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Maeva-Caroline PYOT

BTSA 1

LE ROUGET DU PORC

Le rouget du porc est une zoonose, c’est-à-dire une maladie infectieuse qui est passée de
l’animal à l’homme.

On l’appelle Rouget du porc car elle touche principalement les porcins mais elle peut aussi
affecter les agneaux, les veaux et occasionnellement l’homme.

On l’a également retrouvée chez des poissons, des oiseaux (en particulier des dindes) et des
reptiles.

Elle est répandue dans le monde entier.

Au 19ème siècle on l’appelait encore « le mal rouge » et elle faisait des ravages en Europe et
aux Etats-Unis où 900 000 porcs en sont morts en 1877.

C’est un vétérinaire de Bollène, dans le Vaucluse, Achille MAUCUER, qui attira l’attention de
Louis Pasteur , lequel commença des recherches en 1881 et découvrit, avec Louis Thuillier, la
bactérie qui en est responsable.

1 – La manifestation de la maladie

Il s’agit d’une maladie bactérienne.

Elle est donc transmise par une bactérie minuscule en forme de bâtonnet et non pas un
virus.

La bactérie qui en est responsable a été appelée ERYSIPELOTHRIX RHUSIOPATHIAE – on


l’appelle aussi le bacille du rouget.

Les symptômes apparents sont dermatologiques, c’est-à-dire qu’ils affectent la peau, et


c’est d’ailleurs pour cela qu’on l’a longtemps appelée « Le mal rouge ».

En effet, elle se manifeste par des rougeurs qui affectent la peau de l’animal.

On peut avoir des formes aiguës ou uniquement localisées :

Pour la formes localisées, on aura : de l’arthrite, une atteinte cardiaque, un avortement,

Mais pour les formes aiguëes, on aura les symptômes suivants :


L’ERYTHEME : c’est une lésion dermatologique qui se caractérise par une rougeur congestive
de la peau ( c’est-à-dire qui traduit un afflux de sang dans une partie du corps), diffuse ou
localisée et qui s’efface à la vitropression (c’est-à-dire en faisant un test que pratiquent les
dermatologues en appuyant sur la lésion de la peau avec une lame de verre transparente
qui chasse le sang des vaisseaux de la zone comprimée.)

Donc, pour la diagnostiquer on examinera si l’animal a des rougeurs sur la peau et si elles
disparaissent lorsqu’on applique une lame de verre et que l’on appuie.

LA PAPULE : c’est un bouton plein, de couleur rose ou rouge, qui disparait si on tire la peau ;
ce bouton ne libère aucun liquide si on le perce.

LA FIEVRE

UNE PROSTRATION DE L’ANIMAL qui cesse de s’alimenter et surtout de boire.

UNE SEPTICEMIE c’est-à-dire une infection dans le sang et diffusée dans tout l’organisme

2 – La transmission et le traitement de la maladie

Si elle n’est pas traitée, la maladie est mortelle en 2 à 3 jours

Les conditions d’élevage (stress de l’animal) et l’environnement jouent un rôle dans sa


transmission.

A - La transmission :

Elle se transmet par contact cutané ou intradermique et également par voie digestive.

On doit donc retenir que la transmission se fait :

Soit par voie digestive ou cutanée et être vigilant aux lésions des pieds, aux plaies de
castration et aux plaies ombilicales (du nombril après la mise bas),

Soit par une contamination du milieu extérieur (sols et parcours d’élevage et déjections),

Soit par les tissus (viande)

La bactérie est très résistante dans les sols humides.

B - Le traitement

Grâce aux recherches menées par Pasteur, un vaccin a été développé en 1883.

D’ailleurs les reproducteurs sont très fréquemment vaccinés.


En tous les cas, il faut isoler le ou les animaux malades.

Enfin, on doit mettre en place un traitement.

Il s’agit d’un traitement anti-biotique par injection de colistine ou gentamycine.

Il est à noter que des porcs peuvent rester porteurs sains durant des semaines , voire des
mois, après traitement

CONCLUSION :

Des mesures générales de prévention peuvent être mises en œuvre :

Un nettoyage et une désinfection des locaux et du matériel

Distinguer les armoires et vestiaires pour les vêtements de ville et les vêtements de travail

Il n’y a pas de transmission inter-humaine

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