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Master : Modélisation économique et finance appliquée


Matière : maché financier et bancaire
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L'intervention des banques dans le marché financier


et le risque bancaire

Réalisé par : Encadré par : Mr.Jellouli Tarik


El Gueddar Achraf
El Farekhi Kawtar
El Qasemy Saida
El Aouni Nada
El Amiri Bouchra

Année universitaire :2022/2023 :


Plan

I. Introduction
Définition des termes clés : intervention des banques, marché financier, risque bancaire, OPCVM

Importance des OPCVM dans l'intervention des banques dans le marché financier

II. L'intervention des banques dans le marché financier


Introduction sur le marché financière marocain

Avantages et inconvénients de l'intervention des banques dans le marché financier

Réglementation et supervision de l'intervention des banques dans le marché financier

III. Le risque bancaire


Définition et types de risques bancaires : crédit, marché, opérationnel.

Méthodes et outils de Gestion des risques bancaires

IV. Les liens entre l'intervention des banques dans le marché financier et le risque bancaire
Comment les banques peuvent utiliser les OPCVM pour diversifier leurs investissements et réduire
leur risque global

Comment l'intervention des banques peut créer des risques bancaires : exemple des subprimes 2008

Comment les risques bancaires peuvent limiter l'intervention des banques dans le marché financier

Comment les régulateurs peuvent assurer un équilibre entre l'intervention des banques dans le
marché financier et le risque bancaire

V. Conclusion
Introduction

L'intervention des banques dans le marché financier et la gestion des risques bancaires sont
des aspects essentiels du secteur financier. Les banques jouent un rôle crucial en mobilisant
et en allouant les ressources financières nécessaires à la croissance économique. Cependant,
cette intervention comporte également des risques qui peuvent avoir des répercussions
significatives sur l'économie dans son ensemble. Dans cet exposé, nous examinerons
l'implication des banques dans le marché financier, en mettant l'accent sur les Organismes de
Placement Collectif en Valeurs Mobilières (OPCVM), ainsi que les risques bancaires auxquels
elles sont confrontées.

Avant de plonger plus en profondeur, clarifions d'abord quelques termes clés. L'intervention
des banques fait référence à leur participation active dans les activités du marché financier,
telles que l'octroi de prêts, les investissements, l'émission de titres et le trading. Le marché
financier englobe l'ensemble des activités et des institutions permettant l'échange de titres,
d'instruments financiers et de produits dérivés. Le risque bancaire se réfère aux divers types
de risques auxquels les banques sont exposées, tels que les risques de crédit, de marché,
opérationnels et de liquidité.
Les Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières (OPCVM) jouent un rôle
essentiel dans l'intervention des banques sur le marché financier. Ce sont des structures
d'investissement collectif gérées par des professionnels, qui regroupent les fonds de
nombreux investisseurs pour les investir dans divers instruments financiers. Les OPCVM
offrent aux banques une opportunité de diversifier leurs investissements et de réduire leur
risque global en allouant les fonds dans un portefeuille bien réparti.

Dans la première partie de cet exposé, nous examinerons plus en détail l'intervention des
banques dans le marché financier. Nous explorerons le rôle des banques en termes de prêts,
d'investissements, d'émission de titres et de trading. Nous discuterons également des
avantages et des inconvénients associés à l'intervention des banques dans le marché financier,
ainsi que de la réglementation et de la supervision de cette intervention.

Dans la deuxième partie, nous nous concentrerons sur le risque bancaire. Nous définirons les
différents types de risques auxquels les banques sont confrontées, tels que le risque de crédit,
de marché, opérationnel et de liquidité. Nous explorerons les causes et les conséquences de
ces risques, ainsi que les mesures mises en place pour les gérer et les minimiser.
Dans la troisième partie, nous analyserons les liens entre l'intervention des banques dans le
marché financier et le risque bancaire. Nous examinerons comment les banques peuvent
utiliser les OPCVM pour diversifier leurs investissements et réduire leur risque global. Nous
discuterons également de la façon dont l'intervention des banques peut créer des risques
bancaires, en prenant l'exemple de la crise des subprimes de 2008. Enfin, nous aborderons la
question de l'équilibre entre l'intervention des banques dans le marché financier
Partie 1 : l'intervention des banques dans le marché financier :

A- Introduction à la bourse :
La bourse au Maroc, également connue sous le nom de Bourse des Valeurs de Casablanca
(BVC), est le principal marché financier du pays. Elle joue un rôle essentiel dans le
développement économique du Maroc en favorisant la mobilisation des ressources
financières et en offrant aux investisseurs des opportunités d'investissement.

La Bourse de Casablanca offre un large éventail de produits financiers, notamment des


actions, des obligations, des certificats de dépôt, des OPCVM (Organismes de Placement
Collectif en Valeurs Mobilières) et des produits dérivés. Ces instruments financiers permettent
aux entreprises de lever des capitaux pour financer leur croissance, tandis que les
investisseurs peuvent acheter et vendre des titres pour réaliser des bénéfices.
Le principal indice boursier au Maroc est le MASI (Moroccan All Shares Index), qui regroupe
les principales actions cotées à la Bourse de Casablanca. Il sert de référence pour mesurer la
performance globale du marché.

Les sociétés de bourses :


La Société Générale Marocaine de Bourse est l'un des acteurs majeurs de la bourse de
Casablanca. Elle propose une gamme complète de services de courtage et de gestion d'actifs.
Attijari Intermédiation est une filiale du groupe bancaire Attijariwafa Bank qui propose des
services de courtage et de conseil en investissement.

Bourse de Casablanca: La Bourse de Casablanca elle-même est une société de bourse cotée
en bourse. Elle gère le marché financier marocain et représente l'ensemble des acteurs
financiers du Maroc.1

B-Les Avantages de l'Intervention des Banques :


Le financement :
le financement bancaire consiste à obtenir un prêt d'une banque pour financer un projet ou
une activité¹. Les banques sont des acteurs essentiels du secteur financier, car elles collectent
l'épargne, accordent des crédits et gèrent les moyens de paiement². En Europe, le
financement économique est surtout réalisé par les banques, contrairement à d'autres pays
comme les Etats-Unis où les marchés financiers et les fonds d'investissement jouent un rôle
plus important³. Les banques sont soumises à une régulation stricte pour garantir leur
solvabilité et leur stabilité²

1
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Fournir des services de gestion de portefeuille :

Les banques peuvent offrir des services de gestion de portefeuille à leurs clients, en leur
permettant d'investir dans une gamme de produits financiers, tels que des actions, des
obligations et des fonds communs de placement.
Fournir des services de conseil en investissement
Les services de conseil en investissement dans les banques sont des prestations qui visent à
vous aider à choisir les meilleurs placements financiers en fonction de votre situation, de vos
objectifs et de votre profil de risque. Les conseillers en investissement financiers (CIF) sont des
professionnels agréés par l'AMF qui peuvent vous fournir des recommandations
personnalisées sur des produits financiers (actions, obligations, fonds, etc.), des services
d'investissement (réception-transmission d'ordres, gestion de portefeuille, etc.) ou des
opérations sur biens divers (vin, art, panneaux solaires, etc.).

Les services de conseil en investissement dans les banques peuvent vous apporter plusieurs
avantages, tels que :
- bénéficier d'un accompagnement personnalisé et adapté à votre profil ;
- profiter de l'expertise et de l'indépendance d'un professionnel agréé ;
- diversifier votre patrimoine et optimiser votre rendement ;
- bénéficier d'un suivi régulier et d'un bilan annuel de votre portefeuille .
La stabilité financière
Selon la Banque de France, la stabilité financière est **la capacité du système financier à
fonctionner efficacement en toutes circonstances, y compris en période de crise**¹. Les
banques centrales ont un rôle essentiel pour veiller à la stabilité financière, en collaboration
avec d'autres autorités publiques, comme le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) en
France. La stabilité financière repose sur plusieurs facteurs, tels que la régulation prudentielle,
la politique macroprudentielle, la surveillance des risques et la résolution des crises.

C-Les inconvénients de l'Intervention des Banques :


Le risque financier

Le risque financier est un risque de perdre de l'argent à la suite d'une opération financière ou
économique. Le risque bancaire est un risque auquel s'expose un établissement bancaire lors
d'une activité bancaire⁵. Il existe différents types de risques bancaires, tels que le risque de
crédit, le risque de marché, le risque de taux, le risque de change, le risque de liquidité, etc.
Conflit d’intérêt

Un conflit d'intérêt est une situation dans laquelle les intérêts de la banque, de ses clients ou
de ses collaborateurs sont en concurrence ou susceptibles de compromettre l'indépendance
et la loyauté de la banque. Les conflits d'intérêt peuvent survenir entre plusieurs clients, entre
un client et la banque, ou entre un client et un collaborateur de la banque.

Les banques doivent mettre en œuvre une politique de prévention et de gestion des conflits
d'intérêt, conformément à la réglementation internationale. Cette politique doit permettre
d'identifier les situations potentielles de conflits d'intérêt, de prendre des mesures
appropriées pour les éviter ou les résoudre, et d'informer les clients concernés le cas échéant.
Injustice dans l’accès aux financements

il existe plusieurs dispositifs pour favoriser l'inclusion financière et l'accès au crédit des
personnes en situation de fragilité ou d'exclusion. Par exemple, la Banque de France propose
la procédure de droit au compte, le microcrédit ou le traitement du surendettement. Elle
contribue aussi à l'innovation dans le secteur financier et à la sécurité des infrastructures de
marché et des paiements. En outre, elle suit de près la situation du financement des
entreprises en sortie de crise sanitaire et les accompagne dans leurs besoins de trésorerie.

2-Réglementation et supervision de l'intervention des banques dans le marché financier


Maroc
Cadre législatif et réglementaire des banques au Maroc est basée sur :
La loi bancaire : La loi bancaire est la loi qui réglemente le fonctionnement des banques et
des établissements de crédit. Elle vise à assurer la stabilité du système financier, la protection
des déposants et des emprunteurs, et le respect des règles de concurrence et de transparence
La règlementation prudentielle : La règlementation prudentielle est un ensemble de règles
imposées aux acteurs par les pouvoirs publics pour éviter la faillite des institutions financières.
La règlementation prudentielle impose par exemple aux banques de détenir un minimum de
réserve financière avant de pouvoir accorder des crédits.

Réglementation du marché boursier : La réglementation du marché boursier est l’ensemble


des règles et des autorités qui visent à protéger les épargnants, à assurer le bon
fonctionnement des marchés financiers et à favoriser le financement de l’économie

Rôle de Bank Al-Maghrib dans la réglementation bancaire :


le rôle de Bank Al-Maghrib dans la réglementation bancaire est de réguler et contrôler les
établissements de crédit au Maroc , Elle est aussi chargée d’élaborer et de mettre en œuvre
la politique monétaire, de gérer les réserves de change, de superviser le système bancaire et
de sécuriser les systèmes et moyens de paiement .

Contrôle des banques : Bank Al-Maghrib exerce un pouvoir de contrôle sur toutes les banques
opérant au Maroc, en s'assurant que
celles-ci respectent les normes de solvabilité et de liquidité, ainsi que les règles sur la
protection des clients .
Fixation de taux d’intérêt : Bank Al-Maghrib est également responsable de la fixation des taux
directeurs, qui sont les taux auxquels les banques peuvent emprunter auprès de la banque
centrale.
Contrôle des transferts de fonds internationaux :
Les banques ne peuvent effectuer des transferts internationaux qu'après l'approbation de
Bank Al-Maghrib. Cette mesure vise à prévenir les fraudes et les financements du terrorisme

B-Supervision de l’activité bancaire par les autorités compétentes :


Contrôle régulier des Autorités : Contrôle régulier des Autorités’ peut désigner plusieurs
choses :
Le contrôle des pouvoirs législatif et exécutif sur les autorités administratives indépendantes
(AAI) et les autorités publiques indépendantes (API), qui prend plusieurs formes : contrôle sur
l’activité des autorités, contrôle sur les nominations de dirigeants.
Le contrôle interne de l’action de l’administration, qui comprend le contrôle hiérarchique, le
contrôle des corps d’inspection et le contrôle financier.
Le contrôle administratif exercé par les AAI et les API sur l’administration, qui vise à garantir
le respect des droits et libertés des citoyens ou le bon fonctionnement des services publics
Changement des lois et réglementations : Les lois et les réglementations sont sujets
modification, en fonction de l'évolution du marché et du contexte économique. Les banques
doivent se tenir informées de ces changements pour être en conformité avec les nouvelles
règles

le changement des lois et réglementations en France. Voici quelques exemples de


changements prévus pour l'année 2023 :
- Le changement de nom devient gratuit
- Le Pass Culture est renforcé et étendu aux élèves de 6e et 5e
- La taxe foncière augmente à Paris et dans d'autres villes
- Les logements classés G sur le diagnostic de performance énergétique sont interdits à la
location
- Le SMIC augmente de plus de 100 euros brut par mois
- Les pensions de retraite de base sont revalorisées de 0,8%¹
- Le prix du pass Navigo augmente de 12%¹
- Le prix des péages augmente de 4,75%¹
- Une indemnité carburant de 100 euros est versée aux travailleurs modestes
Rapprochement avec les normes internationales :

Les normes internationales sont des règles ou des principes qui visent à harmoniser les
pratiques, les exigences ou les critères dans différents domaines, tels que les droits de
l’homme, l’environnement, la qualité, la sécurité ou la santé. Elles sont élaborées et publiées
par des organisations internationales, comme l’Organisation internationale de normalisation
(ISO)ou le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (OHCHR), ou par des
traités et des conventions entre les États. Elles ont pour objectif de faciliter la coopération, le
commerce, le développement ou la protection des personnes et de la planète. Par exemple,
la Déclaration universelle des droits de l’homme est une norme internationale qui reconnaît
les droits fondamentaux de tous les êtres humains .

Le Maroc cherche à harmoniser ses normes avec celles des autres pays, notamment les
membres du Groupe d'Action Financière (GAFI), en vue de renforcer sa position sur le marché
international

C-Les sanctions en cas de non-respect des règles bancaires :


Avertissement privée : La première étape pour les autorités est de donner un avertissement privé
à la banque. Cela peut inclure des recommandations pour corriger les problèmes et éviter des
sanctions plus sévères.
Avertissement public : Si les efforts de régularisation privés ne suffisent pas, les autorités peuvent
émettre un avertissement public. Cette étape met le public au courant des actions de la
banque et des mesures prises pour résoudre les problèmes.
Amendes et autres mesures disciplinaires : Enfin, les banques peuvent faire face à des amendes,
des interdictions d'activités, ou d'autres mesures disciplinaires plus sévères si les violations
persistent, ou si leur gravité justifie une action plus forte.
Partie 2: risque bancaire :
1. Définition et typologie des risques bancaires

Les modes de fonctionnement des établissements bancaires ont profondément évolué ces
dernières années, sous l’effet de la libéralisation financière et des innovations technologiques.
Ces facteurs contribuent à accroitre les risques bancaires, de ce fait les établissements
bancaires sont devenus menacés par une multitude de risques qui nuisent à leur activité et à
leur position sur le marché financier.

Il existe une diversité de risques bancaires, il s’agit notamment du risque financier qui est lié
au mouvement du marché, le risque de crédit qui représente un risque de pertes en cas de
défaut de paiement des contreparties, et le risque opérationnel qui est un risque de
dysfonctionnement interne de l’entreprise. En effet, il est indispensable pour les
établissements bancaires de mettre en place une réglementation adaptée, et aussi des
systèmes efficaces de maîtrise du risque.

Donc Le risque bancaire peut se définir synthétiquement comme «l’incertitude temporelle


d’un évènement ayant une certaine probabilité de survenir et de mettre en difficulté la
banque », En général, Les risques bancaires sont des risques propres aux activités
d’intermédiation et de prestation de services d’investissement.

Il existe plusieurs classifications des risques bancaires. Néanmoins, les banques ont tendance
à adopter la classification proposée par l’accord de Bâle, qui distingue trois grandes catégories
de risques, à savoir :Risque de crédit,le risque de marché, Le risque opérationnel.

1.1. Les risques de crédit et de contrepartie :

c’est le risque qu’un client débiteur (un particulier ou un professionnel) ne puisse pas
rembourser sa dette à l’échéance convenue, en causant ainsi une perte à la contrepartie
créancière. Cependant, l’inexécution des obligations ne dépend pas toujours de la volonté du
débiteur. En effet, la détérioration de la situation financière du marché peut exposer le
débiteur à des graves difficultés qui le rendent incapable de rembourser le prêt. Par
conséquent, si on généralise, le risque de crédit peut être considéré comme la possibilité
qu’un changement inattendu de la capacité de remboursement d’un débiteur puisse conduire
à un changement inattendu de la valeur de la créance.

1.2.Les risques de marché :


c’est le risque de pertes qui peut résulter de la fluctuation des prix des instruments financiers
négociés sur un marché. Le risque peut porter sur le cours des actions, les taux d’intérêt, les
taux de change, le cours des matières premières. Si les risques de marché ne sont pas
contenus, ils peuvent avoir des conséquences dramatiques pour les institutions financières
comme l’a démontrée la crise des subprimes de 2007-2008. De fait, ces crédits ont été
convertis en titres financiers, qui ont été mêlés à d’autres crédits immobiliers plus sûrs et
échangés sur les marchés financiers. Cette pratique dite de « titrisation » a été très utilisée
par les banques américaines. Le problème est qu’au bout de quelques années, de nombreux
clients souscripteurs de crédits subprimes se sont retrouvés dans l’impossibilité de satisfaire
leurs obligations face à la remontée des taux d’intérêt américains à partir de 2004, et par la
baisse inattendue des prix de l’immobilier qui a suivi, à partir de 2006. Les titres associés à ces
crédits ont donc très rapidement perdu de leur valeur. La crise financière de 2007-2008 a
touché simultanément de nombreux pays et a conduit à une crise économique mondiale d’une
ampleur inédite depuis la Grande Dépression.

Les risques de marchés sont liés au fluctuations des taux d'intérêt et des taux de change :

❖ Les risques de taux : c’est le risque encouru en cas de variation défavorable des taux
d’intérêts sur la situation financière d’une banque. Accepter ce risque est quelque
chose d’inhérent à l’activité bancaire et peut constituer une source importante de
rentabilité et de valorisation du capital investi. Cependant, un risque excessif peut
représenter une menace substantielle pour les bénéfices et fonds propres d’une
banque. Les mouvements des taux d’intérêt affectent les bénéfices en modifiant le
revenu d’intérêts net ainsi que les autres revenus sensibles aux taux d’intérêt et les
dépenses d’exploitation. Ils ont également une incidence sur la valeur des créances,
dettes et instruments hors-bilan, étant donné que la valeur actualisée des flux de
trésorerie attendus (et, dans certains cas, les flux eux-mêmes) varie en fonction des
taux d’intérêt.
❖ Les risques de change

La détention de créances et dettes en devises fait peser sur les banques un risque de change
découlant de la variation du cours des devises dans lesquelles les créances et dettes sont
libellées par rapport aux dirhams. On notera que risque de change et risque de taux sont
imbriquées puisque dans une opération de change à terme l’achat ou la vente au comptant
de devises, première étape de L’opération, donne naissance au risque de change et que le
placement de dirhams ou devises sur les marchés de capitaux, deuxième étape, donne
naissance à un risque de taux

1.3. Les risques opérationnels

Les risques opérationnels sont générés par les activités métiers et l’environnement
opérationnel de la banque. Leur importance s’est accrue au cours des dernières années, sous
l’effet conjoint de divers facteurs : changements dans le fonctionnement des marchés,
sophistication des techniques financières, évolution des processus internes, développement
des technologies et des fournisseurs de services (comme, par exemple, les géants de l’e-
commerce), géopolitiques et climatiques.

Tous ces facteurs sont susceptibles de générer des incidents opérationnels coûteux et
d’impacter sérieusement l’organisation de la banque, ainsi que le bon fonctionnement du
marché.

Le Comité de Bâle II définit le risque opérationnel comme « le risque de pertes de pertes


provenant de processus internes inadéquats ou défaillants, de personnes et systèmes ou
d’événements externes ».

Le champ d’application de cette définition est assez large. Elle couvre tout évènement qui
perturbe le déroulement normal des processus métier et qui génère des pertes financières ou
une dégradation de l’image de la banque.

Les risques opérationnels sont généralement classés en trois grandes catégories qui incluent:

❖ Les risques juridiques : c’est le risque de tout litige avec une contrepartie résultant de
toute imprécision, lacune ou insuffisance susceptible d’être imputable à l’entreprise
assujettie au titre de ses opérations.Ainsi, la non-remise des informations
précontractuelles, claires et exhaustives, au client demander de crédit est un
manquement au devoir d’information et expose la banque à un mécontentement
éventuel du client, voire à une action en justice.
❖ Les risques de non-conformité : c’est le risque de sanction judiciaire, administrative
ou disciplinaire, de perte financière significative ou d’atteinte à la réputation qui naît
du non-respect des dispositions propres aux activités bancaires ou financières, qu’elles
soient de nature législatives ou réglementaires, nationales ou européennes
directement applicables, ou qu’il s’agisse de normes professionnelles et
déontologiques ou d’instructions des dirigeants effectifs prises notamment en
application des orientations de l’organe de surveillance. Le risque de non-conformité
inclut notamment les dispositions relatives à la prévention du blanchiment d’argent et
du financement du terrorisme, la conduite des activités bancaires et financières (y
compris les conflits d’intérêts), la protection de la vie privée et des données, la
législation fiscale et le droit du travail.
❖ Les risques d’image ou de réputation : c’est la perte de confiance, de crédibilité ou de
notoriété d’une banque auprès du marché et de sa clientèle suite à un incident
opérationnel et à d’autres évènements accidentels qui pourraient ternir sa réputation
et dès lors ses perspectives et ses futurs profits. Ils peuvent être la conséquence d’une
mauvaise gestion liée notamment à une défaillance en matière de conformité
réglementaire, de transparence et d’engagement avec le régulateur, qui mettent en
cause la déontologie le professionnalisme de la banque.

2. Méthodes et outils de Gestion des risques bancaires

A ce niveau, nous allons traiter les méthodes et outil de gestion des risques
bancaires(Risque de crédit, risque de marché, et le risque opérationnel).

2.1.Au niveau du risque de crédit

Les critères retenus pour l’appréciation du risque de crédit se basent sur une analyse
systématique de la situation économique et financière de la contrepartie.

De manière générale, la surveillance des risques repose sur un contrôle à 2 niveaux :

❖ Un contrôle qui repose sur la nécessité de disposer d’outils permettant de connaître


les autorisations et les utilisations de chaque client à la demande (bonne analyse du
dossier, connaissance de l'entreprise et du secteur…).
❖ Et un contrôle qui repose principalement sur la surveillance des dépassements et des
impayés…Ce processus de suivi reste d’ailleurs lent et manuel pour l’ensemble des
banques, ce qui diminue la qualité des contrôles.

Certaines banques, surtout celles dépendant de groupes étrangers, sont tenues à mettre en
place un système de scoring, qui permet d’évaluer le risque inhérent au crédit sur la base de
la situation financière du débiteur, son potentiel de développement et le secteur d’activité.

✔️Intervention du comité de Bâle III pour une meilleure gestion du risque de crédit.

Dans une perspective de révision et d'amélioration de la réglementation élaborée depuis 1988


visant à garantir la solidité du système bancaire, le comité oblige les banques à couvrir les
risques qu’elles prennent dans leur activité de crédit par des fonds propres bancaires.

Dans ce cadre, les banques ont le choix entre deux méthodes pour le calcul des fonds propres
exigés permettant de couvrir le risque de crédit :

L’approche standard qui repose sur la notation externe : dans le dispositif de Bâle actuel,
l'approche standard prescrit la diminution du recours aux notations externes pour pondérer
le risque de certaines expositions.

L’approche IRB : l'approche interne, appelée aussi IRB Fondation (Internal Ratings Based) est
une méthode basée sur l’évaluation des risques par des modèles internes à la banque.

● Le contrôle interne de crédit


Le contrôle du risque de crédit en tant qu'aspect du contrôle interne de la banque s'appuie
sur les mêmes principes: indépendance des contrôleurs et des contrôlés et deux degrés de
contrôle, exhaustivité des contrôles, vérification de la cohérence des dossiers de crédit avec
la politique de crédit de la banque, vérification du respect des procédures lors de l'étude de
la demande de crédit puis du suivi du dossier de crédit. À cet égard, il faut insister à nouveau
sur la nécessaire rapidité de la remontée des informations sur les risques de contrepartie

vers la direction générale ou le comité des risques grâce à un reporting adapté afin que les
organes dirigeants puissent, avec cette centralisation, avoir une vision d'ensemble des risques
assumés par leur établissement et être informés en' temps réel sur les risques qui évoluent
de façon préoccupante. La banque à nombreuses agences et implantations internationales est
particulièrement concernée par cette centralisation.

Le contrôle interne s'attache également à vérifier que la réglementation bancaire relative aux
opérations de crédit est respectée: division des risques, tarification engendrant des marges
suffisantes, taux de provisionnement des crédits non performants.

2.2.Au niveau du risque de marché

Les systèmes et procédures mis en place pour assurer la maîtrise du risque de marché devront
permettre de :

❖ Mesurer le risque de taux d’intérêt, le risque de change et le risque sur titres de


propriété liés à ces positions ;
❖ Procéder au moins une fois par mois au rapprochement des résultats comptables et
des résultats de gestion et analyser les écarts constatés.
❖ S’assurer du respect des limites et des procédures internes mises en place pour la
maîtrise de ces risques.

La famille de risque comprend le risque de taux d’intérêt, le risque de change et le risque de


position sur les titres de propriété.

✔️ Intervention du comité de Bâle III pour une meilleure gestion du risque de marché

En matière de gestion de risque du marché, le comité de Bâle III impose que chaque institution
financière soit soumise à des contrôles nommés : la Value at Risk « stressée », «Incremental
Risk Charge» (IRC) et la « Comprehensive Risk Measure » (CRM).

2.3.Au niveau du risque opérationnel

Le risque opérationnel est traité comme un risque différent du risque de marché ou de crédit.

De fait, ce risque a la particularité d'être plus difficile à modéliser mais plus simple à
réduirePlus simple à réduire car un processus de gestion adéquat, amélioré en permanence,
peut contribuer à le diminuer. Plus difficile à modéliser car l'historique des pertes de la banque
en la matière ne peut suffire à prévoir les pertes futures.

En matière de maîtrise du risque opérationnel on peut opter pour des techniques


d'atténuation de risques, par l'intermédiaire des polices d'assurances contre des évènements
externes de risques tels que les incendies, les tempêtes…ou par la signature des contrats
personnalisés contre le risque opérationnel pour se prémunir contre des menaces internes de
risques tels que les fraudes ou les défaillances d’un système informatique.

Parmi les outils utilisés par la banque pour se couvrir contre le risque opérationnel, on trouve:

Évaluation des risques : Ce processus repose souvent sur des listes de contrôle ou/et des
ateliers destinés à identifier les forces et les faiblesses de l’environnement opérationnel ;

Nous pouvons évaluer le risque soit par la garantie ou échelle(faible,moyen,fort) selon la


fréquence .

Par exemple:

● Garantie 2 (moyenne)
● Fréquence :1 (faible )

G×F= 2×1=2 →Donc le risque est moyen

Cartographie des risques : ce processus procède à la cartographie par type de risque des
diverses unités, fonctions afin de repérer les zones de faiblesses et permettre d’établir des
priorités pour l’action à entreprendre par la direction.

Indicateurs de risque : Il s’agit des mesures souvent d’ordre financier, qui peuvent donner
une idée de l’exposition d’une banque au risque (nombre d’opérations non exécutées, la
gravité des erreurs et omissions, taux de rotation de personnel…)

✔️ Intervention du comité du Bâle pour une meilleure gestion du risque opérationnel

Selon le comité de Bâle, les banques devraient adopter des politiques, processus et
procédures pour maîtriser et/ou atténuer les sources importantes de risque opérationnel.
Elles devraient réexaminer périodiquement leurs stratégies de limitation et de maîtrise du
risque et ajuster leur profil de risque opérationnel en conséquence par l'utilisation de
stratégies appropriées, compte tenu de leur appétit pour le risque et de leur profil de risque
globaux.

Le risque opérationnel entre dans le calcul des fonds propres réglementaires de


l'établissement bancaire avec une incidence proportionnelle à la qualité de ses procédures et
de son dispositif de suivi et d'évaluation. Ceci se fera au travers le ratio «Mc Donough».

Bâle III prévoit trois méthodes d’évaluation de calcul des efficiences en fonds propres : une
approche « indicateur de base », une approche « standard » et une approche « mesures
avancées (AMA)». Ces approches sont classées par ordre croissant selon la sensibilité et la
complexité du risque.
Dans ce contexte, le CAM s’est lancé dans la mise en place d’outils permettant d’assurer une
surveillance permanente pour aboutir à une couverture contre les risques significatifs et
prioritaires. Dans ce sens l’audit bancaire s’est fortement développé au sein du CAM et se
place comme étant un outil stratégique du management de l’organisation.

2.4.Le contrôle interne de risque

En bref, Le contrôle interne l'ensemble des sécurités qui permet la maîtrise de


l'entreprise ,Par utilisée 3 niveaux sont:

● Contrôle 1èr niveau


● Contrôle 2 ème niveau
● Audit contrôle 3 ème niveau

Partie 3:Les liens entre l'intervention des banques dans le marché financier et
le risque bancaire
Comment les banques peuvent utiliser les OPCVM pour diversifier leurs
investissements et réduire leur risque global
● Pourquoi investir en OPCVM ?

Les Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières (voir notre définition de


OPCVM) présentent plusieurs avantages pour un investisseur particulier. Ils lui
permettent d’avoir accès à des marchés financiers d’ordinaire restreints, de bénéficier
des compétences de spécialistes de la gestion collective et, ce faisant, de limiter les
risques d’une gestion individuelle directe. Pour un investisseur particulier, c’est aussi
la possibilité d’investir de faibles montants et de diversifier ses placements.
Parmi les OPCVM, on distingue la SICAV et le FCP.
La première est dotée de la personnalité morale et d’un conseil d’administration. Elle
regroupe des actionnaires qui détiennent chacun un droit de vote.
Le FCP, quant à lui, est une copropriété de valeurs mobilières qui émet des parts. En
investissant dans un OPCVM, l’investisseur particulier se constitue un portefeuille
boursier diversifié commun à plusieurs épargnants. Enfin, la possibilité d’acheter et de
vendre assez rapidement est un avantage certain.
Pour acheter des actions de SICAV ou des parts d’OPCVM, l’investisseur individuel va
se rapprocher de sa banque, d’une banque concurrente ou de son conseiller en gestion
de patrimoine. Il va présenter son projet d’investissement dans un OPCVM, ses
objectifs de rendement, la durée de placement souhaitée et son budget. En retour, le
professionnel lui rappellera les risques auxquels il s’expose et lui détaillera les
spécificités des différents OPCVM qui pourraient correspondre à son projet.
Une fois le support choisi, l’investisseur individuel pourra également émettre des
ordres d’achat ou de revente à son intermédiaire financier en fonction de ses besoins
patrimoniaux. Il convient de rappeler que le prix d’achat ou de vente d’une part de FCP
ou d’une action de SICAV est fixé en fonction de la valeur liquidative du fonds2

● LES AVANTAGES DE L’INVESTISSEMENT EN OPCVM

De nombreux avantages sont associés à l’investissement en OPCVM :


+ La diversification : Les OPCVM investissent dans de nombreux titres financiers
différents. Le souscripteur peut ainsi accéder à un large panier d’instruments financiers
pour un montant investi peu élevé ;
+ La délégation de la gestion à des professionnels : La gestion des OPCVM est confiée
à des professionnels expérimentés qui, au sein d’une société de gestion, prennent les
décisions pour le compte des investisseurs en se fondant sur un suivi continu et une
analyse approfondie du marché des capitaux ;
+ Un large choix : Il existe actuellement, toutes catégories confondues, plus de 440
OPCVM commercialisés au Maroc offrant des stratégies d’investissement variées ainsi
que des niveaux de risque et de rendement différents ;

2 https://fr.swisslife-am.com/fr/particuliers/nos-fonds/meilleur-opcvm.html
+ Une valorisation continue : Les OPCVM valorisent en permanence leurs actifs à leur
valeur de marché ;
+ Un cadre législatif et réglementaire strict : l’AMMC, le dépositaire et le CAC
contrôlent le respect permanent par l’OPCVM et sa société de gestion de l’ensemble
des dispositions législatives et réglementaires auxquelles ils sont soumis et qui
permettent d’en encadrer les risques ;
+ La liquidité : Les parts ou actions d’OPCVM peuvent être achetées ou cédées au
moins une fois par semaine ;
+ Les frais facturés à l’investisseur (frais de souscription, frais de rachat et frais de
gestion) sont facilement identifiables et donc comparables ;
+ Le rendement : Il dépend de la catégorie de l’OPCVM et peut, du fait de la gestion
dont il est l’objet de la part de professionnels, être plus intéressant que celui d’un
placement bancaire classique ou d’un investissement effectué directement ;
+ La fiscalité : Les investisseurs en OPCVM bénéficient d'une fiscalité avantageuse qui
peut dépendre de la catégorie de l’OPCVM ;
+ Accessibilité : Les parts ou actions d’OPCVM sont généralement commercialisées par
un large réseau de distribution et à un prix qui peut être modéré.3
● Les risques associés pour ont l’investissement en opcvm
Les OPCVM, ainsi que leurs actionnaires ou porteurs de parts, supportent une
incertitude quant à la réalisation de leurs objectifs d’investissement. Cette incertitude
est liée à un certain nombre de risques :
Risque de marché : risque de perte occasionnée par une évolution défavorable des
prix des instruments financiers détenus
Risque de crédit : risque de ne pas recouvrer les montants prêtés à un emprunteur
suite à une dégradation de la situation financière de ce dernier
Risque de taux : risque de perte que court le porteur d’un titre de dette du fait d’une
variation défavorable des taux d’intérêt

Risque de liquidité : risque pour un investisseur de ne pas être en mesure de céder les
instruments financiers en sa possession de manière rapide et à leur prix de marché

Risque de change : risque pour un investisseur de voir une évolution défavorable du


cours de change induire une diminution de la valeur de ses placements libellés dans
une devise étrangère4

https://www.ammc.ma/sites/default/files/AMMC_Guide%20p%C3%A9dagogique%20Comprendre%20les%20
OPCVM.pdf
4

https://www.ammc.ma/sites/default/files/AMMC_Guide%20p%C3%A9dagogique%20Comprendre%20les%20
OPCVM.pdf
Les banques peuvent utiliser les OPCVM pour réduire leur risque global

Les banques peuvent utiliser les OPCVM (Organismes de Placement Collectif en


Valeurs Mobilières) pour réduire leur risque global, en particulier leur risque de
marché. Les OPCVM sont des fonds communs de placement qui permettent
aux investisseurs de placer leur argent dans un portefeuille diversifié de titres,
qui peut inclure des actions, des obligations, des devises et des produits
dérivés.
On parle alors sur la diversification des risques : plus les services que la banque
offre à ses clients sont diversifiés, plus sa gamme de clientèle sera large, plus
elle diversifiera ses risques.

1. Comment l'intervention des banques peut créer des risques bancaires : exemple des
subprimes 2008
L'intervention des banques peut créer des risques bancaires importants, comme cela
a été démontré par l'exemple des subprimes en 2008.
Alors tous d’abord Les subprimes sont des crédits qui étaient proposés à des ménages
modestes ayant de faibles revenus. Ces crédits à taux élevé pour l’emprunteur et à fort
rendement pour le prêteur sont apparus dans les années 2000. On les appelle
également crédits hypothécaires. En effet, si l’emprunteur ne pouvait pas payer sa
dette, le prêteur récupérait sa mise avec la vente de la maison. Le système des
subprimes reposait sur une hausse continue et rapide du prix de l’immobilier. 5
Ces crédits hypothécaires ils présentaient un risque élevé de non-remboursement.
Dans la pratique, ces crédits immobiliers étaient garantis par le bien immobilier acheté.
Les ménages étaient incités à parier sur une revente à terme de leurs actifs immobiliers
pour rembourser les crédits souscrits. Une fois les crédits octroyés, les banques (et les
sociétés financières non bancaires) se séparaient facilement de ces crédits en les
transformant en titres, vendus à des investisseurs sur les marchés financiers : c’est la
titrisation 6
Les banques ont commencé à regrouper ces prêts hypothécaires et à les transformer
en produits financiers appelés titres adossés à des créances hypothécaires (MBS). Ces
MBS ont été vendus à des investisseurs du monde entier, y compris à des banques, qui
ont acheté ces titres en pensant qu'ils étaient sûrs et qu'ils rapporteraient des
bénéfices élevés.
Mais plus les prix de l’immobilier augmentent, plus les Américains s’endettent pour
acheter des biens de plus en plus chers et pour freiner la dynamique de cette bulle,
la Banque centrale augmente les taux d’intérêt. C’est comme le cas de la FED,

5
https://www.novethic.fr/lexique/detail/subprime.html
6 La titrisation est une opération qui consiste à transformer des créances en titres négociables sur un marché
financier. Ces titres sont émis par un fonds commun de créances, assimilable dans ses grandes lignes à un
OPCVM
confrontée aux tensions liées à la forte croissance (hausse des prix, risque de bulles
spéculatives), décide d’augmenter son taux d’intérêt directeur, qui passe de 1 à 5 %
entre 2004 et 2006. Cette augmentation se répercute mécaniquement sur les taux
d’intérêt variables des crédits subprimes. Les mensualités de crédit progressent
fortement, au point que les ménages se trouvent dans l’impossibilité d’y faire face.
Plusieurs millions de ménages américains se retrouvent en défaut de paiement et
doivent renoncer à leur bien immobilier, qui est souvent leur domicile7
La mise en vente des nombreux logements saisis par les banques et sociétés
financières contribue à la chute des prix de l’immobilier. Les investisseurs financiers
détenteurs des titres associés aux crédits subprimes connaissent d’importantes pertes.
La crise immobilière devient une crise financière. Les agences de notation dégradent
les notes qu’elles accordent aux acteurs financiers et aux obligations adossées aux
crédits hypothécaires subprimes.

● Intervention des banques centrale pour sortie de la crise


Les principales banques centrales ont diminué leurs taux directeurs jusqu’à des
niveaux très faibles : Dès le déclenchement de la crise des subprimes en août 2007,
les banques centrales ont ainsi injecté des quantités importantes de liquidités, se
substituant en partie au refinancement entre établissements privés, qui a

7 https://abc-economie.banque-france.fr/sites/default/files/medias/documents/822274_crise-2008_vf.pdf
progressivement diminué. Elles ont aussi fortement baissé leurs taux directeurs.
Les niveaux des taux directeurs des principales banques centrales (Fed, BCE,
Banque d’Angleterre) ont atteint des niveaux nominaux inédits dans l’histoire de
ces institutions : une fourchette comprise entre 0 % et 1/4 % pour la Fed depuis
décembre 2008, 1,5 % pour la BCE et 0,5 % pour la Banque d’Angleterre depuis
mars
Les banques centrales ont souscrit des titres directement auprès des
emprunteurs : En accompagnement de ces baisses de taux, les banques centrales,
notamment la Fed, ont utilisé trois leviers principaux. Elles ont augmenté les
montants de liquidités alloués aux banques et assoupli les conditions de fourniture
de ces liquidités. Elles ont également pris des mesures ciblées sur des marchés
spécifiques : achats de titres à court terme du type commercial papers pour
apporter de la liquidité directement aux emprunteurs, fourniture de liquidités aux
OPCVM monétaires, prêts en contrepartie de la cession de titres adossés à des
crédits aux ménages et aux PME. Le troisième levier a consisté à acheter
directement des titres à long terme : ces titres sont ainsi appelés à demeurer plus
longtemps à l’actif des banques centrales que les titres mis en pension par les
banques commerciales qui se refinancent auprès de l’institut d’émission. La reprise
de ce type d’actifs implique des risques de pertes pour les banques centrales et
pose la question de leur financement.8
Comment les risques bancaires peuvent limiter l'intervention des banques dans le marché financier
Les risques bancaires peuvent limiter l'intervention des banques dans le marché financier
de plusieurs manières.
Tout d'abord, les risques de crédit peuvent limiter la capacité des banques à accorder des
prêts à des emprunteurs potentiels. Si les banques estiment que les emprunteurs présentent
un risque de défaut élevé, elles peuvent être réticentes à leur accorder des prêts, ce qui peut
réduire l'offre de crédit sur le marché.
De plus, les risques de marché peuvent limiter la capacité des banques à investir dans
certains produits financiers. Si les banques estiment que les marchés sont trop volatils ou qu'il
existe un risque élevé de pertes, elles peuvent être réticentes à investir dans certains produits,
ce qui peut réduire la demande de ces produits et limiter l'activité sur le marché financier.
Les risques opérationnels, tels que les erreurs de saisie, les fraudes ou les pannes
informatiques, peuvent également limiter l'intervention des banques sur le marché financier.
Si les banques ne sont pas en mesure d'assurer une gestion efficace des risques opérationnels,

8 https://abc-economie.banque-france.fr/sites/default/files/medias/documents/822274_crise-2008_vf.pdf
cela peut entraîner des pertes financières importantes et une perte de confiance des
investisseurs et des clients.
Enfin, les réglementations imposées par les autorités de réglementation peuvent
également limiter l'intervention des banques sur le marché financier. Les réglementations
visent à limiter les risques systémiques associés aux activités bancaires et à protéger les
investisseurs et les clients. Cependant, ces réglementations peuvent également imposer des
limites sur les activités des banques, ce qui peut limiter leur capacité à intervenir sur le marché
financier.
Comment les régulateurs peuvent assurer un équilibre entre l'intervention des banques
dans le marché financier et le risque bancaire

Cadre réglementaire en matière de risque bancaire


Accords de Bâle : Créent des normes internationales en matière de fonds propres, de
gestion des risques et de transparence financière
Autorités de réglementation mondiales : Incluent le Comité de Bâle sur le contrôle
bancaire et l'Organisation internationale des commissions de valeurs

Réglementations pour Assurer l'Équilibre


Les régulateurs peuvent assurer un équilibre entre l'intervention des banques sur le
marché financier et le risque bancaire en mettant en place des réglementations adaptées.
Les réglementations peuvent inclure des exigences en matière de fonds propres, qui
obligent les banques à détenir un montant minimum de capitaux propres pour couvrir les
risques liés à leurs activités. Cela peut aider à limiter les risques que les banques prennent en
intervenant sur le marché financier.
Les régulateurs peuvent également imposer des limites aux activités de trading des
banques, notamment en limitant l'exposition des banques à certains types de produits
financiers. Cela peut aider à limiter les risques liés aux activités de trading et à prévenir les
pertes financières importantes.
En outre, les régulateurs peuvent imposer des limites à la taille des banques, afin d'éviter
qu'elles ne deviennent "too big to fail". Ces limites peuvent aider à prévenir les risques
systémiques associés à la faillite d'une grande banque.
Les régulateurs peuvent également mettre en place des mécanismes de surveillance et
de supervision pour s'assurer que les banques respectent les réglementations et gèrent
efficacement les risques liés à leurs activités.
Enfin, les régulateurs peuvent travailler en étroite collaboration avec les banques pour
mieux comprendre les risques associés à leurs activités et pour élaborer des réglementations
adaptées à leurs activités spécifiques.
En résumé, les régulateurs peuvent assurer un équilibre entre l'intervention des banques
sur le marché financier et le risque bancaire en élaborant des réglementations adaptées qui
permettent aux banques de jouer leur rôle important dans l'économie tout en limitant les
risques pour la stabilité financière.

CONCLUSION
En résumé, l'intervention des banques dans le marché financier est essentielle mais comporte
des risques bancaires. Les banques doivent mettre en place des mécanismes de gestion des
risques efficaces et les régulateurs financiers doivent garantir la stabilité du système financier.

Biographie :
✔️ESSAI D’AUDIT SYSTEMIQUE DES BANQUES AU MAROC « CAS DU GROUPE

CREDIT AGRICOLE DU MAROC »INTISSAR BENAZZOUZ

Doctorante - Equipe de recherche sur le management des organisations. Faculté des Sciences
Juridiques, Economiques et Sociales Rabat – Souissi / Université Mohammed V-Rabat.

https://www.giovannellapolidoro.com

file:///C:/Users/HP/Downloads/1504-5377-1-PB.pdf

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