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financement
1. La notion d’ investissement
L’investissement consiste à engager aujourd'hui des fonds dans l'espoir de recevoir plus tard des revenus. Une décision
d'investissement est considérée bonne lorsqu’elle rapporte plus qu’elle ne coute permettant ainsi la maximisation de la
valeur de l’entreprise.
Dans ce cours, l'Investissement est une dépense initiale qui conduit à l'acquisition à des fins productives d'un
bien durable ou immobilisé : terrain, construction, équipements …Nous écartons alors le sens d'investissement à
court terme (dans les stocks par exemple) ou de placement.
COHAN définit l'investissement comme « une avance immédiate de ressources monétaires destinées à
susciter des revenus ou des réductions de charges monétaires dans le futur. »
Il ressort de celle définition deux principales phases d’investissement :
𝐼0 𝑅1 𝑅2 𝑅𝑛−2 𝑅𝑛−1 𝑅𝑛
Un investissement est considéré bon lorsqu’il rapporte plus qu’il ne coute.
0 1 2 n
I0 𝑅1 𝑅2 𝑅𝑛−2 𝑅𝑛−1 𝑅𝑛
−𝟏
𝑹𝟏 ∗ 𝟏 + 𝒊
−𝟐
𝑹𝟐 ∗ 𝟏 + 𝒊
−𝒏+𝟐
𝑹𝒏−𝟐 ∗ 𝟏 + 𝒊
𝑹𝒏−𝟏 ∗ 𝟏 + 𝒊 −𝒏+𝟏
𝑹𝒏 ∗ 𝟏 + 𝒊 −𝒏
𝟏−(𝟏+𝒊)−𝒏
𝑉0 =σ Et Si les flux monétaires F sont constants 𝑽𝟎 = 𝑹 𝒊
• Exemple 1 : Calcul actuariel et choix d’investissement
Considérons trois projets d’investissement dont les caractéristiques apparaissent ci- après. Sachant que
taux d’actualisation est de 10%, quels projets doit-on retenir.
Projet 𝐼0 𝑅1 𝑅2 𝑅3 𝑅4
Les effets induits (cessions induites): c'est le montant de cession de certains actifs qui deviennent obsolètes
et inutiles après la réalisation du nouveau projet.
. Le produit net de cette cession vient en diminution du montant à investir.
Le montant net de la cession = le montant de la cession- impôt sur la plus-value ou + impôt su moins-value.
Cette plus-value (moins-value) provient lorsque la valeur marchande du matériel cédé est supérieure
(inférieure) à celle comptable.
Le montant d'impôt sur la plus-value du Matériel cédé vient en diminution du montant net de -cession et en
augmentation du capital investi.
Remarque : les dépenses liées à l'étude de projet ne doit pas être retenues, IL s'agit les fonds engagés
avant la dérision d'investissement et qui sont perdus que le projet soit accepté ou refusé.
Exemple 2: Détermination du capital investi
Après une étude de marché qui a coûté 40 KD HT, l’entreprise X décide d'investir dans une machine pour 1500 KD
FIT. Les frais pour la mise en place de cette nouvelle machine sont d'environ 80 KD HT.
La nouvelle machine entraînerait augmentation des stocks de 90 KD HT, les Créances clients de 50 KD HT et les
dettes fournisseurs augmenteront de 100 KD HT. En outre, l’entreprise est amenée à utiliser une pièce qu'elle possède
déjà dont la Valeur de marché est de 100 KD HT.
L’acquisition de cette machine a occasionné la vente d'une ancienne rotative qui avait été acquise il y a 6 ans pour 600
KD HT et avait été amorti sur 10 ans selon le mode linéaire. Son prix de vente est de 270 KD HT. Le taux d’impôt
sur les bénéfices est de 30%.
Les frais d'étude de marché ne doivent pas pris en compte
Dans le calcul de l'EBE, on prend ; en considération les produits encaissables et les charges décaissable mais le
supplément d’activité dû au nouveau projet entraîne généralement une augmentation du BFRE qui absorbe une partie
de l'EBE.
Donc le flux de trésorerie devient égal à
L'excédent de trésorerie d'exploitation (ETE) =EBE variation ultérieures du BFRE
Ce flux est évalué au niveau du projet d'investissement avant impôt. Si le niveau d'activité n'est pas
modifié, le BFRE ne change pas et donc
Enfin, pour calculer les Flux de trésorerie prévisionnels nets associé au projet (CFN), il est encore
nécessaire de prendre en considération l'effet d’impôt appliqué aux charges non décaissées. En effet, tout
investissement entraîne la possibilité d'amortir un bien corporel ou de provisionner centaines dépenses et pour
calculer la variation de trésorerie il faut ajouter l'avantage fiscal lié à ces déductions.
Donc le flux de trésorerie net (après impôt) devient égal à
A la fin de la durée de vie d'un investissement, Il faut calculer deux flux de trésorerie terminaux liés à l'arrêt de
l'exploitation :
La valeur résiduelle nette correspond ad prix de revente des Immobilisations en fin de période de leur utilisation.
Ainsi l’effet d’impôt sur les cessions est pris en considération.
Récupération du BFRE : correspond au fait que l'entreprise va liquider le stock, encaisser les créance client
e t l e s de t t e s I I e st égale a la somme du BFRE initial et ses éventuelles variations ultérieurs.
Les charges fixes d'exploitation hors amortissement sont de 150 pour la première année, 200 pour l'année 2 et 250 pour
les années 3 4 et 5.
La margée coût variable es de 20 du CA.
(Rappelons que La marge sur cou variable = CA - CV)
Le besoin en fonds de roulement initial est de 200 et augmente de 10% par an sur toute la durée de vie du projet.
La durée de vie du projet est de 5 ans
La valeur résiduelle est de 150
Le taux de l'impôt sur les sociétés est de 30%
Corrigé
La marge sur coût variable = CA - CV = 20% CA
CV = 80% CA
Années 1 2 3 4 5
La valeur actuelle nette VAN d'un projet est la valeur actuelle c.à.d. calculée à la
date zéro, des différents flux monétaires (encaissements et décaissement) engendrés par le projet. Le taux
d’actualisation étant le cout du capital qui va servir pour financer le projet. Soit un projet dont les flux
monétaires sont comme suit :
Pér i o d e 0 1 .. n-1 n
FM 𝐼0 𝐶𝐹1 𝐶𝐹𝑛−1 𝐶𝐹𝑛
𝑪𝑭 𝒕
VAN=−𝑰 𝟎 + σ𝒏𝐭=𝟏
(𝟏+𝒊)𝒕
𝑪𝑭𝒕 𝑽𝑨 𝑽𝑨𝑵
IR= σ𝒏𝐭=𝟏 /𝑰
𝟏+𝒊 𝒕 𝟎
= =𝟏+
𝑰𝟎 𝑰𝟎
✓ Règle de décision :
Un projet est jugé rentable lorsque IR>1
𝐶𝐹t
σ𝑛t=1 > 𝐼0 Le projet a donc une VAN positive
1+𝑖 t
Pour les projets mutuellement exclusifs, on retient le projet dont l’IR est supérieurs à 1 et le plus élevé.
Le TRI est le taux d’actualisation qui permet d’obtenir une VAN nulle : c’est le taux pour lequel la somme des cash-
flows actualisés est égale à la dépense initiale.
𝑪𝑭
−𝑰𝟎 + σ𝒏𝐭=𝟎 (𝟏+𝐓𝐑𝐈)
𝒕
𝒕 =0
Règle de décision :
On accepte les projets dont le TRI est supérieur au taux exigé par l’investisseur. Pour les projets mutuellement
exclusifs : on retient le projet ayant le TRI le plus élevé à condition qu’il soit supérieur au taux exigé par
l’investisseur.
Représentation graphique :
VAN
VAN = 0
VAN + VAN -
Taux d’actualisation
TRI
Le TRI correspond au point d’intersection entre la courbe de la VAN et l’axe des abscisses. Ainsi si le TRI est
supérieur au taux d’actualisation la VAN est positive et inversement.
4) Le taux de rendement comptable (T RC)
Le taux de rendement comptable est le rapport entre le bénéfice comptable moyen et la valeur de
l’investissement moyen.
𝑩𝐭
σ𝒏
𝐭=𝟏 𝒏
= 𝑰+𝑽𝑹
𝟐
Règle de décision :
Un projet qui perme de récupérer rapidement les fonds investis es considéré comme un bon projet.
Pour les projets indépendants, on accepte le projet lorsque le DR<= délai fixé par les dirigeants.
Pour deux projets mutuellement exclusifs la préférence va au projet qui assure la récupération la plus rapide à
condition que son DR soi<= délai fixé par les dirigeants,
Choix d’investissement en avenir incertain
La prise en compte du risque dans un projet d'investissement peut se faire par différentes méthodes. Ces
méthodes consistent à ajuster la VAN, soit en annulant le risque dans la rentabilité ou en corrigeant la
rentabilité par le risque. En effet, l'ajustement de la VAN s'effectue en modifiant l'une des composantes
suivantes :
• La durée de vie
• Le taux d’actualisation
• Les flux monétaires
Ces méthodes sont approximatives car elles sont considérées purement subjectives.
𝑬(𝑪𝑭𝑵𝐭 )
VAN=−𝑰𝟎 +σ𝒏−𝒙
𝐭=𝟏 (𝟏+𝒊)𝐭
Où
➢ n : durée de vie initialement prévue
➢ x : nombre d’années retranché
➢ 𝑬(𝑪𝑭𝑵𝐭 ): 𝑪𝒂𝒔𝒉 − 𝒇𝒍𝒐𝒘 𝒏𝒆𝐭 𝐞𝐬𝐩é𝐫é 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥𝐚 𝐩é𝐫𝐢𝐨𝐝𝐞 𝐭
➢ 𝑰𝟎 : investissement initial
➢ 𝒊: 𝐭𝐚𝐮𝐱 𝐝′ 𝐚𝐜𝐭𝐮𝐚𝐥𝐢𝐬𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧
Remarque :
➢ On ne parle pas de E(VAN)
➢ Le taux d'actualisation utilisé est le taux sans risque puisqu’on a passé de l'incertain au certain c.-à-d. on a
tenu compte du risque en réduisant la durée de vie initiale du projet.
Limite :
Dans le cas où le projet étudié est caractérisé par des flux très importants dans les dernières années, le
retranchement de ces années pour tenir compte de risque va pénaliser le projet étudié.
Pour tenir compte de risque, le taux d'actualisation peut être ajusté en fonction du degré de risque du projet.
L'ajustement s'effectue au niveau du taux à utiliser pour actualiser les flux monétaires incertains en ajoutant au
taux sans risque une certaine prime qui tient compte du risque. Ainsi.
Le taux d actualisations ajusté (coût du capital) k = taux sans risque i+ prime pour le risque 𝝋
𝝋 = prime pour le risque inhérent à l’entreprise et pour le risque relatif au projet 2
Limite
K = taux sans risque i+ prime pour le risque 𝜑
Ainsi La détermination de la prime de risque est subjective
1.3. La méthode basée sur l'ajustement des flux monétaires (méthode de l'équivalent certain)
La méthode de l'équivalent certain consiste à transformer les CFN espérés du projet en montants certains par le biais d'une
série de coefficients d'ajustement (𝛼0 + 𝛼1 + 𝛼3 + ⋯ + 𝛼𝑛 ).
Ces coefficients ont des valeurs comprises entre 0 et 1 et varient de façon inverse avec le degré de risque des cash-flows.
Plus le risque est élevé plus le coefficient est faible et puisque le risque croît avec le temps 𝛼0 > 𝛼1 > 𝛼3 > ⋯ + 𝛼𝑛 .
𝜶𝒕 (𝑪𝑭𝑵𝒕 )
VAN=−𝑰𝟎 +σ𝒏𝒕=𝟏
(𝟏+𝒊)𝒕
i : taux d'actualisation sans risque puisque les flux sont devenus certains équivalents.
Limite
La fixation des coefficients d'ajustement est arbitraire
Exemple
On vous présente un projet dont les caractéristiques sont les suivantes
Périodes 𝑬(𝑪𝑭𝑵𝐭 )
0 -800
1 200
2 300
3 900
On suppose que le aux de rendement d’un placement dans 3 ans est de 8% et que les gestionnaires du projet
attribuent compte tenu de leur degré d’aversion au risque.
Les coefficients d’ajustement suivants aux flux monétaires :
𝛼1 = 0.9
𝛼2 = 08
𝛼3 = 0.7
T.A.F
Selon la méthode de l’équivalence de certitude, ce projet est-il acceptable ?
Solution :
0.9∗200 0.8∗300 0.7∗900
VAN =(1+0.08)1 + (1+0.08)2 + (1+0.08)3 − 800 = 72.54
Ce projet devrait être accepté puisque sa VAN sure équivalente 72.54 excède 0. Il est à noter que si les flux
monétaires de ce projet étaient certains sa VAN se calculeraient alors comme suit :
La différence entre les deux VAN obtenues (356.84-72.54=284.3) représente en quelque sorte la pénalité
attribuée au projet pour tenir compte du fait que ses flux monétaires sont risqués
Les méthodes approximatives ne sont pas recommandées à utiliser parce qu'elles sont subjectives. D'autres méthodes
qui mesurent le risque dans la rentabilité seront donc utilisées. Ces méthodes utilisent des paramètres de distribution
de probabilités des flux monétaires. Cette analyse probabiliste permet de calculer
✓ L'espérance de la VAN (mesure de la rentabilité du projet)
✓ Ecart type de la VAN (mesure du risque total du projet)
𝒋=𝟏
Plus l'écart type est élevé, plus les 𝑽𝑨𝑵𝒋 ont tendance à différer de E(VAN) et donc (plus le risque du projet est
grand).
Remarque
𝝈 𝑽𝑨𝑵
CV =
𝑬(𝑽𝑨𝑵)
𝝈 𝑽𝑨𝑵 = 𝝈𝟐 (𝑪𝑭𝑵𝐭 ൱൘ 𝟏 + 𝒊 𝟐𝐭
𝐭=𝟏
• Lorsque les flux monétaires sont totalement dépendants
𝒏
𝐭
𝝈 𝑽𝑨𝑵 = 𝝈(𝑪𝑭𝑵𝐭 ൱൘ 𝟏 + 𝒊
𝐭=𝟏
Les différentes méthodes examinées jusqu'à maintenant ont permis de porter un jugement sur la rentabilité et le risque
d'un projet pris isolement. Toutefois, étant donné que l'objectif des gestionnaires est la maximisation de la valeur de
l'entreprise, et sachant que cette dernière est fonction de la valeur des projets d'investissement de l'entreprise
considérés dans leur ensemble, il apparaît plus judicieux d'évaluer le risque global de l'entreprise en considérant
l'impact du risque relatif au nouveau projet. Dès lors, il convient de remarquer qu'entre deux projets, le meilleur projet,
pris isolément, n'est pas nécessairement le meilleur si l'on prend en considération tous les projets de l'entreprise
(nouveaux et anciens). La démarche à suivre à ce niveau est inspirée de la théorie de portefeuille.
Considérons un portefeuille p constitué de projets d'investissement, la valeur actuelle nette de ce portefeuille (p) est
égale à la somme des valeurs actuelles nettes de chacun des projets (1,2,...,n) constituant le portefeuille :
Alors que la variance du portefeuille est obtenue en additionnant la variance de chacun des n projets et les variances
de chaque paire de projets. Algébriquement nous avons :
𝒏 𝒏 𝒏
𝒏 𝒏
Le degré de dépendance linéaire existant entre la VAN de deux projets se mesure au moyen du coefficient de
corrélation qui se calcule ainsi :
𝒄𝒐𝒗(𝑽𝑨𝑵𝒊 ,𝑽𝑨𝑵𝒋 )
𝝆(𝑽𝑨𝑵𝒊 , 𝑽𝑨𝑵𝒋 ) =𝝈 𝑽𝑨𝑵𝒊 ∗𝝈 𝑽𝑨𝑵𝒊
❑ Si p = 1 Les projets évoluent exactement dans la même direction. On dit qu'ils sont positivement et parfaitement
corrélés.
❑ Si p = -1: Les projets évoluent exactement en direction opposée. On dit qu'ils sont négativement et parfaitement
corrélés.
❑ Si p = 0 : Les projets évoluent indépendamment des autres. Remarque : Généralement, en pratique, la plupart des
projets retenus par une entreprise sont corrélés positivement, mais imparfaitement.
Il faut également remarquer que lorsque la covariance entre les VAN des projets n'est pas connue directement,
on peut l'évaluer en utilisant l'égalité suivante :
L'analyse des projets d'investissement, en utilisant le MEDAF, permet de déterminer le taux d'actualisation approprié
pour un projet d'investissement c'est-à-dire le taux de rendement minimal à exiger sur un projet d'investissement.
En effet, du point de vue d'un investisseur détenant un portefeuille de titres largement diversifié, le rendement minimal à
exiger sur un projet d'investissement devrait être lié à son risque systématique de la façon suivante :
K = r (E(RM) – r) 𝜷𝒑
Pour déterminer si un projet donné doit être accepté ou non, il convient de comparer le taux de rendement minimal
(K) qu'exigerait le marché sur ce projet compte tenu de son risque avec le taux de rendement interne espéré du projet.
Si le taux de rendement interne espéré du projet excède le taux de rendement exigé par le marché, le projet devrait être
accepté, sinon il devrait être rejeté.
Remarque
Ce modèle ne devrait être utilisé que pour des projets dont la durée de vie est d'une seule période car l'une des
hypothèses de base du MEDAF est que l'horizon de planification est d'une période.
En outre, l'équation ne devrait être utilisée pour déterminer le taux de rendement minimal à exiger sur un projet
d'investissement que dans les deux cas suivants :
1. L’entreprise est financée à 100% par des fonds propres ou
2. la structure de capital n'a aucune influence sur le coût du capital.
➢ Si ces conditions ne sont pas vérifiées il convient d'ajuster le taux de rendement minimal pour tenir
compte de l'impact du financement par dette.
Choix de financement
Pour financer ses activités, l’entreprise peut faire appel à différentes sources de financement. De façon générale, on
distingue trois grandes formes de financement.
1. Le financement par fonds propres
✓ 1.1 La capacité d’autofinancement
➢ La CAF représente l’ensemble des générées par l’entreprise au cours de l’exercice, du fait de ses
opérations courantes.
Le CAF est la différence entre les produits encaissables et les charges décaissables.
CAF = résultat net + dotation de l’exercice (autres que celles relatives à l’actif et
passif circulant de trésorerie) – reprise sur amortissement et sur provision (autres que
celles relatives au actif et passif et à la trésorerie) + valeurs nettes d’amortissement des
immobilisations cédées – produits de cession d’immobilisation.
➢ La CAF est un indicateur potentiel de la capacité de l’entreprise à générer des flux par sa propre activité,
elle ne prend pas en compte les décalages financiers et les variations de stocks. La CAF est un flux de
fonds et non un flux de trésorerie.
➢ L’autofinancement présente le surplus monétaire généré par l’entreprise et conservé durablement pour
assurer le financement de ses activités.
Le niveau de cette ressource est fonction de la CAF et de sa politique de dividendes.
❑ L’autofinancement permet :
Les apports en nature se traduisent par des apports soit d’actif immobilisé, soit d’actif circulant.
c. Par incorporation des réserves
Qui consiste à prélever dans les réserves pour accroître le Capital en échange l’actionnaire reçoit des actions
gratuites.
d. Par transformation des dettes en Capital
Ce procédé fait passer le préteur d’un statut de créancier à un statut d’actionnaire, elle consolide en conséquence la
structure financière et améliore la capacité d’endettement de l’entreprise
❑ La prime d’émission
Le prix d’émission détermine la prime d’émission :
Prime d’émission = Prix d’émission – Valeur nominale.
❑ Le droit de souscription
Les actionnaires anciens ont un droit préférentiel de souscription. Ainsi, à chaque action ancienne est attaché un droit
de souscription. Les actionnaires qui ne souhaitent pas souscrire peuvent céder leurs droits. D’autre part, si les
actions de l’entreprise sont cotées, les droits de souscription le seront aussi.
Le droit de souscription assure l’équité de l’opération à l’égard des actionnaires qui ne souscrivent pas à
l’augmentation de capital.
Théoriquement, la valeur du droit de souscription est :
d = valeur de l’action avant l’augmentation du capital – valeur de l’action après l’aug. du capital.
Le financement par endettement est le complément classique du financement par capitaux propres. On distingue les
emprunts classiques souscrits auprès des établissements de crédit, les emprunts obligataires souscrits auprès du
public et le crédit-bail.
✓ 2.1 L’emprunt bancaire
Dans ce type de financement, l’entreprise a pour seul interlocuteur la banque prêteuse, ou le pool bancaire si le
financement est accordé par plusieurs banques réunies. Ces financements peuvent être utilisés immédiatement et en
totalité, mais ils peuvent être mis à la disposition de l’entreprise, cette dernière utilisant les fonds au fur et à mesure de ses
besoins.
Exemple :
Soit un emprunt de 1.000 DH remboursable sur 4 ans, avec un taux d’intérêt de 10%.
Présenter le tableau d’amortissement d’emprunt correspondant à chacune des modalités
➢ Remboursement par amortissements constants
Amortissement :
Années Capital au Amortissement Intérêt Annuité
début
de période
1 1.000 250 100 350
2 750 250 75 325
3 500 250 50 300
4 250 250 25 275
Intérêt :
SOURCES DE FINANCEMENT
✓ La rentabilité économique (en anglais return on investment, ROI ou return on assets, ROA) indique ce que gagne
l'entreprise du fait de ses activités courantes, par dirhams de capital investi, mais sans tenir compte de la structure
financière. Elle est égale au rapport entre le résultat avant charges financières et impôts et le total de l’actif.
✓ La rentabilité financière est la rentabilité calculée au niveau des seuils de capitaux propres mise à la
disposition de l’entreprise par les associés.
𝑹é𝒔𝒖𝒍𝒕𝒂𝒕 𝒏𝒆𝒕
𝑹𝒆𝒏𝒕𝒂𝒃𝒊𝒍𝒊𝒕é 𝒇𝒊𝒏𝒂𝒏𝒄𝒊è𝒓𝒆 =
𝑪𝒂𝒑𝒊𝒕𝒂𝒖𝒙 𝒑𝒓𝒐𝒑𝒓𝒆𝒔
La rentabilité financière permet de poser un premier diagnostic sur la santé financière de l'entreprise. Celle-ci
crée, en effet, de la valeur si la rentabilité dégagée par les actionnaires sur les fonds investis dans l'entreprise est
supérieure à celle qu'ils pourraient obtenir sur un placement financier de risque similaire. Il faut donc que la
rentabilité financière soit supérieure au coût des fonds propres.
✓ la rentabilité dégagée par l'entreprise sur l'ensemble des capitaux investis (la rentabilité économique) ;
✓ la structure financière de l'entreprise qui peut amplifier ou atténuer la rentabilité économique (le levier
financier mesuré par le coefficient d'endettement).
L’entreprise endettée présente un risque plus important qu’une entreprise non endettée.
Si le levier financier est l’instrument qui permet de connaître l’opportunité de s’endetter ou pas, le risque financier
est le moyen qui permet quand est-ce faut-il stopper l’endettement.
L’arbitrage entre l’endettement et sa limitation est une décision qui ne dépend pas de l’entreprise uniquement. il
dépend des contraintes imposées par les banques en matière d’autonomie financière ( le bras de levier ne doit pas
être supérieur à 1).
2. Le calcul du coût de financement (le taux actuariel)
Pour déterminer le coût d’une source de financement, il faut comparer le Capital mis à la disposition de
l’entreprise et les sommes qui doivent être versés en contre partie en prenant en considération les économies
d’impôts. Le coût de source de financement est le taux d’actualisation pour lequel il y a une équivalence entre le
Capital et l’ensemble des sommes réellement décaissées en contre partie.
Le coût de la dette s’évalue en calculant le taux actuariel après impôt. C’est le taux pour lequel il y a
équivalence entre le capital mis à disposition de l’entreprise et l’ensemble des sommes réellement décaissées en
contrepartie.
a. Coût de l’emprunt
Si l’on pose :
RBi : montant du remboursement du capital emprunté
en période i
FFi : frais financiers payés en période i
M : montant emprunté,
t : taux d’imposition,
n : durée de vie de l’emprunt.
Le taux actuariel, après impôt, de cet emprunt est Ta tel que :
𝑹𝑩𝒊 +𝑭𝑭𝒊 (𝟏−t)
M=σ𝒏𝒊=𝟏 𝟏+𝑻𝒂 𝒊
Exemple : soit un emprunt de 1 000 000 DHS sur 10 ans, à 8% et remboursable in fine. Le
taux d’imposition est de 50%.
𝐿𝑖 1−t +𝐴𝑖 ∗t
M=σ𝑛𝑖=1
1+𝑇𝑎 𝑖
Kcp=Rf+β (E [Rm]-Rf
Avec
➢ Ε[Rm]= le risque espéré du marché
➢ Rf = le taux sans risque
➢ β = le coefficient de sensibilité au risque
➢ Le taux sans risque (Rf) correspond à la rémunération qu’on peut attendre d’un investissement en obligations sans
risque.
➢ La prime de risque correspond à la rémunération du risque systématique de l’ensemble du marché actions (Rm – Rf),
pondérée par un coefficient de sensibilité au risque (ß) destiné à tenir compte de la volatilité de l’entreprise par rapport
au marché.
➢ Le coefficient β d’une société est défini par référence à la volatilité de son cours de bourse par rapport à l’évolution
du marché. Cette mesure peut être obtenue directement sur les bases de données financières.