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Objet d’étude 2: Le roman et le récit du Moyen-âge au XXIe siècle.

Explication linéaire Balzac, Mémoires de deux jeunes mariées (1841)

Texte 1- LA5 Première partie, Lettre IX, p68-69, L1 à 20

INTRODUCTION :
-Situer le passage : Un extrait d’une lettre écrite par Balzac en 1841. Extraite du livre
Mémoires de deux jeunes mariées qui est un recueil épistolaire ( de lettres) qui peut être
considéré comme un témoignage fictif (car inventé) sur la société du XIXe s. Extrait qui se
situe au début de l’œuvre. Lettre 9. Correspondance entre Louise et Renée. Deux jeunes
filles qui se sont liées d’amitié au couvent et une fois sorties qui continuent d’échanger sur
leur vie. Cette lettre annonce un changement : Renée de Maucombe devient Madame de
Lestorade.
-Lire le texte : mettre le ton pour que le lecteur se rende compte du changement (Renée est
mariée) et qu’elle accepte cette nouvelle vie.
-Donner la problématique : Comment Renée parvient-elle à évoquer, dans cet extrait, un
bonheur domestique même si elle ne renonce pas pour autant à trouver l’amour ?
-Annoncer les mouvements (donner les lignes et résumer les grandes idées que l’on va
analyser dans le mouvement)

Mouvement 1 : Titre à la ligne 3> Renée annonce à Louise qu’elle est à présent mariée.
Dés le début, dans le cadre de la lettre le lecteur constate le changement et ce changement
est annoncé également par le personnage de Renée.
-Lettres 7 et 8 : Louise et Renée. Dans la lettre 9, « Madame de L’Estorade à Mademoiselle
de Chaulieu. » Opposition entre l’identité civile (ou le statut) de femme mariée de l’envoyeur
de la lettre « Madame » et celui de la destinataire « Mademoiselle », non encore mariée.
-Dernière lettre est écrite en Janvier. La lettre 9 que nous étudions ici est écrite en
décembre. Une année s’est écoulée et rend le changement plus important : le lecteur réalise
qu’il s’est passé beaucoup de choses entre les deux lettres.
-Témoignage authentique car Renée se confie à Louise : « Tout est dit et tout est fait ». Le
pronom indéfini « Tout » associé à l’emploi du passé composé (« est dit, est fait ») ne laisse
aucune possibilité de changer les choses. Renée est mariée. Elle a franchi une étape
importante de sa vie. Le mariage apparait ici comme un thème central de l’œuvre et est
évoqué tout au long de la correspondance tout comme l’amour et la relation à l’aimé.
-Renée perd son statut de jeune fille à marier et cela se voit à la ligne 1 : « ma chère
enfant », « c’est madame de l’Estorade qui t’écrit »> elle prend le statut de femme. Elle
n’est plus une enfant comme l’est restée son amie, mais devient celle capable de conseiller
car ayant davantage d’expérience puis qu’elle est aujourd’hui une femme mariée. Elle gagne
de l’importance grâce au mariage.
-Balzac utilise la conjonction de coordination « mais » qui marque une opposition dans les
deux propositions à la fois coordonnées et juxtaposées. Cette opposition signale que le
changement est le nom et le rôle d’épouse qu’elle porte mais cela ne changera rien à
l’amitié qui existe entre Renée et Louise.

Mouvement 2 : L3 à la ligne 11> Renée est donc résiliée. Elle montre à son amie qu’elle a
accepté ce changement et qu’elle est même déterminée à jouer ce nouveau rôle d’épouse
dans ce mariage arrangé. Elle se projette dans cette nouvelle vie.
Son discours est apaisant.
-Sur un ton rassurant et autoritaire : utilisation de l’impératif « Sois tranquille » et une
décision réfléchie : utilisation du verbe « médité » et de l’expression « j ne l’ai pas donné
follement »
-assurance que l’on retrouve dans les expressions « déterminée » l4, « certitude » l5« grande
force morale » et que Renée met en parallèle avec sa personnalité : « convient également à
mon esprit et mon caractère ».
-Cette décision est présentée comme justifiée. Renée définit ainsi ce mariage comme un
témoignage de vertu : il est sage et responsable d’accepter ce mariage. Balzac utilise un
vocabulaire qui accentue cette idée de morale à suivre et de responsabilité> « force
morale », « corrigé pour toujours » l6, 7. Pouvoir de la morale sur les hasards de la vie.
Discours rassurant alors que Renée s’avance vers l’inconnu. C’est comme si le mariage venait
réguler et donner un sens à la vie du personnage, confrontée autrefois aux « hasards de la
vie » 7. Cette opposition entre « certitude » et « hasards » est intéressante à relever
-Ce discours se veut rassurant pour Renée elle-même, puisqu’elle parvient à se projeter
dans un futur. Elle annonce ainsi les devoirs de femme mariée. Elle a maintenant un rôle à
jouer : « des terres à faire valoir, une demeure à orner, à embellir » = devoir domestique.
Mais la répétition « un intérieur à conduire et à rendre aimable » montre que les
préoccupations de Renée se résume à améliorer le confort de la maison pour rendre les
siens plus heureux.
elle évoque ainsi le bien être de son mari : « une homme à réconcilier avec la vie » l9-10 mais
aussi celui de ses enfants « J’aurai sans doute une famille à soigner, des enfants à élever ».
l10 Le discours est d’autant plus convainquant que Renée imagine avoir des enfants. Le futur
est utilisé à la place d’un conditionnel pour renforcer cette certitude. Elle définit ainsi son
bonheur par ces trois éléments (époux, enfants et maison à gérer)
A travers ces dernières lignes, Balzac rappelle le rôle de la femme qui à l’époque est de
savoir tenir une maison, veiller à l’éducation des enfants et au bien-être de son mari. Depuis
son mariage Renée n’existe donc qu’à travers sa famille et l’utilisation du mot « sans-doute »
prend le sens de quelque chose de certain et d’incontournable.

Mouvement 3 : L11 à la ligne 24 > Renée fait un constat sur la vie et comprend qu’il y a un
écart entre ses rêves de jeune fille et la réalité du monde dans lequel elle vie à présent. Elle
justifie ce choix d’accepter ce mariage imposé et explique qu’elle peut y trouver le bonheur
et pourquoi pas la passion.
-En utilisant la phrase exclamative « Que veux-tu ! » Renée exprime à Louise son
acceptation. Cette expression est utilisée pour indiquer une fatalité. Renée comprend qu’il y
a un écart entre leurs rêves de petites filles et la réalité : l’adjectif qualificatif « ordinaire »
dans « la vie ordinaire » s’oppose ainsi aux adjectifs qualificatifs « grands », « excessifs »,
« immenses désirs ». Renée se prive ainsi des élans du cœur trop importants qui dirigent la
pensée. Ce que l’on retrouve dans la proposition subordonnée relative à la l12 : « qui
étendent et l’âme et la pensée ».
- Son discours est raisonné : « certes » l12.
-Elle emploi un présent de vérité générale pour mieux convaincre Louise L12 «Certes, les
immenses désirs qui étendent et l’âme et la pensée n’entrent pas dans des
combinaisons… ». La négation « n’…pas » accentue cette vérité puisqu’il s’agit d’une
négation totale.
-Renée n’exclue pas définitivement les sentiments. Pour faire référence au grand amour, elle
emploie une image poétique des « embarcations » qui « voguent sur la mer de l’infini »l14.
Le groupe nominal « L’infini » permet une ouverture possible à ce hasard qu’évoquait Renée.
Par la forme interrogative Renée anticipe la question que peut se poser Louise (utilisation
« ne crois pas »)
-Discours raisonné car Renée anticipe et utilise des connecteurs logiques pour faire
progresser sa pensée (« Néanmoins »). L15
-Rôle de la femme selon Renée est essentiel : elle apparaît comme le sauveur d’un homme
« à réconcilier avec la vie » mais dans cette partie du texte comme une manipulatrice car
Madame de L’Estorade possède la capacité de « faire croire au bonheur un pauvre
homme ». Par l’emploi de l’adjectif qualificatif « pauvre » et du verbe « faire croire », Renée
renverse la situation : elle n’est pas une femme soumise à l’homme mais bien plus
intelligente car grâce à elle, l’homme peut espérer accéder au bonheur. En donnant ce rôle
considérable à Renée, Balzac partage avec le lecteur une vision revalorisée de la femme et
Renée, elle-même est convaincue de ce que le mariage peut apporter au couple. Alors que la
femme est essentielle, l’homme lui, est présenté comme un « pauvre homme » et un « jouet
des tempêtes ». Il subit l’amour.
L’amour apparait dans cette partie de la lettre comme un danger ou du moins une aventure
éprouvante. Balzac emploie la métaphore de la « tempête » pour qualifier les relations
amoureuses passées du mari. Si Renée semble avoir trouvé sa vocation, elle n’hésite pas à le
dire à Louise et à lui montrer que le mariage est un engagement qui donne à la femme une
place importante. Ce n’est plus la femme qui dépend de l’homme mais l’homme qui par le
mariage est sauvé. Le mot « passion » employé à la ligne 17, ne prend plus le même sens : la
passion est le grand amour pour Louise alors que pour Renée, la passion est cette vocation
qu’elle se donne pour rendre sa famille heureuse et qu’elle fait apparaître dans le Groupe
nominal : « la tâche ».
-Renée fait de son expérience un exemple. Dans cette lettre, elle fait un constat (« je n’ai
point vu ») et en même temps renforce sa démonstration par l’emploi de la première
personne JE et d’une expérience passée et donc vécue « que je laissasse prise à la
douleur » / « j’ai vu du bien à faire ».

CONCLUSION :
Renée se résilie. Elle accepte cette nouvelle vie et dans son argumentation prouve à
Louise que le bonheur qu’elle peut y trouver est sûr, fiable. Ce changement marque aussi la
distance prise avec son amie qui a une conception différente voire opposée du bonheur
(amour passionné) tandis que Renée utilise un discours rassurant et raisonné. Elle refuse les
dérives du cœur et aime de manière raisonnable. Son discours est donc organisé et elle
tente d’être convaincante.
Balzac donne à lire deux destins différents, deux conceptions du bonheur et permet
au lecteur de se poser à son tour la même question : faut-il mettre de la passion dans le
mariage ou y chercher un bonheur raisonnable ? L’auteur invite son lecteur à entrer dans ce
débat de manière plus authentique grâce à l’art de la correspondance.
Explication linéaire Balzac, Mémoires de deux jeunes mariées (1841)

Texte 2- LA6 Première partie, Lettre XXVII, p153, L79 à 101.

INTRODUCTION :
-Situer le passage : Un extrait d’une lettre écrite par Balzac en 1841. Extraite du livre
Mémoires de deux jeunes mariées qui est un recueil épistolaire (lettres) qui peut être
considéré comme un témoignage fictif (inventé) sur la société du XIXe s. Correspondance
entre Louise et Renée. Extrait qui se situe à la fin de la première partie. Après leur sortie du
couvent les deux jeunes femmes continuent d’échanger sur leur vie. Renée est la première à
se marier. Louise est dans cette lettre mariée à Felipe : elle porte le nom de Louise de
Macumer. Cette lettre 27 est écrite 8 mois après son mariage. Louise raconte ses premières
expériences de femme mariée. Telle une dame au moyen-âge, elle soumet Felipe à de
nombreuses épreuve et finit par expliquer que ce qui la rend heureuse est finalement le
sentiment d’amour qu’elle provoque en Felipe et non pas l’amour qu’elle a pour lui :
LECTURE
-Lire le texte : mettre le ton pour que le lecteur comprenne que Louise est enthousiaste car
elle est persuadée d’avoir fait le bon choix(bien marquer la ponctuation). Cette lecture
permet également de mettre en valeur l’opposition entre Louise et Renée.
-Donner la problématique : Dans cet extrait, comment l’union de Louise et Felipe s’associe-
t-il à la désunion des deux amies (éloignement) ?
-Annoncer les mouvements (donner les lignes et résumer les grandes idées que l’on va
analyser dans le mouvement)

Mouvement 1 : L79 à 86 : Louise voit en Felipe le mari idéal.


-Louise dresse un portrait flatteur de son époux. Tellement flatteur qu’il devient un homme
parfait ! Elle utilise une métaphore pour le comparer à un ange « Felipe est un ange ».
Lorsqu’elle explique dans les phrases suivantes pourquoi il est le mari idéal, elle l’associe à
des qualités qui finalement mettent en valeur Louise elle-même. Il est « un ange » car il lui
permet de s’exprimer librement et parce qu’il est son propre reflet. Le lecteur comprend
alors que l’amour ressenti par Louise est peu fiable car Louise aime Felipe non pas pour ce
qu’il est mais pour l’image d’elle qu’il lui renvoie. L80 « Il est un autre moi ».
Il semble important pour Julie de pouvoir s’exprimer librement, de pouvoir être ELLE et non
pas jouer le rôle d’une femme mariée: elle emploie le verbe « pouvoir penser tout haut » et
« Sans figure de Rhétorique » L80. Elle évoque à travers ces mots la transparence.
Cependant, son discours est peu fiable et cela se voit lorsqu’elle dit parler « sans figure de
rhétorique » alors que son portrait commence par une métaphore ou enchaîne sur le jeu de
mots L81 « S’attache par la possession ». Les noms communs « possession » et « bonheur »
renvoient à Julie. Elle est encore le centre de l’attention.
Mais cet éloge est ambigu car elle utilise le nom commun « grandeur » et surenchérit en lui
associant l’adjectif qualificatif « inexplicable ».
Le portrait du personnage de Felipe est de manière contrastée construit sur une description
de Louise. Elle se met en avant par l’utilisation de la première personne : « je suis pour lui la
plus belle partie de lui-même » v83 Elle est d’ailleurs mise en avant dans la phrase puis que
cette dernière commence par « je suis ». Il en va de même dans la phrase « Je le vois ».
Finalement, Louise définit le bonheur à partir de la passion que peut éprouver Felipe. Sa
conception du mariage s’oppose à celle de son amie Renée. Dans la lettre 9, Renée adopte
un discours raisonné et voit dans le mariage un moyen de rendre heureuse sa famille. Elle se
définit ainsi comme le pilier de la famille. Dans cette lettre 27, Louise aime l’image que
Felipe renvoie d’elle. Elle fait penser à Narcisse qui aimait regarder son reflet et finit noyé
lorsqu’il tombe dans l’eau. Cela annonce un danger d’aimer de cette manière.
Pour Louise, Felipe est le mari idéal car il est capable de lui renvoyer son reflet et de la
valoriser par un amour à la hauteur de sa personne. Elle jouit de ce bonheur d’être aimé. On
retrouve alors dans sa lettre un vocabulaire de l’enthousiasme grandissante :
« augmenteront », « développerons », « fortifieront ». Le sens des verbes et le futur
également marquent une promesse d’un amour grandissant. Louise se laisse emporter par
ses émotions.
Mouvement 2 : L86 à 98 : Louise présente son histoire avec Felipe comme parfaite mais le
lecteur perçoit l’échec de ce mariage. Louise est dans l’illusion et le lecteur s’en rend compte
ce qui rend le personnage encore plus touchant.
La présence d’une ponctuation qui semble représenter l’instabilité de la jeune femme : l’on
passe d’une phrase exclamative (l86) à une phrase interrogative (L91) puis à nouveau à une
phrase exclamative (l95)
Louise semble heureuse de manifester ce bonheur d’être aimée. Elle est du côté des
émotion contrairement à Renée qui, elle, tente de maîtriser ses émotions. L’adjectif
qualificatif « heureux » (L86), le nom commun « âme », « plaisirs », « fortes lueurs », de
même que le verbe « réchauffent » et « être intérieur » L88, montrent que Louise est du
côté des émotions.
Louise subit cet amour et en cela, il annonce de manière implicite un danger pour elle. En
effet, elle se laisse emportée et subit cet amour : utilisation de pronoms personnels objets
« en moi, me » L87 et le plaisir devient sujet : « ils me réchauffent…ils s’empreignent de … »
Elle montre ainsi, de manière indirecte, c’est-à-dire dans des figures de style, les
contradictions que peuvent nous faire ressentir l’amour : l’antithèse « La petite nuit des
grands jours ».
Louise se présente comme le portrait opposé de Renée, pragmatique. Dans la lettre 9, Renée
évoque les « tâches » qu’elle devra accomplir pour autrui. Louise, elle, recentre sur elle les
actions :« mon âme, être intérieur », et use d’images poétiques comme à la ligne 89.
Vision romantique de l’amour avec la thématique de la nature : « soleil, cimes, chaudes ».
Elle exprime les contradictions de l’amour par une opposition verbale « coucher/lever ».
C’est un amour incertain : elle fait référence à la mise en garde de sa mère (L91). La mère qui
est aussi l’image de l’expérience vécue mais Louise ne tient pas compte de l’avertissement
maternel ni de la lettre de Renée et ses conseils donnés dans cette correspondance. Louise
n’entend pas cette mise en garde et pourtant les mots « mille craintes » peuvent la mettre
en garde contre l’échec qu’elle subira plus tard puisque l’on sait que le mariage de Louise et
Felipe est un échec et que la fin est tragique : Felipe meurt.
Louise est dans l’illusion. Elle se fourvoie : elle évoque « la jalousie » excessive de sa mère
L89 : elle emploie une hyperbole pour exagérer ses propos (utilisation du pluriel « Mille » et
déterminant possessif pluriel « ses » L92.
Elle efface cette contradiction, ces trois perceptions de la vie « tes craintes et les siennes, les
miennes » L95 et emploie le vers « dissipé » dans l’expression « tout est dissipé » mais cela
est basé sur un choix : celui de Louise ! et sur un bonheur qui est celui d’un moment (les 8
mois de mariage). Cette perception du bonheur et du mariage est basée sur des impressions,
des émotions et un amour charnel surtout : L95 à 97. « comme deux amants dont l’un a
enlevé l’autre »= comparaison (adverbe « comme ») qui souligne le lien qui se construit sur
un rapport sexuel et non des sentiments qui doivent se construire dans le temps. Louise est
dans l’amour présent et l’expression « ont fui des parents courroucés » rappelle aussi les
limites de cet amour. Lorsque l’on s’attarde sur le vocabulaire utilisé, l’on remarque le
rapport entre le plaisir immédiat et le temps qu’il faut saisir : La métaphore « les roses du
plaisir », L97, « fleurissent notre vie à deux», L98, renforce le passage entre le plaisir charnel
qui fonde le bonheur du couple selon Julie et le temps qui les entoure car la rose et la
floraison sont des éléments éphémères.
Son innocence est restée la même. Louise ne se rend pas compte de la fragilité de son
amour. Le motif de la rose associé à la vision du carpe diem rappelle que Louise profite de la
vie mais elle ne garde que le meilleur : son histoire est idyllique. Elle fait mention dans sa
lettre à un amour similaire à celui de Renée mais elle se trompe : « J’ai songé à ma Renée et
à son mariage de convenance, et j’ai deviné ta vie, je l’ai pénétrée ! » Ce qui est faut.
Elle emploie le verbe « deviné », Renée emploie celui de « méditer » qui est une réflexion
plus importante. Louise s’appuie sur des impressions car elle devine. Renée prend le temps
de réfléchir. Louise « pénètre » la vie de Renée mais il n’en est rien car elle ne comprend pas
les conseils donnés par son amie.
Ainsi l’on comprend dans cette partie de la lettre que Louise est un personnage tragique car
elle est dans l’illusion la plus complète. Elle montre sa supériorité sur Renée en appuyant sur
l’expression « Mariage de convenance » et en montrant sans doute que son mariage à elle
est le fruit de ses propres décisions mais il n’en reste pas moins que Louise est dans l’erreur.
CONCLUSION : Rappel des mouvements + Passage important car Louise passe de la jeune
fille à la femme mariée. Elle confronte son idéal de l’amour qui est un idéal aristocratique à
la réalité du mariage. Pour le moment, elle est heureuse. Il s’agit de la première année et
elle est victorieuse car elle a choisi son époux et pense que Renée subit finalement son
mariage de convenance. Mais Renée, tout comme le lecteur, sait que Louise est dans
l’illusion et le retour à la réalité sera brutal notamment lorsqu’elle perdra Felipe !

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