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LES HYPERCHOLESTÉROLÉMIES

FAMILIALES
Le plus souvent une prise
en charge proche de celle
proposée aux sujets de
la population générale ayant
une hypercholestérolémie
Résumé

● Les hypercholestérolémies familiales


sont diverses et variées, génétiquement
et biologiquement. Leur expression cli-
nique et leur gravité sont très variables.

● L’hypercholestérolémie familiale
homozygote est exceptionnelle. C’est
une affection grave qui met en jeu le
pronostic vital dès la fin de l’adoles-
cence. Elle justifie des soins spécialisés
lourds (LDL-aphérèse, greffe de foie).
Les médicaments n’ont pas d’efficacité
démontrée.

● L’hypercholestérolémie familiale
hétérozygote est beaucoup plus répan-
due. Elle se traduit cliniquement, par
l’apparition de xanthomes et d’un arc
péricornéen. Elle aggrave le risque car-
diovasculaire et est responsable de
décès chez les adultes d’âge moyen.
Bien que totalement distinct sur le plan
génétique, le déficit en apolipoprotéine
B-100 a une évolution clinique et biolo-
gique proche de l’hypercholestérolémie
familiale hétérozygote.
PNS©Benelux Press

● Comme pour les hypercholestérolé-

L
mies sans cause génétique identifiée, cepté l’hypercholestérolémie familia- es troubles du métabolisme
l’expression clinique de certaines for- le homozygote). Mais aucun essai des lipides sont complexes et
mes familiales dépend de divers fac- comparatif n’a montré que ces inter- variés. La plupart sont la
teurs : sexe, autres affections endocri- ventions réduisent la morbidité et la conséquence d’une élévation
niennes, mode de vie, etc. C’est le cas mortalité cardiovasculaire. des lipoprotéines plasmatiques, pro-
de l’hypercholestérolémie familiale téines assurant le transport du choles-
polygénique, et de la dysbêtalipoprotéi- ● On est conduit à escompter retrou- térol et des triglycérides. Certaines
némie familiale. ver chez ces patients à risque cardio- hyperlipoprotéinémies sont dites pri-
vasculaire élevé, les bénéfices cliniques mitives, résultant d’un trouble de la
● Les différents traitements hypocho- observés avec certains hypocholesté- synthèse ou de la dégradation des lipo-
lestérolémiants sont efficaces pour rolémiants, certaines statines essen- protéines, conséquences de mutations
réduire les concentrations plasma- tiellement, chez les sujets à risque de génétiques. Les anomalies génétiques
tiques des lipides observées dans les la population générale. responsables sont soit monogéniques :
hypercholestérolémies familiales (ex- Rev Prescrire 2005 ; 25 (258) : 121-126. une mutation génétique unique  

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Stratégies LES HYPERCHOLESTÉROLÉMIES FAMILIALES

 transmise, de manière dominante Le diagnostic est le plus souvent cli- une réduction plus importante de
ou récessive, entraîne une augmenta- nique (présence de xanthomes tendi- l’hypercholestérolémie totale et LDL
tion d’une lipoprotéine bien détermi- neux) et biologique, avec une éléva- que les fibrates (3,7), et surtout cer-
née ; soit sous la dépendance de plu- tion précoce et importante du taines d’entre elles (simvastatine, pra-
sieurs gènes, se transmettant de cholestérol total et du LDL cholesté- vastatine) ont montré une efficacité
manière complexe, et dont les expres- rol : hypercholestérolémie totale pré- pour réduire la morbidité et la mortali-
sions biologiques et cliniques dépen- sente dès la petite enfance, comprise té des sujets à risque cardiovasculaire
dent de facteurs environnementaux entre 7 mmol/l et 13 mmol/l (2,75 g/l ayant une hypercholestérolémie (en
(tabagisme, alimentation) ou de à 5 g/l) à l’âge adulte ; LDL cholestérol dehors du contexte génétique étudié
comorbidité (existence d’une dysthy- supérieur à 4,9 mmol/l (1,90 g/l) (3). ici) (14,15). Pour atteindre le seuil sou-
roïdie ou d’un diabète par exem- Des xanthomes tendineux apparais- haité, des posologies importantes et
ple) (1). sent chez les jeunes adultes ainsi qu’un une association à un chélateur des
arc cornéen. Selon les études, jusqu’à acides biliaires (la colestyramine, le coles-
40 % des hétérozygotes ne seraient tipol non disponible en France) sont
Des classifications subtiles pas diagnostiqués (1). souvent nécessaires, voire une triple
mais peu d’évaluation Des affections cardiovasculaires sur- association (avec l’acide nicotinique,
des stratégies thérapeutiques viennent précocement surtout chez hypocholestérolémiant non commer-
l’homme : 50 % des hommes ont une cialisé en France) (7). L’ézétimibe, qui
La classification de Frederickson des affection coronarienne à 50 ans et diminue l’absorption intestinale du
hyperlipoprotéinémies en 6 types 30 % des femmes à 60 ans (3). cholestérol, a également été associé
d’anomalies est souvent citée, mais Les mesures hygiéno-diététiques aux statines chez des patients ayant
apparaît comme une simplification classiques (contrôler le surpoids, rédui- une hypercholestérolémie familiale,
d’anomalies variées (1,2). Ainsi, par re les apports lipidiques, favoriser l’acti- mais son intérêt clinique n’est pas
exemple, les connaissances actuelles vité physique, limiter les autres risques, démontré (16).
concernant les mutations génétiques, etc.) sont recommandées aux adultes
leurs conséquences biologiques, l’ex- et aux enfants ; mais ces recomman- Déficit familial en apolipopro-
pression clinique et la survenue de dations sont de faible niveau de téine B-100 : troubles cardiovascu-
complications permettent de définir preuves et l’observance tout au long laires après 40 ans. Le déficit fami-
4 variantes d’hypercholestérolémies de la vie est difficile (8). lial en apolipoprotéine B-100 est une
familiales pures au sein du type IIa de On ne dispose pas chez les patients affection autosomique dominante que
la classification de Frederickson (3). ayant une hypercholestérolémie fami- l’on ne peut identifier que par des
Nous présentons dans cette synthèse liale hétérozygote, de la démonstration techniques de biologie moléculaire très
quelques clés pour comprendre les de la réduction de la morbidité et de spécialisées (7). La mutation conduit à
hypercholestérolémies familiales pures la mortalité cardiovasculaire dans des une modification de l’apolipoprotéi-
(IIa), ou associées à une hypertriglycéri- essais ayant comparé une statine (ou ne B-100, ce qui réduit l’affinité du
démie (IIb,III), qui figurent maintenant un autre hypocholestérolémiant) ver- LDL cholestérol circulant pour les
parmi les résumés des caractéristiques sus placebo. récepteurs LDL des hépatocytes (3). La
(RCP) de plusieurs hypocholestérolé- Pendant longtemps, les équipes spé- prévalence de cette anomalie a été esti-
miants (voir dans ce numéro pages 92- cialisées n’ont pas recommandé le trai- mée entre 1/700 et 1/1 000 personnes
93) (a). tement par médicaments hypocholes- en Amérique du Nord (7).
térolémiants chez les enfants Ce type d’hypercholestérolémie fami-
hétérozygotes, en dehors d’essais, en liale présente des anomalies lipidiques,
Les hypercholestérolémies raison des craintes de perturber le des manifestations cliniques et une
familiales pures développement staturo-pondéral et la évolution proches de ce que l’on obser-
maturation sexuelle (9). Cependant ve dans l’hypercholestérolémie fami-
Dans les hypercholestérolémies fami- différents essais ont comparé une stati- liale hétérozygote, alors qu’elle en est
liales pures, les manifestations cliniques, ne (lovastatine, pravastatine ou simvasta- génétiquement distincte. La cholesté-
les anomalies lipidiques, l’évolution et tine) versus placebo chez des enfants, rolémie totale est le plus souvent com-
les solutions thérapeutiques diffèrent dont l’un conduit sur un an ; ils per- prise entre 7 mmol/l et 13 mmol/l
fortement selon que les patients sont mettent de conclure que la balance (2,75 g/l et 5 g/l) ; mais il existe des
hétérozygotes ou homozygotes. bénéfices-risques de ces traitements formes plus modérées. Certains patients
semble du même ordre que chez présentent des xanthomes tendineux
Hypercholestérolémie familiale l’adulte (10à13). et une atteinte athéromateuse dès l’âge
(de type IIa) hétérozygote : risque Sur la base de ces données, et à par- adulte jeune. Les affections cardiovas-
coronarien à partir de 30 ans chez tir des données concernant les patients culaires sont fréquentes dès 40 ans chez
l’homme. L’hypercholestérolémie indemnes d’hypercholestérolémie les hommes ; les données sont plus
familiale hétérozygote est une affec- familiale, divers guides de pratique cli- incertaines chez les femmes (7).
tion autosomique dominante rencon- nique recommandent de débuter un Tous les hypocholestérolémiants
trée chez 1 personne sur 500 envi- traitement hypocholestérolémiant dès sont efficaces sur les paramètres biolo-
ron (3,4). Chez les hétérozygotes, la l’âge adulte jeune afin d’abaisser le giques, surtout en association à un
moitié des récepteurs du LDL choles- LDL cholestérol, si possible au seuil régime pauvre en graisses (7). Mais on
térol est fonctionnelle et l’autre moi- recommandé dans la population géné- ne dispose pas d’essai comparatif por-
tié ne l’est pas (lire page 124) (3à7). rale (3,5,7,9). Les statines conduisent à tant sur des critères cliniques.

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Hypercholestérolémie familiale L’hypercholestérolémie polygé- Dysbêtalipoprotéinémie familia-


homozygote : troubles cardiovas- nique ne s’exprime qu’en présence le, alias hyperlipoprotéinémie de
culaires avant 20 ans. L’hypercholes- de co-facteurs. L’hypercholestérolé- type III : LDL cholestérol normal,
térolémie familiale homozygote est une mie familiale polygénique est caracté- mais troubles cardiovasculaires. La
affection rare. Environ 1 personne sur risée par une cholestérolémie comprise dysbêtalipoprotéinémie est une affec-
1 million est touchée. Dans la forme entre 6,5 mmol/l et 9 mmol/l (2,50 g/l tion rare (environ 1 sur 10 000 per-
homozygote, l’ensemble des récepteurs et 3,50 g/l). Elle n’est pas sous la sonnes) et complexe (19,20). Elle est
hépatiques du LDL cholestérol n’est pas dépendance d’une mutation génétique liée à une mutation du gène codant
fonctionnel ; dès l’enfance, la LDL cho- unique, mais résulte d’interactions de pour l’apolipoprotéine E, qui joue un
lestérolémie dépasse 13 mmol/l (plus plusieurs facteurs génétiques encore rôle essentiel dans le catabolisme des
de 5 g/l). Des xanthomes cutanés appa- imprécis et du mode de vie (faible chylomicrons. La mutation génétique
raissent dès les premières années de niveau d’activité physique, alimenta- est assez répandue (présente chez ap-
vie ; ensuite apparaissent xanthomes tion riche en cholestérol et en graisses proximativement 1 % de la population
tendineux et tubéreux. Les accidents saturées). Elle serait responsable de générale), mais isolément la mutation
cardiovasculaires, touchant l’ensemble 3 % à 5 % des hypercholestérolé- n’a pas de traduction biologique ou cli-
des artères, surviennent dès l’enfance, mies (3). Les patients ainsi étiquetés nique.
et de nombreux homozygotes décè- ont un risque coronarien accru (3 à L’expression biologique et clinique
dent d’infarctus du myocarde ou de 4 fois celui de la population généra- n’apparaît qu’une fois sur 10 000 ho-
sténose aortique dès la fin de l’adoles- le) (1,7). mozygotes environ, ceux qui ont d’une
cence (1,3,4,7). Le traitement de l’hypercholestéro- manière concomitante un autre trouble
Le traitement des patients atteints lémie polygénique est calqué sur celui génétique du métabolisme des lipopro-
d’hypercholestérolémie familiale des patients ayant une hypercholesté- téines ou une hypothyroïdie ou un dia-
homozygote est difficile car ils n’ont rolémie sans cause génétique connue. bète. Chez ces patients, dès l’âge adulte
pas de récepteur hépatique LDL fonc- Le régime et tous les hypocholestéro- jeune, apparaissent une hypercholes-
tionnel, ce qui rend les conseils hygié- lémiants sont susceptibles d’abaisser térolémie (cholestérol total compris
no-diététiques pas ou peu efficaces, de l’hypercholestérolémie (7). Aucune entre 6,5 mmol/l et 13 mmol/l, soit
même que la plupart des hypocholes- évaluation clinique spécifique n’est 2,50 g/l à 5 g/l, alors que le LDL-cho-
térolémiants (sauf peut-être pour cer- cependant disponible. lestérol reste normal et que le VLDL est
tains homozygotes ayant quelques très élevé) et une hypertriglycéridémie
récepteurs fonctionnels, chez lesquels (2,8 mmol/l à 5,6 mmol/l, soit 2,50 g/l
des doses importantes de statine peu- Les hypercholestérolémies à 5 g/l), des xanthomes et des affec-
vent entraîner une baisse minime de la familiales associées tions cardiovasculaires (1,7,20,21).
cholestérolémie) (b)(1,6,17). L’asso- à une hypertriglycéridémie Le traitement de la dysbêtalipopro-
ciation à l’ézétimibe abaisse davantage la téinémie familiale est essentiellement
cholestérolémie à court terme (16). Dans les hypercholestérolémies asso- diététique, associé aux traitements du
La plasmaphérèse est actuellement ciées à une hypertriglycéridémie, il diabète et de l’hypothyroïdie lorsque
le traitement de première ligne pour existe des formes monogéniques et des ces affections sont présentes. Des essais
les patients homozygotes. Différentes formes polygéniques. ont comparé entre eux, en association,
techniques de LDL-aphérèse, mises en différents hypocholestérolémiants et
œuvre plusieurs fois par mois, retar- Hyperlipoprotéinémie de type différents dosages (22à26). De ces
dent l’apparition des xanthomes et de IIb, alias hyperlipidémie familiale essais, qui présentent de nombreuses
l’athérome, et celles des troubles car- combinée = hypertriglycéridémie limites méthodologiques, on peut rete-
diovasculaires (3,7,18). La balance + hypercholestérolémie. Cette nir que, chez ces patients, sur l’évolu-
bénéfices-risques au long cours de la hyperlipoprotéinémie associe une tion des paramètres lipidiques à court
plasmaphérèse commence à être pré- hypertriglycéridémie (2,8 mmol/l à terme, les fibrates semblent avoir  
cisée. Les résultats à 3 et 5 ans de deux 8,5 mmo/l, soit 2,50 g/l à 7,50 g/l) à
cohortes d’homozygotes ont montré une hypercholestérolémie totale
a- Outre les hypercholestérolémies familiales IIa, IIb et
une réduction des événements cardio- (6,5 mmol/l à 13 mmol/l, soit 2,50 g/l III décrites ici, la classification de Frederickson comporte un
vasculaires, versus la période antérieu- à 5 g/l) et à une élévation du LDL cho- type I où l’on observe une élévation des chylomicrons et des
re au traitement par LDL-aphérè- lestérol (7). Actuellement, si la nature triglycérides ; un type IV caractérisé par une augmentation
du VLDL et des triglycérides ; et un type V avec augmen-
se (19). familiale est reconnue, on ignore s’il tation du VLDL, des chylomicrons, des triglycérides et du
La transplantation hépatique est sus- s’agit d’une affection mono ou multi- cholestérol (réf. 1).
ceptible, en elle-même, d’entraîner génique. b- Chez la plupart des patients ayant une hypercholesté-
rolémie familiale homozygote, la mutation génétique
une baisse de l’hypercholestérolémie. Aucune manifestation clinique spé- conduit à l’absence du récepteur du LDL cholestérol sur la
De plus, elle apporte des récepteurs cifique n’est reconnue. L’hyperlipidé- paroi des hépatocytes (réf. 4). On ne peut espérer chez eux
LDL fonctionnels ce qui laisse espérer mie familiale combinée est associée à un effet des statines, qui agissent sur ces récepteurs. Le
résumé des caractéristiques de Fractal°, Lescol°, à base de
une efficacité du régime et permet une élévation du risque d’affection car- fluvastatine, précise d’ailleurs : « Nota. Hypercholestéro-
d’utiliser les hypocholestérolémiants. diovasculaire précoce (1,7). lémie homozygote : chez ces patients, l’absence complète
de récepteurs du LDL ne leur permet guère d’attendre de
Une synthèse rapporte un suivi sur 5 Le traitement de l’hyperlipidémie bénéfice de la fluvastatine » (réf. 17). Mais parfois les
ans de 24 homozygotes transplantés familiale combinée est calqué sur celui mutations du gène conduisent non pas à l’absence du
hépatiques, avec une survie de tous les des patients ayant une hypercholesté- récepteur mais à des modifications de sa conformation et à
un défaut de liaison. Cela laisse alors espérer un certain
enfants et deux tiers environ des adul- rolémie sans cause génétique identi- effet hypocholestérolémiant. De nombreuses questions sont
tes (3). fiée (7). encore sans réponse (réf. 17).

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Stratégies LES HYPERCHOLESTÉROLÉMIES FAMILIALES

Évaluation des traitements des hypercholestérolémies familiales : trop d’imprécisions

es propositions thérapeutiques rapportées indésirable musculaire n’a été objectivé dans son de la multiplicité des comparaisons et
L ici concernant le traitement des hypercho-
lestérolémies familiales essentielles provien-
le groupe simvastatine (5).
Un essai a comparé en double aveugle
des posologies utilisées.
L’ensemble de ces essais confirment l’effi-
nent, pour l’essentiel, du troisième rapport du 40 mg par jour de lovastatine versus placebo cacité à court terme, chez les hétérozygotes,
groupe d’experts du National Cholesterol Edu- chez 110 garçons âgés de 10 à 17 ans ayant des hypocholestérolémiants testés (surtout
cation Program américain (a)(1). Elles privilé- une hypercholestérolémie monogénique fami- des statines) sur les paramètres biologiques
gient souvent les statines, et constatent que liale hétérozygote. À la fin du suivi d’un an, et sur l’épaisseur de l’intima de la carotide.
des doses importantes de médicaments hypo- par comparaison au placebo, on a observé Certains arguments indirects laissent entre-
cholestérolémiants et des associations sont une réduction statistiquement significative du voir une certaine efficacité clinique, par
souvent nécessaires. Quel est le niveau de LDL-cholestérol, et aucune conséquence sur exemple : la réduction de la mortalité en 2002
preuves des ces recommandations ? le développement des testicules (6). observée chez les hétérozygotes britanniques
L’évaluation clinique est très limitée. Nous Un essai a comparé en double aveugle ayant une hypercholestérolémie familiale assu-
résumons les données disponibles pour 20 mg à 40 mg de pravastatine versus placebo rés sur la vie et prenant des statines, versus la
chaque forme d’hyperlipoprotéinémies : il chez 214 enfants des 2 sexes âgés en moyen- mortalité en 1990, réduction non retrouvée
s’agit surtout de résultats biologiques. ne de 13 ans ayant une hypercholestérolémie chez ceux ne prenant pas de statines (11) ; la
familiale hétérozygote. À la fin du suivi de réduction du risque relatif de décès corona-
Hypercholestérolémie familiale homo- 2 ans, par comparaison au placebo, une réduc- riens des hétérozygotes d’une cohorte britan-
zygote : une prétention trompeuse. Parmi tion statistiquement significative du LDL cho- nique suivie prospectivement après l’utilisation
les mécanismes d’action proposés pour les lestérol a été observée, ainsi qu’un amincisse- des statines (1992-1995), versus avant l’utili-
statines, l’induction et l’augmentation du ment de l’épaisseur de la carotide. Aucun effet sation des statines (1980-1991) (12).
nombre des récepteurs membranaires hépa- indésirable n’a été noté sur le développement
tocytaires du LDL-cholestérol occupent une staturo-pondéral ou hormonal (7). Hypercholestérolémies familiales as-
place centrale (2). Or, dans l’hypercholesté- Un essai, réalisé chez 325 sujets ayant sociées à une hypertriglycéridémie. Nous
rolémie familiale homozygote typique, les une hypercholestérolémie familiale hétérozy- analysons p. 92-93 la balance bénéfices-
récepteurs hépatiques du LDL cholestérol ne gote suivie pendant 2 ans, a comparé en risques de l’atorvastatine et de la simvastati-
sont pas fonctionnels, ce qui rend inutile et double aveugle 80 mg d’atorvastatine versus ne, médicaments dont le RCP reconnaît
illusoire d’utiliser des statines. On ne peut 40 mg de simvastatine. Le critère de juge- maintenant l’indication dans les hypercholes-
espérer un effet éventuel que chez les ment principal était l’épaisseur de l’intima- térolémies de type III. L’évaluation est très
malades dont la mutation n’empêche pas media de la carotide. Les deux traitements limitée dans cette indication : elle ne porte
totalement la synthèse des récepteurs du en ont réduit l’épaisseur, statistiquement plus que sur l’évolution des paramètres biolo-
LDL cholestérol (b). avec l’atorvastatine. On ignore les consé- giques. En cela, les statines ne se distinguent
Selon les résultats d’une petite série quences cliniques de ces constatations ainsi pas des fibrates, qui à court terme, d’après
d’homozygotes dialysés, l’introduction sup- que l’évolution de ces patients (8). Un autre les rares données disponibles, ont un effet
plémentaire de l’ézétimibe a réduit significati- essai a également montré l’effet de la sim- sur les paramètres biologiques comparable
vement le LDL-cholestérol à 24 semaines (3). vastatine sur l’épaisseur de la paroi de la à celui des statines (13). Actuellement, les
En pratique, une statine est à essayer carotide chez les hétérozygotes (9). RCP de tous les fibrates commercialisés en
pragmatiquement en cas d’impossibilité d’uti- Une synthèse de la littérature a regroupé France mentionnent l’indication dans l’hyper-
liser la plasmaphérèse (4). les essais comparatifs ayant comparé diffé- cholestérolémie de type III. Dans la popula-
rentes statines entre elles (10 mg à 80 mg tion générale, ces hypocholestérolémiants ont
Hypercholestérolémie familiale hétéro- par jour d’atorvastatine, 20 mg à 40 mg par une évaluation clinique moins aboutie que
zygote : efficacité sur l’hypercholestéro- jour de fluvastatine, 20 mg à 80 mg par jour celle de la pravastatine et de la simvastati-
lémie. Nous disposons de différents essais de lovastatine, 10 mg à 40 mg par jour de ne (14,15). Seul le gemfibrozil a une efficaci-
ayant comparé une statine versus placebo pravastatine, 10 mg à 40 mg par jour de sim- té clinique démontrée (réduction de l’inciden-
chez des enfants et des adultes. L’évaluation vastatine), et versus d’autres hypocholesté- ce des accidents coronariens) (14,16).
a porté sur l’évolution des paramètres et sur rolémiants (colestipol, acide nicotinique) et Si le choix se porte maintenant sur les sta-
les effets indésirables. Un essai a comparé versus placebo, chez des patients ayant une tines dans les hypercholestérolémies familiales
en double aveugle 40 mg de simvastatine hypercholestérolémie, parmi lesquels un cer- combinées, c’est essentiellement en raison de
versus placebo chez 173 enfants ayant une tain nombre avait une hypercholestérolémie l’effet préventif démontré chez les sujets à
hypercholestérolémie familiale hétérozygote, familiale hétérozygote ou une hypercholesté- risque (en dehors du contexte génétique) (15).
âgés en moyenne de 14 ans. À la fin du suivi rolémie combinée familiale (10). Par rapport ©LRP
de 48 semaines, par comparaison au place- au placebo, l’atorvastatine a réduit la LDL-
bo, une réduction statistiquement significative cholestérolémie et la triglycéridémie, d’une
a- Le National Cholesterol Education Program des États-Unis
du LDL-cholestérol, du cholestérol total, et manière dose-dépendante. De même, l’ator- d’Amérique a été rédigé par une centaine de spécialistes à partir
des triglycérides a été observée dans le grou- vastatine a réduit la cholestérolémie plus que d’une synthèse méthodique de 1 121 références. Un chapitre est
pe traité par simvastatine (5). Durant cet le colestipol et l’acide nicotinique. Les com- consacré à la prise en charge des dyslipidémies familiales (réf. 1).
b- Le RCP (version Vidal 2004) des spécialités Tahor° (atorvasta-
essai, aucune conséquence négative statu- paraisons entre les différentes statines tes- tine) et Crestor° (rosuvastatine) précise qu’elles sont indiquées dans
ropondérale ni hormonale, ni aucun effet tées sont de faible niveau de preuves, en rai- le traitement « de l’hypercholestérolémie familiale homozygote, en

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 une activité du même ordre que une hypercholestérolémie familiale


celle des statines (baisse un peu plus traitée par lovastatine seule ou associée
importante de l’hypertriglycéridémie et 13,6 % des 28 traités par colestyrami-
avec les fibrates et un peu plus impor- ne seule ou associée (31,32).
tant de la cholestérolémie avec les sta-
complément d’un régime et d’autres traitements (notamment tines), et que des doses faibles à modé-
l’aphérèses des LDL) ou lorsque ces traitements ne sont pas appro-
priés ». Ce libellé est trompeur. Cette indication n’est pas fondée sur rées de statines sont suffisantes chez la En pratique : intensifier
des essais comparatifs. Par exemple, dans l’avis de la commission de moitié des patients pour obtenir une le traitement habituel
transparence statuant sur Tahor° 80 mg et qui reconnaît une indi- baisse significative du cholestérol. La des hypercholestérolémies
cation dans l’hypercholestérolémie familiale homozygote, le seul
essai comparatif cité est l’essai ASAP réalisé chez des patients ayant baisse est plus importante avec une
une hypercholestérolémie familiale hétérozygote (réf. 17,18). association qu’avec une monothérapie. Devant la constatation d’une hyper-
Dans leurs recommandations de cholestérolémie élevée chez un ado-
1- “Management of Specific dyslipidemias”. In : “Third 2002, les spécialistes américains re- lescent ou un adulte jeune, ou devant
Report of the National Cholesterol Education Program commandaient pour traiter la dysbê- la survenue d’une coronaropathie chez
(NCEP) Expert panel on detection, evaluation, and treat-
ment of high blood cholesterol in adults (adult treatment
talipoprotéinémie de type III d’utiliser un adulte jeune sans autre cause
panel III) NIH publication n° 02 5215 September 2002 : en première intention un chélateur connue, une enquête “autour d’un
3329-3345. des acides biliaires (colestyramine) (7). cas” permet parfois de suspecter ou de
2- Guisberg HN et Goldberg IJ “Disorders of lipoprotein
metabolism”. In : Braunwald E et coll. “Harrison’s principles découvrir une hypercholestérolémie
of internal medicine” 15th ed, McGraw-Hill, New York 2001 : familiale. L’enquête peut retrouver de
2245-2257. Attention aux effets nombreux antécédents familiaux
3- Prescrire Rédaction “ézétimibe - Ezetrol°. Un hypocho-
lestérolémiant sans intérêt clinique démontré” Rev Prescrire indésirables, en particulier d’affections cardiovasculaires précoces,
2004 ; 24 (251) : 405-409. musculaires, et aux arrêts des cholestérolémies élevées consta-
4- Smith JW et coll. “Therapeutic apheresis : a summary of
current indication categories endorsed by the AABB and
de traitement tées dès l’adolescence ; l’existence de
the American Society for Apheresis” Transfusion 2003 ; 43 : xanthomes.
820-822. Une synthèse publiée en 1998 com- À l’exception de l’hypercholestéro-
5- de Jongh S et coll. “Efficacy and safety of statin therapy in
children with familial hypercholesterolemia. A randomized, parant différentes posologies, avait lémie familiale homozygote, la prise
double-blind, placebo-controlled trial with simvastatin” Cir- regroupé 2 502 patients ayant une en charge des différentes formes
culation 2002 ; 106 : 2231-2237. hypercholestérolémie familiale traités d’hypercholestérolémie familiale, pure
6- Stein EA et coll. “Efficacy and safety of lovastatin in ado-
lescent males with heterozygous familial hypercholesterole- pendant au moins 52 semaines par ou combinée, est, au final, assez
mia. A randomized controlled trial” JAMA 1999 ; 281 (2) : atorvastatine et 742 patients par lovas- proche de celle des hypercholestérolé-
137-144.
7- Weigman A et coll. “Efficacy and safety of statin therapy
tatine, pravastatine ou simvastatine (27) : mies observées dans la population
in children with familial hypercholesterolemia. A randomi- 21 % à 23 % des sujets avaient eu des générale, et s’appuie sur l’adoption
zed controlled trial” JAMA 2004 ; 292 (3) : 331-337. douleurs musculaires. Aucune rhab- d’une meilleure hygiène de vie sou-
8- Smilde TJ et coll. “Effect of agressive versus conventional
lipid lowering on atherosclerosis progression in familial domyolyse n’avait été rapportée mais vent associée à un médicament hypo-
hypercholesterolemia (ASAP) : a prospective, randomised, 0,4 % des patients avaient eu une élé- cholestérolémiant.
double-blind trial” Lancet 2001 ; 357 : 577-581. vation de CPK d’au moins 10 fois. Il est difficile de privilégier un groupe
9- de Sauvage PRW et coll. “Regression of carotid and femo-
ral artery intima-media thickness in familial hypercholeste- Depuis lors, les complications fatales de médicaments hypocholestérolé-
rolemia. Treatment with simvastatin” Arch Intern Med 2003 ; enregistrées avec la cérivastatine, qui ont miants chez ces patients, en l’absence
163 (15) : 1837-1841.
10- Yee HS et Fong NT “Atorvastatin in the treatment of
conduit à l’arrêt de sa commercialisa- d’une évaluation sur des critères cli-
primary hypercholesterolemia and mixed dyslipidemias” tion, et la mise en garde récente niques chez eux. Cependant, chez les
Ann Pharmacother 1998 ; 32 (10) : 1030-1043. concernant des effets indésirables dose- patients ayant une hypercholestérolé-
11- Neil HAW et coll. “Effect of statin treatment for familial
hypercholesterolemia on life assurance : results of consecu- dépendants de la rosuvastatine rendent mie familiale pure (monogénique
tive surveys in 1990 and 2002” BMJ 2004 ; 328 : 500-501. prudent quant à l’utilisation des sta- hétérozygote, ou déficit en apolipo-
12- Scientific Steering Committee on behalf of the Simon tines à forte dose ou en association, protéine B-100), on peut escompter
Broome Register Group “Mortality in treated heterozygous
familial hypercholesterolaemia : implications for clinical souvent utilisées chez les patients retrouver les bénéfices cliniques obser-
management” Atherosclerosis 1999 ; 142 : 105-112. ayant une hypercholestérolémie fami- vés avec les statines les mieux évaluées
13- Frost RJA et coll. “Effects of atorvastatin versus fenofi-
brate on lipoprotein profiles, low-density lipoprotein sub-
liale (28,29,30). chez les patients à risque cardiovascu-
fraction distribution, and hemorheologic parameters in type Par ailleurs, dans la synthèse de laire élevé de la population générale
2 diabetes mellitus with mixed hyperlipoproteinemia” Am J 1998, 0,2 % des patients traités par en l’absence de mutation génétique
Cardiol 2001 ; 87 (1) : 44-48.
14- Prescrire Rédaction “Médicaments hypocholestérolé- 10 mg par jour d’atorvastatine avaient identifiée, à savoir la pravastatine et la
miants. Une efficacité démontrée pour certaines substances eu une élévation d’au moins 3 fois des simvastatine.
mais un intérêt différent en prévention primaire ou secon- transaminases, et 2,3 % des patients Ce raisonnement conduit à la même
daire” Rev Prescrire 1999 ; 19 (194) : 282-288.
15- Prescrire Rédaction “Statines : du nouveau en préven- recevant 80 mg par jour d’atorvastati- conclusion pour l’hypercholestérolé-
tion secondaire et chez les diabétiques” Rev Prescrire 2003 ; 23 ne (27). mie polygénique.
(238) : 287-293.
16- Prescrire Rédaction “Agir sur la cholestérolémie, peu
Toutes raisons confondues, les arrêts La colestyramine, l’acide nicotinique
d’efficacité en prévention primaire cardiovasculaire” Rev Pres- de traitements sont nombreux dans (non commercialisé en France dans
crire 1990 ; 10 (97) : 250-257. certains essais (par exemple, environ cette indication), et l’ézétimibe ont
17- Smilde TJ et coll. “High dose atorvastatin induces regres-
sion of carotid atherosclerosis in patients with familial hyper- 40 % des 36 enfants et adolescents l’intérêt théorique de pouvoir être
cholesterolemia : the Atorvastatine versus Simvastatin on ayant une hypercholestérolémie fami- associés à une statine sans exposer à
Atherosclerosis Progression (ASAP) study” Circulation 2000 ; liale traités par pravastatine, colestipol ou un surcroît de risque d’effets indési-
102 (18-suppl.2) : II-506.
18- Commission de la transparence “Avis de la commission l’association pravastatine + colestipol rables musculaires. Le bénéfice cli-
- Tahor 80 mg” 6 novembre 2002 : 8 pages. dans un essai de 18 semaines ; environ nique de l’association n’est pourtant
7 % en 5,5 ans des 57 adultes ayant pas certain. 

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Stratégies LES HYPERCHOLESTÉROLÉMIES FAMILIALES


Dans les hyperlipoprotéinémies heterozygous familial hypercholesterolemia be trea- questions, quandaries, and paradoxes” Lipid Res
associant hypercholestérolémie et ted ?” JAMA 1999 ; 281 (2) : 180-181. 1999 ; 40 (11) : 1933-1949.
10- Stein EA et coll. “Efficacy and safety of lovasta- 22- Civeira F et coll. “Comparison of the hypolipi-
hypertriglycéridémie, rien n’indique tin in adolescent males with heterozyogous familial demic effect of gemfibrozil versus simvastatin in
que les statines soient à privilégier. hypercholesterolemia. A randomized controlled patients with type III hyperlipoproteinemia” Am
trial” JAMA 1999 ; 281 (2) : 137-144. Heart J 1999 ; 138 : 156-162.
Les hypercholestérolémies familiales 11- de Jongh S et coll. “Efficacy and safety of statin 23- Frost RJA et coll. “Effects of atorvastatin versus
homozygotes mettent en jeu le pro- therapy in children with familial hypercholestero- fenofibrate on lipoprotein profiles, low-density lipo-
nostic vital dès l’âge de 20 ans environ. lemia. A randomized, double-blind, placebo- protein subfraction distribution, and hemorheologic
controlled trial with simvastatin” Circulation 2002 ; parameters in type 2 diabetes mellitus with mixed
La diététique et les traitements médi- 106 : 2231-2237. hyperlipoproteinemia” Am J Cardiol 2001 ; 87(1) :
camenteux, n’ont pas (ou très peu) 12- Weigman A et coll. “Efficacy and safety of statin 44-48.
d’efficacité. Ces patients relèvent d’une therapy in children with familial hypercholestero- 24- Athyros VG et coll. “Statin-fibrate combinations
lemia. A randomized controlled trial” JAMA 2004 ; in patients with combined hyperlipidemia” (letters)
prise en charge spécialisée, plasmaphé- 292 (3) : 331-337. Atherosclerosis 2001 ; 155 (1) : 263-264.
rèses (LDL-aphérèse) ou greffe de foie, 13- Lee PJ “A placebo-controlled trial of atorvastatin 25- Insull W et coll. “Comparison of efficacy and
in children and adolescents with hypercholestero- safety of atorvastatin (10 mg) with simvastatin
dont l’évaluation sur des critères cli- laemia” J Inherit Metab Dis 2002 ; 158 (suppl. 1) : (10 mg) at six weeks” Am J Cardiol 2001 ; 87 (5) :
niques est là encore insuffisante. 156. 554-559.
14- Prescrire Rédaction “Médicaments hypocholes- 26- Xydakis AM et Ballantyne CM “Combination
Synthèse élaborée collectivement
térolémiants. Une efficacité démontrée pour cer- therapy for combined dyslipidemia” Am J Cardiol
par la Rédaction ©La revue Prescrire
taines substances mais un intérêt différent en pré- 2002 ; 90 (suppl.) : 21d-29K.
vention primaire ou secondaire” Rev Prescrire 1999 ; 27- Yee HS et Fong NT “Atorvastatin in the treat-
19 (194) : 282-288. ment of primary hypercholesterolemia and mixed
15- Prescrire Rédaction “Statines : du nouveau en dyslipidemias” Ann Pharmacother 1998 ; 32 (10) :
Recherche documentaire prévention secondaire et chez les diabétiques” Rev 1030-1043.
Prescrire 2003 ; 23 (238) : 287-293. 28- Prescrire Rédaction “Roulés dans la farine” Rev
16- Prescrire Rédaction “ézétimibe - Ezetrol°. Un Prescrire 2001 ; 21 (221) : 641.
Notre recherche documentaire a reposé sur hypocholestérolémiant sans intérêt clinique démon- 29- Astra-Zeneca “Information importante de phar-
le suivi prospectif continu des sommaires des tré” Rev Prescrire 2004 ; 24 (251) : 405-409. macovigilance - Crestor° (rosuvastatine) et effets
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