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I- Introduction
Dans un contexte de mondialisation, de changements économiques et technologiques rapides,
les entreprises sont confrontées à des défis constants pour s'adapter et rester compétitives sur
le marché. Elle évolue donc dans un environnement où l'incertitude règne en permanence,
rendant ainsi la planification stratégique des ressources humaines une nécessité.
En effet, les entreprises font face, d'un côté, à l’obsolescence rapide des qualifications et par
conséquent à l’inadéquation entre les besoins et les ressources disponibles, et d'autre part, à la
concurrence de plus en plus acharnée pour la rétention des talents.
En réponse à cette situation inquiétante, la gestion prévisionnelle des emplois et des
compétences (GPEC) est devenue un enjeu stratégique pour les entreprises, notamment en
matière de motivation des personnels.
La motivation des employés est un facteur clé de leur engagement et de leur performance au
travail. Des employés motivés sont plus susceptibles de donner le meilleur d'eux-mêmes,
d'atteindre leurs objectifs et de contribuer de manière positive à la performance de l'entreprise.
Dans cette perspective, il est intéressant de se poser la question suivante : comment la GPEC
contribue-t-elle à la motivation des employés de l'entreprise ?
Pour traiter cette problématique, nous allons en premier tenter d'approcher les deux termes la
GPEC et la motivation, puis explorer les liens entre la GPEC et la motivation des employés,
en mettant en évidence les pratiques et les approches spécifiques qui peuvent contribuer à
créer un environnement de travail motivant. Ensuite, nous aborderons une étude terrain basée
sur un entretien avec une responsable RH chez DHL.
Chapitre 1 : Cadre conceptuel
Introduction :
Ce chapitre porte sur le cadre conceptuel de la Gestion Prévisionnelle des Emplois et des
Compétences (GPEC) et la motivation. Il aborde les fondements de la GPEC, notamment son
évolution historique, sa définition et ses objectifs. Il explore également les outils de la GPEC.
Il traite aussi la motivation au travail, en définissant la notion de motivation et en présentant
les différents types de motivations, notamment la motivation intrinsèque et la motivation
extrinsèque, ainsi que les théories.
I. Fondements conceptuels de la GPEC
Section 1 : La GPEC
Introduction à la première section
Dans cette première section, nous allons mettre l’accent sur les fondements théoriques de la
GPEC et la motivation au travail. Cette démarche aide les entreprises à prévoir le futur des
ressources humaines.
Sous- section 1 : définition de la GPEC
Avant 1945 on ne parlait pas de la GPEC (gestion prévisionnelle des emplois et des
compétences) ou même de la PRH (planification des ressources humaines) car la main
d’œuvre peu qualifié était très abondante et elle répondait aux besoins des employeurs. C’est
au 1960 que le terme PRH est apparu.
Pour certains, la planification des RH (ou planification des effectifs organisationnels) réside
dans la prévision systématique de l’offre et de la demande future de la main d’œuvre pour
l’organisation (Guérin et al, 1988). Cette définition s’intéresse uniquement à l’aspect
prévisionnel de la PRH. Alors que, la planification des ressources humaines ne peut ignorer
les aspects dynamique et stratégique de l’approche.
D’autres chercheurs soutiennent que la PRH est un ensemble d’activités qui permet aux
dirigeants d’une organisation d’identifier, d’évaluer et de définir leurs besoins en RH en
tenant compte de leurs objectifs, de leurs programmes d’action et de développement à court,
moyen et long termes (Vetter, 1964). Cette définition complète la précédente en rajoutant
l’identification des objectifs organisationnels et individuels pour assurer la réussite de cette
activité capitale de la GRH.
9425-22746-1-PB.pdf
La dimension des compétences n’a pas été prise en compte par la PRH, mais au fil du temps
les spécialistes ont commencé à s’y intéresser.
Pour Jean Pierre Ledoux (2016, p.34) auteur de nombreux ouvrages sur le management, la
GPEC « constitue une approche méthodologique qui doit permettre la mise en œuvre d’un
management performant des ressources humaines ».
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Sous-section : Les objectifs de la GPEC
L’objectif de la GPEC peut être analysé à deux niveaux :
Pour l’entreprise : elle serait nécessaire de constituer une démarche long termiste d’une part
pour anticiper l’évolution quantitative et qualitative des emplois à moyen terme et d’autre part
pour diriger les politiques RH en conséquence (formation, recrutement, mobilité).
Pour les salariés : elle devrait permettre à chacun de se construire un chemin professionnel,
chemin qui soit aussi cohérent que possible avec l’évolution de l’entreprise
131111367-GPECscribd.pdf
Sous-section : Les outils de la GPEC
9425-22746-1-PB.pdf
Section : La motivation
Cette deuxième section va s’intéresser à la motivation au travail ainsi qu’aux théories des
différents auteurs. La motivation est une
Sous-section : définition de la motivation
Définition :
Roussel (2000, p5) définit la motivation au travail comme « un processus qui active, oriente,
dynamise et maintient le comportement des individus vers la réalisation d’objectif. »
La motivation peut être considérée comme le degré d’engagement d’une personne dans la
réalisation d’une action. Elle est alors un état psychologique. Par conséquent, elle peut
dépendre de la satisfaction éprouvée par le travailleur mais aussi de son degré d’implication
dans l’organisation.
Sous-section : Les types de motivation :
La motivation intrinsèque (MI) Lorsque le salarié fait un effort en l’absence de tout facteur
externe. Elle correspond au plaisir qu’il ressent envers son travail. La majorité des auteurs la
classe sous trois formes :
- la motivation intrinsèque à la connaissance fait référence à la satisfaction éprouvée par le
désir de connaître et de savoir.
- la motivation intrinsèque à l'accomplissement est liée à la réalisation d’un défi.
- la motivation intrinsèque à la stimulation est observée lorsque la personne ressent des
sensations stimulantes en accomplissant la tâche.
La motivation extrinsèque (ME) est considérée comme le deuxième niveau de
l’autodétermination. Le comportement de l’individu est ici conditionné par des éléments
extérieurs : incitatif (poursuite de récompense) ou coercitif (évitement de punition).
A l’instar de la MI, les auteurs s’accordent généralement sur un continuum composé de quatre
éléments.
- La régulation externe : elle correspond aux comportements régulés par des pressions
externes venant de son environnement de travail (supérieurs, collègues, clients) ou de son
entourage familial. A titre d’exemple, le salarié peut faire des efforts pour être distingué par
ses collègues.
- La régulation introjectée : l’individu développe des attitudes comme l’estime de soi, la fierté
en cas de réussite, la honte et la culpabilité en cas d’échec.
- La régulation identifiée : les comportements du salarié correspondent à sa perception
positive des facteurs externes. Ses efforts témoignent que son travail concorde avec ses
valeurs personnelles.
- La régulation intégrée : c’est la phase de la ME qui se rapproche de la MI. Elle se manifeste
par des efforts voulus et choisis. A ce stade, la personne estime que son travail s’intègre
parfaitement dans ses objectifs de vie personnelle.
2012-ndao2[1].pdf
Sous-section Les théories de motivation
La théorie d’hiérarchisation des besoins
Maslow part du principe que l’individu a un ensemble de besoins exceptionnellement forts,
qui peuvent être classés en ordre hiérarchique. Ainsi, l’auteur a déterminé cinq grandes
catégories de besoins qu’il a classés de façon pyramidale. Il s’agit, dans un ordre croissant :
des besoins physiologiques ; des besoins de sécurité ; des besoins d’appartenance ; des
besoins d’estime ; enfin du besoin d’accomplissement de soi qui se place au sommet de la
pyramide de Maslow.
La théorie des deux facteurs d'Herzberg
La théorie des deux facteurs d'Herzberg postule que la satisfaction et la motivation des
employés sont influencées par deux types de facteurs : les facteurs d'hygiène, qui sont des
facteurs extrinsèques liés aux conditions de travail, et les facteurs de motivation, qui sont des
facteurs intrinsèques liés à la nature du travail et aux tâches. Les facteurs d'hygiène sont des
besoins de base liés aux conditions de travail, tels que la rémunération, les avantages sociaux,
la sécurité au travail, les relations interpersonnelles et la politique de l'entreprise. Leur
absence peut causer de l'insatisfaction chez les employés, mais leur présence ne garantit pas la
satisfaction ou la motivation. Les facteurs de motivation sont liés à la satisfaction personnelle
et comprennent des tâches intéressantes, des opportunités de développement professionnel,
des défis, la reconnaissance et la responsabilité. Herzberg recommande de développer ces
facteurs en enrichissant le travail et en donnant aux employés des tâches plus complexes et
stimulantes pour les motiver.
La théorie de McClelland
McClelland a proposé une théorie des besoins qui se compose de trois types de besoins
humains : le besoin d'appartenance, le besoin de pouvoir et le besoin d'accomplissement.
Selon lui, la motivation d'un individu dépend de la force de son désir de réussir et d'accomplir
quelque chose en fonction d'un modèle d'excellence, ou de l'emporter sur des concurrents. Les
individus hautement performants aiment se fixer des objectifs réalistes et difficiles à atteindre,
et préfèrent les tâches qui offrent des récompenses évaluables. Cette théorie est une variation
de la hiérarchie des besoins de Maslow
http://alain.battandier.free.fr/IMG/pdf/CLAREE-Maslow_Herzberg.pdf
Conçue pour aider à atteindre les objectifs d’efficacité de l’entreprise et généralement mis en
place pour répondre à un besoin organisationnel et professionnel spécifique pour un groupe
d’employés donné.
Source : Figure 1 : Cadre pour la motivation au travail (d’après Hackman Oldham, 1980)
file:///C:/Users/hiba/Downloads/travail%20motivant.pdf/La Lettre d’ADELI n°56 – ÉTÉ 2004/PG 39