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Les décisions sont la partie la moins visible de la politique des organisations, mais elles
sont son moteur principal. La décision consiste à transformer les idées et les objectifs
des individus (c'est-à-dire l'information) en action stratégiques (c'est-à-dire procéder à des
choix en comparant diverses possibilités, puis les mettre en ouvre. Il existe toujours une
prise de risque avec la décision.
Ce modèle de la prise de décision s'applique aussi bien aux décision stratégiques (qui
concerne l'ensemble de la vie de l'entreprise) qu'aux décision opérationnelle :
"introduction au management").
Tel qu'ils ont été formulé par l'école classique, ce modèle rationnel de prise d'une
décision optimale, repose sur un certain nombre de postulats implicites parfois
illusoires en pratique :
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- une connaissance du future, c'est-à-dire des effets de ces actions. La réalisation de ces
derniers est assurée par des outils d'évaluation efficace qui l'aide à surveiller le bon
accomplissement de la décision (principe de contrôle) ;
- la volonté de rechercher la meilleure solution (optimisation);
- suivant cette conception, le changement du système ne dépend que de la volonté
délibérée d'un décideur unique et rationnel.
Cette approche de la prise de décision dans les organisations suppose que celle-ci soit
l'adaptation logique et simultanée d'un décideur unique dotée d'informations
parfaites sur l'environnement interne et externe de l'entreprise.
Mais peut-on vraiment affirmer ce décideur unique est toujours ainsi pleinement
rationnel et possède une information parfaite ?
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C- Le processus de décision
H.A.SIMON décrit la décision comme s'inscrivant dans un processus connu sous le nom
de modèle « IMC » et qui se décompose en trois étapes :
La rationalité limitée ne permet pas d'obtenir une solution optimale mais seulement une
solution satisfaisante car de nombreux facteurs psychologiques et organisationnels
viennent « limiter » la rationalité de la décision comme par exemple
: le système de valeurs, les buts, la psychologie, les comportements, les réflexes et les
connaissances du décideur (voir le tableau ci-dessous).
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D- Les types de décision
Les décisions non programmées peuvent être faciliter par l'élaboration d'information
adéquates et par le recours à des systèmes experts, c'est-à-dire de logiciels
informatiques " simulateurs d'intelligence".
Par ces méthodes de décision, H.Simon a mis l'accent sur les techniques modernes de prise
de décision, notamment dans le domaine de la recherche opérationnelle et de
l'informatique afin de réduire le nombre des décisions non programmées.
L'observation montre que les organisations composée d'unités et des groupes ayant
chacune leur propres règles, fractionnent les problèmes, ce qui fait naître des
rationalités locales : Chaque unité, chaque service raisonne en fonction des objectifs qui lui
sont assignés ; il en résulte des conflits d'objectifs. Pour résoudre ces conflits, il convient de
les simplifier. Pour ce faire, CYERT et MARCH préconisent de les traiter localement et
séquentiellement Ainsi chaque unité doit résoudre les problèmes les uns après les autres
sans chercher à les globaliser. De plus, les décisions sont très souvent prises en
référence à des problèmes similaires déjà traités.
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Au total, malgré les critiques qu'elle a portée sur l'école classique, l'école de la prise
de décision s'appuie sur ses postulats principaux en matière de gestion des
organisations. De plus, bien qu'elle reconnaissent l'existence de rationalités
différentes et admette que ces rationalisés s'affrontent, cette école reste
fondamentalement classique pour trois raisons :
1. Biographie :
2. Apport :
1. Biographie :
Richard M. CYERT, 1912-1998 : Né en 1912, il obtint un doctorat d’économie à
l’université de Columbia à New York en 1949,et en devint professeur d’économie et
d’administration industrielle à l’université Carnegie-Mellon à Pittsburg.
James March : Né en 1928 dans les Cleveland Ohio, il devient en 1953 chercheur
senior, puis professeur en organisation industrielle et psychologie à l’institut de
technologie de Carnegie jusqu’en 1964.
Il est ensuite professeur de psychologie et de sociologie au département des
sciences sociales à l’université de Californie, et enfin enseigne à l’université de
Stanford en sciences de l’éducation, et depuis 1980 en science de management.
De nombreuses participations dans des conseils nationaux sont à son actif ainsi que
plusieurs expériences comme membre du comité de direction de différentes
compagnies (Sun Hydraulics Corporation- Wally Industries) depuis les années 90
complètent sa connaissance de l’entreprise.
CYERT et MARCH ont focalisé leur travail sur l’élaboration des décisions dans les
entreprises des Etats-Unis en portant leur attention sur les entreprises privées,
économiques, relativement grandes et concurrentielles en même temps. L’accent
était mis sur les décisions qui se répètent parce que la répétition est un symptôme du
comportement ; leur intention était de décrire et même prédire, la prise de décision
plutôt que de porter un jugement ou de lui y chercher une amélioration.
Dans ce processus d’élaboration de leur théorie, ils se sont basés sur deux idées
essentielles :
La première est l’insuffisance de la théorie microéconomique
classique de l’entreprise. En effet, celle-ci voit la firme comme un entrepreneur qui
n’a qu’un objectif de maximisation du profit, qui possède une connaissance parfaite
des marchés et qui décide toujours rationnellement. Donc, pour CYERT et MARCH,
cette théorie n’est pas une théorie de l’entreprise mais plutôt, « une théorie du
marché cherchant à expliquer, à un niveau très général, la façon dont les ressources
sont allouées au moyen d’un système de prix ». Elle n’explique pas comment pour
une entreprise donnée sont allouées les ressources internes et comment sont fixé les
objectifs et les buts.
La deuxième est l’utilisation des apports des théories politique, psychologique et
sociologique pour expliquer le comportement de l’entreprise , c'est-à-dire comment
dans une organisation qui a des motivations multiples autre que le profit, et qui a, en
même temps, des employés limités en matière de capacités d’information et de
jugement va procéder à l’élaboration d’une décision.
Sur les deux idées de base, R. M. CYERT et J. G. MARCH ont présenté les deux
conceptions classiques du modèle d’entreprise : la première est celle du modèle
rationnel, la deuxième est celle du modèle politique.