T7 DECLARATION DES DROITS DE LA FEMME ET DE LA CITOYENNE
11 à 18 : l’autrice entend illustrer son raisonnement d’exemples
POSTAMBULE « L’esclave commande au maître »
Introduction
Auteur : …. / Œuvre : …
Extrait : Ce texte est placé à la fin du « postambule » de la Déclaration des droits
de la femme et de la citoyenne. O de G vient d’évoquer la situation des femmes
sous l’Ancien Régime : privées de droits et de pouvoir, elles se servaient de leur
charme ou de la ruse pour avoir une situation. O de G aborde dans ce passage la
question de l’égalité économique et financière des femmes.
Lecture expressive
Parcours de lecture : Comment O de G souligne-t-elle l’injustice qui frappe les
femmes en matière en matière économique ?
Mouvement du texte :
l.1 à 10 : l’autrice évoque le statut des femmes de manière forte et imagée
l.11 à 18 : l’autrice illustre son raisonnement d’exemples persuasifs
l.19 à la fin : l’autrice fait des propositions concrètes pour améliorer la condition
sociale des femmes
1ère partie l.1 à 10 : l’autrice dénonce la situation économique et sociale des
femmes par …
- l.1 périphrase et euphémisme mais on peut y lire une affirmation : sous l’Ancien
Régime, les rapports homme-femme =une sorte de commerce, de prostitution. Cette
idée reprend une thèse énoncée plus haut et reprise dans « Le Contrat social de
l’homme et de la femme » : il faut en finir avec cette « dépravation des mœurs ».
- l.2 le futur à la forme négative « n’aura plus » et la propo sub conjonctive
circonstancielle de condition « s’il en avait encore » montre que ce fonctionnement
est incompatible avec les idées de la Révolution. La Révo = idées des Lumières et
donc incompatible avec le terme « corrompus » l.3
- l. 4 Question rhétorique -> La réponse sous entendue (=aucun) -> mise en valeur
du paradoxe : la Révolution a laissé ce sujet de côté.
- Comparaison de la femme à celle des esclaves, dans un marchandage qui va de
la prostitution à la maîtresse entretenue.
- Paradoxe mis en avant par O de G « l’esclave commande au maître » : inversion
du rapport de force -> emprise de la femme sur l’homme par ses charmes
- l.6 « mais » : conj de coordination : opposition et nouveau paradoxe :
l’affranchissement peut être une déchéance, et non une délivrance.
- l.8 question rhétorique + lexique de la privation « sans récompense », « a perdu »
+ formule pathétique « cette infortunée » -> pitié du lecteur
- La réponse à la question rhétorique : phrase nominale choc + brève périphrase qui
associe la femme à une chose, un objet.
- l. 8-9 hyperbole « les portes mêmes … » + registre pathétique « pauvre et vieille »
-> montre son indigence et son exclusion sociale
- Discours rapporté avec le pronom personnel on dans l’incise « dit-on » -> monter
le mépris général
2ème partie l.
- O de G annonce son intention de convaincre son lecteur en mêlant persuasion et
argumentation : « touchants » qui s’adresse à la sensibilité et « raison » qui
s’adresse à la raison l.11
- Le récit / exemple qui suit appartient au registre pathétique :
« laissera », « abandonnera », « victimes » : récit de la jeune femme séduite,
ingénue et délaissée.
- Le parallélisme « plus …, plus … » -> insiste sur son malheur
- L’emploi du futur : présente le récit comme très probable, voire courant.
- Du registre pathétique on passe au registre polémique : « ingrat », inconstance »,
« inhumaine »
- Anaphore : les 4 propo sub conjonctives circonstancielles de condition « Si … »
sont construites en parallèle -> montre que la victime n’a aucune échappatoire :
quelle que soit la situation, elle sera perdante.
- Force des mots désignant l’attitude masculine : « abandonnera » « violera »
- Parti pris d’O de G qui prend la défense de la femme et des enfants non reconnus :
Termes mélioratifs « nobles victimes ».
- Conflit entre les termes « engagement » et « lois » l.16-17 : « l’engagement »
moral qui devrait protéger les victimes s’oppose aux « lois » qui apparaissent
comme criminelles puisqu’elles protègent le criminel.
3ème partie l.19 à la fin : L’autrice fait des propositions concrètes
l.19 : question concrète qui relance la réflexion
Le connecteur « donc » marque le raisonnement déductif : des mesures concrètes
doivent découler des exemples terribles et injustes cités plus haut.
Métaphore végétale « extirper le vice jusque dans la racine » -> souligne la
profondeur du mal
2 propositions de lois : le partage des fortunes + le partage de l’administration
publique. Cette 2ème proposition de loi est mise en valeur par une hyperbate (=
prolongement d’une phrase que l’on pensait terminée), hyperbate créée ici par la
présence de la virgule et la conj de coord « et »)
Chp lexical de l’argent l.20 à 23 -> pourvoir aux ressources financières des femmes
On met en // et en opposition la situation d’une femme appartenant à une famille
riche et celle d’une femme appartenant à une famille pauvre -> nécessité de pouvoir
accéder à une charge publique pour pouvoir gagner sa vie.
Fin sur une contradiction : « quand elle en aurait toute la capacité » « quand » =
« alors que » -> contradiction
Concl.
O de G s’appuie sur des arguments émotionnels : le pathétique, cherche à toucher,
émouvoir et donc à persuader.
Elle s’appuie aussi sur des arguments rationnels : des exemples et un examen des
liens de causes à effets.
 Parvenir à démontrer le bien-fondé des réformes législatives qu’elle soumet
aux députés de l’Assemblée
(Ouverture) : …