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7.échanges Gazeux - Ziza
7.échanges Gazeux - Ziza
CO O 2 CO CO O 2
CO 2
2 2 2
M e m b ran e
T aem a
LES ECHANGES GAZEUX
ALVEOLO-CAPILLAIRES
Pr Bazid Zakaria
Plan
I. Introduction
II. Milieux en présence
III. La preuve des échanges
IV. Mécanismes et facteurs des échanges
V. Mesure de la capacité de diffusion de la membrane
VI. Conditions de transfert des gaz
VII. Le gradient alvéolo-artériel
VIII.Les différences régionales des échanges
IX. Les troubles des échanges
I. Introduction
= Transfert des gaz (O2 et CO2) à travers la
membrane alvéolo-capillaire quelque soit le sens
des échanges.
A l’équilibre :
la quantité d’O2 consommée par les cellules est
égale au volume d’O2 ajouté au sang par les
poumons
de même, le CO2 produit par le métabolisme
cellulaire est égal au CO2 rejeté par les poumons
dans l’air expiré
Mais, les quantités d’O2 consommé par les
cellules et de CO2 produit ne sont pas
nécessairement identiques
le rapport CO2 produit / O2 consommé =
quotient respiratoire
dépend du type de nutriment consommé pour la
production d’énergie :
QR = 0.8 (8 molécules de CO2 produites pour 10
molécules d’O2 consommées)
QR = 1 pour les hydrates de carbone, 0.7 pour
les graisses, 0.8 pour les protéines.
II. Milieux en présence :
1)Le gaz alvéolaire
2)Le sang veineux mêlé
3)La membrane alvéolo-capillaire
A. Le gaz alvéolaire :
L’air inspiré est dilué dans la CRF (volume
d’air contenu dans les poumons à la fin d’une
expiration calme et passive).
La composition de l’air alvéolaire est donc
différente de l’air inspiré, car :
il provient de la dilution du VT dans la CRF
il est saturé en vapeur d’eau (l’air inspiré est sec,
l’air alvéolaire est humide).
La composition de l’air alvéolaire est
variable avec :
Le cycle ventilatoire -inspiration /
expiration
La fréquence respiratoire
La hauteur du poumon
L’ajustement de la ventilation à la
circulation pulmonaire.
B.Le sang veineux mêlé :
Il représente le mélange de tous les
sangs veineux : VCS, VCI et sinus
coronaire qui se drainent dans l’OD
Il est obtenu par cathétérisme de
l’artère pulmonaire.
C. La membrane alvéolo-capillaire :
Elle est constituée de plusieurs couches (a partir de la lumière
alvéolaire):
Un mince film liquidien ( formé de 3 couches) :
Lasubstance tensio-active = surfactant synthétisé par le
pneumocyte type II
une couche aqueuse : contient des Ig A et des Ig G
cellule alvéolaire
L’épithélium alvéolaire et la membrane basale épithéliale
L’endothélium capillaire et la membrane basale capillaire
0.5 µm
Tissu interstitiel
alvéole capillaire
Dx =α/√PM x S/ η x e
Dx =α/√PM x S/ η x e
2) La membrane alvéolo-capillaire :La capacité de
diffusion est
Proportionnelle à la surface d’échange
Inversement proportionnelle à l’épaisseur de la
membrane alvéolo-capillaire.
Dx =α/√PM x S/ η x e
Plan
I. Introduction
II. Milieux en présence
III. La preuve des échanges
IV. Mécanismes et facteurs des échanges
V. Mesure de la capacité de diffusion de la membrane
VI. Conditions de transfert des gaz
VII. Le gradient alvéolo-artériel
VIII.Les différences régionales des échanges
IX. Les troubles des échanges
V/Mesure de la capacité de diffusion de la membrane :
La capacité de diffusion d’un gaz se définit : comme le
volume de gaz qui diffuse à travers la membrane par
minute pour une différence de pression de 1 mmHg
D’après le principe de Fick :
Vx = Dx x (P1 – P2)
Dx = Vx / (P1 – P2)
Ainsi pour explorer la capacité de diffusion de la
membrane, on utilise le gaz carbonique : on étudie la
capacité de diffusion pour le CO (DLCO) car
le CO est un gaz dont les propriétés de
diffusion sont proches de celles de l'O2
Affinité très forte pour l'hémoglobine : se lie
rapidement et fortement à l’Hb et sa pression
partielle dans le sang capillaire (P2) est
négligeable.
Dx = Vx / (P1 – P2)
1) Mesure de la capacité de diffusion du CO
On fait inspirer au patient une petite quantité de CO
On mesure :
V°CO : débit de CO = volume de CO absorbé pendant une
courte période (analyse des gaz inspirés et expirés)
PACO : pression partielle de CO dans les alvéoles, mesurée à
partir d’échantillons de gaz alvéolaire.
PcCO=pression partielle de CO dans le capillaire pulmonaire=0
DL = V°CO / PA CO = 17 mL / min / mmHg
2) Capacité de diffusion de l’O2 :
DL O2 = 1.23 DL CO
DL O2 :elle est d’environ 21 ml/min/mmHg
La différence moyenne de pression partielle d’O2 à travers
la membrane respiratoire durant une respiration calme est
de 11 mmHg :
Le débit de diffusion de l’O2 est donc de 21 x 11 = 230
mL/min.
Au cours, de l’exercice musculaire la capacité de
diffusion est multipliée par 3 (65 ml/min).
3) Capacité de diffusion du CO2 :
N’a jamais été mesurée car techniquement difficile :
CO2 diffuse très rapidement
PCO2 dans le capillaire n’est pas très différente de la PCO2
alvéolaire (différence < 1 mmHg)
Sachant que le coefficient de diffusion de CO2 est égal à 20
x coefficient de diffusion de l’O2, donc on estime que la
capacité de diffusion de CO2 :
DL CO2 = 20 DL O2
Elle est d’environ 400 à 450 ml/min/mmHg
Plan
I. Introduction
II. Milieux en présence
III. La preuve des échanges
IV. Mécanismes et facteurs des échanges
V. Mesure de la capacité de diffusion de la membrane
VI. Conditions de transfert des gaz
VII. Le gradient alvéolo-artériel
VIII.Les différences régionales des échanges
IX. Les troubles des échanges
PO2 alvéolaire = 105 mmHg
’O
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el l
rti
pa
n
sio
mmHg
es
Pr
4
0
PCO2 alvéolaire = 40 mmHg
46
PCO2 du sang en
g
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d 2
e CO
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mmHg
e l
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art p
sion
res
P
4
0 Pression partielle de CO2 alvéolaire = 40 mmHg
VI. Conditions de transfert des gaz :
1)L’O2 :
La PO2 du sang veineux pénétrant dans le capillaire est de
40 mmHg.
La PO2 du sang alvéolaire est de 105 mmHg
Ce qui donne une différence de pression de 65 mmHg.
L’O2 diffuse vers le capillaire.
Puis la PO2 du sang augmente progressivement au cours
de la traversée du capillaire et l’équilibre (égalisation des
pressions partielles entre sang et air alvéolaire) est atteint
avant la moitié du capillaire.
La différence de pression moyenne pour la diffusion de
l’O2 à travers le capillaire pulmonaire durant une respiration
normale = 11 mmHg (c’est une moyenne intégrée dans le
2) Le CO2
A l’entrée du capillaire :La PCO2 est de 46 mmHg,
la PCO2 alvéolaire = 40 mmHg
la différence initiale de pression pour la diffusion est
seulement de 6 mmHg : le CO2 quitte le capillaire vers
l’alvéole pulmonaire.
Le CO2 est très diffusible, l’équilibre des pressions est
atteint très rapidement vers le premier 1/3 du capillaire.
La différence de pression moyenne pour la diffusion du
CO2 à travers le capillaire pulmonaire durant une
respiration normale = 1 mmHg
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I. Introduction
II. Milieux en présence
III. La preuve des échanges
IV. Mécanismes et facteurs des échanges
V. Mesure de la capacité de diffusion de la membrane
VI. Conditions de transfert des gaz
VII. Le gradient alvéolo-artériel
VIII.Les différences régionales des échanges
IX. Les troubles des échanges
VII. Le gradient alvéolo-artériel
Le gradient alvéolo-artériel pour le CO2 = 0 mmHg
Le gradient alvéolo-artériel pour l’O2 = 10 mmHg
PA O2 = 105 mmHg
Pa O2 = 95 mmHg
Ce gradient alvéolo-artériel en O2 est dû à une
contamination du sang artériel par une petite quantité
de sang veineux (1 à 2 % du débit cardiaque total) qui ne
traverse pas les capillaires alvéolaires : il s’agit du sang des
veines bronchiques qui se jette dans l’OG à travers les
anastomoses broncho-pulmonaires.
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I. Introduction
II. Milieux en présence
III. La preuve des échanges
IV. Mécanismes et facteurs des échanges
V. Mesure de la capacité de diffusion de la membrane
VI. Conditions de transfert des gaz
VII. Le gradient alvéolo-artériel
VIII.Les différences régionales des échanges
IX. Les troubles des échanges
VIII. Les différences régionales des échanges :
Quand le sujet est en position orthostatique
ou assis, il existe des différences régionales de
ventilation et de perfusion
Effet de la gravité : les alvéoles de la base sont
mieux ventilées que les alvéoles du sommet.
Du fait de la gravité :
la pression pleurale est plus négative au niveau des
sommets qu’au niveau de la base des poumons.
Les alvéoles du sommet ont donc une pression
transmurale (pression de distension plus élevée) et
sont plus distendues.
Elles se trouvent sur une partie de la courbe pression-
volume ou la compliance est basse.
Lorsque la PTM pendant l’inspiration passe de 10 à 12.5
cmH2O au niveau des sommets, l’augmentation de
volume est < à celle des alvéoles de la base dont la PTM
passe de 2.5 à 5 cmH2O.
Volume
PTM (cmH2O)
2.5 5 10 12.5
La ventilation et la perfusion sont plus élevées à la
base qu’au niveau des sommets.
Mais la diminution en allant de la base vers le sommet
est plus importante pour la perfusion que pour la
ventilation.
En résumé
Au niveau des sommets : les alvéoles sont
mieux ventilées que perfusés(rapport V/P =
3)
Au niveau de la base : les alvéoles sont mieux
perfusés que ventilés : rapport V/P = 0.6
En moyenne le rapport V/P = 0.85
Ces différences régionales sont modifiées
lors du changement de position et de
l’exercice physique le rapport V/P devient = 1.
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I. Introduction
II. Milieux en présence
III. La preuve des échanges
IV. Mécanismes et facteurs des échanges
V. Mesure de la capacité de diffusion de la membrane
VI. Conditions de transfert des gaz
VII. Le gradient alvéolo-artériel
VIII.Les différences régionales des échanges
IX. Les troubles des échanges
IX. Les troubles des échanges :
1. L’épaississement de la Mb AC
En cas d’épaississement de la Mb AC (exemple fibrose
pulmonaire) la capacité de diffusion des gaz diminue : il se
produit dans un premier temps une hypoxie et
hypercapnie.
L’hypercapnie stimule la ventilation globale avec
hyperventilation
L’hyperventilation entraine une diminution de la PaCO2 car
le CO2 est très diffusible
Alors que la PaO2 varie peu (O2 a un coefficient de
diffusion qui est bas)
Deuxième temps : Hypoxémie + normocapnie
2. D’autres conditions pathologiques altérant les echanges
alvéolocapillaire :
a) Poumon normal
PO2 normale
PO2 normale
PO2 basse
c) Fibrose pulmonaire : la mb alvéol. épaissie ralentit
les échanges. La compliance peut la ventil. alvéol.
PO2 basse
PO2 basse
PO2 basse
e) Œdème pulmonaire : le liquide présent dans l’espace
interstitiel augmente la distance de diffusion.
PO2 normale
Augmentation de la
distance de diffusion
PO2 basse
En pratique…
On peut mesurer la SaO2 par un capteur placé sur le
doigt = oxymétrie de pouls.
* Attention :
- en dessous de 90% de SaO2, la PaO2 chute très
vite ! (pente de la courbe)
- la précision de l’appareil est de 2%,
Par conséquent :
Il faut régler l’alarme vers 93 %
Limites de l’oxymétrie de pouls
L’oxymètre ne fonctionne pas en cas :
- de brassard à tension du même côté (pdt la mesure de la
PA),
- d’hypothermie,
- de C.E.C.,
- d’arrêt cardio-respiratoire,
- d’intoxication au CO.