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News ❘ ZOOM ON...

GRAND EST

GRAND EST REGION


Seafood products out East

GRAND EST
La marée passe à l’Est
Entre belles tables et
entreprises familiales
enracinées, les produits
de la mer ont creusé
leur sillon dans
cette région terrienne.
I l existe des ports à l’est de l’Hexagone.
Celui de Strasbourg notamment. Il
s’agit du second port intérieur français
après Paris, et il est situé sur les rives du
Rhin. Cette connexion avec la Belgique et
les Pays-Bas est pourtant à l’origine de l’une
des spécialistés en termes de consommation
5,5
760
 millions
de résidents.

 km
de frontières.
région parisienne, dans le Nord, mais sur-
tout dans le Grand Est. Avec 57 800 km2, la
région représente le 4e territoire de France
et la 6e région en habitants, avec 5,5 mil-
lions de résidents (8,8  % de la popula-
tion métropolitaine). Et ses 760 kilomètres
de frontières l’ouvrent directement sur la
de produits de la mer dans la région : celle Belgique, le Luxembourg, l’Allemagne et
At Seafood products du hareng. Baltic (voir page 66) en a même la Suisse. Cette particularité de voisinage
have gained ground
fait sa marque de fabrique. De même qu’Est
Friture, une entreprise familiale dirigée par
5.5 million
inhabitants
autorise ainsi la présence dans le jeu com-
mercial de grossistes étrangers, comme
with fine restaurants Jean-Luc Adam. Le hareng est ainsi devenu La Provençale, belle maison luxembour-
and deep-rooted un poisson de tradition en Alsace. Est Friture geoise qui offre l’avantage de fournir en
family businesses. élabore, en plus des harengs marinés (roll-
mops, bismarck, rémoulade…), des pois-
760 -kilometer-
long land borders
même temps fruits, légumes et marée. Les
quelques grands pôles urbains, qui struc-
sons frits, fumés et cuisinés. Créée en 1979 turent ce vaste territoire (Strasbourg, Nancy
par Joseph, le père, l’entreprise artisanale et Metz, Reims…) composé d’une dizaine
est directement connectée à Boulogne et de départements, accueillent des grossistes
Reportage : Dominique GUILLOT Lorient. Ses produits sont commercialisés en présents à l’échelle de l’Hexagone, tel que
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❘  60 ❘ PRODUITS DE LA MER N°200 APRIL-MAY 2020


Actu ❘ FOCUS GRAND EST

T here are ports in the East of France,


Strasbourg in particular. Located on
the banks of the Rhine, it is the sec-
ond largest inland port in France
ÉCH S d’ENTREPRISES
TerreAzur : deux agences à l’Est


after Paris. This connection with Belgium
and the Netherlands explains the existence C’est l’un des principaux opérateurs sur le marché-gare de Strasbourg. TerreA-
of a seafood speciality in that region: the zur, la branche marée fraîche et fruits et légumes du groupe Pomona, y officie
herring. It is even the hallmark of the Baltic
en parallèle de Passion Froid (viande, surgelé) et ÉpiSaveurs (épicerie). « Nous
company (see page 70) and of Est friture,
passons 25 000 tonnes de produits, dont 1 500 tonnes de marée,
a family business run by Jean-Luc Adam.
détaille Rodolphe Garcia, le directeur régional. Le tout pour
It seems that Herring has become a tra-
un chiffre d’affaires de 58 millions d’euros, réalisé avec notre
ditional fish in Alsace. In addition to mar-
plateforme de Mulhouse. La Lorraine et Champagne-Ardenne
inated herring (rollmops, bismarck her-
disposent d’une autre agence à Nancy, plus petite. »
ring, rémoulade...), Est friture processes,
TerreAzur travaille surtout avec la GMS, mais elle est
fried, smoked and cooked fish. Created in
aussi très présente auprès de la restauration :
1979 by Joseph, the father, the small com-
« Nous essayons d’amener du frais dans la restauration
pany is directly connected to Boulogne and
collective, mais ce n’est pas toujours facile de
Lorient. Its products are marketed in the
Paris region, in the North, but especially in
s’imposer face au surgelé. » La cible demeure
the Grand Est region. With its 57,800 km2, donc plutôt la restauration commerciale, avec
the region is the 4th largest area in France des produits de qualité (poisson de ligne,
and the 6th largest region in terms of pop- des dos, de la découpe manuelle…)
ulation, with 5.5 million residents (8.8% of et des conditionnements adaptés, en caisse
the total population of mainland France). In carton par exemple. « Mais nous n’assurons
addition, its 760 kilometres of borders give Le pôle acheteur peut répondre à des demandes pas de services comme le filetage, réalisé
it direct access to Belgium, Luxembourg, spécifiques, comme sur de la petite pêche en amont, via les achats auprès de notre
Germany and Switzerland. The proximity bretonne par exemple. bureau central de Boulogne. »
with its neighbours permits a commercial
connection with foreign wholesalers, such
as La Provençale, an excellent company TerreAzur: two offices in the East

from Luxembourg which offers the advan-


tage of supplying fruit and vegetables but It is one of the main companies on the marché-gare in Strasbourg. TerreAzur,
also seafood products. Large urban centres the fresh fish, fruit and vegetable branch of the Pomona group, works there alongside
structure this vast area (Strasbourg, Nancy Passion froid (meat, frozen products) and ÉpiSaveurs (grocery products).
and Metz, Reims, etc.) made up of around “We sell 25,000 tons of products, including 1,500 tons of fresh fish and seafood,”
ten departements and are home to whole-
explains Rodolphe Garcia, regional manager. “All this provides us with a turnover
salers present throughout France, such as
of 58 million euros, achieved by means of our centre in Mulhouse. Lorraine and
TerreAzur, and others which are well estab-
Champagne-Ardenne departements have another, smaller office in Nancy. ”
lished. Some of them did not launch into
TerreAzur works mainly with supermarkets, but is also very active in the catering
seafood products right away but they did it
industry: “We try to bring fresh food to institutional catering, but it’s not always easy
at a later stage, as an opportunity to com-
to stand out in the face of the frozen food industry.” So the target remains the catering
plement a food range. This is the case of
industry, with quality products such as line fish, fish steaks, manual cutting, etc.) and
Soprolux, in Strasbourg, but not of Schaller,
flexible packaging, cardboard boxes for example. “We don’t provide services such
in Lorraine (see page 69) nor of Le Chalutier
as filleting, which is done upstream, via purchases from our central office in Boulogne.”
in Bennwihr-gare, near Colmar. The latter, a
family business run by brothers, Didier and
Pascal Sirop, has specialized for twenty years
in wholesaling fish and seafood, particu-
larly to the catering industry in Alsace but
they also do retail selling. And since 2011,
a smoking unit and a fresh fish processing
area have been added to its premises.
The buying office
All these companies have one thing in
can respond to
common: their direct connection with the
specific requests,
sea, which they owe for a large part to the such as favouring
Frigo transport 54 agency (Meurthe-et- small Breton fishing
Moselle) which belongs to the Delanchy boats for example.
group. Located west of Nancy, between
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PRODUITS DE LA MER N°200 AVRIL-MAI 2020 ❘  61  ❘


News ❘ ZOOM ON... GRAND EST

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Paris and the major routes linking north and
south (A31, A4, etc.), the 2000 m2 centre is
used as a base for a fleet of around thirty
2 000 m2
de plateforme pour
TerreAzur, et d’autres très enracinés. Même
si, historiquement, certains ne se sont pas
lancés dans les produits de la mer de suite.
puis nous préparons les commandes à
destination de huit départements et du
Luxembourg. Ainsi, 80 % des clients sont
vehicles. “Our main activity is the transport Frigo Transport 54. Ils y sont parfois arrivés, dans un deuxième servis avant 7 heures. Nous passons entre
of seafood products, with a little dairy and temps, comme un complément de gamme 40 et 50 tonnes par jour et travaillons avec
poultry,” points out the manager, Adrien alimentaire. C’est par exemple le cas de les grossistes et la GMS. Pour certaines,
Laurent. “We are supplied via our national
network from all ports in France from 2,000
metres for the Frigo
Soprolux, à Strasbourg, mais pas de Schaller,
en Lorraine (voir page 65) ni de Le Chalutier
nous servons directement de plateforme
d’éclatement. »
10 p.m. onwards, then we prepare orders à Bennwihr-gare, près de Colmar. Cette der- Le territoire du Grand Est accueille aussi le
intended for eight French departements Transport 54 centre nière, maison familiale dirigée par les frères siège du groupe La Française de gastrono-
and Luxembourg. As a consequence, 80% Didier et Pascal Sirop, est spécialisée depuis mie (moules, coquilles Saint-Jacques, feuille-
of our customers are served before 7 a.m. une vingtaine d’années dans la vente en tés ou cassolettes), de Sky Kitchens (chaîne
We deal with quantities between 40  and gros de poisson et fruits de mer, notam- asiatique de corner pour GMS  : Cora,
50 tons per day and work with wholesalers ment aux professionnels de la restauration Leclerc, Intermarché, Hyper et Super U…)
and supermarkets. For some of them, we d’Alsace. Elle assure également de la vente ou encore celui d’une agence de Costa. Si le
serve directly as a logistics hub. ” aux particuliers. Et depuis 2011, ses locaux siège social est lui à Emden, en Allemagne,
The area of the Grand Est region is also disposent d’un espace de fumage et d’une cette société créée en 1968 est devenue un
home to the head office of the La Française zone de transformation de poisson frais. fournisseur majeur de poissons et fruits de
de gastronomie group (mussels, scallops, Tout ce petit monde partage un point mer surgelés en France. Et ceci en particu-
puff pastry or cassolettes), of Sky kitch- commun : leur relation directe à la mer, lier dans les segments des crevettes et des
ens (Asian chain of franchise corners for qu’ils doivent en grande partie à l’agence moules. Elle est d’ailleurs en concurrence
supermarkets: Cora, Leclerc, Intermarché, Frigo Transport 54 (Meurthe-et-Moselle) directe avec la marque strasbourgeoise
Hyper and Super U...) or the head office du groupe Delanchy. Installée à l’ouest de Escal (voir page 70).
of a Costa agency. Although the head Nancy, entre Paris et les grands axes qui En revanche, Delpierre va fermer son
office of this company, created in 1968, is relient le nord et le sud (A31, A4…), sa pla- usine de Wisches, dans le Bas-Rhin d’ici à
located in Emden, Germany, it has become teforme de 2000 m2 sert de base à une flot- la fin du premier trimestre 2020. L’enseigne
a major supplier of frozen fish and seafood tille d’une trentaine de véhicules. «  Notre du groupe Labeyrie Fine Foods va transfé-
in France, specializing in shrimp and mus- première activité est le transport de pro- rer toutes ses activités vers Fécamp et Saint-
sel segments. It is also a competitor of the duits de la mer, avec un peu de produits Geours-de-Maremne. L’usine de Wisches
Strasbourg-based brand Escal (see page 66). laitiers et de volailles, précise le directeur, employait 150 salariés et avait fait l’ob-
In contrast, Delpierre will close its plant Adrien Laurent. Nous sommes alimentés jet d’un plan de sauvetage en 2015 via la
in Wisches - in the Bas-Rhin departement - via notre réseau national depuis tous les création d’un nouvel atelier. La fin abrupte
by the end of the first quarter of 2020. The ports de l’Hexagone à partir de 22 heures, d’une histoire. n
Labeyrie fine foods group will transfer all
its activities to Fécamp and Saint-Geours-
de-Maremne. The Wisches plant employed
150 people and had been the subject of a
rescue plan in 2015 through the creation
of a new shop floor. It is the abrupt ending
to the story. n

Le Parlement européen de Strasbourg. The European Parliament in Strasbourg.

❘  62 ❘ PRODUITS DE LA MER N°200 APRIL-MAY 2020


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Actu ❘ FOCUS GRAND EST

Schaller, la mer sur un plateau


L es produits de la mer, c’est l’affaire à
Schaller » : pour les Lorrains, c’est une
évidence, au point de fermer les yeux
sur l’orthographe approximative de ce slo-
gan aussi vieux que la vénérable maison.
5 h 30 et 7 h 30, nos livraisons partent vers
le Jura, la Meurthe-et-Moselle, la Moselle
et les Vosges. Nous livrons aussi quelques
bons restaurants en Alsace. Les ambulants
se fournissaient aussi chez nous, mais beau-
Créée par Hubert en 1954, Schaller a été coup se sont cassé la figure. Et nous allons
reprise en 1976 par René, le fils, qui vient de d’ailleurs bientôt faire notre retour sur les
partir à la retraite. Et ce non sans avoir fait marchés. »
passer l’entreprise d’un réseau de détail- En moyenne, Schaller brasse 30 à
lants ambulants à celui de quelques belles 35  tonnes par semaine. «  Nous achetons
boutiques sous des halles couvertes. Ou, en majorité en direct et au quotidien dans
plus original, en connexion avec l’enseigne une dizaine de criées, entre Port-en-Bessin
Grand Frais, mais tout en demeurant indé- et les Sables-d’Olonne. Nous sommes aussi Arthur Christin, le cogérant depuis décembre 2019.
pendante et en conservant sa propre ligne connectés à Boulogne et Rungis, pour du
de caisse. «  Avec cinq implantations, ce
partenariat initié en 2003 fonctionne très
bien  », analyse Arthur Christin, le cogé-
thon ou de l’espadon, et un peu l’import.
Et 80 % de notre crevette est de la bio de
Madagascar. Nous sommes historiquement
15 M€
de chiffre
lages : couteau, ormeau, moule de bou-
chot, coquille Saint-Jacques normande…,
conclut Arthur Christin. Côté poisson, notre
rant depuis décembre 2019, en association proches de mareyeurs ou grossistes spéciali- d’affaires saumon vient d’Écosse ou d’Irlande (uni-
avec Charlotte Antoine, Evasio Gorbea et sés, comme Béganton pour les crustacés. » avec 58 salariés. quement du trim D) et les dos de cabillaud
Guillaume Pellerin. Autre spécificité  : Henri, l’un des proviennent d’Islande. Le skrei marche très
Le cœur de ce réseau de près d’une Schaller, s’est installé comme ostréiculteur bien aussi. Nous avons en fait une clien-
dizaine d’enseignes bat dans un dépôt à Marennes  il y a 19 ans et est resté très tèle diverse, qui sait se faire plaisir avec des
logistique, installé à Messeim, aux portes proche de la famille. Ses huîtres sont notam- poissons variés : du chinchard, comme du
de Nancy. C’est ici qu’arrive l’essentiel des ment servies dans l’espace traiteur baptisé le maigre ou du bar. Et nous réalisons de gros
commandes, livrées par Delanchy. «  Les Banc iodé, ouvert dans le marché central de efforts sur les plateaux de fruits de mer,
journées commencent à 2 h. Puis, entre Nancy. « Les Lorrains aiment bien les coquil- composés à la demande. » n

[ Soprolux, a renowned house ]


“We don’t often work with major accounts, the Alsace region.“ Originally, in 1984, Peuron, Vivalya group, the company - by means of its
indicates Stéphanie Peuron-Dolez, Soprolux’s the father, marketed foie gras, mushrooms, central buying office-, only deals with large quan-
administrative and financial manager. Or just caviar and smoked salmon before expanding tities of farmed products (bass, seabream...) or
with a couple of them, such as the European the range by opening up to seafood products even tuna or cod...
Parliament. We are positioned on a rather top- twenty years ago. Implemented in the Marché- “In our region, we have to compensate for the
of-the-range offer and prices, and work with tra- gare in Strasbourg, the company now displays lack of fishmongers. We had bought one, but it
ditional restaurants, which are very numerous in a turnover of 14.5 million, with 43 employees. The didn’t work,“ regrets Stéphanie Peuron-Dolez. “In
six staff of the fish counter make 25% of the tur- the Alsace region, people only eat fish on Fridays
nover, notably by providing cutting and filleting and Saturdays, and it’s difficult to offer only one
services. “ There is a very strong demand for ser- product!“ Their catalogue displays a whole
vices on the part of restaurant owners,“ notes variety of products: cod (skrei sells well), monkfish,
Stéphanie Peuron-Dolez. Products are delivered but also salmon or ray. “Shellfish are also appre-
by a fleet of twelve vehicles. ciated, with scallops from Normandy in the lead.“
In terms of sourcing, Soprolux relies directly on Soprolux can also provide Norwegian Bømlo sal-
a number of historical suppliers,between mon (via Ocean Quality) or fish farming pro-
Boulogne and the Vendée. “Further ducts (trout and Arctic char from the Sources du
south, delivery time is more around Heimbach, a company run by Philippe Billmann).
two days,“ explains Stéphanie Finally, this wholesaler from Alsace plans to sell Le
Peuron-Dolez. Integrated into the Borvo’s products and perhaps Breton ikejime fish.

Bénedict Duwig, seafood products purchasing manager and


Stéphanie Peuron-Dolez, administrative and financial manager.

PRODUITS DE LA MER N°200 AVRIL-MAI 2020 ❘  65  ❘


News ❘ ZOOM ON... GRAND EST

Escal bets on multiple certifications


E scal is typically an Alsatian venture
with a gastronomic ambition with
seafood products entering the game
more recently. ”The family-run SMB was
founded in 1963 to commercialise gastro-
of 65% of sales are exported within Europe,
mainly to supermarkets and hypermarkets.
”Nearly half of the sales are private labels,
but our brand is gaining ground.” While
seafood products are the core business,
A turnover of

51 M€, with
250 employees.
intends to boost its growth around three
themes: production in France, flavour and
sustainable development. ”The idea is for
products to be good and simple, concludes
Alexia Müller. And our products should per-
nomic products - snails in particular - partly part of the company has been devoted to mit the preparation of a dish made with
for the German market,” recalls Alexia Alsatian specialities since the takeovers of standard kitchen-cupboard ingredients
Müller, the company’s marketing manager. Gourmet and Kauffer’s. as well as a meal for special occasions. To
” The shrimp and seafood product busi- Located just outside Strasbourg from the achieve this, we are also working on the
ness was added in the early 1980s to sup- beginning, Escal has been developing cer- information given to the
plement seasonal sales.” Today, snails only tifications for its seafood products (organic, consumer : QR codes,
account for 30% of the value of the brand’s MSC, ASC, etc.) with the aim of offering recipes...” n
frozen products. Shrimps (Ecuador, India, 100% certified products in the short term.
Vietnam...) make up 3,500 tons and vari- ”Our new products ”frutti di mare durables”
ous seafood products represent 1,500 tons epitomize what we want to offer: a 100%
out of a total of 7,000 tons, the rest being sustainable product, with ASC and MSC cer-
made up of fish such as sardine and trout, tified shrimps and mussels, MSC squid since
but also, more recently, salmon, tuna, had- November 2019, without preservatives, clas-
dock or saithe.... ”The aim is to widen the sified A in Nutri-score and with an eco-de-
range and offer quality products: fish loins, signed, therefore reduced, packaging. This
frozen seafood, fresh vacuum-packed bags, type of innovation will allow us to maintain
no ice...”, explains Alexia Müller. ”This is of our 14% market share in seafood cocktails.”
interest to the many supermarkets with no Escal has a cooking site and another ded-
fish counter. The point is to be present all icated to packaging (weighing, cartoning,
year round and not only at Christmas, with thermoforming, etc.), especially for seafood
products intended for all occasions.” A total cocktails. The Strasbourg-based company

[Schneider Food, traiteur alsacien innovant ]


Dès 1960, l’ancêtre de Schneider Food assurait du négoce de pro- Reilhan, directrice commerciale et achats. Entre-temps, l’entreprise
duits de la mer avant de se spécialiser sur le hareng fumé et mariné (15 millions d’euros de chiffres d’affaires, dont 30 % pour Baltic) a été
en créant la marque Baltic (1984), puis sur le traiteur en libre-ser- rachetée par la direction et une partie des salariés. « Nous sommes
vice de produits traditionnels alsaciens, avec actuellement en pleine croissance et développons nos gammes  »,
la marque Schneider (1994). Spécialiste des assure Julie Reilhan. Hammer propose ainsi des tartinables, dont cer-
pâtes fraîches (spätzle, knepfle et flam- tains en travail à façon, comme le « surimi-crabe » pour Casino. Côté
mekueche), l’entreprise se fait remar- Baltic, le cœur de métier reste le filet de hareng mariné dans de la
quer par les grandes crème et des cornichons. « C’est le produit phare, en référencement
et moyennes sur- national chez Leclerc depuis 2014. Mais nous sommes aussi proches
faces (GMS) en d’Intermarché, de Grand Frais… »
2002 en propo- Une seconde recette, à l’aneth, a fait son entrée dans le panel Nielsen.
sant des fonds « Nous sommes présents au rayon traiteur avec des conditionnements
et garnitures, puis de 170 ou 400 grammes et une date limite de consommation de
en rachetant les 25 à 30 jours. Nous ne sommes pas encore organisés pour le rayon
salades Hammer. En marée, mais c’est une piste à développer. » Baltic lance également
2018, elle crée dans ses des cœurs de filets de harengs marinés (persil/piment doux ou épice
locaux de Hœrdt, au nord de douce) sur lit d’oignons et sous atmosphère modifiée. « Nous ne pro-
Strasbourg, une ligne de fabrication et duisons rien directement, mais travaillons avec des PME : des produc-
lance le Flamm’kit. « Une véritable nou- teurs polonais depuis 20 ans pour le hareng ; des Espagnols et des
veauté, alors que chaque foyer réalisait Italiens pour les condiments (citron, raifort…) et les antipastis de la
sa propre flammekueche », rappelle Julie mer (poulpes, calamars…) ».
DR

❘  66 ❘ PRODUITS DE LA MER N°200 APRIL-MAY 2020


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Actu ❘ FOCUS GRAND EST

Schaller, the ocean on a platter


S eafood is Schaller’s field“: People in
the Lorraine region consider it as an
obvious fact, to the point of turn-
ing a blind eye to the approximate word-
ing in French of this slogan as old as the
Vosges. We also deliver to some good res-
taurants in Alsace. Travelling salespersons
also used to get their supplies from us,
but a lot of them went bankrupt.
Besides we will soon be making our
venerable company. Created by Hubert in return to marketplaces.“
1954, Schaller was taken over in 1976 by On average, Schaller deals with
René, the son, who has just retired. The lat- 30 to 35 tons per week. “Most of
ter had had the time to transform the com- our purchases are made directly
pany from a network of itinerant retailers and on a daily basis at about
to a group of beautiful boutiques in a cov- ten fish auctions between
ered market. And, even more original, they Port-en-Bessin and Les Sables-
created a connection with the Grand frais d’Olonne. We are also con-
brand, while remaining independent and nected to Boulogne and Charlotte Antoine and Arthur Christin, co-manager since December 2019.
keeping their own checkout line. “With five Rungis, for tuna or swordfish,
different locations, the partnership initiated and to a lesser degree for imports. In addi- shellfish: razor shell, abalone, farmed mus-
in 2003 is doing fine,“ says Arthur Christin, tion, 80% of our shrimps are organic and sels, scallops from Normandy...,“ Arthur
co-manager since December 2019, in asso- come from Madagascar. We are tradition- Christin explains. “Regarding fish, our
ciation with Charlotte Antoine, Evasio ally close to specialized wholesalers or fish salmon comes from Scotland or Ireland
Gorbea and Guillaume Pellerin. The centre merchants, like Béganton for shellfish.“ (only trim D fillets) and cod loins come
of this network of nearly ten brands is a Another specificity: Henri, one of the from Iceland. The North Atlantic cod sells
logistics warehouse in Messeim, just out- Schallers, settled as an oyster farmer in well too. In fact, we have a diverse clientele,
side Nancy. This is where most of the orders Marennes 19 years ago and has remained who know how to appreciate a whole vari-
arrive, after being delivered by Delanchy. very close to the family. His oysters are nota- ety of fish: Jack mackerel, as well as Meagre
“The day starts at 2 a.m. Then, between bly served in the delicatessen area called the or Bass. And we try to please our custom-
5.30 and 7.30 a.m., our orders leave for the Banc iodé, located in the central market of ers as much as possible with seafood plat-
Jura, Meurthe-et-Moselle, Moselle and the Nancy. “In the Lorraine region, people love ters made on request.“ n

[Soprolux, maison de bonne réputation !]


«  Nous travaillons peu avec de grands comptes, pré- de fournisseurs historiques, en direct, entre Boulogne
sente Stéphanie Peuron-Dolez, directrice administrative et la Vendée. « Plus au sud, on commence à être dans
et financière de Soprolux. Ou juste certains, comme le du A pour C », précise Stéphanie Peuron-Dolez. Intégrée
Parlement européen. Nous sommes positionnés sur une dans le groupe Vivalya, la société ne prend avec sa cen-
offre et des prix plutôt haut de gamme, avec des res- trale que les gros volumes, type produits d’élevage (bar,
taurants traditionnels,très nombreux sur notre ter- dorade…) voire thon, cabillaud…
ritoire alsacien. » À l’origine d’ailleurs, en 1984, « Sur notre territoire, nous pallions le manque de poisson-
Peuron père commercialisait foie gras, cham- neries de détails. Nous en avions acheté une, mais cela
pignons, caviar et saumon fumé. Avant d’élar- n’a pas fonctionné, regrette Stéphanie Peuron-Dolez.
gir la gamme, il y a une vingtaine d’années, L’Alsacien mange du poisson uniquement le vendredi et
en s’ouvrant aux produits de la mer. La mai- le samedi, et il est difficile d’être monoproduit ! » Son cata-
son, implantée dans le Min (ou marché gare) logue compte beaucoup de produits variés  : du cabil-
de Strasbourg, réalise aujourd’hui 14,5 millions laud (le skrei marche très bien), de la lotte, mais aussi du
de chiffre d’affaires, avec 43 salariés. Les six saumon ou de la raie. « Les coquillages aussi sont appré-
employés de la marée effectuent 25 % du chiffre, ciés, la Saint-Jacques de Normandie en tête. » Soprolux
en assurant notamment découpe et filetage. « Il existe se révèle être aussi fort sur le saumon Bømlo norvégien
une très forte demande de services de la part des res- (via Ocean Quality) ou la pisciculture (truites et ombles
taurateurs », constate Stéphanie Peuron-Dolez. Les pro- chevaliers des Sources du Heimbach, tenue par Philippe
duits sont livrés grâce à une flotte de douze véhicules. Billmann). Enfin, le grossiste alsacien va devenir distribu-
En matière de sourcing, Soprolux s’appuie sur nombre teur de Le Borvo et peut-être de l’ikejime breton.

PRODUITS DE LA MER N°200 AVRIL-MAI 2020 ❘  69  ❘


News ❘ ZOOM ON... GRAND EST

Escal multiplie les certifications


E scal est une véritable histoire alsa-
cienne et gastronomique, dont les
produits de la mer sont devenus
acteurs un peu plus tard. «  La PME fami-
liale a été fondée en 1963, afin de com-
Alexia Müller. Cela intéresse les nombreux
supermarchés dépourvus de rayons marée.
Notre idée est d’être présent à l’année et
pas uniquement durant les fêtes, avec des
produits pour toutes les occasions.  » Au
mercialiser des produits gastronomiques total, 65 % des ventes se font à l’export,
– les escargots notamment –, en partie en Europe, vers la GMS essentiellement.
vers le marché allemand, rappelle Alexia « Pour près de la moitié en marque de dis-
Müller, directrice marketing de l’entreprise. tributeur (MDD), mais notre marque pro- dans un packaging éco-conçu, donc réduit.
L’activité de crevettes et de produits de la gresse.  » Si les produits de la mer consti- C’est avec ce type d’innovation que nous
mer est venue en complément, au début tuent le cœur du métier, une partie de la Escal élargit comptons conserver nos 14 % de part de
des années 1980, pour dépasser des ventes société se consacre aux spécialités alsa- sa gamme marché sur les cocktails de fruits de mer. »
plutôt saisonnières.  » Les escargots ne ciennes depuis les rachats de Gourmet et avec des recettes Escal dispose d’un atelier de cuisson et d’un
représentent plus aujourd’hui que 30 % de de Kauffer’s. qualitatives. autre dédié au conditionnement (pesage,
la valeur des produits surgelés commercia- Installé aux portes de Strasbourg depuis etuyage, thermoformage…), surtout pour
lisés par la marque. La crevette (Équateur, toujours, Escal développe les certifications les cocktails. La société strasbourgeoise
Inde, Vietnam…) pèse 3 500 tonnes et les sur ses produits de la mer (bio, MSC, ASC…) entend poursuivre sa croissance selon trois
cocktails de fruits de mer, 1  500  tonnes, avec l’objectif d’offrir 100  % de produits axes : production en France, saveur et déve-
sur un total de 7 000 tonnes, complété par labellisés à court terme. « Notre nouveauté loppement durable. «  L’idée est de faire
des poissons (sardine et truite, mais aussi « frutti di mare durables » est l’archétype de bon et simple, conclut Alexia Müller. Et de
depuis plus récemment, saumon, thon, ce que nous souhaitons proposer : un pro- pouvoir aussi bien assurer un repas avec les
églefin, lieu noir…). « Le but est d’élargir la duit 100 % durable, avec des crevettes et ingrédients du placard que pour les grandes
gamme et de proposer des pièces très qua- moules certifiées ASC et MSC, des encor- occasions. Pour cela, nous travaillons aussi
litatives : dos, surgelé mer, sachet fraîcheur nets MSC depuis novembre  2019, sans l’information donné au consommateur avec
sous-vide, absence de glaçage… illustre conservateurs, classés A en Nutri-score et des QR codes, des recettes… » n

[Schneider Food, an innovative caterer from Alsace]


As early as 1960, the precursor of Schneider The Hammer company offers spreads, some of ducts since 2014. We are also doing business
Food was a trader in seafood products before which are made to order, such as the ”surimi- with Intermarché, Grand Frais...”.
specializing in smoked and marinated herring crab” for Casino. As for Baltic, its core business A second recipe with dill made an entrance
by creating the Baltic brand (1984), then in remains herring fillets marinated in cream and on the Nielsen purchase panel. ”We are pre-
self-service delicatessen of traditional Alsatian gherkins. ”This is the flagship product, which sent in the delicatessen section with 170 or
products with the Schneider brand (1994). has been part of Leclerc’s national list of pro- 400 gram packs and a use-by date of 25 to
A specialist in fresh pasta (spätzle, knepfle 30 days. We are not yet organized
and flammekueche), the company made a for the fish counter, but this is
name for itself in 2002 in the supermarkets a way forward which should
and hypermarkets by offering stocks and side be developed.” Baltic is also
dishes, then by buying out Hammer salads. launching marinated herring
In 2018, in its premises in Hœrdt, north of fillets (with parsley/sweet
Strasbourg, a production line was created and pepper or sweet spices) on
the Flamm’kit was launched. ”A real novelty, as a bed of onions, packed under
each household used to make its own flam- modified atmosphere. ”We don’t
mekueche at the time”, recalls Julie Reilhan, produce anything directly, but
sales and purchasing manager. In the mean- work with SMB: over the last
time, the company (with a turnover of 15 mil- 20 years, with Polish produ-
lion euros, of which 30% for Baltic) has been cers of herring; Spanish
bought out by the management and some of and Italian producers of
the employees. ”We are currently in full deve- condiment (lemon, horse-
lopment and expanding our product range,” radish...) and seafood anti-
Julie Reilhan is pleased to announce. pasti (octopus, squid...)”.

❘  70 ❘ PRODUITS DE LA MER N°200 APRIL-MAY 2020


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