LE CONSEIL (DES MINISTRES)

Représente les Etats membres via des ministres, exerce avec le parlement les fonctions
législatives et budgétaires en une centaine de session par an à Bruxelles ou à Luxembourg. Il a
choisi son nom lui-même en 1993 "Conseil de l'Union Européenne". Assure la représentation
et défense des intérêts des pays membres. Place privilégiée dans le processus décisionnel.
Définit les politiques communes. A la fois exécutif et législatif. Les travaux sont préparés par le
COREPER.

Formé par des ministres des Etats membres, pas de représentation, pour les Etats fédéraux ça
peut être un ministre régional. Il y a plusieurs formations (passé de 22 à 10) qui ont leur
spécialité, parfois ils peuvent s'associer par exemple Affaires étrangères et les affaires agricoles
dans le cadre de l'OMC. Le traité de Lisbonne prévoir le conseil des Affaires étrangères et celui
des affaires générales.

Le conseil des affaires étrangères élabore l'action extérieure selon les directions du conseil
européen et assure la cohérence de l'action de l'UE. Réuni tous les ministres des affaires
étrangères, est dirigé par HRAEPS dont le mandat est de 5 ans alors que les autres c'est 18
mois.

Le conseil des affaires générales assure la cohérence des travaux des autres formations. Prépare
les réunions du conseil européen.

Les autres formations doivent faire l'objet d'une décision du conseil européen à la majorité
qualifiée. La présidence des formations du conseil est assuré par des groupes de 3 Etats pour
18 mois (alternance) pendant qu'un est président les deux autres sont assistants. Les membres
du groupe peuvent prévoir d'autres arrangements (art. 9 traité Lisbonne). Le Conseil peut
siéger en public quand il délibère et vote. Chaque session est en deux parties: les délibérations
législatives et les activités non législatives.

Compétent pour adopter les directives et règlements (essentiels du droit dérivé). En matière
budgétaire le Conseil partage le pouvoir de décision avec le parlement, il adopte avec lui le
budget définitif après en avoir préparé le projet. Dans le cadre du CECA il n'avait pas de pouvoir
législatif et ne donnait que des avis. Il a des pouvoirs essentiels en politique monétaire depuis
le traité de Maastricht. Il arrête les taux de conversion, définit les orientations de la politique
de change en visant la stabilité des prix, contrôle le système européen de banque centrale,
reçoit des rapports de la Commission et de la BCE sur la préparation de chaque Etat à l'euro et
évalue si un pays a les conditions requise pour rentrer dans l'Euro.

Il peut accorder une assistance financière si un pays est grave dans la merde (Art. 122 TFUE).
Cela ne respecte pas la clause de non bail-out demandée par l'Allemagne mais elle l'accepte
car le fond est temporaire et parce que la stabilité de l'ensemble de la zone euro était menacé
(accord du tribunal constitutionnel).

Le Conseil joue un rôle majeur dans les relations extérieures, il est à l'origine de négociations
internationales et de la conclusion de conventions. Il est seul compétent pour conclure les
accords commerciaux et donne les instructions à la commission qui les négocie.

Prend les décisions nécessaires à la mise en œuvre PESC. Le HRAEPS remplit les fonctions du
HR pour la PESC et par le commissaire européen aux relations extérieures. Assure la cohérence
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de l'action extérieure de l'UE, contribue à l'élaboration de la PESC et assure la mise en œuvre

des décision du conseil européen. Représente l'UE pour les matières relevant de la PESC. Il peut
représenter la position de l'Union (quand elle est uniforme) devant le CS ONU (34 TUE). Il est
aidé par le service européen pour l'action extérieure qui collabore avec les services
diplomatiques des Etats et est composé de fonctionnaires compétents. HRAEPS : Catherine
Ashton (09-14), Frederica Mogherini.

Peut y avoir des délégations lors des votes (un seul). Vote à l'unanimité pour sujets sensibles
(fiscalité, protection sociale, adhésion de nouveaux Etats). Le conseil européen peut autoriser
un vote à la majorité qualifiée dans un domaine réservé à l'unanimité sauf implications
militaires ou défensive. Majorité simple pour la modification du règlement intérieur. Depuis
l'acte unique la majorité qualifiée est très utilisée, champ étendu par traité de Maastricht,
Amsterdam et Nice, Lisbonne en fait le mode par défaut. S'applique pour coopération judiciaire
par exemple (GB obtenu dérogation sur coopération judiciaire, peut ne pas appliquer textes
sur Asile et sécurité intérieure).

Avant Lisbonne : pondération des voix, après : système double majorité (55% Etats qui
représentent 65% population). Renforce le poids des Etats les plus peuplés. Jusqu'au
31.03.2017 il peut invoquer le compromis d'Ioannina (ville grecque) qui permet à un groupe
d'Etat proche de la minorité de blocage (sans l'atteindre) de demander un réexamen de la
décision. Permet de geler temporairement une décision.

Le compromis de Luxembourg permet à certains Etats d'avoir un droit de véto s'ils jugent que
leurs intérêts vitaux sont en danger. Ça a été imposé par De Gaulle en 1966 et accepté. Cela a
entraîné de nombreux blocage dans la politique.