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Et de la Promotion du Travail
Manuel de cours
1ière année
Filière :
Arts Culinaires
(Tronc commun)
Technicien
Contenu du module : Compétence 6 : Effectuer des activités liées à l’organisation d’une
cuisine
Contexte de réalisation Critères généraux de performance
Type de compétences :
Compétences en parallèle : 7, 8 et 12
spécifique
Eléments de la
Apprentissage de Base Eléments de Contenus Activités d´Apprentissage suggérées %MH
Compétence
1.1 L’ouverture
Lors de l’ouverture cuisines le responsable, très souvent le Chef de cuisine ou son Second quelque fois le
pâtissier dans les grandes unités, doit veiller à différents paramètres comme :
• Mettre en marche des appareils en respectant les procédures indiquées par les constructeurs.
1.2 La fermeture
• que tous les équipements ont bien été arrêtés suivant les consignes de sécurité
• que le nettoyage des équipements et des locaux sont conforme à la démarche de sécurité alimentaire
• que tous les documents de traçabilités ont bien été remplis (relevé des températures…)
Après et seulement après toutes ces vérifications le responsable peut procéder à la fermeture des
cuisines
Elles dépendent :
- des effectifs (nombre de personnes à nourrir : clients et personnel) - de la composition des menus et
des cartes.
cave,
épicerie,
produits de pâtisserie,
articles d'entretien et
papeterie.
Ces marchandises sont stockées à l'économat et sorties au fur et à mesure des besoins (bon d'économat
journalier). Pour déterminer exactement les besoins, l'économe (ou le chef économe) doit posséder les
renseignements suivants :
a) En application de l'offre et de la demande sur le marché de gros pour les denrées périssables
(poissons, viandes, légumes, etc.), le choix s'opère en tenant compte des arrivages, de leur qualité et
permet souvent de profiter de prix avantageux (pas de fournisseur attitré).
b) A la suite d'une adjudication : par des appels d'offres, l'acheteur met en concurrence un certain
nombre de fournisseurs et choisit celui qui consent les meilleures conditions. Ce procédé s'applique
pour une durée fixée (année généralement) à des denrées dont le prix ne subit pas de fluctuations
importantes. Ce principe est surtout utilisé en collectivité et restauration d'entreprise.
e) Remarques : Avantages de pouvoir disposer d'au moins deux fournisseurs pour chaque «famille» de
produits importants.
Ce système facilite les comparaisons de prix et permet d'envisager sans risque un changement de
fournisseur. .
Il ne faut pas laisser un fournisseur «s'installer» même s'il donne entière satisfaction. Il faut contrôler
ses livraisons (prix, qualité, poids...) comme celles de tous les autres et ne pas hésiter à l'abandonner
pour quelque temps... d'où intérêt d'avoir au moins deux fournisseurs par article... en cas de
relâchement. Travailler dans un climat favorable avec ses fournisseurs n'exclut pas de les placer devant
leurs responsabilités.
Si l'on met plusieurs fournisseurs en concurrence, il faut pouvoir apprécier le meilleur rapport qualité-
prix en fonction de ses besoins propres mais aussi tenir compte des éléments qui jouent, en plus ou en
moins, sur le prix annoncé : poids brut ou net, transport inclus ou non, rabais de quantité, escompte...
Il faut essayer, dans la mesure du possible, de rendre visite aux fournisseurs au moins au début des
relations ; les commandes par téléphone sont à pratiquer avec un fournisseur que l'on connaît bien et
qui connait les habitudes de son client. Sans oublier le contrôle systématique à la livraison (nature et
nombre d'articles, qualité, poids...).
2) Méthodes employées pour assurer les achats
- par téléphone (fournisseurs attitrés) : le chef ne se déplace pas aux halles, mais les prix sont
généralement plus élevés ; méthode de plus en plus employée pour sa commodité. Le règlement des
factures se fait généralement en fin de mois.
- en se rendant aux halles ; obligation de se rendre à heure précise au marché (perte de temps) ; prix
réduits pour des achats importants mais pas de possibilité de «dépannage». Le règlement s'effectue au
comptant.
Nota : Dans certains grands complexes hôteliers modernes le chef remplit une «liste de marché» tous
les soirs. Ce document est une mercuriale des produits périssables. Les denrées y sont classées par
rubriques et par ordre alphabétique. Il est noté dans la première colonne la quantité des denrées
«restant en stock». En fonction de cette quantité de marchandises stockées, des menus et cartes
programmés pour le lendemain (et éventuellement les jours à venir), du nombre de clients prévus, le
chef remplit la deuxième colonne «marchandises à commander». Cette liste de marché une fois remplie
est acheminée au service « achats » où des acheteurs spécialisés sont chargés d'effectuer les
commandes.
On peut adjoindre sur ce document une colonne «observations» qui s'avère, selon les cas, d'un grand
service pour qu'il y ait une bonne compréhension entre le « service demandeur utilisateur» et le
«service achats». le contrôle systématique à la livraison (nature et nombre d'articles, qualité, poids...).
- par téléphone (fournisseurs attitrés) : le chef ne se déplace pas aux halles, mais les
prix sont généralement plus élevés ; méthode de plus en plus employée pour sa
de temps) ; prix réduits pour des achats importants mais pas de possibilité de
Nota : Dans certains grands complexes hôteliers modernes le chef remplit une «liste de
Ce document est une mercuriale des produits périssables. Les denrées y sont classées par rubriques et
par ordre alphabétique. Il est noté dans la première colonne la quantité des denrées «restant en stock».
En fonction de cette quantité de marchandises stockées, des menus et cartes programmés pour le
lendemain (et éventuellement les jours à venir), du nombre de clients prévus, le chef remplit la
deuxième colonne «marchandises à commander». Cette liste de marché une fois remplie est acheminée
au service « achats » où des acheteurs spécialisés sont chargés d'effectuer les commandes.
On peut adjoindre sur ce document une colonne «observations» qui s'avère, selon les cas, d'un grand
service pour qu'il y ait une bonne compréhension entre le « service demandeur utilisateur» et le
«service achats».
II fait appela des spécialistes grossistes ou semi-grossistes. Les commandes se passent par téléphone ou
sur visite de représentant (la cave par exemple).
Pour bien vendre il faut, avant tout, bien acheter, ce qui suppose des connaissances et de l'expérience.
En outre, vérifier minutieusement la qualité des produits, les conserver en évitant pertes et
détériorations, suivre leur utilisation pour un contrôle, efficace sont des tâches essentielles qui
supposent une vraie conscience professionnelle. C'est aussi la base de toute réussite.
LE CONTRÔLE EN CUISINE
Vu le prix croissant de la marchandise, des frais de personnel, du matériel, vu la concurrence qui est de
plus en plus vive, pour qu'une «entreprise restaurant» soit économiquement viable, il faut une gestion
saine, des prévisions budgétaires réalistes, des pertes restreintes tout en gardant une prestation de
qualité (rapport «qualité-prix»).
En effet un établissement donnant entière satisfaction à sa clientèle mais ayant une gestion déplorable
court à la faillite, par contre une entreprise trop draconienne dans sa gestion ne trouvera pas de clients
et ne sera donc pas plus viable. Il faut donc qu'un équilibre s'instaure.
Le contrôle est là avant tout pour maintenir cet équilibre primordial pour la vie d'une entreprise.
Toute marchandise périssable ou non périssable doit transiter par l'économat. Là, les responsables de
l'économat contrôlent :
a) La qualité : état de salubrité, caractéristiques bien conformes aux indications portées sur le bon de
commande (exemple : sole portion, sole filets, etc.),! le chef de cuisine peut apporter d'ailleurs son
concours.
Les marchandises non périssables sont stockées à l'économat d'où elles sortent au fur et à mesure des
besoins (bon d'économat).
Les marchandises périssables sont généralement dirigées directement vers la cuisine pour y être
stockées en chambre froide.
A noter que certains grands établissements sont dotés d'économat avec chambres froides d'où les
denrées périssables ne sortent qu'en fonction des besoins (comme les marchandises non périssables).
a) II assure le maintien et la rotation des petits stocks : conserves, huile, vinaigre, condiments, épices,
etc.
b) Après le service, pour des raisons compréhensibles concernant une gestion et une hygiène bien
comprises (coulage, altération, contrôle), les préparations envoyées en salle au début et pendant le
service ne devraient plus séjourner au restaurant comme d'ailleurs les reliquats cuisinés en cuisine
chaude. Il faudra donc, s'il y a lieu, retourner dès que possible :
- buffet froid
c) Chaque soir le garde-manger procède à l'établissement du relevé du stock fondé sur le principe de
l'inventaire permanent. Le relevé est remis au chef de cuisine afin de prévoir les commandes de denrées
périssables et remplir la liste de marché. Dans le cas d'un stockage général des denrées périssables au
niveau d'un économat central la feuille de marché est établie en fonction de l'inventaire permanent de
ce dernier service.
Une caissière ou une personne du service contrôle récapitule, pour chaque plat figurant sur les menus et
cartes, le nombre de portions vendues à chaque service durant une période donnée, c'est l'analyse des
ventes.
Cette quantité de plats vendus est transformée en denrées qui auraient dû être utilisées lors de la
fabrication (normes prises dans les fiches techniques de fabrication).
Une comparaison, un contrôle est ensuite effectué entre les marchandises utilisées effectivement et les
denrées qui auraient dû l'être théoriquement.
Exemple : Voir ANNEXE E Analyse des ventes Cheminement du contrôle (saumon fumé).
a) On constate sur le tableau «analyse des ventes» concernant la période du 21 au 27 novembre 88 que
l'on a vendu 91 portions de saumon fumé (annexe E).
b) En consultant les fiches techniques de fabrication, on relève que la portion doit être de 100 g par
personne.
d) D'après les inventaires cuisine correspondant à la même période, il a été utilisé 9,800 kg de saumon
fumé soit des portions effectives de 107 g (résultat correct compte tenu de la tranche en salle et de
certains impondérables).
Si la différence était plus importante, le contrôle rédigerait une fiche au chef de cuisine afin qu'il
remédie à cette perte (trop de parures, mauvaise utilisation, portions trop importantes, coulage, etc.).
Outre son utilisation pour le contrôle, le tableau «analyse des ventes» peut rendre de grands services
pour la composition future de cartes et menus :
- Restaurant gastronomique
- Self-service
- Brasserie
- Room-service
- Service banquets
- Personnel
- Etc.
Chaque point de vente est doté d'une cuisine de finition (appelée cuisine «satellite» ou cuisine «relais»),
l'essentiel de la mise en place étant réalisé en cuisine principale. Le cuisinier responsable du point de
vente établit un bon «transfert entre cuisines», ANNEXE F liste des denrées élaborées ou non
nécessaires pour son service.
- 15 entrecôtes de 150 g
- 2 bottes de cresson
- 1 kg de beurre
- etc.
A la fin du service, il peut éventuellement, suivant les denrées, établir de nouveau un bon «transfert
entre cuisines» vers la cuisine principale ANNEXE F
Chaque bon de «transfert entre cuisines» sera chiffré par le service contrôle.
De ce fait, pour chaque point de distribution, il est facile de savoir le coût des marchandises utilisées par
rapport au chiffre d'affaires.
De plus, le contrôle sur l'analyse des ventes est réalisable par point de vente.
Nota : Le contrôleur possède des barèmes révisés régulièrement pour chiffrer les denrées élaborées.
- Consommé I x Dirham
- Mayonnaise I x Dirham
- Hollandaise I x Dirham
- Gelée I x Dirham
- Etc.
Séquence III : Contrôle et stockage de la marchandise de la marchandise
LE STOCKAGE EN CUISINE
1. Organisation générale
La gestion des stocks (marchandises, produits, matériel utilisés dans l'hôtellerie) exige le respect de
plusieurs règles importantes :
a. Organisation matérielle
- économat ;
- installations frigorifiques ;
- réserves ;
- ordre ;
- propreté et hygiène ;
- formation du personnel.
L'organisation matérielle prévoit des économats, des caves, des entrepôts et des réserves où l'hygiène
sera strictement observée et où chaque marchandise ou chaque produit aura une place d'entreposage
bien déterminée.
- période de réapprovisionnement ;
- quantité à commander ;
- inventaires ;
- contrôle.
II y a lieu de tenir un fichier (informatisé ou non) où l'économe inscrit toutes les entrées, les sorties et
les stocks.
Ce fichier indique le mouvement et la position des stocks pour chaque article. Il est tenu à jour
quotidiennement.
Voir annexe G
Généralement non entreposées à l'économat, elles sont directement imputées en cuisine. Il n'est, par
conséquent, pas tenu de fichier pour ces denrées. Pour obtenir l'utilisation de ces marchandises dites
périssables pendant une période comptable, l'on ajoute les entrées à l'inventaire initial et l'on en déduit
l'inventaire final. Les marchandises sont chiffrées au coût d'achat.
b. Le prix du premier ou du dernier article enregistré. Cette méthode n'est pas recommandable car elle
conduit à une surestimation ou à une sous-estimation de la valeur des stocks.
c. Les prix moyens (c'est la méthode généralement utilisée dans l'hôtellerie). Elle est à recommander. En
voici la formule :
Stock ancien x prix unitaire du stock ancien - stock entrant x prix unitaire du stock entrant/ stock ancien
+ stock entrant
d. Dans une entreprise affermée et ceci en prévision d'une remise de l'établissement à un nouvel
exploitant, il n'est généralement pas établi de prix moyens, les stocks étant débités à leur prix unitaire. Il
en va de même pour les articles de cave portionnés et pour le matériel et les divers articles dont la
rotation du stock est lente.
L’économat :
Description
Local annexé à la cuisine, destiné à la réserve des produits non périssables (produits d'épicerie, parfois
de cave, de papeterie, d'entretien, etc.).
Remarque :
Les produits d'entretien doivent être impérativement réservés à part des produits alimentaires, dans un
local ou un meuble fermant à clef.
• produits de pâtisserie (fruits secs, amandes, préparations déshydratées pour desserts et entremets) ;
• sucre, sirop, glucose, nappages, confitures, gelées de fruit, fruits au sirop, etc. ;
• pâtes alimentaires, semoules, riz, farines, légumes secs ;
Issus de l'industrie, ces produits plus ou moins élaborés appartiennent tous à des familles très
diversifiées. Le responsable de l'économat et les utilisateurs ont donc tout intérêt à exploiter les
informations figurant sur les emballages ou communiquées par les fabricants:
La colonne «stock minimum» autorise la passation de la commande évitant tout risque de rupture.
La marchandise ne peut sortir de l'économat que sous la remise d'un bon dit «bon de sortie», rédigé en
trois exemplaires, daté et signé par le responsable de chaque service.
L'installation
Située à proximité de l'arrivée des marchandises, l'économat doit permettre de ranger les différents
produits rationnellement, dans les meilleures conditions de conservation, d'hygiène et de sécurité, mais
aussi pour assurer un meilleur contrôle et en faciliter la gestion.
•Prévoir un accès au quai de déchargement ou à l'arrivée des marchandises. Cet accès doit être aisé,
large, afin de faciliter le passage des chariots de manutention (lorsqu'il y a une différence de niveau, un
monte-charge s'avère nécessaire).
• Le local doit être sec, bien aéré (bien ventilé), surtout lorsque l'économat est situé au sous-sol. La
température idéale de l'économat doit être de 15 °C.
• Il faut veiller tout particulièrement à l'absence de toute source de chaleur (groupe compresseur des
chambres froides, tuyauterie d'alimentation en eau chaude ou de chauffage, proximité de la chaufferie).
• Prévoir une ouverture de porte suffisamment large et protégée par des cornières métalliques pour le
passage des chariots.
• Maintenir la propreté du sol, des murs et du plafond en parfait état d'entretien (balayage à sec
interdit).
• Entreposer les denrées rationnellement sur des étagères ou des rayonnages appropriés, jamais à
même le sol.
• Disposer les conditionnements les plus lourds au niveau inférieur et les produits les plus courants à
portée de mains.
Ranger «rationnellement et dans les meilleures conditions d'hygiène et de sécurité» doit être une
préoccupation essentielle pour l'économe. Tous les rayonnages et leurs étagères doivent répondre aux
qualités suivantes :
• modulables, faciles et rapides à démonter sans outils particuliers, robustes et résistants aux charges
et à l'oxydation :
• stables et adaptables à toutes les configurations (en angle, en épi, en linéaire), sans angles aigus, sans
recoins, parfaitement plats, sans rebords ni saillies pour éviter toute retenue accidentelle d'aliments ;
Remarque :
La «qualité alimentaire» n'est pas obligatoire pour l'économat. Néanmoins, les étagères en bois sont à
proscrire, car elles retiennent les poussières et les parasites, et elles se nettoient difficilement.
Recommandations :
• Contrôler scrupuleusement l'état des emballages et tout particulièrement les produits conditionnés
sous vide.
• Contrôler efficacement la température de livraison (+ 2 °C pour les produits réfrigérés ; - 18 °C pour les
produits surgelés par exemple).
• Contrôler les qualités physiques et organoleptiques des produits (compter, mesurer, peser, toucher,
retourner, sentir, goûter,..),
• Contrôler les DLC (date limite de consommation) et les DLUO (date limite d'utilisation optimale).
• Stocker immédiatement les produits et respecter les températures réglementaires de stockage.
• Appliquer toujours la règle du «FIFO» (first in, first out) : les produits restant en stock sont placés
devant afin d'être sortis les premiers.
Il est souhaitable de prévoir des chambres froides ou des armoires frigorifiques compartimentées, pour
stocker chaque catégorie de produit à sa bonne température et de prévoir des compartiments ou
«timbres» spécifiques pour chaque partie.
Les expressions «chambre froide négative» ou «chambre de conservation des produits congelés ou
surgelés» correspondent à un local ou un meuble dont la température de régime est inférieure à 0 °C. La
«cellule de refroidissement» correspond à un appareil à froid mécanique CO2 ou à froid cryogénique
capable d'abaisser la température des préparations culinaires de + 63 °C à + 10 °C en moins de deux
heures, Les «cellules de congélation» permettent, lorsque l'établissement est agréé, d'effectuer la
congélation.
Le revêtement intérieur doit être lisse, résistant aux chocs, imperméable, imputrescible, facile à
laver et à désinfecter, aménagé en gorges arrondies.
A l'intérieur des enceintes, le bois est déconseillé. Les rayonnages doivent être en conformité
avec la législation et réalisés en «matériaux alimentaires» (acier inoxydable). Les rayonnages,
les clayettes ou les tablettes perforées doivent être amovibles, robustes, résistants aux chocs,
faciles à nettoyer et à désinfecter, démontables pour assurer le nettoyage du sol et des murs,
modulables, stables, sans angles aigus, sans recoins, ni rebords, ni saillies, pour ne pas retenir
les éventuels déchets alimentaires (sang, sauces) et pour favoriser l'écoulement des
condensats.
Les portes des chambres froides doivent pouvoir être ouvertes manuellement de l'intérieur,
même si elles sont verrouillées.
Les chambres froides, d'un volume supérieur à 10 m 3 , doivent être munies d'un dispositif
d'avertissement sonore permettant à toute personne enfermée accidentellement de donner
l'alarme.
Pour les chambres froides destinées à la conservation des plats cuisinés à l'avance, ou recevant de la
viande hachée, prévoir des thermomètres enregistreurs de contrôle avec visualisation extérieure.
• Il est judicieux de prévoir le raccordement de l'installation frigorifique à un groupe électrogène (en cas
d'interruption prolongée d'électricité).
Quelques conseils d'utilisation des chambres froides positives
La légumerie
Local annexé à la cuisine, principalement destiné à l'épluchage, au lavage et au taillage des légumes. Il
doit communiquer en amont avec le stockage des matières premières (réserve à tubercules, chambres
froides) et en aval avec le local des préparations froides (salades, légumes pour crudités, etc.) et la zone
de cuisson.
Il est possible d'y aménager un secteur pour l'habillage des volailles et des poissons (plans de travail,
bacs de lavage). L'existence de ce local dépend bien entendu de l'importance de l'établissement, mais
aussi de la nature et de la quantité de légumes à traiter. L'utilisation progressive des légumes de 4ème
et de 5ème gammes concourt à sa disparition.
Description :
•Local bien aéré, bien ventilé, frais, facile à laver et à désinfecter dont les murs doivent être recouverts
d'un revêtement lisse, clair, imperméable, imputrescible, résistant aux chocs mécaniques et maintenu
en parfait état d'entretien.
■Les angles d'intersection entre les sols et les surfaces murales doivent permettre un bon nettoyage. La
gorge arrondie n'est pas une obligation formelle.
• La pente du sol doit être dirigée vers une bouche d'évacuation munie d'une grille et d'une bonde
siphoïde.
■La réserve à tubercules doit être largement ventilée, fraîche (risque d'échauffement et de
fermentation), et les légumes doivent être maintenus à l'abri de la lumière, du gel, des insectes et des
rongeurs.
Des risques d'accidents graves existent à la légumerie, en raison de l'utilisation de nombreux appareils
électro-mécaniques et de l'ambiance très humide qui y règne. Il faudra donc veiller tout
particulièrement à la qualité de l'installation électrique et à posséder les systèmes de protection exigés
pour ce type de matériel (se renseigner auprès des CRAM [Caisses Régionales d'Assurance Maladie]).
Equipement
•Bacs de lavage et de trempage avec arrivée d'eau froide (0,70 m de largeur, 0,45 m de profondeur,
0,90 m de hauteur) ; au-delà de ces cotes, la position de l'opérateur devient courbée et pénible.
•Bacs mobiles de transfert d'une hauteur convenable avec bonde de vidange et flexible de remplissage.
•Plans de travail dont la hauteur doit être comprise entre 0,90 et 0,95 m (plus si le personnel est appelé
à travailler assis sur des tabourets hauts), et recouverts d'acier inoxydable.
•Essoreuse.
II ne faut pas confondre chiffre d'affaires réalisé et rentabilisé. Combien de fois peut-on entendre la
réflexion, parfois désespérée, de certains exploitants :« Je ne comprends pas. Je fais "tant" de chiffre
d'affaires, on travaille très dur, ça marche bien et pourtant en fin d'année, l'affaire ne me laisse pas
grand-chose.»
La connaissance de ces notions simples de gestion développées dans ce cours est indispensable à votre
formation. L'objectif du gestionnaire peut se résumer très simplement : DÉPENSER moins que les
RECETTES réalisées, ou dans le cas d'une opération à but non lucratif, assurer L'ÉQUILIBRE entre
dépenses et recettes. Le prix est le meilleur compromis possible entre le voulu (politique) et le subi
(demande, concurrence, réglementation).
Sont exonérés de TVA les produits alimentaires basiques, les livres et les journaux, certains prêts et
instruments financiers.
A cela, il faut évidemment ajouter un profit (marge pour déterminer le prix de vente).
Ce coût a été déterminé lors de la rédaction des fiches techniques de fabrication, la connaissance et
l'exploitation de ce chiffre sont d'une importance primordiale pour la bonne marche de l'entreprise.
Si la fiche technique de fabrication a été bien réalisée au départ, si les fiches ont été actualisées
opportunément, si les denrées ont été utilisées au mieux, le coût matières théorique (sur le papier) doit
correspondre au coût matières effectif (dans la pratique).
+ Montant des marchandises non périssables sorties de l'économat et de la cave du 1er au 31 janvier
NOTA.
Dans les inventaires chiffrés, on ne prend en considération, généralement, que les denrées
périssables en stock dans les chambres froides (viandes, poissons, légumes); les marchandises
non périssables (pâtes, sel, riz, huile, vinaigre, etc.) provenant de l'économat sont, dans ce cas-
là, considérées comme utilisées dès leur arrivée en cuisine.
Tous ces coûts sont traités hors taxe.
3. La marge brute
Vous êtes susceptible d'entendre parler de ce terme (dans votre environnement professionnel, sur une
revue, etc.), sa connaissance ne pourra que vous aidez à une compréhension plus rapide de notions
simples de gestion.
a) Définition et calcul
Chiffre d'affaires C.A. (H.T.) - Coût matières CM. (H.T.) = Marge brute
- Frais de personnel
- Frais généraux
- Bénéfices.
Exemple:
Le prime cost
C'est le pourcentage du coût matières plus les frais de personnel par rapport au chiffre d'affaires hors
taxe.
Le prime cost est établi conjointement avec le ratio coût matières réel généralement mensuellement.
Comme le ratio coût matières, il joue le même rôle de vérification et d'analyse de gestion, en plus du
coût matières, il englobe l'élément frais de personnel ce qui affine le contrôle des résultats par rapport
aux prévisions.
Les frais de personnel dans l'hôtellerie sont importants et représentent environ un tiers du chiffre
d'affaires.
Il est à remarquer qu'outre «le prix de revient marchandise H.T. pour 1 couvert» (l'appellation coût
matières étant préférable afin d'éviter toute confusion), il figure sur cette fiche le prix de vente hors
taxe (utilisation d'un coefficient multiplicateur de 3).
Le coefficient multiplicateur 3 est un coefficient de base utilisé dans la moyenne des restaurants .
Ce coefficient peut être plus élevé (3,5 à 4) dans la restauration de luxe, les denrées servies aux clients
ne représentant pas l'essentiel de la prestation. D'autres éléments sont à prendre en considération :
Par contre ce coefficient peut être moins élevé dans la petite restauration familiale où les denrées
servies aux clients représentent l'essentiel de la prestation :
- minimum de personnel,
Cette méthode bien appliquée (calcul différent pour chaque établissement) donne d'excellents résultats.
Malheureusement dans de très nombreux cas, il n'y a pas de calcul personnalisé mais une application
systématique de l'immuable «coefficient 3». Cette méthode devient alors surannée à l'heure de la
gestion informatisée, de la généralisation de la cuisine d'assemblage et de l'année en masse de l'agro-
alimentaire dans la restauration.
C'est en termes de marge que l'on doit raisonner aujourd'hui tout en tenant compte du prix du marché.
De plus, vouloir donner des marges types serait une grave erreur : en effet, chaque établissement doit
calculer, un moment donné, à partir de ses propres charges, de ses recettes moyennes et de son objectif
de bénéfice, le pourcentage du chiffre d'affaires hors T.V.A. qu'il pourra consacrer à son coût matières.
C'est ce que l'on appelle le ratio coût matières
Pour un chiffre d'affaires hors taxe de 98 dh et un coût matières de 34 dh, le ratio coût matières sera de
Ce ratio peut, pour un même établissement, varier dans le temps. Une augmentation de charges ou une
modification du chiffre d'affaires, sont autant d'éléments à étudier pour suivre l'évolution du ratio coût
matières idéal du restaurant.
II. LE BON D'ÉCONOMAT ET LE BON RÉCAPITULATIF DE COMMANDE
1. Le bon d'économat
C'est un bon rédigé par le chef de cuisine tous les jours, le soir ou le matin, afin de commander à
l'économat toutes les marchandises «non périssables».
Dans certains établissements, les commandes de vins et alcools se font à part sur un bon «cave».
Ce bon peut éventuellement se rédiger pour deux ou trois jours (dimanches, jours fériés); dans ce cas, il
y a constitution d'un «économat du jour» en cuisine, généralement au garde-manger.
Pour un contrôle rigoureux, toutes marchandises demandées à l'économat doivent être accompagnées
d'un bon signé et daté.
Parfois l'économat est ouvert à heure fixe et non toute la journée, ce qui implique une bonne
organisation de la part du chef de cuisine.
Dans certains établissements ces bons sont ensuite chiffrés (colonnes prévues à cet effet) par le service
économat ou comptable.
Les fiches techniques de fabrication, telles que nous les avons étudiées précédemment, offrent
l'avantage d'être claires pour chaque plat pris séparément.
Par contre lorsqu'il s'agit du menu entier cela représente autant de bons qu'il y a de plats. Il y a donc
risques d'erreurs pour totaliser les poids des mêmes marchandises utilisées dans les différentes
préparations (par exemple le beurre).
Afin d'avoir un document facilement utilisable, on réalise toutes les écritures sur un seul bon : le bon
récapitulatif de commandes.
Il se présente sous la forme d'un tableau à double entrée :
- dans les colonnes verticales figurent la nomenclature des plats et le total récapitulatif,
- dans les colonnes horizontales s'inscrivent les différentes denrées classées par catégorie.
Ce bon récapitulatif peut même devenir un document permettant le calcul du coût matières pour le
menu. Pour cela il suffit d'ajouter deux colonnes verticales après la colonne récapitulative :
On doit retrouver dans les colonnes denrées les rubriques de la mercuriale (viandes, poissons, crémerie,
légumes, épicerie, cave, etc.).
Suivant les cas, il est possible de décomposer les recettes en différentes étapes.
Menu
- Tarte Alsacienne
RAPPELS SUR LA FICHE TK et le bon d’économat
C’est un document qui comporte des zones spécifiques qui renseignent le lecteur sur l’aspect technique
, financier et quantitatif d’une recette de cuisine. On y trouve une description de la recette, une
explication de la progression, une répartition des quantités de denrées, le coût de la recette.
C’est un document qui ressemble à la fiche technique, mais qui ne fournit pas tous les renseignements
de la fiche technique. Son but n’est pas le même, il a pour simple mission de retracer les mouvements
de marchandises entre la cuisine et l’économat ; Le bon d’économat ne sert qu’à lister les produits en
quantités, il est généralement effectué pour plusieurs plats.
∂ Elle n’est réalisée que pour un seul plat et sa ∂ Il peut être réalisé pour plusieurs plats ou toute
garniture. une journée de cuisine.
• Elle comporte une explication de la recette • Il n’y a aucune explication de la recette.
÷ Elle sert à renseigner d’autres cuisiniers qui ne ÷ Il n’est utile qu’à l’économe pour la gestion des
peuvent connaître toutes les recettes de cuisine stocks
Rôle de communication : Elle permet aux cuisiniers de s’expliquer la recette en économisant du temps.
Rôle d’information : Elle informe le lecteur des denrées nécessaires, de leurs quantités, de leur coût, de
leur façon de les réaliser. Il est impossible à tout cuisinier de connaître toutes les recettes de cuisine.
Toute notion de créativité s’appuie sur des bases techniques rigoureuses, qui respectent les règles du
bon goût.
La fiche technique doit retranscrire fidèlement la méthodologie de la recette crée afin d’éviter toute
interprétation personnelle déviante.
CONCEPTION ET UTILISATION DES DOCUMENTS DE BASE EN CUISINE
Le responsable cuisine ou « coordonnateur cuisine » doit absolument maîtriser «les documents de base
afin de conseiller et de motiver au mieux son «équipe» dans le but d'une gestion saine.
Le cuisinier ne doit pas rester uniquement un ouvrier qui «rend les denrées comestibles et agréables à
déguster» mais il doit être également un homme de son temps sensibilisé aux impératifs financiers. Le
cuisinier doit pouvoir « s'organiser » afin de tirer parti au mieux des éléments qui lui sont confiés.
1° ) La mercuriale
1° ) La mercuriale
1.1° ) Définition
«De Mercure, Dieu du commerce. Liste des prix courants des denrées sur les marchés »
(Petit Larousse). La mercuriale est donc la liste de toutes les marchandises susceptibles d'être utilisées
en cuisine, à côté de chaque denrée, il est noté son prix unitaire hors taxe. Il est recommandé d'inscrire
également l’unité par laquelle le produit est vendu.
Les problèmes de rentabilité sont de plus en plus importants dans l'industrie en général: l'hôtellerie n'y
échappe pas.
La maîtrise des coûts matières est nécessaire; pour cela il est impératif que le personnel responsable
puisse trouver le plus rapidement possible dans la mercuriale le prix hors taxe de toute marchandise
pouvant être utilisée en cuisine.
- Poisson
- Viandes d’agneau,
- de boeuf...
Le mot « contre-filet » figure à côté des mots « concombre, courgettes, coriandre, cornichons,
colin...etc. »
Pour plus de clarté, on a trouvé plus logique de classer tous ces produits par RUBRIQUES afin de
POISSONS
CAVE
LEGUMES
FRUITS ...etc.
Les produits sont classés par ordre alphabétique dans l'intérieur de la rubrique.
Dans la rubrique laisser toujours 3 ou 4 lignes vierges après le dernier nom de marchandise afin de
pouvoir éventuellement compléter par des denrées nouvelles ou que vous n'utilisiez pas auparavant.
Le chiffre est noté au crayon de papier puisque les prix doivent être révisés régulièrement en fonction
des hausses.
∗ Soit quand une hausse importante est intervenue sur telle catégorie de produits (d'où l'importance de
classer les produits par rubrique).
NOTA:
Attention le prix de certains produits frais peut varier considérablement et très rapidement notamment
en fonction des conditions météorologiques ou de la saison.
Exemple:
- Les légumes après les premières gelées.
- Les autres produits (viandes, épicerie, cave, produits de pâtisserie etc.) subissent les hausses, certes
mais moins subitement.
Les marchandises arrivent très souvent en cuisine brutes, c'est-à-dire qu'il est nécessaire de leur faire
subir une préparation préliminaire avant de pouvoir les utiliser.
Le poids de ces déchets n'est pas négligeable. Leur connaissance fait partie des éléments importants
qu'un cuisinier se doit de savoir.
- Une volaille fraîche non vidée avec une volaille surgelée PAC (Prêt à cuire).
Une viande moins chère au kg n’est pas forcément plus avantageuse qu'une autre plus chère si son
pourcentage de perte en préparations préliminaires (os, graisses, nerfs) est supérieur.
Sont considérés comme «déchets» : cœur, poumons, gésier, foie, graisse, tête, cou, pattes et ailerons.
A noter que le foie de canard considéré comme déchet pour celle étude peut être réservé et utilisé dans
certaines recettes : terrine, salade aux foies de volaille...etc.
QUELQUES POINTS DE REPERES SUR LES QUANTITES NECESSAIRES DE DENREES POUR L’ELABORATION
DES RECETTES DE BASE
L’étude effectuée en apprenant par cœur des bons d’économat de quelques recettes types constitue un
obstacle pour le transfert vers d'autres plats.
Au lieu de répéter des quantités jusqu'à leur mémorisation, il est préférable d'assimiler des bases clés et
des références transposables à toutes les recettes.
La réalisation d'une production culinaire nécessite avant tout une bonne connaissance des quantités de
matières premières à mettre en œuvre. Les tableaux de grammages ci-dessous permettent d'établir les
achats plus facilement et de définir avec précision le coût du repas à réaliser.
La connaissance des grammages s'acquiert avec l'expérience. L'application et le respect des grammages
permettent de retrouver dans l'assiette de chacun une quantité toujours identique.