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”‘Le casting
par Mario Bota, s‘apprête à l‘héberger sur unrétage Brazil. Vous vous rappelez le rôle de De Niro
entier. Paris, sa ville adoptive, lui consacre deux en plombier dissident qui fout la merde et qui
expositions, une rétrospective de ses films, accom— vient, comme Zorro, faire toutes sortes d‘inter—
pagnées de la sortie d‘un livre sur la mode et ses ventions contre le pouvoir ? Rushdie prétend que
coulisses. William Klein vit juste en face du jardin la représentation de ce qui attend le monde a
du Luxembourg, le veinard. toujours été ratée au cinéma, sauf dans Brazil.
Voilà un pays imaginaire qui existe vraiment.
TELERAMA : Télérama a récemment publié un « Moi, je me sens ”brazilien” », concluait Rushdie
portrait de Salman Rushdie que vous avez réa— dans son article. Quand je l‘ai rencontré, il m‘a
lisé. Un portrait de face, ce n‘est pas votre genre ? dit qu‘il se sentait plus que jamais « brazilien ».
WILLIAM KLEIN : Un portrait est la chose la plus Je trouve qu‘il est toujours ce pompier dissident
facile au monde à réaliser. Je n‘ai eu que dix qui fout la merde parce qu‘il est toujours debout.
William Kiein, minutes pour le faire, et plus de trente journaux Il a rigolé quand je le lui ai dit. Vous savez que
autoportrait récent. ont déjà publié la photo. Hop hop hop, ça part c‘est un type qui a beaucoup d‘humour. Je lui ai
comme des petits pains. C‘est un peu pute comme annoncé que je voulais faire une photo un peu
procédé... sexy. Je lui ai demandé : « Otez votre veste. » Il
a dit : « Je l‘enlève mais je ne vais pas plus loin »...
TRA : Vous n‘étiez pas impressionné par Rushdie ?
W.K. : Tout ceux qui veulent l‘interviewer lisent TRA : Pourquoi ce parti pris inhabituel d‘une photo
ses livres pendant la nuit. Moi, je me suis conten— quasiment anthropométrique ?
té de lire une critique qu‘il avait faite du film W.K. : Pourquoi le montrer avec une tête sata—