Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Attention ! Dans les SA, contrairement aux règles applicables aux SARL, la
notion de convention interdite ne s’applique pas aux actionnaires.
1
Jérôme LE DILY ©
Toute reproduction interdite
• Mais également tous les contrats conclus entre la SA et une autre entreprise, lorsque
l’un des dirigeants de la SA (directeur général, directeur général délégué, membre du
directoire) ou un administrateur ou un membre du conseil de surveillance est
simultanément :
- soit propriétaire de l’entreprise cocontractante (qui ne peut alors être qu’une
entreprise individuelle, dépourvue de toute personnalité morale) ;
- soit associé indéfiniment responsable de l’autre entreprise (qui ne peut alors
être qu’une personne morale dans laquelle les associés sont responsables
indéfiniment et solidairement : SNC, société civile, GIE, SCS et SCA pour les
commandités) ;
- soit dirigeant, ou administrateur, ou membre du CS de l’entreprise
cocontractante (qui peut alors être toute personne morale).
Attention ! De nombreuses erreurs sont souvent commises, en lien avec la 2nde partie de la
définition des conventions réglementées. Beaucoup de candidats à l’examen ne comprennent
pas correctement la notion d’associé « indéfiniment responsable » : l’expression
« indéfiniment responsable » signifie que ces associés sont soumis à une responsabilité
illimitée (et non pas limitée au montant de leurs apports).
Il faut ici rappeler que les associés ne sont pas toujours « indéfiniment responsables » : tout
dépend des formes sociales.
Ainsi, si une SA conclut un contrat avec une SARL et que le directeur général de cette SA est
associé de la SARL, le contrat ne constituera pas une convention réglementée ; certes, le DG
de la SA est associé de la SARL, mais les associés de SARL ne sont pas soumis à une
responsabilité indéfinie (au contraire, ils bénéficient d’une responsabilité limitée au montant
de leurs apports). Ce contrat ne rentre donc pas dans le champ d’application des conventions
réglementées.
2
Jérôme LE DILY ©
Toute reproduction interdite
Remarque : il n’est pas nécessaire de convoquer une AGO spécialement pour faire statuer
les actionnaires sur l’approbation d’une convention réglementée, aucun délai impératif
n’étant prévu par la loi ; généralement, les actionnaires sont amenés à statuer sur les
conventions réglementées au cours de l’AGO annuelle d’approbation des comptes.
Attention ! Pour l’examen, il est impératif de bien connaître toutes les étapes de la
procédure et de les mentionner sur votre copie si ce sujet tombe.
3
Jérôme LE DILY ©
Toute reproduction interdite
Les contrats qui doivent en principe entrer dans la catégorie des conventions réglementées,
sont qualifiés de « conventions libres » lorsque deux conditions sont réunies :
- Ils portent sur des opérations courantes (= celles effectuées dans le cadre de
son objet social) ;
- Et ils sont conclus à des conditions normales (= aux conditions habituellement
pratiquées par la société).