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BANQUE D’ALGERIE
CARACTERISTIQUES ET MODALITES
D’OCTROI DES CREDITS BANCAIRES
15ème Promotion
Mars 2012
Dédicaces
Notre mémoire jette la lumière sur le deuxième point de cet article sus- cité "les opérations
de crédit". En effet, pour bien assimiler cette fonction principale d'une banque, nous allons
aborder les conditions d'octroi du crédit depuis la demande du client jusqu'à la mobilisation de
celui-ci.
Pour cela nous tâcherons de répondre aux questions suivantes :
- Quelles sont les différents produits offerts par une banque en matière de crédit?
- Quelles sont les conditions à remplir pour bénéficier du financement de la banque ?
- Quels sont les risques du crédit ? Comment les prévenir ?
- Comment gérer les incidents une fois survenus ?
-1-
Pour tenter de répondre à ces questions, nous avons jugé important de structurer notre
travail en trois parties distinctes.
- Une première partie traitant les différents produits proposés par la banque en
matière de crédit ;
- Une deuxième partie sera consacrée à la démarche du montage et étude de dossier de crédit,
évoquant notamment, les risques de crédits et les moyens de prévention et la gestion des
éventuels contentieux;
- Enfin, une troisième partie qui illustre la partie théorique avec deux cas pratiques.
-2-
Partie préliminaire
Chapitre Introductif
Le présent chapitre a pour objet de traiter l'organisation du service crédit et les principales
tâches attribuées à ce dernier.
Pour y arriver, Nous allons introduire par quelques définitions jugées nécessaires
d'appartenir à la notion crédit.
I- Quelques définitions :
I-1) Définition d'une banque :
« Les banques sont des entreprises ou des établissements qui ont pour profession habituelle
de recevoir sous forme de dépôt, des fonds du public qu'elles emploient sur leur propre
compte en opérations de crédits ou en opérations financières.
-3-
Partie préliminaire
Le crédit, c’est le temps et l’argent que la banque prête à une personne morale ou physique
en vue de réaliser un profit satisfaisant :
La banque donne du temps en attendant de l’argent dans le cas d’un (crédit par
signature) ;
La banque donne de l’argent en attendant un temps pour étre remboursé dans le cas
d’un (crédit par caisse).
I-3) Définition d'une entreprise :
« L’entreprise est considérée comme un groupement humain hiérarchisé qui met en
œuvre des moyens intellectuels, physiques, financiers, pour extraire, transformer, transporter,
distribuer des richesses ou produire des services conformément à des objectifs définis par une
direction, personnelle ou collégiale, en faisant intervenir, à des degrés divers, les motivations
de profit et d’utilité sociale »1 .
1
Pierre LAUZEL (Comptabilité analytique et gestion – Edition SIERY)
-4-
Partie préliminaire
• Le Front Office :
Il offre à la clientèle un espace convivial et adapté, lui garantissant un service personnalisé
à travers la prise en charge et le traitement de l'ensemble de ses transactions bancaires par un
chargé de clientèle et l'opportunité d'une assistance et d'un conseil de premier ordre, en
matière de gestion des fortunes et des placements bancaires et/ ou financiers.
• Le Back Office :
Il regroupe les potentialités techniques et humaines pour traiter en temps réel les ordres et
les opérations reçus du Front office. Il lui apporte l'assistance, les conseils et les informations
nécessaires à la bonne exécution des opérations de la clientèle. Il est chargé aussi du
traitement des tâches administratives, techniques et d’opérations nécessaires, répondant à des
délais bien précis en impliquant d'autres structures internes ou externes à la banque. Il est
composé également de plusieurs services: (service crédit, service portefeuille, service
commerce extérieur, service comptabilité et service virement).
• Organisation de l'agence :
Ainsi, l’organisation de l’agence BADR 580 se présente comme illustré par
l’organigramme ci-après :
Directeur d’agence
Secrétariat
Directeur adjoint
-5-
Partie préliminaire
Le service crédit est scindé en trois sections lesquelles se partagent les tâches, de la
réception des demandes de la clientèle au suivi de l'utilisation des crédits en passant par
l'étude des dossiers.
-6-
Partie préliminaire
Conclusion du chapitre :
-7-
Première partie : typologie de crédit
Introduction
Dés leur entrée dans le paysage économique, les entreprises ainsi que les particuliers,
expriment des besoins progressifs et continuels de capitaux et cela pour financer leurs
activités économiques.
Ils font appel à des institutions financières tel que les caisses d’épargne, les établissements
financiers et les banques qui restent privilégiés. En effet, les banques proposent à leurs
partenaires économiques une panoplie de crédits afin de satisfaire leurs besoins.
Le crédit vient du mot latin « credere » qui veut dire confiance, peut être défini comme
étant l’opération par laquelle le propriétaire d’un bien économique qui prend souvent la forme
monétaire en cède la jouissance à une autre personne, pendant un certain temps, moyennant
une rémunération appelée intérêt, proportionnelle à la durée d’usage. Le bénéficiaire du crédit
doit restituer la contrepartie au terme du temps convenu, et payer pour l’usance qu’il en a fait.
Selon Fisher, « le crédit rend capable un homme de contrôler temporairement plus de
richesse que ce qu’il possède, c'est-à-dire, une partie des richesses des autres. Donc le crédit
est la métamorphose de capitaux stables en capitaux circulants, en rendant disponibles des
fonds qui ne l’étaient pas avant ». 1
A travers ces définitions, nous constatons que le rôle du banquier est de mettre à la
disposition de sa clientèle (entreprises et particuliers), toute une gamme de crédits pouvant
faire face à leurs divers besoins.
-Qu’elles sont les formes de crédits que les banques peuvent octroyer ?
-Qu’elles sont les caractéristiques de chaque forme de crédits, leur risque et leur couvertures
par les banques ?
Pour répondre à ces deux questions, nous allons expliquer les différents besoins à financer
par le banquier :
Chapitre 01 : Les crédits d’exploitations ;
Chapitre 02 : Les crédits d’investissements ;
Chapitre 03 : Le financement du commerce extérieur ;
Chapitre 04 : Les crédits aux particuliers ;
Chapitre 05 : Le financement islamique.
1
Fisher
-8-
Première partie : typologie de crédit
Premier chapitre :
Introduction :
L’entreprise, dans le cadre de son activité, affiche des besoins temporaires, de courte durée
lesquels doivent être épongés par des ressources externes pour assurer la continuité de son
fonctionnement.
C’est pour répondre à cette circonstance que les crédits d’exploitation ont été mis en place
par les banques.
Les crédits d’exploitation ou de fonctionnement sont des concours à court terme ne
dépassant pas les deux années ; ils se subdivisent en crédits directs et crédits indirects ou par
signature.
Section I :
Les Crédits d’exploitations directs
Ces crédits donnent lieu à des décaissements effectifs et immédiats ; ils permettent de faire
face aux décalages entre les décaissements et les encaissements de fonds.
Ils se subdivisent en crédits par caisse globaux et crédits par caisse spécifiques :
-9-
Première partie : typologie de crédit
-Avantages :
- Domiciliation des flux de recette de l'emprunteur dans nos guichets ;
- Crédit recouvrable à très court terme et donc le risque d'illiquidité est minimisé.
-Inconvénients :
- Il pèse directement sur la trésorerie de la banque (crédit non réescompté) ;
- Aucune sûreté réelle ou personnelle (crédit à blanc).
I-1-B) le découvert:
Le découvert a été défini par J Branger et A Boudinot comme suit : « Le découvert
consiste pour le banquier à laisser le compte de son client devenir débiteur dans la limite
d’un maximum qui, le plus souvent, est fixé à titre indicatif sans qu’il y’ait engagement
d’assurer le concours pendant une période déterminée. Le découvert prolonge, en quelque
sorte le service caisse rendu par le banquier et a pour objet de compléter un fonds de
roulement » 2.
2
J Branger et A Boudinot
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Première partie : typologie de crédit
3
BENHALIMA. A. « pratiques de techniques bancaires- référence à l’Algérie »
- 11 -
Première partie : typologie de crédit
4
BOUYACOUB F., L'entreprise et le financement bancaire
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Première partie : typologie de crédit
C’est un crédit lié à une opération ponctuelle hors exploitation, donnant une possibilité aux
entreprises d’anticiper une rentrée de fonds (Cession d’un bien, augmentation du capital,
emprunt obligataire…) qui assurera son remboursement. Ce concours peut aussi être accordé
en vue de faire face à une tombée d’échéance d’un crédit à long ou moyen terme.
5
BOUYACOUB F., L'entreprise et le financement bancaire
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Première partie : typologie de crédit
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Première partie : typologie de crédit
6
BENHALIMA A. Pratique des techniques bancaires
- 15 -
Première partie : typologie de crédit
Ces marchandises doivent être affectées en gage. Elles doivent être remises au banquier
(dans un local de la banque ou loué par elle) ou généralement à un tiers détenteur appelé
magasin général, qui assure la conservation de la marchandise pendant la durée de l’opération.
En contre partie des marchandises déposées, le magasin général remet au client un titre
qui s’appelle le récépissé-warrant qui est composé de deux parties :
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Première partie : typologie de crédit
Les avances et prêts sur titres sont sollicités par les clients détenant un portefeuille titre et
ce pour pallier les besoins passagers de trésorerie auxquels ils peuvent être confrontés.
Pour que l'avance soit réellement garantie par ces titres, la banque demande au client
d'établir un acte de nantissement, Cet acte doit être signé par le client. L’avance est de 80% du
montant du titre.
Ces avances peuvent revêtir deux formes, selon que le compte soit autorisé ou non à passer
en position débitrice :
-Mise à la disposition de l’emprunteur une somme correspondant à 80% de la valeur des
titres, la marge de 20 % servira le cas échéant, au paiement des intérêts. Dans ce cas, on parle
de prêts sur titres.
-Autoriser le compte à fonctionner en position débitrice à hauteur de 80% de la valeur des
titres affectés en garantie. Dans ce cas, il s’agit bien d’un découvert garanti par le dépôt des
titres en nantissement. Sa réalisation se fait par notification d’une autorisation de découvert.
Le client ne paye alors d’intérêts que sur les sommes effectivement utilisées.
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Première partie : typologie de crédit
-Tous les détails et conditions d’exécution des travaux (montant, délais, clauses diverses) ;
Etant donné que le règlement des créances dues par les administrations est certain mais
reste très lent, les entreprises sollicitent, assez souvent des avances auprès de leurs banques,
aux différents stades de réalisation de marchés.
Il s’agit de l’apposition de la mention dite « titre unique » sur l’un des exemplaires du
marché concerné afin de prévenir le financement multiple d’un même marché car, avec cette
mention, il ne peut pas être dupliqué. En plus, le banquier saura à qui signifier l’acte de
nantissement pour faire prévaloir ses droits de créancier gagiste.
4°-b) Etablissement de l’acte de nantissement :
Le banquier vérifie la régularité du titre unique présenté par le client, et fait signer à ce
dernier un acte de nantissement qui donnera au banquier la qualité de créancier gagiste.
4°-c) Signification au comptable assignataire :
L’acte de nantissement signé par le client sera immédiatement envoyé au comptable
assignataire accompagné du titre unique par lettre recommandée avec accusé de réception.
Dès réception des documents, ce dernier deviendra tiers détenteur des sommes
représentatives des créances de l’entreprise cocontractante sur l’administration et se
verra obligé d’exécuter le paiement des sommes directement au profit du banquier.
4°d) Une demande de renseignement adressée au maître de l'œuvre.
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Première partie : typologie de crédit
7
LUC BERNET – ROLLANDE. "Principes de technique bancaire", page 225.
- 19 -
Première partie : typologie de crédit
Section II :
II-1) définition :
Ces concours bancaires sont également dits « Indirects » parce qu’il ne s’agit pas d’un
décaissement ou d’une mobilisation de fonds. En effet, par sa seule signature, la banque
garantit l’engagement de son client vis-à-vis d’un tiers sans verser de fonds.
II- 2) Avantages des crédits par signatures:
• Pour le banquier :
Au moment de sa mise en place, un crédit par signature évite toute sortie de fonds ; ceci
s’ajoute à la perception de commissions sur l’autorisation sans mobilisation de capitaux.
• Pour le client :
Les engagements par signature valorisent l’image de l’entreprise chez les tiers (le banquier
garantit la solvabilité de son client). Ils permettent de différer des paiements exigibles
immédiatement et d’accélérer des rentrées de fonds.
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Première partie : typologie de crédit
II-4-A) L'aval:
L’article 409 du code de commerce stipule : « L’avaliste garantit le paiement de la lettre de
change en tout ou partie de son montant, il est tenu de la même manière que celui dont il s’est
porté garant ».
Donc, on peut dire que L’aval est l’engagement d’une personne appelée (avaliste ou
avaliseur) à payer un effet de commerce à son échéance en cas de défaillance du principal
débiteur et cela Par l’apposition de sa signature, précédée de la mention « bon pour aval » et
du montant de l’aval au recto de l’effet.
II -4-B)- L'acceptation:
« L'acceptation est écrite sur la lettre de change. Elle est exprimée par le mot "accepté "
ou tout autre mot équivalent ; elle est signée par le tiré. La simple signature du tiré apposée
au recto de la lettre vaut acceptation ». 8
Donc, l’acceptation d’une banque est l’engagement qui se traduit par la signature du
banquier sur un effet de commerce garantissant ainsi son paiement à l’échéance.
8
L’article 405 du code de commerce
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Première partie : typologie de crédit
9
L’article 644 du code civil algérien
10
LUC BERNET – ROLLANDE. "Principes de technique bancaire", page 225.
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Première partie : typologie de crédit
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Première partie : typologie de crédit
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Première partie : typologie de crédit
Deuxième chapitre :
Section I :
Les crédits classiques
Définition :
Les crédits d’investissement classiques sont destinés à financer l’actif immobilisé du bilan.
Ils peuvent être accordés à moyen ou à long terme.
I-1) Le crédit à moyens terme (CMT):
Sont des crédits octroyés sur une durée allant de deux (02) à sept (07) ans dont une période
de différé de deux (02) ans au maximum. Ces concours sont destinés à financer les
investissements légers tels que les véhicules et les machines, d’une façon générale, la plupart
des biens d’équipement et moyens de production de l’entreprise amortissable sur une durée de
05 à 10 ans. La durée du financement ne doit en aucune manière être plus longue que celle
d’amortissement du bien financé.
Un financement par crédit à moyen terme ne doit pas couvrir la totalité de
l’investissement. Ça va de soi qu’une entreprise qui désire s’équiper doit faire un effort
d’autofinancement. Le banquier finance au maximum 70 % du montant, toutes taxes
comprises de l’investissement. Le crédit à moyen terme peut être perçu sous trois (03) formes
selon la possibilité de refinancement :
I-1-A) Le CMT réescomptable : cette forme de CMT reste la plus utilisée par les banques
algériennes en raison de la souplesse qu’elle offre à leur trésorerie. Elle permet de récupérer
la trésorerie engagée lors de la réalisation du crédit par le réescompte d’un billet à ordre
souscrit par l’investisseur.
I-1-B) Le CMT mobilisable : Dans ce type de CMT, le banquier ne s’adressera pas à la
Banque d’Algérie pour se refinancer mais cherche plutôt à mobiliser son crédit sur le marché
financier. L’opération de mobilisation consiste pour le banquier à recouvrer, auprès d’un
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Première partie : typologie de crédit
organisme mobilisateur, la disponibilité des sommes qu’il a prêté à son débiteur sur la base du
papier constatant sa créance sur ce dernier.
En Algérie, le CMT mobilisable n’existe pas encore, le marché financier n’étant pas apte pour
ce genre d’opération.
I-1-C) Le CMT non mobilisable : C’est un crédit nourri par la banque sur sa propre
trésorerie ; il ne peut faire l’objet d’un refinancement. Il en résulte que son taux d’intérêts
débiteur appliqué est plus élevé que celui d’un CMT refinançable, car il implique une gêne de
trésorerie pour la banque.
Les billets à ordre souscrits en représentation d’un tel crédit sont des reconnaissances de
dettes seulement et non d’instruments de refinancement.
I-2) les crédits à longs termes (CLT) :
Ce sont des crédits d’une durée allant de sept (07) à vingt (20) ans, dont une période de
différer de deux (02) à cinq (05) ans. Ces CLT ont pour objet de financer les équipements et
les immobilisations lourdes, en particulier les constructions de l’entreprise.
La durée de financement ne doit jamais être supérieure à la durée de vie des
immobilisations financées et le montant du crédit ne doit pas couvrir la totalité de
l’investissement. Le banquier doit veiller à ce que la part d’autofinancement soit la plus
élevée possible afin de minimiser les risques.
Section II :
Les crédits spéciaux
Ces crédits sont inscrits dans le cadre d’un programme de développement tracé par les
autorités gouvernementales. Il s’agit de financer par des concours publics des activités
soutenues.
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Première partie : typologie de crédit
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Première partie : typologie de crédit
« Le crédit-bail est une technique de financement d’une immobilisation par laquelle une
banque ou une société financière acquièrent un bien meuble ou immeuble pour le louer à une
entreprise ; cette dernière ayant la possibilité de racheter le bien loué pour une valeur
résiduelle généralement faible en fin de contrat.
-Ce n’est pas une vente à tempérament car l’utilisateur n’est pas propriétaire du bien financé.
-Ce n’est pas une simple location car le locataire dispose d’une faculté de rachat.
-Ce n’est pas une location-vente car le locataire n’est pas obligé d’acquérir le bien loué après
un certain délai ». 1
1
LUC BERNET – ROLLANDE, « Principes de technique bancaire ».
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Première partie : typologie de crédit
-au terme de la durée irrévocable, l’entreprise locataire peut : Acheter le bien loué pour
une valeur résiduelle fixée dans le contrat (généralement de l’ordre de 5% du prix d’achat),
renouveler le contrat de location ou ne pas le renouveler et restituer le bien au bailleur.
Crédit-bailleur
Contrat de Contrat de
location vente
Paiement Règlement
de loyer
Choix de l’équipement
Crédit-preneur Fournisseur
Livraison du bien
SCHEMA REPRESENTATIF DU MECANISME D’UNE
OPERATION DE CREDIT-BAIL
Source : cours d’évaluation de projet 2004
2
BOUYACOUB. F. ouvrage déjà cité (p. 254)
3
BOUYACOUB. F. ouvrage déjà cité (P. 256)
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Première partie : typologie de crédit
Section IV :
Les crédits spécifiques à la BADR
Ces types de crédits sont émis par la BADR pour attirer plus de clientèle, on trouve :
- le crédit ETTAHADI ;
- le crédit INVEST-VAN ;
- le crédit RFIG.
IV-1) Le crédit ETTAHADI :
ETTAHADI est un crédit destiné pour le financement des opérations d’investissement et
de mise en valeur des terres relevant de la propriété privée et du domaine privé de l’Etat. Il est
octroyé dans le cadre de la création de nouvelles exploitations agricoles et d’élevage ou
d’exploitations existantes sur les terres agricoles non exploitées.
L’action ciblée par ETTAHADI est la réalisation des projets d’investissement retenus dans
le programme de mise en valeur approuvé par les structures habilitées du ministère de
- 30 -
Première partie : typologie de crédit
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Première partie : typologie de crédit
Conclusion du chapitre :
Dans ce chapitre, nous avons cité les différentes formes des crédits d'investissements. Ces
crédits sont destinés au financement des équipements qui génèrent par leurs fonctionnements
les fonds nécessaires au remboursement de l’emprunt.
Avant d’accorder ces crédits, le banquier doit examiner minutieusement le bien fondé du
besoin de l’entreprise, à cause de leurs durées et l’importance des montants, et afin d’assurer
une bonne fin à son engagement dans le projet.
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Première partie : typologie de crédit
Troisième chapitre :
Le financement du commerce extérieur
Introduction :
Suite à la libéralisation qui s’est manifestée au cours des dernières années, ainsi qu’au libre
échange et l’ouverture des frontières entre les nations, la banque a vu sa fonction prendre une
importance avec beaucoup d’avantages. Ses activités se sont diversifiées dans le financement
en général, et son engagement dans le financement du commerce extérieur en particulier.
Grâce à cette libération du commerce extérieur, les importateurs et les exportateurs ont
trouvé les meilleurs moyens de financement des opérations financières et commerciales
internationales.
Pour mener dans les meilleures conditions leurs opérations, ils les confient à leurs banques
qui jouissent d'une certaine confiance grâce à l'utilisation de certaines techniques.
I. Le crédit documentaire :
I-1) Définition :
Un importateur et un exportateur se connaissant mal, peuvent hésiter, l’un à se dessaisir de
sa marchandise et l’autre à la régler avant de l’avoir reçue.
Pour cela, ils conviennent de dénouer leur transaction commerciale par l’ouverture d’un
crédit documentaire, afin d’éviter cette situation embarrassante.
Le crédit documentaire est l’opération par laquelle une banque, à la demande de son client
importateur et conformément à ses instructions, s’engage par l’intermédiaire d’une banque
correspondante en faveur de l’exportateur d’opérer par paiement, acceptation ou négociation
le règlement des documents constatant l’expédition des marchandises effectuées dans les
conditions stipulées par l’importateur dans sa demande d’ouverture de crédit.
I-2) Intervenants :
-Le donneur d’ordre : C’est l’acheteur, qui, après négociation d’un contrat avec son
fournisseur, demande à sa banque l’ouverture d’un Credoc et lui précise les documents qu’il
exige pour sa réalisation ;
-La banque émettrice : C’est la banque de l’acheteur, qui sous les instructions de ce
dernier, ouvre le crédit documentaire en faveur de l’exportateur ;
-La banque de l’exportateur : C’est la banque correspondante qui notifie l’ouverture au
vendeur. Elle peut être notificatrice ou confirmatrice. ;
-Le bénéficiaire ; C’est le fournisseur en faveur duquel le crédit est ouvert.
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Première partie : typologie de crédit
1
Farouk BOUYACOUB, l’entreprise et le financement bancaire
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Première partie : typologie de crédit
Le rôle de la banque est de prendre à l’escompte «sauf bonne fin » des billets à ordre
souscrits par le client étranger à l’ordre de l’exportateur en reconnaissance de la dette ; dans la
majorité des cas, ces effets de commerce sont avalisés par la banque de l’acheteur.
Ce crédit repose uniquement sur un contrat commercial de sorte à inclure,dans le prix de
vente les frais financiers induits par cette nature d’opération.
Ce sont des crédits consentis par le banquier à un exportateur afin de lui permettre de
financer l’essentiel des besoins courants ou exceptionnels résultants de l’activité exportatrice
de son entreprise avant l'expédition des marchandises.
Conclusion du chapitre :
Nous pouvons signaler que les produits fournis par la banque en matière de financement du
commerce extérieur sont un moteur de développement dans le nouvel environnement
économique marqué par la mondialisation et le decloisement de marchés.
2
BENHALIMA, ouvrage déjà cité.
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Première partie : typologie de crédit
Quatrième Chapitre :
Le crédit aux particuliers
Introduction :
Les particuliers comme les entreprises peuvent avoir des ressources insuffisantes pour
financer leurs besoins. Pour cela, ils peuvent se tourner vers leur banque pour les aider et
leur proposer une série de produits selon les besoins exprimés. Dans ce cadre là, nous aurons
à voir :
Le crédit immobilier :
Le crédit immobilier est un prêt à long terme destiné au financement du logement d’un
particulier acquis auprès d’un promoteur immobilier ou d’un particulier.
Il est garanti par :
Une hypothèque de premier rang sur le logement à acquérir, le terrain ou l’habitation dans
le cas d’une : construction, d’extension ou d’aménagement.
-Une assurance crédit immobilier inscrite à la charge du client ; elle couvre :
- L’assurance risque crédit ;
-Assurance multirisques du logement ;
-Assurance décès du bénéficiaire.
La durée du crédit peut aller jusqu’à vingt cinq (25) ans et son remboursement se fera
mensuellement en fonction de la capacité du demandeur du crédit et éventuellement, de son
conjoint. La mensualité sera ainsi calculée sur la base du revenu global net mensuel
(R.G.N.M), dans la limite des 30% de ce revenu.
Ce type de financement s’étend à l’acquisition de logements neufs, à l’auto construction, à
la rénovation, à l’extension ou à l’acquisition de logements mis en vente par des particuliers
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Première partie : typologie de crédit
Conclusion du chapitre :
Les particuliers attirent de plus en plus les banques algériennes, mais la présence des
concours les concernant restent assez moins diversifiés comme on l’a constaté dans ce
chapitre.
Toutefois, et compte tenu de l’évolution constatée dans ce domaine, nous pensons que la
panoplie des crédits qui leur est proposée sera rapidement appelée à s’enrichir.
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Première partie : typologie de crédit
Cinquième Chapitre :
Le Financement Islamique
Introduction :
Par le financement islamique, on sous-entend toute provision de ressources gouvernées
par la charia, ou encore « qu’il recouvre l’ensemble des techniques financières et juridiques
permettant le financement de biens ou de services conformément aux exigences de la charia,
quelque soit le droit applicable à la documentation contractuelle liée à ce financement ».
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Première partie : typologie de crédit
Conclusion du chapitre :
Les pays musulmans ont trouvé dans les banques islamiques un créneau intéressant pour
mobiliser une grande masse monétaire.
Ce système n’a vu le jour que depuis quelques années ; les recherches sont en cours pour
développer le champ d’action de ces banques et la multiplication des modes de financement
tout en respectant le principe fondamental de l’interdiction du riba.
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Première partie : typologie de crédit
Conclusion
Tout au long de cette première partie, nous avons essayé d'énumérer les divers concours
proposés par la banque à sa clientèle suivant les besoins de financement exprimés par cette
dernière.
Toutefois, malgré cette multitude de produits décris dans les manuels et les textes de lois
aux niveaux des banques, nous avons remarqué que des écarts existent entre la théorie et la
pratique.
En effet, sur le plan pratique, certains crédits sont quasi absents et d'autres, mêmes
existants, sont mal utilisés.
Enfin, chaque crédit, quelque soit sa forme, sa durée et son montant, présente des risques.
Son octroi doit répondre à des conditions strictes et faire l’objet d’études et d’analyse
profondes.*Objet de la prochaine partie de notre travail.
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Deuxième partie : montage et étude d’un dossier de crédit
Introduction
Le crédit est le facteur principal du développement économique. Ainsi, c'est l'essence
même du métier de banquier. A ce titre, il constitue le principal risque de ce métier.
Après avoir défini et étudié les différents types de crédits proposés par la banque à sa
clientèle, nous allons entamer la deuxième partie qui traite les principales phases d'étude
menées par le banquier pour l'octroi d'un crédit.
Pour cela, il cherche toujours à rassembler toutes les données en relation avec le
demandeur de crédit et son environnement, et qui sont susceptibles d’éclairer sa vision sur
l’emprunteur. Ces informations feront l’objet d’une étude approfondie afin de ressortir toutes
les réponses aux préoccupations du bailleur de fonds : quel est le degré de performance de
l’entreprise ? Quelles sont ses lacunes ? Pourra- t- elle faire face à ses engagements futurs ?
Mais quelque soit la pertinence de son étude, le banquier n'est jamais à l'abri du risque, Il
est toujours exposé à des difficultés tout en rencontrant des imprévisions. Pour cela, au cours
de cette deuxième partie, l’étude sera axée sur :
Chapitre 01: Le montage et l’étude d’un dossier de crédit d’exploitation ;
Chapitre 02:Le montage et l’étude d’un dossier de crédit d’investissement ;
Chapitre 03:Les risques des crédits et les moyens de prévention;
Chapitre 04:Décision finale, mise en place du crédit et son suivi.
- 41 -
Deuxième partie : montage et étude d’un dossier de crédit
Premier chapitre :
Introduction :
L’entreprise, dans le cadre de son activité, affiche des besoins temporaires, de courte durée
lesquels doivent être comblé par des crédits d’exploitation.
Le risque encouru à l’occasion de l’octroi des crédits d’exploitation peut être considéré
comme étant relativement faible, mais sa négligence peut engendrer d’importantes pertes.
Section I :
Constitution d'un dossier de crédit d'exploitation
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Deuxième partie : montage et étude d’un dossier de crédit
- Les trois (3) derniers bilans et annexes des exercices clos signés par l’entreprise.
NB : Joindre avec les bilans des sociétés de capitaux (SPA, SARL) le rapport du commissaire
aux comptes et la résolution de l’assemblée des actionnaires ;
- Les bilans des sociétés de personnes (SNC) doivent être signés par un comptable agréé ;
- Pour les entreprises en démarrage, fournir le bilan d’ouverture, les prévisions de clôture
de l’exercice à financer et le bilan prévisionnel de l’exercice suivant ;
- Situation comptable (actif, passif, TCR) pour les demandes introduites après le 30 juin;
- Bilan et T.C.R prévisionnels se rapportant à l'exercice à financer ; Budget de trésorerie ou
plan de financement.
I-4) documents fiscaux et parafiscaux :
Ces documents renseignent le banquier sur la situation de la relation par rapport aux
créanciers privilégiés. Nous en citerons :
- la carte d’immatriculation fiscale ;
- la déclaration fiscale de l’année dernière ;
- un extrait de rôle apuré de moins de trois (03) mois avec la notification d’un accord de
rééchelonnement des dettes fiscales ;
- une attestation de mise à jour de la CNAS, CACOBATH et CASNOS.
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Deuxième partie : montage et étude d’un dossier de crédit
Il permet d’avoir une vision plus réelle de l’affaire et de vérifier la véracité des
informations avancées par le promoteur, notamment sur :
- Les perspectives d’évolution de l’entreprise telles que le lancement d’un nouveau produit
ou un partenariat avec une autre firme.
Section II :
Identification du demandeur de crédit et son environnement
En plus de toutes les informations recueillies sur le client, à travers les documents réunis,
il reste néanmoins des interrogations que le banquier se pose et ne peut occulter sur les
origines de l’entreprise.
II-1) L'histoire de l'entreprise :
Pour mieux cerner l’entreprise et comprendre sa politique, il est nécessaire pour le
banquier de faire un pas en arrière et de chercher dans le passé de celle-ci. La connaissance de
l’historique de l’entreprise se réalise à travers plusieurs éléments :
-La date de sa création ;
-Sa domiciliation aux guichets de la banque ;
-Les modifications apportées à sa nature juridique ;
-le portrait des personnalités qui ont marqué la vie de l’entreprise ;
-les décisions marquantes, la situation de l’entreprise face aux périodes d’embellie.
- 44 -
Deuxième partie : montage et étude d’un dossier de crédit
- 45 -
Deuxième partie : montage et étude d’un dossier de crédit
- 46 -
Deuxième partie : montage et étude d’un dossier de crédit
II-3-B) Le produit:
Le produit constitue la justification économique de l’entreprise. Le banquier procède donc
à une étude approfondie du produit, notamment sa position sur le marché, son processus de
fabrication, ses performances ainsi que sa diversité.
Les points suivants constituent l’ensemble des interrogations sur lesquelles le travail du
banquier doit porter :
-Existe-il des produits de substitution ou des produits concurrentiels sur le marché ?
-Les prix des produits de l’entreprise, sont-ils concurrentiels ?
-Dans quel cycle de vie se situe le produit : lancement, croissance, maturité ou
déclin ?
II-4) l'entreprise et son environnement :
II-4-A) l’environnement économique :
1°) Le secteur :
« Un secteur d’activité rassemble toutes les entreprises qui ont une même activité
principale ».Le banquier en étudiant le secteur d’activité de l’entreprise va essayer d’apporter
des réponses aux questions ci-après :
- y a-t-il un leader dans le secteur ?
- est-ce qu’il s’agit d’un secteur en expansion ou en régression ?
- quelle est la place qu’occupe l’entreprise ?
2°) Le marché:
Le marché est le lieu de confrontation de l’offre et de la demande. L’étude de marché que
va mener le banquier servira à cibler le marché où évolue l’entreprise (local, régional, national
ou international), définir la part de marché de l’entreprise et de déterminer si elle est en
progression ou en régression.
II-4-B) L'environnement social :
1°) Les partenaires :
- 47 -
Deuxième partie : montage et étude d’un dossier de crédit
Section III :
Relation entre la banque et le demandeur de crédit
Pour apprécier la nature de la relation qui le lie avec son client, et pour mieux classer sa
clientèle, le banquier doit analyser les points suivants :
o- Historique de la relation ;
o- Mouvements d’affaires confiés ;
o- Le niveau d’utilisation des concours autorisés ;
o- Incidents de paiement.
III-1) L’historique de la relation :
Le banquier peut collecter les informations sur son client en consultant l’historique du
compte courant qui enregistre toutes les transactions effectuées par le Client. Il faut aussi
- 48 -
Deuxième partie : montage et étude d’un dossier de crédit
consulter le fichier contentieux du client pour se renseigner sur les problèmes qu’il a pu
connaître.
III-2) Les mouvements d’affaires confiés à la banque :
Le mouvement confié est le volume des fonds qui passe par la banque. Il doit être connu
par le banquier pour qu’il puisse estimer le degré de confiance qu’il accordera à ce client.
2. Mouvement confié < CA déclaré : soit il s’agit d’une fausse déclaration du CA (CA
fictif) ou d’une non centralisation du CA, c'est-à-dire que le client détient d’autres comptes
auprès d’autres banques, ou encore le client réalise des transactions en espèces ;
N.B : les banques exigent souvent aux clients bénéficiaires d’un crédit bancaire de
centraliser leurs chiffres d’affaires chez elles.
Le banquier peut déterminer les besoins réels de la relation en faisant une comparaison
avec le niveau d’utilisation des crédits précédemment consentis. À l’aide de cette
comparaison, le banquier pourra :
- Cerner la moralité et le sérieux du bénéficiaire du concours ;
- Contrôler le crédit et l’empêcher d’être détourné de son objectif.
III-4) Les incidents de paiement:
Les incidents de paiement concernent généralement le non paiement de traites à
l’échéance, les émissions de chèques sans provisions, ou encore une position non régulière vis
à vis des créanciers privilégiés donnant lieu à une saisie arrêt, Avis à Tiers Détenteur(ATD).
- 49 -
Deuxième partie : montage et étude d’un dossier de crédit
Section IV :
Diagnostic économique et financier de l'entreprise
Ainsi, le banquier doit suivre lors de son analyse deux principales étapes qui sont :
-L'analyse rétrospective ;
-L’analyse prospective ou prévisionnelle.
L'objectif principal de cette analyse est d’étudier la santé financière de l’ entreprise à savoir
son équilibre financier, ses degrés de solvabilité et de liquidité ; pour y arriver il existe
certains nombres d’étapes à suivre :
- Elaboration et appréciation du bilan financier ;
- Retraitement du tableau des comptes de résultat et évaluation des soldes intermédiaires
de gestion ;
- L'analyse de la structure financière de l'entreprise.
5
COHEN. N. Analyse financière, 4ème édition. ECONOMICA. Paris 1997.
- 50 -
Deuxième partie : montage et étude d’un dossier de crédit
Ces actifs sans valeur sont essentiellement les frais préliminaires, les frais comptabilisés
d’avance, le capital souscrit non appelé, le résultat déficitaire, la sur estimation de la valeur du
6
Juliette PILVERDIER – finance d'entreprise page -55-
- 51 -
Deuxième partie : montage et étude d’un dossier de crédit
fonds de commerce, Les primes de remboursement des obligations, les dépenses en attente
d’imputation et les créances irrécupérables non provisionnées.
d) Les éléments ayant fait l'objet d'une expertise :
La valeur réelle des équipements qui font l’objet d'une expertise peut être supérieure ou
inférieure à la valeur mentionnée sur le bilan comptable. La différence entre la valeur réelle
et la valeur nette comptable (VNC) fait apparaître des plus ou des moins-values.
Les plus-values nettes sont à ajouter aux capitaux propres tandis que les moins-values
nettes sont à soustraire des fonds propres du bilan financier.
3°) Les critères de classement du passif :
Les postes du passif sont classés selon deux critères : le premier est l'origine des fonds, le
second est le critère d’exigibilité.
a) l'origine des fonds:
• Les capitaux propres : les capitaux propres sont constitués de :
- les apports successifs des associés ;
- les écarts de réévaluations ;
- les réserves accumulées par la rétention d'une partie des bénéfices ;
- le report à nouveau ;
- les subventions d'investissements ;
- les provisions réglementées.
Dans le bilan après répartition, apparaît la situation nette, notion plus étroite que celle de
capitaux propres, puisqu'elle exclut les subventions d'équipements, les provisions
réglementées et les dividendes de l'exercice, Elle représente l'actif qui n'est pas dû (Actif
moins dettes) et c'est la mesure comptable du patrimoine juridique de l'entreprise.
• Les provisions pour risques et charges: Les provisions pour risques et charges sont des
dettes à échéances indéterminée qui se traduisent financièrement par un surplus monétaire à la
disposition de l'entreprise tant que les risques ou les charges couverts par la provision ne sont
pas intervenues.
• Les dettes: Le passif du bilan donne une décomposition des dettes suivant leur origine :
- les dettes financières : emprunt obligataire, emprunt auprès des établissements de crédit et
des banques;
- les avances et acomptes reçus sur commande en cours ;
- les dettes d'exploitations : dettes sur achat et comptes rattachés, dettes fiscales et sociales ;
- les dettes diverses : dettes sur immobilisations et diverses.
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Deuxième partie : montage et étude d’un dossier de crédit
En bas du passif sont inscrits les comptes de régularisations, les produits constatés
d'avances et les écarts de conversion Passif. Au passif, les écarts de conversion correspondent
à un gain latent.
b) L'exigibilité :
Le degré d'exigibilité d'une ressource exprime le temps qui doit s'écouler jusqu'à
l'échéance, temps plus ou moins long pendant lequel les ressources restent à la disposition de
l'entreprise. Les capitaux propres ne sont pas exigibles (sauf en cas de liquidation) c’est pour
cela qu’on les trouvent en haut du bilan qui sont suivi des dettes à moyen et long terme et en
bas du bilan, on trouve les dettes a court terme.
Les dettes à court terme sont remboursables dans un délai inférieur à un an et les dettes à
moyen terme sont remboursables dans un délai inférieur à 5ans alors que les dettes à long
terme ont une échéance supérieure à 5ans.
4°) Traitement financier du crédit bail et des effets escomptés non échus:
a) Réintégration du crédit-bail :
Les biens financés en crédit-bail n’apparaissent pas au bilan des entreprises utilisatrices
puisqu’elles ne sont pas propriétaires de ces biens mais simplement locataires. En utilisant les
données de l’annexe relative au crédit-bail, le bilan est retraité de la façon suivante :
A l’actif : La valeur d’origine des biens détenus en crédit-bail s’ajoute aux immobilisations
brutes.
Au passif : Pour équilibrer le bilan, les dettes financières augmentent du montant net des
immobilisations réintégrées. Cette réintégration traduit le fait que l’entreprise s’est engagée à
payer les redevances jusqu’à la fin du bail.
Exemple : l’entreprise dispose d’un équipement acquis par crédit bail d’un montant de
100000 DA et qui vas être remboursé en 5ans.
A l’actif, on écrie dans les valeurs immobilisées crédit bail d’un montant de 100000 DA.
Au passif, on écrie dans les DMLT crédit bail d’un montant de 800000 DA et dans les
DCT, un crédit bail de 200000 DA.
b)-Réintégration des effets escomptés non échus (EENE) :
Les effets présentés à l’escompte et non échus à la clôture des comptes doivent figurer en
annexe dans les engagements donnés. En utilisant cette information, le bilan est ainsi retraité :
A l’actif, les EENE sont ajoutés aux Créances Clients (valeur réalisable);
Au passif, les dettes à court terme augmentent du même montant.
- 53 -
Deuxième partie : montage et étude d’un dossier de crédit
ACTIF PASSIF
Capitaux permanents
Exigibilité croissante
Liquidité croissante
Dettes à court
- 54 -
Deuxième partie : montage et étude d’un dossier de crédit
- 55 -
Deuxième partie : montage et étude d’un dossier de crédit
a) La marge commerciale :
La marge commerciale donne une information sur le profit généré par l’entreprise par ses
seules activités commerciales.
b) La production :
La production de l’exercice fait référence à une activité de transformation industrielle et/ou
de prestation de service.
c) La Valeur ajoutée :
La valeur ajoutée représente la création de richesse économique qui découle de la mise en
œuvre par l’entreprise de facteurs de production (capital, main-d’œuvre, savoir-faire)
- 56 -
Deuxième partie : montage et étude d’un dossier de crédit
Résultat brut d’exploitation= EBE- Dot. Aux amort. Et prov. + Reprise sur prov. Et
transfert de charges+ Autres produits- Autres charges
f) Le résultat courant :
Le résultat courant prend en compte les aspects financiers et tout particulièrement la
structure de financement de l’entreprise. Les charges et produits financiers sont intégrés dans
leur globalité.
Pour obtenir le résultat courant avant impôts, on ajoute (ou on retranche) aussi la quote-part
de résultat sur opérations faites en commun.
Le résultat courant exprime la performance globale de l’entreprise censée correspondre à
son activité normale. Il permet d’apprécier le résultat qui sera réparti entre :
-L’Etat, sous forme d’impôts sur les bénéfices ;
-Les salariés, sous forme de participation ;
-Les actionnaires, sous forme de dividendes.
g) Le résultat exceptionnel :
Le résultat exceptionnel est le solde net des produits et des charges exceptionnelles. Il
retrace ce qui sort de l’activité habituelle de l’entreprise
h) Le résultat net :
Le résultat net est le solde final du compte de résultat de l’exercice. Il est donc calculé
après les opérations de répartition : participation des salaires, impôts sur les bénéfices.
- 57 -
Deuxième partie : montage et étude d’un dossier de crédit
• La capacité d’autofinancement :
Elle cherche à évaluer le surplus monétaire potentiel dégagé par l’entreprise au cours d’un
exercice en prenant en compte l’ensemble de ses produits encaissables et l’ensemble de ses
charges décaissables.
Il suffit, d’ajouter au bénéfice net les charges calculées n’entraînant pas de décaissement et
systématiquement, de soustraire les produits calculés non encaissables.
7
KAMEL HAMDI, LE DIAGNOSTIC FINANCIER.
- 58 -
Deuxième partie : montage et étude d’un dossier de crédit
• Par le haut :
• Par le bas :
Lors du calcul de FR, on peut se trouver devant trois (03) cas possibles :
- FRN Positif (>0) : L'entreprise dispose d'une marge de sécurité lui permettant de faire face
à une éventuelle immobilisation des actifs circulants.
- FRN Négatif (<0) :C'est une situation de déséquilibre, ceci résulte d'une mauvaise gestion
de l'entreprise qui a financé une partie de ses immobilisations par les dettes à court terme.
- FRN Nul (=0) : dans un cadre pratique, cette situation est quasi impossible, car l’entreprise
n’est jamais à l’abri des imprévues.
- Autres conceptions du fonds de roulement :
- le fonds de roulement brut (F.R.B) : il s’agit là, d’une autre dénomination de l’actif
circulant. C’est la notion la plus ancienne du fonds de roulement ;
BFR = actif circulant (hors disponibilités) – passif circulant (hors dettes financières)
- 59 -
Deuxième partie : montage et étude d’un dossier de crédit
a-3) La trésorerie:
La Trésorerie net ou Trésorerie à un moment donné est égale à la différence entre les
valeurs disponibles (à l’actif) et les dettes à court terme bancaires (au passif). La trésorerie de
l’entreprise peut être positive, négative ou nulle.
• F.R > BFR ⇒ TR >0 : Dans ce cas, l'entreprise dispose de la liquidité et elle est solvable.
Toute fois, lorsque celle-ci devient trop excédentaire et inemployée à long terme, elle peut
traduire une situation de surliquidité (de l'argent qui dort).
• F.R < B.F.R ⇒ TR <0 : Dans ce cas, l’entreprise est en manque de ressources de trésorerie
pour assurer la couverture des besoins de financement immédiat de l’activité. Une partie du
B.F.R est financée par des avances bancaires.
• F.R = B.F.R ⇒ TR =0 : Trésorerie optimale ; il y a eu un bon arbitrage entre la liquidité et
la rentabilité. Mais pratiquement impossible en permanence.
b) La solvabilité
La solvabilité de l'entreprise est sa capacité à faire face à l'ensemble de ses engagements au
moment opportun. L'appréciation de la solvabilité se fait grâce à une grandeur de masse
significative qui est la situation nette comptable (S.N.C). Par définition, la S.N.C ou l’actif
net (AN) est la perte maximale que pourrait supporter une entreprise, dans l’hypothèse de
liquidation, sans pour autant compromettre le remboursement de ses créanciers.
- 60 -
Deuxième partie : montage et étude d’un dossier de crédit
SNC = (Actif immobilisé + Actif circulant – Actif sans valeur) – (DMLT – DCT)
Donc, l’actif net = capitaux propres diminués des actifs sans valeur.
2°) L’étude des ratios :
"C’est un rapport entre deux grandeurs caractéristiques extraites des données comptables.
Les ratios s’expriment par un nombre, un pourcentage ou une durée. Ils permettent d’évaluer
le risque de défaillance des entreprises en utilisant une combinaison de ratio compatible."
(Finance d'entreprise Juliette PILVERDIERT-LATREYTE page 113)
Les ratios peuvent être classés en 4 groupes :
- Les ratios de structure du bilan ;
- Les ratios d’équilibre financier ;
- Les ratios de gestion ;
- Les ratios de rentabilité.
a)Les ratios de structure du bilan :
a-1) Ratios relatifs à l’actif :
Ces ratios comparent les différents postes d’actifs regroupés en grandes masses
significatives.
Actif immobilisé Stock en cours créances et disponibilité
Actif Actif Actif
a-2) Ratios relatifs au passif :
De même, ces ratios comparent les différents postes du passif regroupés en grandes
masses significatives.
• Les ratios de structure :
Capitaux propres Dettes à long terme Dettes à court terme
Passif Passif Passif
D’autres ratios relatifs au passif du bilan mesurent l’importance des capitaux propres par
rapport à l’endettement. Ils permettent d’apprécier l’autonomie financière de l’entreprise. Les
deux ratios suivants sont fréquemment utilisés :
- Le ratio d’autonomie globale :
Capitaux propres
Passif
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Deuxième partie : montage et étude d’un dossier de crédit
Trésorerie
× 100
Chiffre d ' affaires
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Deuxième partie : montage et étude d’un dossier de crédit
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Deuxième partie : montage et étude d’un dossier de crédit
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Deuxième partie : montage et étude d’un dossier de crédit
Conclusion du chapitre :
Chaque demande de crédit doit être accompagnée d'un dossier de crédit. Ce dernier doit
contenir un certains nombres d'éléments et d'informations permettant au banquier d'effectuer
son étude sur l'entreprise.
En premier lieu, le banquier doit identifier l'entreprise emprunteuse et son environnement.
En second lieu, le chargé d'étude doit effectuer un diagnostic économique et financier sur
l'entreprise afin d'apprécier ses performances et sa santé financière.
Cette étape lui permet de déterminer la forme de crédit la plus bénéfique à l'entreprise, de
cerner la capacité de remboursement de l’entreprise postulante ainsi que le risque qu’il
encoure en octroyant ce crédit.
- 65 -
Deuxième partie : montage et étude d’un dossier de crédit
Deuxième Chapitre
Introduction :
L’investissement est « l’engagement d’un capital dans une opération de laquelle on attend
des gains futurs, étalés dans le temps, avec un objectif de création de valeur… » 1.
Avant d’accepter d’investir des fonds dans un quelconque projet, le banquier doit d’abord
mener une étude minutieuse sur le projet sur lequel porte cet investissement car le risque est
très important, compte tenu de la durée et de l’importance des fonds engagés.
Cette étude est basée sur un dossier de crédit comportant un ensemble de documents
fournis par le client. Elle s’effectue en deux étapes, la première c’est l’étude de faisabilité ou
de viabilité du projet et la deuxième c’est l’étude de rentabilité du projet et celle des capitaux.
Section I :
Les documents constitutifs d'un dossier de crédit d'investissement
Les demandes de crédit d’investissement doivent être accompagnées d’une liste de
documents administratifs, comptables, techniques, économiques et financiers, etc.
La liste des documents présentés ci-après n’est pas exhaustive, elle peut varier selon la
nature de l’investissement et l’ancienneté de la relation banque client.
1
BAREAU J. DELAHAYE J. DELAHAYE F. Gestion financière, 13e édition, DUNOD, Paris, 2004.
- 66 -
Deuxième partie : montage et étude d’un dossier de crédit
Section II :
Apres s’être assurer de la conformité et l’authenticité des documents présentés par le client
demandeur de crédit, le banquier s’attellera à analyser la viabilité ou la faisabilité du projet
d’investissement. Cette analyse se fera à travers les étapes suivantes :
- Analyse du marché;
- Analyse commerciale ;
- Analyse technique ;
- 67 -
Deuxième partie : montage et étude d’un dossier de crédit
- 68 -
Deuxième partie : montage et étude d’un dossier de crédit
II-3-C) Les besoins de l’entreprise : Apres avoir choisie les processus de productions et
fixer les caractéristiques des moyens de production, les techniciens peuvent évaluer les
besoins d’investissement et ceux de l’exploitation.
II-3-D) La localisation des unités de promotion : La localisation du projet doit être choisi
de manière à assurer une meilleure exploitation. Il ne faut pas s’éloigner ni des fournisseurs
(source d’approvisionnement) afin de minimiser les coûts de revient, ni des clients
(écoulement de la production) pour réduire les coût de distribution. Cela permet à l'entreprise
de pratiquer des prix concurrentiels.
II-4) Analyse des coûts :
Cette analyse vise à déterminer l’exhaustivité et la fiabilité des coûts, qu’il s’agisse de
ceux se rapportant à l’investissement ou à l’exploitation.
***Après l’analyse de tous ces éléments, le banquier doit aboutir à une conclusion :
- Le projet n’est pas viable, il arrête son analyse sans passer à l’étude de la rentabilité car il est
inutile de mener l’analyse de rentabilité d’un projet si déjà il n’est pas viable.
- Le projet est viable, il passe donc à l’analyse de la rentabilité.
Section III :
Analyse de la rentabilité du projet
Cette analyse aura pour but d’apprécier la rentabilité d’un investissement jugé viable à
partir des flux de trésorerie qu’il générera pendant sa durée de vie.
- 69 -
Deuxième partie : montage et étude d’un dossier de crédit
Années 1 2 3 4 Total
Rubriques
Frais de création de la société 100 100
Terrains 2400 2400
Constructions 9600 3200 800 13600
Equipements 5000 7600 3200 15800
Installations annexes 1600 1000 2600
Matériels roulants 5600 5600
Formations 600 600
Besoins en fonds de roulement 2000 2 000
Imprévus 1600 1600
12100 8200 10 000 14000 44300
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Deuxième partie : montage et étude d’un dossier de crédit
N.B : il est à noter que l’amortissement peut se faire de manière linéaire ou de manière
dégressive. Si l’on opte pour l’option dégressive, celui-ci se fera de la manière suivante :
• 2,5 si l’amortissement se fait sur une durée supérieure à six (06) ans.
Construction 10000 20 500 500 500 500 500 500 3000 7000
Equipement de production 3200 8 400 400 400 400 400 400 2400 800
Total 14600 1180 1180 1180 1180 1180 900 6800 7800
N.B : Notons aussi au même titre que les autres éléments de l’investissement, le BFR
est récupéré au terme de la durée de vie de l’investissement.
- 71 -
Deuxième partie : montage et étude d’un dossier de crédit
Le TCR :
Années
Désignation
Chiffre d’Affaires
Consommations Intermédiaires
Valeur Ajoutée
Frais de Personnel
Frais divers
Impôts et Taxes
Excédent Brut d’Exploitation
Amortissements (1)
CAF= 1+ 2.
- 72 -
Deuxième partie : montage et étude d’un dossier de crédit
Désignation 0 1 2 ….. n
Ressources :
Investissement :
- Frais préliminaires. ***
- Terrains. ***
- Constructions. ***
- Equipements. ***
- Autres ***
- 73 -
Deuxième partie : montage et étude d’un dossier de crédit
Remarque :
Le taux net d’emprunt représente le coût de revient du crédit pour chaque client. Il est
inférieur au taux affiché par la banque puisque le taux d’intérêt doit être débité du taux IBS
pour avoir le taux net d’emprunt.
Exemple :
Une entreprise finance son investissement à concurrence de 30% par des capitaux propres
et 70% par des concours bancaires. Supposons que les actionnaires souhaitent une
rémunération de 16% et que les capitaux coûtent réellement 5% (taux d’intérêt réel ou net), le
coût du capital est donc le taux d’actualisation :
(16%x0,3) + (5%x0,7) = 4,8% + 3,5% = 8,3%
Années 1 2 1 2 3 4 5 6 7
Flux -8000 -17000 6000 7000 10000 10000 10000 10000 10000
Flux -8000 -25000 -19000 -12000 -2000 +8000 - - -
cumulés
- 74 -
Deuxième partie : montage et étude d’un dossier de crédit
On voit bien que les flux cumulés s’annulent au cours de la quatrième année. Cela veut
dire que le délai de récupération de l’investissement est de 3 ans et quelques mois.
Faisons l’interpolation pour trouver le délai exact :
12 mois
DR = 3 ans + 2000x = 3 ans + 2,4 mois
[(8000 − (−2000)]
2. Le délai de récupération actualisé :
Le DRA est le délai nécessaire aux flux de trésorerie actualisés pour assurer le
recouvrement du capital investi.
Avantages : - La prise en compte du coût des capitaux rend ce critère plus crédible.
Inconvénients : - Il ignore, comme le DR, les flux postérieurs à la récupération du capital ;
- C’est un critère de sélection, toutefois il ne peut être utilisé que pour les
projets ayant des durées de vie égales.
Exemple :
Un investissement présente les flux d’investissement et d’exploitation suivants :
I=10% 1 2 1 2 3 4 5 6 7
TR -8000 -17000 6000 7000 10000 10000 10000 10000 10000
TRA -8000 -15453 4956 5257 6830 6210 5640 5130 4670
TRA -8000 -23453 -18497 -13240 -6410 -200 5440 - -
cumulé
On voit bien que les flux cumulés s’annulent au cours de la cinquième année. Cela veut
dire que le délai de récupération de l’investissement est de 4 ans et quelques mois.
Faisons l’interpolation pour trouver le délai exact :
12 mois
DR = 4 ans + 200x = 4 ans + 0,5 mois
[(5440 − (−200)]
3. La valeur actuelle Nette (VAN) :
La (VAN) est la différence entre la somme des flux nets actualisés d’exploitation sur toute
la durée de vie de l’investissement et le capital investi.
Donc la (VAN) correspond au surplus monétaire dégagé par le projet après avoir récupérer
les parts du capital investi auparavant. Ainsi, il est obligatoire que la VAN soit positive pour
affirmer la rentabilité du projet.
.
VAN = Σ FT (actualisés)
- 75 -
Deuxième partie : montage et étude d’un dossier de crédit
4. L’indice de profitabilité :
Comme la VAN ne permet pas de sélectionner entre deux projets dont les mises de fonds
sont différentes, l’indice de profitabilité a été instauré pour remédier à ce souci.
Pour dire qu’un projet est rentable, il faut que l’IP soit supérieur à 1. Néanmoins, l’IP
présente un inconvénient, car, dans le cas ou deux projets ont des durées de vie différentes,
l’IP ne peut être utilisé pour déceler le projet le plus rentable.
Le calcul de l’indice de profitabilité se fait de la manière suivante :
IP=1+(VAN/Invest actualisé)
Soit i 1 et i 2 des taux d’actualisation qui donnent respectivement VAN1 > 0 et VAN 2 < 0.
VAN 1
TRI = i 1 + (i 2 - i 1 ) ×
(VAN 1 + |VAN 2 |)
- 76 -
Deuxième partie : montage et étude d’un dossier de crédit
Désignation 0 1 2 ….. N
Ressources :
A. Capitaux propres
B. Emprunt
C. Capacité d’autofinancement
D. Valeur résiduelle des immobilisations
E. Récupération du BFR
Total ressources (1) = A+B+C+D+E
Emplois :
F. Investissement :
G. Intérêts intercalaires
H. Variation du BFR
I. Remboursement du principal
J. Dividendes
N.B: Les flux de trésorerie cumulés ne doivent en aucun cas être négatifs car cela
impliquerait que des emplois ne seront pas couverts par les ressources. Dans le cas de
trésorerie cumulée négative, il y a lieu de :
Cette rentabilité est calculée à travers le délai de récupération des fonds propres (DRFP), la
VAN des fonds propres (VANFP) et le taux de rentabilité des fonds propres (TRFP).
a-1) Délais de récupération (DRFP) :
Le DRFP est la durée nécessaire pour récupérer le montant des fonds propres à partir de la
rémunération totale des actionnaires (dividendes + flux de trésorerie).
- 77 -
Deuxième partie : montage et étude d’un dossier de crédit
[-K p + D p + T p ]
VANFP = ∑n p=0
(1+i) p
Où:
K p : Capitaux propres investis l'année p.
D p : Dividendes reçus l'année p.
T p : Flux de trésorerie en année p
i : Taux d'actualisation.
b) Rentabilité de l’emprunt :
L'emprunt peut être considéré comme étant un projet à part entière. A ce titre, on peut lui
déterminer sa valeur actuelle nette (VANE), son délai de récupération (DRE) et son taux de
rentabilité interne (TRIE).
b-1) Le DRE :
C'est le délai nécessaire pour récupérer les fonds empruntés à partir des flux de
remboursement.
b-2) La VANE :
V.A.N.E = Capitaux empruntés actualisés - Flux de remboursement actualisés
b-3) Le TRIE :
TRIE = Taux Brut de l'emprunt (1 - Taux IBS).
• Relation TRI, TRIE, TRI Fonds propres (TRFP), effets de levier :
1. L’emprunt est indispensable :
a) Si le TRIE > TRI, (Taux d’intérêt net supérieur au TRI du projet), nous sommes en
présence d’un effet de massue. La VAN des fonds propres sera inférieure à la VAN du projet
et le TRFP inférieur au TRI. Il s’agit de s’assurer que la VAN des fonds propres reste tout de
même positive ou alors (et c’est la même chose) que le TRFP reste supérieur au taux
d’actualisation avant de réaliser le projet.
- 78 -
Deuxième partie : montage et étude d’un dossier de crédit
b) Si le TRIE < TRI, alors le TRFP sera supérieur au TRI, d’où un effet de levier
positif.
Par contre, la V AN des fonds propres ne sera pas nécessairement supérieure à la VAN du
projet (cela dépendant du taux d’actualisation choisi).
2. L’emprunt n’est pas indispensable :
a) Si TRIE > TRI = Effet de massue : L'investisseur devra s’assurer que la VAN des
fonds propres (qui est de toute façon inférieure à la VAN du projet) reste quand même
acceptable ou (et c’est la même chose) que le TRFP (qui est inférieur au TRI) est supérieur au
taux d’actualisation avant de décider d’investir).
Si le projet reste viable et ne présente pas de risques majeurs, et s’il n’existe pas
d’autres possibilités d’investissements, il serait préférable pour l’investisseur de ne pas
emprunter.
b) Si le TRIE < TRI = Effet de levier : le TRFP sera supérieur au TRI du projet.
L’investisseur pourra emprunter. Le niveau d’endettement qu’il choisira dépendra du niveau
de la VAN des fonds propres par rapport à la VAN du projet.
Conclusion du chapitre :
- 79 -
Deuxième partie : montage et étude d’un dossier de crédit
Troisième Chapitre:
Les risques du crédit et les moyens de protection
Introduction :
« Faire crédit signifie croire. Croire en un projet, croire en une personne, croire en un avenir
économique qui permettra précisément la réalisation du projet envisagé. Mais croire, c’est
précisément risquer de se tromper sur un projet, une personne, une anticipation, voir les trois à
la fois »1.
Donc a partir de cette définition on peut comprendre que toute opération de crédit
quelque soit sa nature, son volume et sa durée, elle expose le banquier à des risques C'est la
raison pour laquelle ce dernier doit identifier et mesurer le risque encouru afin d'entrevoir les
moyens de s'en prémunir.
Section I :
Les risques crédit
***Afin d’éviter ce genre de préjudices, les banques doivent opter pour des taux
d’intérêts variables en fonction du taux directeur édicté par l’institut d’émission.
1
MICHEL MATHIEU : « l’exploitant bancaire et le risque crédit » édition : la revue banque éditeur 1995.
- 80 -
Deuxième partie : montage et étude d’un dossier de crédit
Section II :
Les moyens de prévention contre le risque crédit
2
Michel Rouach et Gérard Noulleau : « le contrôle de gestion bancaire et financière ».
Edition la revue bancaire.1993.page : 249.
3
J.C. AUGROS - M. QUERUEL, risque de taux d'intérêt et gestion bancaire, economica, janvier 2000.
- 81 -
Deuxième partie : montage et étude d’un dossier de crédit
4
-MATHIEU MICHEL, L'exploitant bancaire et le risque crédit, Ed Banque Editeur, Paris, 1995;
- 82 -
Deuxième partie : montage et étude d’un dossier de crédit
1°) L'hypothèque :
Conformément à l’article 882 du code civil : « Le contrat d’hypothèque est le contrat par
lequel le créancier acquiert sur un immeuble affecté au paiement de sa créance, un droit réel
qui lui permet de se faire rembourser par préférence aux créanciers inférieurs en rang, sur le
prix de cet immeuble en quelques mains qu’il passe ».
L’hypothèque ne peut être constituée que sur des immeubles. Selon le mode de sa
constitution, l’hypothèque peut être conventionnelle (par acte authentique), légale (par la loi)
ou judiciaire (par jugement).
2°) le nantissement:
L’article 948 du code civil définit le nantissement comme suit :
« Le nantissement est un contrat par lequel une personne s’oblige, pour la garantie de sa
dette ou de celle d’un tiers, à remettre au créancier ou à une autre personne choisie par les
parties, un objet sur lequel elle constitue au profit du créancier un droit réel en vertu duquel
celui-ci peut retenir l’objet jusqu’au paiement de sa créance et peut se faire payer sur le prix
de cette objet en quelque mains qu’il passe par préférence aux créanciers chirographaires et
aux créanciers inférieurs en rang ».
Au niveau de la banque, lors du financement d’un équipement qui n’est pas encore acquis,
le banquier exige souvent une promesse de nantissement établie par acte notarié. Par cette
promesse, le client s’engage à nantir l’équipement en faveur de la banque dès son acquisition.
II-2-B) Les garanties personnelles :
Les garanties personnelles sont constituées par l’engagement d’une ou de plusieurs
personnes qui promettent de désintéresser le créancier si le débiteur principal ne satisfait pas
ses obligations à l’échéance.
Parmi ces garanties on retrouve :
1°) Le cautionnement
Le cautionnement est défini par l’article 644 du code civil algérien comme étant :
« Un contrat par lequel une personne garantie l’exécution d’une obligation en s’engageant
envers le créancier à satisfaire cette obligation si le débiteur ne s’y satisfait pas lui même ».
Il existe deux types de cautionnement :
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Deuxième partie : montage et étude d’un dossier de crédit
• Le cautionnement simple:
La caution simple bénéficie de deux allégements qui sont le bénéfice de discussion 5 et le
bénéfice de division 6.
• Le cautionnement solidaire:
Dans ce cas, le créancier est en droit de réclamer, à n’importe quel garant solidaire, le
paiement de la totalité de la créance garantie sans avoir à mettre en cause préalablement le
débiteur principal.
2°) L’aval:
L’aval est défini par l’article 409 du code de commerce qui stipule : « l’aval est
l’engagement d’une personne à payer tout ou partie d’un montant d’une créance,
généralement, un effet de commerce ».
Contrairement au cautionnement, l’avaliseur s’engage toujours solidairement. Donc, il ne
bénéficie pas des droits de division et de discussion.
Conclusion du chapitre :
Pour conclure, quelque soit la qualité de l’étude menée par le banquier, l’existence d’un
risque ne peut être négligée. C’est à cet effet que le banquier exige toujours des garanties pour
se prémunir des risques que pourrait lui réserver l’avenir.
« Une garantie ne fonde jamais un crédit. Si elle est l'une des composantes essentielles du
crédit, elle ne légitime jamais. La meilleure garantie reste essentiellement liée à la valeur
économique de l'entreprise et à sa capacité financière pour assurer le remboursement du
crédit. »7
5
La caution peut exiger du créancier qu’il poursuive d’abord le débiteur.
6
La caution peut demander, dans le cas de la pluralité de cautions, au créancier de diviser ses poursuites.
7
MATHIEU MICHEL, L'exploitant bancaire et le risque crédit, Ed Banque Editeur, Paris, 1995;
- 84 -
Deuxième partie : montage et étude d’un dossier de crédit
Quatrième chapitre
Décision finale, mise en place du crédit et son suivi
Introduction :
L’issue du montage d’un dossier de crédit est l’aboutissement à une décision, à travers
l’étude menée dans ses différentes étapes : diagnostic économique et financier, évaluation du
projet,…, ainsi, que la mise en place de ce crédit dans le cas d’un avis favorable.
Section I :
La décision finale d’octroi de crédit
Le cheminement d’une longue analyse doit obligatoirement déboucher sur une décision,
reconnue pour son importance, puisqu’elle statuera sur le sort du client demandeur du crédit.
En effet, un comité de crédit se réunit chaque mois pour notifier chaque crédit.
I-1) Le comité du crédit :
La décision finale de l'étude est prise par le comité de crédit habilité, dans la limite des
pouvoirs qui lui sont attribués (chaque niveau a le pouvoir d'accorder des crédits mais à
concurrence des montants autorisés).
Au niveau de la BADR 580, il existe un comité de crédit composé du directeur d'agence,
des superviseurs Back Office et Front Office, du chef de service commerce extérieur et le
chef du service crédit et bien sûr du chargé d'étude qui a traité le dossier de crédit.
- 85 -
Deuxième partie : montage et étude d’un dossier de crédit
Section II:
- 86 -
Deuxième partie : montage et étude d’un dossier de crédit
Section III :
Le suivi des engagements de la banque
La banque en sa qualité de commerçante peut se trouver en face des clients qui ont une
mauvaise foi par la négligence de leurs devoirs contractuels ou se trouvent dans l'incapacité
de rembourser leurs crédits. Devant ces situations, la banque engage des procédures prévues
par la législation pour lui permettre de recouvrer ses créances.
Dés que la première échéance s'avère impayée, le système injecte le montant de cette
échéance à une série de compte appropriée (301).
La banque doit:
- Effectuer des visites sur sites sur rendez vous ou surprise pour inviter verbalement le client à
régulariser sa situation à l'amiable ;
- Mettre en demeure le client par deux lettres recommandées avec accusé de réception pour la
régularisation de son impayé. La première lui sera adressée juste après la constatation de
l'impayé et en lui fixant un délai de 15 jours après réception. La deuxième lettre lui sera
envoyée pour le même objet et en le mettant sous dizaine ;
- Mettre en demeure le client par le biais d'un huissier de justice et le sommer à payer sous
quinzaine avant toute poursuite judiciaire. Durant cette période, une seconde échéance serait
arrivée à terme et le cumul de deux échéances sera logée à la série (387).
Ces mesures ont pour objet d'éviter tout litige contentieux avec le client en préférant dans
tous les cas l'amabilité. Il existe deux possibilités d'arrangement soit par la prorogation
d'échéance ou bien par la restriction du crédit.
Dans le cas où les mesures précontentieuses prises par la banque sont vouées à l'échec,
cette dernière procède à l’application des mesures contentieuses.
- 87 -
Deuxième partie : montage et étude d’un dossier de crédit
b) la réalisation de l'hypothèque:
Lorsque toutes les démarches prises par la banque sont vouées à l'échec, cette dernière
adresse une requête au tribunal. Le président du tribunal prononcera une ordonnance des
saisis qui sera remise pour exécution à un huissier de justice.
- 88 -
Deuxième partie : montage et étude d’un dossier de crédit
Conclusion du chapitre :
A travers ce chapitre, nous avons relevé les responsabilités de la banque à partir de la mise
en place du crédit jusqu'au recouvrement de la créance. Les incidents de paiement peuvent
intervenir à n’importe quel moment Cependant, le suivi du crédit demeure la préoccupation
majeure de la banque. Toutefois, la banque doit opter pour un arrangement à l'amiable afin
d'éviter les procédures de recouvrement judiciaire qui sont souvent longues et coûteuses.
Conclusion
A travers cette partie qui porte sur l'étude, montage et gestion d'un dossier de crédit, nous
avons essayé de retracer la démarche suivie par le banquier dès la réception du dossier client,
jusqu'à la décision finale.
Cette démarche porte dans un premier lieu à cerner le client, afin de déterminer s’il est
possible de traiter avec lui et de lui faire confiance. Le banquier doit, en suite, s’intéresser à
l’affaire elle même en essayant d’en savoir au maximum sur l’entreprise, sur ses relations, ses
moyens, son degré d’insertion et ses perspectives, avant d’entamer le diagnostic financier et
l’évaluation du projet.
Le banquier accessoirement à son étude, fait assortir son contrat de prêt de garanties
destinées à le protéger et à la récupération des fonds prêtés en cas de défaillance. Une fois
engagé, le banquier doit mettre à jour le dossier et assurer en permanence la surveillance et le
suivi de ses engagements, pour leur assurer une bonne issue.
Pour mettre en pratique les techniques d'étude des dossiers de crédit, une troisième partie
est prévue pour le traitement d'un cas d'exploitation et d'investissement.
- 89 -
Cas pratiques
Introduction
Pour se faire, nous avons décidé de conclure notre travail par l'étude de deux cas pratiques.
Nous aurons, à l'issue de notre étude, à confronter nos résultats avec ceux de l'agence et
essayer de justifier les éventuelles divergences.
- 90 -
Cas pratiques
Premier chapitre :
Etude d’une demande de crédit d’exploitation
La présente demande a été introduite par une importante relation « M. YOUSFI », exerçant
l’activité de bâtiment sous forme d’entreprise individuelle.
La demande de crédit est déposée par le client auprès du service crédit le montant global
des crédits d'exploitations s'élève à 13.500.000 DA répartis comme suit :
Découvert:1.500.000 DA
Diverses cautions: 12.000.000 DA
Section I :
Identification de la relation
- 91 -
Cas pratiques
D’après les résultats obtenus, on remarque que le client nous a confié la totalité et plus du
chiffre d’affaire réalisé durant les années 2009 et 2010 à l’exception de l’année 2008 ou on
trouve un petit décalage (la réalisation de quelques travaux avec le privé, ce qui nécessite des
règlements en espèces). En effet, l’importance du chiffre d’affaires confié démontre sa
centralisation aux guichets de l’agence.
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Cas pratiques
Section II :
- 93 -
Cas pratiques
- 94 -
Cas pratiques
- 95 -
Cas pratiques
Commentaires :
L’analyse de la structure de l’actif et du passif bilan financier fait ressortir les remarques
suivantes :
a)Structure de l’actif :
L'actif immobilisé :
L'actif immobilisé est en augmentation continue d'année en année qui est due à
l'acquisition des autres équipements puisque la nature de l'activité nécessite des équipements
lourds.
Il représente un pourcentage assez important du total bilan, il est constitué principalement
du poste " investissement" qui, représente plus de 75% de l'actif immobilisé sur les trois
années, les 25% restant, sont classées dans la rubrique " autre valeurs immobilisées"
constitués exclusivement de créances d'investissements.
L'actif circulant :
- Les valeurs d'exploitations : ce poste est d'une faible part ce qui indique l'importance de
l'activité de l'entreprise et la bonne gestion des dirigeants.
- Les valeurs réalisables : elles sont constituées essentiellement du poste client. Ce poste
représente plus de 60% de l'actif circulant, qui est un élément justificatif d'un bon écoulement
des produits.
- Les valeurs disponibles : Cette rubrique représentait 8,7% de l’actif circulant en 2008, elle
enregistre une diminution de 3,7% en 2009, puis elle connaît une augmentation en 2010 pour
atteindre 10%.
En effet, la diminution des valeurs disponibles est un indicateur d'une bonne gestion car en
théorie on préfère que ce poste soit égale a zéro (0) se qui est difficile a réaliser en pratique.
b) Structure du passif:
Les capitaux permanents :
Ce poste représente en moyenne 77,5% du total passif. Il est constitué de fonds propres à
raison de 88% et des DMLT à raison de 12%.
- Fonds propres : Le poste fonds propres est en progression continue en raison de
l'augmentation du fonds social.
- Les dettes à moyen et longs termes : Pour les DMLT, on remarque qu’il n’y a pas un
grand changement pour les 3 années. Ce poste représente en moyenne 12% des capitaux
permanents.
- 96 -
Cas pratiques
- 97 -
Cas pratiques
Commentaire :
L'ensemble des SIG montre que la totalité des charges de l'entreprise sont couvertes
par les produits réalisés (sauf pour les charges hors exploitations et pour les frais financiers) et
dégagent par conséquent un excédent qui se traduit par un résultat positif tout au long des
années d'études.
Ainsi, d'après le tableau des soldes intermédiaires de gestion, nous remarquons que le
chiffre d'affaires réalisé a diminué de 26,2% en 2009, et cela malgré l'importance de
l'investissement acquis par l'entreprise pendant cette année.
Cette situation peut s'expliquer par la nouveauté de l'équipement et dont le personnel
ne s'est pas encore adapté à ce dernier, ou bien au nombre de marchés contractés par
l'entreprise pendant cette année.
Concernant les autres SIG, nous constatons que le résultat net n’a pas évolué pendant
les trois années contrairement au chiffre d'affaires. Cela est du essentiellement, d'une part à
l'augmentation des prix de la matière première qui a une incidence sur les consommations
intermédiaires et d'autre part, la masse salariale qui a augmenté suite à des recrutements
journaliers surtout pour la 3em année pour faire face à des plans de charges plus importants.
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Cas pratiques
Commentaire :
Le fond de roulement
Le fond de roulement est positif durant les trois années. Donc, les capitaux permanents
couvrent en totalité les valeurs immobilisées et dégagent une marge de sécurité, ce qui fait
que le risque de déséquilibre diminue.
Toute fois, cette marge a connu une baisse de 36% en 2009 et de 96% en 2010 par rapport
à 2008. Cette situation s'explique par le fait que la vitesse de l'évolution des immobilisations
est supérieure à celle d'évolution des capitaux permanents. D’où le recours à des concours non
financiers à court terme pour maintenir son équilibre financier.
Le besoin en fond de roulement
Le BFR est positif tout au long des deux premiers exercices, ceci est lie à l'importance des
délais donnés au client (valeur réalisable) par rapport au DCT. Il a enregistré une légère
diminution jusqu’à a ce qu’il devient négatif pendant la troisième année, (le BFR négatif est
synonyme d'une ressource d'exploitation qui va servir dans le financement des travaux
engagés avant encaissement des situations).
Le BFR négatif vient pour renforcer le FR positif dégagé. Vue que le montant du BFR est
inférieur a celui du FR pendant les deux premiers années, on auras alors une trésorerie
positive tout au long des années d'étude.
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Cas pratiques
La trésorerie
La trésorerie représente en moyenne 7,6% du total actif circulant, et 2,3% du total actif.
Elle a connue une baisse en 2009 par rapport à 2008. Cela est dû à la diminution de FR
(généré par l'augmentation des immobilisations). Puis en 2010, elle enregistre une
augmentation.
La trésorerie dégagée s'avère satisfaisante, et donc l'entreprise a pu gérer sa trésorerie sans
la geler.
En définitif, la structure de l'entreprise affiche un équilibre sain sur toute la période. Elle
dispose des ressources pour assurer le financement de ses besoins et dégage un excédent de
trésorerie.
b) L’appréciation de la solvabilité de l’entreprise :
Elle est appréciée par la Surface Nette Comptable (SNC = actif réel – dette)
SNC = Actifs réels - dettes
Années 2008 2009 2010
SNC (La situation nette comptable) 11 588 074 15 530 334 24 247 380
La SNC, qui correspond à la perte maximale que peut supporter l'entreprise est en
progression d'année en année grâce à l'accumulation des résultats et l'augmentation du fonds
social de l'entreprise.
- 100 -
Cas pratiques
Commentaire :
En analysant les ratios donnés par le tableau ci-dessous, on remarque une bonne
indépendance de notre relation pendant les trois exercices et cela grâce au ratio de capacité
d’endettements qui évolue de 85% jusqu’à 90% ainsi que le ratio capacité de remboursement
des emprunts structurels (DMLT/CAF) qui démontre que l'entreprise pourra s'acquitter de
toutes ses DMLT dans moins de 2 ans.
L'équilibre financier déjà analysé, a démontré que l'ensemble des actifs immobilisés est
couvert par les capitaux permanents et dégage un fonds de roulement positif pendant toute la
durée étudiée.
L'analyse du ratio risque liquidatif révèle que l'entreprise est très solvable, et ne présente
théoriquement aucun risque de liquidation (le ratio en question est supérieure à 20%) ce qui
prouve d'ailleurs le volume des fonds propres assez consistants par rapport aux autres fonds
permanents.
Pour ce qui est de la politique d’amortissement de l’entreprise, le ratio Dotations aux
amortissements / Immobilisations amortissables brutes est de 8% la dernière année. C’est-à-
dire, que l’entreprise a amorti 8% de ses immobilisations en une seule année, d’où
amortissement de toutes les immobilisations dans une durée proche de (12) ans. En effet ce
ratio est appréciable, ce qui justifie la productivité du capital économique.
Commentaire :
L'analyse des ratios d'activité de l'entreprise fait apparaître les éléments suivants :
-le ratio de la rotation des stocks est maîtrisable, ceci est dû, comme nous l'avons déjà signalé,
à l'importance de l'activité de l'entreprise et à la bonne gestion du dirigeant.
-Les délais obtenus des fournisseurs ont augmenté de 46 jours en 2009 ce qui reflète la
crédibilité de l'entreprise et la confiance des fournisseurs en leur client et explique la
réduction du recours aux ressources externes durant cette année.
-Quant aux délais clients, ces derniers ne dépassent pas les normes. Mais ils sont toujours
supérieures aux délais fournisseur (Sauf pour l'année 2010). Cette situation peut être
- 101 -
Cas pratiques
expliquée comme suit : notre relation est une affaire qui évolue dans le secteur des travaux
public. A cet effet, l'entreprise travaille essentiellement avec l'Etat qui est son principal client.
Ce dernier est à la fois un bon et long payeur (la lenteur administrative dans le règlement de
leurs situations).
L'analyse des ratios de liquidités, rapprochés du ratio délais clients, fait ressortir que la
liquidité globale est dominée par les valeurs réalisables d'exploitations (client).De ce fait, on
conclue que la gestion de trésorerie doit attacher une importance particulière à ce poste, pour
ne pas connaître des besoins en liquidité.
Commentaire :
Globalement et comme le tableau ci-dessus l'illustre :
- la valeur ajoutée est destinée à couvrir les frais de personnel et les impôts, car en
moyenne ils représentent 40% de la VA.
-En deuxième position, on trouve la rémunération de l'entreprise qui représente 55% de la
VA.
Pour la part du bailleur de fonds, celle-ci est relativement insignifiante pour ne pas dire
absente. Cela s'explique par le fait que les crédits contractés ne constituent pas une charge
lourde pour l'entreprise.
- 102 -
Cas pratiques
Commentaire :
La rentabilité financière est nettement supérieure à la rentabilité économique. Par conséquent,
nous sommes, pendant toute la durée d'étude, face à un effet de levier positif. Ce qui nous
pousse à conseiller l'entreprise à s'endetter d'avantage afin de mieux fructifier ses capitaux
propres.
Rubrique 2011 %
Actif immobilisé 23 000 000 64%
Investissement 23 000 000 100%
Actif circulant 12 987 000 36%
Valeurs d'exploitations 4 400 000 34%
Valeurs réalisables d'exploitations 5 961 000 46%
Valeurs réalisables hors exploitations 1 640 000 13%
Valeur disponible 986 000 8%
Total 35 987 000 100%
- 103 -
Cas pratiques
Passif :
Rubrique 2011 %
capitaux permanents 26 500 000 74%
Fonds propres 22 000 000 83%
Dettes à longs termes 4 500 000 17%
Dettes à courts termes 9 487 000 26%
Dettes d'exploitation 5 000 000 53%
Dettes hors exploitation 4 487 000 47%
Total 35 987 000 100%
Rubrique Montant
FR 3 500 000
BFR 2 514 000
TR 986 000
Commentaire:
L'entreprise jouira d'un équilibre financier rassurant, étant donné que son outil de
production sera sécurisé et sera entièrement couvert par le volume important des capitaux
permanents dont elle dispose, dégageant ainsi un fond de roulement positif durant cet
exercice.
Cela est dû d'abord à l'importance du capital social et aux bénéfices qui seront réalisés au
cours de cet exercice. Il y aura donc non seulement un équilibre financier, mais également une
totale autonomie financière de l'entreprise vis-à-vis des tiers car ses fonds propres
représentent 83% des capitaux permanents.
Pour le cycle d'exploitation, nous remarquons un BFR positif, c'est-à-dire que l'actif
circulant sera plus important que les dettes à court terme. Cette situation s'explique par :
L’augmentation des prévisions relatives à la réalisation de nouveaux marchés engendrant
la progression de tous les ratios de structures et d'activité notamment les délais clients qui
seront plus consistants par rapport aux délais fournisseurs (la quasi-totalité de ses clients sont
les administrations).
Mais ce besoin sera couvert en totalité par le fonds de roulement dégagé, donc, il s’agira
d’un équilibre sain dans la mesure où l’entreprise disposera des ressources suffisantes pour
financer tous ses besoins et dégagera un excédent de trésorerie.
Vu le volume important des marchés à réaliser, ceci va lui permettre d’augmenter son
chiffre d’affaire.
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Cas pratiques
Désignation 1T 2T 3T 4T
Solde de départ (A) 986 000 -1 500 000 3 287 000 3 187 000
Prévision de dépense
Marchandises (paiement aux frs) 12 300 000 13 300 000 7 790 000 6 920 000
Dépenses d'investissements - - - -
Charges de personnel 2 450 000 2 200 000 1 950 000 1 950 000
Impôts et taxes 90 000 170 000 150 000 170 000
Frais divers 130 000 260 000 135 000 170 000
Frais financiers 30 000 70 000 75 000 80 000
Total dépense (B) 15 000 000 16 000 000 10 100 000 9 290 000
Prévisions de recettes
CA (travaux encaissement effectifs) 12 514 000 20 787 000 10 000 000 11 500 000
Recettes nettes(C) 12 514 000 20 787 000 10 000 000 11 500 000
Besoins de trésorerie (A) +(C) - (B) -1 500 000 3 287 000 3 187 000 5 397 000
Section III :
Etude des risques
L’entreprise est une ancienne relation, ayant toujours honoré ses engagements aux termes
convenus. On peut dire que nous sommes devant une entreprise fiable, performante par les
moyens matériels et humains dont elle dispose en sus de l'expérience de son dirigeant.
Quant aux recettes, l’entreprise nous a confiés la totalité de son chiffre d'affaires. En fait,
les risques liés à l'activité sont éloignés.
L’entreprise est à jour dans ses cotisations fiscales et parafiscales. Ceci écarte le risque lié
aux créanciers privilégiés.
- 105 -
Cas pratiques
Section IV :
La nature de l'activité de l'entreprise, qui porte sur la réalisation en grande partie des
marchés passés avec les administrations publiques, exige des liquidités importantes entre les
dépenses et les recettes engendrées par la lenteur de la mobilisation de ses créances. A cet
effet, nous avons jugé nécessaire de lui accorder:
un préfinancement: d’un montant équivalent à 1.500.000 DA.
- 106 -
Cas pratiques
Section V :
Au terme de notre étude, nous avons abouti à une conclusion presque similaire à celle de la
banque, sauf en ce qui concerne la nature de crédit, ou le chargé d’étude a accordé le
découvert sollicité par le client. En revanche, nous avons jugé nécessaire de lui accorder un
crédit de préfinancement vu la nature de l'activité de l'entreprise qui évolue dans le cadre des
marchés publics. Nous avons par conséquent partagé le même avis avec le chargé du dossier
quant à l’octroi du concours sollicité ainsi que pour la solvabilité et la rentabilité.
En effet, l’étude effectuée au niveau de l’agence est très succincte et moins approfondie.
On note particulièrement :
-L’absence de l’analyse des SIG ;
-Le calcul de quatre ratios uniquement (Ratio capacité d'endettement, le ratio de solvabilité,
un ratio de liquidité, et un ratio de rentabilité) ;
-Le calcul du FR et du BFR mais sans les analyser ;
-Quant à l’étude prévisionnelle, basée sur le plan de trésorerie prévisionnel, aucun avis n’a été
donné ou commentaire n’a été fait ;
-L'analyse du bilan prévisionnel de 31/12/2011 est totalement absente.
- 107 -
Cas pratiques
Deuxième chapitre
Etude d'une demande de crédit d'investissement
Le projet d'investissement que nous allons étudier porte sur l’extension d'une minoterie
d’une capacité de 40T/24h à une capacité de 120T/24h, à TALA ATHMANE, Willaya de
Tizi-Ouzou.
Le coût global de cet investissement a été estimé par le promoteur à 165.000.000,00. Le
crédit bancaire sollicité est un crédit à moyen terme d'une durée de (05) ans dont une (01)
année de différé. Ce financement couvrira partiellement l’acquisition des équipements de
production.
Section I :
Etude de la viabilité du projet
- 108 -
Cas pratiques
Rubrique montant
Construction 21.664.000 DA
• Le terrain :
La valeur totale du terrain est de 10.000.000DA.
- 109 -
Cas pratiques
- 110 -
Cas pratiques
En effet, l’Algérie a importé une quantité de l’ordre de 5 millions de tonnes pour 1,78
milliards de dollars durant les dix premiers mois de 2011 contre 3,27 millions de tonnes pour
une valeur de 688 millions de dollars durant les dix premiers mois de 2010.
Malgré ce volume d’importation et vu la qualité médiocre de la farine produite par les
minoteries étatiques qui détiennent le monopole, le problème d’écoulement ne se pose pas
pour notre promoteur, car la quantité journalière produite est inférieure à ce qu’il écoule dans
ses propre magasins.
I-2-B) Analyse commerciale :
• Le produit :
Sous l’ère de l’économie socialiste, seule les minoteries publiques étaient autorisées à
produire de la farine, créant une situation de monopole, une qualité médiocre et des pénuries
quasi permanentes. La SARL MINOTERIE SLIMANI qui est dotée d’un équipement
moderne et d’un rendement élevé, lui permet de réaliser un rapport qualité prix attractif et
d’envisager une production de deux produits :
75% farine panifiable : 900 quintaux/24h = 90T/J
25% son et remoulage : 300 quintaux/24h= 30T/J
Le total s’élevant à 120T/J
En effet, le problème de l’écoulement ne se posera pas, car la quantité journalière produite
est inférieure à ce qu’il écoule dans ses propres magasins.
• Le prix:
En général, la politique des prix est relative aux prix d'acquisition des matières premières
et fournitures, et aux donnés macro-économiques (offre et demande).
Selon le promoteur, le prix à pratiquer sera compétitif avec celui appliqué sur le marché
national.
Les prix de vente sont de l’ordre:
2000 DA pour un quintal de la farine panifiable ;
1000 DA pour un quintal de son gros.
• La distribution :
Concernant le circuit de distribution, l’unité dispose d’un matériel roulant performant et
envisage même d’acheter d’autres matériels afin de mieux répondre à l’attente de sa clientèle
provenant des différentes régions de la wilaya.
- 111 -
Cas pratiques
• La capacité de production :
Chiffre d'affaire :
La capacité de production théorique des équipements de production est estimée à
1200quintaux/24h.
La SARL MINOTERIE SLIMANI considère que les équipements sont utilisés de façon
rationnelle et ce en vu de la sauvegarde de leurs capacités de fonctionnement ; De ce fait, elle
a établi ses prévisions en tenant compte des paramètres suivants :
-Pour la première année, les équipements de production sont utilisés à 75% de leur
capacité (90T/J) :
75% farine panifiable : 67,5 T/24h
25% son et remoulage : 22,5 T/24h
-Pour la deuxième année, les équipements de production sont utilisés à 90% de leur
capacité (108T/J) :
75% farine panifiable : 81 T/24h
25% son et remoulage : 27 T/24h
-A partir de la troisième année, les équipements de production vont atteindre 100% de
leurs capacités de production (120T/J).
• l’entreprise travaille 22 jours par mois, donc 264 jours par an.
- Sachant que les prix sont de l’ordre de :
2000 DA pour un quintal de farine panifiable ;
1000 DA pour un quintal de son et remoulage.
-Le chiffre d'affaire prévisionnel sera comme suit :
- 112 -
Cas pratiques
• L'approvisionnement :
La SARL dispose de différentes sources d'approvisionnement en matière première (le blé
tendre)
• La localisation du projet :
Le site du projet se situe a TALA ATHMANE, un lieu qui présente toutes les commodités
nécessaires pour une activité industrielle ; car sa proximité avec le chef lieu de wilaya
constitue un avantage certain en matière d’approvisionnements, de distributions et de
commercialisations.
Rubrique Montant
Frais préliminaires 500
Terrain 10.000
Construction 26.660
Equipement de transport 7.000
Equipements d'exploitation 84.415
Equipements de bureau 570
Imprévus 1.500
BFR 34.355
Total 165.000
- 113 -
Cas pratiques
- les travaux de réalisation ont été entamés par la relation, ce qui témoigne la volonté du
promoteur à mettre en place le projet envisagé.
A cet effet, il convient pour le banquier par la suite d’évaluer la rentabilité de ce projet et
ce, à travers les flux prévisionnels qu’aurait dégagé l’activité, afin de prendre une décision
concernant le financement de celui-ci.
Section II :
Etude de la rentabilité du projet
Cette analyse a pour but d’assurer que le projet est rentable. Elle va être répartie en deux
parties : - Une analyse avant financement ;
- Une analyse après financement.
II-1) Analyse de la rentabilité avant financement :
Cette analyse consiste à évaluer la rentabilité intrinsèque du projet. Pour se faire, nous
allons procéder à :
• L’élaboration de l’échéancier d’investissement ;
• L’élaboration de l’échéancier d’amortissement ;
• La détermination de la valeur résiduelle des investissements (VRI) ;
• La détermination du besoin en fonds de roulement (BFR) ;
• L’élaboration du tableau des comptes de résultats prévisionnels (TCR) ;
• L’élaboration du tableau Emplois / Ressources ;
• Le calcul et l’appréciation des critères de rentabilité.
- 114 -
Cas pratiques
Rubrique Montant
Frais préliminaires 500
Terrain 10 000
Construction 26 660
Matériels de transport 7 000
Equipements de production 84 415
Matériels de bureau 570
Imprévus 1 500
Total 130 645
- 115 -
Cas pratiques
Remarque :
Le BFR est estimé à 34355 KDA. Il représente les besoins en exploitation de l’entreprise (matières premières, salaires, et
Services) pour 29 jours d’activité.
- 116 -
Cas pratiques
Rubrique 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
CA 415 800 498 960 554 400 554 400 554 400 554 400 554 400 554 400 554 400 554 400
Consommation intérimaire 360 000 432 000 480 000 480 000 480 000 480 000 480 000 480 000 480 000 480 000
VA 55 800 66 960 74 400 74 400 74 400 74 400 74 400 74 400 74 400 74 400
Frais personnels 12 750 15 300 17 000 17 000 17 000 17 000 17 000 17 000 17 000 17 000
Frais divers 920 1 104 1 227 1 227 1 227 1 227 1 227 1 227 1 227 1 227
Impôts et taxes 6 237 7 484 8 316 8 316 8 316 8 316 8 316 8 316 8 316 8 316
EBE 35 893 43 071 47 857 47 857 47 857 47 857 47 857 47 857 47 857 47 857
Amortissement 11 689 11 689 11 689 11 689 11 689 9 775 9 775 9 775 9 775 9 775
RBE 24 204 31 383 36 169 36 169 36 169 38 083 38 083 38 083 38 083 38 083
IBS 9 042 9 042 9 521 9 521 9 521 9 521 9 521
RNE 24 204 31 383 36 169 27 126 27 126 28 562 28 562 28 562 28 562 28 562
CAF 35 893 43 071 47 857 38 815 38 815 38 336 38 336 38 336 38 336 38 336
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Cas pratiques
Rubrique 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
CAF 35 893 43 071 47 857 38 815 38 815 38 336 38 336 38 336 38 336 38 336
Récupération BFR 34 355
VRI 23 330
TOTAL ressources 35 893 43 071 47 857 38 815 38 815 38 336 38 336 38 336 38 336 96 021
Immobilisation 130 645
Variation BFR 25 766 5 153 3 436
TOTAL emplois 156 411 5 153 3 436 - - - - - - - -
TR -156 411 30 740 39 636 47 857 38 815 38 815 38 336 38 336 38 336 38 336 96 021
TR cumulé -156 411 -125 672 -86 036 -38 179 636 39 451 77 787 116 124 154 460 192 796 288 818
TR actualisé a 10% -156 411 27 945 32 757 35 956 26 511 24 101 21 640 19 673 17 884 16 258 37 020
TRA cumulé -156 411 -128 466 -95 709 -59 754 -33 243 -9 142 12 498 32 171 50 055 66 313 103 334
Remarque :
Dans le calcul du "taux d'actualisation", on a pris en considération les éléments suivants :
Le taux de rémunération du capital (i = 14%)
Le taux net d'emprunt (4,125%)
i = (0.6*14%) + (0.4*4,125%) = 10%
- 118 -
Cas pratiques
TRI = dernier taux donnant une VAN positive + (différence des taux *(VAN positive /
(VAN positive + VAN négative)
TRI = 22,4%
- Indice de profitabilité (IP):
La somme des flux d’investissement actualisés est égale à 152536 KDA
IP = 1+ (VAN/I 0 actualises) = 1+ (103.334/156.411) = 1.66
IP = 1. 66
Chaque dinar investi rapporte 0.66DA de plus
Interprétation :
-Le délai de récupération et le délai de récupération actualisé se situent bien loin de la durée
de vie du projet, ce qui prouve que le projet est liquide.
-La VAN dégagée atteste que la rentabilité intrinsèque du projet est satisfaisante : l’entreprise
connaîtra un enrichissement égal à 103.334 KDA, et ce, après récupération de la mise de
fonds et le paiement du coût des ressources.
-Le taux de rentabilité interne confirme la solidité du projet. En effet, le TRI (22,4%) est
supérieur au taux d’actualisation (10%). De ce fait, tout financement dont le coût serait
inférieur à ce taux permettrait de dégager une valeur actuelle nette positive.
-L’indice de profitabilité nous donne un rendement appréciable des capitaux engagés. Ainsi,
chaque dinar investi rapportera 0.66 à la fin de la durée de vie du projet.
- 119 -
Cas pratiques
L'ensemble de ces indicateurs nous amène à conclure que le projet est rentable en lui- même.
Il reste maintenant de mener une étude après financement afin d'apprécier l'incidence de
l'emprunt sur la rentabilité, d'arrêter les conditions adéquates du crédit.
- 120 -
Cas pratiques
- 121 -
Cas pratiques
Commentaire :
Nous remarquons que les flux générés sont importants, de ce fait nous proposons de revoir à la baisse la durée du crédit (3 ans + 1 an de
différé).
- Les nouveaux flux de trésorerie :
TR 0 10 651 19 021 24 999 38 815 38 815 38 336 38 336 38 336 38 336 96 021
TR cumulé 0 10 651 29 672 54 671 93 486 132 301 170 637 208 974 247 310 285 646 381 668
Commentaire :
Nous constatons que les flux de trésorerie sont toujours positifs. Toute fois, il est impossible de baisser au-delà la durée de crédit, car les flux
de trésorerie deviennent négatifs.
Rubrique 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Apport 94 986 5 153 3 436
TR annuel 0 10 651 19 021 24 999 38 815 38 815 38 336 38 336 38 336 38 336 96 021
Dividendes 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
TR actionnaires -94 986 5 498 15 586 24 999 38 815 38 815 38 336 38 336 38 336 38 336 96 021
TR cumulé -94 986 -89 488 -73 903 -48 904 -10 089 28 726 67 062 105 399 143 735 182 071 278 093
TR actualisé a 10% -94 986 4998 12881 18782 26511 24101 21640 19673 17884 16258 37020
TRA cumulé -94 986 -89 988 -77 107 -58 326 -31 814 -7 713 13 926 33 599 51 483 67 742 104 762
- 122 -
Cas pratiques
Remarque :
Nous remarquons que TRI (22.4%) est largement supérieur au taux net d'emprunt
(4.125%). La rentabilité des actifs est donc supérieure aux coûts des ressources.
La valeur actuelle nette de l’emprunt (VANE) :
VANE = VANFP – VAN
VANE = 1428KDA.
- 123 -
Cas pratiques
Section III :
Etude des risques
Après une étude portant sur la rentabilité et la viabilité du présent projet, on peut conclure
que l'investissement est économiquement viable et financièrement rentable.
Le projet portant sur la production de la farine et son gros, le problème d’écoulement ne se
posera pas car la quantité journalière produite est inférieure à ce qu’il écoule dans ses propres
magasins.
Le client est à jour dans ses cotisations fiscales et parafiscales. Ceci écarte le risque lié aux
créanciers privilégiés.
Le promoteur est connu par son honorabilité et son sérieux depuis sa domiciliation au
niveau de la banque.
Section IV :
Conclusion de l'étude et avis personnel
En conclusion, et compte tenu des nombreux éléments positifs tant économiques que
financiers du projet, nous formulons un avis favorable pour le financement de cette entreprise
dans les conditions suivantes :
Montant du crédit : 65.000.000DA
Durée : quatre ans (04) dont une année de différé.
Garanties recueillies:
- 124 -
Cas pratiques
Section V :
Comparaison avec la décision de la banque
La banque a émis un avis favorable pour le financement du projet par un CMT d'un
montant de : 65.000.000 DA, avec les conditions de financement de 05 ans dont une année de
différé.
Les similitudes des avis quant à décision d'octroyer le crédit sollicité est justifiée par la
rentabilité qu'aura le projet s'il serait réalisé.
Pour la durée de financement, la différence entre les deux durées proposées est dû à :
- 125 -
Cas pratiques
Conclusion
Dans cette troisième partie réservée au traitement de deux (02) cas pratiques, nous avons
essayé d’appliquer les méthodes d’analyse développées auparavant dans les précédentes
parties. L'application de ces méthodes à ces deux dossiers nous a permis de nous familiariser
avec le traitement pratique des dossiers ainsi que de conforter notre avis quant à l'efficacité de
ces techniques.
Au terme de l’étude, nous avons comparé les résultats obtenus et la démarche que nous
avons empruntée avec ceux de la banque. Cette comparaison nous laisse conclure sur le fait
que la différence entre les méthodes n’implique pas forcément des différences entre les
conclusions.
Aussi, il faudrait mettre à jour les supports au niveau des banques en introduisant les
méthodes et techniques d’analyse exhaustives, notamment la pratique d’évaluation de projet
pour les crédits d’investissements.
Mais, plus important, il faut laisser au chargé d’études le temps qu'il faut pour qu’il puisse
accommoder une étude approfondie qui lui permettra de prendre la décision la plus
appropriée.
- 126 -
Conclusion générale
Nous arrivons au terme de ce mémoire réalisé après quatre mois de stage pratique effectué
à l'agence BADR 580 de Tizi-Ouzou. Ce stage, nous a offert l'opportunité de concrétiser les
connaissances théoriques acquises à l'Ecole Supérieure de Banque et les confronter aux
techniques développées dans le service crédit.
Dans ce mémoire, nous avons essayé de passer en revue les différents produits et services
proposés par la banque à sa clientèle en matière de crédit ainsi que la méthodologie suivie
dans l’étude des dossiers de crédit en vu de sélectionner judicieusement le type de crédit
nécessaire aux besoins de notre clientèle.
Nos banques doivent également accorder une importance primordiale aux méthodes
d’analyse du risque bancaire. Ces méthodes doivent être pleinement maîtrisées par les
exploitants bancaires charges de réceptionner et étudier les demandes de crédits des clients.
Ceci implique une sélection draconienne des éléments destinés à étudier les demandes de
crédit et l’adoption de programmes de formation spécialisés destinés à permettre à ces
analystes de maintenir et améliorer leur niveau de connaissances afin de fournir des études de
qualité.
Dans ce sens, voici quelques recommandations :
-L’examen des demandes de crédit doit toujours s’effectuer de manière sereine à l’écart de
toutes considérations de relations personnelles ou de tout autre facteur subjectif ;
-Ne pas hésiter à demander du client tous les documents susceptibles d’affiner la décision de
crédit ;
-Essayer d’avoir une vue claire du but que le client se propose d’atteindre et lui faire savoir
clairement que vous le comprenez, ainsi il se sentira en confiance et n’hésitera pas à
collaborer.
Enfin, nous souhaitons que notre travail soit d’une grande utilité pour tous ceux qui auront
à le consulter.
- 127 -
Bibliographie
Ouvrage :
-HAMDI (K), Analyse des projets et de leur financement, Ed. ESSALEM, Alger, 2000 ;
Codes et lois:
Autres documents:
Sites web:
www.badr-bank.net.
www.ons.dz.
www.mémoire online.fr
- 128 -
Liste des Annexes
1- Bilans comptables ;
2- Récépissé de dépôt ;
3- Convention de prêt ;
4- Autorisation de consultation de la centrale des risques ;
5- Billet à ordre ;
6- Main levée sur nantissement ;
7- AUTO1 ;
8- Autorisation d’engagement ;
9- ST 122 (rapport de visite) ;
10- Mise à jour des garanties ;
11- Canevas d’étude d’un dossier de crédit.
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2008 2009
Actif Montants bruts Amor/prov Montant nets Montant bruts Amor/prov Montant nets
Terrains 2 000 000 2 000 000 2 000 000 2 000 000
Materiel et outillage 83 504 11 849 71 654 83 504 11 849 71 654
Materiel de transports 6 357 265 335 043 6 022 222 12 305 256 1 252 051 11 053 205
Autres equipments de productions 81 716 39 238 42 433 81 716 40 223 41 493
Equipements sociaux 0 0 35 000 5 000 30 000
Créances d'investissements 2 403 440 2 403 440 2 419 936 2 419 936
stocks 438 553 438 553 500 000 500 000
clients 4 577 004 4 577 004 5 227 190 5 227 190
Autres avances d'exploitation 1 547 812 1 547 812 1 645 594 1 645 594
Disponibilités 621 680 621 680 286 832 286 832
Total 18 110 976 386 175 17 724 800 24 585 028 13 309 124 23 275 904
Passif
Fonds social 8 215 149 12 424 361
Résultat en instance d'afectation 674 585 621 195
Autres emprunts 0 30 010
Fournisseurs 2 104 830 3 338 010
Impôts et taxes dûs 1 751 679 2 067 255
Autres dettes d'exploitation 2 280 215 2 310 295
Résultat 2 698 340 2 484 778
Total 17 724 800 23 275 904
Introduction générale………………………………………………………... 01
Chapitre introductif………………………………………………………...... 03
I- Quelques définitions…………………………………………………………………... 03
I-1) Définition d'une banque…………………………………………………………… 03
I-2) Définition d'un crédit……………………………………………………………… 03
I-3) Définition d'une entreprise………………………………………………………… 04
II- Présentation de la banque d'accueil…………………………………………………... 04
III- Présentation de l'agence d'accueil…………………………………………………… 05
IV-Le service crédit……………………………………………………………………… 06
IV-1) Présentation et organisation du service crédit…………………………………… 06
IV-2) Les relations du service crédit…………………………………………………… 06
Conclusion du chapitre……………………………………………………………………. 07