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SYLLABUS
Contrôle de gestion 2
Licence III
Sciences de Gestion
Comptabilité Contrôle Audit
Par
M. Orlik Ferraud MAISSA MBERA
Contrôle de Gestion Par M. Orlik Ferraud MAISSA MBERA
INTRODUCTION GENERALE
L’entreprise navigue dans un environnement qui est complexe. Elle doit rendre
comptes sur son activité en produisant un certain nombre d’informations. L’utilité de ces
Informations dépend en grande partie de leur qualité. Il faut donc en assurer le contrôle :
C’est le rôle du contrôle de gestion.
Pour gérer une organisation il faut des outils. Les outils les plus importants sont les
outils de pilotage et de contrôle s’ils permettent l’action et la régularisation.
Ainsi le trésorier a besoin de budgets ; le responsable des ventes veut suivre un
Tableau de Bord ; le directeur d’usine doit connaître ses coûts ; le directeur des ressources
humaines surveille l’absentéisme ; le chef d’entreprise doit anticiper les évolutions.
I. Contrôle de Gestion
1. Définition du contrôle de Gestion
Le contrôle de gestion comprend un aspect « contrôle » (maîtrise d’une situation) et
« gestion » (optimisation des moyens rares mis à la disposition).
Plusieurs définitions peuvent être distinguées du contrôle de gestion :
- Pour Alfred Chandler (1962), « Le contrôle de gestion est un outil permettant de
coordonner, juger et planifier »
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La gestion budgétaire repose donc sur l’élaboration de budgets pour une période donnée
(trimestre, semestre). C’est un ensemble de prévisions dont l’horizon est généralement annuel;
au-delà on utilise davantage le terme de plan.
De plus, la gestion budgétaire ne se limite pas à la construction des budgets et des comptes
de synthèses prévisionnels, elle comprend aussi leur suivi et leur contrôle.
L’élaboration des budgets s'effectue en collaboration entre la direction, le contrôleur de
gestion et les chefs de service cours de navettes budgétaires.
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La budgétisation
La phase de budgétisation a pour fonction de produire les budgets, c’est-à-dire les plans à
court terme, détaillés et chiffrés fixant au responsable concerné les objectifs à atteindre et les
ressources dont il dispose pour les réaliser.
Le contrôle
Le contrôle budgétaire est un contrôle par les résultats. Il est constitué par le calcul des
écarts et les actions correctives.
Le budget des approvisionnements : comprend les entrées et les sorties des stocks, la
prévision des dates et des quantités à commander et à réceptionner. Le budget des
approvisionnements représente la répartition périodique des engagements des
dépenses correspondant aux acquisitions d’immobilisations et à la répartition
chronologique des ressources financières nécessaires ;
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Le budget des décaissements : est calculé après les budgets des achats, des autres
charges, des investissements, de TVA, car il concerne tous les décaissements (flux
monétaires sortants) de l’entreprise.
Budget de production
Budget de trésoreries
Budget Générale
Etats de Synthèse Prévisionnels
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CHAPITRE 1 :
LA GESTION BUDGETAIRE DES VENTES (Budget commercial)
Les budgets déterminants sont les budgets des ventes et de la production. Les
budgets résultants concernent les budgets des approvisionnements, des investissements, de
trésorerie ainsi que les états de synthèse prévisionnels.
1. Les contraintes
Le travail de prévision repose sur la détermination préalable des contraintes qui
s’imposent à l’entreprise.
Les contraintes sont d’abord des contraintes extérieures dues au marché ; les techniques
d’étude sont :
Analyses économiques (Conjonctures générales) ;
Analyses commerciales (Conjonctures particulières (les produits, les régions, les
entreprises…)) ;
Études de tendances (Études du passé, enquêtes…) ;
Études de marché (Études statistiques) ;
Les contraintes sont également des contraintes intérieures dues à l’entreprise elle-même
et à son environnement :
Moyens commerciaux (clientèle (prospection, publicité…) ;
Moyens de production ;
Produits nouveaux ;
Marges.
Il s’agit d’un travail collectif mais la décision appartient en dernière analyse à la Direction
Générale. La prévision doit être rationnelle ; elle s’appuie donc souvent sur diverses
techniques de traitement, essentiellement d’ordre statistique.
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Pour éviter les erreurs dues aux arrondis sur le calcul des moyennes, on utilise souvent
l’expression suivante :
Σ xi yi – n x y
a=
Σ xi ² – n x ²
Les moyennes des variables xi et yi vérifient l’équation de la droite d’ajustement y = ax + b,
de laquelle il est possible de déduire b, a étant donné connu b = y - a x.
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Exemple
Le directeur commercial de la société MAISSA souhaite estimer le nombre prévisionnel des
appareils électroménagers susceptibles d’être vendus au cours de l’exercice N+1. Le service
commercial dispose des données relatives aux neuf dernières années.
Rangs de l’année 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Nbre d’appareils vendus 200 300 325 425 450 575 650 750 825
Travail à faire :
1. Déterminez la tendance de l’évolution de ces ventes par la méthode des moindres
carrés.
2. Déterminez les quantités qui seront vendues au cours du dixième, onzième et la
douzième année.
Résolution
Nombre
Année d’appareils
(xi – x) (yi - y) (xi – x) (yi -y) (xi –x) ²
(xi) vendus
(yi)
1 200 -4 -300 1 200 16
2 300 -3 -200 6 00 9
3 325 -2 -175 350 4
4 425 -1 -75 75 1
5 450 0 -50 0 0
6 575 1 75 75 1
7 650 2 150 300 4
8 750 3 250 750 9
9 825 4 325 1 300 16
45 4500 4 650 60
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Corrélation
Dans le budget des ventes, certains phénomènes peuvent avoir un lien de dépendance plus
ou moins fort entre eux. Exemple lien entre chiffre d’affaires réalisé et nombre de visites
clients, lien entre publicité et chiffre d’affaires réalisé, etc. La diminution ou l’augmentation
du premier entraîne automatiquement une variation du second dans le même sens : On parle
de corrélation.
Σ (xi –x) (yi –y)
r=
√ Σ (xi –x) ² (yi –y) ²
Exemple
Le service commercial de la société MOUKETOU, fabriquant d’aliments pour les
animaux domestiques, souhaite établir les prévisions de ventes pour l’exercice N+1 à partir
des données suivantes : en Million de FCFA
Années N-5 N-4 N-3 N-2 N-1 N
Chiffre d’Affaires 439 470 485 490 538 565
Rang de
C.A
l’année (xi-x) (yi-y) (xi –x) ² (yi –y) ² (xi – x) (yi -y)
yi
xi
1 439 -2,5 -58,833 6,25 3 461,32 147,08
2 470 -1,5 -27,833 2,25 774,646 41,750
3 485 -0,5 -12,833 0.25 164,686 6,416
4 490 0.5 -7,833 0.25 61,359 3,9165
5 538 1,5 40,167 2,25 1613,388 60,250
6 565 2,25 67,167 6,25 4 511,406 167,917
21 2987 17,5 10 586,835 427,330
21 2 987
x= = 3,5 y= = 497,833
6 6
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Cette valeur est voisine de + 1, la corrélation linéaire entre les deux variables est très
forte. Plus les années passent, plus le chiffre d’affaires réalisé suite aux ventes d’aliments
pour les animaux domestiques évoluent favorablement.
Exemple 1
Soit l’évolution des chiffres d’affaires mensuels de l’entreprise « NZE » en années N – 2, N -
1 et N en milliers de FCFA :
Années Jan Fev. Mar Avril Mai Juin Juillet Aoû Sept. Oct. Nov. Déc.
v s t
N-2 100 120 130 90 100 150 110 50 110 130 140 150
N-1 105 135 135 105 105 165 145 65 125 135 145 155
N 100 110 120 100 120 140 110 50 90 120 120 130
Travail à Faire :
1. Calculer les taux mobiles mensuels
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Résolution
1. Calculons les taux mobiles mensuels
Total mobile Décembre (N – 2) = Chiffre d’affaires total (N – 2) = 1 380
-Total mobile Janvier (N-1) = Total mobile Décembre (N –2) + C.A Janvier (N- 1) – C.A
Janvier (N – 2) = 1 380 + 105 – 100 = 1 385
- Total mobile Février (N-1) = Total mobile Janvier (N-1) + C.A Février (N- 1) – C.A
Février (N – 2) = 1 385 + 135 – 120 = 1 400
-Total mobile Mars (N-1) = Total mobile Février (N-1) + C.A Mars (N-1) – C.A Mars (N –
2) = 1 400 + 135 – 130 = 1 405…………
-Total mobile Janvier N = Total mobile Décembre (N-1) + C.A Janvier N – C.A Janvier (N-
1) = 1 520 + 100 – 105 = 1 515
-Total mobile Février N = Total mobile Janvier (N) + C.A Février N – C.A Février (N – 1)
= 1 515 + 110 – 135 = 1 490
-Total mobile Mars N = Total mobile Février (N) + C.A Mars N – C.A Mars (N – 1)
= 1 490 + 120 – 135 = 1 475………………………………...
Total
Total Total mobile Total mobile
C.A année C.A année C.A année mobile
mobile moyen moyen
N-2 N-1 N Année N-
Année N Année N-1 Année N
1
Janv. 100 105 100 1 385 1 515 115,416 126,25
Fev. 120 135 110 1 400 1 490 166,66 124,166
Mars 130 135 120 1 405 1 475 117,08 122,916
Avril 90 105 100 1 420 1 470 118,33 122,5
Mai 100 105 120 1 425 1 485 118,75 123,75
Juin 150 165 140 1 440 1 460 120 121,666
Juillet 110 145 110 1 475 1 425 122,916 118,75
Août 50 65 50 1 490 1 410 124,16 117,5
Sept. 110 125 90 1 505 1 375 125,416 114,58
Octobre 130 135 120 1 510 1 360 125,833 113,333
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La méthode des moyennes mobiles est très souvent utilisées dans le domaine de la gestion
surtout lorsqu’un ajustement linéaire ne convient pas, on fait appel aux moyennes mobiles.
Section 2 : La Budgétisation des ventes
Le budget des ventes est un tableau qui récapitule les ventes prévues, en quantités et
en valeur en les ventilant : par période (trimestre, mois, semaine) ; par produit ou famille
de produits ; par canal de distribution (magasins, représentants, etc.) ; par région
géographique, etc.
La Budgétisation signifie que : Les objectifs et les moyens sont traduits en budgets qui
font apparaître les recettes et dépenses prévisionnelles.
Il est nécessaire de faire des prévisions par rapport à plusieurs critères c’est-à-dire que
ces prévisions doivent répondre aux critères suivants :
- A qui vendre ? Ce qui implique une analyse par types de clientèle (les clients sont classés
par âges, par sexes, par secteurs socioprofessionnels, etc.).
- Où vendre ? Il s’agit d’une analyse géographique (par zone par exemple secteur national et
secteur étranger, le secteur national peut aussi être subdivisé en zone Sud, zone Nord, zone
Est, zone Ouest).
- Quand vendre ? C’est-à-dire faire une analyse chronologique (les mois, etc.).
- Comment vendre ? Cela signifie qu’il faut faire une analyse par canaux de distribution
(vente directe ou par correspondance, vente en gros ou en détail, vente ambulante, etc.).
Ventilation région
Il est important de subdiviser les zones commerciales en région.
Budget d’ensemble
La présentation de ces trois ventilations ci-dessus peut être faite soit sur plusieurs
documents (par période, par région, par produit) soit dans un seul document.
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Résolution
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- Deuxième trimestre
Gabon Etranger Total
P1 16 10 26
P2 30 18 48
P3 90 52 142
Total 136 80 216
- Troisième trimestre
Gabon Etranger Total
P1 20 14 34
P2 32 20 52
P3 108 66 174
Total 160 100 260
- Quatrième trimestre
Gabon Etranger Total
P1 18 12 30
P2 28 16 44
P3 92 52 144
Total 138 80 218
- Produit 2
Gabon Etranger Total
Trimestre 1 24 14 38
Trimestre 2 30 18 48
Trimestre 3 32 20 52
Trimestre 4 28 16 44
Total 144 68 182
- Produit 3
Gabon Etranger Total
Trimestre 1 76 40 116
Trimestre 2 90 52 142
Trimestre 3 108 66 174
Trimestre 4 92 52 144
Total 366 210 576
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- Pour expliquer les différences, il faudra analyser les écarts les plus importants et voir
s’il s’agit de différences générales imputables à la période considérée, ou de
différences particulières, propres à une région, à un produit, à un réseau de
distribution.
- Pour corriger les différences, des décisions seront prises, par exemple : ajustement des
prévisions, modification des prix, promotion des ventes, meilleure efficacité des
canaux de distribution.
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Types de données
Indicateurs
Réelles Préétablis
Quantité : (Q) Qr Qp
Prix unitaire de vente : (P) Pr Pp
Chiffre d’affaire : (Q x P) CA r = P r x Q r CA p = P p x Q p
Ecart CA r – CA p
- Un Écart négatif (C.A r < C.A p) est défavorable car il représente une baisse des ventes.
- Un Écart positif (C.A r > C.A p) est favorable car il représente une hausse des ventes.
Par ailleurs, l’Écart total sur le chiffre d’affaires s’écrit : E (CA) = C.A r – C.A p.
Cet Écart provient :
- D’une différence constatée entre les quantités réelles Q r et les quantités préétablies Qp. Cet
Écart sur quantités vendues s’explique par le fait que les quantités réellement vendues sont
différentes des quantités préétablies.
Écart sur quantité s’écrit : E q = (Q r – Q p) x Pp ;
- D’une différence constatée entre les prix réels Pr et les prix préétablis Pp. Cet Écart sur prix
provient du fait que les quantités réelles sont vendues à un prix différent du prix initialement
attendu.
Écart sur prix s’écrit : Ep = (Pr – Pp) x Qr.
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Ecart sur chiffre Ecart sur coût de Ecart sur coût hors
d’affaires production production
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CHAPITRE 2 :
LA GESTION BUDGETAIRE DE PRODUCTION
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Mais en effet, la réponse à ces questions n’est pas toujours simple car très souvent, des
ajustements des capacités et des besoins nécessaires sont indispensables.
Exemple :
L’entreprise AZIZET fabrique deux modèles de tables A et B.
On dispose des éléments prévisionnels suivants pour l’année N :
Modèle A Modèle B
Ventes possibles en quantités 5 000 Unités 3 000 unités
Temps d’assemblage par unité 1 heure 2 heures
Marge sur coût variable unitaire 200 000 FCFA 350 000 FCFA
Solution
Marge Maximale : M
M = 200 000 A + 350 000 B Fonction Economique
Marge Maximale : M
Pour A : 200 000 / 1 h = 200 000 FCFA
Pour B : 350 000 / 2h = 175 000 FCFA
Il faut favoriser la production de A au maximum car ce produit dégage la marge la plus
importante soit
5 000 heures 5 000 unités de A.
Pour la production de B il restera :
4 000 heures 2 000 unités de B (9 000 h – 5 000 h) / 2 h
Marge maximale : M
M = (200 000 FCFA x 5 000 u) + (350 000 FCFA x 2 000 u) = 1 700 000 000 000 FCFA
A B
Exemple :
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Une entreprise fabrique 2 produits A et B. Cette fabrication nécessite des travaux dans
2 ateliers : Atelier I et Atelier II.
Les temps des heures machines nécessaires par unité produit et par atelier, ainsi que les
capacités quotidiennes maximales sont données par le tableau suivant :
Atelier 1 Atelier II
Produit A 3 heures 4 heures
Produit B 5 heures 3 heures
Capacités Quotidiennes 1 500 Heures 1 200 Heures
Pour des raisons commerciales, la production de produit A (la plus rentable) ne peut pas
excéder 200 unités par jour (il s’agit de limiter la production).
Supposons que la vente d'une unité de A procure une marge sur coût variable de 1000 et la
vente d'une unité de B une marge sur coût variable de 500.
Travail à faire :
1) Mettre en forme le problème et les contraintes
2) Proposer une solution mathématique
3) Effectuer une représentation graphique.
Réponse :
1) Mise en forme du problème et des contraintes
A exprime la quantité du produit A
B exprime la quantité du produit B
Les contraintes de production sont les suivantes :
3A + 5B ≤ 1500 (1) Contraintes de l’atelier I
4A +3B ≤ 1200 (2) Contraintes de l’atelier II
A ≤ 200 (3) Contraintes commerciales
Les quantités ne peuvent être négatives :
A ≥ 0 (4)
B≥ 0 (5)
Par ailleurs M = 1 000 A + 500 B Fonction économique à maximiser
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Lorsque le rythme de ventes sur l’année est irrégulier, la répartition dans le temps de la
production pose le problème de la politique de stockage.
Exemple
Les prévisions des ventes pour un produit P sont établies comme suit :
Trimestres 1 2 3 4 Total
Quantités 1 500 1 500 2 000 3 000 8 000
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Les conséquences d’une telle politique peuvent être résumées comme suit :
Trimestres 1 2 3 4
S.I 0 0 0 0
Entrées
1 500 1 500 2 000 3 000
(production)
Sorties
1 500 1 500 2 000 3 000
(ventes
S.F 0 0 0 0
1.1. Définitions
La méthode des coûts préétablis consiste à « comptabiliser les mouvements des valeurs à
l’aide de coûts calculés à l’avance et à enregistrer les écarts résultant de la différence entre
les valeurs ainsi dégagées et les valeurs réelles données par la comptabilité de gestion ».
Ou encore :
Si les charges (coûts) directes préétablies sont constituées des matières premières et de
la main d’œuvre, les charges indirectes préétablies d’un centre représentent le budget de ce
centre. On parle du budget flexible.
Pour chaque centre, doit distinguer les charges fixes et les charges variables.
Le budget flexible d’un centre d’analyse nous donne le montant des charges (coûts) indirectes
(variables et fixes) en fonction des niveaux des centres d’activité du centre. Le raisonnement
mis en œuvre est celui de l’imputation rationnelle des charges de structure.
Les écarts entre coûts préétablis et coûts constatés se calculent sous la forme :
Coût constaté - Coût préétabli
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Un écart positif (coût réel > coût préétabli est défavorable et représente une perte
Un écart négatif (coût réel < coût préétabli est favorable et représente une économie
Par ailleurs :
- Le coût réel de la production constatée = coût de la production habituellement calculé
par la comptabilité de gestion à la fin de la période de calcul des coûts.
- Le coût préétabli de la production constatée = coût déterminé sur la base des données
préétablies ajustées à la production constatée.
L’analyse de l’écart global sur coûts des matières permet de rechercher et d’appliquer
les causes de cet écart et de mettre éventuellement en place des actions correctives. L’analyse
fait apparaître deux sous écarts : un écart sur prix et un écart sur quantité.
Ecart / prix (Prix réel – Prix préétabli) x Quantité réelle (Pr – Pp) x Qr
Ecart / quantité (Quantité réelle – Quantité préétablie) x Prix préétabli (Qr – Qp) x Pp
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L'écart E1 peut provenir d'une différence entre quantité réelle et quantité préétablie (Qr - Qp)
et d'une différence entre coût unitaire réel et coût unitaire préétabli (Cr-Cp).
On met en évidence ces différences en introduisant, dans l'égalité précédente, une nouvelle
valeur :
Quantité réelle x Coût unitaire préétabli = Qr x Cp.
On en déduit :
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Ecart sur budget (ou Charge indirectes réelles de la Budget flexible de l’activité
sur charges variable) = production constatée. _ Réelle du centre d’analyse
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