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Introduction aux sciences juridiques

Les études de droit peuvent se répartir en trois grandes catégories de discipline

Discipline extérieures au droit :

 L’économie politique : L’économie a un caractère descriptif, à


l’opposé du droit qui est de caractère normatif. L’économie ne
consiste pas à poser des règles mais à décrire des phénomènes
économiques, alors que le droit pose des règles de conduite.
Pourtant le droit constitue l’un des instruments de la politique
économique, parce que quand l’Etat décide de diriger l’économie il
sera conduit à adopter un plan qui est un document juridique. Les
juristes et les économistes sont condamnés à cohabiter dans la
même maison.
 La science politique : La science politique s’intéresse à la vie
réelle d’une société.
 La science administrative : la science administrative s’attache à
l’activité et le fonctionnement de l’administration.

Disciplines auxiliaires du droit :

 L’histoire de droit : L’histoire du droit est l’histoire des


institutions juridiques. Cette discipline compare entre le droit
positif qui est actuellement en vigueur et le droit qui était appliqué
autrefois. Ces intérêts se trouvent aussi dans le droit comparé.
 Le droit comparé : Il compare les droits (positif et ancien) et
confronte notre droit actuel aux droits qui sont pratiqués dans les
autres pays.
 La sociologie juridique : la sociologie juridique s’intéresse
uniquement aux phénomènes juridiques. Elle permet de connaître le
comportement des citoyens devant les règles de droit.
Disciplines juridiques :

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La distinction du droit public et droit privé

En général, Le droit public a pour objet l’organisation de l’Etat et des collectivités


publique, et s’occupe des rapports de droit qui peuvent se nouer d’une part entre l’Etat
et les collectivités publiques et d’autre part les simples particuliers, il est au service de
la société et son but consiste à donner satisfaction à l’intérêt général. Alors que Le
droit privé ne s’intéresse qu’aux rapports des personnes privées entre elles. Il est au
service de l’individu et se propose de protéger les intérêts privé.

Dans le cadre des caractères de la règle de droit, le droit public est un droit impératif
qui permet de soumettre l’individu à la volonté de l’Etat. A l’opposé le droit privé est un
droit libéral faisant régner la volonté de l’individu.

Et au niveau des sanctions, le droit privé est dominée par un principe « Nul ne peut se
faire justice à soi-même ». Un particulier n’a pas la possibilité de passer directement à
l’exécution, c’est le tribunal compétant qui doit reconnaître l’existence de droit invoqué
par le jugement et l’exécution des jugements est assurée par les voies d’exécutions.
Mais dans le droit public, l’administration bénéficie d’un privilège, elle est habilitée à se
faire justice à soi-même et il est inconvenable de permettre à un individu de saisir un
bien de l’Etat.
Sinon pour les litiges, ceux du droit privé sont soumis aux juridictions judiciaires qui se
situent à trois niveaux : Les tribunaux d’instance, les tribunaux de grande instance, les
cours d’appel, la cour de cassation. Et ceux du droit public sont soumis à la juridiction
administrative (en système Français): tribunaux administratifs, le conseil d’Etat qui
apparaît à la suite comme une juridiction de cassation.

Les matières de droit public :

 Le droit constitutionnel : L’ensemble des règles qui détermine


l’organisation politique de l’Etat. Il s’intéresse également à la participation
des citoyens dans l’exercice du pouvoir. Et s’attache aux trois organes de
l’Etat : le pouvoir exécutif, le pouvoir législatif, l’autorité judiciaire.
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 Le droit administratif : Il a pour objet essentiel l’organisation des
administrations et s’intéresse aux rapports entre les collectivités
publiques et les particuliers.
 Les libertés publiques : ce sont les droits de l’individu dans la société
(liberté d’opinion, …)
 Les finances publiques et le droit fiscal : Il s’occupe de la gestion
des finances de l’Etat et des administrations.
 Le droit international public : Il s’attache aux rapports entre les
Etats et au statut des organisations internationales ou régionales.

Les matières du droit privé :

 Le droit civil : Il constitue le droit commun ‫ةعيرشال ةماعال‬, c’est la matière


fondamentale de tout le droit privé. Il régit les rapports qui se nouent
entre les particuliers, s’intéresse au droit subjectif (les droits réels et le
droit de propriété) et le droit des contrats et la théorie générale des
obligations.
 Le droit commercial : Liées à la pratique commerciale, il réglemente la
profession commerciale et régit les actes et les effets de commerce.

Les matières mixtes :

 Le droit pénal : Si l’on considère l’objet du droit pénal, on constate qu’il


relève du droit public parce qu’il détermine les agissements qui troublent
la société et organise la répression de ces infractions. Si l’on considère la
technique utilisée par le droit pénal, elle relève du droit privé parce qu’il
protège les biens et l’intégrité des personnes et assure la sauvegarde des
droits et des libertés de l’individu.
 La procédure civile : Quand elle s’attache à l’organisation des
juridictions, elle apparaît comme matière de droit public, mais si on
considère les règles relatives à l’exercice des actions en justice et au
déroulement du procès, elle relève du droit privé.
 Le droit international privé : Il s’intéresse aux rapports privé quand il
s’agit du problème des conflits de lois, mais quand il s’intéresse à la
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 condition des étrangers et détermine les conditions de leur séjour, il s’agit
là du conteste du droit public.

La distinction entre droit objectif et


droit subjectif

 Le droit objectif : L’ensemble des règles imposées par l’autorité publique pour
organiser la société et la situation des individus. Le droit objectif a deux
caractères, un caractère de généralité et d’impersonnalité, c.à.d qui s’adresse à
tous individu ayant accomplie l’âge de 18 ans sans distinction et un caractère
contraignant c.à.d que le non-respect de ses règles du droit implique des
sanctions.
 Le droit subjectif : Ce sont des prérogatives de droit objectif reconnu a un
individu ou à un groupe d’individus et dont celui-ci peut se prévaloir dans ces
relations avec les autres sous protection des pouvoirs publics. Le titulaire du
droit est intitulé sujet du droit, il ne peut y avoir de droit subjectif que dans le
cadre fixé par le droit objectif.
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La règle de droit
La règle de droit est une règle de conduite, elle impose, permet, ou interdit tel ou tel
chose. Elle apparait comme un commandement qui peut être d’ordre positif quand la loi
nous fait obligation d’accomplir des actes déterminés, comme il peut être une simple
défense quand la loi nous invite à ne pas commettre certain faits.

La règle de droit a deux caractères :

 La règle de droit est obligatoire : C’est l’autorité publique qui élabore la règle
de droit et l’impose aux citoyens. Toutes les règles de droit présentent à des
degrés différents un caractère obligatoire. Les règles s’imposent de deux façons
différentes. Les lois peuvent être impératives quand elles s’imposent de façon
absolue à tous les particuliers et les particuliers ne peuvent se dispenser
d’appliquer. Et elles peuvent être supplétives ou interprétative quand elles ne
s’imposent pas de façon impérative et les particuliers peuvent les écarter.
 La règle de droit est sanctionnée par l’autorité publique : La règle de droit à
un caractère coercitif, c.à.d que son non-respect implique une sanction.
Sanctions civiles :

 La nullité : priver pour l’avenir, un acte contraire à la loi et


effacer tous les effets produits par cet acte dans le passé.
 Les dommages-intérêts : toute personne qui occasionne un
dommage à autrui engage sa responsabilité en lui attribuant
une somme d’argent ou des dommages-intérêts.
 Une contrainte directe : S’exercent sur la personne elle-
même. (mesure d’expulsion ‫)غارفإلا‬
 Une contrainte indirecte : les sanctions s’exercent contre
les biens de la personne. (la saisie de ses biens ‫)زجح الومألا‬.

Sanctions pénales :

 Les crimes : Les sanctions varient de la dégradation civique


jusqu’à la peine capitale, en passant par la réclusion
perpétuelle ou à temps ‫( نجسال‬de 5ans à 30ans). Le meurtre
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est puni de la réclusion perpétuelle, le meurtre commis avec
 préméditation ‫ قبس رارصإلا‬ou guest-apens ‫ دصرتال‬est puni de la
peine de mort.
 Les délits : Les délits correctionnels ‫ حنجال ةيبيدأت‬font appel à
‫ال‬
des peines d’emprisonnement entre 2 à 5ans. Les délits de
police font appel à des peines d’emprisonnement d’un
minimum de 1 mois et d’un maximum égal ou inférieur à 2ans
et d’une amende supérieur à 1200 Dirhams.
 Les contraventions : Des sanctions assez légères : une
amende de 30 à 1200 Dirhams et (ou) une courte détention.

La règle du droit et les autres règles


de conduite

A l’opposé des législations européennes, au Maroc, le droit, la morale, et la religion


forment le plus souvent un tout.
Le Maroc est resté dans l’ensemble fidèle à la loi coranique, mais pour l’évolution de la
société moderne, le législateur a introduit quelque réforme empruntée des droits
européens.

Le problème du fondement de la règle


de droit

Chez nous au Maroc, le droit est fondé sur la religion. En théorie, le rapport du droit et
de la religion peuvent prendre trois directions :
 La séparation : ou la laïcité du droit semble être une solution peu réaliste
dans un pays comme le nôtre où les nationaux restent très attachés aux
valeurs spirituelles.
 Confusion totale : du droit et de la religion paraît aussi contestable à notre
époque. Il faut reconnaître que certaines, réformes dictées par les
transformations subies par la société, doivent s’imposer dans le respect des
principes authentique de l’Islam.
 L’interpénétration : Entre ces deux position extrêmes, la solution de sagesse
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réside probablement dans une sorte d’interpénétration, la religion fournirait
des principes suffisamment généraux pour que le législateur soit en mesure
de les adapter aux exigences du monde moderne.

Les buts de la règle de droit

 La sécurité : un système de responsabilité est mis au point pour assurer la


réparation des dommages causés à autrui.
 La stabilité : « La loi ne peut avoir d’effet rétroactif » ‫سيل نوناقلل رثأ يعجر‬ -
Article 6 de la constitution 2011- Les nouvelles lois ne peuvent s’appliquer
que pour l’avenir à partir du jour de leur entrée en vigueur.
 Le but de la règle de droit ne se limite pas à assurer la sécurité des
individus. Dans le domaine politique, elle régit tous les rapports qui peuvent
exister entre les gouvernants et les gouvernés. Et dans le domaine
économique et social, elle peut être facteur de progrès ou de conservatisme.

Les facteurs qui interviennent au niveau de l’élaboration du droit :

1. Le facteur humain : Les progrès réalisés par les sciences de la nature apportent
une large contribution à la formation et à l’évolution du droit (l’identification des
empreintes génétiques, dosage de l’alcool dans le sang, l’examen des groupes
sanguins). Le facteur humain joue également un rôle important dans la formation
du droit, au niveau des deux éléments qui marquent le point de départ et la fin de
la personnalité juridique (la naissance et le décès). Et les connaissances acquises
dans le domaine de la psychologie peuvent être d’une grande utilité pour le
législateur (Ils permettent de mieux connaître le comportement des individus.)
2. Le milieu géographique : Il influence sur la formation du droit. Le législateur doit
tenir compte du milieu naturel et des conditions climatiques…
3. Le milieu social : Il permet de promouvoir une législation appropriée et qui répond
aux besoins de ses destinataires. Le législateur se doit de bien connaître le milieu
social et ses aspirations.
4. Le facteur économique : La législation d’un pays évolue ou doit évoluer au même
rythme que son économie.
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Les sources
traditionnelles du droit

Le droit musulman :

Le droit musulman traditionnel constitue toujours une source fondamentale de notre


droit positif. Le Roi défunt Med V faisait observer que notre pays, dans le cadre des
études islamiques, d’un patrimoine tellement prospère que nous n’avons nul besoin
d’emprunter des lois posées pour d’autres pays. Notre devoir consiste à réaliser le
renouveau du patrimoine dans le cadre d’un mouvement de codification. Et le souverain
défunt Hassan II, a insisté sur l’aspect social de cette codification.
Pour la première fois de son histoire, le Maroc a codifié les matières relatives au statut
personnel, familial et successorale, sous le titre de « MOUDAOUANA », promulgué le
22 novembre 1957, d’autre réforment interviendront jusqu’à ce que le nouveau code
abrogeant l’ancien a été promulgué le 3février 2004, sous le titre : Le code de la famille.

Les principales innovations introduites dans Le nouveau code de


la famille :

 L’interdiction du mariage des mineurs : Le code de la famille fixe l’âge


matrimonial à 18ans pour les garçons et les filles
 L’interdiction de la contrainte matrimoniale : En effet la Moudaouana
exige comme condition pour la validité du mariage le consentement des
futurs époux.
 La polygamie : elle n’est pas interdite mais soumise au contrôle du juge et
subordonnée à des conditions.
 La dissolution du mariage : Le code de 2004 fait disparaître la
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répudiation en tant qu’acte discrétionnaire du mari. La répudiation
comme le divorce, s’exerce sous le contrôle judiciaire à la suite d’un
accord entre les deux époux.
 La disparition de la théorie de l’enfant endormie : Le code marocain de
la famille limite la durée de la grossesse a un maximum de 12 mois et
permet en cas de doute de prolonger la durée normal de la grossesse
après une expertise médical.
 La gestion des biens : Acquis par les époux durant le mariage reste régi
par le principe traditionnel. Dans un document séparé de l’acte de mariage
les conjoint peuvent se mettre d’accord sur le mode de gestion des biens
acquis en commun.
 La garde de l’enfant : Tant que le lien conjugal n’est pas rompu, la garde
constitue l’une des obligations du père et de la mère. E cas de dissolution
du mariage la garde sera confiée successivement :
1. à la mère
2. au père
3. à la grand-mère maternelle
En plus de la pension alimentaire, il faut lui garantir un logement
décent. La fille comme le garçon peut choisir à l’âge de 15ans la
personne à la quelle sa garde sera confié.
 Le testament obligatoire : Les descendants de la petite fille
pourront se réclamer de la notion de testament obligatoire, au
même titre que les enfants du petit-fils, pour recueillir une partie
des biens laissés par leur grand-père.

La permanence du droit musulman classique :

De 1957 à 2004, la seule famille reconnue et protégée par le droit positif se réduit à la
famille légitime.
Les enfants naturels et les enfants adoptifs sont exclus de la famille.
A l’opposé, deux textes de 1993 et 2002 organise un véritable statut de l’enfant
abandonné, à la faveur d’une institution traditionnelle : KAFALA

 Le cas des enfants naturels : Conformément à la tradition


islamique, le nouveau code comme l’ancien dispose que la filiation
illégitime ne produit par rapport au père aucun des effets qui
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découlent normalement de la filiation légitime.
Le code de 2004 vient d’ouvrir une brèche dans ce système,
l’article 145 dispose que l’enfant né de père inconnu devient
légitime et bénéficie de tous les droits découlant de la filiation
légitime.
 L’adoption : L’enfant adopté n’étant pas lié à ses parents adoptifs
par les liens de sang, constitue une réalité sociale assez vivante.
Cette position est légèrement atténuée sous la pression d’une
pratique populaire : l’adoption testamentaire, de récompense ou
tanzil. L’enfant adoptif comme l’enfant naturel ne fait pas partie de
la famille légitime.
 La prise en charge des enfants abandonnés KAFALA : Les
enfants abandonnés constituent une catégorie sociale, ce sont les
enfants qui n’ayant pas atteint l’âge de 18ans grégoriens révolus et
qui se trouvent dans l’une des situations suivantes : Orphelins, né
de parents inconnus, retrouvé en un lieu quelconque, avoir des
parents incapables d’en assurer la protection pour des raisons de
force majeur, avoir des parents dissolus n’assumant pas leur
responsabilité. Une première loi promulguée le 10 septembre 1993,
s’efforce d’assurer la protection de l’enfance en danger sociale à
travers la KAFALA, qui est confiée soit à des institutions publiques
ou à des organisation ou organismes à caractère social, soit à des
époux musulmans remplissant les conditions de moralité, de santé
et de solvabilité requise. Et en cas de manquent aux devoirs envers
les enfants par ces personnes ou ces institutions, elles s’exposent
aux sanctions pénales prévues par le code pénal.
 La dévolution successorale : c’est à ce niveau que se manifeste la
prédominance du droit musulman classique sur le droit positif
marocain. L’inégalité des sexes constitue dans ce domaine, un
principal bien établi. Le code de la famille n’a pas remis en cause la
notion de parenté qui se limite aux descendants d’une même souche
masculine. Cela revient à négliger surtout dans le domaine
successoral, les parents par les femmes. Le nouveau code de la
famille fait bénéficier les descendants de la fille, comme les
enfants du fils du testament obligatoire avec la limitation du tiers
disponible.
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Le droit coutumier :

Le droit coutumier est la source la plus vivante qui traduit le mieux les besoins et les
aspirations des citoyens.
La coutume ou « orf », est une règle de droit qui découle d’une pratique ancienne, d’un
usage qui s’était promulgué dans le temps. (Ils ne sont pas élaborés par un corps
constitué de l’Etat). Elle comporte deux éléments : éléments matérielle c.à.d l’usage
prolongé dans le temps, et un élément psychologique c.à.d le caractère obligatoire de
cet usage ainsi un usage devient juridiquement obligatoire à plusieurs conditions :
1. Il faut qu’il soit largement répandu dans un milieu social, dans une profession ou
dans une localité.
2. Il faut qu’il soit constant c.à.d qu’il ait une certaine duré.
3. Il faut que l’usage soit considéré comme ayant une force obligatoire par la
population qui le suit.

Au Maroc, le droit coutumier portait dans certain cas de graves atteintes au droit
musulman, notamment en matière successora
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 Le droit civil : est une branche du droit privé qui régit les apports entre les
personnes, qu’il s’agisse de personnes physiques ou de personnes morales.

Le droit des obligations


et des contrats

Le droit des obligations est une branche du droit civil. L’obligation se définie comme un
lien de droit en vertu duquel une personne appelé le créancier peut exiger d’une autre
personne appelé le débiteur l’accomplissement d’une prestation. L’obligation a deux
facettes. On peut la voir sous l’angle du débiteur et là on parle de dette ou sous l’angle
du créancier et là on parle du droit des créances.
Il y a deux catégories d’obligation :
1. Volontaire : Liens de droit créés par l’effet de la volonté. Une fois contracté on
ne peut se désister. « Le contrat fait loi entre les parties » -Article 230-
2. Légales : Liens de droit créé par l’effet de la loi.

On donne au contrat cette force obligatoire pour réserver la société de dégâts


éventuelles que présente l’instabilité des conditions entre les particuliers sur la chaîne
économique.

Classification des obligations d’après leur source :

 La convention : C’est un accord de volonté entre deux ou plusieurs personnes


qui produisent des effets juridiques. L’élément essentiel de la convention est
l’accord de la volonté.
 Le quasi-contrat : Il se définie comme un comportement volontaire et licite qui
entraine les obligations.
 Le délit : C’est un fait volontaire et illicite qui entraine des obligations c.à.d la
réparation des dommages causés.
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 Le quasi-délit : C’est un fait volontaire et illicite qui produit des effets
juridique (un dommage).

La formation du contrat :

Il faut souligner que la condition de formation du contrat est dominée par le principe de
l’autonomie de vente. L’article 2 du D.O.C pose 4 conditions pour la formation du
contrat :
 La capacité de s’obliger : Pour être capable il faut être majeure (18 ans
grégoriens révolus). On peut être incapable en étant majeur (Aliénation mentale
ou démence, prodigalité)
 La volonté : Le consentement doit être libre.
Les vices du consentement sont :
1. L’erreur : se tromper en faisant l’acte par notre faute.
2. Le dol : être victime d’une tromperie.
3. La violence : contraindre une personne à s’engager.
4. La lésion : pour être un vice du contrat elle doit être accompagnée de dol.
 L’objet : L’élément sur lequel porte l’obligation. Considéré comme condition
d’ordre public, son absence rend nul le contrat. L’objet doit être précisé dans le
contrat.
 La cause : La cause doit être licite.

La responsabilité du fait personnel:

Pour invoquer la responsabilité du fait personnel il faut 3 conditions –Article 77-


 Dommages : Matériels ou morales
 Une faute : Des faits adjectivement illicite et déraisonnables.
 Relations de causalité entre cause et effet : La faute doit être à l’origine (la
cause) du dommage.

La prescription ‫ مداقتال‬:

La prescription est le délai après lequel il n’est plus possible d’agir judiciairement :
 La prescription en matière contractuelle
 La prescription en matière délictuelle
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Chaque droit est assortit d’un délai de prescription.

Chaque droit est assortit d’un délai prescrit.


La prescription n’est pas d’ordre public, la personne qui l’invoque doit la soulever
devant le juge conformément à l’article 372 du DOC.
En matière délictuelle le délai de prescription est de 5ans conformément à
l’article 106.
Si l’on prête de l’argent à quelqu’un on a 15ans pour réclamer notre droit.
L’interruption de la prescription = Le prolongement du délai
Les règles de prescription ne sont pas d’ordre public, c’est celui qui est
intéresser qui réclame la prescription devant le juge sinon ce dernier va juger en
faveur du créancier.
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Le code pénal

Le code pénal s’intéresse aux infractions pénal et sanctions pénal.


Les sanctions pénales (dédommagement) peuvent être :
 L’emprisonnement
 Une amende
 La peine de mort

Il ne peut pas y avoir d’infraction ni de sanction sans un texte de loi (le principe de la
légalité).

Les trois conditions pour parler d’infraction pénale :

 Le principe de légalité
 Un élément matériel : Il faut que la personne commis réellement l’infraction.
 Un élément moral : Il faut que la personne ait commis l’infraction
intentionnellement.

Pour la tentative de crime il faut distinguer :


1. Pour les contraventions, il n’y a pas de sanction.
2. Pour les délits, il faut qu’il y soit un texte de loi qui sanctionne la tentative
du délit.
3. Pour la tentative de meurtre, elle est toujours punissable.

Le code pénal prévoit la sanction des infractions non intentionnelle (Ex.
hommisite (le fait de tuer un être humain) involontaire.)

Une fois les trois conditions d’infraction pénale sont rassemblées, la personne sera
entendue par la police judiciaire.
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La procédure pénale:

AV. Police >>>> Ministre Public >>>> Juge >>>> Appel >>>> Cours de Cassation

On fait passer le suspect par toutes ces phases pour se rassurer et faire justice
Le procureur général du roi ‫ ليكو كلمال‬s’occupe des crimes.
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Questions d’examen

C’est quoi la différence entre le délit et le quasi-délit ?


Le délit c’est un fait volontaire et illicite qui entraine des obligations, c.à.d la
réparation des dommages causées
Le quasi-délit, c’est un fait involontaire et illicite qui produit des effets juridique
(dommages)
C’est quoi la prescription ?
La prescription est le délai après lequel il n’est plus possible d’agir judiciairement,
la prescription se divise en deux catégories : la prescription en matière
contractuelle et la prescription en matière délictuelle.
A partir de quel moment le délai de prescription commence à courir ?
Le délai de prescription commence à courir à partir du moment où la place lésée a
eu connaissance du dommage et de celui qui est tenu d’en répondre.
Conformément à l’article 106 du D.O.C.
Dans quel cas le juge peut juger en faveur du créditeur ? et pourquoi ?
Le juge peut juger en faveur du créditeur si celui qui est intéressé ne réclame
pas la prescription devant le juge.
Parce que les règles de prescription ne sont pas d’ordre public conformément à
l’article 372 du D.O.C.
La législation pénale est gouvernée par quels principes ?
La législation pénale est gouvernée par le principe de légalité (pas d’infraction
pénale, ni de sanction sans texte de loi.)
Dans quel cas le gardien de la chose sera déclaré exonéré du dommage par la
chose qui est sous sa garde ?
Conformément à l’article 88 du D.O.C, le gardien de la chose se déclare exonérer
du dommage par la chose qui est sous sa garde s’il démontre que :
 Qu’il a fait tout ce qui était nécessaire afin d’empêcher le
dommage.
 Et que le dommage dépend, soit d’un cas fortuit, soit d’une force
majeure, soit de la faute de celui qui en est victime.
Quelle est la différence entre la faute lourde et la faute dolosive ?
La faute lourde est faite par le débiteur d’une obligation qui dénote son
insouciance à l’égard des dangers que l’on crée, elle est la faute qui peut être
commise par des personnes ordinaires.
La faute dolosive (issu d’un dol) est une faute intentionnelle, accompagné des
manœuvres frauduleuses lors de sa perpétration.
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