Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
550pouractivités
apprendre à vivre
ensemble
SYLVIA DORANCE
PS • MS • GS
602611_002-016.QXP 14/12/10 10:12 Page 2
N° de projet : 101376119
Dépôt légal : avril 2007
Achevé d’imprimer en France en janvier 2011 sur les presses de l’imprimerie France Quercy
© Retz, 2007
ISBN : 978-2-7256-2611-6
602611_002-016.QXP 14/12/10 10:12 Page 3
Sommaire
Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
Le contexte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
La réalité du terrain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
Les domaines du possible . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
L’optique de ce livre. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
4
602611_002-016.QXP 14/12/10 10:12 Page 5
Sommaire
5
602611_002-016.QXP 14/12/10 10:12 Page 6
602611_002-016.QXP 14/12/10 10:12 Page 7
Introduction
Les enseignants de l’école maternelle ont une grande chance qu’ils reconnaissent volon-
tiers: ils subissent un peu moins que leurs collègues de l’école élémentaire la pression des
programmes, des contenus, des compétences à acquérir, des délais d’apprentissage à
respecter. Pour eux, l’école est réellement un lieu d’éveil et d’éducation, au moins autant
que d’acquisition de connaissances.
Ils peuvent mettre à profit leur relative liberté pour s’occuper de l’épanouissement de la
personnalité des enfants tant sur le plan individuel que social. Ils aident ces petites personnes
en construction à se situer par rapport à elles-mêmes et aux autres, à découvrir ce qu’elles
ont de commun et de différent avec leurs congénères, à acquérir la confiance nécessaire à
l’autonomie, à la collaboration, à l’entreprise, au respect de l’autre, au dialogue. Ils accom-
pagnent les enfants qui commencent à se constituer un embryon d’échelle de valeurs
(« Qu’est-ce que j’aime ou je n’aime pas ? Qu’est-ce qui est considéré comme “bien” ou
“mal”? Comment les adultes aiment-ils que je me comporte? Pourquoi? Est-ce que je suis
d’accord?»). Ils peuvent favoriser leur esprit curieux, inventif, critique.
7
602611_002-016.QXP 14/12/10 10:12 Page 8
Le contexte
쎲 Le contexte institutionnel
La demande d’une éducation à la citoyenneté, à travers le domaine intitulé « Devenir
élève », apparaît clairement dans les textes officiels émanant du ministère de l’Éducation.
« L’objectif est d’apprendre à l’enfant à reconnaître ce qui le distingue des autres et à se
faire reconnaître comme personne, à vivre avec les autres dans une collectivité organisée
par des règles, à comprendre ce qu’est l’école et quelle est sa place dans l’école. […] Une
attention particulière sera apportée aux fondements moraux de ces règles de comportement,
tels que le respect de la personne et des biens d’autrui, l’obligation de se conformer aux règles
dictées par les adultes ou encore le respect de la parole donnée par l’enfant. […] Les enfants
acquièrent le goût des activités collectives et apprennent à coopérer. Il s’intéressent aux autres
et collaborent avec eux. Ils prennent des responsabilités dans la classe et font preuve d’ini-
tiative. Ils s’engagent dans un projet ou une activité en faisant appel à leurs propres ressources ;
ils font ainsi l’expérience de l’autonomie, de l’effort et de la persévérance. » (Qu’apprend-
on à l’école maternelle ? Les nouveaux programmes 2008, pp. 31-32)
En 2006, la polémique autour du comportement des tout jeunes enfants a relancé le
débat de façon vigoureuse sur la demande des politiques à l’égard des enseignants, posant
de nouveau la question des contenus, des méthodes souhaitables, des interprétations et
des limites de l’éducation à la citoyenneté.
쎲 Le contexte social
La pression de la rue et des médias
La demande d’une éducation à la citoyenneté, voire d’une éducation «morale», est égale-
ment présente de façon latente, diffuse et récurrente dans les médias et les discours de la
rue, en particulier chaque fois qu’un événement choquant se produit dans notre société:
conflits des banlieues, agression d’un enseignant ou d’un élève, rackets, violences, etc.
Malheureusement, le dialogue et la réflexion qui devraient entourer cette demande se font
sur de mauvaises bases. Dans un sentiment général d’impuissance, on se tourne alors vers
les enseignants pour leur demander des comptes sur l’éducation des enfants et des jeunes.
On s’interroge sur la complémentarité de l’école ou même sur sa substitution aux parents
qui «ont démissionné». Beaucoup de clichés et de jugements à l’emporte-pièce remplacent
ce qui devrait être une véritable réflexion de fond. Une atmosphère de pression et de tension
s’installe. On stigmatise tour à tour les enseignants et les parents. Il faut bien reconnaître
qu’un tel climat ne facilite pas l’intervention des enseignants.
Ainsi, avant même de devenir un bon éducateur, qui fait sereinement un métier difficile,
l’enseignant a, d’une certaine façon, à surmonter le poids de cette pression et le sentiment
8
602611_002-016.QXP 14/12/10 10:12 Page 9
Introduction
d’une certaine culpabilité. Or il n’est pas toujours facile de s’arrêter dans son activité pour
s’interroger sur sa pratique, son rôle, ses moyens, ses limites. D’autant moins que le dialogue
avec les parents, qui pourrait permettre de trouver ensemble une partie des solutions,
n’est possible qu’avec ceux qui rencontrent le moins de problèmes. Les autres parents, pour
des raisons diverses souvent liées à leur propre passé scolaire ou à leur propre sentiment
de culpabilité, n’osent pas ou ne veulent pas communiquer avec l’enseignant.
La réalité du terrain
L’éducation de la personne et du citoyen se fait en terrain d’autant plus difficile que,
d’une part, les moyens sont restreints et que, d’autre part, la question de savoir quels citoyens
on veut faire émerger est loin d’entraîner une réponse évidente et unanime.
9
602611_002-016.QXP 14/12/10 10:12 Page 10
On ne peut pas se contenter de constater que le chantier est difficile. On peut certes s’en-
tourer de précautions, comme celle qui consiste à essayer de travailler le plus possible en
équipe pour dédramatiser et diluer les problèmes. On peut aussi éviter de figer les situa-
tions problématiques, en particulier en restant ouvert et en se gardant d’étiqueter les
enfants, les parents, les problèmes.
On peut surtout tenter de s’en tenir à quelques règles de base telles que l’écoute, le dialogue,
la confiance et le respect mutuel. Si l’on montre que l’on agit soi-même de façon très
ferme en fonction de ces règles, il sera sans doute plus facile de les faire admettre aux
enfants et à leurs parents, surtout au niveau de la maternelle, où rien n’est encore déter-
miné de façon irréversible.
Il est essentiel également de parvenir à ce que les comportements citoyens acquis et respectés
dans le cadre de la classe dépassent les portes de l’école et continuent à se pratiquer à
l’extérieur. Cela suppose d’en parler avec les enfants, de profiter de certains événements
extérieurs pour faire des comparaisons, des discussions. Cela nécessite d’entretenir un
dialogue nourri avec le plus grand nombre de parents et d’anciens élèves possible. L’en-
seignant et l’école sont au cœur de la cité et il semble évident qu’utiliser tous les atouts
de cette situation permet d’alimenter l’éducation de la personne et du citoyen.
10
602611_002-016.QXP 14/12/10 10:12 Page 11
Introduction
쎲 Le rôle de l’enseignant
L’enseignant prend sa place dans cet univers comme une référence bienveillante et juste.
On doit le respecter, mais on doit aussi pouvoir lui poser des questions et même lui opposer
un avis contraire, argumenté, dans une discussion.
C’est une personne ouverte, impartiale, qui écoute et cherche à comprendre. Il est l’ar-
bitre des situations critiques qui n’ont pu se résoudre entre les enfants. Il conduit les
dialogues, mais peut déléguer une part de ses responsabilités à tel ou tel enfant pendant
un laps de temps défini.
쎲 Le droit à l’erreur
L’enseignant peut se tromper comme tout le monde et cela ne diminue en rien son auto-
rité, car tout le monde a appris, dans la classe, que nul n’est parfait et que faire des erreurs
et les surmonter, c’est progresser. Cette notion de droit à l’erreur est fondamentale. Sans
elle, l’enfant perdra très vite le courage de tenter des expériences, d’essayer de répondre
à des questions difficiles, de résoudre des problèmes. S’il ne sait pas ou même s’il doute, il
s’enfermera progressivement dans le mutisme plutôt que d’émettre des hypothèses qui
risqueraient de le mettre en situation d’échec. Chacun dans la classe doit se dire en perma-
nence qu’il peut progresser, à son niveau et à son rythme.
11
602611_002-016.QXP 14/12/10 10:12 Page 12
compliqué. C’est même très difficile avec les parents « invisibles ». Mais cela peut passer
progressivement par de toutes petites actions telles que faire porter un mot de l’enseignant
par l’enfant à ses parents lorsqu’il a réussi quelque chose en classe, pour les faire parti-
ciper à ce succès et montrer qu’il est reconnu par le maître. Cela passe aussi par les expo-
sitions et par les réunions d’information, qui permettent de parler avec les parents des
activités de la classe, d’expliquer certaines méthodes, de répondre aux questions, etc. Enfin,
certains documents spécifiques peuvent circuler dans les familles pour faire participer les
parents aux progrès de leurs enfants (livre des dessins de la classe, par exemple). Ce dialogue
avec les parents, par documents interposés, facilite le lien entre l’école et le «dehors», et
permet une continuité dans l’éducation: l’école n’est pas perçue par les enfants comme
un monde à part, avec des règles et des comportements non applicables à l’extérieur.
쎲 Favoriser l’autonomie
Le climat de confiance qui s’installe petit à petit dans la classe favorise l’autonomie des
enfants. Or celle-ci présente de nombreux avantages: elle donne très tôt aux enfants l’ha-
bitude de se débrouiller seuls et de chercher des solutions avant de se tourner vers les
adultes ; elle rend plus facile la tâche de l’enseignant, moins souvent sollicité et inter-
rompu dans ses activités; elle rend acceptable le nombre élevé d’enfants dans la classe;
elle minimise les risques et rend la classe plus sûre; elle aide à forger des personnalités indé-
pendantes et à créer de futurs citoyens pleinement actifs.
Favoriser l’autonomie des enfants passe par le fait de leur confier des tâches à leur hauteur,
qu’ils peuvent prendre en charge avec succès. Cela passe aussi par le fait de valoriser la prise
de responsabilité.
Le tutorat des plus petits par les plus grands, ou de celui qui ne sait pas par celui qui sait,
prépare l’autonomie. Pour cela, il faut que l’enseignant accepte de ne pas être la source
de tous les savoirs de la classe et de déléguer parfois, lorsque c’est possible, son rôle de
moteur et de guide.
L’autonomie, c’est aussi l’autodiscipline. L’enseignant doit montrer que l’on tire un grand
bénéfice du respect des règles comprises et justifiées: cela améliore la vie de tous et valorise
celui qui est capable de s’y tenir sans avoir besoin, pour ce faire, de la peur d’une sanction.
L’autodiscipline est si peu répandue dans notre société! Il faut tant de radars pour réduire
le nombre des chauffards! C’est dès la maternelle que les enfants doivent apprendre que
le fait de respecter des droits, des devoirs, des règles, est avant tout bénéfique pour soi, et
que l’on est en réalité plus libre quand on prend la décision soi-même.
12
602611_002-016.QXP 14/12/10 10:12 Page 13
Introduction
réalisation soit valorisante, un enfant, même tout petit, est capable de faire des efforts et
de s’acharner pour arriver à ses fins. Les enfants n’aiment pas seulement jouer, loin de là.
Ce qu’ils aiment avant tout, c’est être actifs, découvrir, apprendre, progresser, même si
c’est un peu difficile. En cultivant ce goût dès la maternelle, l’école aide les enfants à devenir
les futurs acteurs de leur propre destin. Elle leur donne la capacité et l’habitude d’entre-
prendre, de se fixer des buts et de se donner les moyens de les atteindre.
Les activités propices à cette partie du développement des enfants sont, par exemple, les séances
d’autoévaluation, collective ou individuelle, où l’enfant commence par faire lui-même le
point sur ses progrès avant de se fixer de nouveaux objectifs. De telles séances sont possibles
dès la moyenne section. Elles concernent des objectifs tout simples, à la mesure des enfants,
comme celui de savoir boutonner son manteau ou ranger les crayons par couleurs. En
s’appuyant ainsi sur ses propres avancées, validées et valorisées par le groupe, chaque enfant
fixe régulièrement les défis qu’il veut relever. Son travail a un sens et il est motivé.
Cette démarche en entraîne tout naturellement une autre, tout aussi intéressante, qui
consiste à aller vers les autres pour trouver l’information ou la collaboration nécessaires à
l’obtention de ce que l’on recherche. C’est le début du travail de groupe et de la décou-
verte valorisante de l’autre, sans pour autant se dévaloriser soi-même: chacun apporte ce
qu’il sait à un moment ou à un autre, pour le bien de tous ; et demander un avis, un
conseil ou de l’aide n’a rien d’humiliant quand on sait qu’on peut soi-même être de bon
conseil ou d’une aide précieuse dans un autre domaine.
13
602611_002-016.QXP 14/12/10 10:12 Page 14
On voit bien que nous sommes loin des leçons théoriques administrées par le maître. Il s’agit
plutôt de faire naître l’esprit citoyen et de le faire vivre par la pratique, le plus souvent sans
théorisation. L’enseignant favorise certains comportements au détriment d’autres, gênants
pour le groupe. Il fait ressentir aux enfants la nécessité et la supériorité de telle ou telle
attitude dans telle ou telle situation. L’apprentissage est motivé, ancré dans le réel et consenti.
14
602611_002-016.QXP 14/12/10 10:12 Page 15
Introduction
L’optique de ce livre
15
602611_002-016.QXP 14/12/10 10:12 Page 16
Les fiches d’activités qui suivent vont donc dans ce sens. Tout ce qui est proposé est censé
permettre:
– à vous, enseignant, de créer (ou de guetter) des situations propices aux expériences qui
nous intéressent;
– aux enfants de découvrir «sur le tas» les vertus du dialogue, de la curiosité, de l’échange,
de la diversité, de la prise de risques calculée, de la prise de responsabilité, de la collabo-
ration, de l’honnêteté dans les comportements et dans les discussions, etc.
Les fiches sont pratiques au sens où elles donnent tous les détails du matériel quand il est
nécessaire et, surtout, toutes les étapes de la mise en œuvre. De petits pictogrammes permet-
tent de voir directement:
Enfin, un dernier point: je préfère parler sans détours des réalités de la classe, de l’école,
des enfants. Le ton des fiches qui suivent est donc direct et simple, sans fioritures de voca-
bulaire pédagogique «en vogue».
Cela n’empêche nullement que le choix des activités et leur conduite soient nourris de ce
que la recherche pédagogique moderne a de meilleur.
16
Retz_50AVivreMat_p017p068_NR 6/03/07 9:05 Page 17
Chapitre 1
Favoriser l’autonomie
Fiche 1 • Le conseil d’évaluation •••••••••••• 18
Fiche 2 • Une classe en libre accès ••••••••• 20
Fiche 3 • Les missions d’exploration ••••••••• 23
Fiche 4 • Les petits maîtres remplaçants • • • • • 25
Retz_50AVivreMat_p017p068_NR 6/03/07 9:05 Page 18
1
Le conseil d’évaluation
MS/GS
쎲 Principe
Chaque vendredi ou un vendredi
sur deux, à un moment clairement
identifié, les enfants se réunissent
pour évaluer ensemble des éléments
de leur travail de la semaine (ou de
la quinzaine). Pour les premières
séances, ils se servent des cartes
comme support de réflexion.
쎲 Déroulement
Les enfants passent à tour de rôle,
sur la base du volontariat. Au fil des
premières séances, vous intervenez
18
Retz_50AVivreMat_p017p068_NR 6/03/07 9:05 Page 19
19
Retz_50AVivreMat_p017p068_NR 6/03/07 9:05 Page 20
2
Une classe en libre accès
PS/MS/GS
Objectifs généraux : – Rendre les enfants le plus autonomes possible et le plus tôt possible.
– Vous libérer un peu lorsque votre aide n’est pas absolument indispensable,
pour vous permettre de mieux vous concentrer sur ce qui demande réelle-
ment votre présence.
Compétences spécifiques : – Prendre des initiatives et des responsabilités.
– Être capable de poser les bonnes questions, au bon moment, pour apprendre
et conquérir son autonomie.
– Découvrir le tableau à double entrée (pour les plus grands).
– Effectuer des manipulations fines.
Matériel/préparation : – Tout le matériel dépend de ce que vous choisissez de mettre en place. En
général, vous ne pourrez pas l’élaborer avec les enfants. Il s’agira souvent
de tableaux à double entrée, de cartes à suspendre à un fil avec des pinces
à linge ou à placer dans une boîte. Le détail est donné dans la partie «Dérou-
lement».
쎲 Principe
Vous organisez les rangements et les activités de la classe de façon à optimiser l’accès
autonome des enfants. Vous mettez en place des rituels, des outils d’autocontrôle, des
procédures d’entraide entre les enfants de sorte qu’une grande partie du travail puisse se
faire sans votre aide directe.
쎲 Déroulement
Le rangement
Tout enseignant de maternelle le sait bien: le point crucial de l’autonomie des élèves est
la facilité d’accès et de fonctionnement des rangements. C’est sans doute déjà le cas dans
votre classe, mais il est toujours bon d’y revenir. Qu’il s’agisse des coins d’activités ou du
rangement des dessins et des travaux, les tables, tiroirs, boîtes, étagères, etc. doivent être
le plus possible à hauteur des petits, et ne pas être trop lourds ou difficiles à manipuler.
Les feutres doivent avoir une boîte par couleur, les puzzles doivent porter un signe distinct
au dos de chaque pièce.
20
Retz_50AVivreMat_p017p068_NR 6/03/07 9:05 Page 21
L’autocontrôle
Pour que les enfants puissent faire des projets, les annoncer, vérifier qu’ils les ont menés à
bien et les inscrire quelque part, ils doivent aussi apprendre à utiliser des systèmes d’auto-
contrôle. Très simples pour les tout-petits, ces systèmes peuvent devenir plus complexes pour
les plus grands et lorsque le principe est bien compris.
Ils peuvent prendre la forme de deux ficelles placées à la hauteur des bras à demi tendus
au-dessus de la tête. Sur ces ficelles, on va suspendre les étiquettes-prénoms à l’aide de
pinces à linge. La première ficelle s’appelle: «Je vais le faire» et la deuxième «Je l’ai fait».
On peut placer ce type de dispositif près de chaque coin d’activité. Au début du travail en
autonomie, chaque enfant prend son étiquette-prénom dans une boîte spéciale qui les
contient toutes et va l’accrocher avec une pince à linge sur la ficelle «Je vais le faire» de
l’activité de son choix. Le nombre de pinces à linge disponibles sur cette ficelle est limité
au nombre d’enfants qui peuvent faire l’activité en même temps. Les pinces peuvent être
de couleur différente pour chaque activité, ce qui facilite encore l’opération (si une pince
tombe au sol ou s’égare sur une autre ficelle).
Lorsqu’un enfant a fini une activité, il prend son étiquette sur la ficelle «Je vais le faire»
et la transfère sur la ficelle «Je l’ai fait». À la fin, on vérifie tous ensemble qu’il n’y a plus
d’étiquette sur la ficelle «Je vais le faire» et on demande aux enfants de montrer au groupe
le résultat de leur travail.
Pour les plus grands, le tableau à double entrée prolonge le système des ficelles. Dans la
première colonne sont inscrits tous les prénoms, et sur la première ligne les différentes
activités. Chaque enfant vient tracer une croix à l’intersection de son nom et de l’activité
qu’il vient de terminer. Ainsi, l’enfant, le groupe et vous-même savez qui a ou n’a pas fait
telle ou telle activité.
21
Retz_50AVivreMat_p017p068_NR 6/03/07 9:05 Page 22
Karen
Alex
Idir
…
L’entraide
Favorisez et encouragez l’entraide entre les enfants. Dès que vous constatez que l’un d’entre
eux est capable de faire seul ce qui d’habitude nécessite votre aide, valorisez cette réus-
site et proposez à cet enfant d’aider les autres à son tour.
22
Retz_50AVivreMat_p017p068_NR 6/03/07 9:05 Page 23
3
Les missions d’exploration
PS/MS/GS
쎲 Principe
Il s’agit de profiter de toutes les occasions pour envoyer les enfants en « mission » dans
l’école, deux par deux ou trois par trois.
쎲 Déroulement
Le repérage collectif
Au début de l’année, vous avez certainement fait visiter l’école aux petits nouveaux. Ceux
de la moyenne et de la grande section sont déjà bien familiarisés avec elle. Faites quand
même un rapide tour de repérage avec la classe, par petits groupes, pendant que les
autres travaillent en autonomie sous la surveillance de l’ATSEM. Le but de cette explora-
tion sera de faire mieux identifier le bureau (ou la classe) du directeur, la classe des plus
grands, des plus petits, le robinet le plus proche, etc.
Les missions
Les occasions ne manquent pas et vous pourrez aussi en inventer, en prévenant vos collègues
qu’ils vont avoir quelques visites: porter un message oral ou écrit, demander un objet ou
un outil, vider quelque chose dans le lavabo ou dans les toilettes, chercher de l’eau au
robinet et la rapporter sans la renverser, accompagner un autre enfant qui veut aller aux
toilettes, sortir dans la cour pour voir s’il fait froid, ou si la pluie s’est totalement arrêtée.
Même si votre demande est artificielle, elle doit être faite avec sérieux, et les enfants doivent
se sentir investis d’une mission de la plus grande importance. Ils doivent aussi pouvoir être
fiers d’avoir réussi et d’avoir respecté les règles de prudence et de politesse.
23
Retz_50AVivreMat_p017p068_NR 6/03/07 9:05 Page 24
Le rituel
Lorsque vous avez une mission à confier, demandez deux ou trois volontaires. Posez les
casquettes sur les têtes et expliquez soigneusement la mission. Au besoin, demandez à
l’un d’entre eux de la répéter. Expliquez-leur les règles à respecter: dans les couloirs, on
ne court pas et on parle doucement; avant d’entrer on frappe à la porte; en entrant, on
dit «bonjour». Puis laissez-les faire. Ils doivent sentir que vous avez confiance. Attention
cependant à ne pas oublier qu’ils sont partis, une fois que vous serez revenu à vos acti-
vités avec le reste de la classe!
24
Retz_50AVivreMat_p017p068_NR 6/03/07 9:05 Page 25
4
Les petits maîtres
remplaçants
GS
쎲 Principe
Les enfants se voient confier une tâche qui d’habitude est prise en charge par l’enseignant.
쎲 Déroulement
Quand et quelle action déléguer?
Cette activité trouve tout son sens si vous pouvez laisser le «petit maître» se débrouiller
quasiment tout seul. Cela signifie qu’elle ne peut avoir lieu qu’au bout de plusieurs semaines,
lorsque les enfants ont de bons repères dans la classe et dans votre façon de procéder. De
plus, il faut que ce qui va se passer pendant que vous déléguez une partie de vos respon-
sabilités soit bien connu des enfants: un rituel du matin, par exemple, ou la distribution
d’un matériel, la vérification d’un rangement.
La «révision»
Arrangez-vous pour que l’action que vous allez déléguer quelques jours plus tard soit répétée
plusieurs fois jusqu’à l’échéance. Insistez sur ses étapes et son organisation. Il ne s’agit pas
de pousser les enfants à imiter vos gestes de façon mécanique, mais de leur faire comprendre
et retenir la logique d’un enchaînement. Un jour avant, demandez qui veut faire cette
activité à votre place le lendemain, parce que vous êtes un peu fatigué(e).
25
Retz_50AVivreMat_p017p068_NR 6/03/07 9:05 Page 26
Au travail!
Le jour J, invitez l’enfant qui s’est proposé pour prendre votre place et annoncez aux
autres que c’est lui qui dirige les opérations. Laissez-le faire à sa guise, même s’il se trompe
un peu, à moins qu’il soit bloqué. Si c’est le cas, demandez qui pourrait l’aider avant d’in-
tervenir vous-même. De toute façon, à la fin, tout le monde l’applaudit.
쎲 Prolongement
L’un des enfants peut prendre des photos qui seront envoyées aux correspondants.
26
Retz_50AVivreMat_p017p068_NR 6/03/07 9:05 Page 27
Chapitre 2
Favoriser le dialogue
Fiche 5 • Le copain du jour •••••••••••••••• 28
Fiche 6 • Le tutorat • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • 30
Fiche 7 • Le «grand» débat ••••••••••••••• 32
Fiche 8 • Drôle de spectacle! •••••••••••••• 34
Fiche 9 • Les masques d’animaux ••••••••••• 36
Fiche 10 • La boîte à questions ••••••••••••• 38
Fiche 11 • La musique que j’aime • • • • • • • • • • • • 40
Fiche 12 • L’orchestre •••••••••••••••••••• 42
Fiche 13 • Le théâtre forum des petits ••••••• 44
Fiche 14 • La course de traîneaux ••••••••••• 46
Retz_50AVivreMat_p017p068_NR 6/03/07 9:05 Page 28
5
Le copain du jour
PS/MS/GS
쎲 Principe
En début d’année, tous les matins,
chaque enfant reçoit un bracelet
portant une image et doit trouver
parmi les autres enfants celui qui
porte le même bracelet que lui: ce
sera son copain du jour, dans des
activités à faire à deux.
28
Retz_50AVivreMat_p017p068_NR 6/03/07 9:05 Page 29
La chasse au copain
Les bracelets sont rangés dans un sac. Tous les matins, en arrivant dans la classe, chaque
enfant vient en tirer un qu’il passe à son bras. Quand tous les enfants sont munis de leur
signe de reconnaissance, la chasse au copain commence… sans faire trop de bruit et sans
bousculade. Lorsqu’on a trouvé son copain du jour, on s’écarte un peu pour faciliter les
retrouvailles des autres. Les plus petits auront besoin d’aide pendant plusieurs jours de suite
(«Tu as la vache? Qui a la deuxième vache?»). Au début, il sera nécessaire de conserver le
bracelet au moins toute la matinée. Ensuite, les enfants retiendront quel est leur copain
du jour sans difficulté. Pour matérialiser les «paires» et aider les enfants à s’en souvenir,
on peut aussi demander à chacun de s’asseoir à côté de son copain du jour pendant des
activités telles que la lecture d’un conte ou le dessin, même s’ils ne collaborent pas à ce
moment-là.
쎲 Variantes et prolongements
Vous pouvez attribuer un statut particulier à l’équipe de trois. Comme ils sont en force, ils
peuvent, par exemple, avoir la responsabilité de ramasser tous les bracelets et de les
ranger dans le sac pour le lendemain. Pour la moyenne et la grande sections, la responsa-
bilité sera plus importante: mettre en place une activité de motricité, porter les messages
dans l’école ou vérifier le rangement des feutres, des puzzles, etc.
Activités de ce livre pouvant se faire à deux: la fresque collective, les objets-devinettes, le
mini-jardin, la recette du chef, la mission d’exploration, handisport, etc.
29
Retz_50AVivreMat_p017p068_NR 6/03/07 9:05 Page 30
6
Le tutorat
PS/MS/GS
쎲 Principe
Celui qui sait montre et apprend à ceux qui ne savent pas. Cela peut commencer dès la
petite section, du moment qu’il s’agit de connaissances et d’aptitudes adaptées au niveau
des enfants.
쎲 Déroulement
La première fois
Dès que vous assistez à la réussite d’un enfant dans un domaine où beaucoup d’autres
échouent, commencez par souligner et valoriser cette réussite (enfiler des gants, boutonner
un vêtement, tracer des ronds bien ronds, finir un puzzle difficile, etc.). Demandez ensuite
à la cantonade qui veut apprendre à faire la même chose et organisez une petite démons-
tration publique. L’enfant doit expliquer comment il fait, les astuces qu’il a trouvées pour
parvenir à ses fins et qu’il peut partager avec ses camarades.
À vous de doser pour que ce ne soit pas toujours les mêmes qui soient mis en valeur, bien sûr.
30
Retz_50AVivreMat_p017p068_NR 6/03/07 9:05 Page 31
L’entraide
Un autre aspect de cette collaboration: apprenez aux enfants à se tourner vers le groupe
pour demander des conseils. Cela passe par l’usage systématique, avant toute réponse directe
de votre part, de formules comme celles-ci: «Tu as demandé, dans la classe, qui a une idée
sur comment résoudre ton petit problème?» ou «Tu ne crois pas qu’un autre enfant de la
classe connaît la réponse à ta question?» ou encore «Je crois qu’Ida connaît la réponse.
Tu devrais lui demander ce qu’elle en pense».
31
Retz_50AVivreMat_p017p068_NR 6/03/07 9:05 Page 32
7
Le « grand » débat
GS
쎲 Principe
On part d’un sujet qui concerne tout le groupe pour organiser un grand débat où chacun
doit pouvoir s’exprimer et laisser les autres s’exprimer aussi. Selon la taille de la classe et
la possibilité de travailler en collaboration avec d’autres enseignants de l’école, il est préfé-
rable de faire cette activité en demi-groupe.
쎲 Déroulement
La phase de préparation
Le premier grand débat doit être suscité et justifié par un événement particulier de la vie
de la classe: il y a eu un «pugilat» entre deux enfants et on doit essayer de trouver une
solution à l’amiable, raisonnée, qui soit comprise et admise par tous; ou bien on doit mettre
au point les règles de fonctionnement d’une activité (motricité, jeu, concours) pour éviter
qu’elle ne dégénère en pagaille générale…
Vous proposez de discuter tous ensemble de la question. Pour cela, vous commencez par
parler de ce qu’est un débat et éventuellement par en montrer de courts extraits en vidéo:
plusieurs personnes qui discutent ensemble, qui ne sont pas toujours d’accord, mais qui se
laissent parler, qui s’écoutent, qui essaient d’expliquer clairement ce qu’elles pensent. Il peut
aussi être intéressant de montrer un extrait de débat où les gens s’invectivent et ne s’écou-
tent pas, et de laisser ensuite les enfants faire leurs commentaires.
32
Retz_50AVivreMat_p017p068_NR 6/03/07 9:05 Page 33
33
Retz_50AVivreMat_p017p068_NR 6/03/07 9:05 Page 34
8
Drôle de spectacle !
PS/MS/GS
Objectifs généraux : – Souder le groupe-classe en lui faisant vivre des émotions en commun.
– Faire entrer l’humour dans la classe.
– Dédramatiser l’école et les apprentissages.
Compétences spécifiques : – Faire appel à son propre sens de l’humour.
– S’exprimer devant un public.
– Imiter ou interpréter des gestes.
Matériel/préparation : – Enregistrez des spectacles de clowns ou de farce, ou empruntez des vidéos
de spectacles humoristiques pour les tout-petits. Choisissez de préférence
le comique de gestes, de répétition, de surprise, etc.: tous les enfants doivent
pouvoir comprendre.
– Un magnétoscope.
쎲 Principe
Les enfants vont visionner un ou des spectacles destinés à les faire rire. Vous exploiterez
ensuite avec eux l’hilarité déclenchée.
쎲 Déroulement
Le spectacle
Annoncez que vous avez trouvé un spectacle drôle à montrer à la classe. Faites monter
l’excitation en demandant si tout le monde mérite bien le spectacle. «Sûr, sûr? Bon, alors
on va le regarder tous ensemble.» Les enfants s’asseyent en arc de cercle autour de l’écran.
Ceux du premier rang s’installent à même le sol, sur un tapis; ceux des rangs suivants s’as-
seyent sur de gros livres ou sur des coussins.
Les commentaires
Lorsque la vidéo s’arrête, laissez les enfants bavarder entre eux un moment, imiter et refaire
ce qui leur a plu. Le délire des grands gestes et des cris s’installe un peu. Observez les
différentes imitations ou prolongements et adressez-vous à celui des enfants qui semble
le plus impliqué dans sa propre interprétation de ce qu’il a vu. Demandez-lui ce qu’il a le
plus aimé et laissez-le raconter ou reprendre son imitation. Puis passez à un autre enfant.
Sollicitez aussi ceux qui rient sans s’exprimer particulièrement. Lorsque beaucoup d’enfants
34
Retz_50AVivreMat_p017p068_NR 6/03/07 9:05 Page 35
La deuxième séance
Lorsque plusieurs enfants sont venus «sur scène», proposez de revoir le spectacle. Arrêtez
la cassette (ou le DVD) chaque fois qu’un passage a été plébiscité; laissez les enfants rire,
s’exprimer, délirer.
À la fin du spectacle, laissez l’hilarité retomber progressivement et enchaînez avec une
séance de retour au calme: on se couche tous sur le dos, bras étendus, yeux fermés, et on
écoute sa propre respiration.
쎲 Variante/prolongement
Vous pouvez organiser la projection de telle façon que les parents y assistent.
Si vous possédez un caméscope, vous pouvez aussi filmer les interprétations des enfants et
en organiser une projection avec les parents ou d’autres classes.
35
Retz_50AVivreMat_p017p068_NR 6/03/07 9:05 Page 36
9
Les masques d’animaux
MS/GS
Objectifs généraux : – Donner aux enfants l’occasion de se révéler par leurs choix et de s’exprimer.
– Favoriser le dialogue entre les enfants.
– Développer l’imagination.
Compétences spécifiques : – Être créatif.
– Être observateur.
– Apprendre à se connaître.
– Savoir imiter.
Matériel/préparation : – Des livres sur les animaux.
– Des assiettes en carton, des chutes de bristol de couleur, des plumes,
de la laine, du coton…
– De la ficelle pour faire tenir les masques.
쎲 Principe
Les enfants vont réaliser chacun un masque d’animal avec une assiette en carton.
쎲 Déroulement
Le choix de l’animal
Donnez aux enfants des livres sur les animaux sauvages et domestiques. Laissez-les feuilleter,
bavarder, montrer ce qu’ils aiment. Puis posez la question à la manière du jeu du portrait
chinois, que pratiquaient les surréalistes : « Matthias, si tu étais un animal, quel animal
serais-tu? et toi Lili?» Chacun choisit ce qu’il veut. Certains ne savent pas. Laissez-leur le
temps et dites-leur qu’ils pourront choisir un peu plus tard. Annoncez que tout le monde
va faire un masque de son animal en le dessinant sur une assiette en carton. Au besoin,
vous avez vous-même fabriqué un masque auparavant, pour que les enfants compren-
nent bien l’idée.
La réalisation
Les enfants qui ont déjà choisi leur animal commencent à le dessiner. Au début, on place
les yeux. Aidez les plus indécis à les placer au bon endroit. C’est vous qui éviderez les yeux
et agraferez les ficelles, en passant d’un enfant à l’autre, pendant qu’ils sont en train de
dessiner.
36
Retz_50AVivreMat_p017p068_NR 6/03/07 9:05 Page 37
Les devinettes
Quand tous les masques sont
finis, chacun accroche le sien
et mime son animal. Les autres
doivent deviner quel animal
il « est ». Certains petits ont
peur de mettre un masque.
Ne les forcez pas, bien sûr: ils
peuvent simplement le mon-
trer aux autres et mimer leur
animal.
쎲 Prolongement
À l’heure des mamans, on peut les attendre masqués! Vont-elles reconnaître leur progéni-
ture dans cette ménagerie? Savent-elles qu’elles ont une petite girafe ou un hippopotame
à la maison?
37
Retz_50AVivreMat_p017p068_NR 6/03/07 9:05 Page 38
10
La boîte à questions
MS/GS
쎲 Principe
Il s’agit d’adapter le principe de la boîte à questions à des élèves qui ne savent pas encore
lire et écrire.
쎲 Déroulement
L’explication
Un jour où une question se pose à toute la classe, à un petit groupe ou à un enfant seul,
montrez la boîte. Expliquez aux enfants le principe de la boîte à questions, utilisée par
«les grands qui savent lire et écrire». Chaque fois que quelqu’un se pose une question, il
l’écrit sur un bout de papier, la signe (uniquement s’il en a envie) et la dépose dans la
boîte à questions. Une fois par semaine, on ouvre la boîte tous ensemble et on prend les
questions les unes après les autres. Quelqu’un dans la classe connaît peut-être la réponse,
ou bien le maître. Enfin, si personne ne sait, on va tous chercher à la bibliothèque ou sur
Internet, ou bien auprès d’une personne qui doit probablement savoir parce que la ques-
tion est liée à son métier ou à son passe-temps favori. À la maternelle, on peut faire exac-
tement la même chose, mais au lieu d’écrire, les enfants vont dicter leur question à
l’enseignant, qui l’écrit sur un papier. L’enfant met le papier dans la boîte.
38
Retz_50AVivreMat_p017p068_NR 6/03/07 9:05 Page 39
39
Retz_50AVivreMat_p017p068_NR 6/03/07 9:05 Page 40
11
La musique que j’aime
PS/MS/GS
쎲 Principe
Chacun apporte aux autres le disque, le tableau, le vêtement ou le jouet qu’il aime. On
commente son choix.
쎲 Déroulement
La présentation de l’activité
Un matin, apportez un disque et faites-le écouter aux enfants en leur disant que c’est
votre musique préférée. Expliquez que ce serait intéressant de connaître ce que chacun
d’entre eux préfère et de le découvrir tous ensemble. Ce ne sera pas forcément un disque,
mais peut-être un livre ou une marionnette, un jouet, une peluche…
Envoyez une petite circulaire aux parents pour les rassurer sur l’emprunt que l’enfant va
bientôt faire dans ses affaires, pour apporter à l’école une de ses musiques ou un de ses
objets préférés. Ces objets resteront quelques jours en classe pour que chacun puisse les
découvrir, avant de retrouver leur place d’origine.
Les découvertes
Pour éviter la pagaille et limiter les risques de perte, vous pouvez procéder par petits groupes:
une dizaine d’enfants apportent leur objet le même jour. D’autres pourront le faire deux
jours plus tard et les derniers à la fin de la semaine. Le matin, chacun dépose son trophée
sur une table entièrement dégagée. On regarde et on commente. On écoute les musiques.
On lit les histoires. Les enfants parlent de leur objet et disent pourquoi ils l’aiment. L’intérêt
essentiel de l’activité réside dans ces échanges et dans ces commentaires.
40
Retz_50AVivreMat_p017p068_NR 6/03/07 9:05 Page 41
41
Retz_50AVivreMat_p017p068_NR 6/03/07 9:05 Page 42
12
L’orchestre
PS/MS/GS
쎲 Principe
Vous organisez un orchestre avec votre classe: musiciens, répétitions, concert.
쎲 Déroulement
Le choix des instruments
Posez tous les instruments disponibles au sol et laissez les enfants les observer et les essayer
librement. Une seule consigne: ne pas faire trop de bruit. Si vous voyez que les enfants
s’interrogent sur la façon de jouer avec tel ou tel instrument, montrez comment on s’en
sert, en demandant d’abord un silence total et en insistant sur le jeu en nuances: douce-
ment, puis fort, rapidement, lentement, etc. pour que les enfants réalisent à quel point
on peut varier les effets.
Ensuite, proposez à chacun de choisir l’instrument qu’il préfère. Il y aura forcément des
litiges. Dans ce cas, tirez au sort. Puis laissez de nouveau chaque enfant découvrir indivi-
duellement les possibilités de son instrument.
La composition de l’orchestre
Les enfants s’asseyent en demi-cercle autour de vous, car vous êtes le chef d’orchestre. Regroupez
les instruments très sonores d’un côté (tambours, cymbales, djembés), les instruments à son
plus ou moins cristallin de l’autre (cloches, triangles, xylophones), et les balafons, castagnettes
et autres au milieu. Isolez légèrement certains instruments très particuliers comme la crécelle.
Vous pourrez ainsi faire jouer des groupes ou des «solistes» à tour de rôle.
42
Retz_50AVivreMat_p017p068_NR 6/03/07 9:05 Page 43
Exercices et répétitions
Faites faire aux enfants toutes sortes d’exercices destinés à:
– leur apprendre à jouer et à s’arrêter au moment précis où vous leur faites signe;
– leur faire retenir le code gestuel qui vous permettra de diriger l’orchestre (jouer, arrêter,
doucement, fort, rapidement, lentement);
– leur faire découvrir le plaisir des nuances (fort, doux, rapide, lent);
– apprendre certains enchaînements simples que vous essaierez de respecter. Pour cela,
composez-vous une « partition », par exemple : instruments sonores, tout doucement et
lentement/instruments cristallins, rapidement; un coup de crécelle/de nouveau les sonores
tout doucement, puis de plus en plus fort/arrêt instantané/petit moment de silence/balafon
rapide/etc. Jouez sur les crescendos, les silences brusques, les «murmures» et les «tonnerres»,
pour éviter la cacophonie qui n’a pas grand intérêt, même comme défoulement. Vous
pouvez aussi moduler les rythmes, faire alterner les moments frénétiques et les temps calmes.
쎲 Prolongements et variantes
Si vous n’avez pas assez d’instruments, vous pouvez organiser plutôt une chorale ou mêler
voix et instruments.
Vous pouvez demander à l’ATSEM de filmer un concert, et envoyer la vidéo ou le film numé-
rique aux correspondants.
L’apothéose de l’opération sera bien sûr une représentation devant les parents, grands-parents
et élèves de l’école voisine.
43
Retz_50AVivreMat_p017p068_NR 6/03/07 9:05 Page 44
13
Le théâtre forum des petits
GS
Objectifs généraux : – Faire réagir les enfants sur des sujets plus ou moins importants.
– Donner des occasions de dialogue à la classe.
– Élargir l’univers des enfants.
Compétences spécifiques : – Être curieux.
– Être inventif et réactif.
– Vaincre sa timidité, exprimer des émotions.
– S’ouvrir aux autres.
Matériel/préparation : – Des situations d’improvisation écrites sur des bouts de papier (voir «Dérou-
lement»).
– Un contenant (sac, chapeau).
– Quelques accessoires allant avec les sujets que vous choisirez pour le théâtre.
Mais ne vous compliquez pas trop la tâche: l’imagination des enfants est
capable de transformer un balai en cheval sans aucune difficulté.
쎲 Principe
Il s’agit d’appliquer à une classe de maternelle le principe du théâtre forum pour adultes:
on tire un petit papier proposant une situation et des personnages, et on improvise.
A priori, comme les enfants adorent tout ce qui tourne autour de l’imitation des grandes
personnes et qu’ils le font quotidiennement dans leurs jeux, ils devraient entrer assez vite
et avec plaisir dans cette activité.
쎲 Déroulement
L’invention des situations et des personnages
Vous seul(e) pourrez faire cette partie du travail. Vous trouverez ci-dessous un certain nombre
d’idées, mais vous en inventerez aussi d’autres en fonction de vos élèves, de leur niveau,
de leur contexte social, des événements locaux, des sujets un peu «brûlants» du moment,
etc. Dans l’ensemble, limitez le jeu à trois ou quatre personnages.
1. Situation: Un SDF vient s’asseoir sur un banc à côté de deux enfants qui
bavardaient.
Personnages: le SDF, les deux enfants.
44
Retz_50AVivreMat_p017p068_NR 6/03/07 9:05 Page 45
Le jeu
Expliquez aux enfants qu’ils vont faire du théâtre par petits groupes devant les autres.
Demandez d’abord un volontaire. Celui-ci tire un petit papier d’un sac ou d’un chapeau.
Vous lisez alors la situation et citez les personnages, et vous demandez si tout le monde a
bien compris la situation. Lorsque c’est le cas, demandez un ou une volontaire pour chaque
personnage. Les enfants qui se sont proposés commencent alors à jouer devant les autres.
Ils s’arrêtent quand ils en ont assez, qu’ils sont à court d’inspiration ou que vous jugez
qu’ils commencent à tourner un peu en rond.
Veillez à ce que le volontaire change à chaque séance.
쎲 Prolongement
Le théâtre et le débat peuvent être filmés. Vous en garderez les meilleurs moments à envoyer
aux correspondants, et à montrer aux parents ou aux enfants d’une autre classe ou d’une
école primaire voisine.
45
Retz_50AVivreMat_p017p068_NR 6/03/07 9:05 Page 46
14
La course de traîneaux
GS
쎲 Principe
Vous organisez une course de traîneaux-couvertures dans la salle de motricité.
쎲 Déroulement
Les équipes et leur matériel
Annoncez aux enfants: «Aujourd’hui, grande course de traîneaux dans la salle de motri-
cité.» Divisez la classe en équipes de six environ, et donnez une couverture solide à chaque
équipe. Les couvertures, pliées en deux dans le sens de la longueur, sont des traîneaux.
Elles vont être tirées par un ou plusieurs chevaux (des enfants, bien sûr) et elles vont trans-
porter des passagers assis dessus. Les traîneaux glissent sur le sol comme sur la neige.
La course
Il y a une ligne de départ, sur laquelle sont alignés tous les traîneaux, et une ligne d’ar-
rivée, qu’il faudra franchir avant les autres équipes. Mais les choses ne sont pas aussi simples:
les vrais gagnants sont ceux qui seront arrivés le plus vite avec le moins de chevaux. Si un
traîneau est tiré par quatre chevaux et ne transporte que deux passagers, ce n’est pas un
traîneau bien utile. Au contraire, s’il n’a besoin que de deux chevaux et transporte quatre
passagers, là, il devient vraiment efficace. Dans chaque équipe, les enfants vont donc devoir
ajuster le nombre de chevaux et le nombre de passagers. Ils commencent, par exemple, avec
un cheval. S’il n’arrive pas à tirer son lourd attelage, il fait descendre un passager qui devient
cheval avec lui, jusqu’à ce que le traîneau s’ébranle. Pour expliquer, montrez l’exemple avec
une équipe. La course peut se faire en plusieurs manches.
46
Retz_50AVivreMat_p017p068_NR 6/03/07 9:05 Page 47
La discussion
À la fin de la course, ou des premières manches, le grand groupe se reforme et on discute.
Cela permet, d’une part, de verbaliser les expériences, et, d’autre part, de relativiser la
compétition: l’important, ce n’est pas vraiment qui a gagné ou perdu, mais comment on
est arrivé, dans chaque équipe, à former le bon attelage, les difficultés qu’on a rencontrées
et comment on les a surmontées. Et puis, forcément, toute cette équipée a dû générer de
bonnes parties de rire (passagers roulant au bas du traîneau, chevaux écroulés dans la
«neige», traîneaux collés au sol par le poids des passagers trop nombreux, encouragements
– «Vas-y cheval!» –, etc.). Il est toujours agréable de faire partager aux autres ces expé-
riences amusantes et d’en rire une deuxième fois tous ensemble.
쎲 Variantes
Vous pouvez varier les difficultés:
– Un traîneau unique avec le plus grand nombre de passagers possibles. Combien va-t-il
falloir de chevaux pour tirer cette énorme charge?
– Un seul cheval par traîneau. Quel est le nombre maximum de passagers qu’il peut
emporter? Etc.
47
Retz_50AVivreMat_p017p068_NR 6/03/07 9:05 Page 48
Retz_50AVivreMat_p017p068_NR 6/03/07 9:05 Page 49
Chapitre 3
Inciter les enfants
à prendre
des responsabilités
Fiche 15 • Le récit libre ••••••••••••••••••• 50
Fiche 16 • La recette du chef •••••••••••••• 52
Fiche 17 • Le décorateur du jour •••••••••••• 55
Fiche 18 • Les défis •••••••••••••••••••••• 56
Retz_50AVivreMat_p017p068_NR 6/03/07 9:05 Page 50
15
Le récit libre
MS/GS
쎲 Principe
Les enfants volontaires racontent aux autres un événement vécu par eux.
쎲 Déroulement
La première séance
C’est vous qui ferez le premier récit, peut-être même les premiers. Un matin, vous entrez
en classe en annonçant que vous avez essayé tel nouveau sport pendant le week-end, ou
que vous avez été voir un bébé qui venait de naître, ou bien vous racontez tout événe-
ment susceptible d’être exposé en quelques phrases et de susciter l’intérêt des enfants.
À la fin de votre récit, un dialogue s’installera peut-être: les enfants poseront des questions
et vous y répondrez. Il se peut aussi que certains commencent à raconter un événement
similaire. Laissez faire ce qui se passe spontanément. Puis proposez que quelqu’un raconte
aussi son histoire le lendemain.
Si rien ne se produit, enchaînez avec une autre activité et recommencez avec une nouvelle
histoire quelques jours plus tard.
Le récit libre
Chaque journée peut commencer par une séance de récit libre. «Qui a quelque chose à
raconter aujourd’hui?» L’activité est si riche et ouvre sur tant de prolongements qu’elle
peut prendre beaucoup de place dans votre emploi du temps, mais avec bénéfice.
50
Retz_50AVivreMat_p017p068_NR 6/03/07 9:05 Page 51
쎲 Variantes/prolongements
Toutes sortes d’activités peuvent suivre, selon le sujet du récit. À vous de saisir les occa-
sions quand elles se présentent. Cela peut déboucher sur une petite enquête documentaire,
sur l’invitation d’une personne de l’extérieur, sur une visite, sur des dessins, sur du calcul,
sur de la cuisine, sur une «lettre» aux correspondants… On peut aussi faire un recueil des
récits, écrits par vous en quelques phrases et modifiés avec l’enfant concerné. Chaque enfant
illustrera et signera sa page. Le recueil circulera dans les familles ou sera exposé à l’entrée
de la classe.
51
Retz_50AVivreMat_p017p068_NR 6/03/07 9:05 Page 52
16
La recette du chef
MS/GS
52
Retz_50AVivreMat_p017p068_NR 6/03/07 9:05 Page 53
쎲 Déroulement
L’activité ne peut avoir lieu que si vous avez déjà fait de la cuisine avec votre classe, à plusieurs
reprises. Les enfants doivent bien savoir où se trouvent les instruments et les livres, s’il y
en a. On trouve des recettes adaptées aux tout-petits en librairie et dans les magazines pour
enfants. Vous pouvez aussi faire quelques fiches de recettes codées, très simples, parmi
lesquelles les enfants pourront choisir LEUR recette du chef : tartines sucrées ou salées,
carottes râpées, compote de pommes…
Expliquez la démarche aux enfants et montrez-leur comment utiliser le cuisinier de l’affi-
chage pour annoncer à tout le monde que l’un ou plusieurs d’entre eux vont faire une
recette.
Les enfants doivent avant tout comprendre qu’il ne s’agit pas d’une rubrique régulière, mais
que l’activité a lieu lorsqu’un enfant a une idée, une envie, et veut réaliser une recette
pour tout le monde. Expliquez-leur que l’ATSEM les aidera dans la lecture de la recette,
s’il y en a une, dans l’achat des ingrédients et au cours de la préparation.
La recette est goûtée par toute la classe.
53
Retz_50AVivreMat_p017p068_NR 6/03/07 9:05 Page 54
54
Retz_50AVivreMat_p017p068_NR 6/03/07 9:05 Page 55
Objectifs généraux : – Donner à chaque enfant l’occasion d’être l’élu d’un jour.
– Valoriser et faire connaître la production de la classe.
Compétences spécifiques : – Faire un choix et l’argumenter.
– Mener à bien une tâche, individuellement.
Matériel/préparation : – Collez une étiquette «Dessin du jour» sur la face extérieure de la porte de
la classe. Punaisez une pochette de plastique portant la mention «Ce dessin
a été choisi par: … » et dans laquelle pourra se glisser une étiquette-prénom.
쎲 Principe
À tour de rôle, chacun choisit parmi ses propres dessins – et éventuellement ceux des
autres – le dessin qu’il veut afficher sur la porte de la classe, côté extérieur, pour que tout
le monde le voie.
쎲 Déroulement
L’affichage
Chaque matin, lorsque les autres enfants sont installés à leurs activités, un enfant volon-
taire regarde avec vous les dessins de la classe et choisit celui qu’il veut afficher sur la face
extérieure de la porte. C’est lui qui l’accroche, éventuellement avec votre aide, sous l’éti-
quette: «Dessin du jour». Il place aussi son étiquette-prénom dans la pochette en plastique.
La visite
Quand les activités sont finies, les enfants vont voir le dessin choisi. Le décorateur du jour
explique pourquoi il aime particulièrement ce dessin. Vous pouvez noter le commentaire
et l’afficher à côté du dessin.
쎲 Prolongement
Les dessins du jour sont ensuite gardés à part, avec les commentaires, et peuvent faire l’objet
d’une exposition collective, en fin d’année.
55
Retz_50AVivreMat_p017p068_NR 6/03/07 9:05 Page 56
18
Les défis
GS
Objectifs généraux : – Donner aux enfants l’occasion de prendre des initiatives et de se dépasser.
– Adapter les activités au niveau de chaque enfant.
– Donner à chacun l’occasion de montrer les domaines dans lesquels il se
sent le plus à l’aise et excelle.
– Valoriser les réussites et même les tentatives de chacun.
Compétences spécifiques : – Être audacieux.
– Chercher à progresser.
– Selon les défis relevés, utiliser les compétences particulières de motricité,
de graphisme, d’élocution, de vocabulaire, etc.
– Contrôler son travail en autonomie presque totale (pédagogie de contrat).
Matériel/préparation : – Essentiellement du matériel de la salle de motricité et des coins d’activités,
selon les défis choisis (voir la liste d’exemples dans «Déroulement»).
– Préparez une liste de défis dans les domaines les plus variés possibles.
Idéalement, il faudrait présenter cette liste sur une grande affiche ou sur
une série de cartes, avec un petit dessin d’explication pour chaque défi.
Ainsi, les enfants pour-
ront parcourir la liste plus
ou moins sans votre aide.
Sinon, vous serez dans
l’obligation de relire len-
tement la liste plusieurs
fois, domaine d’activité
par domaine d’activité.
– Préparez aussi une fiche
portant le nom de chaque
enfant. Vous y noterez les
défis qu’il a choisis et il
marquera d’une croix ceux
qu’il aura réussi à relever.
56
Retz_50AVivreMat_p017p068_NR 6/03/07 9:05 Page 57
쎲 Déroulement
Les défis
Expliquez aux enfants qu’aujourd’hui est le jour des grands défis. D’abord, savent-ils ce
que c’est qu’un défi? Donnez des exemples en les empruntant éventuellement au domaine
sportif.
Annoncez ensuite que les enfants vont avoir à choisir dans une liste trois défis (ou quatre
ou cinq, comme vous voulez) qu’ils se sentent capables de relever. Chacun aura avec lui
une fiche de défis portant son nom, et la liste de ce qu’il veut faire. Il mettra une croix en
face de ce qu’il aura réussi.
Voici des exemples de défis:
– en motricité : faire un parcours à cloche-pied, en rampant, en roulant, en faisant des
cabrioles; sauter à pieds joints jusqu’à la hauteur d’un tabouret; sauter en longueur jusqu’au
milieu du tapis ; pousser un gros objet sur un slalom ; empiler ou transporter des objets
sans les faire tomber, etc.;
– en graphisme: reproduire des algorithmes; faire un coloriage plus ou moins complexe;
reproduire des formes géométriques, etc.;
– en vocabulaire : expliquer tel ou tel mot ; trouver cinq noms de moyens de transport ;
trouver quatre mots où l’on entend le son OU, etc.;
– en élocution: dire trois fois sans se tromper «Je cherche cette chaussure»; dire une phrase
en birlibi, en borlobo, en barlaba («Je dis que je ne mange pas la soupe» devient en birlibi:
«Ji di qui ji ni migi pi li sipi»); etc.
57
Retz_50AVivreMat_p017p068_NR 6/03/07 9:05 Page 58
Retz_50AVivreMat_p017p068_NR 6/03/07 9:05 Page 59
Chapitre 4
Susciter la curiosité
intellectuelle
Fiche 19 • Les objets-devinettes •••••••••••• 60
Fiche 20 • Le jeu des estimations • • • • • • • • • • • 62
Fiche 21 • Le livre surprise •••••••••••••••• 64
Fiche 22 • L’imprimerie ••••••••••••••••••• 66
Retz_50AVivreMat_p017p068_NR 6/03/07 9:05 Page 60
19
Les objets-devinettes
PS/MS/GS
쎲 Principe
Il s’agit de proposer aux enfants d’observer un objet (insolite pour eux) sélectionné par vous,
et de leur faire deviner de quoi il s’agit et à quoi il sert.
쎲 Déroulement
La première séance
Commencez par éveiller la curiosité des enfants et par créer une certaine excitation autour
de l’activité: «Vous savez jouer aux devinettes? On va y jouer mais d’une façon un peu
spéciale. Il faudra bien, bien regarder avant de parler…» Ensuite, procédez comme pour
une séance normale.
La découverte
Tirez l’objet d’un sac ou de derrière votre dos de façon cérémonieuse, à la manière d’un
prestidigitateur. Posez-le sur une petite table. Les enfants font cercle autour de lui. Chacun
doit pouvoir s’approcher, mais les mains sont derrière le dos et on fait le silence pour
mieux réfléchir! Si l’objet n’est pas fragile, il peut ensuite passer de main en main.
60
Retz_50AVivreMat_p017p068_NR 6/03/07 9:05 Page 61
Le vote et la discussion
Lorsque de nombreuses hypothèses ont été formulées, on peut voter à main levée pour celle
qui paraît la meilleure à la majorité du groupe. Ensuite, vous révélez l’identité réelle de
l’objet. Si les enfants ont trouvé la bonne réponse, vous posez des questions complémen-
taires (utilisation, par qui, quand, etc.). L’un des enfants vient faire une démonstration.
쎲 Variantes et prolongements
Avec les plus grands et au bout de quelques mois, vous pouvez proposer que les enfants
eux-mêmes choisissent les objets-devinettes à présenter à leurs camarades. Les familles
venant forcément en aide aux enfants dans la recherche et la sélection, c’est une occasion
intéressante de créer des liens avec l’extérieur de l’école et de valoriser des parents qui
restent un peu dans l’ombre.
L’activité peut être faite à deux, avec le copain du jour (voir p. 28). Dans ce cas, les couples
d’enfants discutent à voix basse entre eux avant d’émettre des hypothèses.
61
Retz_50AVivreMat_p017p068_NR 6/03/07 9:05 Page 62
20
Le jeu des estimations
PS/MS/GS
쎲 Principe
Vous proposez aux enfants de faire des estimations au sujet d’objets que vous leur présentez:
Quel est le couvercle qui va bien aller sur cette casserole? Quel est l’objet le plus lourd?
Quel est l’objet le plus doux (sans le toucher)? Etc. L’idée est d’inciter même les moins auda-
cieux, pris par le jeu, à oser émettre une opinion, une hypothèse, sans avoir peur de se
tromper.
쎲 Déroulement
La présentation du jeu
Un matin, vous arrivez, tel un quincaillier ambulant, avec toute une batterie d’ustensiles
divers, plus brinquebalants les uns que les autres. Grosse excitation dans la classe. Rires.
Curiosité. Entretenez le suspense un petit moment. Laissez les enfants manipuler et observer
tous ces objets librement. Posez des questions sur l’usage des objets les moins connus. Puis
expliquez que vous allez poser des questions plus compliquées et qu’il faudra réfléchir de
façon très sérieuse.
62
Retz_50AVivreMat_p017p068_NR 6/03/07 9:05 Page 63
Estimations et hypothèses
Tirez deux ou plusieurs objets du bric-à-brac et posez une question: le premier enfant de
chaque équipe, et lui seul, réfléchit et vient vous donner la réponse à l’oreille. Vous notez
ostensiblement ce qu’on vous dit, pour montrer que vous ne risquez pas de mêler les réponses
d’une équipe à l’autre. Lorsque chaque candidat s’est exprimé, donnez la réponse, en la
démontrant: posez le bon couvercle, pesez ou mesurez les éléments. Ensuite, notez les résul-
tats par équipe, au tableau, et passez à la question suivante. Les enfants qui ont répondu
vont se mettre en queue de leur file. On peut arrêter le jeu lorsque chaque enfant est
passé trois ou quatre fois.
63
Retz_50AVivreMat_p017p068_NR 6/03/07 9:05 Page 64
21
Le livre surprise
PS/MS/GS
쎲 Principe
Chaque début de semaine, vous apportez un nouveau livre surprise à regarder, à feuilleter,
qui sera ensuite lu en entier ou par morceaux. Il ne s’agit pas forcément d’un livre pour
enfants, mais peut-être d’un documentaire sur les voyages, l’astronomie, la préhistoire,
etc.
쎲 Déroulement
La découverte
Les enfants sont réunis sur les coussins du coin contes. Vous sortez le livre surprise de
votre sac. Pour faire durer le suspense et faire monter la curiosité, vous l’avez emballé
comme un cadeau. Un enfant va le déballer en se cachant des autres et répondre à des
questions:
«Il est grand? gros? Il a des dessins ou des photos? C’est une histoire? C’est un livre pour
les petits ou pour tout le monde?»
Puis il tente de dire le sujet du livre, en se fiant à l’image de la couverture ou en feuille-
tant le livre, toujours en se cachant des autres.
Enfin il se retourne et montre le livre. Les enfants le feuillettent calmement, par petits
groupes, les uns après les autres. La classe est-elle d’accord sur ce qu’a dit le premier enfant?
Pourquoi? Quels détails font parvenir les enfants à cette conclusion?
Vous montrez d’autres indices s’il y a lieu. Vous posez d’autres questions.
64
Retz_50AVivreMat_p017p068_NR 6/03/07 9:05 Page 65
쎲 Prolongements et variantes
Échangez des livres surprises avec les correspondants.
Utilisez Internet pour trouver avec les enfants des « pages surprises » : les enfants vous
donnent un thème que vous tapez dans un moteur de recherche (Google, Yahoo, autre).
Ensuite, c’est l’aventure.
65
Retz_50AVivreMat_p017p068_NR 6/03/07 9:05 Page 66
22
L’imprimerie
PS/MS/GS
쎲 Principe
Il s’agit d’adapter un pilier de la pédagogie Freinet aux nouvelles technologies, en utili-
sant l’ordinateur et l’imprimante pour éditer certains textes des enfants.
쎲 Déroulement
Le choix des textes
Choisissez tous ensemble, parmi les récits libres racontés par les enfants, ceux qui seront
écrits et imprimés pour figurer dans un petit recueil périodique (voir p. 50, la fiche sur le
récit libre). Pour cela, notez tous les textes de la semaine, puis relisez-les aux enfants les
uns après les autres en leur demandant celui ou ceux qu’ils veulent publier. Arrangez-vous
bien sûr pour que chaque enfant voie un jour son texte choisi.
66
Retz_50AVivreMat_p017p068_NR 6/03/07 9:05 Page 67
쎲 Prolongement
Pourquoi ne pas faire un périodique de ce petit recueil régulier, lui trouver un nom et numé-
roter chaque nouvelle édition, puis proposer un abonnement vendu aux parents, aux maga-
sins locaux, etc. pour récolter de l’argent et financer certaines activités de la classe? (Voir
la fiche sur la tombola, p. 114).
67
Retz_50AVivreMat_p017p068_NR 6/03/07 9:05 Page 68
Retz_50AVivreMat_p069p136_NR 6/03/07 9:05 Page 69
Chapitre 5
Mettre en jeu
la collaboration
Fiche 23 • La fresque collective •••••••••••• 70
Fiche 24 • La couverture géante •••••••••••• 72
Fiche 25 • Le championnat par équipes • • • • • • • 74
Fiche 26 • L’équipe de manutention ••••••••• 76
Fiche 27 • Les rondes • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • 78
Fiche 28 • Les petits ruisseaux
font les grandes rivières ••••••••• 80
Retz_50AVivreMat_p069p136_NR 6/03/07 9:05 Page 70
23
La fresque collective
GS
쎲 Principe
Les enfants dessinent tous sur le même support pour réaliser une grande œuvre collective.
쎲 Déroulement
La préparation, tous ensemble
Comme il s’agit d’une activité un peu spéciale, on en parle la veille, ou même au début de
la semaine pour la réaliser quelques jours plus tard.
Il faut d’abord pouvoir en valoriser l’aspect de collaboration, en partant du fait qu’il
s’agira d’une grande affiche pour tout un mur de la classe ou même pour un couloir exté-
rieur. Ce doit être une belle réussite et on doit se mettre à plusieurs pour y parvenir.
Vous pouvez aussi montrer aux enfants des reproductions de fresques italiennes ou de pein-
tures égyptiennes couvrant des murs entiers. Vous pouvez choisir un thème tous ensemble,
dans lequel chacun aura sa part à jouer: on dessine la cour avec tous les enfants et chacun
se dessine lui-même; ou bien le zoo avec tous les animaux, chacun choisissant de faire une
cage ou un enclos particulier; ou encore un village avec la maison de chacun, un train avec
sa locomotive et tous ses wagons, etc.
70
Retz_50AVivreMat_p069p136_NR 6/03/07 9:05 Page 71
La réalisation
L’idéal est de faire cette activité dans la cour un beau jour de printemps. En effet, si vous
voulez que chaque enfant dispose d’environ 30 cm de papier et que votre classe compte
vingt-cinq élèves, cela fait déjà une fresque de… 7,50 m! Mieux vaut faire plusieurs tron-
çons, pour faciliter la circulation. Tracez de très légers pointillés au crayon pour délimiter
l’espace de chacun, en précisant que c’est juste pour avoir un repère, mais qu’on peut
bien sûr franchir la ligne si les deux voisins sont d’accord. Posez les grands morceaux sur
des journaux, pour éviter que les aspérités du sol ne les transpercent. Ensuite, les enfants
sont libres. Vous n’êtes là que pour vérifier que tout se passe bien et aider s’il y a un problème.
쎲 Variantes et prolongements
Si votre classe est vraiment trop nombreuse, si certains enfants très agités risquent de se
laisser déborder par leur enthousiasme, si le sol dont vous disposez est trop petit, vous
pouvez aussi proposer que chacun travaille sur un papier séparé ou que les enfants dessi-
nent deux par deux. Les papiers seront ensuite collés bout à bout pour constituer la
fresque finale. Bien sûr, l’activité est moins riche, dans ce cas.
71
Retz_50AVivreMat_p069p136_NR 6/03/07 9:05 Page 72
24
La couverture géante
PS/MS/GS
Objectifs généraux : – Réaliser une œuvre commune à laquelle chacun apporte quelque chose
d’identifié.
– Favoriser la cohésion du groupe.
– Introduire de l’affectif et de l’humour dans les relations entre les enfants
et l’enseignant.
Compétences spécifiques : – Respecter une consigne (rapporter des bouts de tissus).
– Élaborer un projet et le mener à bien.
– Écrire son nom ou faire un dessin sur un support un peu difficile.
Matériel/préparation : – Quatre vieilles couvertures propres et cousues ensemble de façon à former
une couverture géante. Du fil solide et une machine à coudre.
– Vous préparez une petite lettre photocopiée à remettre aux enfants
pour leurs parents, précisant les raisons pour lesquelles vous avez besoin
de chutes de tissus (voir «Déroulement»).
쎲 Principe
L’activité consiste à réaliser une couverture géante en juxtaposant des chutes de tissus appor-
tées par les enfants, puis à faire faire la sieste aux enfants dessous, tous ensemble.
쎲 Déroulement
La collecte
Demandez aux enfants de rapporter de chez eux quelques chutes de tissus. Donnez-leur
le petit mot que vous avez préparé pour leurs parents: expliquez-y le projet et précisez
que les chutes peuvent être de toutes tailles, couleurs et textures… et que s’il n’y a pas de
chutes disponibles, un gant de toilette ou un vieux torchon feront l’affaire. L’important
est de faire le maximum pour qu’aucun enfant ne revienne sans rien. Si tel est le cas (il y
a toujours des parents débordés, ou étourdis ou négligents pour ce genre de chose),
arrangez-vous pour avoir vous-même quelques chutes à donner à l’un ou à l’autre.
72
Retz_50AVivreMat_p069p136_NR 6/03/07 9:05 Page 73
La grande sieste
Après quoi, de temps en temps, lorsque les enfants le demanderont, faites-leur faire la sieste
tous ensemble sous leur couverture géante. Pour cela, disposez les matelas en rond, les pieds
se touchant, et, une fois les enfants couchés, disposez la couverture de façon à ce que chacun
en ait au moins un petit bout. Les couvertures habituelles compléteront. Pendant quelques
minutes, laissez les enfants donner libre cours à leurs rires et délires, avant de faire un retour
au calme, bien sûr, et de les laisser dormir.
73
Retz_50AVivreMat_p069p136_NR 6/03/07 9:05 Page 74
25
Le championnat par équipes
PS/MS/GS
Objectifs généraux : – Faire naître à la fois l’émulation entre les enfants et une certaine compli-
cité dans les équipes.
– Apprendre aux enfants à collaborer.
Compétences spécifiques : – Faire des efforts pour améliorer ses résultats.
– Gérer ses émotions et attendre son tour.
– Améliorer ses gestes de motricité et sa dextérité.
– Se concentrer sur une activité.
– Commencer à compter (nombres cardinaux pour les points gagnés, nombres
ordinaux pour le classement des équipes).
Matériel/préparation : – Le matériel habituel de la salle de motricité auquel vous ajouterez du maté-
riel spécifique selon les épreuves que vous allez choisir (voir «Déroulement»).
– Un tableau à double entrée pour noter les points, avec d’un côté les
équipes, de l’autre les épreuves.
– Autant de médailles que d’équipes, de couleurs différentes. La première
et la deuxième sont bien sûr en or et en argent!
– Des étiquettes autocollantes portant le numéro de l’équipe (cinq ou six
étiquettes au même numéro).
쎲 Principe
Vous organisez des championnats par équipes comprenant toutes sortes de domaines
d’activité pour que chacun puisse exceller à son tour et rapporter des points à son équipe.
쎲 Déroulement
L’organisation
Faites des équipes de cinq ou six enfants, de façon à ce que chacun d’entre eux n’attende pas
trop longtemps son tour pour participer, lorsqu’il s’agit d’épreuves individuelles. Expliquez
l’activité et notez au tableau les différentes épreuves, avec un petit symbole à côté de chacune
d’entre elles pour que les enfants les mémorisent. En tout, cinq ou six épreuves au maximum.
Présentez le tableau à double entrée que vous avez préparé pour inscrire les résultats. Attri-
buez des numéros aux équipes et collez la bonne étiquette sur le T-shirt de chaque enfant.
Les épreuves
Les épreuves doivent être variées et faire appel à des compétences différentes. Choisissez-les
de telle façon que chacun puisse s’en sortir avec les honneurs dans l’une ou l’autre. Certaines
74
Retz_50AVivreMat_p069p136_NR 6/03/07 9:05 Page 75
쎲 Prolongements et variantes
Vous pouvez annoncer les épreuves et composer les équipes une semaine avant le cham-
pionnat, et organiser des séances d’entraînement : c’est du sérieux ! L’avantage réside
dans le fait que l’activité prend une ampleur supplémentaire et permet aux équipes de se
souder avant le grand jour.
Pour que chaque enfant ait sa propre médaille, ceux-ci peuvent la confectionner après la
compétition et la colorier comme celle qu’a reçue leur équipe: deux disques de carton collés
l’un contre l’autre en coinçant un anneau de laine ou percés d’un trou pour passer une ficelle.
75
Retz_50AVivreMat_p069p136_NR 6/03/07 9:05 Page 76
26
L’équipe de manutention
MS/GS
쎲 Principe
Vous allez confier des tâches de mise en place, de manutention et de rangement à des
tout petits groupes d’enfants (deux ou trois).
쎲 Déroulement
Les occasions ne manquent pas
Les principales occasions de confier une tâche à un petit groupe tournent autour de la motri-
cité: mettre en place un parcours, des tapis de protection, chercher les ballons ou tout autre
matériel, le répartir entre les enfants ou le placer là où vous l’indiquez, etc. Selon la façon
dont s’organise la sieste dans votre classe, vous pouvez aussi demander aux enfants de colla-
borer pour mettre les matelas en place, etc. La distribution des jeux, du matériel pour les
activités et leur rangement offrent aussi des occasions de collaboration. Enfin, certains coins
aménagés comme celui de la lecture favorisent également la coopération.
76
Retz_50AVivreMat_p069p136_NR 6/03/07 9:05 Page 77
77
Retz_50AVivreMat_p069p136_NR 6/03/07 9:05 Page 78
27
Les rondes
PS/MS/GS
Objectif général : – Faire jouer les enfants ensemble et de façon obligatoirement solidaire.
Compétences spécifiques : – Adapter son attitude et ses gestes aux mouvements du groupe.
– Se concentrer pour écouter et appliquer les consignes.
– Mémoriser des gestes à faire.
Matériel/préparation : – De la musique pour accompagner les rondes.
쎲 Principe
Il s’agit de faire des rondes de toutes sortes, faisant appel à diverses compétences de motri-
cité, de repérage dans l’espace, de mobilité à plusieurs, de capacité d’écoute, etc.
쎲 Déroulement
Il n’y a pas d’heure pour les rondes
L’activité peut avoir lieu à n’importe quel moment de la journée, y compris en «bouche-trou»,
par exemple lorsque les enfants ont fini ce qu’ils faisaient et attendent l’heure des mamans
avec un peu trop d’excitation. On peut aussi utiliser les farandoles comme une façon de se
déplacer en rang, en se tenant les uns aux autres, sans risquer de perdre un enfant dans
la manœuvre.
78
Retz_50AVivreMat_p069p136_NR 6/03/07 9:05 Page 79
79
Retz_50AVivreMat_p069p136_NR 6/03/07 9:05 Page 80
28
Les petits ruisseaux
font les grandes rivières
PS/MS/GS
쎲 Principe
Il s’agit d’organiser des activités dans lesquelles le résultat final est le produit de chaque
action individuelle.
쎲 Déroulement
Les occasions arrivent souvent fortuitement. Ayez le réflexe de les utiliser pour un travail
de collaboration, en insistant sur le fait que les résultats ne pourraient être obtenus que
difficilement sans cette collaboration.
Voici quelques exemples:
– Vous avez besoin d’un très grand récipient plein d’eau dans la classe ou la cour, par exemple,
pour une pêche aux anneaux lors d’une kermesse: donnez aux enfants de petits seaux de
plage et organisez une chaîne de remplissage entre le robinet le plus proche et le grand
récipient. Un enfant, juché au besoin sur un tabouret, remplit les seaux au robinet. Il les
passe aux porteurs qui vont les vider dans le grand récipient.
– Une activité assez «sportive» va avoir lieu dans la salle de motricité. Demandez à tous
les enfants de se grouper par quatre ou six pour installer les matelas de protection, beau-
coup trop lourds pour être portés par un seul enfant.
– Une question est toujours en suspens parce que vous-même ne pouvez répondre et
parce que vous n’avez pas trouvé la réponse sur Internet ou à la bibliothèque de l’école.
80
Retz_50AVivreMat_p069p136_NR 6/03/07 9:05 Page 81
81
Retz_50AVivreMat_p069p136_NR 6/03/07 9:05 Page 82
Retz_50AVivreMat_p069p136_NR 6/03/07 9:05 Page 83
Chapitre 6
Apprendre à gérer
ses émotions
Fiche 29 • Le magnéto confident ••••••••••• 84
Fiche 30 • Le mini-jardin •••••••••••••••••• 86
Fiche 31 • Le jeu de la colère et du câlin ••••• 88
Fiche 32 • La statue ••••••••••••••••••••• 90
Fiche 33 • Dans le noir • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • 92
Retz_50AVivreMat_p069p136_NR 6/03/07 9:05 Page 84
29
Le magnéto confident
GS
쎲 Principe
Le magnéto est en libre utilisation et sert de confident aux enfants « qui ont quelque
chose sur le cœur».
쎲 Déroulement
La présentation
Installez et décorez le coin magnéto avec les enfants : ils doivent le ressentir comme un
endroit confortable, paisible, protégé du reste de la classe. Au besoin, vous pouvez l’amé-
nager avec des coussins et des peluches et le proposer comme une sorte de refuge pour se
calmer et réfléchir quand il y a un conflit, une colère : « Tu es un peu malheureux et en
colère? Tu veux t’installer un petit moment tranquille loin des autres? Quand tu te sentiras
mieux, tu reviendras content.»
Posez le magnéto de telle façon qu’il soit très facile d’accès et bien en évidence. Expliquez
son maniement aux enfants, faites des essais avec eux. Si certains n’ont pas bien compris,
demandez à ceux qui s’en sortent de leur expliquer comment s’en servir.
Le tête-à-tête
Lorsqu’un enfant en a envie, et de façon totalement libre, il va dans le coin magnéto et
s’installe pour raconter ce qu’il veut en s’enregistrant. Une seule contrainte: si le coin est
déjà occupé par un autre élève, on ne doit pas le déranger et on attend que la place soit
libre pour s’y installer à son tour. Les enfants qui parlent dans le micro doivent savoir ce
84
Retz_50AVivreMat_p069p136_NR 6/03/07 9:05 Page 85
La discussion
Il est peut-être préférable que vous écoutiez la bande au préalable, au cas où un des
messages demanderait une préparation particulière des enfants ou une gestion diploma-
tique spéciale (indiscrétion familiale, par exemple).
Une fois par semaine ou tous les quinze jours, on fait cercle autour du magnéto et on écoute
la bande. Arrêtez avant le changement de locuteur et lancez la discussion s’il y a lieu.
Demandez d’abord à l’enfant qui a enregistré s’il veut ajouter quelque chose, puis aux autres
s’ils ont des commentaires à faire. Le dernier mot reviendra toujours à celui qui a enregistré.
Puis passez à l’enfant suivant. L’idée générale est d’essayer de panser les plaies s’il y en a
et de régler les problèmes sereinement, après un temps de latence permettant une certaine
dédramatisation et mise à distance.
쎲 Prolongements et variantes
L’activité peut déboucher sur un grand débat (voir fiche «Le “grand” débat», p. 32). Si un
sujet concerne tout le monde et est particulièrement important pour la vie du groupe,
annoncez que cela mérite d’en parler plus longuement et fixez le jour du grand débat.
On peut aussi envoyer la cassette aux correspondants et leur demander de faire la même
chose.
85
Retz_50AVivreMat_p069p136_NR 6/03/07 9:05 Page 86
30
Le mini-jardin
PS/MS/GS
쎲 Principe
Les enfants vont faire germer les graines et observer ce qui se passe.
쎲 Déroulement
Le projet
Un temps de parole vous permettra de voir ce que les enfants connaissent déjà sur le
sujet. Certains ont peut-être un jardin? D’autres un grand-père qui cultive ses tomates?
Ou une mère amoureuse des plantes vertes ? Parlez et faites nommer du vocabulaire.
Demandez si quelqu’un sait comment poussent les plantes. Si vous avez une BCD ou une
bibliothèque de classe bien fournie, emmenez les enfants faire des recherches.
Puis sortez votre matériel et annoncez que vous allez tous faire germer des graines, sans
dire combien de temps cela prend.
86
Retz_50AVivreMat_p069p136_NR 6/03/07 9:05 Page 87
L’installation
Chaque enfant met une couche de coton au fond de son récipient puis dispose quelques
graines sur le coton. Il arrose copieusement, recouvre d’une nouvelle couche de coton et
arrose de nouveau. Toutes les coupelles sont ensuite réunies sur une table, soit derrière la
fenêtre chauffée par le soleil, soit près d’un radiateur. Expliquez, bien sûr, les raisons de
tout cela: pour germer, une plante a besoin d’eau et de chaleur. Elle germe plus vite dans
le noir, voilà pourquoi on la recouvre.
L’observation
Passez à une autre activité. Les enfants voudraient bien aller soulever le coton de temps
en temps, mais dites-leur qu’il faut attendre et ne pas déranger la plante. Montrez sur l’hor-
loge les moments où vous irez tous voir ce qui se passe: une fois le matin et une fois le
soir. Le lendemain matin, après avoir soulevé le coton et constaté qu’il ne s’est encore rien
passé, les enfants arrosent le coton qui a séché, puis laissent de nouveau leur installation
de côté. Le soir du deuxième jour ou le matin du troisième, de petites pousses apparais-
sent ici ou là. Tout le monde fait cercle et on parle de ce qui est en train de se passer dans
la graine. Le soir du troisième jour, presque toutes les graines ont germé. Quelques-unes
n’ont pas changé. Ouvrez-en une ou deux avec l’ongle pour voir si le petit germe pares-
seux est encore caché ou si la graine est simplement morte. Demandez aux enfants d’en-
lever définitivement le couvercle de coton. Sinon, les germes vont s’y infiltrer et il sera très
difficile de les dégager. Vers le quatrième jour, des feuilles apparaissent. Laissez-les encore
pousser un ou deux jours, puis… organisez la dégustation de la récolte. C’est plein de
vitamines!
87
Retz_50AVivreMat_p069p136_NR 6/03/07 9:05 Page 88
31
Le jeu de la colère
et du câlin
GS
Objectifs généraux : – Faire prendre conscience aux enfants des particularités de leurs émotions.
– Leur apprendre à les maîtriser.
Compétences spécifiques : – Maîtriser ses gestes et ses expressions.
– Savoir observer.
– Faire preuve d’imagination.
Matériel/préparation : – Une grosse pile de bandes dessinées, de magazines et, si possible, des revues
de théâtre ou de cinéma.
– Des Post-it ou des bandes de papier pour marquer les pages intéressantes.
쎲 Principe
Cet exercice, emprunté aux méthodes d’entraînement des acteurs de théâtre, consiste à
mimer des sentiments forts et à passer instantanément de l’un à l’autre.
쎲 Déroulement
À la découverte des émotions
Donnez les magazines et bandes dessinées aux enfants. Demandez-leur de les feuilleter et
de chercher des photos ou des dessins de gens tristes, contents, en colère, effrayés, etc. Ils
marquent les pages en collant des Post-it. Quand tous les ouvrages ont été «visités», chacun
montre aux autres ce qu’il a trouvé, et dit s’il s’agit de colère, de peur, etc. Les autres
disent s’ils sont d’accord.
88
Retz_50AVivreMat_p069p136_NR 6/03/07 9:05 Page 89
쎲 Prolongements
Vous pouvez prendre des photos de chaque expression, les tirer sur une imprimante sur
du papier normal et faire un petit «flip-book» dont vous ferez très vite défiler les pages
pour que les images, en se succédant rapidement, semblent s’animer (c’est le principe du
film et du dessin animé).
Vous pouvez aussi utiliser l’activité lors d’un spectacle de l’école, mais plutôt en faisant
une vidéo projetée avec gros plan sur les visages, sinon les nuances d’expressions risquent
d’être trop peu visibles depuis la salle.
89
Retz_50AVivreMat_p069p136_NR 6/03/07 9:05 Page 90
32
La statue
MS/GS
쎲 Principe
Un enfant volontaire joue la statue, que trois autres enfants «sculptent»: il doit accepter
sans marquer la moindre émotion toutes les positions qu’on lui impose.
쎲 Déroulement
L’explication en grand groupe
Commencez par expliquer l’activité au grand groupe, en précisant qu’ensuite elle se dérou-
lera en petits groupes. Les règles sont simples: dans chaque groupe, il y aura deux ou trois
sculpteurs et une statue. Les sculpteurs donneront des positions plus ou moins acrobatiques
à la statue en bougeant ses bras et ses jambes, mais bien entendu sans violence ou
malveillance. Il s’agit d’un jeu et chacun sera à son tour statue et sculpteur dans son petit
groupe. Veillez à ce que les positions imposées soient faisables. La statue ne doit pas rire,
pas se plaindre: elle doit exécuter tout ce qu’on lui demande. Bien sûr puisqu’elle est… de
marbre!
Au besoin, faites une démonstration tous ensemble.
90
Retz_50AVivreMat_p069p136_NR 6/03/07 9:05 Page 91
91
Retz_50AVivreMat_p069p136_NR 6/03/07 9:05 Page 92
33
Dans le noir
GS
쎲 Principe
Les enfants vont devoir repérer un parcours avec obstacles, puis se faire bander les yeux et
évoluer sur le parcours.
쎲 Déroulement
Les obstacles
Au début, un ou deux obstacles suffisent largement: un gros coussin à contourner, un fil
de laine sous lequel se faufiler, tendu à hauteur de poitrine entre deux chaises très éloi-
gnées du parcours, une « frite » à enjamber. Au bout, il faut faire sonner une cloche ou
secouer un tambourin.
Si les enfants s’en sortent bien, vous pouvez ajouter un ou deux obstacles ou simplement
doubler le parcours, ou demander au concurrent de le refaire en sens inverse une fois la
cloche sonnée.
92
Retz_50AVivreMat_p069p136_NR 6/03/07 9:05 Page 93
쎲 Variante
Le groupe de spectateurs peut guider le concurrent grâce à la voix «Tu brûles-tu refroidis».
93
Retz_50AVivreMat_p069p136_NR 6/03/07 9:05 Page 94
Retz_50AVivreMat_p069p136_NR 6/03/07 9:06 Page 95
Chapitre 7
Découvrir les autres
Fiche 34 • Des dessins pour les mamies
et les papis • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • 96
Fiche 35 • Handisport • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • 98
Fiche 36 • Être une fille/Être un garçon • • • • • 100
Fiche 37 • Notre école et les fauteuils roulants • • 102
Fiche 38 • Le voyage en livres ••••••••••••• 104
Fiche 39 • La cuisine de mes ancêtres •••••• 106
Retz_50AVivreMat_p069p136_NR 6/03/07 9:06 Page 96
34
Des dessins
pour les mamies et les papis
PS/MS/GS
쎲 Principe
Les enfants (de préférence en demi-groupe) préparent une visite aux personnes âgées d’une
maison de retraite ou d’un club du troisième âge. Ils passent ensuite une heure ou deux
dans les locaux pour un goûter, des échanges de dessins, d’histoires, une activité commune…
쎲 Déroulement
Un dialogue sur la vieillesse
Un temps de dialogue permettra aux uns et aux autres de dire s’ils ont des grands-parents,
s’ils savent quel âge ils ont, ce qu’ils font dans la journée (travail? loisirs?), etc. Les grands-
parents des enfants de maternelle étant encore assez jeunes, on peut ensuite élargir le
débat: parler de l’âge, du vieillissement, de la maladie, de la perte de certaines facultés,
96
Retz_50AVivreMat_p069p136_NR 6/03/07 9:06 Page 97
La préparation de la visite
Tout peut commencer par un coup de téléphone. Bien sûr, vous aurez pris contact vous-
même auparavant avec un responsable. Mais aujourd’hui, il s’agit d’une première
«rencontre» entre les enfants et le lieu de leur prochaine visite.
Ensuite, un nouveau temps d’échange sera consacré aux projets : que va-t-on préparer
pour les mamies et les papis? des dessins? des histoires? des chansons? des devinettes? une
ronde? un petit spectacle? Et que va-t-on leur demander? Il y a peut-être des questions à
leur poser (sur leurs enfants, leurs petits-enfants, le métier qu’ils faisaient avant, s’ils se
souviennent de quand ils étaient petits comme nous)?
Enfin, on prépare ce qu’on a prévu: cela peut prendre une après-midi ou… une semaine,
selon ce qui est sorti de l’échange.
La visite
Conseillez aux enfants, la veille, de s’habiller «tout beaux» le lendemain. C’est une façon
de marquer l’importance de cette visite et de montrer aux enfants le respect que vous portez
aux personnes que vous allez voir.
Le jour J, les enfants arrivent sur les lieux. Pour rompre la glace et faciliter le contact, le
mieux serait de commencer par une chanson. Ensuite, on peut se présenter individuelle-
ment, échanger des dessins et des questions, regarder des photos de famille. Les personnes
âgées feront peut-être visiter aux enfants une partie des locaux et partageront un goûter
avec eux. Si vous apportez un appareil photo numérique, la prochaine séance sera consa-
crée à visionner les photos ensemble.
Et puis, laissez faire le reste: des connivences plus ou moins fortes vont s’établir. Veillez
seulement à ce que personne ne reste à l’écart, aussi bien chez les enfants que chez les
adultes. Il faudra peut-être faire preuve de diplomatie à certains moments: les petits n’ont
pas leur langue dans leur poche.
De retour en classe, un petit temps de dialogue est nécessaire, pour dire ce qu’on a préféré
dans cette visite, ou au contraire ce qu’on n’a pas aimé.
쎲 Variantes
Selon l’époque des visites, les enfants et les personnes âgées pourront fêter ensemble
Noël, les Rois, Pâques, etc. La transmission des traditions sera forcément l’un des thèmes
les plus forts entre ces deux groupes si éloignés en âge.
97
Retz_50AVivreMat_p069p136_NR 6/03/07 9:06 Page 98
35
Handisport
GS
쎲 Principe
Vous organisez avec les enfants un ensemble d’activités autour du thème du handicap :
visionner une cassette, dialoguer, dessiner, etc.
쎲 Déroulement
Visionner les cassettes (ou DVD)
Commencez par faire regarder aux enfants les documents visuels que vous aurez pu obtenir
auprès de Handisport ou par vos propres moyens (télévision, Internet). Essayez de varier:
skieur unijambiste, coureur aveugle, joueurs de sport collectif en fauteuil roulant, etc.
Alternez éventuellement avec des séquences de sportifs valides.
N’annoncez rien de particulier. Il s’agit simplement de voir des champions sportifs en action.
Si des questions fusent au sujet d’un sportif handicapé, ce qui est bien sûr plus que probable,
répondez et engagez le débat. Sinon, passez directement à l’étape suivante.
Dessiner le sport
Chacun dessine ce qu’il a vu et ce qu’il préfère sur une grande feuille. Les enfants peuvent
aussi travailler à deux en discutant de ce qu’ils vont faire.
Puis tout le monde affiche son dessin et le commente à tour de rôle. Certains auront cherché
à représenter des fauteuils roulants ou d’autres détails liés au handicap. Demandez si l’un
98
Retz_50AVivreMat_p069p136_NR 6/03/07 9:06 Page 99
Handisport à la maternelle
En salle de motricité, organisez une compétition par équipes, dans laquelle les enfants
devront se mettre à la place des sportifs de handisport. Course à cloche-pied, course à
deux dont l’un a les yeux bandés, course avec les bras croisés derrière le dos, bowling les
yeux bandés avec un coéquipier «voyant» qui donne des indications…
쎲 Variantes
Bien entendu, si l’un des enfants de la classe est handicapé, l’activité prendra un sens tout
particulier. Attention à ne pas mettre cet enfant en position de bête curieuse, ni à tomber
dans l’excès qui consisterait à survaloriser son handicap ou à surprotéger l’enfant! En fait,
comme toujours, plus vous serez à l’aise avec ce problème, plus vous transmettrez un message
simple et clair.
99
Retz_50AVivreMat_p069p136_NR 6/03/07 9:06 Page 100
36
Être une fille/Être un garçon
MS/GS
Objectifs généraux : – Faire découvrir les différences et les ressemblances et établir un dialogue
à leur sujet.
– Faciliter la compréhension et la cohabitation filles/garçons.
Compétences spécifiques : – Être curieux.
– Savoir écouter.
– Réfléchir à ses propres sentiments et les exprimer.
Matériel/préparation : – Aucun.
쎲 Principe
Il s’agit de faire établir aux enfants une liste de commentaires sur le thème: c’est (ce n’est
pas) agréable d’être une fille parce que… / c’est (ce n’est pas) agréable d’être un garçon
parce que…
쎲 Déroulement
Un petit temps de réflexion
Demandez aux enfants de réfléchir quelques minutes en silence : les garçons doivent se
demander s’ils sont contents d’être garçon, et pourquoi c’est agréable ou désagréable
d’en être un. Les filles doivent se demander si elles sont contentes d’être fille et si c’est
agréable ou désagréable d’en être une et pourquoi.
Du «brainstorming» au débat
Tracez quatre colonnes au tableau. Les deux premières sont consacrées aux filles: vous le
matérialisez en écrivant le mot «fille» et en dessinant un personnage en jupe ou portant
des couettes. En haut de la première des deux colonnes «fille», dessinez un sourire (arc de
cercle ouvert vers le haut). Dessinez une bouche mécontente en haut de la deuxième colonne
(arc de cercle ouvert vers le bas). Procédez de la même façon pour les deux colonnes
consacrées aux garçons.
10 0
Retz_50AVivreMat_p069p136_NR 6/03/07 9:06 Page 101
☺ ☺
101
Retz_50AVivreMat_p069p136_NR 6/03/07 9:06 Page 102
37
Notre école
et les fauteuils roulants
GS
쎲 Principe
Votre classe va mener une enquête: «Est-ce qu’un enfant en fauteuil roulant peut tout faire
et aller partout dans notre école?»
쎲 Déroulement
Le premier dialogue
Si votre classe comprend un enfant en fauteuil roulant, l’expérience va de soi. Si ce n’est
pas le cas, posez le problème en classe à l’occasion, par exemple, d’une manifestation natio-
nale sur le handicap. Demandez aux enfants s’ils savent pourquoi certains enfants et adultes
se déplacent en fauteuil roulant et comment ils vivent. Puis posez la question de l’aména-
gement de l’école: «Est-ce qu’un enfant qui se déplace dans un fauteuil roulant pourrait
venir dans notre école? Pourrait-il aller partout?» Puis proposez une promenade dans les
locaux, avec mission de repérage des passages spécialement conçus pour les fauteuils roulants
et de ceux qui ne permettent pas leur circulation. Si vous disposez d’un fauteuil roulant,
les enfants pourront comparer sa largeur avec celle des portes, faire des essais. Sinon,
cherchez avec la classe les dimensions réglementaires (auprès de l’Association des para-
lysés de France, par exemple).
10 2
Retz_50AVivreMat_p069p136_NR 6/03/07 9:06 Page 103
쎲 Prolongements et variantes
Entrez en contact avec un institut médico-pédagogique pour que les enfants des deux struc-
tures se rencontrent ou communiquent, en s’envoyant des dessins, par exemple.
103
Retz_50AVivreMat_p069p136_NR 6/03/07 9:06 Page 104
38
Le voyage en livres
MS/GS
Objectifs généraux : – Donner l’occasion à la classe de découvrir le monde lointain, ses paysages,
ses populations, ses coutumes.
– Présenter les livres comme une inépuisable source d’informations.
Compétences spécifiques : – Être curieux de ce que l’on ne connaît pas.
– Observer et comprendre.
– Se décentrer en découvrant d’autres modes et cadres de vie.
Matériel/préparation : – Livres sur différents pays, atlas, globe terrestre et revues de voyages.
Bien entendu, la majeure partie de la documentation doit avoir trait au
pays ou au continent que vous voulez faire découvrir aux enfants. Mais il
doit aussi y avoir des petits «pièges» (des photos de banquise qu’il faudra
ne pas confondre avec les paysages du désert, par exemple).
– Des Post-it ou des bandes de papier découpé pour faire des marque-pages.
쎲 Principe
Aujourd’hui, on part en… Afrique (par exemple)! Vous fournissez des revues de voyages
et des livres, que les enfants feuillettent pour trouver ce qui se rapporte, selon eux, à
l’Afrique.
쎲 Déroulement
La première découverte
Posez la documentation sur une table. Les enfants tournent les pages, regardent librement,
font des commentaires. Puis vous annoncez le but du voyage du jour et la consigne: les
enfants doivent marquer des pages où ils pensent que l’on parle de cette destination.
Vous pouvez éventuellement les faire travailler par tout petits groupes de deux, trois ou
quatre, ce qui permettra un dialogue et un premier tri des pages. Annoncez que si certains
ne sont pas d’accord sur une page dans un même groupe, ils doivent la marquer quand même,
et qu’on discutera tous ensemble ensuite pour savoir si c’est bien la bonne destination.
10 4
Retz_50AVivreMat_p069p136_NR 6/03/07 9:06 Page 105
쎲 Prolongements
Si une destination plaît particulièrement aux enfants ou si un thème intéressant émerge
des discussions, ne l’abandonnez surtout pas: suivez le fil et prolongez la recherche ou les
activités. La motivation est forte et bien installée. Tous les apprentissages liés se feront
facilement et avec plaisir.
Vous pouvez aussi choisir un pays dont un des enfants est originaire. Privilégiez dans ce
cas son témoignage, s’il a déjà été dans le pays.
105
Retz_50AVivreMat_p069p136_NR 6/03/07 9:06 Page 106
39
La cuisine de mes ancêtres
PS/MS/GS
Objectifs généraux : – Donner l’occasion aux enfants d’élargir leur «monde connu».
– Ouvrir l’école sur l’extérieur.
– Créer des liens forts avec les familles.
– Présenter ce qui est différent comme un enrichissement et non comme un
sujet de crainte ou de mépris.
Compétences spécifiques : – Être curieux de ce que l’on ne connaît pas.
– Observer et comprendre.
– Se décentrer.
Matériel/préparation : – C’est l’intervenant lui-même qui va apporter le matériel s’il en a besoin.
– Pour la préparation, soit vous transmettez une circulaire aux parents pour
leur demander qui est intéressé et qui pourrait participer à l’activité, soit
vous leur en parlez directement, au moment où ils viennent amener ou
chercher leur enfant.
쎲 Principe
Un parent ou un grand-parent qui vient d’une région de France ou d’un pays différent de
ceux de l’école présente à la classe un élément de la culture de sa famille (costumes,
cuisine, musique, etc.).
쎲 Déroulement
La préparation avec le parent
Lorsqu’un certain nombre de parents ont signalé qu’ils pouvaient faire une intervention,
faites la liste des sujets et établissez un calendrier périodique convenant à chacun. Essayez
d’alterner les sujets et les pays ou les régions. Vous pouvez éventuellement proposer à deux
parents venant parler de la même région de se regrouper. Chaque fois qu’un rendez-vous
est prévu, pensez à recontacter le parent quelques jours avant et parlez avec lui de ce
qu’il veut présenter. Demandez-lui en particulier s’il a besoin de matériel ou d’assistance.
Précisez que vous êtes disponible pour collaborer si besoin est. L’ensemble doit se dérouler
dans une grande confiance et de façon valorisante pour le parent et son enfant.
10 6
Retz_50AVivreMat_p069p136_NR 6/03/07 9:06 Page 107
쎲 Prolongement
Il sera très utile de faire allusion à ces rencontres de temps à autre, chaque fois que l’oc-
casion se présentera: vous apprendrez ainsi aux enfants à mettre leurs connaissances acquises
en relation pour générer de nouveaux savoirs et pour comprendre ce qu’ils découvrent.
En dehors des documents cités plus haut, étendez la recherche documentaire sur Internet
ou dans les livres de la BCD.
Vous pouvez aussi placer sur une carte du monde et une carte de France les différents
endroits dont les parents sont venus parler.
107
Retz_50AVivreMat_p069p136_NR 6/03/07 9:06 Page 108
Retz_50AVivreMat_p069p136_NR 6/03/07 9:06 Page 109
Chapitre 8
Faciliter l’échange
entre l’école
et l’extérieur
Fiche 40 • Les correspondants • • • • • • • • • • • • • 110
Fiche 41 • Le livre des activités •••••••••••• 112
Fiche 42 • La tombola • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • 114
Fiche 43 • Ce que mon papa
ou ma maman sait faire •••••••••• 116
Fiche 44 • L’événement du jour •••••••••••• 118
Fiche 45 • L’exposition des parents • • • • • • • • • 120
Retz_50AVivreMat_p069p136_NR 6/03/07 9:06 Page 110
40
Les correspondants
MS/GS
쎲 Principe
Les enfants de votre classe seront invités à correspondre avec ceux de l’autre école. L’échange
passera par l’envoi de courrier (lettres et textes dictés, dessins, objets fabriqués en classe,
gâteaux, cadeaux de Noël, informations diverses sur la vie de la classe, photos, etc.) et, éven-
tuellement, par un ou deux «voyages» d’une journée pour visiter les correspondants.
쎲 Déroulement
La première découverte
Pour une découverte, cela va être une découverte! Pour nous, rien de plus banal qu’une
correspondance, mais pour ces petits dont certains n’ont probablement jamais reçu une lettre
de leur vie… Pensez-y en mettant en place l’activité: il faut lui donner toute la considération
qu’elle mérite et la présenter comme l’événement extraordinaire qu’elle est en réalité.
11 0
Retz_50AVivreMat_p069p136_NR 6/03/07 9:06 Page 111
La première lettre
La première lettre est collective. Vous l’écrivez sous la dictée des enfants. Ils se présentent
individuellement. Ils collent une photo du groupe sur un grand papier et indiquent le nom
de chacun au bout d’une flèche. Ils choisissent d’autres photos à envoyer dans ce premier
courrier: la classe, l’école, la cour… et des cartes postales de la ville, s’il en existe. Ensuite,
vous écrivez l’adresse sur une grande enveloppe. Et vous annoncez que vous posterez la
lettre le soir même. L’attente commence alors.
쎲 Variantes
Pensez aussi, bien sûr, à l’utilisation d’Internet pour communiquer et même pour bavarder
en direct, avec une webcam.
111
Retz_50AVivreMat_p069p136_NR 6/03/07 9:06 Page 112
41
Le livre des activités
MS
Objectifs généraux : – Établir un lien et une relation de confiance entre l’école et les parents,
les informer.
– Valoriser la production des enfants.
– Créer une mémoire de la classe qui pourra trouver sa place dans la biblio-
thèque de l’école pour les générations successives.
Compétences spécifiques : – Dessiner, compiler, classer; le tout soigneusement.
– Se souvenir des activités de la semaine.
– Savoir faire le tri et choisir l’essentiel.
– Remplir une mission de confiance (rapporter le classeur après l’avoir montré
à sa famille).
Matériel/préparation : – L’idéal, comme support, est un gros classeur à comptabilité. Vous pouvez
y ajouter des feuilles volantes, munies d’anneaux de protection pour les
trous, au fur et à mesure que l’année avance. Vous pouvez aussi y insérer
des documents divers (photos, dessins, objets non volumineux) en les plaçant
dans des pochettes de plastique adaptées au classeur et fermées en haut
par un morceau de ruban adhésif.
11 2
Retz_50AVivreMat_p069p136_NR 6/03/07 9:06 Page 113
쎲 Déroulement
L’organisation
Expliquez l’activité aux enfants… et aux parents. Pendant les premières semaines de sa créa-
tion, inutile de commencer à faire circuler le livre alors qu’il ne comporte que quelques
documents. Il est préférable de le garder sur une petite table à l’entrée de la classe pour
que les parents puissent le feuilleter au moment de venir chercher leur enfant. Ensuite,
quand le classeur s’étoffe et se remplit, une circulaire annonçant qu’il pourra voyager
dans les familles vous permettra d’organiser l’activité : vous y préciserez que si l’enfant
emprunte le livre des activités un soir, il doit absolument le rapporter le lendemain matin,
quitte à le réemprunter un autre jour. En classe, vous pouvez mettre en service un petit
tableau de contrôle: la liste des enfants sur une longue bande verticale placée à hauteur
d’enfant, et un curseur à déplacer dessus au moment de l’emprunt, par exemple, pour
montrer chez quel enfant se trouve le livre des activités.
Le remplissage du classeur
Le plus simple est de consacrer un moment fixe de la semaine à l’activité. Prenez une
heure pour réunir les documents, pour demander aux enfants de se souvenir des moments
forts, de trier et de choisir les éléments à conserver. Il peut être nécessaire de rédiger de
courts textes d’explication : vous les écrirez sous la dictée des enfants lorsque ce sera
simple. Vous les créerez parfois. La discussion sur ce qui doit être retenu peut se passer
avec toute la classe. Le remplissage lui-même est plutôt une activité de petit groupe, avec
votre aide, pendant que les autres enfants travaillent en autonomie. Choisissez quelques
volontaires différents chaque semaine et aidez-les, tout au long de la semaine, à «prendre
des notes» sur ce qui devrait figurer dans le classeur (ils soumettront leur choix à la classe
avant de trancher), et le jourJ à remplir le classeur. Un vrai travail de journaliste!
La circulation
Pour que l’activité joue pleinement son rôle dans les relations que vous cherchez à établir
avec les familles, la circulation doit permettre le dialogue: laissez des pages vierges à la
fin du classeur où les parents pourront écrire leurs commentaires ou leurs idées, s’ils le
désirent. Éventuellement, faites précéder ces pages vierges d’un mode d’emploi: chaque
commentaire doit être signé, par exemple.
113
Retz_50AVivreMat_p069p136_NR 6/03/07 9:06 Page 114
42
La tombola
GS
쎲 Principe
Vous organisez une tombola dont les enfants vont vendre les tickets et fabriquer les lots.
쎲 Déroulement
Pourquoi une tombola?
La bibliothèque est vraiment trop pauvre? Vous avez besoin de graines pour le mini-potager
de l’école ? Vous voulez financer une excursion chez les correspondants ? Annoncez aux
enfants qu’ils vont eux-mêmes « gagner » l’argent nécessaire pour payer ce dont ils ont
besoin. Expliquez-leur ce qu’est une tombola et faites-leur décorer les tickets. Ils en empor-
teront quelques-uns chez eux avec la circulaire que vous aurez préparée pour expliquer l’ac-
tivité aux parents (ce qui sera acheté avec le produit de la vente, la date du tirage, les
lots). Notez soigneusement les numéros des tickets emportés par les enfants pour retrouver
les gagnants après le tirage afin de leur remettre leur lot.
11 4
Retz_50AVivreMat_p069p136_NR 6/03/07 9:06 Page 115
Le tirage
Le tirage et la remise des lots peuvent avoir lieu en public, à l’heure des mamans, un vendredi
soir où vous invitez les parents dans la classe autour d’un jus de fruit et de trois biscuits.
Des jetons de loto sont placés dans un sac et tirés à l’aveuglette par des «mains innocentes».
Les gagnants reçoivent leur lot en direct. S’ils sont absents, vous leur transmettez un petit
mot par l’intermédiaire de leur enfant.
쎲 Prolongements
Une circulaire de remerciements présentant en détail ce que vous avez fait de l’argent
récolté permettra de consolider la confiance et les liens ainsi établis avec les familles.
115
Retz_50AVivreMat_p069p136_NR 6/03/07 9:06 Page 116
43
Ce que mon papa
ou ma maman sait faire
GS
쎲 Principe
Vous allez réserver un court moment le matin pour que les enfants racontent le métier de
leur père ou de leur mère, ou une activité qu’il ou elle aime particulièrement (attention à
ne pas froisser les parents au chômage).
쎲 Déroulement
Les premières fois
C’est vous qui allez amorcer la pompe, un peu comme pour les récits libres. Racontez, par
exemple, que vous aimez jardiner. Vous expliquez ce que vous plantez, comment vous entre-
tenez le jardin, ce que vous récoltez, etc. Vous laissez les enfants s’engager dans un petit
dialogue. Reproduisez la séance plusieurs fois, sur des thèmes différents. Puis proposez
aux enfants de raconter ce qu’aime faire leur père ou leur mère, ou ce qu’ils savent de
leurs métiers respectifs. Un volontaire annonce qu’il parlera le lendemain. Aidez-le à préparer
son exposé en discutant quelques minutes avec lui. Dites-lui qu’il devrait peut-être poser
des questions à sa famille, ce soir, pour en savoir encore plus et pouvoir très bien expli-
quer l’activité à ses camarades.
11 6
Retz_50AVivreMat_p069p136_NR 6/03/07 9:06 Page 117
쎲 Prolongements et variantes
La séance peut être prolongée par une activité de dessin.
Si de nombreux parents sont au chômage dans votre école, et que vous préférez éviter la
question un peu brûlante du métier, vous pouvez aussi faire raconter aux enfants une «aven-
ture» de leur père ou de leur mère: ce type de récit qui se colporte et se répète dans les
familles (le jour où Papa a failli tomber du toit, le jour où Maman a trouvé un hérisson
dans le garage, etc.).
117
Retz_50AVivreMat_p069p136_NR 6/03/07 9:06 Page 118
44
L’événement du jour
GS
쎲 Principe
Une discussion d’information va avoir lieu dans la classe sur un fait d’actualité remarqué
et raconté par l’un des enfants.
쎲 Déroulement
Le choix du sujet
Il y a deux façons différentes de mettre en place cette activité. Soit un enfant arrive en classe
avec une question brûlante, soit vous «amorcez la pompe» avec un sujet dont vous savez
que les enfants entendent beaucoup parler en ce moment dans leur famille et/ou à la
télévision (procès à sensation, élections, événement local de portée générale, etc.). Bien
entendu, la première solution est la plus riche, comme chaque fois que la demande vient
des enfants, d’abord parce que vous êtes sûr(e) qu’il s’agit d’un sujet réellement à leur
portée, ensuite parce que la motivation est ainsi beaucoup plus forte.
L’organisation de la discussion
Dans le premier cas, proposez simplement au groupe de se réunir. Puis demandez à l’en-
fant qui a évoqué le sujet avec vous de redire à toute la classe ce qu’il a entendu, ce qu’il
a compris, ce qui l’étonne et les questions qu’il se pose. Dans le second cas, annoncez à la
classe que vous avez entendu parler de tel sujet et que vous pensez que, peut-être, les
enfants aussi en ont entendu parler. Proposez alors d’en discuter tous ensemble.
11 8
Retz_50AVivreMat_p069p136_NR 6/03/07 9:06 Page 119
119
Retz_50AVivreMat_p069p136_NR 6/03/07 9:06 Page 120
45
L’exposition des parents
GS
Objectifs généraux : – Établir des liens forts entre l’école et les familles.
– Ouvrir les enfants sur des cultures différentes.
– Favoriser les échanges entre enfants.
Compétences spécifiques : – Être curieux, questionner des adultes.
– Se décentrer.
Matériel/préparation : – Des tables et du joli papier pour l’exposition. Bien sûr, si la médiathèque
municipale «insiste» pour vous prêter quelques vitrines, ne dites pas non!
쎲 Principe
Les parents de vos élèves fournissent des objets ou des musiques de leur culture, qu’elle
soit proche (la région de France des grands-parents) ou lointaine (un autre pays), qui
seront complétés par des dessins des enfants et réunis en une exposition.
쎲 Déroulement
L’explication du projet
Commencez par parler de l’idée un peu à bâtons rompus avec les mamans quand elles
viennent chercher leurs enfants: vous verrez ainsi la proportion de personnes intéressées,
le degré d’adhésion au projet, l’enthousiasme qu’il suscite, etc. Parlez-en aussi avec les
enfants pour qu’ils puissent en discuter avec leurs parents à la maison et que le projet soit
porté par tous. Enfin, rédigez une circulaire (encore une! eh oui: le dialogue et l’informa-
tion sont vos meilleurs atouts) pour expliquer la démarche, le but et l’intérêt, les conditions
pour que tout soit réussi, les dates, l’organisation… Insistez sur le fait que seuls les parents
intéressés participent, bien entendu, mais que pour les enfants, ce serait vraiment bien
que tous se retrouvent dans l’exposition.
L’organisation
Pour faciliter les choses, la circulaire peut comprendre une page à remplir par les parents
qui veulent participer. Demandez le nom de la région ou du pays et les objets que les parents
peuvent prêter pour l’exposition. Si vous pouvez obtenir que la mairie assure les objets dans
12 0
Retz_50AVivreMat_p069p136_NR 6/03/07 9:06 Page 121
Le matériel de l’exposition
En classe, lisez aux enfants la liste des pays et des régions qui seront représentés dans
l’exposition, et proposez que chacun choisisse le pays ou la région qui le fait le plus rêver,
et fasse un dessin sur ce que cette région ou ce pays évoque pour lui. Vous écrirez sur une
petite carte, à côté de chaque dessin, les commentaires que l’enfant a fait sur son propre
dessin. L’ensemble viendra compléter l’exposition. Lorsque les parents apportent leurs objets,
notez aussi le nom de l’objet, son utilisation, le pays ou la région d’origine et, éventuelle-
ment, une anecdote racontée par le parent. Notez aussi soigneusement partout: «Objet
prêté par M. et/ou Mme…, parent de…». Lorsque vous disposez de tous les objets et des
dessins des enfants, mettez l’exposition en place avec la classe. Le vernissage aura lieu un
vendredi soir, en musique, si certains ont prêté des disques, et avec spécialités locales, si
des mamans ont fait de la cuisine.
쎲 Prolongements
Les correspondants seront ravis de recevoir le recueil des dessins et les photos des objets.
121
Retz_50AVivreMat_p069p136_NR 6/03/07 9:06 Page 122
Retz_50AVivreMat_p069p136_NR 6/03/07 9:06 Page 123
Chapitre 9
Découvrir le monde
institutionnel
Fiche 46 • Électeurs en herbe ••••••••••••• 124
Fiche 47 • Les «grosses maisons»
de la ville • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • 126
Fiche 48 • La visite organisée ••••••••••••• 128
Retz_50AVivreMat_p069p136_NR 6/03/07 9:06 Page 124
46
Électeurs en herbe
GS
쎲 Principe
À l’occasion d’un scrutin national ou régional, vous allez reproduire tout le déroulement
d’un vote avec vos élèves.
쎲 Déroulement
Le scrutin des «grands»
À l’occasion d’un scrutin national ou régional, demandez aux parents d’emmener leurs
enfants avec eux et demandez aux enfants d’observer attentivement ce qui se passe pour
pouvoir ensuite vous raconter ce qu’ils ont compris.
Le lendemain du vote, organisez un temps de parole sur le sujet. Insistez sur l’ordre des
opérations, leur compréhension et le vocabulaire adapté. Intéressez-vous aussi au rôle du
vote: les enfants savent-ils pourquoi celui-ci était organisé? S’agissait-il d’élire quelqu’un
ou de prendre parti sur un sujet? Si vous utilisez des mots simples, des comparaisons et
12 4
Retz_50AVivreMat_p069p136_NR 6/03/07 9:06 Page 125
125
Retz_50AVivreMat_p069p136_NR 6/03/07 9:06 Page 126
47
Les « grosses maisons »
de la ville
GS
Objectifs généraux : – Faire découvrir les institutions de la République et les services publics
aux enfants.
– Commencer à leur faire comprendre le rôle de l’État.
Compétences spécifiques : – Observer et comprendre des rôles, un fonctionnement.
– Poser des questions sur ce que l’on ne comprend pas.
– Comprendre et retenir un nouveau vocabulaire.
Matériel/préparation : – Réunissez quelques documents officiels : un extrait de naissance ou un
livret de famille, un procès-verbal, une carte d’identité ou d’électeur, etc.
– Du côté de la préparation, un simple repérage du trajet le plus court
possible dans le quartier, à la découverte des «grosses maisons» de la ville.
쎲 Principe
Vous organisez des activités permettant aux enfants de découvrir les particularités et le rôle
de la mairie, de la poste, du palais de justice, de l’hôpital, de la gendarmerie… dans la vie
quotidienne des citoyens.
쎲 Déroulement
La visite du quartier
L’aventure commence par une promenade dans le quartier ou le village. But annoncé: on
doit repérer les «grosses maisons». Cette notion de grand bâtiment n’est pas forcément
valable dans votre quartier ou votre village. Dans ce cas, remplacez-les par «les maisons
qui portent des drapeaux» ou «celles qui ne sont pas la maison de quelqu’un, mais dans
lesquelles tout le monde a le droit d’entrer», etc.
12 6
Retz_50AVivreMat_p069p136_NR 6/03/07 9:06 Page 127
쎲 Prolongements et variantes
La suite est un peu « à la carte », en fonction du tour qu’aura pris le dialogue. Si vous
sentez un engouement particulier de la classe pour tel ou tel bâtiment et institution, ou si
un enfant a rapporté une anecdote qui a captivé le groupe, laissez de côté les autres «grands
bâtiments », quitte à les retrouver dans quelque temps à une autre occasion, et enclen-
chez une activité spécifique. Il peut s’agir d’une enquête sur le terrain ou encore de faire
venir dans la classe une personne qui travaille dans ce lieu et va venir expliquer son métier.
Toutes les activités seront suivies d’une séance de discussion ou de dessin commenté.
D’une façon générale, pensez à revenir sur le sujet chaque fois que l’occasion se présente
et que les événements le permettent.
127
Retz_50AVivreMat_p069p136_NR 6/03/07 9:06 Page 128
48
La visite organisée
GS
Objectifs généraux : – Sortir les enfants de l’école pour élargir leur univers.
– Cultiver leur curiosité.
– Leur faire découvrir concrètement certains aspects de la vie de la cité.
Compétences spécifiques : – Poser des questions pour découvrir et comprendre.
– Se décentrer.
Matériel/préparation : – Aucun matériel, mais une préparation soigneuse avec un responsable ou
un employé de l’institution ou de l’organisme public visités.
쎲 Principe
Vous organisez la visite d’un lieu public, institution de la République ou organisme public:
poste, mairie, gare, etc.
쎲 Déroulement
Le choix et les contacts
Le choix se fera en fonction de la proximité, des contacts et de l’intérêt pour les enfants.
Visiter le centre des impôts risque de ne pas permettre de leur montrer grand-chose de
compréhensible ou d’intéressant pour eux, contrairement à la gare, par exemple. Les
emmener à l’hôpital régional serait extrêmement riche, mais certains parents risquent de
s’y opposer en donnant pour arguments la contagion possible et l’aspect choquant de
certaines scènes, parfois, dans le hall.
Une fois le choix fait, prenez contact avec le service de communication ou des relations avec
le public. Il n’en existe pas toujours: cela dépend surtout de la taille de la structure. Lors-
qu’il s’agit d’une petite antenne, les employés ont souvent plusieurs casquettes. Discutez
avec eux et expliquez-leur dans quelle mesure la visite peut être profitable. Ce ne sera le
cas que si un responsable ou l’un des employés peut se libérer une demi-heure environ pour
guider les enfants, leur donner des explications et répondre à leurs questions. Tout doit être
minutieusement préparé, sinon l’opération risque de tourner à l’inutile lâcher de moineaux.
12 8
Retz_50AVivreMat_p069p136_NR 6/03/07 9:06 Page 129
쎲 Prolongements
En partenariat avec les correspondants, vous pouvez organiser deux visites différentes et
les enfants échangeront ensuite les informations et les photos qu’ils auront glanées dans
les deux lieux visités.
129
Retz_50AVivreMat_p069p136_NR 6/03/07 9:06 Page 130
Retz_50AVivreMat_p069p136_NR 6/03/07 9:06 Page 131
Chapitre 10
Éveiller
à la protection
de l’environnement
Fiche 49 • Un totem en récup’ ••••••••••••• 132
Fiche 50 • L’eau qui coule et l’eau qui pleut • • 134
Retz_50AVivreMat_p069p136_NR 6/03/07 9:06 Page 132
49
Un totem en récup’
PS/MS/GS
쎲 Principe
L’activité consiste à récupérer des objets ou des matériaux jetés dans la nature, par exemple
un jardin public, un petit bois ou une plage proche, et à édifier un totem… édifiant (!)
pour la population. Le totem ne sera laissé sur place que le temps de convoquer la presse
locale pour tenir la population au courant. Ensuite, il sera envoyé à la poubelle avant de
risquer de s’éparpiller au vent: c’est une œuvre éphémère. Au passage, on fait de l’édu-
cation à la préservation de la qualité de l’environnement, pour les enfants et les adultes.
Seuls les enfants de la grande section participent à la récolte. Les petits se contenteront
de participer à la construction du totem.
쎲 Déroulement
La «récolte»
Seuls les enfants de la grande section participeront à la récolte, car ils doivent être réelle-
ment conscients du danger qu’il y a à ramasser n’importe quoi et capables de se plier avec
rigueur à une discipline importante: on ne touche pas à ce qui a des clous, au fer rouillé, au
verre, ni bien sûr aux seringues. Cela implique forcément, avant, un débat sur ce qui peut
être dangereux ou pas. Par ailleurs, la collecte se fait par petits groupes, en décloisonne-
ment, et tous ensemble, sous le contrôle du maître.
Il sera nécessaire que les enfants aient des gants (de type gants de vaisselle, pour avoir
aussi les bras couverts) et peut-être une chemise d’homme (ou une blouse) par-dessus
leurs vêtements, pour éviter de les salir.
13 2
Retz_50AVivreMat_p069p136_NR 6/03/07 9:06 Page 133
La réalisation et l’édification
Le poteau de bois est encore au sol. Les enfants y fixent les éléments de récupération par
des bouts de ficelle, avec votre aide pour les nœuds. Puis le mât est dressé et calé par quelques
grosses pierres. Surmontez-le d’une pancarte: «Voici tout ce que les enfants de l’école X
ont trouvé sur cette plage! Merci de ne plus rien jeter!», et demandez au correspondant
du journal régional s’il veut bien venir faire une photo du totem et des enfants, et écrire
un petit article sur la préservation de l’environnement (ou envoyez-lui la photo avec quelques
lignes d’informations pour son article).
쎲 Variante
Si la phase de récolte vous inquiète un peu ou vous paraît difficile à organiser dans le
contexte de votre école, vous pouvez aussi réaliser l’activité dans le sillage d’une opération
« plage propre » ou « nature propre » mise sur pied par la mairie ou une association de
protection de l’environnement. Participer, à leur échelle, à une campagne communale ou
régionale ne sera que plus formateur pour les enfants.
133
Retz_50AVivreMat_p069p136_NR 6/03/07 9:06 Page 134
50
L’eau qui coule
et l’eau qui pleut
MS/GS
쎲 Principe
Les enfants vont faire des observations, des expériences et des mesures destinées à leur faire
comprendre les notions de dépense, voire de gaspillage des ressources naturelles, de renou-
vellement, etc.
쎲 Déroulement
L’eau que l’on use et utilise
L’activité peut se faire avec la moyenne section, mais c’est avec la grande qu’elle a le plus
d’intérêt, car on peut alors faire des comptages et des comparaisons.
Commencez par faire faire aux enfants une observation simple. Par petits groupes, ils se
lavent les mains en faisant couler l’eau du robinet au-dessus d’une cuvette posée dans le
lavabo. Quand l’opération est finie, ils regardent l’eau de la cuvette. Est-ce qu’on pourrait
la boire? Et combien en a-t-on dépensé? Pour le savoir, on transvase l’eau de la cuvette
dans des bouteilles d’eau minérale, à l’aide d’un entonnoir.
13 4
Retz_50AVivreMat_p069p136_NR 6/03/07 9:06 Page 135
Si la dernière bouteille n’est pas tout à fait pleine, on verse son eau dans des timbales en
plastique. Chaque petit groupe procède de la même manière, et on aligne toutes les
bouteilles et toutes les timbales dans la cour sous le préau. On peut alors refaire des bouteilles
pleines avec toutes les timbales. Ainsi, pour que tous les enfants de la classe se lavent les
mains, on a utilisé X bouteilles et X timbales d’eau pure.
Un petit temps de dialogue permet de verbaliser ce qu’on a observé et d’élargir le sujet:
D’où vient l’eau du robinet? Est-ce qu’il y en a toujours? Où voit-on de l’eau dans la nature?
Est-ce qu’elle est propre? Peut-on la boire? Bien sûr, il n’est pas question d’aborder ici le
cycle de l’eau, trop compliqué. Mais on peut commencer à parler des notions de réserve,
de pollution, de travail de «nettoyage» de l’eau.
135
Retz_50AVivreMat_p069p136_NR 6/03/07 9:06 Page 136
쎲 Prolongements et variantes
S’il y en a une près de l’école, pourquoi ne pas visiter avec les enfants l’usine de retraitement
des eaux, avec ses bassins de décantation, eux aussi très explicites sur l’idée de pollution
de l’eau.
Saisissez aussi tous les événements locaux ou nationaux qui vous permettront de parler de
ressources ou d’énergie, renouvelables ou non: implantation d’un champ d’éoliennes, émis-
sion sur les carburants à base de plantes, etc.
Montrez aux enfants le compteur EDF, avec sa petite roulette qui tourne à toute allure,
lorsque les lumières sont allumées, et qui s’arrête lorsque vous éteignez tout ou lorsque
vous placez le disjoncteur sur arrêt.
13 6