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Plan du cours de cytologie

I-Introduction générale

II- Organismes procaryotes

-Archéobactéries et eubactéries

III- Organismes eucaryotes

- Unicellulaires

Champignons inférieurs et protozoaires

- Pluricellulaires

-Champignons supérieurs

-Végétaux supérieurs

-Animaux (l’homme)

IV-Constituants de la cellule animale

- Membrane plasmique

- Noyau inter-phasique

-Systèmes endomembranaires (RE, AG, Lysosomes, Peroxysomes)

-Mitochondrie

-Cytosquelette

V- Physiologie de la membrane plasmique

VI- Couple cyclines/ CdK et régulation du cycle cellulaire

VIII- Matrice Extra Cellulaire

IX- Cellule cancéreuse

X- Notions sur le virus

-Méthodes d’étude de la cellule animale (TD)


I- Introduction générale

La cytologie : Science qui étudie la structure microscopique et moléculaire de la cellule.


La cellule : Unité structurale et fonctionnelle fondamentale commune aux êtres vivants,
Petite portion de matièrevivante qui peut être isoler et capable de s’auto-reproduire.
Différentes techniques d’étude ont permis de différencier deux grands types d’organismes
cellulaires :
-Les procaryotes : Microorganismes unicellulaires, à mode de vie aérobique ou anaérobiques,
à paroi externe rigide. Sans vrai noyau, leur matériel génétique baigne dans le
cytoplasme
-Les eucaryotes : Organismes uni ou pluricellulaires, caractérisées surtout par la présence
d’un vrai noyau, délimité par une enveloppe nucléaire qui le sépare du cytoplasme.

(Le virus : Entité acellulaire incapable d’exister sans parasiter une cellule échappe à cette
classification, néanmoins il sera traité)

II-Les organismes procaryotes


On distingue 2 types : Les archéobactéries et les eubactéries
-Archéobactéries :
Premières formes de vie apparues il y’a des milliards d’années, elles ont colonisées des
roches nues et survivent à nos jours avec très peu de ressources et à des conditions
extrêmes, on cite :
Les halophiles : Elles peuvent vivre dans un milieu saturé en sel (mer morte) ,
Les thermoacidophiles : Elles supportent des conditions de température et d’acidité extrême,
Les méthanophiles : Capables d’utiliser le méthane comme source d’énergie,…..etc.
-Eubactéries (vraies bactéries) :
On retrouve dans ce groupe :
-Les mycoplasmes : Plus petites bactéries (0,1 µm) sans paroi, retrouvées dans la muqueuse
buccale,
-les cyanobactéries (algues bleues) : Aquatiques, à chloroplastes, capables de
photosynthèse.
- Les bactéries contemporaines : ex : Escherichia coli(E.coli) de la flore intestinale.
Certaines bactéries comme les spirochètes peuvent atteindre 500 µms

Constituants obligatoires des bactéries contemporaines


On retrouve dans une bactérie : Une paroi, une membrane plasmique, du matériel génétique,
du cytoplasme , des ribosomes , du mésosome et des chromatophores pour bactéries
photosynthétiques.
-Paroi : Structure la plus externe rigide, riche en peptidoglycanes, elle confère forme,
protection à la bactérie. Elle est dotée de porines qui permettent échange avec le milieu
externe, elle porte des antigènes de surface, elle est ciblée par certains antibiotiques
(ATB) .
Membrane plasmique : Mince, elle entoure intérieurement la paroi. Constituée dans le
même modèle que les biomembranes, mais sans stérol (cholestérol), elle comporte des
replies comme la membrane interne mitochondrialedont elle remplit les fonctions, elle est
la cible de certains antibiotiques.
Matériel génétique : ADN bicaténaire circulaire, chromosome unique (haploïde),réplication,
transcription et traduction cytoplasmique.
Cytoplasme : Substance en gel à tendance rigide, sans organites, contient : Des ribosomes en
étroite relation avec le génome, des pigments, des oligoéléments, un cytosquelette peu
étudié et dont les protéines sont différentes de celles du cytosquelette des eucaryotes.
Constituants facultatifs des bactéries :
Capsule :Elle recouvre extérieurement la paroi.
Flagelle ou cils :Elément locomoteur de certaines bactéries, constituée de protéines ;
flagelline.
Pilli (fimbraie): Plus court que le flagelle et cassant, permet adhésion aux interfaces et
muqueuses.
Pilli sexuel : Plus court chez bactéries dites mâles (donneuses), permet contact et transfert de
matériel génétique à une autre bactérie.
Plasmide : molécule circulaire, portion d’ADN bicaténaire extra-chromosomique codant pour
certaines protéines, capable d’autoréplication, transmis de façon régulière et stable de la
bactérie mère aux bactéries filles lors de la croissance bactérienne. En cas de perte, elle est
définitive, la bactérie ne peut en fabriquer un autre.
Certaines bactéries peuvent le transférer (après réplication) vers d’autres bactéries et donc
celles-ci vont l’acquérir.
Inclusions cytoplasmiques, vacuoles à gaz et granulés de réserve
Spore: Dans des conditions défavorables, certaines bactéries se déshydratent et se sporulent,
une fois les conditions redevenues favorables, elles se réhydratent ; c’est la germination,
elles continuent leur vie.

-Paroi bactérienne et coloration de Gram:


Des études ont permis de montrer que la paroi bactérienne peut avoir des différences dans sa
structure et composition chimique, ce qui a permis une classification bactérienne qui
repose sur la coloration de Gram. La coloration de Gram repose sur la plus ou moins
perméabilité de cette paroi au solvant (alcool) et à la rétention du colorant.
Coloration de Gram(brièvement, voir TP ou TD)

Fixation de bactéries sur lames histologiques par la chaleur, coloration par du violet de
gentiane, puis ces lames sont plongées dans un solvant (alcool). Certaines bactéries seront
décolorées et deviennent rosâtre, leur paroi pauvre en peptidoglycanes et riches en lipides
sont perméables au solvant et colorant, elles sont dites Gram-.
D’autres bactéries restent colorées en violet, car plus riche en protéoglycanes et pauvres en
lipides, d’où rétention du colorant, elles sont dites Gram-.

Cette différence de constitution pariétale est à la base de propriétés antigéniques qui


permettent la distinction sérologiques entre espèces bactériennes proches.
Certains antibiotiques telle la pénicilline sont capables d’inhiber la synthèse de la paroi
bactérienne.

-Formes et organisation des bactéries :


Il existe essentiellement 3 formes :
Sphériques (cocci ou coque), formant soit des chainettes ou en grappe de raisin après
division, ex : streptocoques et staphylocoques.
Bâtonnets : Caractérisent les bacilles (ex : bacilles de Koch), ils peuvent être incurvés, (
vibrion cholérique)
Spiralées :(ex : spirochètes).
-Multiplication bactérienne :
Par mode asexué, avec phase d’accroissement (augmentation de volume) et division par
scissiparité (constriction avant séparation).

-Mode d’échange de matériel génétique entre bactéries :


C’est une forme d’adaptation de la bactérie à certains milieux, on cite :
La conjugaison, la transformation et la transformation.
1) Conjugaison :
Transfert d’ADN chromosomique ou d’ADN plasmidique, par contact direct entre bactéries
donneuses (male, F+) et receveuse (femelle, F-), cette portion d’ADN pourrait ou pas
s’intégrer dans l’ADN chromosomique de la bactérie F-.
La formation d’un pilli ; lien protéique en tubule creux synthétisé par F+, permet l’arrimage et
le transfertde la portion d’ADN à la F-.
2) Transformation :
Limitée à certaines espèces, c’est le transfert d’une portion d’ADN d’une bactérie donneuse à
une bactérie receveuse « compétente* ». Elle permet l’acquisition de nouveaux caractères
génétiques stables transmissibles.
*Une bactérie est dite compétente, si sa paroi devient perméable, on peut provoquer ceci par
electroporationou en la mettant dans un milieu contenant du Ca Cl2.
Ce procédé est exploité et utilisé en biotechnologie par génie génétique, afin de transférer une
construction plasmidique ( plasmide artificiel) qui pourra coder pour une protéine d’intérêt
comme l’insuline par exemple, afin de la fabriquer à une échelle importante et de façon
rapide.

3)Transduction :
Transfert de matériel génétique de façon indirecte d’une bactérie donneuse à une autre
receveuse en utilisant un vecteur, le bactériophage ; virus spécifique aux bactéries.
III-Organismes eucaryotes
Organismes uni ou pluricellulaires, chaque cellule contient au moins un noyau (sauf hématie)
entouré d’une enveloppe qui le sépare du cytoplasme, un cytosquelette développé et des
organites cellulaires.

-Unicellulaires :
-Les champignons inférieurs (ex :levures), dotés d’une paroi rigide, Ils sont capables de
fermentation, ainsi ils absorbent le sucre et libèrent de l’alcool et du CO2
- Les protozoaires : On peut citer la paramécie, les parasites (vers) ; ex : agent causal du
paludisme
-Pluricellulaires :
On distingue : Les champignons supérieurs, les végétaux supérieurs et les animaux dont
l’homme au sommet de la pyramide..

-Champignons supérieurs : A paroi polysaccharidique, dotée de stérols et sans


peptidoglycanes et parties vertes.
Retrouvés dans les forêts et sous bois, aux pieds des végétaux supérieurs avec lesquels ils
vivent en symbioses. Ainsi ils sont capables de transformercertains éléments puisés du sol,
qui deviennent assimilables aux végétaux supérieurs, mais sont incapables de synthétiser
de la matière organique qui elle est cédée par les végétaux supérieurs.
Aliments de choix, de part leur richesse en protéines et leur pauvreté en glucides et lipides.
Certains comestibles, d’autres vénéneux (porteurs de poison), leur ingestion peut être fatale à
l’homme.

-Végétaux supérieurs : Vie strictement aérobique, capables de synthèse de matière organique


par photosynthèse, à partir de matière inorganique + lumière. Leurs cellules sont
constituées de :
- Paroi externe cellulosique, de membrane plasmique, d’un noyau à enveloppe contenant le
matériel génétique, d’organites cellulaires (sauf centrioles), dont les chloroplastes.
Au ME-, les chloroplastes apparaissent sous forme de saccules empilées ou thylachoides
renfermant :
Un pigment vert ; la chlorophylle; élément clé dans la photosynthèse et de l’ADN et des
ribosomes.
Organismes animaux

Regroupés dans le règne animal très diversifié dont l’être humain en fait partie.
Ils sont constitués de divers types (ex : les gamètes, hématies, neurone , myocytes….etc) avec
des particularités structuro-fonctionnelles qui leur permettent de remplir des fonctions
distinctes.
Toutefois et à quelques exceptions près, on retrouve une structure cellulaire de base.
Structure de base la cellule animale :
-Une membrane plasmique qui l’entoure et la sépare de son environnement immédiat, lieu
d’échanges avec le milieu extracellulaire : Ainsi elle prélève les éléments nutritifs
contenus dans le milieu externe et les transforme selon ses besoins et son code génétique,
avec production de substances qui peuvent, en retour, modifier son environnement interne
et ou externe. Ces transformations permettent aux vivants de croître, de se régénérer et se
reproduire.
-Un vrai noyau délimité par une double membrane ou enveloppe dans lequel on retrouve un
ou plusieurs nucléoles. Il est le siège de la macromolécule d’ADN; support de
l’information génétique..
-Le cytoplasme : Substance gélatineuse hydratée ou phase gel-sol dans lequel on retrouve :
Des ribosomes, un cytosquelette plus ou moins développé qui maintient la forme de la cellule
et permet le déplacement d’organites et flux vésiculaire et molécules,
Différents organites : Un centre organisateur cellulaire (centrioles) , des mitochondries, ainsi
que le système endomembranaires (RE, l’AG, lysosomes, peroxysomes), chacun entouré
d’une membrane (sous le même modèle architectural que la membrane plasmique).Cette
membrane détermine une
compartimentation de la cellule, témoin d’une évolution à travers le temps.
CONSTITUANTS DE LA CELLULE ANIMALE
-La membrane Plasmique (MP)
MO : Elle apparait en un trait fin délimitant la cellule, au MET elle est formée de 3 feuillets
de 75A°, 2 sombres et un clair au milieu et au MEB et par cryo-décapage, des structures
particulaires apparaissent dans la fracture.

Composition biochimique
L’étude biochimique est réalisée sur des culots riches en membranes, obtenus par
centrifugation d’une quantité importante de cellules, elle révèle qu’elles sont constituées
de :
40% de lipides, 52% protéines, 8% glucides, avec 50 molécules de lipides / 1 molécule de
protéine
Tous ces composants sont imbriqués (organisés) de façon hétérogène avec possibilité de
mouvements, d’où la notion de modèle de mosaïque fluide de ……
Les lipides membranaires : Phospholipides porteurs ou pas de rameaux glucidiques et du
cholestérol.
-Phospholipides
Présentent une tête hydrophile (phosphate et groupement spécialisé), une queue hydrophobe
(glycérol et acide gras).On distingue 2 types de phospholipides :
Glycérophospholipides : Glycérol + 2 acides gras,
Les alcools ou les acides aminés qui donnent l’identité et la caractéristique du
glycérophospholipide.
Parmi les acides aminés on retrouve ; la sérine et les alcools ; l’inositol,éthanolamine et la
choline
=>Phosphatidyl-sérine, phosphatidyl-inositol, phosphatidyl-
éthanolamineetphosphatidylcholine.
Les sphingophospholipides : sphingosine +acide gras et acide phosphorique
Avec alcool ou acide aminé;=>sphingomyéline (par association de la choline).
-Glycolipides
Formé de phospholipides et de glucides, 2 types: Les glycéroglycolipides et
sphingoglycolipides.
-Cholestérol
Uniquement dans les cellules animales, correspond à 50% des lipides membranaires.
Composé d’un noyau stéroïde hydrophobe, d’une queue hydrophobe et d’une fonction alcool
hydrophile => Molécule amphiphile, (Environ ¼ des lipides)

Diversité des protéines membranaires


Rôles spécifiques au sein de la bicouche de phospholipides : récepteurs, transporteurs,
protéines ; d’adhérence, reconnaissance cellulaire, catalyse enzymatique, messagers . ..etc.
Les protéines sont ancrées de différentes manières dans la membrane.
-Protéines extrinsèques
Localisées en dehors de la bicouche phospholipidique ; Intracellulaire ou extracellulaire,
interagissent avec la membrane, par des liaisons électrostatiques, liaisons hydrogènes, de
Van der Waals)
Au niveau de domaines caractéristiques de protéines transmembranaires ou de lipides.
Interactions faibles, rompues par des variations de forces ioniques et de pH.
-Protéines ancrées dans la bicouche lipidique
Sans la traverser entièrement, elles sont présentes sur des acides gras de 2 types :
Les glyco-phosphatidyl-inositol (GPI), sur la face extracellulaire de la membrane.
L’acide palmitique et acide myristique sur la face intracellulaire de la membrane.
-Protéines transmembranaires
Traversent les 2 feuillets de la membrane, liées de manière stable à la membrane avec
l’environnement hydrophobe de la face interne de la membrane, par les acides aminés
apolaires de leur hélice α, ne peuvent être séparées de la double couche de phospholipides
que par l’action de détergents.
-On regroupe les protéines ancrées et transmembranaires dans l’appellation de protéines
intrinsèques.
Diversités des glucides membranaires
Fin feutrage sur la face externe de la membrane plasmique; le glycocalyx (cell coat en
anglais),
à rameaux courts ramifiés, liés aux protéines et aux lipides, formant respectivement
glycoprotéines et glycolipides
-Dans les glycoprotéines : Ils représentent moins de 50% du poids moléculaire de la
glycoprotéine, polysaccharides courts, souvent ramifiés, le sucre terminal est souvent de
l’acide sialique chargé négativement. Ils permettent aux glycoprotéines membranaires de
jouer la majorité de leurs rôles, exemple: l’adhérence, reconnaissance cellulaire …..etc.
-Dans les protéoglycanes
Polysaccharides à chaînes longues, unités disaccharidiques répétées, (90% du poids
moléculaire)
souvent un des deux sucres est aminé (glycosaminoglycanes ou GAG) .
-Dans les lipides (ou glycolipides)
Portés par les lipides, tous ces glucides sont impliqués dans plusieurs fonctions de la
membrane plasmique.
A noter Il y’a beaucoup de glycoprotéines et une petite partie de glycolipides

Propriétés des membranes


Les membranes cellulaires ont une perméabilité sélective qui permet de contrôler le flux des
différentes molécules et ions entre cytoplasme et milieu extérieur. Les membranes ne sont
pas perméables qu'aux petites molécules hydrophobes (O2, N2, glycérol ...), les autres
molécules ont recours à des protéines transmembranaires de transport qui régulent les
échanges.
Grâce aux récepteurs la membrane reconnaît des messagers telles les hormones.
-Auto assemblage des phospholipides :
Par leurs propriétés physico-chimiques, les phospholipides s’assemblent suivant
l’environnement en :
-Monocouches (mono-moléculaires), têtes hydrophiles vers le milieu aqueux et queues
hydrophobes vers le milieu lipidique.
Micelles : Gouttelettes rondes,en milieu aqueux, têtes hydrophiles dirigées vers l’extérieur de
la sphère et queues hydrophobes vers l’intérieur(en milieu lipidique la tendance s’inverse).
-Bicouches phospholipidiques : Formation de vésicules sphériques ou liposomes, propriété
utilisésdans l’industrie pour encapsuler des substances médicamenteuses ou cosmétiques et
faciliter leur passage.

-Asymétrie membranaire
Toutes les membranes biologiques sont constituées de 2 feuillets ou bicouches lipidiques, les
compositions lipidiques différent, (sauf le cholestérol en quantité équivalente dans l’un ou
l’autre).
-Feuillet interne : Phosphatidyl-sérine (amphotère), phosphatidyl-éthanol-amine (charge -).
-Feuillet externe:Sphingomyéline (chargé -), phosphatidyl-choline (chargé -).
-Asymétrie des lipides => asymétrie de la charge globale de chaque feuillet.
-Asymétrie des protéines : La composition en protéine des deux faces diffère, les protéines
participent Aussi à caractériser les propriétés de la membrane plasmique
-L’asymétrie de « L’arbre glucidique » présent au niveau du feuillet externe (glycocalyx)
-Fluidité membranaire
La mobilité des lipides est nécessaire pour l’activité cellulaire, elle se fait par : Rotation,
diffusion latérale et même par bascule de l’un à l’autre des feuillets par mouvement dit de
flip flop.
Certaines protéines vont être bloquées par des structures intracellulaires ou extracellulaires,
par interactions avec des protéines intracellulaires ou le cytosquelette.
La fluidité membranaire intervient dans différentes fonctions cellulaires : absorption,
sécrétion, protection, adhérence, communication, interaction avec la matrice extracellulaire
….etc.

Influence de la fluidité membranaire par différents facteurs :


-Facteurs externes :
Température : Son augmentation entraîne la fluidification de la membrane
-Facteurs internes :
La composition en acides-gras : Plus les chaînes carbonées des acides-gras sont courtes et
insaturées plus la membrane est fluide.
-Cholestérol : renforce solidité et rigidité membranaire.
-Lesprotéines : Les protéines diminuent la fluidité membranaire.
Différenciation de la membrane plasmique
Retrouvées au niveau de certaines cellules différenciées de l’organisme, on distingue 3 types
principaux: Les différenciations apicales, basales et intercellulaires.
-Les différenciations apicales :
-Microvillosités:
MO : Evaginations souvent régulières au pôle apical de la membrane plasmique avec
augmentation de la surface d’échangecellulaire (ex : plateau strié des entérocytes, ou
bordure en brosse des tubules rénaux, …etc.).
-ME : Ossature constituée de faisceaux de microfilaments d’actine parallèles à l’axe de la
microvillosité.
A la base de celle-ci des filaments intermédiaires s’orientent perpendiculairement, de
la fimbrine unit les microfilaments d’actines entre eux, ces microfilaments sont fixés à la
membrane par la myosine 1 latéralement et la myosine 5 à la pointe de la microvillosité.

-Cils :
MO: Nombreuses expansions cytoplasmiques apicales mobiles et régulières.
ME : Chaque cil est formé d’une ossature ou axonème formé de microtubules, accompagnée
de la dynéine; protéine motrice ATP asique.
Ces microtubulesnaissent d’une structure cellulaire identique au centriole, appelé corpuscule
basal.
Le fonctionnement du cil obéit à un mécanisme identique à celui du flagelle (à traiter en TD)
Selon leur localisation dans l’organisme, les cils remplissent divers rôles, elles permettent au
niveau:
-Des épendymocytes, le mouvement du liquide céphalorachidien,
- De l’épithélium des oviductes, la migration de l’ovocyte et du zygote en segmentation.
-De l’épithélium trachéal et bronchial, la remontée du mucus ayant piégé les impuretés.
- Chez les fumeurs la nicotine paralyse les cils de l’épithélium trachéal, qui ne se remettent à
battre que durant la nuit, les impuretés remontent à la gorge provoquant une toux au réveil.
–D’autre part l’utilisation abusive de spray provoque la perte de ces structures.
-Stéréocils :
MO : Nombreuses expansions cytoplasmiques apicales, grêles et irrégulières, incapables de
mobilité, retrouvées au niveau de l’épididyme.
ME : Absence d’ossature.

Spécialisation membranaire basale (Intra-digitations) :


Replis de la membrane plasmique au pôle basal de cellules épithéliales sujettes à des échanges
d’eau et de minéraux (bidirectionnelle) avec la matrice extracellulaire, ex : Cellules du tube
du néphron.
Systèmes de jonctions
Particulièrement abondants dans le tissu épithélial, on distingue 3 types de jonction: serrées ;
d’ancrage et communicantes
a-Jonctions serrées (tight- junction)
Jonctions étanches, imperméables, on parle de zonula lorsque ces systèmes de jonction
forment une ceinture ou un anneau s’étendant sur une large zone de la membrane
plasmique ou de macula lorsqu’elles s’étendent sur des surfaces limitées de la membrane
plasmique.
Zonulaoccludens(ZO) : Elles forment un anneau (ceinture) entourant le pourtour de la cellule
(Zonula) et permettant une occlusion complète de l’espace intercellulaire (Occludens)
ME: Les membranes plasmiques de cellules adjacentes fusionnent sur de courtes distances
formant des lignes de fermetures entrecroisées en réseau plus ou moins dense qui ceinture
les cellules épithéliales, « frontière » physique et fonctionnelleséparant le domaine apical
du baso-latéral.
Structure moléculaire : 3 catégories de molécules participent à la formation des jonctions
serrées :
- Molécules transmembranaires : Appelées occludines, au niveau des foyers de fusion vont
interagir étroitement avec les molécules transmembranaires situées en vis-à-vis(façon
fermeture éclair).
-Protéines d’attachement intracellulaire : Ou s’arriment les molécules transmembranaires ou
occludines au sein des ZO, ces protéines d’attachement forment la plaque
intracytoplasmique.
-Protéines du cytosquelette : C’est les microfilaments d’actine, ils s’insèrent sur les protéines
de la plaque intracytoplasmique par l’intermédiaire de molécules de spectrine.
Fonctions :(Dans les tissus épithéliaux),
Maintien de la cohésion des tissus épithéliaux en participant à l’adhérence intercellulaire
-Barrière : S’exerce au niveau de la membrane plasmique mais également au niveau de
l’espace paracellulaire entre deux cellules épithéliales adjacentes.
Les jonctions serrées bloquent la circulation des protéines et des lipides au sein de la bicouche
et délimitent ainsi un domaine membranaire apical etbasolatéral de compositions
moléculaireset de fonctionnalités distinctes.
Elles bloquent également le flux de molécules et d’ions au niveau de l’espace paracellulaire.
Le passage sélectif de certaines molécules à travers ces jonctions reste toutefois possible,
aussi bien dans l’espace paracellulaire qu’au sein de la membrane plasmique.
-Jonctions d'ancrage:
On regroupe dans ce type : Les jonctions adhérentes ; Zonula Adhérence (ZA)), les
Desmosomes (Macula Adhérence) et les hémidesmosomes.
-b1-Les jonctions adhérentes (Zonula Adhérente)
Disposition en bande complète, site d’adhésions cellules-cellule, médiées par des protéines
transmembranaires; les cadhérines
Les protéines p120 (α et β cathénines) lient ces cadhérines au cytosquelette formé de
filamentsd’actine.
La dépolymérisation et la contraction d’actine contribuent à la cohésion et donne forme à la
cellule épithéliale.
-Les desmosomes (Macula adhérence)
Disposition ponctuelle, en tache (style bouton à pression), site d'adhésion entre cellules au
niveau du domaine extracellulaire de protéines transmembranaires de la famille
des cadhérines.
Du côté intracellulaire des desmosomes se situe une plaque protéique de desmoplakine qui
relie les protéines transmembranaires de cadhérines auxfilaments intermédiaires du
cytosquelette.
Les jonctions adhérentes et les desmosomes forment en association avec les jonctions serrées
(d’occlusion) des barrières hermétiques (fluides, protéines, ions...etc),

-Hémidesmosome
Sites de fixation ponctuel (en forme de demi-bouton à pression) qui unissent le domaine basal
d’une cellule à la lame basale ; contact cellule- matrice extracellulaire.
Les protéines transmembranaires mises en jeu sont des intégrines ὰ6, ẞ6(récepteurs
cellulaires) liées aux au cytosquelette formé de filaments intermédiaires de kératine et à la
lamine 5 extracellulaire de la membrane basale par l’intermédiaires de plaques dense sous
basale,,ex: Dispositif de jonction des cellules basales de l’épiderme et le derme sous-
jacent, (composantes de la jonction dermo-épidermique.)
-Jonctions communicantes (Gap ou lacunaires)
Canaux intercellulaires qui facilitent la diffusion de molécules entre cytoplasme-cellules
adjacentes,

Aspect moléculaire :
Ces canaux sont formés de protéines transmembranaires intercellulaires qui s’organisent en
hexamères; de connexines, elles permettent le passage de molécules, ex: entre cellules
excitables du myocarde.
La limite d’exclusion est de 1kDa ; protéines et acides nucléiques ne peuvent y passer.
Ces jonctions permettent aussi le passage, de molécules de signalisation intracellulaire, ex:
L’AMPc, le Ca2+qui coordonne la réponse cellulaire dans ces tissus.
Cette architecture de la membrane plasmique est retrouvée dans les membranes des organites
cellulaires (systèmes endomembranaires), on parle de membrane unitaire, seules diffèrent
entre elles les proportions et leur garniture en lipides et protéines (voir systèmes
endomembranaires ultérieurement).

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