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Pendant longtemps, seule la performance économique et financière a

compté pour les dirigeants et leurs parties prenantes dans la gestion des
entreprises. Or, il est bien établi que la performance saisie au travers des
indicateurs traditionnels de la comptabilité et du contrôle, le résultat
d’exploitation, la valeur ajoutée, les marges…, est centrée sur les
résultats à court terme. Elle néglige les phénomènes immatériels comme
les connaissances, les savoir‐faire, le management des ressources
humaines, formation, recrutement, incitations…, ou l’image de marque,
pourtant annonciateurs des résultats futurs et de long terme.

Il faut bien avouer qu’à l’exception de quelques théoriciens et praticiens


iconoclastes, cette négligence des valeurs immatérielles ne gênait pas
grand monde. Et les outils traditionnels de la comptabilité et du contrôle
suffisaient largement au bonheur des parties prenantes, puisqu’ils ont
justement été construits pour n’apprécier que les performances
économiques et financières

 Le contrôle de la performance durable :


La nécessité d’élaborer un contrôle de gestion de l’immatériel trouve sa
source dans cette extraordinaire mutation du concept de performance.
Aujourd’hui, c’est la performance durable, c’est‐à‐dire la capacité d’une
entreprise à survivre et se développer à long terme.

La performance durable marque désormais le management et le contrôle


de gestion. Or celle‐ci s’analyse à l’aune de trois dimensions : l’une
économique et financière, révélée par les résultats comptables,
financiers et boursiers ; l’autre sociale que traduisent la satisfaction des
salariés et la gestion des ressources humaines ; la dernière
environnementale, ou sociétale, qu’éclairent la contribution de
l’organisation à l’écologie et ses relations avec ses parties prenantes
externes (clients, fournisseurs, sous‐traitants, autres partenaires…).
 Le pilotage du capital humain :
Le capital humain est un concept clé en gestion des ressources
humaines et en contrôle de gestion. Il fait référence à l'ensemble des
connaissances, compétences, expériences et talents des employés
d'une entreprise qui sont utilisés pour produire des biens et des services.
Le capital humain est un élément essentiel du capital immatériel de
l'entreprise, qui englobe également les actifs tels que la marque, la
réputation et les relations avec les clients.

Le modèle socio-économique offre une approche alternative pour


mesurer le capital humain. Selon ce modèle, le capital humain est
mesuré par l'évolution des dysfonctionnements et des coûts cachés qui
en découlent. Par exemple, si les employés ne sont pas correctement
formés ou s'ils ne sont pas gérés efficacement, cela peut entraîner des
erreurs coûteuses, des retards dans les projets et une baisse de la
qualité du travail. Ces coûts cachés peuvent être mesurés sur une
période donnée pour évaluer l'état du capital humain de l'entreprise.

Le modèle socio-économique considère également le capital humain


comme une dynamique continue de réduction de l'entropie
organisationnelle. En d'autres termes, le capital humain est vu comme
un processus visant à réduire la dégradation naturelle des systèmes
humains au fil du temps. Pour y parvenir, il est important de mettre en
place des pratiques de gestion des ressources humaines efficaces, telles
que la formation, la motivation et la rétention des employés talentueux.
 La mesure de la rentabilité des investissements
immatériels :
La mesure de la rentabilité des investissements immatériels est un sujet
complexe en raison de la nature intangible de ces actifs. Les
investissements immatériels peuvent inclure des actifs tels que la
recherche et le développement, les marques, les brevets, les logiciels,
les bases de données et le capital humain.

Pour mesurer la rentabilité des investissements immatériels, les


entreprises peuvent utiliser la méthode, notamment :

La méthode du retour sur investissement (ROI) : Cette méthode


consiste à diviser les bénéfices générés par l'investissement par le coût
initial de l'investissement. Cela permet de déterminer le pourcentage de
rendement sur l'investissement. Cette méthode est couramment utilisée
pour évaluer la rentabilité des investissements immatériels tels que
la recherche et le développement et les technologies de l'information.

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