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I. Méningite cérébro-spinale
1 Généralités
2 Epidémiologie
2.1 Agents pathogènes
2.2 Réservoir
2.3 Modes de transmission
3 Physiopathologie
3.1 Colonisation de la muqueuse et passage dans le liquide
céphalorachidien
3.2 Inflammation méningée et altération de la barrière
hématoencéphalique
3.3 Diffusion des antibiotiques dans le liquide céphalorachidien
3.4 Événements tardifs
4 Clinique
4.1 Méningite
4.1.1 Syndrome méningé
4.1.2 Syndrome infectieux
4.2 Purpura fulminans
5 Diagnostic
5.1 Analyse du LCS après ponction lombaire
5.1.1 Indications
5.1.2 Contre-indications à la PL
5.1.3 Technique de la ponction lombaire
5.1.4 Résultats et règles d’aide à la décision clinique
5.1.4.1 Résultats de l’examen du LCS
5.1.4.2 Règles d’aide à la décision clinique
5.2 Analyses sanguines
5.2.1 Hémoculture
5.2.2 PCR
5.2.3 Biomarqueurs sanguins
5.2.4 Autres
5.3 Biopsie cutanée
5.4 Imagerie cérébrale
6 Traitement
6.1 Posologies thérapeutiques
6.1.1 Antibiothérapie
6.1.2 Corticothérapie
6.2 Évolution des méningites à méningocoque sous traitement
7 Prévention
7.1 Délai de prise en charge
7.2 Posologies
7.3 Vaccination
II. Choc septique
1 Généralités
2 Epidémiologie
2.1 Agents pathogènes
2.2 Modes de transmission
3 Physiopathologie
3.1 Mécanismes de l’infection bactérienne
3.1.1 Activation du système immunitaire
3.1.2 Activation du système de la coagulation
3.2 Mécanismes de défaillances multiviscérales
4 Clinique
5 Diagnostic
5.1 Bilan biologique
5.2 Bilan radiologique
6 Traitement
6.1 Traitement symptomatique
6.1.1 Correction du déficit volémique
6.1.2 Traitement vasopresseur
6.1.3 Traitement inotrope
6.1.4 Administration de produits sanguins
6.1.5 Sédation, analgésie et curarisation
6.1.6 Ventilation mécanique
6.1.7 Contrôle glycémique
6.2 Antibiothérapie
6.3 Traitement adjuvant
6.3.1 Corticothérapie
6.3.2 Épuration extrarénale et bicarbonates
6.3.3 Prophylaxie antithrombotique
6.3.4 Prophylaxie de l’ulcère de stress
6.3.5 Traitement immunomodulateur : Protéine C activée (PCA)
III. Pyélonéphrite aiguë
1 Généralités
2 Epidémiologie
2.1 Agents pathogènes
2.2 Modes de transmission
3 Physiopathologie
3.1 Mécanisme ascendant
3.2 Mécanisme hématogène
4 Clinique
5 Diagnostic
5.1 Biologie
5.2 Radiologie
6 Traitement
6.1 Critères d’hospitalisation
6.2 Antibiothérapie :
6.2.1 Posologies thérapeutiques
6.3 Drainage
6.4 Symptomatique
7 Prévention
IV. Endocardite infectieuse
1 Généralités
2 Epidémiologie
2.1 Agents pathogènes
2.2 Portes d’entrée
3 Physiopathologie
4 Clinique
4.1 Syndrome infectieux
4.2 Signes cardiaques
4.3 Signes extracardiaques
5 Diagnostic
5.1 Critères de Duke modifiés
5.1.1 Critères majeurs
5.1.2 Critères mineurs
5.2 Biologie
5.2.1 Hémoculture
5.2.1.1 Hémoculture positive d’endocardite infectieuse
5.2.1.2 Hémoculture négative d’endocardite infectieuse
5.3 Histologie
5.4 Radiologie
5.4.1 Echographie cardiaque
5.4.2 TDM cardiaque (cardio scan)
5.4.3 18 FDG/ PET scan et leucocytes marqués/ SPECT scan
5.4.4 Scanner TAP et IRM cérébrale
6 Traitement
6.1 Antibiothérapie
6.1.1 Principe général
6.1.2 Antibiothérapie probabiliste
6.1.3 Antibiothérapie adaptée aux résultats des hémocultures
6.2 Traitement chirurgical de l’endocardite infectieuse
7 Prévention
7.1 Recommandations
7.2 Modalités
V. Pneumonie aiguë communautaire
1 Généralités
2 Epidémiologie
2.1 Agents pathogènes
2.1.1 Streptococcus pneumoniae
2.1.2 Mycoplasma pneumoniae et Chlamydophila pneumoniae
2.1.3 Legionella pneumophilia
2.1.4 Haemophilus influenzae
2.2 Portes d’entrée et modes de transmission
3 Physiopathologie
4 Clinique
5 Diagnostic
5.1 Radiologie
5.1.1 Radiographie pulmonaire
5.1.2 Echographie pulmonaire
5.1.3 TDM thoracique
5.2 Biologie
5.3 Bilan étiologique
6 Traitement
6.1 Mesures initiales
6.2 Antibiothérapie
7 Prévention
VI. Arthrite septique aiguë
1 Généralités
2 Epidémiologie
2.1 Agents pathogènes
2.2 Modes de transmission
3 Physiopathologie
3.1 Colonisation articulaire et adhérence bactérienne
3.2 Infection articulaire et la réponse immunitaire de l'hôte
4 Clinique
5 Diagnostic
5.1 Bilan biologique
5.2 Bilan étiologique
5.3 Bilan radiologique
5.3.1 Échographie ostéoarticulaire
5.3.2 Radiographie standard
5.3.3 IRM et TDM
6 Traitement
6.1 Antibiothérapie
6.2 Chirurgie
6.3 Mise en décharge de l’articulation
6.4 Rééducation
CONCLUSION……………………………………………………………………………..
140
RESUMES………………………………………………………………………………….
142
ANNEXES………………………………………………………………………………….
146
BIBLIOGRAPHIE et
WEBOGRAPHIE…………………………………………………... 153
INTRODUCTION :
Epidémiologie :
2.2 Réservoir :
N. meningitidis est une bactérie stricte de l’espèce humaine, dont le
rhino-pharynx constitue la porte d’entrée du germe dans l’organisme, donc
l'homme constitue la source et le réservoir de l'infection.
De nombreux sujets sont porteurs sains et jouent un rôle capital dans
l’épidémiologie de la maladie[9].
Physiopathologie :
Le mécanisme physiopathologique de la méningite bactérienne se
caractérise par :
4.1 Méningite :
La symptomatologie s’installe d’une façon brutale. Il associe un
syndrome méningé, et un syndrome infectieux :
4.1.1 Syndrome méningé :
Le syndrome méningé chez l’adulte est caractérisé par :
Céphalées violentes, diffuses, en casque ;
Vomissements en jet, Nausées ;
Raideur de nuque douloureuse à l’antéflexion. Cette raideur de
nuque est parfois remplacée par une hypotonie axiale chez le
nourrisson ;
Photophobie.
Diagnosti c :
5.1.2 Contre-indications à la PL :
Les contre-indications à la PL d’emblée :
Anomalie connue de l’hémostase (coagulopathie dont hémophilie,
plaquettes inférieures à 50 000/mm3), traitement anticoagulant
efficace (sauf la prise d’antiagrégants plaquettaires), saignement actif
faisant suspecter un trouble majeur de l’hémostase (PL à réaliser dès
correction de l’hémostase) ;
Instabilité hémodynamique ou respiratoire (PL à réaliser dès
stabilisation) (hors cas du purpura fulminans) ;
Infection cutanée étendue du site de ponction ;
Signes d’engagement cérébral : mydriase unilatérale, hoquet,
troubles ventilatoires, mouvements d’enroulement ;
Risque élevé d’engagement cérébral après PL :
Signes de focalisation neurologique (car peut témoigner d’une
masse expansive) ;
Troubles de la vigilance avec Glasgow ≤ 11 (car peut témoigner
d’une hypertension intracrânienne).
Crises convulsives récentes ou en cours.
Ces 3 dernières situations (signes de localisation, Glasgow < ou égal à 11,
crises convulsives) font réaliser une TDM, sans et avec injection en urgence,
avec PL par la suite, si la TDM ne montre pas de signes d’engagement.
Convulsions
Coloration de Gram sur LCR Positif
Neutrophiles dans le LCR > 1000/mm3
Protéinorachie > 0,8 g/l
Neutrophiles dans le sang > 10 000/mm3
ATB : si BMS ≥ 1 critère présent.
5.2.2 PCR :
C’est une méthode moléculaire de diagnostic et groupage moléculaire,
par amplification génique. Elle détecte les bactéries, plusieurs jours après le
début de l’antibiotique. Elle permettra la confirmation de la méningococcie.
5.2.4 Autres :
NFS-plaquettes, ionogramme sanguin, créatinine, glycémie, bilan
hépatique, bilan d’hémostase.
Traitement :
6.1.2 Corticothérapie :
La dose initiale chez l’adulte est de 10 mg. Cette dose est répétée toutes
les 6 h pendant 4 j. En cas d’oubli, la dexaméthasone peut être administrée
jusqu’à 12 h après la première dose d’antibiotique.
7.2 Posologies :
Rifampicine 600 mg matin et soir pendant 2 jours ou en cas de contre-
indication ceftriaxone 250 mg dose unique par voie injectable ou
ciprofloxacine 500 mg dose unique par voie orale.
7.3 Vaccination :
Dès que le sérogroupe est connu, s’il s’agit d’un méningocoque A, C, Y
ou W135, il faut donc proposer le plus rapidement possible une vaccination
préventive (en plus de l’antibioprophylaxie) aux sujets contacts. On utilisera
les vaccins conjugués C ou ACYW135.
La vaccination méningocoque de sérogroupe B n’est à ce jour
recommandée que dans le cadre de situations spécifiques notamment
épidémiques et d’hyperendémie, sur décision des autorités sanitaires. Elle
n’est pas recommandée pour les sujets contacts de cas sporadiques uniques
d’infections de sérogroupe B.
Il n’y a pas d’indication à vacciner le cas index contre le sérogroupe en
cause, la maladie induisant une immunité.
II. Choc septique
Généralités :
Epidémiologie :
Au Maroc, le nombre de sepsis sévères et de chocs septiques sont estimé
à 70.000 cas par an. Ceci représente entre 8 à 15 cas pour 100 admissions en
réanimation. On estime dans 30% des cas que l’infection nosocomiale peut
être responsable ou compliquer un sepsis [31].
Par ailleurs au France, l’incidence du choc septique en réanimation est de
10 à 30 % avec un taux de mortalité hospitalière estimé entre 40 et 60 %
[32,33].
2.1 Agents pathogènes :
La majorité des cas de choc septique, sont déclenchés par des bacilles
Gram négatif ou des cocci Gram positif nosocomiaux, ils sont souvent
observés chez des patients immunodéprimés et chez des patients qui ont des
maladies chroniques et invalidantes (tableau III).
Tableau III : Fréquences des bactéries impliquées dans le choc septique [34].
Physiopathologie :
Clinique :
Le choc septique est caractérisé par un polymorphisme des signes
cliniques, qui dépendent du site de l’infection, de la bactérie en cause, de
l’âge, des pathologies sous-jacentes et de l’état immunitaires. Les signes
généraux en rapport avec l’infection sont toujours présents : telle la fièvre ou
hypothermie, (parfois des frissons). Ainsi les signes de l’état de choc, qui
sont : l’hypotension, la polypnée et l’échelle de Glasgow inférieur à 15.
On distingue principalement, dans le tableau clinique de l’état du choc
septique, des signes en rapport avec l’infection causale ; et des signes en
rapport avec le dysfonctionnement d’organe (tableau VI).
Signes du Signes
Organe dysfonctionnement d’orientation
d’organe étiologique
Fièvre, hyper ou
Signes généraux
hypothermie
Hypotension, froideur des
extrémités, tachycardie, Souffle, signes
Cardiovasculaire cyanose, temps de d’insuffisance
recoloration cutanée (TRC) cardiaque.
≥ 3s, pâleur, marbrures.
Signes fonctionnels
Néphrologique Oligurie, anurie urinaires,
douleurs lombaires
Syndrome méningé,
Confusion, coma , t roubles signes de
Neurologique
du comportement. focalisation
neurologie
Gastroentérologique Iléus paralytique Diarrhées , occlusion
Détresse respiratoire, Toux , expectorations
Pulmonaire
polypnée, SDRA , foyer auscultatoire
Cutanée Marbrures Purpura
Diagnosti c :
Traitement :
6.3.1 Corticothérapie :
L’hydrocortisone IV ne doit pas être utiliser pour traiter les patients
atteints de choc septique si une réanimation liquidienne adéquate et un
traitement aux vasopresseurs sont capables de restaurer la stabilité
hémodynamique. Si cela n’est pas réalisable, on peut prescrire
l’hydrocortisone IV à une dose de 200 mg par jour, en perfusion continue.
Il est inutile de pratiquer le test de stimulation d’hormone corticotrope
(ACTH) pour identifier les patients qui devraient recevoir l’hydrocortisone.
Un sevrage progressif de l’hydrocortisone doit être envisagé, dès que
l’usage de vasopresseur n’est plus nécessaire.
La corticothérapie ne doit pas être utiliser chez les patients présentant
un sepsis grave sans état de choc. [53,54]
Epidémiologie :
Les femmes sont touchées plus souvent que les hommes ; cependant,
elles sont les seules (en dehors de la grossesse) à présenter des infections «
simples ». Toutes les autres pyélonéphrites sont à risque de complication.
Les principaux facteurs de risque de survenue d'une pyélonéphrite
communautaire sont le sexe féminin, la grossesse, l'activité sexuelle
(fréquence des rapports, nouveau partenaire ou utilisation de contraceptifs
mécaniques :diaphragmes, préservatifs ou pommades spermicides), les
troubles du comportement mictionnel (mictions rares, retenues, incomplètes),
le déficit en œstrogènes chez la femme ménopausée, le diabète non équilibré
ou compliqué d'une neuropathie vésicale, et toute anomalie organique ou
fonctionnelle de l'arbre urinaire [63].
2.1 Agents pathogènes :
La pyélonéphrite aigue est essentiellement causé par des bactéries
d’origine digestive ; les entérobactéries dans la grande majorité des cas
(tableau VII). Généralement l’infection est monomicrobienne. Par ailleurs la
pyélonéphrite aigue, d’origine hématogène (septicémie) est prédominée par la
Staphylococcus aureus [64].
Les infections à entérobactéries productrices de bêta-lactamases à
spectre élargi (E-BLSE), constituent un risque infectieux croissant
et peuvent même conduire, dans de nombreux cas, à des impasses
thérapeutiques, du fait de leur multirésistance aux antibiotiques [65].
Physiopathologie [64,69] :
Selon les voies de contamination rénale, on distingue deux mécanismes
de la pyélonéphrite aigue : Mécanisme ascendant et mécanisme hématogène.
Clinique [69] :
Le tableau clinique de la pyélonéphrite aiguë est caractérisé par
l’apparition brutale d’une fièvre élevée, avec douleurs lombaires et signes de
cystite :
5.1 Biologie :
⇰ Examen cytobactériologique urinaire (ECBU) : Doit être réalisé
avant tout traitement. Il met en évidence la leucocyturie > 10 4 /ml avec
pyurie ; la pullulation bactérienne visible dès l’examen direct (tableau
X), et évalue la sensibilité aux antibiotiques.
5.2 Radiologie :
L’imagerie vise à rechercher des signes de gravité ou de complication. Elle
comporte :
Traitement :
6.2 Antibiothérapie :
Le but du traitement est de guérir l’infection, en stérilisant le
parenchyme rénal ; et d’éviter les complications aiguës, les récidives
infectieuses et les séquelles (cicatrices corticales).
L’antibiothérapie est probabiliste au départ, débutée dès l’ECBU
prélevé, sans attendre les résultats, ensuite elle sera adaptée selon
antibiogramme (en privilégiant l’antibiotique ayant le moins d’impact sur la
flore). L’antibiotique doit avoir une bonne diffusion dans le parenchyme
rénal (ce qui n’est pas le cas de la fosfomycine-trométamol, de la
nitrofurantoïne ou du pivmecillinam). On privilégiera un traitement per os ;
sauf en cas de troubles digestifs ou de signes de gravité. (figures : 23 et 24)
6.3 Drainage :
Le drainage, chirurgical ou interventionnel, est indiqué en urgence, en cas
d’obstacle.
6.4 Symptomatique :
Le traitement symptomatique a pour but de soulager la douleur du patient, en
utilisant un antalgique et/ou antiémétiques si vomissement.
Figure 23 : Traitement de pyélonéphrite aigue sans signe de gravité [62].
Prévention [62] :
Choc septique ;
Choc hémodynamique ;
Insuffisance cardiaque non contrôlée médicalement.
Epidémiologie :
L’endocardite infectieuse est une maladie infectieuse rare, mais grave, de
diagnostic, le plus souvent, difficile et tardif ; en raison de l’émergence de
nouvelles bactéries, responsables d’une présentation clinique trompeuse ; et
d’une identification bactériologique difficile. Elle touche davantage l’homme
que la femme. Sa fréquence s’accentue après 70 ans [81].
Staphylocoques à coagulase négative (SNC) sont, la cause la plus
fréquente d’EPV précoce (survenue 2 à 12 mois après l'intervention
chirurgicale), suivis de Staphylococcus aureus et Enterococcus spp . La cause
bactériologique d’EPV tardive (survenue >12 mois après l'intervention
chirurgicale) ne diffère pas significativement de celle d’EVN ; elle est
souvent, d’origine communautaire.
Bactéries Répartition
(%)
Staphylococcus aureus 30
Streptocoques oraux 20
Streptococcus gallolyticus (exemple : S. bovis ) 13
Entérocoques : E. faecalis, E. faecium 10
Staphylocoques coagulase négative : S. epidermidis, S. 10
capitis, …
Bactéries du groupe HACEK * , Coxiella burnetii, 8
Bartonella species.
Hémocultures négatives 5 à 10
* HACEK: Haemophilus sp., Aggregatibacter sp., Cardiobacterium hominis,
Eikenella corrodens, Kingella sp.
Physiopathologie [80] :
Endocardite certaine :
⇰ Critères histologiques :
Endocardite possible :
Endocardite absente :
Diagnostic alternatif confirmé, qui explique les signes
d'endocardite infectieuse ; Ou
Résolution du syndrome d'endocardite infectieuse avec
antibiothérapie pendant < 4 jours ; Ou
Aucune preuve pathologique d'endocardite infectieuse
lors d'une chirurgie ou d'une autopsie, avec
antibiothérapie pendant <4 jours ; Ou
Ne répond pas aux critères d'une éventuelle endocardite
infectieuse, comme ci-dessus.
5.2 Biologie :
5.2.1 Hémoculture [89] :
Traitement :
6.1 Antibiothérapie :
6.1.1 Principe général :
La chirurgie du cœur droit doit être envisagée dans les situations suivantes :
Bactériémies persistantes plus de 7 jours ( S. aureus, P. aeruginosa )
malgré une antibiothérapie adéquate ;
Végétations persistantes des valves tricuspides ˃20 mm après une
embolie pulmonaire récurrente avec ou sans insuffisance cardiaque
droite concomitante ;
Insuffisance cardiaque droite secondaire à une régurgitation tricuspide
sévère avec faible réponse au traitement diurétique.
Prévention :
Bien qu'il n'existe pas d'études contrôlées à grande échelle sur ce sujet,
l'antibioprophylaxie est recommandée dans certaines situations.
A
Amoxicilline ou ampicilline* : 2 g par voie orale ou IV ;
Epidémiologie :
L'incidence de la pneumonie aiguë communautaire est variable selon le
pays et l'âge. Elle est plus fréquente et plus grave chez les sujets âgés.
La bactérie en cause n’est pas documentée dans la plupart des cas de
pneumonie aiguë communautaire [92].
Streptococcus pneumoniae est la bactérie causale la plus fréquente, suivie
de Mycoplasma pneumoniae , Chlamydophila pneumoniae, Legionella
pneumophilia et Haemophilus influenzae [93].
Physiopathologie [100–105] :
Clinique :
Les signes cliniques de la pneumonie aiguë communautaire peuvent être
variable en fonction de la bactérie en cause et de l'état de santé général de la
personne atteinte (immunocompétent ou immunodéprimé, pathologie
associés, …). Les signes fréquemment retrouvés dans les formes « typiques »
peuvent être : des signes respiratoires d’apparition récente (notamment toux,
expectorations, dyspnée, douleur thoracique…), accompagnées de fièvre qui
atteint quelquefois 40,9 °C, et d’une altération de l’état général.
À l’examen clinique pleuropulmonaire on peut trouver une matité
(élastique, fixe, localisée) qui correspond au syndrome de condensation
pulmonaire, diminution des murmures vésiculaires, et des râles crépitants
[108].
Les patients de plus de 65 ans, atteints de pneumonie, se plaignent de
trois fois moins de symptômes que les plus jeunes (18 à 44 ans). La fièvre, les
frissons, la douleur pleurale sont souvent absents. La polypnée et la
tachycardie peuvent être les seuls signes physiques orientant vers l’atteinte
respiratoire. Plus le sujet est âgé et débilité, plus les symptômes classiques
seront absents. À l’inverse, les symptômes atypiques comme le syndrome
confusionnel et les chutes sont fréquents [109].
Il est recommandé d’utiliser le score CURB65 en association avec le
jugement clinique afin d’évaluer la sévérité de la pneumonie aiguë
communautaire et de déterminer le lieu de prise en charge thérapeutique
(tableau XXI).
Diagnost ic :
La pneumonie aiguë communautaire répond à un diagnostic clinico-
radiologique, associant des signes fonctionnels respiratoires fébriles, et une
radiographie thoracique prouvant l’atteinte parenchymateuse.
5.2 Biologie :
La biologie permet de confirmer le syndrome infectieux et de chercher
une complication (CIVD, insuffisance rénale, …) par :
NFS : hyperleucocytose à prédominance PNN, ou une leuco-
neutropénie
VS : accélérer
CRP : augmenter
Bilan rénale : urée, créatinine
Bilan de l’hémostase sanguine : INR, TP, TCA, fibrinogène, PDF, D-
dimères (à la recherche d’une CIVD)
Bilan hépatique, ionogramme
Traitement :
Epidémiologie :
L’envahissement bactérienne d’une articulation se développe souvent à
la suite d'un ensemencement hématogène de la membrane synoviale
vasculaire dû à une bactériémie. Bien qu'elle soit une cause rare, l'arthrite
septique aiguë peut également survenir à la suite d'une ponction articulaire ou
d'une injection locale de corticostéroïde dans l'articulation.
De plus, l'arthrite bactérienne peut survenir à la suite d'un traumatisme
pénétrant (tel qu'un traumatisme post-accident des voies publique ou une
blessure par balle ou morsure d'animal ou perforation d'ongle) ou par
contiguïté à partir d’un abcès ou d’une ostéite proche de l’articulation.
L'introduction directe de bactéries au cours de la chirurgie articulaire a
été de plus en plus une source de l'arthrite bactérienne, particulièrement en
association avec arthroplasties du genou et de la hanche [122] (tableau
XXIV).
Physiopathologie [118,122,124] :
Clinique [20,126] :
Diagnosti c :
Traitement :
L’arthrite septique aigue est une vraie urgence, qui nécessite
l’hospitalisation du patient pour la prise en charge. Un traitement retardé ou
inadéquat peut causer la destruction irréversible de l’articulation, l'invalidité
(handicap) ou même la mort.
Les facteurs prédictifs de mauvais pronostic de l'arthrite septique sont les
suivants : l'âge de plus de 60 ans, l'infection des articulations de la hanche ou
de l'épaule, la polyarthrite rhumatoïde sous-jacente, les résultats positifs des
cultures de liquide synovial après 7 jours de traitement, le retard de 7 jours ou
plus dans le début du traitement.
La prise en charge thérapeutique de l’arthrite aiguë sur os natif est basée
sur : la mise en décharge de l’articulation, antibiothérapie, la chirurgie, et la
rééducation.
⇰ Drainage chirurgical à ciel ouvert ne doit être effectué que dans les cas
suivants :
Summary:
: ﻣﻠﺨﺺ
ANNEXE 3 : [58]
ANNEXE 4 : [59]
ANNEXE 5 : [132,133]
Test mental abrégé.
Questions : 11 Score
Quel est votre âge ? (1 point)
Résultat :
Quel est l'heure la plus proche du Un score < 8 définit la confusion
moment ? (1 point) mentale dans le score de gravité
CURB-65
Demander au patient son adresse
personnelle. (1 point)
Nom de l’hôpital. (1 point)
Le patient peut-il reconnaître deux
personnes (médecin, infirmière,
aide à domicile, etc.) ? (1 point)
Quelle est l'année ? (1 point)
Quelle est votre date de naissance ?
(jour et mois suffisants) (1 point)
Nom d’un roi (1 point)
Compter à rebours de 10 à 1. (1
point)
ANNEXE 6 : [115]
Critères mineurs*
Fréquence respiratoire** ≥ 30 respirations par minute
Rapport PaO2/FiO2** ≤ 250
Infiltration multilobaire
Confusion/désorientation
Urémie (taux d'azote uréique sanguin ≥ 20 mg/dL)
Leucopénie*** (numération leucocytaire, < 4000 cellules/mm3)
Thrombocytopénie (numération plaquettaire, < 100 000 cellules/mm3)
Hypothermie (température, < 36°)
Hypotension nécessitant un remplissage liquidienne agressive
Critères majeurs
Ventilation mécanique invasive
Choc septique avec besoin de vasopresseurs
_________________________________________________________________________
REMARQUE.
* Parmi les autres critères à considérer : l'hypoglycémie (chez les
patients non diabétiques), alcoolisme aigu, hyponatrémie, hyponatrémie,
métabolisme inexpliqué d’acidose ou de taux élevé de lactate, cirrhose et
asplénie.
**Un besoin de ventilation non invasive peut remplacer une fréquence
respiratoire ˃30 cycle/min ou un rapport PaO2/FiO2 < 250.
***Résultant d’une infection seulement
[1] Oordt-Speets AM, Bolijn R, Van Hoorn RC, Bhavsar A, Kyaw MH .
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[2] https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/meningococcal-
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