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Proposition 

du corrigé de l’épreuve de Droit Fiscal 
 
Par Amine ZINE 
 
Concours cycle d’expertise comptable 
Octobre 2013 

Dossier 1

Q 1 : Qu’est ce qu’on entend par “principe de prééminence de la réalité économique sur


l’apparence juridique” ; Est-il retenu par le CGNC ? Donner un exemple d’application de
ce principe.

Le principe de la prééminence de la réalité économique sur l’apparence juridique conduit


à analyser toute opération, non pas au niveau juridique mais au niveau économique.

Ce n’est pas un principe retenu par le CGNC. Il fait partie des normes anglo-saxonnes. Ce
principe se contredit avec les principes du coût historique et de prudence.

Exemple d’application : un actif loué en crédit-bail n'appartient pas juridiquement à


l'entreprise, mais elle en a l'usage économique permanent : il est donc légitime de
vouloir retraiter cette opération en comptabilisant l'actif comme s'il appartenait à
l'entreprise. Ceci matérialise l’application du principe comptable de prééminence de la
réalité sur l’apparence

RAPPEL DES PRINCIPES COMPTABLES FONDAMENTAUX RETENUS PAR LA NORME


GENERALE

Au Maroc, toute entreprise doit respecter pour ses comptes sociaux le Plan comptable
général qui est établi par l’Autorité des normes comptables.

Tant en normes marocaines qu’en normes internationales, les comptes annuels doivent
donner une image fidèle et sincère de la situation financière de l’entreprise.

Ces comptes sont établis en appliquant un certain nombre de principes qui sont de plus
en plus harmonisés au niveau international :

Ils sont au nombre de sept​


:

le principe de continuité d'exploitation​ indique que les comptes ont été établis en
supposant que l’entreprise poursuive normalement son activité dans un avenir prévisible
;

le principe de permanence des méthodes vise à conserver une certaine homogénéité


dans l’application des règles et des procédures comptables ;

le principe du coût historique veut que les actifs soient comptabilisés à leur valeur
historique ;

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le principe de spécialisation des exercices prévoit que les charges et les produits qui
concernent un exercice lui sont effectivement rattachés ;

le principe de prudence incite à prendre en compte les charges potentielles mais non
les produits. Il conduit à déprécier sans prendre en compte des plus-values potentielles.
Ce principe est en contradiction avec l’utilisation de la notion de juste valeur préconisée
par l’IASB pour un certain nombre de postes du bilan (actifs financiers en particulier) ;

le principe de clarté interdit la compensation des postes d’actif et de passif, de


produits et de charges entre eux ;

le principe de l’importance significative​


entend que l’on délivre aux utilisateurs des

documents comptables contenant une information suffisante et significative

Q 2 : Quelles sont les méthodes d’évaluation des stocks retenues par le CGNC ?

Pour les articles, objets ou catégorises individualisés, et identifiables, le coût d'entrée est
déterminé par article, objet ou catégorie.

En revanche, pour les articles ou objets interchangeables, et non identifiés par unité
après leur entrée en stock, le coût d'entrée du stock observé à une date quelconque, et
notamment à l’inventaire, est obtenu par calcul selon l’une des deux méthodes suivantes
:

- méthode du coût moyen pondéré, qui comporte deux variantes ​


​ :
- méthode du coût moyen pondéré après chaque entrée ;
- méthode du coût moyen pondéré de "période de stockage"

- méthode du "premier entré, premier sorti" dite FIFO (1) (en anglais first

in first out)

1) Méthode du coût moyen pondéré

a) Coût moyen pondéré après chaque entrée


Le coût d'entrée du stock à une date considérée est égal au coût du stock au début de
l’exercice, assimilé à une entrée :
- majoré du coût d'entrée des achats ou des productions depuis le début de
l’exercice
- diminué du coût des "sorties" (pour ventes ou consommations) depuis le début de
l’exercice.

Le coût unitaire de sortie est égal au quotient des valeurs entrées par les quantités
entrées.
Ce calcul est opéré à chaque nouvelle entrée ; le coût unitaire ainsi déterminé étant
utilisé pour valoriser les sorties jusqu'à l’entrée suivante.

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Le coût unitaire d'entrée du stock final, à l’inventaire, est ainsi celui qui a été obtenu
après la dernière entrée, à l’aide des calculs précédents. Dans le cas particulier d'un
stock nul observé à la date de la dernière entrée, le coût moyen pondéré est égal au coût
unitaire de cette dernière entrée.

b) Coût moyen pondéré de " période de stockage "


Le coût unitaire d'entrée du stock à la date de l’inventaire est égal à la moyenne des
derniers coûts unitaires d'entrée observée sur la " durée moyenne d'écoulement " dudit
stock ; cette moyenne des derniers coûts étant pondérée par les quantités entrées

2. Méthode du " premier entré ; premier sorti " (FIFO) (en anglais first in first
out)
Dans cette méthode, il est présumé que le premier article sorti est le premier entré ;
toute sortie est en conséquence valorisée au coût d'entrée le plus ancien ; dès lors, le
stock final est évalué aux coûts d'entrée les plus récents, les quantités étant regroupées
par " lots " homogènes quant à leur date d'entrée et à leur valeur.

- FIFO
- CMUP après chaque entrée
- CMUP par période de stockage

Q 3 : Quelles sont les différences entre les titres de participation et les valeurs mobilières
de placement ?

Titres de participation
Titres dont la possession durable est estimée utile à l’activité de l’entreprise, notamment
parce qu'elle permet d'exercer une influence sur la société émettrice des titres ou d'en
assurer le contrôle.ss

Valeurs mobilières de placement


Titres acquis en vue de réaliser un gain à brève échéance et qui sont normalement
conservés moins d'un an par 'entreprise.

Q 4 : Comment est déterminée la valeur d’entrée d’un titre de participation ?

Cas général
les titres de participation sont portés en comptabilité pour leur prix d'achat à l’exclusion
des frais d'acquisition, lesquels sont inscrits directement dans les charges de l’exercice.

Cas particuliers
a. Actions gratuites
L’obtention d'actions dites juridiquement " gratuites " est sans influence sur la valeur
globale d'entrée des titres correspondants détenus dont le coût unitaire moyen se trouve
diminué.

b. Droits de souscription ou d'attribution


La cession des droits de souscription ou des droits d'attribution réduit la valeur globale
d'entrée du montant du prix de cession et réduit en conséquence le coût unitaire moyen
d'achat des titres correspondants.

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Q 5 : Traitement de l’opération dans les livres de TALIS SA

En 2004, TALIS a acheté 9 000 titres représentant 60 % du capital social d’ADE… A cette
époque le prix d’achat du titre était de 277,78 dhs l’unité…

25/06/2004
2510 Titres de participation 2 500 000,00

5141 Banques 2 500 000,00

Rappelons qu’au départ le capital social de la Sté ADE était de 3 000 000 dhs
composé de 15 000 actions de 200 dhs

Suite à la décision des associés en juillet 2012 de réduire le capital social pour le
ramener à 450 000 dhs , les titres détenus par TALIS vont subir une dépréciation
qui va être proportionnelle à celle de la réduction du capital :

(3 000 000 - 450 000) x 60 % = 1 530 000 dhs

6392 Dotations aux provisions pour dépréciation 1 530 000,00


des immobilisations financières

2951 Provisions pour dépréciation des titres de 1 530 000,00


participation

En vertu du principe de prudence, les dotations aux provisions pour dépréciation


doivent être constatées lorsque les actifs connaissent des moins-values
probables.

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Dossier 2 

5141 Banques 3 000 000,00

1311 Subventions d’investissement


3 000 000,00
Encaissement de la subvention d’investissement

01/01/N
5141. Banques 3.000.000
1311. Subventions d’investissement 3.000.000

Encaissement de la subvention d’investissement


01/01/N
2355. Matériel informatique 2.300.000
61263. Achat de prestation de service 25.000

5141. Banques 1.000.000


4481. Dettes sur acquisitions immobilisations 1.300.000
4488. Divers créanciers 25.000

Acquisition du matériel informatique

31/12/N
1311. Subvention d’investissement 2.000.000
7161. subvention d’exploitation 2.000.000

Affectation du reliquat subvention à l’exploitation


31/12/N
7161. subvention d’exploitation 2.000.000
4491. produits constatés d’avance 2.000.000
(subvention ne sera utilisée que lors N+1)
31/12/N
6193. Dot exploi amorti immob corporelles 575.000
28355. Amort matériel informatique 575.000

2.300.000 ÷ 4
Dotation aux amortis Mat Informatique
31/12/N
1319. sub inv inscrit au CPC 250.000
7577. reprises sur subv inv de l’exercice 250.000

Reprise sur subvention investissement

5
01/10/N
2510 Titres de participation 10 000 000,00
61471 Frais d’achat et de ventes de titre 30 000,00

5141 Banques 10 030 000,00

Acquisition de titre de participation

6392 Dotations aux provisions pour dépréciation 500 000,00


des immobilisations financières

2951 Provisions pour dépréciation des titres de 500 000,00


participation
Provision pour déprec titres de

participation​
(100 - 95) x 100 000

6
Clients Créances le Provision Provision Ajustement
31/12/N en N-1 en N Déduction Reprise (7)
(6)
A 11.000 4.000 0 --- 4.000
B 12.000 6.000 3.600 --- 2.400
C 6.500 1.950 3.900 1.950 ---

31/12/N
6182. Pertes sur créances irrécouvrables 11.000
3424. clients douteux ou litigieux 11.000

Le client A est devenu irrécouvrable


31/12/N
3942. Prov pour déprec des clients et comptes rattachés 4.000
7196. reprises sur prov pour déprec de l’actif circulant 4.000

Reprise de prov sur le client A devenu irrécouvrable


31/12/N
3942. Prov pour déprec des clients et comptes rattachés 2.400
7196. reprises sur prov pour déprec de l’actif circulant 2.400

Ajustement de la prov sur B


31/12/N
6196. dot exp aux prov pour déprec de l’actif circulant 1.950
3942. Prov pour déprec des clients et comptes rattachés 1.950

Ajustement du prov sur C

15/04/N+1
5141. banque 9.800.000
7514. Prod cession immob financières 9.800.000

cession des titres


15/04/N+1
6514. VNA immob financières cédées 1.000.000
2510. titres de participation 1.000.000

Sortie de l’actif du bilan


15/04/N+1
2951. prov pour déprec titre de participation 500.000
7392. reprises sur prov pour déprec immob financières 500.000

Reprise de la provision

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Dossier 3

31/12/N
3491. Charges constatées à l’avance 10.000
6145. Frais postaux et frais de télécommunications 10.000

31/12/N
6595. Dot non courante aux prov pour risques et 1.500.000
charges 1.500.000
4507. Provisions pour impôt

31/12/
4428. Autres clients créditeurs 75.000
3421. Clients 75.000

31/12/
Néant : les plus-values ne peuvent pas être constatées :
principe de prudence
31/12/
61765. Indemnités de préavis et de licenciement 1.000.000
4437. Charges du personnel à payer 1.000.000

31/12/
2486. Dépôts et cautionnements versés 50.000
5141. Banques 50.000

31/12/
3491. Charges constatées à l’avance 75.000
6134. Primes d’assurances 75.000
100.000 * 9/12

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