international 105
L’ACTIVITÉ
Objectif
j principal
p p :

Points clefs
ª Évaluer les performances d’exploitation

1 - Chiffres d ’affaires
Les indicateurs de base
et production

2 - Consommations La maîtrise des charges

3 - Productivité Commerciale et en valeur

4 - Valeur Ajoutée La richesse créée et sa répartition

5 - E.B.E.
. . . eet Résultat
ésu a
d’exploitation Mesure de la rentabilité de l’exploitation
106

LA RENTABILITÉ
Objectif
j principal
p p :

ª Apprécier les flux d ’épargne secrétés


pour rembourser les concours,
rémunérer le capital et préparer l’avenir,
Points clefs

1 - Immobilisations Rentabilité brute, nette et


d’exploitation
d’ l it ti A fi
Autofinancement ddes iinvestissements
i

2 - Fonds propres Rentabilité financière

3 - C.A.F. Taux de sécrétion du Chiffre d’affaire


Autofinancement conservé
107
LA STRUCTURE FINANCIÈRE
Objectif
j principal
p p :

ª Apprécier l’adaptation
de la structure à l’activité

Points clefs

Lien avec l’activité et


1 - Fonds propres nets
les risques pris par les tiers
Marge d’endettement disponible
2 - Dettes structurelles
rembo rsement
Capacité de remboursement

3 - Les immobilisations
Lien avec l’activité et
degré d’amortissement

4 - Fonds
F d dde roulement
l t Ni
Niveau et variation
i i
108

LA TRÉSORERIE
j
Objectif principal
p p :
ª Dégager les caractéristiques de trésorerie ainsi que
les conditions du maintien des paiements
Points clefs

Rotation des stocks


1 - Le B.F.R.G.
Crédit des fournisseurs et crédit aux clients

2 - Le Fonds de Roulement La part du financement stable

Niveau, adéquation des instruments de


3 - La trésorerie couverture

Lien avec Chiffre d’affaires


4 - Les coûts financiers
T
Taux moyen apparent

5-L
L’excédent
excédent de Trésorerie
L facilité
La f ili é d ’absorption
’ b i des
d coûts
û financiers
fi i
d’exploitation
109
PRINCIPAUX SEUILS DE RATIOS APPLICABLES AUX
ENTREPRISES INDUSTRIELLES

y EBE/CA >5%
y RNC/CA >1%
y DETTES FINANCIERES STABLES/CAF <3.5 ans
y FRAIS FINANCIERS/EBE <20%
y CAF/VA >0
y FONDS PROPRES/TOTAL BILAN >20%
y ENDETTEMENT FINANCIER/FP <150%
y FRNG/BFR >70%

110

PRINCIPAUX SEUILS APPLICABLES AUX


ENTREPRISES DU NEGOCE

y EBE/CA >2,5%
y RNC/CA >0,5%
y DETTES FINANCIERES STABLES/CAF <3.5 ans
y FRAIS FINANCIERS/EBE <20%
y CAF/VA >0
y FONDS PROPRES/TOTAL BILAN >15%
y ENDETTEMENT FINANCIER/FP <125%
y FRNG/BFR >70%

111
PRINCIPAUX SEUILS APPLICABLES AUX
ENTREPRISES DE SERVICE

y EBE/CA >3,5%
y RNC/CA >1%
y FRAIS FINANCIERS/EBE <20%
y CAF/VA >0
y FONDS PROPRES/TOTAL BILAN >15%
y ENDETTEMENT FINANCIER/FP <125%
y FRNG/BFR >70%

112

PRINCIPAUX SEUILS APPLICABLES AUX


ENTREPRISES DU BTP

y EBE/CA >3,5%
y RNC/CA >1%
y FONDS PROPRES/TOTAL BILAN >15%
y ENDETTEMENT FINANCIER/FP <125%
y FRNG/BFR >70%
y DETTES FISCALES ET SOCIALES/PROD<25%

113
Conclusion de la partie 1:

y L’analyse financière : du calcul, mais surtout de


p
l’interprétation et de la stratégie
g (p(partie 2))
y Les évolutions récentes :
La ggouvernance d’entreprise
p
La démarche sociétale
y Les limites
La comptabilité créative
Les IFRS
La nouvelle économie

114

PARTIE 22. FINANCE D’ENTREPRISE

1. Les pratiques du crédit commercial, le nerf de


la guerre dans tous les cas (cas 3. IAE)

DELAIS DE PAIEMENT ET CREDIT INTERENTREPRISES :


PROBLEMATIQUES ET APPLICATION

« In God we trust, all others pay cash… »


Affiche de 1929

115
PLAN DE LA PRESENTATION :

0.INTRODUCTION
1.LES PRATIQUES DU CIE
2.LE POIDS DU CIE
3.LES THEORIES DU CIE
4.LES INVESTIGATIONS EMPIRIQUES
5. A VOUS DE JOUER (Cas 3. La société IAE)

116

0. INTRODUCTION

117
Les principales contraintes de développement de l’activité des PME
sont (ENSR Enterprise Survey, 1999-2002 ; OCDE, 2004) :

1 - Le manque de main-d’œuvre qualifiée


2 - L’accès au financement
3 - La réglementation administrative
4 - L’infrastructure

Les contraintes financières dépendent fondamentalement des


relations entretenues avec les différents stakeholders de l’entreprise.

Actualité du thème, sur fond de baisse des prix et de réductions des


marges arrières, Les Echos, pages idées (lundi 3 mars 2008) :

1/ Délais de paiement, pourquoi une loi est nécessaire (P.Brousse, FIB)


2/ … Ou pourquoi il faut avancer avec d’autres moyens (B. Deffains,
Y.Ziane))

118

1. LES PRATIQUES DU CIE

¾ Le CIE est une source de financement à court terme qui naît à l’occasion
des échanges commerciaux réalisés entre entreprises non financières

¾ Pratique commerciale des plus anciennes qui semble exister depuis


l’apparition des premiers échanges commerciaux

¾ Le CIE se compose de quatre formes de flux financiers (2 au passif et 2 à


l’actif) :
Actif: les crédits accordés par l’entreprise : acomptes versés aux
fournisseurs et les crédits accordés aux clients
Passif: les crédits obtenus par l’entreprise
l entreprise : acomptes reçus des clients et
les crédits obtenus des fournisseurs
D’où la situation globalement prêteuse ou emprunteuse d’une firme

119
120

¾ Les modalités du CIE sont multiples. Subordonné à l’existence d’un


décalage entre la livraison (l’exécution) et le paiement d’un bien (service), le
CIE se matérialise par la création d’une créance client (vendeur) et d’une
dette fournisseur (acheteur), i.e. deux titres financiers de faible maturité et
relatifs à des considérations transactionnelles et non purement financières

¾ Les termes du CIE = f (normes sectorielles informelles ; rapports de force


entre cocontractants ; position
p des firmes sur la chaîne de production-
production
p -
commercialisation)

¾ Comme tout financement,


financement le CIE est à ll’origine
origine d
d’un
un coût financier pour les
parties

P
¾ Pour l vendeur,
le d ût estt relatif
ce coût l tif à lla gestion
ti d t créances
du poste é li t
clients
(Mian et Smith, 1992). Tel l’intermédiaire financier, le vendeur assure
différentes fonctions financières : coût d’opportunité (refinancement) ;
risque de crédit ; coûts de gestion administrative (interne ou externe).
externe) Le
coût des impayés est relatif à la marge réalisée par le vendeur (1000 €
impayés = 100 000 € de CA ; 20 000 € ou 10 000 €)

121
¾ Pour l’acheteur, le coût du CIE est relatif à sa configuration :

122

y 1/ Si paiement en T0 sans réduction du prix de vente : pas de


crédit inter-entreprises

y 2/ Si paiement après T0
T0, ll’acheteur
acheteur bénéficie d’un
d un délai de
paiement librement fixé par les deux parties (délai supplétif) :

y CIE sans escompte commercial


i l (de
(d règlement)
è l ) : période
é i d nette ;
paiement T2 ; crédit gratuit

y CIE avec escompte de réglement (1/10 net 30) :


y Si paiement avant T1 : période d’escompte ; crédit gratuit et
réduction sur le prix de vente H.T
y Si paiement après T1 : période nette ; coût du crédit > 0

y 3// Le
L retard
d de
d paiement
i définii tout paiement
défi i iintervenant après
è
T2

123
Seuls les mécanismes de CIE avec escompte commercial peuvent être la
source d’un
d’ coûtût financier
fi i pour l’acheteur,
l’ h t matérialisé
té i li é par un taux
t d’i
d’intérêt
té êt
implicite de la forme :

[[
[[100/(100
/( – taux nominal
i l d’
d’escompte)]
)] 360/(Période
6 /(Pé i d nette – Période d’escompte)) – 1]
Pé i d d’ ]

0,5/10 net 30 9,5%


1/10
/ net 30 19,8%
2/10 net 30 43,9%
3/10 net 30 73%
4/10
/ net 30 108,5%
5/10 net 30 151,7%

124

Rôles des deux p


parties commerçantes
ç

¾ Fournisseur :
dét
déterminer
i l forme
la f principale
i i l dud CIE accordé dé
évaluer et assumer le risque de crédit de l’acheteur
contrôler le remboursement des sommes avancées
supporter le coût de mobilisation des créances clients

Cli t :
¾ Client
négocier la formulation des termes du CIE
attitude de paiement face à ll’escompte
escompte commercial

125
2. LE POIDS DU CREDIT INTERENTREPRISES

¾ Le CIE en France = 600 Milliards d’euros (4 fois les


crédits bancaires courants)

¾ L’importance du CIE et des délais de paiement = f


( è
(système fi i considéré)
financier idé é)

126

Tableau 1. Les pratiques de paiement en Europe

Délai de paiement moyen Retard de paiement moyen


Contribution (jours) (jours)
Pays PIB 2005 Trim. Trim. Trim. Trim. Trim.
(%) Variation
IV II II IV II
2003-2004
2003-
2003 2004 2005 2003 2004
Fi l d
Finlande 1.32
1 32 26 3
26.3 26 0
26.0 26 6
26.6 5.9
59 5.6
56 - 0.3
03
Norvège - 28.0 27.1 26.2 9.0 8.1 - 0.9
Estonie 0.19 29 31.3 29.0 9.0 11.3 + 2.3
Directive européenne 2000/35/EG du 29 Juin 2000 imposition NORME :
Délai de paiement moyen < ou = 30 jours pour tous les pays valable pour :
3 pays nordiques ou 1.5 % du PIB en 2005

Lettonie 0 25
0.25 37 7
37.7 34 9
34.9 36 1
36.1 14 9
14.9 12 1
12.1 28
- 2.8
Danemark 1.50 34.9 35.2 34.6 7.9 8.2 + 0.3
Suède 2.19 35 35.7 35.8 7.0 7.7 + 0.7
Allemagne 19.93 39.1 29.7 46.9 14.8 15.4 + 0.6
Pays--Bas
Pays 4.06 40.7 41.6 40.8 13.6 14.5 + 0.9
Délai de paiement moyen > 30 jours et < 45 jours
N di
5 pays Nordiques ett d’Europe
d’E ti t l ou 28.9
continentale 28 9 % du
d PIB en 2005

127
Délai de paiement moyen Retard de paiement moyen
Contribution (jours) (jours)
Pays PIB 2005 Trim. Trim. Trim. Trim. Trim.
(%) V i ti
Variation
IV II II IV II
2003-2004
2003-
2003 2004 2005 2003 2004
Pologne 4.11 45.5 43.5 44.3 18.5 16.5 - 2.0
Hongrie 1.41 43.9 44.4 43.6 15.1 15.6 + 0.5
Suisse - 45.8 45.2 45.4 14.8 14.2 - 0.6
Lithuanie 0.42
0 42 48 5
48.5 47 0
47.0 46 2
46.2 19 7
19.7 18 2
18.2 - 1.5
15
Rep. Tchèque 1.55 45.9 47.5 46.9 22.5 23.6 + 1.1
Autriche 2.21 47.9 48.4 47.1 16.5 17.0 + 0.5
G d
Grande
14.80 52.1 50.5 52.4 18.0 16.6 - 1.4
Bretagne
Belgique 2.61 51.8 52.3 52.2 16.8 17.3 + 0.5
Ireland 1.41
1 41 53 6
53.6 54 2
54.2 51 4
51.4 15 7
15.7 16 3
16.3 + 0.6
06
Délai de paiement moyen > 45 jours et < 60 jours
9 pays d’Europe centrale, de l’est et du nord ou 28,5% du PIB en 2005

128

Délai de paiement moyen Retard de paiement moyen


Contribution (jours) (jours)
Pays PIB 2005 Trim. Trim. Trim. Trim. Trim.
(%) Variation
IV II II IV II
2003-
2003-2004
2003 2004 2005 2003 2004

France 14.68 66.0 67.4 66.2 15.0 16.4 + 1.4

Espagne 8.88 80 8
80.8 82 3
82.3 82 1
82.1 13 4
13.4 14 9
14.9 + 1.5
15

Portugal 1.60 86.5 85.3 85.6 38.4 37.2 - 1.2

Italie 13.22 93.1 96.2 98.3 20.1 23.2 + 3.1

Grèce 2.02 - 102.2 - - 23.7 -

Délai de paiement moyen > 60 jours


5 pays méditerranéens ou 40,5%
40 5% du PIB en 2005

Ensemble
49.1 53.2 47.4 15.6 16.7 -
(moyenne)

Ensemble
45.8 46.1 46.2 15.0 16.3 -
(médiane)

129
¾ Distinction 4 groupes
g p de p
pays
y du nord vers le sud de l’Europe
p

¾ Pays de tradition anglo-saxonne versus pays de tradition latine

¾ Ces différences marquées s’expliquent par des considérations


commerciales, législatives et institutionnelles :

Commercial : habitudes et traditions commerciales prédominent


Ex : pratique de l’escompte (Allemagne, EU)

Législatif : dispositions réglementaires existantes et leur degré


d’application
Ex : pénalités financières pour retards de paiement (Allemagne)

Institutionnel : efficience des systèmes


y institutionnels de
protection juridique des créanciers, adéquation de la clause de
réserve de propriété, moyens judiciaires à disposition,
développement de l’activité
l activité professionnelle de management des
créances commerciales (NACM : 1896 ; ICM : 1939 ; AFDCC : 1970)
130

¾ Tant du point de vue micro- que macroéconomique, les données


présentées illustrent le rôle stratégique des créances commerciales.

¾ Le CIE est un élément clé de la structure financière des firmes,


notamment des PME

¾ Toutefois,
Toutefois les récentes évolutions de ce mode de financement posent
à l’heure actuelle un certain nombre de problèmes conjoncturels et
structurels qui entravent durablement le développement de l’activité
économique en France comme ailleurs
économique,

131
¾ 1/ Délais et retards de paiement : des niveaux élevés et disparates, que
faire ?

France,, Espagne,
p g , Portugal,
g , Italie et Grèce sont des pays
p y marqués
q p
par
l’existence d’une profonde et structurelle « culture des retards de
paiement » (Comité économique et social européen, JOCE n°C 407,
1998) = affaiblissement des capacités financières et concurrentielles

Commission européenne (1997) : « Le retard de paiement est donc


devenu la règle plutôt que ll’exception
exception, un nombre de plus en plus
important d’entreprises ne respectant plus les dispositions
contractuelles en matière de délai de paiement, avec pour corollaire un
encours des
d créances
é en suspens très
t è él
élevéé en E
Europe [[…]] »

Mais que faire ? Des dispositifs législatifs similaires coexistent et sont


même plus restrictifs dans certains cas dans les pays du sud de l’Europe
qu’au nord. Il n’y a donc pas défaillance institutionnelle mais bien une
attitude délibérée des p
principaux
p acteurs économiques.
q Ces disparités
p :
problème macroéconomique d’efficacité de la politique monétaire (effet
Meltzer, 1960)
132

¾ 2/ Délais de paiement du secteur public : un exemple à ne pas suivre

ƒProblèmes des délais de paiement sur les marchés publics (omerta ?)

ƒCaractère symbolique,
y q , le « mauvais p
payeur
y » est le législateur
g dans
« certains états » (Comité économique et social européen, livre vert, 1997)

ƒ En ll’absence
absence de données sur le sujet,
sujet quelques commentaires éclairés :

« l’existence de délais contractuels anormalement élevés constitue un


risque pour ll’économie
économie, notamment quand les autorités publiques
s’assurent, à bon compte, d’un crédit gratuit auprès des entreprises et
reportent ainsi sur le secteur privé les ajustements budgétaires qui leur
sontt iimposés
é par l’U i ééconomique
l’Union i ett monétaire
ét i » (Comité
(C ité
économique et social européen, 1998)

« Le comité ne peut être que choqué par l’attitude laxiste et irresponsable


des pouvoirs publics qui imposent des délais excessifs ou paient leurs
ffournisseurs avec beaucoup p de retard. Ces pouvoirs
p publics,
p , qui
q
devraient donner l’exemple, sont ainsi à la racine du mal qu’ils entendent
par ailleurs guérir par la voie législative » 133
ƒSecteur public : opérateur économique de première importance d’où un
effet d’entraînement négatif sur un nombre très élevé de firmes (sous-
traitance)

ƒNotons qu’à
qu à décharge
décharge, le secteur public est souvent la victime de
surfacturations (Charreaux, 2004)

ƒLa situation décrite est d’autant plus inquiétante pour l’Europe qu’en
raison de la composante structurelle de CIE, si les délais de paiement
ont tendance
d à se raccourcir i en période
é i d dde croissance
i ééconomique,
i il
ils
s’allongent sensiblement en période de ralentissement économique.
Mécaniquement, les firmes cherchent à gagner du temps pour soulager
leur trésorerie. Si le ralentissement s’accompagne d’un durcissement des
conditions d’accès au crédit bancaire (« credit crunch »), il s’ensuit de
nombreuses faillites en chaîne au sein de la p population
p de PME.

134

3. LES THEORIES DU CREDIT INTERENTREPRISES

¾ De nature macroéconomique
macroéconomique, les premiers travaux sur le thème du
crédit inter-entreprises sont relatifs aux interdépendances entre
délais de paiement des entreprises et efficacité de la politique
monétaire.
ét i Rapport
R t Radcliffe
R d liff (1959)
( ) sur l’
l’efficacité
ffi ité des
d moyens d
de
transmission de la politique monétaire au Royaume-Uni. Les
mécanismes non maîtrisables du crédit inter-entreprises
constitueraient un obstacle de premier ordre au contrôle quantitatif
des prêts bancaires alors d’actualité.

¾ Ces recherches ont modélisé puis testé l’existence d’un canal du


crédit commercial de la politique monétaire dénommé « effet
Meltzer ». En raison de la flexibilité des relations de financement
inter-entreprises, cet effet faciliterait un amortissement significatif
des conséquences d’un choc restrictif de politique monétaire en
matière de disponibilité du crédit bancaire
bancaire. Les petites entreprises
exposées au rationnement du crédit ont, par le biais de l’allongement
des délais de paiement accordés par les grandes entreprises à sources
d financement
de fi t diversifiées,
di ifié lla possibilité
ibilité d’
d’assurer lle fi
financementt d
de
leur cycle d’exploitation en dépit d’une moindre disponibilité
générale du crédit dans l’économie. 135
¾ Les justifications théoriques de l’offre de CIE (créances clients)

ƒLe motif de vérification


ƒLe motif de promotion des ventes
L motif
ƒLe tif d
de di i i ti par lles prix
discrimination i
ƒLe motif de soumission aux termes du contrat
ƒLe motif lié aux investissements spécifiques
ƒLe motif lié aux économies d’échelle

¾ Les justifications théoriques de la demande de CIE (dettes fournisseurs)

Le motif de transaction
ƒLe
ƒLe motif financier ou de liquidité

136

Aspect justifié Motif avancé Conclusions majeures

Vérification des biens Le crédit client permet une période d’inspection


d inspection de la quantité et de la
ou services vendus qualité des biens ou services vendus

Le crédit client facilite la croissance des ventes, l’instauration de


Promotion des ventes relation commerciale de long g terme ainsi q g des variations
que le lissage
significatives de la demande

Discrimination Par une discrimination positive des emprunteurs les plus risqués, le
Offre de par les prix crédit client facilite la croissance des ventes
crédit
inter--
inter
Le crédit client permet de se prémunir contre une attitude non
entreprises
Soumission au contrat complaisante de l’acheteur vis-
vis-à-vis de ses principales obligations
contractuelles

Continuité des
Le crédit client est nécessaire à la bonne continuité des investissements
investissements
immatériels réalisés pour accroître les ventes de l’entreprise
spécifiques

Le crédit client permet la réalisation d’objectifs stratégiques


Réalisation d’économies
(économies d’échelle) et financiers (arbitrages, placements de
d’échelle
trésorerie, gains fiscaux)

L crédit
Le édit ffournisseur
i permett une ééconomie i ddes coûts
ût dde ttransaction
ti
Facilités transactionnelles relatifs à la mobilisation, la détention et la transformation en moyens
Demande de de paiement des actifs liquides
crédit
inter--
inter
entreprises Le crédit fournisseur facilite le financement du cycle d’exploitation en
Facilités financières complément du crédit bancaire lorsque l’entreprise est exposée au
risque de rationnement
137
4. LES INVESTIGATIONS EMPIRIQUES

¾ BASE DE DONNEES DIANE (BVD électronique éditions)

¾ TOUTES LES FIRMES DE LORRAINE PRESENTENT DE 1998 (2 118) A 2006


(4 217) – ECHANTILLON NON CYLINDRE

¾ EXCLUSION DES FIRMES DU SECTEUR PRIMAIRE,, DES ACTIVITES


FINANCIERES, DE L’ADMINISTRATION ET DE LA LOCATION IMMOBILIERE

¾ NETTOYAGE PAR LA METHODE DES INTERVALLES INTERQUARTILES

¾ ANALYSES STATISTIQUES SUR LA BASE DES RATIOS « CREANCES


CLIENTS », « DETTES FOURNISSEURS », « DELAIS CLIENTS », « DELAIS
FOURNISSEURS » ET « SOLDE DU CREDIT INTERENTREPRISES »

¾ DIFFERENTIATION SELON LA TAILLE DES FIRMES, LA LOCALISATION,


LE SECTEUR,
SECTEUR LE MARCHE PRINCIPAL,
PRINCIPAL LA POSITION,
POSITION LA DUREE DE VIE ET
LA PROBABILITE DE DEFAUT

¾ ANALYSES ECONOMETRIQUES SIMPLES POUR TESTER LES MOTIFS DE


TRANSACTION ET FINANCIER DU CIE
138

Graphique
p q 1. Structure financière des firmes en 2006
(moyennes, en % du total passif)

139
Graphique
p q 2. Structure par
p terme de l’endettement total en 2006
(moyennes, en % du total de l’endettement)

140

Graphique
p q 3. 3 Composition
p de l’endettement total en 2006
(moyennes, en % du total dettes)

141
Graphique
p q 4. 4 Evolution moyenne
y de la composition
p de
l’endettement total (en % du total dettes)

142

Graphique
p q 5. 5 Evolution moyenne
y des ratios créances clients et
dettes fournisseurs (en % du total bilan)

143
Graphique
p q 6. Evolution médiane des ratios créances clients et
dettes fournisseurs (en % du total bilan)

144

Graphique 7. Evolution moyenne des délais clients


ett d
des dél
délais
i ffournisseurs
i ((en jjours d
de C
C.A
A ett d’
d’achats)
h t )

145
Graphique 8. Evolution médiane des délais clients
ett d
des dél
délais
i ffournisseurs
i ((en jjours d
de C
C.A
A ett d’
d’achats)
h t )

146

Graphique 9. Evolution moyenne et médiane du solde du CIE


( jours
(en j d
de C
C.A)
A)

147
Graphique 15. Evolution moyenne du solde du CIE par taille des firmes
( jours
(en j d
de CC.A)
A)

148

Graphique 27. Evolution moyenne du solde du CIE


par secteurs d’activité (en jours de C.A, champ ICS)

149
Graphique 39. Evolution moyenne du solde du CIE par secteurs d’activité
( jjours d
(en de C
C.A,
A champ
h ICS – sous secteurs
t d
du commerce))

150

Graphique 56. Evolution moyenne du solde du CIE par type de marché


(en jours de C.A)

151
Graphique 62. Evolution moyenne du solde du CIE par position
( jours
(en j d
de C
C.A)
A)

152

Graphique
p q 68. Evolution moyenne
y du solde du CIE p
par durée de vie
(en jours de C.A)

153
Graphique
p q 74.74 Evolution moyenne
y du solde du CIE p
par p
probabilité de défaut
(en jours de C.A)

154

Statistiques
q descriptives
p des variables du modèle économétrique
q en 2006

VARIABLES Définition Moy. Méd.

Dépendantes :
CC Créances clients et comptes rattachés / total actif 0.31 0.30
DF Dettes fournisseurs et comptes rattachés / total passif 0.28 0.26

Indépendantes :

Transaction:
STOCK Stocks et travaux-
travaux-en
en--cours / total actif 0.23
0 23 0.21
0 21
ROTSTOCK (Stocks et travaux
travaux--en
en--cours / chiffre d’affaires H.T)*365 46 43
TAILLE Log (chiffre d’affaires H.T) 3.75 3.72
EXPORT Chiffre d’affaires export
p / chiffre d’affaires 7.02 0.00

Financier:
AGE Durée de vie en années 17 15
ROA Résultat net / total actif 0.04 0.03
SCOR Score financier Conan
Conan--Holder 14.91 14.07
DETTES Dettes bancaires court terme / total actif 0.04 0.02
INTERET Frais financiers liés à l’endettement / chiffre d’affaires 0.03 0.01

155
Résultats du modèle économétrique

C édit clients
Crédit li t Dettes fournisseurs
CC DF
VARIABLES
EFFET EFFET
STOCK - POSITIF
ROTSTOCK - NS
TAILLE POSITIF POSITIF
EXPORT POSITIF NS

AGE NS NEGATIF
ROA POSITIF NEGATIF
SCOR POSITIF NEGATIF
DETTES - POSITIF
INTERET NEGATIF POSITIF

156

PARTIE 22. FINANCE D’ENTREPRISE

2. Les techniques de financement des


entreprises, à court et moyen terme

Quels outils aux financements des petites et


moyennes entreprises ?

157
Plan
y I‐ Introduction
y II‐
II Le financement de ll’activité
activité des entreprises : les crédits à
court terme
¾ le financement du poste clients
¾ les autres financements à court terme
¾ les engagements par signature

y III‐ Le financement des investissements des entreprises : les


édi à moyen terme
crédits
¾ les financements internes à l’entreprise
¾ les
l fifinancements externes

y IV‐ Conclusion

158

I‐ INTRODUCTION
¾ La notion de risque crédit PME : perception par la banque.
9 la p
part des PME dans les encours de crédits bancaires
octroyés à l’ensemble des entreprises : plus de 75% (étude
Commission Bancaire de 2004);
9 le taux de défaillance des entreprises et le taux moyen de
perte des établissements de crédit décroissent avec la taille de
la firme;
 lle risque
i est au cœur de
d la
l relation
l i
banque ‐ PME
¾ La cotation Banque de France : plus précise, plus
performante, plus simple que celle utilisée jusqu en 2004
jusqu’en

159
I‐ INTRODUCTION
¾ La cotation Banque de France :

Analyser
A l l entreprises,
les t i f
formuler
l un avis
i sur leur
l situation
it ti ett les
l
aider à identifier les facteurs influençant leur « risque de crédit » est
une activité de la Banque de France au service de ll’économie.
économie.

La cotation, composée d’une cote d’activité et d’une cote de


crédit, exprime de façon synthétique l’ensemble des informations
économiques et financières recueillies sur une entreprise.

La cote d’activité reflète le volume d’affaires et la cote de crédit traduit


l’appréciation globale de la Banque de France sur la capacité d’une
entreprise à honorer ses engagements financiers à un horizon de trois
ans.

160

I‐ INTRODUCTION
¾ La cotation Banque de France (suite)

La cotation de la Banque de France est utilisée par les établissements de crédit comme
outil d’aide à la décision, de suivi du portefeuille client et des prospects, ainsi que par la
Commission Bancaire pour surveiller la solidité des créances bancaires.

Les entreprises cotées sont des entreprises économiquement significatives (chiffre


d’affaires supérieur à 0,10 million d’euros, capital social supérieur à 30 000 € pour une
SARL 74 000 € pour une SA) ou pour lesquelles
SARL, l ll la
l Banque
B d France
de F di
dispose déjà
d’informations les concernant (crédits bancaires, présence d’associés ou de dirigeants
connus, événements judiciaires, incidents de paiements).

La « cote Banque de France » est composée de deux éléments :


• une cote d’activité,,
• une cote de crédit, qui reflète l’appréciation de la Banque de France sur la
capacité de l’entreprise à honorer ses engagements financiers :

161
I‐ INTRODUCTION
¾ une cote d
d’activité
activité, qui indique le niveau d
d’activité
activité selon la grille ci‐après
ci après :

y A niveau de CA égal ou supérieur à 750 millions d’euros,


y B compris
i entre
t 150 ett 750 millions
illi d’
d’euros,
y C compris entre 50 et 150 millions d’euros,
y D compris entre 30 et 50 millions d’euros,
y E compris entre 15 et 30 millions
ll d’
d’euros,
y F compris entre 7,5 et 15 millions d’euros,
y G compris entre 1,5 et 7,5 millions d’euros,
y H compris entre 0,75 et 1,5 million d’euros,
y J compris entre 0,50 et 0,75 million d’euros,
y K compris
p entre 0,255 et 0,505 million d’euros,
y L compris entre 0,10 et 0,25 million d’euros,
y M inférieur à 0,10 million d’euros.

y N entreprises dont le chiffre d’affaires ne peut constituer la mesure de l’activité ou


n’exerçant pas directement d’activité industrielle ou commerciale, notamment sociétés
g ne p
holdings publiant p
pas de comptes
p consolidés,
y X niveau d’activité inconnu ou trop ancien (exercice clos depuis plus de vingt et un
mois).
162

I‐ INTRODUCTION
¾ et une cote de crédit qui reflète l’appréciation de la Banque de France sur la
capacité de l’entreprise à honorer ses engagements financiers.
U échelle
Une é h ll ded 13 positions
iti :

y 3++ excellente
y 3+ très forte
y 3 forte
y 4+ assez forte
f
y 4 acceptable
y 55+ assez faible
y 5 faible
y 6 très faible
y 7 nécessitant
é it t une attention
tt ti spécifique
é ifi
y 8 menacée, compte tenu des incidents de paiement déclarés
y 9 compromise,
p les incidents déclarés dénotant une trésorerie très obérée
y P entreprise en procédure judiciaire (redressement ou liquidation)
y 0 aucune information défavorable et absence de documentation comptable163
I‐ INTRODUCTION
y La cote de crédit des entreprises qui appartiennent à un groupe tient compte de la
situation de l’ensemble économique dans lequel elles sont intégrées, chaque fois que la
Banque de France dispose d’une documentation comptable consolidée ou est en mesure
d’effectuer une synthèse financière fiable de cet ensemble.

y Les sociétés holdings reçoivent alors une cote de crédit, appelée cote de groupe,
attribuée après étude de la situation financière du groupe dans son ensemble et des
autres informations
i f i di
disponibles
ibl sur la
l société
ié é holding.
h ldi

y Les sociétés filiales se voient attribuer, en fonction de leur degré d’intégration à


l intérieur du groupe et éventuellement en fonction de leur statut juridique,
l’intérieur juridique ll’un
un des trois
types de cote de crédit suivants :
• cote de groupe, fondée sur l’analyse des comptes consolidés du groupe : la
cotation de la filiale est alignée sur celle de la maison mère,
• cote influencée, attribuée à partir d’une analyse mixte des comptes sociaux et
consolidés, quand la filiale entretient avec son groupe des relations étroites qui
justifient de tenir compte, pour apprécier son crédit, de la situation de
ll’ensemble
ensemble auquel elle appartient,
• cote autonome, s’appuyant uniquement sur l’analyse des comptes sociaux de la
filiale, cette dernière étant jugée indépendante de son groupe.

164

II – Le FINANCEMENT de l’ACTIVITE des


ENTREPRISES
A. Le financement du poste « clients »

B.
B Les autres financements à court terme

C. Les engagements par signature

165
II – Le FINANCEMENT de
l’ i i é des
l’activité d ENTREPRISES
Il s’agit
g des crédits de fonctionnement destinés à financer de manière g globale l’actif
circulant
l d l’entreprise.
de l’
Ils sont mis par la banque à la disposition d’une entreprise dont les besoins en fonds
de roulement excèdent de façon plus ou moins permanente les possibilités du fonds
de roulement.
Rappel des grands équilibres financiers de l’entreprise :

¾ Fonds de Roulement Net Global = Capitaux


p Permanents –
Actif
A tif Immobilisé
I bili é Brut
B t
¾ Besoin en Fonds de Roulement = Actif Circulant – Passif
Circulant
¾ Trésorerie nette = FRNG – BFR, ou Trésorerie Actif – Trésorerie
Passif

166

II – Le FINANCEMENT de
l’ i i é des
l’activité d ENTREPRISES
A – Le financement du poste « clients ».
»
Il s’agit de mobiliser les créances commerciales que détient
l’entreprise.
Il existe plusieurs techniques, qui, dans tous les cas,
permettent de financer des créances sur la clientèle.
On parle alors de crédits « causés ».
»

) L’escompte
1)‐ p commercial
2)‐ Le cas particulier des créances export : la
mobilisation des créances nées sur l’étranger
3)‐
3) La mobilisation de créances selon la Loi Dailly
4)‐ L’affacturage

167
II – A ‐ Le financement du poste « clients »
1‐ L’escompte
L escompte commercial
¾ les aspects économiques de l’escompte : notion de délai de paiement
client / fournisseur
Justification économique : donner du temps pour permettre de fabriquer,fabriquer de
commercialiser, de livrer à la consommation une marchandise ou un produit

¾ les aspects
p techniquesq de l’escompte p : opération
p par laquelle
p q le p
porteur
d’un effet de commerce (traite ou billet à ordre, LCR ou BOR) non échu cède cette
créance à sa banque (via l’endos).
La banque lui prête en contrepartie le montant, sous déduction d’agios (intérêts
d’escompte + frais divers).
L’escompte permet à l’entreprise de disposer par anticipation du montant des créances
matérialisées par des effets de commerce qu’elle détient sur sa clientèle, acceptés par eux
et de reconstituer ainsi par avance son fonds de roulement.
q refinance donc les entreprises
La banque p q
qui ont accordé un crédit à leurs clients sous
forme de délais de paiement.

¾ les aspects juridiques de l’escompte : le recours au droit cambiaire

168

II – A – Le financement du poste « clients »


1 L
1. L’escompte
escompte commercial
Le coût de l’escompte : intérêts précomptés

Le cas particulier de l’escompte en compte (ou escompte – valeur)


: utilisation par ll’entreprise
entreprise du découvert aux conditions de
l’escompte

Les risques de l’escompte :


¾ étude du risque cédant
¾ étude du risque cédé
¾ suivi du risque

Les limites de ll’escompte


escompte
169
II – A – Le financement du poste « clients »
2‐ La mobilisation des créances
« export » : la mobilisation des créances nées sur
l’étranger (MCNE)
Technique qui permet à une entreprise exportatrice de mobiliser auprès de son
banquier des créances sur l’étranger se rapportant à des exportations de biens ou
de services français,
ç , dont le délai de règlement
g n’excède p
pas 18 mois à compter
p de
la réalisation des travaux ou des prestations, ou de la sortie du territoire des
marchandises.

L banque
La b t un billet
va escompter bill t financier,
fi i en représentation
é t ti d’une
d’ l i
ou plusieurs
créances sur un même pays, venant à échéance dans le même délai.

Ce billet est escompté à titre d avance sur les rentrées de ll’exportation


d’avance exportation : lorsque
l’acheteur étranger règle son fournisseur français, le billet de mobilisation est
alors remboursé.

170

II – A – Le financement du poste
« clients »
3‐ La mobilisation des créances selon la Loi Dailly
y
¾ la Loi du 2 Janvier 1981
¾ l’innovation juridique : possibilité pour un professionnel de céder ou de
nantir ses créances sur d’autres professionnels ou sur une personne morale de
d it public,
droit bli par la l remise
i d’
d’un simple
i l bordereau
b d pouvantt regrouper
plusieurs créances
¾ les partenaires : un établissement de crédit, un emprunteur, un débiteur de
la créance
¾ les créances concernées : commerciale, ou non; peuvent résulter d’une
livraison de marchandises, d’une prestation de service ou de toute autre cause
(remboursement de TVA, indemnité d’assurance)
¾ les modalités de mobilisation : importance du bordereau,
bordereau notification par la
banque auprès des débiteurs, mobilisation après acceptation par les
débiteurs, gestion et suivi des encaissements par l’intermédiaire d’un compte
« bis » ouvert par la banque au nom du cédant
¾ les avantages et les inconvénients : plus grande facilité de mobilisation des
créances pour les entreprises, mais ce n’est pas un moyen de recouvrement, le
risque de paiement restant entre les mains du cédant; coût (intérêts post‐
p )
comptés).

171
II – A – Le financement du poste « clients »
4. L’affacturage
Contrat par lequel un établissement de crédit spécialisé, appelé factor, achète
ferme les créances détenues par un fournisseur, appelé vendeur, sur ses clients
(français ou étrangers), appelés acheteurs ou bénéficiaires de services, et ce
moyennant rémunération.
Cela revient,
revient pour ll’entreprise
entreprise (ou adhérent),
adhérent) à externaliser la gestion de son
poste clients.

¾ modalités : il ss’agit
agit dd’un
un transfert de créances, par subrogation
conventionnelle, et d’une garantie de bonne fin.
Le factor se charge de l’encaissement des créances.
¾ avantages
g p pour l’utilisateur : pprocédé de recouvrement efficace p pour
l’ dhé
l’adhérent, + (de
(d façon
f f
facultative)
l i ) assurance crédit édi le
l garantissant
i
contre l’insolvabilité de ses clients et mobilisation éventuelle du
poste clients sous forme d’avance de trésorerie.
¾ coût : commission d d’affacturage
affacturage (entre 0,70
0 70 et 2,50%
2 50% du CA confié),
confié) +
éventuellement des intérêts débiteurs (ou commission de
financement).

172

II – B – Les autres financements


à court terme

Il s’agit de crédits « en blanc », davantage risqués pour la banque.

1)‐ Le découvert

2)‐
2) Le crédit de trésorerie

3)‐ Le financement des créances sur marchés publics

4)‐ Les avances en devises (import et export)

173
II – B – Les autres financements à court terme
1. Le découvert : autorisation de fonctionnement du compte de
l’entreprise en position débitrice permanente pendant plusieurs mois.

L’entreprise b
a un besoin d trésorerie résultant
de l d’
d’un d
BFR dépassant l
les
possibilités du FRNG.
Le découvert doit faire l’objet d’une analyse très détaillée par le banquier qui
doit ss’assurer
assurer de la réalité de ce qu il finance.
qu’il finance

Concours différent de la facilité de caisse : autorisation de découvert dont


l’ ili i est limitée
l’utilisation li i é à quelques
l j
jours i (10
par mois ( à 15 jours
j i
au maximum),)
que l’on peut considérer comme un crédit de précaution.

C û du
Coût d découvert
dé : agios
i débiteurs,
débi comprenant lesl intérêts
i é ê sur lel crédit
édi
(post‐comptés) + une commission sur le plus fort découvert (en général, 0,05%
sur les montants de découvert les plus élevés au cours de la période considérée).

174

II – B – Les autres financements à court terme


2‐ Le crédit de trésorerie
La banque va escompter un billet à ordre (financier) souscrit par l’entreprise à
l’ordre de sa banque et matérialisant le crédit consenti par le banquier.

Le produit de l’opération est alors porté au crédit du compte de l’entreprise qui


devra rembourser la banque à l’échéance figurant sur le billet à ordre, sauf à
reconduire tout ou partie de ll’opération
opération pour une nouvelle période.
période

Les billets à ordre ont en général une durée maximale de 90 jours : leur montant
dépend des besoins de ll’entreprise,
entreprise, mais sont aussi fonction de ll’appréciation
appréciation
portée par le banquier sur la situation financière et la solvabilité de son client.

q n’octroie à l’entreprise
La banque p un crédit de trésorerie q p remise p
qu’après par son
client d’un tableau prévisionnel de trésorerie qui permet de lui montrer que son
besoin de trésorerie sera bien remboursé par une rentrée attendue à l’échéance
de ce crédit.

Les intérêts sont précomptés.


175
II – B – Les autres financements à court terme
2‐ Le crédit de trésorerie
Il existe d’autres crédits de trésorerie, dits crédits de trésorerie spécifiques :

¾ le crédit de campagne : utilisé principalement pour les entreprises qui


ont une activité saisonnière, générant des flux de trésorerie marqués d’un
caractère cyclique

¾ le crédit « spot » : cette appellation est donnée à un découvert sous


forme d’avance de trésorerie d’une durée de quelques jours, formalisé par
un billet à ordre financier souscrit par l’entreprise à l’ordre de son
b
banquier.
i

Le principal avantage pour l’emprunteur de ces crédits de


trésorerie est qu’en principe son compte reste créditeur
pendant la p
p période d’utilisation du crédit,, ce q
qui supprime
pp
les commissions applicables au découvert.
176

II – B – Les autres financements à court terme


3 – Le financement des créances sur marchés
publics
Le financement des commandes p publiques
q par OSEO ((ex‐BDPME depuis
p p 2005)
5)
permet de mobiliser des créances détenues par les PME auprès de l’Etat, de
collectivités territoriales, d’entreprises publiques et para‐publiques.
Ce crédit est cofinancé entre la banque de l’entreprise et OSEO, qui peut
d en charge
prendre h j ’à 70%
jusqu’à % du
d risque
i ett assure la
l gestion
ti des
d créances.
é
Ces concours sont actuellement :
¾ les paiements à titre d’avance (procédure PATA) : procédure visant à
financer
fi toutes
t t les
l créances
é publiques
bli non réglées
é lé dans
d le
l délai
dél i
réglementaire d’ordonnancement de 45 jours.
¾ les « avances plus » : complément des paiements à titre d’avance, il
permet le financement des créances p
p publiques
q dès la facturation,, sans
attendre le délai de 45 jours de la PATA.
¾ les crédits de trésorerie : ils visent à financer les besoins de trésorerie dès
facturation, et sont réservés aux entreprises cotées 0,3,4 et 5+ et à jour de
leurs créanciers privilégiés.
privilégiés

177
II – B – Les autres financements à court terme
4‐ Les avances en devises (import
p et export)
p
C’est un crédit bancaire consenti dans une monnaie autre que la devise nationale
(donc, autre que l’euro).

Il peut s’agir
’ i d’une
d’ avance pour régler
é l une dette,
d ou d’une
d’ avance pour anticiper
i i l
le
rapatriement d’une créance dont le dénouement doit intervenir plus tard.

¾ ll’avance
avance en devise à ll’importation
importation : lorsqu’une
l ’ i
importation
i et facturée
f é en
devises, l’acheteur doit acheter des devises.
Elle permet :
9 de ne p pas p
peser sur la trésorerie de l’importateur
p pour le p
p paiement de l’acompte
p éventuel,,
mais c’est au moyen d’un crédit en devises qui ne présente d’intérêt que si le taux d’intérêt de
la devise est inférieur à celui d’un crédit en euros;
9 d’acheter au moment le plus opportun les devises dont il aura besoin pour régler son
fournisseur étranger;
g
9 de retarder le moment où il sera débité en euros pour le règlement final

Les devises avancées sont,


sont soit transférées immédiatement au fournisseur étranger (paiement de
l’acompte), soit déposées sur un compte en devises ouvert au nom de l’importateur.

178

II – B – Les autres financements à court terme


¾ l’avance en devise à l’exportation
p :
Les entreprises exportatrices, industrielles et commerciales,
peuvent obtenir des avances en devises ayant pour objet,
comme les MCNE, de financer leurs besoins de trésorerie en
tt d t le
attendant l paiement
i t de
d leurs
l t ti
exportations, l la
avec en plus l
possibilité de modifier la date de conversion en euros de ces
devises.
C’est
’ un moyen de d financement
f qui peut être appliqué
l non
seulement sur une opération isolée, mais également sur la
base du chiffre d d’affaires
affaires à ll’exportation
exportation (« matelas »
d’opérations d’exportations).
De plus, si la trésorerie de l’entreprise devient excédentaire,
l surplus
le l obtenu
b par la
l contre‐valeur
l d devises
des d avancées
peut être utilisé pour un placement à terme, afin de rapporter
des intérêts.

179
II – C – Les engagements par signature
Il ne s’agit
’ it pas pour la
l banque
b d mettre
de tt des
d fonds
f d à la
l
disposition de l’entreprise sous forme de crédits de
trésorerie, mais de lui apporter son concours sous forme
d’engagements
d engagements, les crédits par signature.
signature
La banque prête alors simplement sa signature sans supporter de
g de trésorerie,, mais cet engagement
charge g g peut entraîner des
p
décaissements importants (donc, il présente un risque important,
ce qui justifie une étude minutieuse par la banque comme pour
n’importe quel autre concours bancaire).
Dans cette forme de crédit, le banquier s’engage par lettre, auprès
de tiers, à satisfaire aux obligations contractées envers eux par
certains de ses clients, au cas où ces derniers n’y satisferaient pas
eu mêmes
eux‐mêmes.
Ces crédits par signature peuvent soit différer certains
dé i
décaissements, t soit
it les
l é it
éviter, soit
it accélérer
élé certaines
t i
rentrées de fonds.
Ils sont le plus souvent accordés sous forme de cautions.

180

II – C – Les engagements par signature


1‐ Les cautions sur marchés (publics et export)
a)‐‐ pour éviter les décaissements
a)

¾ lla caution
i ded soumission
i i (ou ( d’adjudication)
d’ dj di i )
¾ la caution de bonne fin (ou de bonne exécution)

b)‐‐ pour accélérer les rentrées


b)

¾ la caution de restitution d’acompte


¾ la caution de dispense de retenue de garantie

181
II – C – Les engagements par signature
2‐ Les cautions fiscales
a)‐‐ pour différer les paiements
a)
¾ les obligations cautionnées : l’administration fiscale admet
que le reversement de la TVA due par l’entreprise soit différé de 4 mois
au plus à condition que ce différé de paiement soit cautionné par une
banque. Au cas où l’entreprise serait défaillante, le Trésor Public se
retournerait contre la banque.

¾ les crédits d’enlèvement : il s’agit de la possibilité pour un


importateur d’enlever des marchandises sans avoir à attendre le calcul
des droits de douane ppar l’administration des Douanes, à condition de
f
fournir b
une caution bancaire.

¾ les cautions p p
pour impôts contestés : l’entreprise
p q
qui
conteste des impôts ou des taxes doit les régler ou fournir des
garanties. La banque peut alors se porter caution avec les risques de ne
pouvoir être toujours subrogée dans les droits du Trésor.

182

II – C – Les engagements par signature

2‐ Les cautions fiscales

b)‐‐ pour éviter les décaissements


b)

¾ les cautions en matière de droits de douane et de TVA :


à condition de fournir une caution bancaire, une entreprise peut être
dispensée de payer des droits de douane ou la TVA sur des produits
importés devant être réexportés (admissions temporaires).

183
II – C – Les engagements par signature
3‐ Les cautions diverses
a)‐‐ pour accélérer les rentrées
a)
¾ les cautions données en faveur de certaines professions
réglementées qui doivent fournir des garanties dans le cadre
de l’exercice de leur activité professionnelle : garantie financière
des agents
g immobiliers,, g
garantie financière des agences
g de voyage,
y g ,
garantie financière des sociétés de travail temporaire.

L coût
Le ût des
d cautions
ti b i
bancaires i entre
: il varie t 0,50%
% à 2,50%
%
l’an prorata temporis du montant de la garantie délivrée par la
banque; on parle de commissions, qui peuvent porter d une part
d’une
sur l’autorisation, et d’autre part sur l’utilisation.

184

II – C – Les engagements par signature


4‐ Etendue
E d d de l’engagement
l’ de
d la
l banque
b
L’engagement de la banque est limité dans le montant et
l’étendue : il peut être limité ou non dans le temps.

re enir sur son engagement et ce,


Le banquier ne peut revenir ce quelle que
soit l’évolution de la situation financière de son client.

L’engagement du banquier résulte obligatoirement d’un écrit : il


ne se présume pas.

En cas de caution, celle‐ci peut être simple ou solidaire.


Le banquier qui ss’engage
engage par signature est subrogé dans les droits
du créancier bénéficiaire de la caution : une fois qu’il a honoré les
engagements de son client, il bénéficie des droits du bénéficiaire
d l’engagement.
de l’ C
Cette subrogation
b i est très
è intéressante
i é d
dans l
le
cadre des cautions fiscales.
185
II – C – Les engagements par signature
5‐ Avantages
A t ett inconvénients
i é i t des
d engagements
t par
signature
a)‐‐ pour l’entreprise
a) l entreprise :
¾ avantages : ce type de concours permet une meilleure gestion de
trésorerie, ce qui permet une diminution des coûts financiers.
¾ inconvénients : il y a paiement de commissions, même en cas de non non‐
utilisation; par ailleurs, l’entreprise doit souvent apporter à la banque des
garanties, et ces concours sont parfois mis en place contre blocage (partiel ou
total) de fonds.

b)‐‐ pour la banque :


b)
¾ avantages : au moment de sa mise en place, un crédit par signature évite
t t sortie
toute ti de
d fonds.
f d Il permett lal perception
ti ded commissions
i i l’ t i ti
sur l’autorisation,
voire sur l’utilisation. Enfin, il est subrogé dans les droits du créancier
bénéficiaire de l’engagement.
¾ inconvénients : le risque q est difficile à évaluer; le suivi des engagements
g g
est lourd
l d à gérer; enfin,
f ill y a souvent décalage
d l d engagements dans
des d l temps,
le
et la main‐levée des garanties émises est souvent difficile à obtenir (surtout,
dans le cadre des marchés export).

186

III – Le FINANCEMENT des INVESTISSEMENTS des


ENTREPRISES
Il s’agit de financer les investissements que va réaliser
ll’entreprise,
t i ett quii vontt constituer
tit son outil
til de
d travail
t il : ce
sont les machines, les usines, les entrepôts, les bureaux, les
magasins, ainsi que les titres de participations industrielles
ou commerciales représentés par la part de capital de
filiales détenue par l’entreprise.
Ce sont des actifs immobilisés, par opposition aux actifs
circulants, destinés à rester plus ou moins durablement
d
dans l’ t i ett quii n’ont
l’entreprise, ’ t pas vocation
ti à être
êt négociés.
é ié

187
III – Le FINANCEMENT des INVESTISSEMENTS des
ENTREPRISES
Dans ce type de financements, le banquier s’intéresse au devenir de
p
l’entreprise, à son aptitude
p àggagner
g de l’argent,
g ce q
qui signifie
g qu’il doit
q
effectuer un diagnostic général sur la santé financière de l’entreprise, et se
faire remettre des comptes de résultats prévisionnels pour apprécier la
rentabilité future de l’investissement en question.

L’étude de certains ratios d’analyse financière (fonds propres / endettement


à terme, et de la capacité de remboursement) est, ici, indispensable.

On abordera successivement :

L financements
A. Les fi t internes
i t l’ t i
à l’entreprise

B. Les financements externes

188

III‐ A‐ Les
es financements
a ce e ts internes
te es
1‐ L’autofinancement
Ill est constitué par les
l bénéfices
b f f
fixés d
dans l’
l’entreprise afin
f ded lui
l
permettre de faire face à ses besoins de structure et aux
conséquences de sa croissance.
Pour l’entreprise, il s’agit de financer ses investissements sans faire
appel à des capitaux extérieurs : elle se finance donc avec ses
propres capitaux.

Rappel du mode de calcul de la CAF = Résultat net + Dotations


aux Amortissements & Provisions – Reprises sur Amortissements
& Provisions – Prix de vente des actifs cédés + Valeur Nette
Comptable des actifs cédés.

Autofinancement = CAF ‐ Dividendes


189
III‐ A‐ Les
es financements
a ce e ts internes
te es
2‐ L’appel public à l’épargne
Bien souvent,
souvent les capitaux propres de ll’entreprise
entreprise ne suffisent pas à
financer ses investissements ou les limitent en quantité.
Pour pallier cette insuffisance, les sociétés par actions peuvent
faire appel au marché financier, c’est‐à‐dire émettre des actions,
des obligations, des titres participatifs ou des certificats
d’investissement.
L’entreprise peut augmenter son capital en demandant de
i
nouveaux apports à ses actionnairesi l ou à de
actuels d nouveaux
actionnaires.
Elle
Ell peut, également,
é l émettre
é un emprunt obligataire,
bli i ou utiliser
ili
d’autres techniques, comme le capital‐risque, l’actionnariat des
salariés ou ll’introduction
introduction en Bourse.
Bourse
190

III‐ A‐ Les
es financements
a ce e ts internes
te es
2‐ L’appel public à l’épargne
¾ l’augmentation
g de capital
p en numéraire : elle est différente de
l’augmentation de capital à titre gratuit, réalisée par incorporation de
réserves, ce qui n’apporte aucun argent frais à l’entreprise.
P
Pour procéder
éd à des
d investissements,
i ti t l’entreprise
l’ t i peutt faire
f i appell à ses
actionnaires (ou à de nouveaux actionnaires) pour qu’ils effectuent de
nouveaux apports : on parle alors d’augmentation de capital à titre
onéreux ou d’augmentation de capital en numéraire (obligation de
réunir une AGE pour une telle opération).
Cette augmentation de capital peut être effectuée au pair (titre émis
pour sa valeur nominale) ou avec prime d’émission (le souscripteur
verse un supplément en sus du prix d’émission de l’action.

191
III‐ A‐ Les
es financements
a ce e ts internes
te es
2‐ L’appel public à l’épargne
¾ les apports
pp des actionnaires sous forme de comptes p courants : si
les actionnaires ne veulent pas investir « à fonds perdus » dans
l’entreprise, ils peuvent également aider l’entreprise à financer son
programme d d’investissements
investissements en effectuant des apports de trésorerie.
trésorerie
Ce sont des apports en comptes courants, c’est‐à‐dire des avances de
trésorerie effectuées par les actionnaires (ou certains d’entre eux) et
qui ont vocation à être remboursés par l’entreprise : en contrepartie de
ces apports, l’entreprise verse un intérêt à ses actionnaires,
contrairement à ll’augmentation
augmentation de capital en numéraire où
l’actionnaire touchera, de façon aléatoire, un dividende.

192

III‐ B‐ Les financements externes


1‐ Les crédits bancaires à moyen et long terme
Pour la quasi
quasi‐totalité
totalité des PME,
PME le recours aux crédits bancaires
est la solution la plus couramment utilisée, ce qui présente des
inconvénients p pour l’entreprise
p en la rendant tributaire des aléas
de la distribution du crédit (montant, coûts, délais,…) et de la
politique arrêtée par son banquier (choix des risques,
garanties,…).
ti )
Les crédits bancaires « classiques » peuvent être soit à moyen
terme (durée comprise entre 2 et 7 ans),ans) soit à long terme (plus
de 7 ans).
Ils sont en général accordés soit par une banque seule,
seule soit par
une banque en concours avec un établissement spécialisé qui
p
acceptera de p
prendre une p part en risque
q dans l’opération
p ((OSEO,
par exemple).
193
III‐ B‐ Les financements externes
1‐ Les crédits bancaires à moyen et long terme
Il doit exister une liaison entre la durée du financement et la durée de vie du bien
financé.
financé
Il faut éviter, dans tous les cas, que la durée du financement soit plus longue que la
durée d’utilisation du bien que le crédit bancaire finance : pour des investissements en
matériels et,
et dd’une
une façon plus générale,
générale pour les moyens de production de ll’entreprise
entreprise,
on obtiendra des crédits à moyen terme; pour financer les biens immobiliers (terrains,
usines, …), l’entreprise recherchera des crédits à long terme.
D
Dans t
tous l cas, la
les l banque
b ne finance
fi j
jamais
i 100%% du
d montant
t t ded l’investissement
l’i ti t:
le pourcentage du programme d’investissement financé par un crédit à moyen (ou
long) terme est compris en général entre 60 et 80% du montant HT de
l’investissement, ce qui signifie que l’entreprise doit financer le solde, soit grâce à son
fi
autofinancement, i grâce
soit â à ses actionnaires.
i i

La mise en place de ce type de crédit s’effectue après une analyse par la banque de la
situation économique q p
et financière (avant l’opération, p
et après p
l’opération) de
l’entreprise et des garanties offertes (personnelles et/ou réelles).

Un contrat de prêt est signé entre les parties, préalablement à la mise à disposition des
fonds du crédit : ce contrat peut comprendre ll’obligation
obligation, pour ll’entreprise
entreprise, de
respecter des ‘covenants’.
194

III‐ B‐ Les financements externes


2‐ Les crédits à moyen et long terme export
La concurrence internationale oblige g souvent les exportateurs
p de biens d’équipement
q p à
consentir des délais de règlement très largement supérieurs à 18 mois.
Des techniques de financement appropriées leur sont offertes : crédit‐fournisseur et crédit‐
acheteur.
Le crédit‐fournisseur
édi f i est un crédit
édi accordédé au fournisseur
f i f
français
i quii a consentii des
d délais
dél i
de paiement à son partenaire étranger : ce crédit lui permet d’encaisser au moment de la
livraison le montant des sommes qui lui sont dues à terme par l’acheteur, et de rembourser la
banque au fur et à mesure des paiements qu’il reçoit de son client étranger.
A l’inverse,
l’i un crédit‐acheteur
édit h t estt un crédit
édit consenti
ti directement
di t t par une banque
b f
française
i à
un acheteur étranger afin de lui permettre de régler au comptant son fournisseur français.

195
III‐ B‐ Les financements externes
3‐ Le
L crédit‐
crédit
édi ‐ bail
b il (ou
( leasing)
l i )
Le crédit‐bail est une technique de financement d’une immobilisation par laquelle une société financière
acquiert un bien mobilier ou immobilier pour le louer à une entreprise, cette dernière ayant la possibilité
( non l’obligation)) de racheter le bien loué pour une valeur résiduelle généralement faible (et
(et ( connue
d’avance) en fin de contrat.
La société financière s’appelle le crédit‐bailleur (ou leaser).
L’entreprise
L entreprise utilisatrice du bien ss’appelle
appelle le locataire.
Ce n’est pas une vente à tempérament, car l’utilisateur n’est pas propriétaire du bien financé.
Ce n’est pas non plus une simple location, car le locataire dispose d’une faculté de rachat.
Ce n’est pas non plus une location‐vente, car le locataire n’est pas obligé d’acquérir le bien loué après un
certain délai.
d l

196

III‐ B‐ Les financements externes


3‐ Le
L crédit‐
crédit
édi ‐ bail
b il (ou
( leasing)
l i )
Le mécanisme est le suivant : l’entreprise choisit son équipement; le
fournisseur est réglé par la société de crédit
crédit‐bail
bail, qui achète le matériel (elle est
donc juridiquement propriétaire), et le donne en location à l’entreprise
utilisatrice via un contrat de location.
La durée du contrat de location doit correspondre à la durée de vie économique
du bien loué.
A la fin du contrat, le locataire peut acquérir le bien loué, le restituer ou, dans
certains cas, renouveler
l le
l contrat sur de
d nouvelle
ll bases.
b

197
III‐ B‐ Les financements externes
3‐ Le crédit‐
crédit‐ bail (ou leasing)
g
Avantages :
¾ grande souplesse d’utilisation;
¾ aucun autofinancement exigé;
¾ financement à 100%, sans prélèvement sur la trésorerie de l’entreprise;
¾ pas d’immobilisation du bien au bilan, puisque l’utilisateur est locataire;
¾ les loyers sont passés en charge d’exploitation (charges externes) et sont donc
déd ibl fiscalement
déductibles fi l en totalité;
li é
Inconvénients :
¾ coût relativement élevé, surtout pour les petits investissements;
¾ les
l biens
bi fi
financés
é ne peuventt être
êt donnés
d é en garantie;
ti

198

IV‐ CONCLUSION
L prise
La i en compte des
d risques
i d crédit
de édi : la
l notation
i
Le ratio Mac Donough est le successeur du ratio Cooke.
Ce ratio prudentiel est utilisé, pour la 1ère fois, depuis la fin de 2007, et il s’appuie
sur 3 piliers:
l
¾ exigences minimales de fonds propres pour les banques;
¾ processus de surveillance prudentielle;
¾ recours à la discipline de marché, via une communication financière efficace.
Le 1er pilier distingue 3 types de risques : le risque de crédit, le risque de marché
ett le
l risque
i opérationnel,
é ti l ett 2 méthodes
éth d d’évaluation
d’é l ti : méthode
éth d standard
t d d ett
méthode avancée à partir d’une notation interne.

199

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