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TECHNIQUES DE BASE EN

IMMUNOHEMATOLOGIE
LA RECHERCHE D’ANTICORPS
IRREGULIERS ANTI-ERYTHROCYTAIRES

Une R.A.I. correspond à la recherche


d’anticorps libres sériques réalisée par la
mise en présence du sérum du patient
avec des hématies-tests de groupe O
d’antigènicité connue dans un certain
nombre de systèmes de groupes sanguins
( Rhésus, Kell, Duffy, MNSs, Kidd… )
autres que le système ABO.
POURQUOI LA RECHERCHE D’ANTICORPS
IRREGULIERS (R.A.I.) ?
• Elle est indispensable pour la sécurité
transfusionnelle.
• Elle doit être effectuée chez tout malade devant
recevoir une transfusion. Elle doit être répétée
chez tout malade polytransfusé AU BON
MOMENT.
• Elle est indispensable chez la femme enceinte
pour assurer le diagnostic et le suivi de la
maladie hémolytique du nouveau-né.
LES PRINCIPES
FONDAMENTAUX
Ils sont au nombre de trois :
1- Technique correcte de test indirect à
l’antiglobuline humaine (ancienne dénomination:
test de COOMBS indirect).
2- Choix des hématies-tests.
3- Date de la R.A.I.
Afin d’assurer un résultat fiable, ces principes
fondamentaux doivent être strictement respectés
pour chaque R.A.I.
TECHNIQUES

La méthode de base est la réalisation d’un


test indirect à l’antiglobuline humaine
polyspécifique ou anti-IgG. Cette technique
doit permettre de détecter un anticorps
anti-RH1 de concentration égale à 20
ng/mL (Sensibilité).
D’autres techniques peuvent être utilisées,
mais doivent comporter un niveau de
performance au moins équivalent.
Par exemple : - Gel-filtration (gel-test).
Remarque :

Il n’existe pas de technique détectant


tous les anticorps irréguliers anti-
érythrocytaires.
l’utilisation de plusieurs techniques est
parfois indispensable dans le cadre de
l’identification des anticorps notamment
d’anticorps rares ou lorsqu’il existe un
mélange d’anticorps plus ou moins
complexe (emploi de techniques
enzymatiques).
De plus, le laboratoire doit s’assurer que les
techniques qu’il utilise fonctionnent
normalement au quotidien (techniques
validées et utilisation de contrôles qualité
internes et externes)
Choix des hématies tests +++
Il est fondamental.
Les antigènes portés par les hématies-tests
sont déterminés dans plusieurs systèmes
de groupes sanguins.
Le dépistage

Panel de dépistage: il permet de détecter,


jamais d’identifier.
Les hématies-tests sont choisies de façon à
comporter le maximum d’antigènes.
Un panel d’au moins trois hématies-tests de
groupe O doit être utilisé.
Réponse: présence ou absence d’anticorps
irréguliers.
La date de réalisation de la R.A.I.
Une R.A.I. est valable 3 jours à compter de
sa date de réalisation. Cette validité est
particulièrement importante à respecter
chez les patients polytransfusés.
L’identification
Lorsque le test de dépistage est positif, il est
indispensable de réaliser l’identification de la
spécificité du ou des anticorps présents
(difficultés d’identification avec les anticorps
rares et les mélanges d’anticorps).
- Panel d’identification : Panel de référence : 11
échantillons (hématies) phénotypés dans les
principaux systèmes de groupes sanguins
connus et pour le plus grand nombre
d’antigènes “ publics ” et “ privés ”.
Le test à l’antiglobuline (ancienne
dénomination : test de COOMBS)
Deux grands types de réaction :
• Le test direct.
• Le test indirect.
Ces tests sont basés sur l’agglutination des
hématies.
Le test direct.
• C’est un test globulaire.
• Il met en évidence les anticorps fixés sur
les globules rouges “ in vivo”
(AHAI,IFM,HPT)
Choix de l’antiglobuline:
• polyvalente.
• spécifique (anti-immunoglobuline G, anti-
complément, anti igA, anti igM).
Le test indirect.
• C’est un test sérique.
• Cette réaction est utilisée dans le cadre de
la R.A.I.
• Il met en évidence la présence d’anticorps
dans le sérum en plaçant ce dernier en
contact “ in vitro ” avec les globules
rouges de phénotypes connus.
L’EPREUVE DIRECTE DE
COMPATIBILITE AU LABORATOIRE

• Chez un patient porteur d’anticorps irréguliers


anti-érythrocytaires, il est indispensable de
sélectionner les unités de concentrés
érythrocytaires qui vont lui être transfusées. Les
hématies devront être dépourvues des
antigènes contre lesquels les anticorps du
receveur sont dirigés. L’épreuve de
compatibilité est obligatoire chez ces patients.
Avant la délivrance du ou des concentrés
érythrocytaires, il faut effectuer une
épreuve de compatibilité directe avec les
hématies du donneur en présence du
sérum pré transfusionnel du receveur.
Aucune réaction d’agglutination et/ou de
lyse ne doit être observée.
• Cette épreuve est recommandée chez les
patients polytransfusés ne possédant pas
d’anticorps irréguliers anti-érythrocytaires
et chez la femme enceinte.
• Tout comme la R.A.I., l’épreuve directe de
compatibilité au laboratoire est valable 3
jours.
LE PHENOTYPAGE ERYTHROCYTAIRE

DEFINITIONS
• Le phénotypage érythrocytaire correspond
à la recherche des produits d’expression
des gènes de groupes sanguins
(antigènes) à la surface des hématies.
• En pratique clinique transfusionnelle, le
phénotypage érythrocytaire concerne
aussi bien le receveur que le donneur.
deux niveaux de phénotypage érythrocytaire
(en dehors des groupages ABO et Rhésus
standard [RH1]) existent :
- La détermination du phénotype Rh- Kell.
- La détermination du phénotype étendu.
Le but de ces examens réalisés chez le
donneur et le patient est de mettre à
disposition du receveur des concentrés
érythrocytaires compatibles du point de
vue antigénique.
LA DETERMINATION DU PHENOTYPE
Rhésus Kell
Elle consiste à rechercher à l’aide de
sérums-tests appropriés la présence ou
l’absence à la surface des hématies du
sujet testé des antigènes C [RH 2], E [RH
3], c [RH 4], e [RH 5] et K [KEL 1].
LA DETERMINATION DU PHENOTYPE ETENDU
Elle consiste à rechercher à l’aide de sérums-tests
appropriés la présence ou l’absence à la surface des
hématies du sujet testé des antigènes n’appartenant pas
aux systèmes ABO, Rhésus, Kell.
Exemples :
• Système Duffy : Antigènes Fy a [FY 1] et Fy b [FY 2].
• Système Kidd : Antigènes Jk a [JK 1] et Jk b [JK 2].
• Système MNSs : Antigènes S [MNS 3] et s [MNS 4].
LE CONTROLE ULTIME AU LIT DU
MALADE (+++)
Loi 1994 rend le contrôle ultime au lit du
malade obligatoire.

Ce contrôle s’applique pour les produits


sanguins labiles érythrocytaires.
Contrôle des groupes ABO du receveur et du
sang qui lui est destiné au moyen de la
méthode de Beth-Vincent (+++).
Carte de contrôle pré-transfusionnel.
- Sang de la poche, gouttes sortant de la tubulure.
- Sang du receveur, prlvt veineux ou du sang
prélevé par piqûre au doigt.
Confrontation des réactions d’agglutination et
d’absence d’agglutination obtenues sur les
globules rouges du receveur et ceux de l’unité à
transfuser.

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