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Escarres Q131
Etiologie physiopathologie et prévention
q Escarre est une nécrose ischémique par compression des tissus mous entre un plan dur et les saillies osseuses. Il s’agit
d’une lésion qui se constitue de « dedans en dehors ». (différent d’une abrasion)
Ø Escarre « accidentelle » liée à un trouble temporaire de la mobilité et/ou de la conscience ;
Ø Escarre « neurologique », conséquence d’une pathologie chronique motrice et/ou sensitive ;
Ø Escarre « plurifactorielle » du sujet polypathologique, confiné au lit et/ou au fauteuil.
q Rôle majeur de la PREVENTION.
Physiopathologie et étiologie
· MÉCANISMES PRINCIPAUX
q Pression prolongée sur tissus mous/os : Pression exercée > Pression de perfusion tissulaire => occlusion des petits vx =>
ischémie => œdéme interstitiel => nécrose anoxique des tissus = sphacèle
q Meilleure résistance de la peau par rapport à celle des tissus sous-cutanée : Possibilité d’escarre fermée.
q Forces de cisaillement > > friction sur zones à faibles épaisseur cutanée
q Absence d’oxygénation tissulaire et de nutriment, accumulation de subst vasoactives sécrétées et de métabolites toxiques
vont participer à la création de l’escarre
· ESCARRES DE DÉCUBITUS PAR IMMOBILITÉ PROLONGÉE SVT ASSOCIÉE À DES TROUBLES DE LA SENSIBILITÉ
q Patho neurologique :
Ø Coma et anesthésie prolongés (peuvent entrainer des escarre aigues)=>augmente durée hospit., les coûts, l’inconfort
Ø Hémiplégie, états grabataires
Ø Paraplégie et tétraplégie (sujet jeune svt, AVP)
Ø Neuropathies sensitives, Sd parkinsonien
q Patho vasculaire : S de bas débit (collapsue, hypoTA), artériopathies chroniques
q Patho orthopédique, traction et patho rhumatologique
q Infections sévères
q Tbles métaboliques sévères (coma, .. )
q Age : Se méfier des escarres au cours de toute hospitalisation chez le sujet agé .
· ESCARRES IATROGÈNES :
q Escarres sous plâtre
q Matériel médical trop serré, ou mal placé : Atelles, gouttiéres , urinal, sondes nasales, sondes urinaires, pansements
Prevention
· SEULES L’IMMOBILISATION ET LA DÉNUTRITION sont réellement des facteurs prédictifs du risque d’escarre.
q Généralités
§ Dès qu’un malade est condamné à un décubitus prolongé
§ Responsabilité infirmiers
§ Pas de ttt curatif.
· RECONNAITRE TOUS LES FACTEURS DE RISQUE (cf précédents)
· EVALUER LE RISQUE DE VOIR SE CONSTITUER UNE ESCARRE : Echelle de risque : échelle de Braden (validé)
1 2 3 4
Perception
Totalement limité Trés limité Légère diminution Aucune diminution
sensorielle
Fréquente Occasionnelle
Humidité cutanée Permanente
Change 1/équipe Change 1/jour
Rare
Degré d’activité
Alité Au fauteuil Marche occasionnelle Marche fréquemment
physique
Mobilité Complètement immobile Trés limité Légère limitation Aucune limitation
Très pauvre Inadéquate Adéquate
Repas < 35 % totalité Repas = 50 % totalité Repas > 50 % totalité Excellente
2 rations ptq /j 3 rations ptq /j 4 rations ptq /j Repas pris en totalité
Nutrition Boit peu ± complément alimentaire Complément alimentaire
4 rations ptq / j
Ou ou ou
A jeun ou hydratation IV > 5 j Alimentat° entérale ou Alimentat° entérale ou
de suite parentérale non optimale parentérale optimale
Problème
Force de Spasticité/ contractures/Agitat°
Assistance modérée à complète
cisaillement et pr se mobiliser ds le lit (glisse,
Problème potentiel Pas de problème
friction frottement, non maintien des
positions)
+le score est bas (≤ 15), + l’individu a de risque de développer une escarre. (max 23)
· MESURES PRÉVENTIVES À PRENDRE
q Diminuer la pression
§ Eviter les appuis prolongés par la mobilisat°, la mise au fauteuil, la verticalisat° et la reprise de la marche précoces.
par de la kiné quotidienne (voire plus)
§ Changements de position toutes les 2 à 3 heures (voire à une fréq + élevée)
§ Phénomènes de cisaillement et de frottement doivent être évités par une installation et une manutention adéquate du
patient. Le décubitus latéral oblique à 30° par rapport au plan du lit est à privilégier car il réduit le risque d’escarre
trochantérienne (grade C).
q Utiliser des supports (matelas, surmatelas, coussins de siège) adaptés au patient et à son environnement
§ Y compris sur les tables de blocs opératoires et les lits de salles postop
§ Répartition idéale des pressions chez un sujet en décubitus :Matelas à pression alternante (Alternating), à eau, lit
fluidisé, matelas à insertion : en gaufrier, à plots (cliniplot), en mousse
§ Chez un sujet assis : Coussins, mousses hydrogonflables ou en gel de silicone
q Observation + palpation régulière de l’état cutané et des zones à risque (au moins quotidiennement, à chaque
changement de position et lors des soins d’hygiène) afin de détecter précocement une lésion débutante) => mise en route
d’un ttt précoce dès la moindre anomalie.
q Maintenir l’hygiène de la peau et éviter la macération par 1 toilette quotidienne, voire plus si nécessaire.
Q
q Le massage et la friction des zones à risque sont à proscrire (diminution du débit microcirculatoire moyen).
q Assurer un équilibre nutritionnel et hydro-ionique
§ Evaluation quantitative et qualitative des prises alimentaires
§ Bonne hydratation
§ Apport nutritionnel d’au moins 2000 Kcal/j + complément vitaminique
q Correction de ts les facteurs favorisants
§ Equilibre tensionnel et glycémique
§ Lutte contre les infections
§ Correction d’une anémie
§ Diminuer un ttt sédatif, ….
q Favoriser la participation du patient et de son entourage à la prévention des escarres par une information et des actions
éducatives ciblées en fonct° du caractère temporaire ou permanent du ® d’escarre (autosurveillance, autosoulèvement).
3
Remarque :
q UNE escarre
q Phlyctène = soulèvement de l’epiderme avec sérosité transparente (ex :bulle, vésicule)
q Sphacèle = gangrène sèche = escarre
Source :
Fiche RDP, Conf Hippocrate, RDP 98-99 , Conf consensus Nov 2001 (Jonquet, Théot et Dereure from MTP), QCM intest 2002