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Pfe Sarra Najjar 3ief1
Pfe Sarra Najjar 3ief1
PME: Cas de la «
Atef FATNASSI
BIAT »
Ma grande famille
Je tiens tout d’abord à remercier Mr Atef FATNASSI, mon maître de stage pour
m’avoir acceuilli au sein de la « BIAT » en vue de réaliser mon projet de fin
d’études. Il a su m’apporter de son expérience, son savoir-faire et sa
disponibilité. Ainsi, il m’a permis d’atteindre mes objectifs et j’ai énormément
appris à son contact.
Je tiens à remercier mon encadreur Mr Salim BEN SASSI qui m’a guidé lors de
ce PFE dans ce travail et en rendant possible la réalisation. Qu’il trouve ici
l’expression de ma gratitude !
Je tiens également à remercier tout les membres du Jury qui ont accepté de
participer à l’évaluation de ce travail.
Sommaire
Introduction générale 1
Conclusion générale 41
Liste des figures
D
ans le cadre de notre formation en troisième année de la licence appliquée en
Ingénierie économique et financière, nous avons effectué un stage au sein de la
BIAT, agence de Bizerte sous la responsabilité de Mr ATEF FATNASSI chargé de
la clientèle PME. La mission qui nous a été confiée consistait à préparer des dossiers de crédit
et évaluer les risques liés au financement professionnel.
En Tunisie, comme dans tout autre pays en voie de développement, les PME constituent la
base du tissu économique. Elles participent de manière positive à la croissance économique, à
la création d'emplois et au développement local, régional et national.
Dans une économie de marché, le crédit joue un rôle important au niveau macroéconomique
étant donné qu’il permet de financer des projets favorisant la croissance.
En effet, en mettant l’œil et en se basant sur le marché de crédit, les relations entre les
banques-PME sont assez complexes. D’une part, beaucoup d’entrepreneurs pensent que les
banquiers sont souvent très exigeants, ils ne veulent pas prendre suffisamment de risques dans
leurs engagements, ce qui peut freiner le financement des activités des entreprises même les
plus solvables. D’autre part, les banques réclament l’insuffisance des fonds propres des
entreprises, le manque de crédibilité des documents comptables présentés et le manque des
garanties, à côté de l’absence d’un système de gouvernance d’entreprise efficace.
En effet, l’octroi de crédit présente un risque important. De ce fait, il est nécessaire pour le
conseiller professionnel ou le chargé de clientèle PME de recueillir le maximum
d’informations sur le client pour réduire les risques au niveau le plus faible possible. En
pratique cela consiste à choisir le client en ayant la certitude qu’il pourra rembourser ses
échéances. Bien évidemment le risque de non remboursement ne peut jamais être nul ce qui
fait, il faudrait toujours prendre suffisamment de risque pour éviter tout problème.
Dans ce cadre, notre étude consiste à déterminer l’octroi des crédits aux PME en prenant un
cas très particulier qui est celui de la BIAT (La Banque Internationale Arabe de Tunisie). En
effet, notre problématique consiste à savoir comment évaluer l’octroi des crédits aux
PME ?
Pour le faire, notre travail est composé en trois chapitres: le premier consiste à
présenter le lieu de stage, nos tâches effectuées et la présentation du contexte, un deuxième
chapitre qui traite l’aspect théorique d’octroi du crédit et les différents méthodes d’évaluation
du risque des crédits, et dans le troisième chapitre nous allons présenter un cas pratique pour
essayer de démontrer de façon plus claire comment le conseiller gère un dossier de crédit et
afin de savoir si la banque (la BIAT) accepte de financer la PME Tunisienne.
Présentation Du Lieu
De Stage
1.1. Présentation :
La Banque Internationale Arabe de Tunisie (BIAT) est l’une des plus importantes institutions
financières en Afrique du Nord et la première banque privée en Tunisie en termes de chiffre et
de positionnement sur le marché. Elle est créée le 29 mars 1976.
S’appuyant sur une force de vente performante, organisée par marché et sur un concept
moderne de merchandising de ses points de vente, la BIAT propose à sa clientèle Particuliers,
Professionnels, PME, Grandes Entreprises une gamme de produits à la fois complète et
innovante et ce , pour leurs activités en Tunisie et à l’International.
Source: www.biat.com.tn
La structure du capital de la BIAT en 2014 montre que la part des actionnaires Tunisiens
(92,14%) dans le capital de la BIAT est beaucoup plus importante que celle des actionnaires
étrangers (7.86%).
En effet, La part des actionnaires Tunisiens se compose de : 66,60% du capital composé par
des personnes morales privées et 25,54% par des personnes physiques. D’autre part, la part
des actionnaires étrangers se traduit par : 5,97% du capital auprès de INTESA SANPAOLO,
0,84% auprès de SOCIETE ITLINA PER LE IMPRESE ALL’ESTERNO SIMEST et 1,05%
par autres.
1.2. Historique :
Dans cette prise de contrôle, une nouvelle équipe dirigeante de la B.I.A.T. commence à se
mettre en place avec la nomination de Mr Tahar Sioud au poste de président du Conseil
d’administration et Mr Slaheddine LADJIMI directeur général.
La BIAT est la première banque commerciale tunisienne à faire de la clientèle non résidente
une cible privilégiée à laquelle elle offre une prestation complète et adaptée, en s’appuyant
entre autres sur un réseau de plus de 1000 correspondants réparti à travers le monde.
L’ouverture d’un bureau à Paris - 2, Avenue des Ternes, au 17ème arrondissement- procède de
sa volonté de se rapprocher des travailleurs tunisiens en France et à l’étranger, mais également
de son souci de nouer des relations d’affaires avec les entreprises européennes intéressées par
le marché tunisien.
Mars 1979, la BIAT s’est dotée d’un siège social construit au lieu et place de l’ancienne
agence de la BBME et du local mitoyen du magasin “Maison modèle”, tous deux situés à
l’avenue Habib Bourguiba à Tunis. C’était suffisant pour abriter à partir de cette date les
services centraux et la Direction Générale. Après diverses opérations d’extension, la nécessite
de doter la BIAT d’un nouveau siège, s’est imposée d’elle-même.
A) Les particuliers :
a) Cartes bancaires:
La BIAT distribue une gamme complète de cartes : la carte de retrait valable
uniquement à la BIAT, à la carte de paiement internationale. Chacune de ces cartes est
adaptée à une typologie de clientèle tel que : Carte Chabeb, Carte VISA Express,
Carte MASTERCARD Electronique, Carte CASH … etc.
b) Banque à distance : La panoplie de produits Banque à distance de la BIAT donne au
client particulier le moyen de consulter son compte et d’effectuer à distance des
opérations simples : passer une commande de chéquier, s’informer par téléphone
portable ou via internet tel que : BIATNET, BIATOFIL, MESSAGIS… etc.
c) Services divers & Transferts : L’offre BIAT correspondant à cet univers de besoins
regroupe l’ensemble des services de transfert d’argent à caractère périphérique
auxquels peuvent accéder les clients particuliers une fois leur compte à vue ouvert tel
que : Virement émis à l'étranger , Western Union, Paiement Facture ADSL Planet via
DAB…
d) Les Crédits Bancaires : Ils sont orientés vers la consommation et le financement de
dépenses personnelles ou le financement d’une acquisition de voitures, logement,
terrains … tel que : CrédiAuto, CREDIRESIDENCE, BIATIMMO… etc.
e) Plan d’épargne : la BIAT proposera plusieurs natures de produits d’épargne adaptés à
chaque situation du client dans lequel il se trouve (préparation de projet mariage,
acquisition logement, retraite...) tel que : Plan d’épargne NAJAH, Plan d’épargne
Résidence... etc.
f) Bancassurances : la BIAT lance des produits ont pour objectif d`offrir à la clientèle
des formules souples de protection financière de la famille, à titre d`exemple
d`assurances-vie : FAMILIA, BANOUN & PROJET AVENIR
g) Placements : On distingue les produits de l’univers de besoins des placements
bancaires (dépôt à terme, bon de caisse,...) et les produits de l’univers de besoins des
placements titres (bon du Trésor, SICAV, fonds commun de placement, obligations,
actions,…).
B) Professionnels :
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a) L’aval et les Cautions : Ils représentent une forme de crédit particulière par laquelle
la banque se porte caution solidaire de son client pour un montant et une durée
déterminée tel que : Caution de préfinancement marché, Caution de retenue de
Garantie …
b) Crédit à court terme : Ce sont des crédits dont la durée est inférieure à deux ans.
Généralement consentis par les banques de dépôts, peuvent rentrer dans cette
catégorie : les bons de trésor, les engagements par signature (aval, caution), les crédits
par caisse (escompte, facilités de caisse)…
c) Crédit à moyen terme : Le moyen terme s'étend approximativement entre 2 et 7 ans
au maximum. Ils servent au financement des activités rentables à moyen terme tel
que : CMT FONAPRA, CMT relative a l'exportation…
d) Crédit à long terme : Ce sont les crédits d'une durée supérieure à 7 ans et inférieure
ou égale à 15 ans, Ce genre de crédit est destiné en général aux entreprises
économiques.
b) Le chargé PME : Lors de l’absence du chef d’agence, le chargé PME lui remplace
c) Le chef de guichet : Il se charge aussi des opérations courantes du guichet à savoir les
versements, les retraits …
Il doit vérifier la conformité des chèques et les effets de commerce (date, signature…).
Il a pour tâche d’inscrire dans les comptes des clients, tous les mouvements constatés
dans la journée comptable en établissant une pièce comptable qui matérialise
l’opération.
e) Le caissier et le commercial guichet : ils assurent l’accueil des clients, ils sont
chargés des opérations de guichet, tel que des versements espèces, des retraits espèces,
des opérations western union, les clôtures des comptes, change…
Durant notre stage au sein de la BIAT, nous avons effectué plusieurs tâches dans les différents
postes :
Remise de chèques sur place : pour les chèques tirés sur les confrères (autres banques
de la même ville), nous avons inscrit le code de l'agence, la date, le N° de compte, la
date de la valeur, le n° de chèque, nom du tireur, banque tirée, le montant en chiffres et
en lettres.
La remise de chèques tirés sur même agence ou sur d'autres agences, la date de valeur
dans ce cas est j+1.
La remise de chèques hors place : il s'agit des chèques tirés sur les banques d'autres
villes, la date de valeur dans ce cas est j+2.
Au sein de ce service qui nous a paru le plus intéressant, nous avons pu effectuer plusieurs et
différentes tâches :
Nous avons aussi effectué des tâches périphériques mais intéressantes en même temps :
Scannage des spécimens de signature des clients dans un logiciel conçu spécialement
pour cette tâche, pour permettre aux agents de vérifier à chaque opération la
conformité de la signature avec celle qui a été déposée sur le spécimen lors de
l'ouverture de son compte.
Destruction des cartes expirées et envoi des cartes oblitérées à la monétique.
Le processus d’octroi de crédit est une activité bien réglementée par l’instauration des règles
prudentielles qui obligent les banques à constituer un certain niveau de fonds propres afin de
garantir leur solvabilité et leur liquidité.
Afin d’accéder au marché des crédits, Les entreprises doivent dépasser les limites fixées par
les banques qui représentent leur principale source de financement. Ces entreprises doivent
faire face à une rigidité croissante dans le processus de prise de la décision de crédit. En effet,
Les principales raisons pour refuser un prêt ou imposer des conditions jugées insatisfaisantes
par les entreprises sont: une mauvaise cotation globale de l'entreprise, une insuffisance de
capitaux et le manque de garanties de l'entreprise.
Or, le financement par crédit suppose que la banque assume le risque d'insolvabilité de
l'emprunteur. C'est pourquoi les banques examinent bien les dossiers des demandeurs de
crédit. Elles évaluent donc le risque et financent les opérations dont elles anticipent
favorablement le résultat.
Ainsi, la première question que l'on se poserait serait de savoir comment évaluer l’octroi du
crédit aux PME ? Autrement dit, quels facteurs interviennent dans la décision d'accorder un
crédit à une petite et moyenne entreprise ?
Aussi, la décision d'octroi de crédit bancaire est très importante à la vie d’une PME. Les
banques se montrent très exigeantes et freinent ainsi l'accès au crédit car les entreprises,
surtout les PME, ne sont pas toujours à mesure de satisfaire et répondre à leurs exigences. Il
convient donc de se demander comment faciliter l'accès d’un crédit bancaire?
1
(Berger et Udell, 2002)
Institut Supérieur de Gestion de Tunis Sarra Najjar Page 12
CHAPITRE II
Introduction
L’octroi des crédits aux entreprises et notamment aux PME, représente une part essentielle du
fonds de commerce des établissements de crédit. En effet, l’analyse des crédits par catégorie
de bénéficiaires fait ressortir la part envahissante des entreprises dans le total des concours à
l’économie.
Dans ce présent chapitre et afin de parvenir à bien identifier ces différentes idées, nous
présenterons une première section qui met l’accent sur le financement de la PME à travers les
différents types de crédits qui lui sont octroyés et une deuxième section qui présente
l’évaluation du risque du crédit par ces différentes méthodes.
C’est l’ensemble des opérations réalisées par une entreprise pour acheter la matière première
nécessaire, fabriquer, vendre et encaisser les produits de vente d’une quantité déterminée de
ses produits. Le cycle d’exploitation fait intervenir deux notions de flux: des flux physiques et
des flux financiers:
a) Flux physiques :
2
(CIRCULAIRE AUX BANQUES N°87-47, 1987)
Institut Supérieur de Gestion de Tunis Sarra Najjar Page 14
C’est l’ensemble des entrées de matières premières ou de marchandises au niveau de
l’entreprise et les sorties des produits semi-finis ou de produits finis à destination de la
clientèle. Chaque unité va séjourner pendant une certaine durée: il s’agit en effet de la
réception et le stockage de la matière première, la première transformation industrielle, le
stockage des produits semi-finis, la deuxième transformation industrielle, le stockage du
produit fini dans les entrepôts, et la livraison de la marchandise à la clientèle.
Le temps nécessaire pour la réalisation de toutes ces opérations physiques s’appelle la durée
de réalisation du cycle d’exploitation.
b) Flux financiers :
C’est l’ensemble des décaissements et des encaissements générés par la réalisation d’un seul
cycle d’exploitation tel que le règlement des fournisseurs (matière première, consommables,
STEG, SONEDE, Télécom, assurances, banques) et encaissement effectif des recettes des
clients (TVA, ventes, remises des fournisseurs, acomptes des clients,…).
Le temps nécessaire pour l’accomplissement de toutes ces opérations financières s’appelle la
durée de financement du cycle d’exploitation.
Source : www.aptbef.org.tn
Cette forme de concours est destinée à faire face aux besoins de trésorerie nés des décalages
entre les flux de recettes et les flux de dépenses. Le montant de ce crédit se situe entre 15
jours du chiffre d’affaires pour les entreprises commerciales et un mois pour les entreprises
industrielles.
Un programme de crédits à court terme est renouvelable annuellement. Il est donc destiné à
financer l’exploitation de l’entreprise. Par conséquent, les autorisations seront utilisées entre
la date d’octroi et la date d’échéance et par la suite, les flux de trésorerie vont concerner cette
période.
A cet effet, le chiffre d’affaires à considérer c’est le chiffre d’affaires prévisionnel à réaliser
durant cette période. Les encaissements et les décaissements de l’entreprise se font en TTC.
Par conséquent, le dimensionnement du débit en compte doit se faire sur la base du chiffre
d’affaires TTC.
b) Escompte commerciale :
Les intérêts sur escompte commercial sont prélevés d’avance selon une formule spécifique
permettant à la banque de prélever deux jours supplémentaires en matière de nombre de jours.
Généralement, les banques appliquent une pénalisation en matière de dépassement par rapport
à l’autorisation et aussi une pénalisation quand l’escompte est non refinançable.
A cet effet, les besoins globaux en escompte commercial sur la Tunisie sont en fonction du
chiffre d’affaire prévisionnel à crédit de l’entreprise et des délais moyens de règlement qu’il
accorde à sa clientèle. Ils sont déterminés par la formule suivante :
3
(CIRCULAIRE AUX BANQUES N°87-47, 1987)
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c) Financement de stock :
Cette forme de concours est destinée au financement d’un stock de matières premières, de
matières consommables et de produits semi-finis ou finis constitués par les entreprises
industrielles. Le montant de ce crédit se situe ainsi aux environs de 3 mois des besoins
consommés et tenir compte des autres sources de financement, en particulier, des crédits
fournisseurs.
Ce crédit est refinançable par la BCT et les intérêts sur ce crédit sont prélevés d’avance et
calculés sur le nombre exact de jours. En pratique, le crédit de financement de stock est
mobilisable par un billet à ordre à échéance de 3 mois renouvelable 3 fois par an.
Ce crédit est destiné à mobiliser les créances nées sur l’étranger. Le montant du crédit est
déterminé en fonction du chiffre d’affaires à l’exportation et du délai de règlement convenu.
Généralement, les banques acceptent de mobiliser seulement 80% du montant de chaque
exportation et c’est pour couvrir les intérêts et le risque de change. En outre, elles n’acceptent
pas des échéances supérieures à 180 jours puisque le produit des exportations doit être
rapatrié dans un maximum de 180 jours à partir de la date d’expédition de la marchandise,
ainsi, les banques n’acceptent pas de mobiliser des créances sur l’étranger dont le support est
un virement. Toutefois, ceci n’est pas impossible mais ce genre de mobilisations doit être
déclaré en tant que crédit non mobilisable auprès de la Centrale des Risques. Ce crédit est
refinançable, et les intérêts sur ce crédit sont prélevés d’avance. Il est donc mobilisé par un
billet à ordre.
L’octroi d’un préfinancement de marché signifie logiquement un octroi de toutes les formes
de crédits adéquates permettant de financer le marché (avance sur décompte, engagements par
signature) et les intérêts sur ce crédit sont prélevés d’avance.
Les engagements par signature sont des crédits qui n’occasionnent pas un décaissement
immédiat et nécessitent seulement la signature et la garantie de la banque. Leurs durées
varient d’un mois à 24 mois. On trouve :
L’obligation cautionnée: aval d’effet en faveur des douanes sur une période de 90
jours.
L’admission temporaire: caution en faveur de la douane pour garantir la
réexportation de la marchandise importée en admission temporaire.
La lettre de garantie: il s’agit d’une caution délivrée par la banque au bénéficiaire
pour pouvoir dédouaner la marchandise (notamment les produits inflammables)
avant l’arrivée des documents d’importation. Le montant de cette garantie est égal
au montant de l’importation.
Source : www.aptbef.org.tn
4
(CIRCULAIRE AUX BANQUES N°87-47, 1987)
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En vertu des dispositions de l'article 15 de la réglementation bancaire « les crédits à moyen
terme sont généralement consentis pour le financement des investissements, leur durée est
fixée à un maximum de 7 ans ».
Le crédit à moyen terme d'investissement est destiné à parfaire le financement des projets de
création ou d'extension ainsi que de renouvellement de matériel. Le montant de ce crédit ne
doit pas excéder les quotas fixés dans le schéma de financement agréé par l'APIA et l'API. Par
ailleurs, il existe plusieurs types de crédits à moyen terme. Il est difficile alors de présenter un
catalogue complet. Les articles du circulaire n°87-47 de la Banque centrale de la Tunisie
présentent les différents crédits.
a) CMT FONAPRA :
Tel que défini par l'article 26 nouveau 27, c'est un crédit destiné à parfaire le schéma de
financement des projets de création ou d'extension éligible au FONAPRA. A cet effet, Le coût
de l'investissement ne doit pas excéder les 50000 dinars fonds de roulement compris.
Tel que défini par l'article 2228 de la réglementation bancaire, ce type de crédit est consenti à
toute entreprise agréée à la commercialisation du matériel agricole neuf.
C'est un crédit à moyen terme venant relayer un crédit à court terme ayant servi à financer des
valeurs immobilisées. C'est aussi un rééchelonnement des impayés en principal afférents aux
crédits à moyen terme accordés à la PME.
C'est un crédit destiné à parfaire le schéma de financement d'un projet industriel de création,
d'extension ou de renouvellement de matériel agréé par L'API.
Aux cours du comité de Bâle qui rassemble les plus grandes banques centrales. Les autorités
prudentielles ont décidé de fixer des règles aux banques pour stabiliser le système bancaire.
Ces accords de Bâle visent à instaurer des normes internationales de renforcement de chaque
établissement financier afin d’éviter des crises de plus en plus importante.
Les recommandations de Bâle sont revues régulièrement pour devenir peu à peu une
obligation harmonisée à l’ensemble des banques. De Bâle I à Bâle II, puis Bâle III, les
banques doivent anticiper la feuille de route pour respecter la règlementation prudentielle à
temps.
Le comité de Bâle est lancé en 1988 après une période de dérèglementation financière
qui a permis aux banques de constituer des conglomérats internationaux regroupant de
nombreux métiers tels que la banque de détail, la finance d’entreprise et particulièrement la
finance de marché. Face à cette croissante débordante des établissements financiers, les
autorités prudentielles ont souhaité encadrer la profession en mettant des contraintes
règlementaires en fonds propres, on parle du ratio Cooke qui exige 8% de fonds propres par
rapport aux engagements de la banque.
Fin juin 2004, le Comité de Bâle adaptait ce nouvel accord sur les fonds propres. Il
vise par ailleurs à renforcer la stabilité du système financier.
Les banques s’obligent à organiser leur surveillance interne des risques, qui permet d’assurer
le bon suivi des risques dans chaque établissement et ainsi l’évaluation de la qualité de leurs
actifs. A cet effet, le ratio Cooke devient le ratio McDonough, la mesure des fonds propres est
alors plus délicate notamment avec l’intégration du risque opérationnel et la notion de fonds
propres Tiers One : les fonds propres durs.
Bâle II se base alors sur trois pilotis qui consistent à renforcer le système financier:
Le crédit scoring est utilisé par les banques pour estimer les risques de non remboursement
des crédits accordés à leurs clients. Une méthode de scoring se présente alors comme outil
d’aide à la décision à la disposition des banquiers qui leur permettant de savoir si leurs clients
présentent ou non un grand risque de non remboursement. De même, l’application de cette
méthode permet de réduire les impayés.
Grâce à ALTMAN6, le crédit scoring s’est développé partout dans le monde. Son étude est
basée sur la confirmation des deux échantillons de même taille. L’échantillon global est
5
( BEAVER W.H., 1966), « Financial Ratios as Predictors of Failure ».
6
( ALTMAN E. I., 1968), « Financial Ratios, Discriminant Analysis and the Prediction of
Corporate Bankruptey ».
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constitué de 66 entreprises: dont 33 qui ont fait faillite entre 1946 et 1965 de taille et de
secteurs différents et 33 entreprises saines malgré qu’ils ont les mêmes caractéristiques.
DEAKIN (1972) vient de faire le lien entre les travaux de BEAVER (1966) et ceux
d’ALTMAN (1968).A cet effet, il a pu conclure que l’analyse discriminante est un outil
statistique robuste qui permet de prévoir la défaillance des entreprises à partir des données
comptables au moins 3 ans à l’avance avec une grande précision.
Wallis (2000)7 définit le crédit scoring comme une méthode d’estimation de l’intérêt, et non
du risque du crédit.
COLLONGUES (2005)8, a présenté une autre fonction discriminante sur la base de deux
échantillons distincts à savoir : 27 entreprises ayant déposé leurs bilans et 21 entreprises
saines. En effet, le pourcentage de bon classement s’élève à 96%. Il a pu conclure par ailleurs
que ces deux modèles préfèrent les indicateurs utilisés par les banques (la rentabilité de
l’activité et les frais financiers).
b) Credit Risk+
Credit Risk + est un modèle crée par le crédit Suisse First Boston (1997). Ce modèle utilise
une approche actuarielle pour générer la distribution des pertes d’un portefeuille de crédit.
Pour les limites, ce modèle est comme les autres modèles, il assume la non prise en compte du
risque de marché. En plus, le Credit Risk+ ignore la migration de risque et ne dépend pas des
changements éventuels dans la qualité des crédits, de même pour la variabilité des taux
d’intérêt futurs.
D’une manière générale, ce modèle est caractérisé par la complexité des modélisations et la
difficulté à évaluer l’impact des approximations mathématiques, qui rendent délicat
l’utilisation du modèle, opacité du calcul, faible capacité à expliquer les résultats.
7
(WALLIS L.P., 2000) « Credit-Scoring : The Future of Decisioning in the A/R Process ».
8
(COLLONGUES Y, 2005). « Ratios Financiers et prévision des faillites des PME »
Institut Supérieur de Gestion de Tunis Sarra Najjar Page 24
c) RISKPRO
RiskPro est un système de gestion des risques. Il couvre l'ensemble des fonctions de trésorerie
de base (gestion du risque de taux d'intérêt, la gestion et les fonds de risque de liquidité), il
peut être utilisé pour calculer RWA selon Bâle II. A cet effet, Elle couvre ainsi plusieurs
domaines tels que: Le risque de marché, risque de contrepartie/crédit et le risque opérationnel.
Par ailleurs, c’est une application d'analyse du risque de contrepartie. Elle répond à un objectif
de standardisation des dossiers de crédit.
Conclusion :
Le dimensionnement des crédits de gestion est généralement fait à partir des dispositions de la
circulaire BCT 87-47.
Les banques tiennent compte dans l’octroi des crédits de gestion de l’analyse financière et des
engagements bancaires selon la centrale des risques donc les banques peuvent refuser l’octroi
de crédits de gestion pour plusieurs raisons tels que le respect des règles prudentielles,
l’insuffisance de garanties, l’existence d’impayés et la mauvaise réputation de l’entreprise.
En fin, Les banques tiennent compte des flux de trésorerie dans leur dimensionnement et
essaient le maximum possible de répondre aux besoins réels de l’entreprise.
Analyse bancaire de
l’entreprise
Introduction :
L'analyse d'un dossier de crédit est faite à partir d'un certain nombre d'éléments que la société
devra respecter afin de lui permettre l'accès aux crédits. En effet, obtenir un crédit bancaire
n'est pas toujours facile pour une entreprise car les conditions d'accès sont très délicates et les
garanties exigées par la banque sont parfois difficiles à réunir. A cet effet, ce problème ralentit
le développement de l'entreprise et la croissance de l'économie d'un pays.
Afin d’améliorer et éclaircir ces points, et pour mieux cerner la problématique d’évaluation du
crédit aux PME, notre étude sera basée sur une analyse technico-économique d’une PME
Tunisienne et qui consiste essentiellement à :
Cette rubrique permet de définir l'identité et l'historique de l'entreprise. Il est aussi question de
l'activité de l'entreprise à travers la nature de ses relations avec la banque, la répartition des
moyens d'exploitation, l'identité des dirigeants et l'appréciation de l'affaire.
Il est question ici d'analyser les performances de l'entreprise au moyen d'indicateurs prédéfinis
à cet effet. Il s'agira essentiellement de mettre en évidence entre autres la capacité de
remboursement (dettes structurelles /CAFG9), la solvabilité (Ressources propres /total bilan)
et la capacité d'endettement (ressources propres /dettes structures) de l'entreprise, le fonds de
roulement, le besoin en fonds de roulement, la trésorerie nette, le coefficient de rotation des
stocks, la durée des crédits obtenus des fournisseurs et des crédits accordés aux clients.
1.4. La décision :
Une fois l’accord de crédit obtenu, le contrat de prêt signé, les garanties régularisées, alors la
banque peut procéder au déblocage des fonds du crédit.
1.6. Le remboursement :
9
Voir liste d’abréviations
Institut Supérieur de Gestion de Tunis Sarra Najjar Page 28
Le remboursement du prêt ne peut commencer que lorsque tous les fonds ont été versés. En
effet, généralement les échéances sont mensuelles, parfois trimestrielles, et la banque les
prélève automatiquement par le débit de compte aux dates convenues.
2.1. Présentation :
50.10.01000 / 0 14/06/2012
Associés Capital %
Créée en 2012 par Monsieur Mohamed BEN FOULEN, la Société « X » est une SARL
résidente au capital de 10mD qui s’adonne au commerce de gros et à la maintenance du
matériel Informatique et bureautique.
Notons à cet effet qu’il s’agit bien du deuxième projet promû par Mr BEN FOULEN (la
société « Y » 50.10.00900/0) dans une stratégie commerciale visant une meilleure
spécialisation (commerce de gros et du détail) et une structuration optimale de ses marchés.
L’avantage de ces deux contrats d’exclusivité se manifeste dans le fait qu’il s’agit de deux
produits de toners et de cartouches adaptables et certifiés aux normes internationales de
qualité (SGS ISO 9001 et UKAS version 005), ce qui procure à son détenteur un avantage
concurrentiel important en terme de prix par rapport aux autres produits qualifiés
« d’origine » à l’instar des marques connues comme HP, CANON, XEROX,…
Sur le plan intérêt bancaire, il s’agit de la deuxième affaire promue par Mr Mohamed BEN
FOULEN qui nous a confié un MMM global consolidé de 51mD, 91mD, 93mD et un SMV
créditeur de 3mD, Cr de 2mD et débiteur respectivement en 2012, 2013 et 2014 (9 mois).
(En Dinars)
Désignation Encours Charge Mens. de Remb. 1ère Ech. Der. Ech. Impayés
10
11, 12, 13,14 Voir liste des abréviations
11
(En Dinars)
Leasing mobilier 18,49 18,187 17,882 17,574 86,066 84,545 83,013 81,467
Total
40,68 36,701 38,674 34,133 128,673 101,99 106 104,576
Hauteur
Libellé garantie Expertisé
exigée
STE « X » :
En couverture de l’enveloppe de CCT12 totalisant 25mD :
Caution hypothécaire de Mme Soukeina BEN FOULEN en 2ème
rang (après BIAT pour 30mD) sur un local à usage commercial
sis au complexe commercial BIZERTE CENTER, d’une
superficie de 35m², objet du TF N° ***** Bizerte, à hauteur 25mD Le
de………………… 28/11/2012 à
Caution personnelle et solidaire de Mr Mohamed BEN
FOULEN, à hauteur de …………..……... 25mD 94mD
STE « Y » :
En couverture de l’enveloppe de CCT totalisant 30mD :
12
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Caution hypothécaire de Mme Soukeina BEN FOULEN en 1 er
rang sur un local à usage commercial sis au complexe
commercial BIZERTE CENTER, d’une superficie de 35m², objet
du TF N° ***** Bizerte, à hauteur de ………………… 30mD
Le
En guise de garantie, et pour l’extension d’un crédit de gestion, il nous propose l’extension
sur l’hypothèque en notre possession (propriété expertisée le 28/11/2012 à 94mD et déjà
hypothéqué en notre faveur en couverture des engagements des deux sociétés à hauteur de
55mD).
Chiffre d’affaires
Réalisation 2013
Chiffre d'Affaires Réalisation 2012 Prévision 2014
345mD
Local 64mD 700mD
- On remarque que le chiffre d’affaires est en forte croissance passant de 64mD en 2012
à 345mD en 2013.
- Mr Mohamed Ben FOULEN table sur un Chiffre d’affaire prévisionnel à l’ordre de
700mD en 2014.
Mode de Délai de
Clients % du CA
règlement règlement
Etatiques et institutionnels:
- CNSS, CNAM
- Hôpitaux régionaux (Bizerte, ML Bourguiba, Ras
Jebal…)
VIR / Effet
- Direction régionale de la santé de Bizerte 60% 60 / 90 j
- La poste (non avalisé)
- Les Ciments de Bizerte
- STIR
-…
Privés
Liste des principaux fournisseurs avec les modes et les délais de règlement
Délai de
Fournisseur Domiciliation Mode de règlement
règlement
ANY COLOR COMPUTER
CHINE VIR / LC13 Au comptant / 30j
CONSUMABLES CO., LTD
13
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USA
MSE CO., LTD Remise documentaire 30j
PAYS BAS
Stocks 18 47
+ Clients 4 3
- Fournisseurs 30 89
Besoin en Fonds de Roulement (BFR) -8 -39
Analyse commerciale
Le dépouillement des états financiers relatifs aux deux derniers exercices 2013 et 2014 fait
ressortir les aspects suivants :
- L’affaire lancée fin 2012 est encore en phase de croissance, ce qui impacte sa trésorerie
d’exploitation qui s’est située à 9mD en 2013 contre 2mD en 2012.
- Pendant les deux premiers exercices, l’affaire a dégagé un résultat net déficitaire de
l’ordre de -7mD en 2012 et -14mD en 2013.
Demande de la relation
Au titre des prévisions pour l’exercice en cours, Mr Mohamed BEN FOULEN table sur un
chiffre d’affaires prévisionnel à l’ordre de 700mD, un chiffre que nous jugeons non plausible
à réaliser pour cette année puisque le projet est encore en phase de lancement (malgré les
bonnes perspectives de l’affaire à la lumière de la nouvelle marque acquise « MSE ») et que
nous corrigeons ce CA à 500mD seulement.
Facilité de Caisse
15 jours du CA prév2014 :
C/C1514 21mD 25mD 20mD
[500mD * 15 / 360]
A la base d’un chiffre d’affaires prévisionnel de 500mD qui sera traité à crédit à 15 jours, notre
relation peut prétendre pour une côte théorique de crédit par caisse de 21mD. Considération
faite de la demande de notre relation et la disponibilité de la garantie, et malgré que la société
« X » sollicite s’engager de 25mD, nous sommes d’avis favorable pour une côte de 20mD.
Escompte commercial
A la base d’un chiffre d’affaires prévisionnel de 500mD dont 70% (entre clients privés,
étatiques et institutionnels) sera traité à crédit à 60 jours, notre relation peut prétendre pour une
côte théorique d’escompte commercial non avalisé de 58mD. Considération faite de la
demande de notre relation et la disponibilité de la garantie, nous sommes d’avis favorable pour
une côte de 30mD.
1415
Voir liste des abréviations
1516 voir liste des abréviations
Proposé
Forme de Crédit Actuel Conditions
25mD (+20mD)
Crédit / Caisse 5mD TMM16 + 4%
30mD (+10mD)
Escompte Commercial 20mD TMM + 4%
55mD (+30mD)
Total 25mD -
16
Voir liste des abréviations
17
Voir liste des abréviations
Cette procédure repose sur trois étapes essentielles qui sont: l'introduction de la demande de
financement par le client, l'analyse de la demande et la mise en place du crédit en cas de
bonne fin. En effet la demande de crédit est une étape importante dans la vie d’une PME. Il
est obligé que le dossier doit se baser sur des éléments fiables et surtout réalisables pour
pouvoir fonder un climat de confiance avec la banque. Tous ces éléments facilitent la tâche du
banquier et augmentent la chance de prendre une position favorable à cette demande.
Pour tout financement, les PME font appel au premier lieu au secteur bancaire qui exige
certaines conditions pour accepter d’octroyer le crédit. D’ailleurs les micro-entreprises se
trouvent pénalisées à la plupart du temps puisqu’elles ne présentent pas les conditions
nécessaires exigés par le secteur bancaire.
Après avoir donc bien étudier les critères essentiels qui interviennent à la prise de décision
dans le secteur bancaire, il faudrait émettre quelques propositions concernant l'accès du crédit
pour les entreprises et surtout pour les PME.
En effet, Il est très important d'encourager les entreprises à produire des éléments comptables
fiables. Ensuite, la relation banque-PME est bien évidemment le meilleur moyen de se fonder
sur une confiance réciproque entre eux. Ainsi que, et sans oublier, la multiplication des fonds
de garantie qui auraient un impact très positif sur le financement des PME. Ils sont utilisés
comme moyen de couverture dans le cas où l’emprunteur se trouve en difficulté financière et
ne pourra pas honorer ses engagements.
De même nous avons eu l'occasion de rédiger notre premier rapport de stage, une expérience
qui nous a permis de mieux connaître les enjeux du monde professionnel.
Autres documents :
Circulaire Aux Banques N°87-47 du 23 décembre 1987 relative aux modalités
d’octroi, de contrôle et de refinancement des crédits.
Union des PME Maroc ; « PME: ou chercher l’argent? guide pratique sur les sources
de financement »
Webographie
http://www.biat.com.tn
http://www.memoireonline.com/
http://www.bct.org.tn
Table des matières
Introduction générale 1
Conclusion : 25
Conclusion : 40
Conclusion générale 41
Bibliographie 44
Ouvrage : 44
Autres documents 44
Webographie 44
Annexes 48
ANNEXES
1
Facilité de Caisse
Escompte commercial