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Série 2 : Contrôle de gestion / Thème : Prix de cession interne

Exercice I

La société Technoplast et la société Agrofood sont des filiales d’une même société mère. Dans la cadre
de la politique du groupe, la société Technoplast doit, en particulier réserver annuellement 300 tonnes
de sa production de films plastiques de type Q pour la société Agrofood. Le prix de transfert est défini
comme étant le coût de revient complet standard supporté par la société Technoplast .
La société Agrofood, à partir des films plastiques qui lui sont livrés en rouleaux, obtient des laisses de
sacs de congélation. La clientèle de la société Agrofood est traditionnellement limitée au pays du
Maghreb. La société Agrofood ne vend des liasses qu’à l’extérieur du groupe.
Pour l’année à venir les informations prévisionnelles suivantes ont été collectées.

• Chez la société Technoplast :


- Prix de vente du film Q sur le marché externe au groupe : 47 800 D la tonne.
- Coûts Variables 10 000D la tonne, Coûts Fixes 30 000D la tonne.
- Volume prévu des ventes de films Q (y compris partie réservée) 2 300 tonnes.
- Capacité de production encore disponible de films Q : 3 tonnes.

• Chez la société Agrofood :


- Prix de vente des liasses sur le marché du Maghreb 51 000 D la tonne.
- Frais de transformation des films en liasses : Variable 1 000 D par tonne, Fixes 3 000 D par tonne.
- Capacité de production totale de liasses 350 tonnes.
1- Calculer le résultat dégagé par la société Technoplast sur les ventes de films Q et le résultat
dégagé par la société Agrofood sur les ventes de liasses.
2- L’addition de ces deux résultats (prévisionnels ou historiques) donne le résultat « apparent »
du groupe sur ces deux activités. Ce résultat apparent reflète –t-il toujours la performance réelle
de Technoplast et d’Agrofood ? Illustrer vos propos en envisageant :
- Cas n°1 : une activité de Technoplast réduite à 2 000 tonnes suite à des difficultés
techniques mais Technoplast continue à approvisionner Agrofood,
- Cas n°2 : une réduction des a chats d’Agrofood à 200 tonnes sans que Technoplast puisse
compenser ses ventes en externe.
3- Une opportunité commerciale non prévue lors des programmes prévisionnels, s’offre aux
responsables de la société Agrofood sous la forme d’une vente globale possible (vers un pays d’Asie
du sud est) de 40 tonnes de liasses de sacs de congélation, au prix de 45 000 D la tonne. Le
lancement éventuel de cette commande ne nécessiterait pas un accroissement des charges de
structure, et n’entraînerait pas de phénomène (d’économies ou de déséconomies) d’échelle. Les
responsables de la société Agrofood accepteront-ils cette commande marginale. Justifiez la
réponse.
4- Les responsables de la société mère ont été informés de cette opportunité. Appuieront -ils la
décision des responsables d’Agrofood. Justifiez la réponse.

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Exercice II
La SOLAT (société laitière) produit des yaourts et des fromages vendus sur le territoire tunisien. Son
originalité est d’avoir su créer une filiale de production de lait protégée et en partie subventionnée par
l’Etat. En effet, le lait importé est soumis à une taxe douanière et les produits de cette taxe servent à
financer les subventions accordées aux éleveurs.
La SOLAT a créé, en association avec des éleveurs, une filiale –la Coopélait– qui collecte le lait auprès
des éleveurs et le revend :
- à la SOLAT à un prix préférentiel,
- à des clients externes au prix du marché.
Pour justifier ses approvisionnements à prix inférieur à celui du marché, la SOLAT invoque qu’il lui
serait plus rentable de produire les yaourts avec du lait en poudre importé plutôt qu’avec du lait frais
local payé au prix du marché.
Comme la Coopélait ne peut écouler qu’une partie limitée de sa production auprès de clients externes,
elle a accepté jusqu’à présent les conditions de cet accord.
Le compte de résultat simplifié de la Coopélait pour l’année 2013 se présente ainsi :
Charges Produits
Achat de lait aux éleveurs : Ventes à la SOLAT :
7 000 000 x 1,700 D…........ 11 900 000 4 000 000 x 2,500 D……….. 10 000 000
Achat d’emballages………….. 600 000 Ventes aux clients externes :
Services extérieurs………....... 1 350 000 3 000 0000 x 3 D……………... 9 000 000
Charges de personnel………... 3 400 000 Subventions d’exploitation…… 1 000 000
Impôts et taxes………………. 200 000
Dotations aux amortissements. 1 950 000
Résultat avant impôts……….. 600 000
20 000 000 20 000 000

Informations complémentaires :
➢ Sont considérées comme charges fixes :
- les frais de personnel,
- les impôts et taxes,
- les dotations aux amortissements,
- services extérieurs à concurrence de 350 000 D.
➢ Seul le lait vendu aux clients externes est conditionné. Les consommations d’emballages sont
proportionnelles aux quantités de lait vendues.
➢ Les 1 000 000 D de services extérieurs hors charges fixes correspondent au transport du lait vendu
(600 000 D concernent les livraisons à la SOLAT).
➢ La subvention annuelle versée par l’Etat vient en déduction des charges fixes.
➢ Au vu des résultats, un responsable du syndicat des éleveurs affirme que le prix de vente du lait à la
SOLAT est inférieur au coût de revient unitaire (ce qui revient à une vente à perte pour la Coopélait).

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Travail à faire :
1) Vérifier l’affirmation du syndicat des éleveurs en calculant le coût de revient unitaire de lait :
a. vendu à la SOLAT,
b. vendu aux clients externes.

Conscients que cette situation défavorable dure depuis plusieurs années, les éleveurs veulent revoir le
prix de cession de leur lait à la SOLAT pour 2014.
Or la SOLAT a déjà fait savoir qu’il lui serait difficile d’accorder une augmentation supérieure à 4% :
l’arrivée sur le marché d’un autre producteur de Yaourt (franchise d’un groupe européen) interdit à la
SOLAT toute augmentation de son prix de vente.
D’autre part, on sait que la SOLAT ne prévoit pas d’accroissement de sa production en 2014. De son
côté, la Coopélait souhaite un prix de cession qui lui permet de réaliser un résultat avant impôt de
500 000 D en 2014.
2) Quel devrait être le prix de cession interne d’un litre de lait à la SOLAT en 2014 sachant que :
- les ventes à la SOLAT dépendent du niveau de production de la SOLAT,
- les ventes externes pourraient augmenter de 10% sans augmentation du prix de vente,
- la Coopélait achètera aux éleveurs une quantité strictement égale aux quantités vendues à
un prix d’achat augmenté de 0,100 D,
- l’Etat compte réduire sa subvention de moitié,
- il n’est pas prévu aucune modification de la structure de production et des coûts unitaires.
3) Entre quelles bornes devra se négocier le prix de cession ?

Pour éviter le conflit, vous suggérez que le PCI soit égal au coût standard d’un litre de lait vendu à la
SOLAT en 2014. On SAIT QUE /

- la capacité normale de production annuelle est de 7 500 000 litres de lait ;

- les quantités et coûts unitaires des charges opérationnelles sont considérés comme normaux.

4) Calculer le coût unitaire standard de 2014 et vérifier qu’il se situe bien dans la fourchette de
prix déterminée à la question 3.
Quelle est l’incidence de ce mode de fixation du prix pour la SOLAT et pour la Coopélait.
Expliquer en envisageant une solution alternative.

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Exercice III

La société ABS, dont le siège est à Tunis, a pour activité la fabrication et la commercialisation des
dispositifs d’injections électroniques de type DIE 5. La société ABS est organisée en deux centres de
responsabilité.

Le centre (1) s’approvisionne en pièces électroniques de type PE auprès d’un fournisseur externe à la
société pour fabriquer des composants électroniques de type CE. Ces derniers seront cédés aussi bien
au centre (2) qu’à l’extérieur de la société. La société ABS dispose des informations suivantes :

Pour le centre (1)

• Le coût variable de transformation d’une unité CE est estimé à 35 dinars. Actuellement, le centre
(1) commercialise 3750 unités (qui correspond au niveau de la production normale) dont 1250
destinées au client externe à la société ;
• Le prix d’achat d’une pièce électronique type PE nécessaire pour la production d’une unité CE est
estimé à 10,5 D/unité ;
• Les coûts fixes du centre (1) s’élèvent à 54 375D ;
• Le prix du marché des CE s’élève à 82,5D l’unité ;
• Le PCI est valorisé au coût standard complet majoré de 10 %.
Pour le centre (2)

• Le centre (2) utilise les composants CE pour fabriquer les dispositifs d’injections électroniques DIE
5. Le montage du produit DIE 5 coûte 22 D par unité montée. Ce dernier sera vendu sur le marché
externe à 126,550D l’unité.
• Autres charges fixes 62 500D.
Travail à faire :

1) Que pensez-vous de la technique de fixation de PCI basée sur le coût standard complet ?
2) Calculer le résultat actuel de la société ABS, en retrouvant les résultats des centres C1 et C2.
3) Disposant d’une capacité maximale de 3800 unités de CE, le centre (1) a cherché de nouveaux
clients. Une offre d’exportation non fractionnable de 500 CE au prix de 80 D l’unité, lui est parvenue
d’un client européen. Quelle seraient les conséquences de l’acceptation de l’offre du marché export
au détriment du marché interne sur les résultats de l’entreprise ?
4) L’acceptation de l’offre européenne mécontente le responsable du centre (2) qui s’adresse au PDG
de la société ABS pour l’informer de la situation. Le PDG doit-il intervenir dans le conflit ?
5) Proposer la solution qui conviendra à tous les intervenants, expliquer votre démarche.

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Exercice IV
Dans le cadre d’une restructuration et dans le but premier d’améliorer le système de mesure des
performances, une entreprise organisée en centres de responsabilité a décidé de les transformer en
centres de profit.
Elle étudie les stratégies possibles de fixation des prix de cession interne entre deux centres particuliers
« A » et « B ».

• Le centre « A » fabrique des pièces détachées de type « A2 ». Il en vend actuellement 900 unités par
semaine sur le marché, au prix unitaire de 100 D.
Sa capacité de production maximale est fixée à 1 200 unités par semaine. Compte tenu de cette capacité,
son coût complet standard s’établit à 60 D dont 40 D de charges variables et 20 D de charges fixes.

• Le centre « B » fabrique actuellement des pièces détachées de type « B42 » mais le responsable
technique pense qu’afin de mieux utiliser la capacité de production du centre « A », il pourrait produire
un nouveau produit XX qui aurait pour composant la pièce « A2 ». Ce nouveau produit, fabriqué par
« B », serait commercialisé à 165 D l’unité.
Le contrôle de gestion de l’entreprise a estimé les coûts additionnels de fabrication de ce produit par le
centre « B » à 50 D de charges variables unitaires et 10 000 D de charges fixes pour une production de
300 unités.
Le centre « B » prévoit d’être capable de travailler à pleine capacité pour cette fabrication compte tenu
des perspectives d’évolution du marché.
1) Quel est le résultat actuel du centre « A » ? L’entreprise a-t-elle intérêt à produire le produit
XX ?
2) Le prix de cession interne doit être égal au prix du marché. Le prix retenu permet-il
d’optimiser le fonctionnement de l’entreprise ?
3) Expliquer l’origine de la différence de résultats entre les deux stratégies.
4) Déterminer les limites du prix de cession interne qui feront qu’il sera acceptable à la fois par
« A » et par « B », en présentant des marges de manœuvres possibles.
• Une étude de marché récente sur la pièce « A2 » montre une élasticité des quantités par rapport aux
prix négative et égale à – 22,5. Pour faire face à un concurrent agressif, le centre « A » envisage de
porter ses ventes de pièces détachées à 1 062 unités en réduisant ses prix.
5) Quel résultat le centre « A » peut-il espérer de cette décision ?
6) L’entreprise aura-t-elle intérêt à promouvoir cette stratégie ?

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