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Polycopie Radio en Paro
Polycopie Radio en Paro
UNIVERSITE MOHAMED V
L’EXAMEN RADIOLOGIQUE
EN PARODONTIE
Service de Parodontologie
Edition 2013-2014
Réalisé par :
Pr L. ABDELLAOUI
Dr A. BOUZIANE
Pr A. CHERKAOUI
Pr O. ENNIBI
INTRODUCTION………………………………………………………………………….1
CONCLUSION……………………………………………………………………………29
1
INTRODUCTION
L’examen radiologique est d’une importance capitale dans l’établissement du
diagnostic parodontal. C’est un complément à l’examen clinique. Il doit être
accompli avec rigueur afin de tirer le maximum de renseignements qu’il est
susceptible de nous fournir. Cependant, il est aussi nécessaire de tenir compte de
ses limites en matière de diagnostic parodontal.
1
2. LE BILAN RETRO-ALVEOLAIRE
Les deux techniques de projection intra-orale utilisées pour la prise des clichés
rétro-alvéolaires sont la technique du plan bissecteur et la technique des plans
parallèles ou technique long cône. C’est cette technique qui doit être utilisée en
parodontie en bilans complets de 14 clichés.
2.1 Moyens
Temps d’exposition
Tension
Puissance
Corpulence
2
Fig 2: film intra-oral péri-apical
Fig 1 : cône localisateur
de dimension 34cm
3
Le système complet comprend (fig 4):
2 anneaux de visée, l’un pour les clichés antérieurs, l’autre pour les clichés
postérieurs ;
Anneau
adaptateur
Tige
métallique
Bloc de
morsure
Fig 5 : Dosimètre
4
Le développement sera fait
soit manuellement soit
automatiquement (fig 6)
Fig 7 : négatoscope
Afin d’obtenir des images de bonne qualité, il faut respecter les principes
précédemment énoncés en assurant :
Chaque cliché est destiné à un secteur des arcades selon la disposition montrée
sur la fig 16 a.
5
Le film est inséré à fond dans la fente située en arrière du bloc de morsure et
l’extrémité du cylindre de localisation est centrée et juxtaposée à l’anneau de
l’angulateur.
Au maxillaire, les films doivent être situés assez loin des dents antérieures pour
bénéficier d’une profondeur suffisante du palais, et croisent plus ou moins
obliquement la ligne médiane pour les clichés des prémolaires et des molaires.
A la mandibule, ils sont placés un peu plus près de l’arcade, surtout dans les
secteurs latéraux, mais la langue doit être repoussée latéralement et/ou vers
l’arrière.
Pour les incisives, le film est monté à la verticale et le rayon centré sur la ligne
inter-incisive (fig 8).
Pour les canines, le film est monté à la verticale et le rayon centré sur la canine
(fig 9).
Pour les prémolaires supérieures, le film est monté sur la largeur (à l’horizontale)
et le rayon est centré sur la deuxième prémolaire (fig 10).
Pour les molaires supérieures, le film est également monté sur la largeur et le
rayon est centré sur la deuxième molaire (fig 11).
6
Fig 8a : vue de face. On notera la Fig 8b : vue latérale. On notera la
position correcte de la tête et la position de la tête pour le centrage
position symétrique du tube dentaire 6 des maxillaires 6
Fig 8d : situation du film sur l’arcade Fig 8e : orientation de l’axe du faisceau de rayonnement 4
4
7
Fig 9b : schéma du trajet du rayon dans le plan
Fig 9a : pour les canines, le film est disposé à horizontal. L’incidence orthoradiale est
la verticale et rayon est centré sur la canine 6 représentée (trait plein) par rapport aux
incidences mésio et disto-excentriques (pointillés)
autorisant une représentation optimale des septa
osseux interdentaires 6
Fig 9d : situation du film sur l’arcade 4 Fig 9e : orientation de l’axe du faisceau de rayonnement 4
8
Fig 10a : pour les prémolaires supérieures, le film est disposé à l’horizontale et le
rayon est centré sur la deuxième prémolaire 6
Fig 10c : situation du film sur l’arcade 4 Fig 10d : orientation de l’axe du faisceau de rayonnement 4
9
Fig 11b : représentation schématique du réglage
Fig 11a : incidence pour le secteur molaire anatomiquement correct pour le secteur molaire
supérieur 6 supérieur : l’os zygomatique ne se projette pas
sur le secteur molaire supérieur 6
Fig 11c : pour les molaires supérieurs, le film est disposé à l’horizontale et
le rayon est centré sur la 2° molaire supérieure 4
Fig 11d : situation du film sur l’arcade 4 Fig 11e : orientation de l’axe du faisceau de rayonnement 4
10
Fig 12a : vue de face. Incidence pour le Fig 12b : vue latérale. On notera la position de la
secteur antérieur inférieur 6 tête pour le centrage sur la mandibule 6
Fig 12d : situation du film sur l’arcade 4 Fig 12e : orientation de l’axe du faisceau de rayonnement 4
11
Fig 13a : incidence orthoradiale pour une
représentation de la canine inférieure Fig 13b : schéma de l’incidence orthoradiale mésio
avec porte-film. Le film ne peut être mis et disto-excentrique pour la canine inférieure 6
plan en place, que si le patient ferme
légèrement la bouche afin de relâcher le
plancher buccal 6
12
Fig 14a : incidence pour les secteurs
prémolaires inférieures 6
Fig 14c : situation du film sur l’arcade 4 Fig 14d : orientation de l’axe du faisceau de rayonnement 4
13
Fig 15a : disposition du film sur les Fig 15b : vue latérale. On note la
molaires inférieures. Vue de face 6 direction excentrée en direction
mésiale du rayon directeur 6
Fig 15c : situation du film sur l’arcade 4 Fig 15d : orientation de l’axe du faisceau de rayonnement 4
14
2.3 Présentation des radiographies
Pour que ce bilan soit exploitable à court et à long terme, il doit comporter le nom
et le prénom du patient, son numéro du dossier et la date à laquelle ont été prises
les radiographies.
Exemple : Au niveau du maxillaire, les molaires ont trois racines, les couronnes
des incisives sont plus larges, on note aussi l’image des cavités sinusiennes et les
fosses nasales…
Au niveau de la mandibule : les couronnes des incisives sont moins larges, les
molaires possèdent deux racines, on note aussi le trajet du canal dentaire
inférieur, l’image du trou mentonnier…
Pour reconnaître le côté droit du côté gauche, il suffit de garder en mémoire que
les apex sont toujours déportés du côté distal.
15
Fig 16 a : disposition et orientation schématiques des films sur le porte-clichés
Observer les surfaces occlusales. Plus les surfaces occlusales sont visibles sur la
radiographie, plus la dent est déformée dans le sens de l’allongement ou du
raccourcissement (fig 17-18).
16
Fig 17 : image radiologique Fig 18 : image radiologique raccourcie
allongée de la 22, 23, 24 Faces occlusales visibles de la 44 45 et 46
L’image de l’arcade zygomatique ne doit pas être superposée aux racines des
molaires maxillaires (fig 20).
17
Fig 20 : erreur d’incidence pour le secteur molaire supérieur : l’inclinaison
verticale trop importante sur l’horizontale entraîne la projection de l’os
zygomatique sur les racines des molaires 6
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2.5.1.1 L’os alvéolaire
La crête osseuse
Evaluation de l’alvéolyse
Quand la dent n’est plus entourée d’os, la lyse est dite terminale (fig 28)
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Fig 25 : lyse du 1/3 cervical entre Fig 26 : lyse du 1/3 moyen 32, 33
42, 41, 31, 32
Evaluation qualitative
Entre ces deux principales lyses, il existe une variété dite en cratère ; il s’agit
d’une lyse en cuvette qui s’observe fréquemment au niveau prémolaire et
molaire (fig 31).
20
-
Remarques :
21
La lamina dura
C’est le liseré blanc qui borde l’espace desmodontal, sur tout le pourtour de la
racine. Elle présente l’image radiologique de la paroi alvéolaire. Cette image
résulte du fait que les rayons X traversent cette corticale d’os compact de façon
tangentielle.
22
2.5.1.2 L’espace desmodontal
2.5.1.3 Le cément
Il faut noter :
23
Fig 36 : absence de points de contact Fig 37 : égression de la 36.
entre la 12 11, 21 Mésioversion de la 37
24
2.5.2.2 Les racines dentaires
la forme des racines : le support osseux est plus important pour des racines
cylindriques par rapport à des racines coniques ;
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Fig 44-45 : résorptions radiculaires suite à un Fig 46 : traitement endodontique défectueux
traitement orthodontique sur la 15 avec une prothèse mal adaptée et
présence d’une lésion périapicale
NB pour une même dent, l’examen de la couronne et celui des racines s’effectuent
simultanément.
Il existe de très grandes variations dans les limites même du normal des
trabécules et des espaces médullaires.
Une trabéculation semblable à l’os avoisinant au niveau des septa est un signe de
normalité.
Des espaces médullaires très augmentés avec apparence de nid d’abeille peuvent
faire suspecter certaines hémopathies.
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2.5.3.2 Les sinus maxillaires
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Une parodontite superficielle n’est pas toujours visible radiographiquement :
selon Goodson et coll (1984), une parodontite est détectée 6 à 8 mois plus tôt
avec le sondage parodontal qu’avec les radiographies conventionnelles.
Les atteintes des espaces interradiculaires peuvent être déjà avancées avant
qu’elles ne soient visibles radiographiquement (surtout au niveau du
maxillaire où la furcation vestibulaire est masquée par la racine palatine).
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3.1 Intérêt
Ces clichés fournissent sur un seul film une image précise des couronnes
dentaires et des rebords alvéolaires maxillaires et mandibulaires du secteur
intéressé (fig 47).
3.2 Limites
Du fait de leurs dimensions, ces clichés ne sont pas toujours aptes à mettre en
évidence une partie suffisante du septum maxillaire et mandibulaire. Ainsi, dans
les stades avancés de la résorption osseuse, ils ne sont plus suffisants.
CONCLUSION
L’examen radiologique en parodontie est un examen complémentaire
indispensable. En effet, la confrontation des données recueillies par les examens
cliniques et radiologiques permet de poser le diagnostic, le pronostic et d’établir
un plan de traitement.
29
REFERENCES
1. BONNET E., PAILHES D., FORTIN T., JOURLIN M., COUDERT J.L.
« Sémiologie radiologique »
Encycl.Med.Chir.,(Paris, France), Odontologie, 23 722 A 10, 2001, 12 p
3. LEMAITRE P.
« Les éléments de diagnostic des maladies parodontales. 2° Partie : Les examens
complémentaires. »
J.Parodontol. 2002, 21 (3) : 293-300
4. MAILLAND M.
« Techniques de radiologie dentaire »
Paris, Ed MASSON, 1987
6. PASLER F.A.
« Atlas de Médecine Dentaire : Radiologie »
Paris, Ed Medecine-Sciences FLAMMARION, 1994
30