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Connaître les risques de ses activités de contrôle de gestion pour les maîtriser

Le contrôle de gestion occupe une place particulière au sein d’une entreprise, son champ
d’intervention est transverse. Ce dernier dépasse les frontières fonctionnelles pour concerner
toutes les activités, toutes les entités, tous les services opérationnels. Cette spécificité fait la
richesse du métier de contrôleur de gestion, mais aussi sa difficulté.

En outre, le contrôleur de gestion doit connaître les risques inhérents à ses activités pour les
maîtriser. Ceci pour chacune de ses missions que sont la production de données calculées,
l’exercice budgétaire.

Les risques inhérents à la production de données calculées :

Le contrôle de gestion est une fonction qui traite et produit des données en consommant des
volumes conséquents d’informations. Sa source principale est la comptabilité générale. Produire
des données calculées n’est toutefois pas sans risque, les principaux étant les suivants :

 Indisponibilité de la comptabilité : pour produire des informations, encore faut-il


disposer des éléments nécessaires au calcul. Si la source se tarit, le seau est vide ! Faute
d’éléments comptables disponibles dans les délais impartis, le contrôleur de gestion se
trouve bien en peine de produire de la donnée et donc d’assurer son rôle d’information ;

 Écart entre comptabilité générale et gestion : la comptabilité est au fondement de


l’information financière puisque toute opération engagée par une entité doit faire l’objet
d’un enregistrement comptable. La comptabilité est donc le reflet de tout ce qui est, mais
elle l’est selon des modalités particulières de présentation du réel eu égard des règles
d’ordre plus juridique qu’économique. Le contrôle de gestion doit donc retraiter les
informations qu’il collecte, ce qui représente un facteur de risque car un procédé de
transformation mis en œuvre sans maîtrise peut très vite conduire à la déformation ;

 Méthode de calcul inappropriée : toute production de données repose sur des méthodes
de calcul dont la pertinence est essentielle à la qualité des éléments qu’elles génèrent.
Faute de méthodologie appropriée au regard des besoins d’informations, le contrôle de
gestion devient très vite un système qui tourne à vide… ;
Les risques inhérents à l'exercice budgétaire :
Le budget a principalement deux fonctions : circonscrire l’avenir et responsabiliser. Ce sont là
également deux conditions indispensables au pilotage des activités. Autant dire que la
construction budgétaire est un exercice délicat pour la bonne réussite de l’entité.
Le contrôleur doit connaître les principaux risques inhérents à l’établissement des budgets et à
leur suivi :
 Absence de suivi budgétaire : l’exercice budgétaire ne repose pas bien-sûr que sur le seul
établissement des états. Les budgets sont un moyen et non une finalité, celle-ci
rappelons-le consistant à piloter les activités. Sauf qu’on ne gouverne rien sans suivi.
Comparer ce qui est avec ce qui était prévu est au fondement des décisions à prendre
quant à déterminer les actions à mettre en œuvre. Faute de suivi, les budgets perdent de
leur intérêt;
 Conflit d’intérêt : la concertation avec les services est nécessaire à l’établissement de
leurs budgets. Il faut faire donc attention à respecter des conditions d’objectivité pour la
détermination des données budgétées, et donc à éviter toute situation de conflit
d’intérêts conduisant à produire des budgets personnalisés, notamment quand ceux-ci
sont déterminants pour la fixation d’éléments de rémunération…

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