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PERICARDITE

Dr Eddiba tarik
PLAN

• INTRODUCTION

• RAPPEL ANATOMIQUE

• PHYSIOPATHOLOGIE

• FORMES CLINIQUES

• ETIOLOGIES

• TRAITEMENT
INTRODUCTION

• Péricardite aigue = inflammation aigue du péricarde avec ou sans épanchement liquidien.

• 4ème cause à évoquer en priorité devant une douleur thoracique « PIED » : (Péricardite-IDM-EP-DA).

• Forme aigue bénigne la + fréquente (70-80%)

• Formes compliquées: péricardite constrictive, tamponnade (urgence vitale++)


PHYSIOPATHOLOGIE

• Péricardite aiguë = inflammation aigue du sac péricardique +/- épanchement péricardique.

• Péricardite subaiguë = quelques semaines à quelques mois après un événement déclencheur.

• Péricardite chronique = péricardite persistant > 6 mois.

• Epanchement péricardique = accumulation de liquide (séreux, hémorragique, purulent, chyleux).

• Tamponnade cardiaque = ↓ remplissage des cavités cardiaques → bas débit cardiaque, état de choc.

• Péricardite constrictive = épaississement fibreux inflammatoire du péricarde. (Insuffisance cardiaque)


FORMES CLINIQUES

• PERICARDITE AIGUE BENIGNE ++

• TAMPONNADE

• PERICARDITE CONSTRICTIVE

• PERICARDITE RECURRENTE
A-PERICARDITE AIGUE BENIGNE :

• la + fréquente des péricardites (70 à 80% des cas). Touche l’adulte jeune de sexe masculin ++

• SF: douleur thoracique précordiale ou rétrosternale à type d’oppression, constriction, pesanteur ou brulure
non liée à l’effort et non trinitrosensible, majorée à l’inspiration profonde et soulagée par la position assise,
penchée en avant, survenant dans un contexte pseudo grippal. Les signes associés sont : dyspnée,
dysphagie, hoquet ou vomissements.

• Ex clinique: frottement péricardique systolo-diastolique « cuir neuf ». BDC↓ (épanchement abondant).

• ECG: normal (20 à 30 %) et doit être répété +++.Les anomalies à l’ECG évoluent classiquement en 4 stades
1. phase précoce (24 h): sus décalage ST concave vers le haut + sous décalage PQ pathognomonique

2. Retour à la ligne isoélectrique du segment ST + aplatissement de l’onde T (24-48h)

3. Négativation diffuse de l’onde T (1ere semaine)

4. Normalisation du tracé au bout de plusieurs semaines

• Rx thorax: cardiomégalie (épanchement)

• Echographie cardiaque: confirmer et quantifier l’épanchement.


B-TAMPONNADE :

• compression aigue des cavités cardiaques + obstacle au remplissage du VD puis VG (risque vital++)

• SF: douleur thoracique+ dyspnée

• Triade de Beck :↑ PVC (turgescence jugulaire, HPM), ↓ TA, assourdissement BDC et tachycardie

• Pouls paradoxal de Küssmaul = ↓ pouls associé + ↓ TA systolique > 10 mmHg lors de l’inspiration profonde.

• ECG = tachycardie sinusale + troubles de repolarisation.

• Echographie transthoracique ++ : quantifie l’épanchement et de guide la ponction péricardique.


C-PERICARDITE CONSTRICTIVE

• compression par fibrose du péricarde altérant le remplissage en diastole.

• Survient de manière progressive (plusieurs mois).

• Tableau clinique = insuffisance cardiaque droite sans dyspnée sévère.

• ECG non spécifique.

• Echographie : zone vide d'échos (décollement péricardique): en avant (entre la paroi et le ventricule droit) et en

arrière du ventricule gauche. Elle permet d'évaluer la quantité de liquide intra-péricardique.

• IRM cardiaque / TDM


ETIOLOGIES
• Idiopathique : (85 à 95%), l'origine est imprécise et l’évolution est favorable

• Infectieuse : virale (5 à 15%), tuberculeuse, fongique, parasitaire…

• Tumorale : primitives, métastatiques

• Post-radiques (après traitement par radiothérapie)

• Vascularites et connectivites

• Médicamenteuse: diphénylhydantoine, isoniazide, dantrolene, phénylbutazone…

• Traumatisme thoracique: plaie par arme blanche ou arme à feu, AVP ou iatrogène (cathétérisme cardiaque)

• Troubles métaboliques : insuffisance rénale

• Infarctus du Myocarde (Syndrome de Dressler: épanchement péricardique réactionnel)

• Atteinte des structures avoisinantes


TRAITEMENT

• péricardite aigue bénigne:

• repos au lit.

• AINS voire aspirine (2-3 g/24h) durant 2-4 semaines.

• colchicine pendant 1 à 3 jours si CI à l’aspirine.


• Tamponnade: ( forme avec état de choc )

-remplissage vasculaire par macromolécules avec abord vasculaire central

-amines : dopamine à faibles doses 3-5 µg/kg/mn

-adrénaline 0,25 -5 mg/h (2,5 à 50 ml/h au Pousse seringue Electrique)

-atropine 1-2 mg IVD en cas de bradycardie

-Isuprel® en cas de BAV (Bloc AtrioVentriculaire) de haut degré

-Oxygénothérapie au masque à haute concentration.

-Intubation (en position ½ assise) en interdisant les Benzodiazépines ou morphiniques.


Drainage péricardique ou « péricardiocentèse » :

• Indication : tamponnade; hémopéricarde, signes de collapsus, échec du remplissage

• Ponction : sous xiphoïdienne par abord costo-xiphoïdien gauche. (30 à 60 ml max) = geste salvateur

• Drainage: si nécessaire, un cathéter en plastique introduit dans le péricarde (2 - 4 jours).


Traitement de la péricardite constrictive :

• Traitement de la cause, si elle est connue.

• Restriction sodée, diurétiques +/- digoxine (trbles rythme).

• Péricardiotomie / fenêtre pleuropéricardique chirurgicale.

• Résection péricardique: gêne importante (dyspnée, épanchement pleuraux, dysfonctionnement

hépatique…). La mortalité ≈ 40%.


FENETRE PLEURO-PERICARDIQUE
CONCLUSION

• Diagnostic souvent difficile

• Actuellement facilité par l’écho-cardiographie

• Recherche étiologique: étape fondamentale ++

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