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MAARON TRAINING

Business School – Law School – International Qualificatons


Mme KAAYIM
GESTION COMMERCIALE
Première partie : L’ACTIVITE COMMERCIALE AU CAMEROUN

CHAP I La Fonction Commerciale

CHAP II Les Formes de Commerce

a- Le Commerce Indépendant
b- Le Commerce Associé
c- Le commerce intégré

CHAP III L’URBANISME COMMERCIALE ET LA REGLEMENTATION DU COMMERCE AU


CAMEROUN

a- L’Urbanisme Commercial Camerounais


b- La Réglementation du Commerce au Cameroun

Chap IV L’IMPLANTATION D’UN POINT DE VENTE

Chap V L’AENAGEMENT D’UN POINT DE VENTE

Deuxième partie : LES DOCUMENTS COMMERCIAUX

Chap. I Le Rapport Commercial

Chap. II Les documents relatifs à L’achat et à la vente des marchandises

a- Documents Liés à la préparation de l’achat


b- Documents liés à l’achat
c- Document liés à la livraison
d- Documents Liés à la vente

Troisième partie La Gestion des approvisionnements

Chap. I la fonction achat

a- Le choix des fournisseurs


b- Le processus de passation d’une commande
c- Suivi et contrôle de l’exécution

Chap II La gestion administrative des stocks

a- Principes et Objectifs

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b- Organisation matérielle des stocks
c- Méthodes de rangement des articles en magasin
d- La méthode 20/80 et ABC

Première partie : L’Activité Commerciale au Cameroun

CHAP I LA FONCTION COMMERCIALE

Introduction

La Fonction commerciale a pour objectif la création des biens et services adaptés aux
besoins des demandeurs qui constituent la fonction de consommation.

Elle joue donc le rôle d’intermédiaire entre le producteur et le consommateur de par


l’importance des services rendus.

La notion de FONTION COMMERCIALE a une double signification que ce soit au niveau de la


macro-économie (économie en générale) ou au niveau de la micro-économie (l’entreprise).

A- La Fonction Commerciale dans l’économie

I-Définition

C’est une fonction qui joue le rôle d’intermédiaire entre le producteur et le consommateur.

A ce titre, elle rend service à la fois aux producteurs et aux consommateurs.

a) Services rendus aux producteurs


- Vendre en grande quantité
- Etre informé de l’évolution du marché et de l’environnement

b) Services rendus aux consommateurs


- Mettre le produit qu’il faut à sa disposition
- L’informer sur l’évolution des produits et des prix

II- rôles de la fonction commerciale dans l’économie

- Favoriser la création des richesses par le moyen de l’échange


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- Permettre la création des emplois au métier des commerciaux
- Assurer l’écoulement rapide des produits et des infos du producteur vers le
consommateur et vice versa
- Proposer un ensemble de service complémentaire ou supplémentaire aux
consommateurs.

B- La fonction commerciale dans l’entreprise

I- Définition

C’est l’ensemble des activités de commercialisation qui concerne un produit depuis son
invention jusqu’à sa destruction finale par le consommateur.

Ces activités se répartissent en 3 parties :

- Les activités avant la vente : Il s’agit de faire des études de marchés pour
détecter ou découvrir les besoins nouveaux et améliorer les besoins anciens.
- Les activités de vente proprement dite : Il faut mettre le produit à la
disposition du consommateur par les diverses techniques de vente.
- Les activités après vente (le suivi): Il s’agit de fidéliser la clientèle par la mise
en place du SAV (Service après vente).

II- Rôle de la fonction commerciale dans l’entreprise


- Détecter le besoin
- Concevoir le produit adapté au besoin
- Vendre le produit
- Assurer le suivi

III- La place de la fonction commerciale dans l’entreprise

Malgré qu’elle soit au même niveau que les autres fonctions, la fonction commerciale est
considérée comme la première car son activité permet aux autres fonctions d’exister.

De nos jours, la notion de fonction commerciale a évoluée. Elle ne se limite plus seulement à
la vente mais elle s’occupe aussi de la promotion des produits. C’est ce qui a abouti à la
création du vocable « MARKETING ».

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Le MARKETING est donc l’ensemble des techniques permettant de créer, développer et
maintenir des marchés en s’appuyant sur les besoins des consommateurs.

CHAP II LES FORMES DE COMMERCES

Il existe 03 grandes formes de commerce qui s’exerce soient par le commerce de gros, soit
par le commerce de détail.

I- Le commerce Indépendant

C’est une forme de commerce dans laquelle le commerçant est autonome.

Celui-ci peut être :

- Spécialisé (Vendant un seul type de produits) ou non spécialisé (vendant


plusieurs types de produits).
- Sédentaire (Installé à un endroit fixe) ou non Sédentaire (qui se déplace d’un
endroit à un autre. Exemple : Le vendeur ambulant.

II- Le Commerce associé

Face aux faiblesses du commerce indépendant (Capital faible, gestion archaïque, pas de
qualification, assortiment limité etc.…), le commerçant doit s’associer pour les raisons
suivantes :

- Achat en grande quantité et à bas prix


- Pouvoir de négociation élevé
- Bénéfice accru
- Résistance à la concurrence
- Aide à la formation, à la vente, au crédit etc.
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L’assortiment est l’ensemble des divers produits qu’un commerce offre à sa clientèle.

On distingue :

- L’assortiment en longueur ou en largeur : C’est l’ensemble des diverses


marques d’un produit. Ex : Santex, carolight
- L’assortiment en profondeur : C’est l’ensemble des modèles ou variétés d’un
produit. Ex : Le grammage ou poids d’un produit 250g, 1l, 5l

On distingue 04 formes de commerce associé :

A- Le groupement de commerçants indépendants :

C’est un groupement de détaillants de même spécialité dans le but d’effectuer les achats en
commun.

B- La chaîne volontaire :

C’est aussi un regroupement de grossistes et de détaillants de même spécialité afin de


contrôler la fonction de gros et de détail.

C- La franchise / Franchising/Franchisage :

C’est un contrat par lequel une personne propriétaire de la marque (le franchiseur) donne le
droit à une autre personne (Franchisé) de vendre ses produits en son nom ou sous sa
marque en contre partie des redevances financières appelée ROYALTIE.

La franchise comporte des avantages et des inconvénients, des droits et des obligations pour
chaque partie.

Parties Avantages Inconvénients Obligations Droits

-Augmentation du -Risque de perte -Transmettre -Recevoir la


Pour le Chiffre d’affaire et d’image en cas le savoir faire redevance
Franchiseur de l’image de vente des et l’enseigne -Obtenir les
commerciale. produits de commercial infos sur le
-Maîtrise de la mauvaises -Aider à la marché
commercialisation qualités. réussite du
des produits -Risque de franchisé
concurrence du
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Franchisé dans le
futur
-Investissement -Coût élevé de la -Payer la -Aide à la
Pour le franchisé initial faible redevance redevance vente, à la
-Garantie des -Contrainte -Respecter les formation, et
ventes élevées légale diverses termes du à l’installation
contrat

NB Avant de signer le contrat, le franchisé doit étudier s’il doit vendre avec ou sans
franchise.

Exercice d’application

La société SOTICAM souhaite vendre le yaourt liquide « Dolait» sous la marque BRIDEL
France au Cameroun. Elle étudie 02 hypothèses dont les infos sont les suivantes :

Hypothèse I : Vente avec franchise

Quantités Vendues 200 000 pots

Prix unitaire 400 fcfa le pot

Assistance technique 50 000 000 dont les 2/4 pour le compte du franchisé

Redevance 15% du chiffre d’affaires

Charges fixes 5 000 000

Marque commercialisable 70 % du chiffre d’affaire

Hypothèse II : Vente sans franchise

Chiffre d’affaire : +5% du chiffre d’affaire précédent

Charges fixes : - 2% des charges fixes précédentes

Marges commerciales : 30 % du chiffre d’affaire


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Travail à faire :

En tenant compte du critère de la rentabilité (bénéfice), quelle est l’hypothèse à choisir ?

Solution

Hypothèse I : Avec Franchise

- Chiffre d’affaire

C A = Qté x PU

AN : 200 000 x 400 = 80 000 000

- Assistance Technique

AN : 50 000 000 x 2/4 = 25 000 000

- Redevance

AN : 80 000 000 x 15/100 = 12 000 000

- Marges commerciales

AN : 80 000 000 x 70/100 = 56 000 000

Résultat = Marges Commerciales – Charges

AN : 56 000 000 – (25 000 000 + 12 000 000 + 5 000 000)

RESULTAT = 14 000 000 FCFA

Hypothèse II : Sans Franchise

- Chiffre d’affaire

AN : 80 000 000 + (80 000 000 x 5/100) = 84 000 000

- Charges Fixes
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AN : 5 000 000 – (5000 000 x 2/100) = 4 900 000

- Marges commerciales

AN : 84 000 000 x 30/100 = 25 200 000

- Résultat

A N : 25 200 000 – 4 900 000

RESULTAT = 20 300 000 FCFA

Conclusion

SOTICAM n’a pas intérêt à vendre avec franchise car le bénéfice de la 2ème hypothèse est
supérieur à celle de la 1ère hypothèse.

D- Le Magasin Collectif des commerçants (détaillants) indépendants

C’est un regroupement de détaillants qui vendent des produits complémentaires dans un


même local et une enseigne commune.

Les avantages sont :

- Les charges sont réduites


- La gestion du magasin est commune
- L’image commerciale est bonne

Les inconvénients sont :

- Risque de conflits
- Mauvaises répartition des charges

E- Le commerce Intégré

C’est une forme de commerce dans laquelle le commerçant vend en même temps en
gros et en détail.

On distingue aussi 04 formes de commerce intégré :

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a) Le grand magasin

C’est une forme de commerce gros et détail offrant dans un vaste local un assortiment varié
et complet de marchandises. Ex : Super marche ARNO, ORCA

Il s’implante au centre ville pour des clients à revenus élevés. Sa surface de vente est
comprise entre 1200 et 2500 m².

b) Le magasin populaire

Font le commerce de détail à surface de vente et assortiments réduits. Ils s’installent dans
les quartiers pour des clients à revenus faibles.

Sa surface est comprise entre 400 et 1200 m².

c) L’entreprise à succursales multiples

C’est un établissement vendant ses produits par ses multiples points de ventes. EX : FOKOU,
Orange, Nexttel.

d) La coopérative

C’est une union de commerçant à but non lucratif. Elle a pour vocation de satisfaire le client
au prix coûtant (Coût de revient).

Conclusion

Il existe aussi une autre forme de classification des commerces selon la surface de vente :

- De 0 à 120 m² = Boutique du quartier


- De 120 à 400 m² = Superette
- De 1200 à 2500 m² = Grand Magasin
- Plus de 2500 m²= Hypermarché

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CHAP III L’URBANISME COMMERCIAL ET LA REGLEMENTATION DU
COMMERCE AU CAMEROUN
I- L’Urbanisme Commercial Camerounais

A- Définition

C’est la science de l’aménagement des villes et de leurs périphériques.

C’est aussi l’ensemble des mesures administratives, techniques et sociales permettant au


commerce d’exercer son activité.

B- Les objectifs de l’urbanisme commercial

- Trouver l’équilibre entre la ville et sa périphérique par l’implantation des


grandes et moyennes surfaces, des voies d’accès faciles.
- Rendre la cité plus attirante et permettre au commerçant de mieux vendre
- Protéger l’environnement des parkings des espaces verts
- Assurer un développement harmonieux du commerce

C- Les éléments composant l’UC

On distingue :

a) Le centre commercial

C’est le lieu de regroupement de plusieurs commerces plus ou moins complémentaire,


grand, moyen, petit.

On distingue plusieurs types de centre commerciaux

- Le centre commercial principal situé au centre ville. Exp : AKWA


- Le centre commercial secondaire situé dans des périphéries. Exp : DAKAR,
NDOGPASSI, NDOKOTTI
- Le centre commercial régional situé aux abords des grands axes routiers et
dans les villes secondaires. Exp : Loum, pendja

b) La zone piétonnière

C’est une rue commerciale interdite aux automobilistes et réservée aux piétons.

c) La galerie marchande
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C’est la rue commerciale la plus animée ou fréquentée d’un centre social.

d) Le point de vente

C’est le lieu de vente ou d’achat de produit qui se caractérise par une surface de vente, un
assortiment, un aménagement intérieur

En somme, l’UC permet d’assurer la notoriété de la cité et aux commerçants une croissance
et une pérennité de leurs activités.

La Réglementation du Commerce au Cameroun

La présente loi a pour objet de préciser les conditions dans lesquelles s'exerce l'activité
commerciale en République du Cameroun.( A chercher le contenu de la loi)

Elle a également pour objet de favoriser le développement d'une concurrence saine et loyale
entre les commerçants et de protéger le consommateur.

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Textes législatifs et réglementaires

Loi n° 90/031 du 10 Août 1990 régissant l'activité commerciale au Cameroun

Catégorie : Lois

Loi n° 90/031 du 10 Août 1990

Régissant l'activité commerciale au Cameroun

L'Assemblée Nationale a délibéré et adopté,

Le Président de la République promulgue la loi dont la teneur suit :

TITRE I : DISPOSITIONS GENERALES

Article 1 : La présente loi a pour objet de préciser les conditions dans lesquelles
s'exerce l'activité commerciale en République du Cameroun.

Elle a également pour objet de favoriser le développement d'une concurrence


saine et loyale entre les commerçants et de protéger le consommateur.

Article 2 :

(a) Pour l'application de la présente loi, on entend par activité commerciale


toute activité de production et/ou d'échange des biens et services exercée par
toute personne physique ou morale ayant la qualité de commerçant
conformément aux dispositions du Code de Commerce.

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(b) Au sens de la présente loi, toute unité économique, quelle qu'en soit la
forme, exploitée par un commerçant dans le cadre de son activité
professionnelle est réputée entreprise commerciale.

Article 3 :

L'activité commerciale doit s'orienter notamment vers :

- la satisfaction des besoins du consommateur tant au niveau des prix que


de la qualité des biens et services offerts ;

- la création d'emplois et la formation professionnelle ;

- la stimulation des activités de production des biens et services, et de la


compétitivité de l'économie nationale ;

- la rationalisation et l'assainissement des circuits de distribution

- l'amélioration de la qualité de la vie ;

- l'animation de la vie urbaine et rurale.

TITRE II : DE L'EXERCICE D'UNE ACTIVITE COMMERCIALE

Article 4 : Toute personne physique ou morale, camerounaise ou étrangère, est


libre d'entreprendre une activité commerciale au Cameroun, sous réserve du
respect des lois et règlements en vigueur.

Article 5 : Toute entreprise commerciale régulièrement établie au Cameroun y


exerce librement son activité et bénéficie de l'ensemble des garanties
accordées à cet effet par la loi.

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Article 6 : Les entreprises commerciales régulièrement établies au Cameroun
déterminent librement leur politique de production, de distribution et de
commercialisation, dans le respect des lois et règlements en vigueur.

A ce titre, les entreprises de production peuvent, selon l'activité,


commercialiser elles-mêmes leurs produits tant en gras qu'au détail. Elles
peuvent également commercialiser les produits similaires à leur production
pour autant que l'achat-revente en l'état desdits produits fasse l'objet d'une
comptabilité distincte.

Chaque stade de la distribution, gros et détail notamment, doit donner lieu à la


tenue d'une comptabilité distincte.

Un texte réglementaire pourra en tant que de besoin fixer les modalités


concrètes de distribution.

Article 7 :

(a) Les entreprises commerciales régulièrement établies au Cameroun


procèdent librement, dans le respect des lois et règlements en vigueur, à toute
opération d'importation ou d'exportation entrant dans le cadre de leur objet
social, sous réserve des dispositions des alinéas b) et c) ci-après.

(b) Afin de permettre le développement ou le maintien sur le territoire national


des activités de production, particulière- ment exposées à la concurrence
déloyale internationale, des mesures de sauvegarde peuvent être prises par
voie réglementaire concernant l'importation de produits similaires à ceux
fabriqués au Cameroun.

(c)Tout produit fabriqué ou importé au Cameroun peut être soumis à


l'inspection technique de qualité ou de quantité, et au respect des normes
conformément à la législation et à la réglementation en vigueur.

Article 8 :

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(a) L'exercice d'une activité commerciale au Cameroun par un étranger est
subordonné à l'obtention d'un agrément préalable dans les conditions fixées
par voie réglementaire.

(b) Toutefois, toute personne physique ou morale étrangère qui veut exercer
une activité commerciale au Cameroun jouit des mêmes droits que ceux qui
sont accordés aux étrangers et spécialement aux Camerounais de la même
profession dans le pays dont elle a la nationalité.

(c) Les personnes physiques et sociétés étrangères régulièrement établies au


Cameroun et y déployant une activité commerciale à la date de publication de
la présente loi sont dispensées de l’agrément susmentionné.

Article 9 : Nonobstant les dispositions de l'article 8 a) ci- dessus, l'activité


commerciale est exercée sans agrément préalable par les personnes suivantes :

(a) Toute personne physique ayant la nationalité d'un pays avec lequel le
Cameroun a conclu une Convention assimilant les nationaux de chacun des
pays aux nationaux de l'autre en ce qui concerne l'exercice d'une activité
commerciale ;

(b) Toute société commerciale comportant des capitaux étrangers, dont le


siège social est situé au Cameroun et dont 51 % au moins du capital est détenu
effectivement, directement ou indirectement, par des personnes physiques de
nationalité camerounaise.

Article 10 : Toute société commerciale étrangère qui veut s'établir au


Cameroun pour y exercer une activité commerciale peut soit constituer une
société dont le siège est situé au Cameroun, soit ouvrir une représentation
commerciale conformément à la législation et à la réglementation en vigueur.

Article 11 : Les contrats de distribution et de représentation commerciale


doivent être établis par écrit. Les parties déterminent librement l'étendue et
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les conditions de leurs droits et obligations dans le respect des lois et
règlements en vigueur.

TITRE III : DE LA CONCURRENCE

Article 12 : Les prix des produits et des services sont librement déterminés par
le jeu de la concurrence sur le marché sous réserve des interdictions ci-après
frappant certaines pratiques anticoncurrentielles prévues aux articles 13, 14,
15, 16, 17 et 18 ci-dessous.

Toutefois, la fixation des prix de certains produits et services de première


nécessité notamment, peut-être soumise à la procédure d'homologation
préalable conformément à la législation en vigueur.

Article 13 :

(a) Est interdite pour toute entreprise commerciale la pratiqué à l'encontre


d'une autre entreprise de prix ou de conditions de vente discriminatoires et
non justifiées par des contreparties réelles.

(b) Tout producteur, grossiste ou importateur est tenu de communiquer à tout


revendeur qui en fait la demande son barème de prix et ses conditions de
vente.

Article 14 : Est interdite toute revente d’un produit en l'état à un prix inférieur
à son prix d'achat effectif, ce dernier s'entendant du prix porté sur la facture
d’achat, majoré des frais d'approche jusqu'à rendu magasin plus les taxes.

Toutefois cette disposition n'est pas applicable lorsque le revendeur peut


démontrer que la nature des produits en cause et/ou les conditions du marché
ne lui permettraient pas de pratiquer un prix élevé.
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Article 15 : Toute vente faite par une entreprise commerciale à une autre doit
donner lieu à délivrance d'une facture.

Toute facture doit mentionner le non commercial ou la dénomination sociale,


le numéro d’immatriculation au registre du commerce et l’adresse du vendeur
ainsi que la désignation, la quantité, le prix unitaire et le prix total des
marchandises vendues.

Les mêmes dispositions sont applicables aux prestations de services.

Article 16 : Sont interdites toutes actions concertées, conventions et ententes


expresses ou tacites, tendant notamment à :

- restreindre l’accès au marché ou le libre exercice de la concurrence par


d'autres entreprises ;

- entraver la détermination des prix par le libre jeu du marché en


favorisant artificiellement leur hausse ou leur baisse ;

- fixer des quotas de production ou de vente ;

- répartir les marchés ou les sources d'approvisionnement.

Les dispositions du présent article ne s’appliquent pas aux pratiques qui


résultent de l'application d'un texte législatif ou réglementaire.

Article 17 : Est interdite l'exploitation abusive par une entre- prise ou un


groupe d'entreprises à une dominante sur le marché intérieur.

Article 18 : Il est créé un Conseil de la Concurrence, dont là composition les


modalités de saisine et de fonctionnement seront précisées par voie
réglementaire.

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Le Conseil de la Concurrence examine, sur des bases économiques, si les
pratiques dont il est saisi entrent dans le champ des dispositions des articles 16
et 17 ci-dessus et remet un rapport à l'issue de son instruction à l'Autorité de
tutelle.

Le Conseil de la Concurrence est également compétent dans les mêmes


conditions, pour l'application des dispositions des articles 13 a) et 14 ci-dessus.

La saisine du Conseil de la Concurrence est un préalable obligatoire à toute


action contentieuse engagée par l'Autorité de tutelle à l'encontre des
entreprises qui contreviennent aux dispositions des articles 13 a), 14, 16 et 17
de la présente loi.

TITRE IV : DE LA PROTECTION DES CONSOMMATEURS

Article 19 : Pour l'application des dispositions du présent Titre on entend par


consommateur :

- pour les produits, celui qui les utilise pour satisfaire ses propres besoins
et ceux des personnes à sa charge et non pour les revendre, les transformer ou
les utiliser dans le cadre de sa profession ;

- pour les prestations de services, le bénéficiaire des prestations.

Article 20 : Tout vendeur ou tout prestataire de service doit, par voie de


marquage, d’étiquetage, d'affichage ou par tout autre moyen approprié,
informer le consommateur sur le prix.

Pour les biens de consommation durable, doivent être portées à la


connaissance du consommateur, outre les caractéristiques essentielles et
garanties visées à l'article 21 a) ci-dessous les conditions de vente desdits
biens.

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Les modalités particulières de publicité des prix, les caractéristiques
essentielles et des conditions de vente de certains produits ou services
pourront être déterminées par voie réglementaire.

Article 21 :

(a) Toute entreprise commercialisant au Cameroun à l'état neuf des biens de


consommation durables, qu'ils soient à usage professionnel ou non, est tenue
de délivrer, lors de chaque vente, une notice rédigée en français ou en anglais,
rappelant les caractéristiques essentielles du bien en cause et précisant
l'étendue et la durée de la garantie accordée au client et rappeIant en outre les
dispositions relatives à la garantie légale des vices cachés.

(b) Elle est également tenue d'assurer :

- s’il y a lieu, la livraison, l’installation et la mise en service des biens en


cause ;

- les prestations de services après-vente autres que celles liées aux


garanties décrites à l'alinéa précédent, nécessaires au bon fonctionnement des
biens en cause pendant leur durée normale d’utilisation.

(c) Les prestations liées à la garantie ou l'installation des biens en cause et/ou
les prestations de services après-vente sont assurées, soit par le vendeur lui-
même, soit par un tiers lié par contrat au vendeur et agissant sous la
responsabilité de ce dernier.

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Article 22 :

(a) Toute publicité comportant, sous quelque forme que ce soit, des
allégations, indications ou présentation fausses ou .le nature à:induire en
erreur est interdite.

(b) La publicité de certains produits et services ou de certaines activités peut


être réglementée par des textes particuliers pris en application de la présente
loi.

(c) Sont interdites toutes opérations publicitaires présentant les


caractéristiques d'une loterie, sauf si elles n'imposent aux participants aucune
obligation d'achat et, plus généralement, aucune contrepartie financière de
quelque nature que ce soit.

Article 23 : Les conditions de vente ou affres de vente, des prestations ou affres


de services faites aux consommateurs et

Donnant droit, à titre gratuit, à une prime ainsi que celles relatives aux ventes
en solde seront fixées par voie réglementaire.

Article 24 : Il est interdit de refuser, sauf motif légitime, à un consommateur la


vente d'un produit ou la prestation d'un service dès lors que la demande du
consommateur ne présente aucun caractère anormal par rapport aux pratiques
habituelles du fournisseur et de ses biens.

Article 25 : Il est interdit de subordonner la vente d'un produit à l'achat


concomitant d'un autre produit ou d'un autre-service ainsi que de subordonner
la prestation d'un service à celle d'un autre service ou l'achat d'un produit.

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Article 26 : Sont interdites les ventes pratiquées selon le procédé dit "de la
boule de neige" ou tout autre procédé analogue consistant à proposer à une
personne de collecter des adhésions, des inscriptions, de placer des bons au
tickets de façon à acquérir des marchandises à une valeur inférieure à leur
valeur réelle, voire gratuitement.

Article 27 : Sont réputées non écrites les clauses des contrats conclus entre
professionnels et consommateurs qui sont en fait imposées aux
consommateurs et confèrent un avantage excessif aux professionnels en leur
permettant de se soustraire, pour partie ou en totalité, à leurs obligations
légales ou contractuelles.

Article 28 : Toute vente de produits et toute prestation de service faite à un


consommateur donne lieu, à la demande de ce dernier, à délivrance d'une
facture.

Article 29 : Les opérations de crédit à la consommation feront l'objet de


dispositions législatives particulières.

Article 30 :

(a) Le démarchage consiste à proposer à des consommateurs, à leur domicile


ou dans un lieu non destiné à la commercialisation des biens et services en
cause, la vente, la location, la location--vente des biens autres que des produits
de consommations courante, ainsi que la fourniture de services.

(b) Toute opération réalisée dans les conditions visées à l'alinéa a) ci-dessus
doit faire l’objet d'un contrat mentionnant le nom commercial ou la
dénomination sociale, le numéro d'immatriculation au registre du commerce et
l'adresse du fournisseur et du démarcheur, la désignation du bien ou du service
mis en cause, les conditions d'exécution du contrat, notamment le lieu et le
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délai de livraison, le prix global à payer et les modalités de paiement ainsi que
la condition suspensive visée à l'alinéa (c) ci-dessous.

Une copie du contrat sera remise à l'acheteur après avoir été datée et signée
par les deux parties.

(c) Le client dispose d'un délai de quinze (15) jours, jours fériés compris, à
compter de la signature du contrat, pour y renoncer par tout moyen écrit, daté
et signé, porté à la connaissance du démarcheur et réceptionné par lui. En cas
de courrier postal, le cachet de la poste fait foi. Ce délai est prorogé jusqu'au
premier jour ouvrable suivant lorsqu'il expire un samedi, un dimanche ou un
jour férié et chômé. Toute clause du contrat par laquelle le client abandonne
son droit de renonciation est nulle et non avenue.

A l'expiration de ce délai et en l’absence d'une renonciation, le contrat entre


automatiquement en vigueur.

(d) Tant que le contrat n'est pas entré en vigueur, il ne peut être exigé à
quelque titre que ce soit un quelconque paiement du client.

(e) Les démarcheurs doivent être obligatoirement salariés ou mandataires du


vendeur ou du prestataire.

TITRE V : CONSTATATION DES INFRACTIONS ET SANCTIONS

Article 31 : Les infractions aux dispositions de la présente loi sont constatées


par procès-verbal établi par les agents des services du commerce, de contrôle
des prix et de la concurrence, spécifiquement et dûment habilités par l'Autorité
de tutelle.

L'officier de police judiciaire peut intervenir dans la constatation des infractions


aux dispositions de la présente loi. Dans ce cas, il est tenu d'en aviser
immédiatement l'agent assermenté du service du commerce, des prix ou de la
concurrence.

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Les dispositions de l'article: 16 de l'ordonnance n° 72/18 du 17 octobre 1972
portant régime- général des prix sont applicables auxdits procès-verbaux,
lesquels doivent être établis, à peine de nullité, dans les quinze jours suivant la
date des constatations qu’ils relatent.

Un exemplaire de chaque procès-verbal est transmis à l'Autorité de tutelle.

Article 32 : Après avoir justifié. de leur qualité et remis au responsables de


l'entreprise en cause une notification indiquant l'objet de leur enquête, les
agents visés à l'article 31 ci-dessus peuvent, aux heures d'ouverture de
l'entreprise en cause, demander communication à toute entreprise
commerciale de tout document professionnel nécessaire à l'accomplissement
de leur enquête et en obtenir copie. Ils peuvent accéder à tous locaux à usage
professionnel et recueillir, sur place ou dans leurs bureaux, toutes informations
ou explications.

En cas de besoin, l'agent verbalisateur, à l'exception de l'officier de police


judiciaire, peut procéder à la saisie des produits objet de l'infraction
conformément aux dispositions de l'article 17 de l'ordonnance n° 72/18 du 17
octobre 1972 suscitée.

Article 33 : Les dispositions des articles 19 à 22 de l'ordonnance n° 72/18 du 17


octobre 1972 ainsi que les amendes forfaitaires prévues à l'article 31 nouveau
de la loi n° 89/011 du 28 juillet 1989 modifiant l'ordonnance n° 72/18 susvisée
sont applicables en cas d'infraction constatée par procès-verbal aux
dispositions de la présente loi sous les réserves suivantes :

a) le délai de quinze jours visé à l'article 19 de l'ordonnance précitée telle


que modifiée par la loi n'79/11 du 30 juin 1979-est porté à 30 jours et court à
partir de la date de remise du procès-verbal à l'entreprise concernée ;

b) en ce qui concerne les infractions aux dispositions des articles 13 a), 14,
16, 17 ci-dessus, l'Autorité de tutelle ne peut porter plainte qu'après avoir

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recueilli l'avis du Conseil de la Concurrence, ainsi qu'il est dit à l'article 18 ci-
dessus ;

c) aucune transaction n'est permise en ces d'infraction aux dispositions de


l'article 8 ci-dessus relatif à l'obtention préalable de l'agrément administratif
pour l'exercice d'une activité commerciale par un étranger et en cas de
manquement à l'obligation d'assurer le service après-vente prévue à l'article 21
de la présente loi.'

Article 34 : En ce qui concerne les cas spécifiquement visés au prisent article,


des mesures particulières peuvent être prises par l'Autorité de tutelle qui peut
notamment :

- décider d'office la fermeture de l'entreprise ou mettre le contre- venant


en demeure de régulariser sa situation dans un délai maximum de trente jours,
en cas d'exercice sans agrément d'une activité commerciale par un étranger ;

- prononcer l'interdiction de distribuer le bien dont le service après-vente


est reconnu inexistant ou défectueux après une mise en demeure enjoignant le
contrevenant à régulariser son activité dans un délai maximum de quatre mois ;

- décider, après avis du Conseil de la Concurrence, des mesures tendant au


rétablissement de la concurrence dans le cas des ententes et abus de
domination visées aux articles 16 et 17 ci-dessus ainsi que des infractions aux
dispositions des articles 13 a) et 14 de la présente loi.

Article 35 : Toute opposition, toutes injures ou voies de fait à l'égard des agents
visés à l'article 31 ci-dessus, sont punies des peines prévues aux articles 156 et
157 du Code Pénal.

Article 36 : Sous réserve des dispositions des articles 37 et 39 ci- dessous,-les


infractions aux dispositions de la présente loi sont passibles des peines
principales et accessoires prévues à l'article 326 du Code Pénal.
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Article 37 : Est puni des peines prévues à l'article 256 du Code Pénal celui qui :

- viole les dispositions relatives à l'établissement des étrangers ;

- omet d'organiser ou organise de façon défectueuse le service après-


vente ;

- organise des ententes ou commet des abus de position dominante.

Article 38 : En cas de récidive, le maximum des peines prévues par les articles
326 et 256 du Code Pénal est doublé en ce qui concerne les infractions aux
dispositions de la présente loi.

Article 39 : Sans préjudice des sanctions prévues à l’article 37 ci-dessus,


l'importation ou la mise en vente des produits prohibés à l'importation donne
lieu à la confiscation et/ou la destruction des marchandises objet de la fraude
et, en cas de récidive, à l'interdiction d'exercer la profession.

Article 40 : Sont passibles de peines prévues aux articles 36, 37, 38 et 39 ci-
dessus, tous ceux qui personnellement ou .en leur qualité de dirigeant de droit
ou de fait de toute entreprise commerciale ont contrevenu aux dispositions de
la présent. loi, l'entreprise répondant solidairement du montant des amendes
et des frais.

Article 41 : L'action civile en réparation du dommage causé par l'une des


infractions aux dispositions de la présente loi est exercée dans les conditions de
droit commun.

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TITRE IV : DISPOSITIONS DIVERSES

Article 42 : Sont abrogées toutes les dispositions antérieures contraires à la


présente loi et notamment :

- la loi n° 80-25 du 27 novembre 1980 et ses textes subséquents ;

- les dispositions contraires des articles 8, 9 et 25 de l'ordonnance n° 72-


18 du 17 octobre 1972, telle que modifiée par les lois n° 79-11 du 30 juin 1979
et n° 89/011 du 28 juillet 1989, visant les infractions réprimées par la présente
loi.

Article 43 : La présente loi sera enregistrée et publiée selon la procédure


d'urgence, puis insérée au Journal Officiel en français et en anglais.

Yaoundé, le 10 Août 1990


Le Président de la République,

CHAP IV L’IMPLANTATION D’UN POINT DE VENTE

Introduction

L’un des problèmes importants du commerçant est le choix d’une zone d’implantation. C'est-
à-dire l’espace territorial où il entend exercer son commerce afin qu’il soit rentable.

Ce choix fait suite à une étude préalable de faisabilité conduisant le commerçant à évaluer
son chiffre d’affaire prévisionnel au bout d’une période.

I- Les éléments de choix d’une zone d’implantation

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- La composition de la clientèle potentielle (futur client), catégorie socio-
professionnelle, âge, sexe, revenu et habitat.
- Les besoins de cette clientèle potentielle
- La concurrence
- La situation géographique. Il permet de connaître les facteurs favorables ou
défavorables d’une zone ainsi que les lieux d’attraction de la pop
- Le loyer du local
- Les moyens financiers et les objectifs du commerçant

II- Vocabulaire commercial

 La zone de chalandise : C’est la zone dans laquelle résident les chalands.


 Le Chaland : c’est celui qui habite dans la zone de chalandise
 L’évasion commerciale : C’est l’ensemble des dépenses ou achats effectués hors de
la zone par les chalands (Elle diminue le chiffre d’affaire de l’entreprise).
 L’invasion commerciale : c’est l’ensemble des dépenses ou achats effectuées dans la
zone de chalandise par les habitants extérieurs à celle-ci (elle augmente le CA).

 Le revenu de transfert ou revenu social : C’est le revenu provenant de son activité


antérieure.

 Les dépenses de consommation : C’est l’ensemble des dépenses d’un ménage


réservé à la consommation.

 La propension (à consommer ou à épargner) : C’est la tendance d’un ménage à


consommer ou à épargner son revenu.

 Le Coefficient budgétaire : C’est le pourcentage de répartition d’un ménage réservé


à une dépense quelconque.

 Le revenu disponible : C’est le revenu net d’un ménage permettant de supporter


toutes ses dépenses.

III- Calcul du Chiffre d’affaire prévisionnel (CAP)

Il se détermine d’après une certaine méthodologie.


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a) Méthode du calcul du CAP

1ère étape :

- Calcul de la pop active de la zone de chalandise

Ex : Mlle yannik souhaite ouvrir un point de vente alimentaire à yassa. La zone de chalandise
de yassa est composée de 3 000 habitants dont 40% de personnes actives.

AN : Pop Active = 3 000 x 40/100= 1 200 Pers actives

2ème étape :

Répartition de la population active en différentes catégories et calcul du revenu annuel


total / CSP

Revenu annuel = Effectif /CSP x revenu annuel/CSP

Cette pop active se réparti comme suit ainsi que les revenus annuels.

CSP % Effectif Revenus annuels

Cadres supérieurs 40 480 200 000

Cadres moyens 30 360 150 000

20 240 100 000


Commerçant
10 120 90 000
Autres

Total 1 200

b) Evolution du chiffre d’affaire sur un point de vente

D’une année à l’autre, le chiffre d’affaire d’une entreprise peut évoluer soit à la hausse, soit
à la baisse, soit à la stabilité.
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Il existe deux groupes d’éléments qui font variés le CA d’une entreprise.

1) Les éléments internes

Ce sont des actions commerciales que l’entreprise fait elle-même pour augmenter son CA

Expl : la publicité, la promotion des ventes, le merchandising

2) Les éléments externes

Ceux-ci font partir de l’environnement de l’externe et influence sa vie :

Exp : les prix, les pops, les revenus, le pouvoir d’achat, le coefficient d’élasticité, l’indice de
richesse vive.

Ces éléments peuvent être par un taux d’accroissement qui indique la contribution ou la part
de chacun dans le chiffre d’affaire total de l’entreprise.

c) METHODOLOGIE de calcul des différents taux

- Calcul du taux d’accroissement général d’une année à l’autre

CA année N+1 - CA année N


CA année N X 1OO

Ex : En 2013 le CA d’une PME était de 12 000 000

En 2014, il a été de 15 500 000

15 500 000 – 1 200 000

Taux d’accroissement général = X 100 = 29,16%

1 200 000

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- Calcul du taux d’accroissement dû aux éléments externes (Ou héritage)

1er cas :

Dans un exercice, on donne simplement les éléments suivants : la pop, le prix, les revenus,
le pouvoir d’achat.

On va dans un tableau trouvé les différents indices d’évolution de chaque élément et ensuite
appliqué la formule suivante :

Taux d’accroissement dû à l’héritage = (100% X tous les indices) – 100%

Ex : Entre 2013 et 2014 la pop augmente de 5%, le prix de 3% et le revenu de 2%

TAF : Calculer le taux d’accroissement dû à l’héritage

Eléments Année 2013 Taux d’évolution Année 2014 Indice


d’évolution
Pop 100% 5% 105% 1,05
Prix 100% 3% 103% 1,03
Revenu 100 % 2% 102% 1,02

Taux d’accroissement dû à l’héritage

(100% X 1,05 X 1,03 X 1,02) – 100% = 10,31 %

2ème cas :

On ajoute d’autres éléments tels que le coef d’élasticité, l’indice de richesse vive.

Ici on calcul d’abord la demande :

Demande = Pouvoir d’achat X Coef d’élasticité X Indice de richesse vive

Demande = PA X CE X IRV

Ensuite, on ajoute dans le tableau avec les autres éléments pour obtenir les indices
permettant de calculer le taux de l’héritage

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EX : Entre 2013 et 2014 le coef d’élasticité de la demande par rapport au revenu est de
1,3 et l’indice de richesse vive est de 1,02.

La pop augmente de 5% le revenu de 2%, le prix de 3%.

Calcul de la demande : 2% X 1,3 X 1,2 = 3 ,12 %

Tableau

Eléments Année 2013 Taux d’évolution Année 2014 Indices


Demande 100 % 3,12% 103,12 1,0312
Population 100% 5% 105% 1 ,05
Prix 100% 3% 103% 1,03

Taux d’accroissement de l’héritage

(100% X 1,0265 X 1,05 X 1,03) – 100%

= 11,52 %

Calcul du taux d’accroissement dû aux éléments internes ou effort réel de l’entreprise

C’est le taux d’accroissement général – le taux d’accroissement de l’héritage

Ex : 29,16% - 11,52% = 17,64%

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