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Introduction Générale

1- Définition de la gestion :

Le concept gestion n’est susceptible, d’aucune définition rigoureuse. Dans ce domaine,


il y a presque autant de définitions que de spécialistes.
R. THIETART définit la gestion comme étant l’action ou l’art ou encore la manière de
conduire une organisation, de la diriger, de planifier son développement et de la contrôler.
Alors que TERRY et FRANKLIN pensent qu’elle s’agit d’un processus consistant en
des activités de planification ,d’organisation, d’impulsion et de contrôle visant à déterminer
et à réaliser des objectifs définis, par l’emploi de ressources humaines et matérielles.
Pour ce qui nous concerne, elle consiste en le processus de détection des forces
/ faiblesses de l’organisation et des menaces/opportunités de son environnement et agir en
conséquence, afin de réaliser ses objectifs dans les meilleures conditions d’efficacité.

Entreprise Environnement

Forces/faiblesses Menaces/opportunités

Mission du Gestionnaire :

- Valoriser et multiplier les forces. - Prévoir les menaces pour amortir les chocs.
- Réduire voir anéantir les faiblesses. - Saisir les opportunités de l’environnement.

2- La gestion des objectifs :

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Une entreprise comme une personne dispose de nombreux objectifs. Cependant, ces
derniers n’ont pas la même importance .ainsi trouve-t-on des objectifs principaux et d’autres
secondaires. D’où la nécessité de procéder à une classification par ordre de priorité.
Aussi, parfois les objectifs peuvent être conflictuels C’est à dire, que la réalisation d’un
objectif X rend difficile ou impossible la réalisation d’un autre objectif
3- La démarche de la gestion :

1. L’identification du problème.
2. L’organisation des faits pertinents.
3. La détermination des différentes possibilités ou scénarios.
4. L’évaluation de chaque possibilité.
5. Choix de la possibilité à recommander.
6. Le contrôle a posteriori de cette option

4- Domaine de la gestion :

Le domaine de la gestion est vaste, il ne cesse de se diversifier et de se développer. Dans


ce registre, on peut distinguer les types suivants :
- Gestion de la production.
- Gestion des ressources humaines.
- Gestion commerciale ou la mercatique.
- Gestion des stocks.
- Gestion informatique.
- Gestion financière……… etc.
A ce stade, signalons que ce dernier type de gestion qui drainera notre attention

5- Définition et objet de la gestion financière :

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* G. DEPALLENS :
La gestion financière est la fonction qui a pour essentiel but d’assurer régulièrement à
l’entreprise les fonds nécessaires à son équipement rationnel et son exploitation courante
et de contrôler la rentabilité des opérations desquelles transite une matière depuis
d’approvisionnement jusqu'à la distribution.
Les mots clés :
- Idée de fonction : ensemble, structure………..
- Assurer les fonds nécessaires : traite des ressources financières.
- Exploitation courante : L’activité courante de l’entreprise.
- Contrôle de rentabilité : fonction de contrôle.
* La centrale des bilans de la banque de France :

L’objet de la gestion financière est de prévoir les besoins en capitaux de l’entreprise,


les lui procurer dans des conditions satisfaisantes et d’en contrôler la bonne utilisation.
Les mots clés :
- Prévision des ressources : évaluation prospective des ressources nécessaires.
- Procurer les fonds : recherche des ressources les mois onéreuses.
- Le contrôle d’efficacité : contrôler l’efficacité de l’usage et son efficience.
- Exploitation courante : L’activité courante de l’entreprise.
- Contrôle de rentabilité : fonction de contrôle.
* La centrale des bilans de la banque de France :

L’objet de la gestion financière est de prévoir les besoins en capitaux de l’entreprise, les
lui procurer dans des conditions satisfaisantes et d’en contrôler la bonne utilisation.
Les mots clés :
- prévision des ressources : évaluation prospective des ressources nécessaires.
- Procurer les fonds : recherche les ressources les moins onéreuses.
- Le contrôle d’efficacité : contrôler l’efficacité de l’usage et son efficience.
N.B :

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- Efficacité : tient compte du quantitatif et du qualitatif.
- Efficience : mesure le degré de réalisation des objectifs quantitatifs.
A partir de ces deux définitions, il en découle une nette différence entre le métier de
financier et celui de comptable
Un comptable : Remplit les documents de synthés (fait les calculs).
Un financier : tient la comptabilité, interprète les chiffres et prend les décisions.

6- Les taches de la gestion financière :

1. L’enregistrement comptable et la tenue des comptes : la fonction classique de la


comptabilité.
2. La recherche des fonds et de leur rentabilité
3. La gestion de la trésorerie.
4. Elaboration des budgets prévisionnels.
5. L’aide à la décision d’investissement.
6. Le contrôle de la gestion.

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Diagnostic financier et équilibre financier à
court terme :

Il ressort de l’analyse de la logique qui sous-tend les décisions d’investissement et de


financement que le raisonnement financier est articulé autour des notions de rentabilité et
de risque. La situation financière d’une entreprise sera jugée satisfaisante, si la rentabilité
qu’elle offre à ses actionnaires compense le risque qu’ils encourent, sous toutes ses
dimensions (exploitation, financier et de faillite).
En conséquence, la démarche du diagnostic financier privilégie deux axes : la rentabilité
et le risque comme il ressort du tableau ci-dessous.

Section 1 : Données essentielles de la comptabilité et instruments


d’analyse :

La comptabilité des entreprises est organisée conforment aux dispositions du P.C.G des
entreprises (DAHIR du 25/12/1992).
Le code général de la normalisation comptable a prévu un ensemble de règles et de
modalités permettant de tenir correctement la comptabilité en respectant les principes
comptables fondamentaux et les méthodes d’évaluation et d’obtenir ainsi une image fidèle
de la situation de l’entreprise.

1- les principes comptables fondamentaux :

Ils sont au nombre de 7 :

- La continuité d’exploitation : les comptes de l’entreprise sont tenus dans une


perspective de poursuite normale de l’activité.

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- La permanence des méthodes : l’entreprise établit ses états de synthèse en appliquant
les mêmes règles d’un exercice à un autre.
- Le coût historique : La valeur à laquelle est inscrit un bien reste fixe quelle que soit les
éventuelles variations monétaires intervenues par la suite.
- La spécialisation des exercices : les charges et les produits de l’exercice doivent être
rattachés à l’exercice qui les concerne directement.
- la prudence : dès qu’une charge est probable, elle doit être enregistrée en comptabilité.
Un produit n’est enregistré que lorsqu’il est certain.
- la clarté : les opérations et les informations doivent être inscrites dans les bonnes
rubriques sans compensation entre elles.
- l’importance significative : les états de synthèse doivent révéler tous les éléments dont
l’importance peut affecter les évaluations et les décisions.

2- Les documents obligatoires :

Chaque année l’entreprise doit présenter ses comptes dans des états de synthèse. Ils sont
en nombre de cinq :
- Le Bilan : est l’état de synthèse qui donne une photographie de la situation du
patrimoine d’une entreprise à un moment donné.
- Le C.P.C : il est en quelque sorte le film de l’activité de l’entreprise pendant une
période donnée.
- L’état des soldes de gestion (ESG) : est un état qui n’est obligatoire que pour les
entreprises astreintes au régime normal, c à d celles dont le CA > 7 500 000DH.
Il permet de :
➢ Décrire en cascade la formation du résultat.
➢ Calculer la capacité d’autofinancement.

- le tableau de financement : est l’état de synthèse qui permet d’analyser l’évolution


de l’entreprise à travers ses ressources et ses emplois.

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- l’état des informations complémentaires (ETIC) : il a pour but de fournir les
explications nécessaires pour une meilleure compréhension des autres états de
synthèse. Il complète les informations données par le bilan, le CPC, le TF et l’ESG.

N.B :
Que seules les entreprises astreintes au régime normal c à d celles dont le CA - 7 500 000
DH sont tenues de présenter tout ces états de synthèse ! Les autres ne doivent présenter que
le bilan et le CPC

3 : Le Bilan :

* Présentation :

Il comporte deux parties :


Passif : Décrit les ressources ou origines de financement mis à la disposition de
l’entreprise.
Actif : Décrit les emplois économiques qui sont fait de ces financements.

L’actif et le passif se présentent sous la forme de deux tableaux. Chacun est divisé en
masses ou classes. Celles-ci sont scindées en rubriques, elles mêmes divisées en postes.

* les Masses du bilan :

Actif Passif
Actif immobilisé (class2) Financement permanent (classe1)
Actif circulant (classe3) Passif circulant (classe4)
Trésorerie Actif (classe5) trésorerie passive (classe5)

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Actif
M1 : Actif immobilisé ; il s’agit des emplois permanents, il comporte cinq rubriques :
R1 : Les immobilisations en non-valeurs ; frais préliminaires, les charges à répartir sur
plusieurs exercices et primes de remboursement des obligations…
R2 : Les immobilisations incorporelles ; immobilisations en recherche et développement,
brevet ;…
R3 : Les immobilisations corporelles ; Terrains, constructions, installations, matériels,
immobilisations corporelles en cours…
R4 : Les immobilisations financières ; prêts immobilisés, titres de participation…
R5 : Ecarts de conversion actif ; on constate une diminution des créances immobilisées
et/ou une augmentation des dettes de financement.

M2 : Actif circulant hors trésorerie ; il s’agit des emplois temporaires de l’entreprise.


Ils sont temporaires car ils vont se transformer par la suite : exemple : stocks, créances…, il
comporte 4 rubriques :
R6 : Les stocks ; stocks de marchandises, stocks de produits finis, matières
consommables…
R7 : Créances de l’actif circulant : personnel, Etat, clients, comptes d’associés…
R8 : Titres et valeurs de placement : Les titres de placement…
R9 : Ecarts de conversion : Des éléments de l’actif circulant.

M3 : La trésorerie Actif comprend :

R10 : Chèques et valeurs à encaisser, banque, caisse…

PASSIF

Au passif, les ressources internes sont classées en 9 rubriques regroupées en 3 masses :

M1 : Financement permanent ; Il s’agit des ressources stables de l’entreprise


essentiellement les capitaux propres et les dettes de financement.

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R1 : Capitaux propres ; capital social ou personnel, report à nouveau réserves, Résultat
de l’exercice…
R2 : Capitaux propres assimilés ; provisions réglementées, subventions
d’investissement…
R3 : dettes de financement ; Emprunts obligataires, Autres dettes de financement…
R4 : Provisions durables pour risques et charges ; Provisions pour charges…
R5 : Ecart de conversion passif ; Augmentation des créances immobilisées et/ou
diminution des dettes de financement.

M2 : passif circulant (hors trésorerie)

R6: dettes du passif circulant ; fournisseurs, client, créditeur, personnel, Etat…


R7: Autres provisions pour risques et charges
R8: Ecart de conversion des éléments du passif circulant

M3 : Trésorerie-passif

R9: Trésorerie-passif ; crédits d’escompte, crédit de trésorerie, banques soldes créditeurs.

N.B : pour le détail des comptes et postes voir le plan comptable marocain

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Section 2 : Le passage du bilan comptable au bilan financier :

Deux types de retraitements se présentent à ce niveau, on distingue, les retraitements de


l’Actif et ceux du Passif :

A- Retraitement de l’Actif :

1. L’actif immobilisé :

• Immobilisations en non-valeur :
Ce sont des immobilisations qui n’ont pas une valeur réelle, elles regroupent les
frais préliminaires, les charges à répartir sur plusieurs exercices et les primes de
remboursement des obligations…
S’agissant de l’actif fictif leur montant doit être retranché de l’actif et en contre
partie, on diminue les capitaux propres pour rétablir l’égalité du bilan.

• Immobilisations corporelles et incorporelles :


Ces immobilisations peuvent contenir des plus values ou des moins values
latentes qui apparaissent souvent, soit pour majorer ou minorer le résultat.
Il faut alors en tenir compte en donnant à l’immobilisation sa valeur réelle et non
pas celle qui est constatée comptablement pour dégager la situation patrimoniale
la plus réelle.

• Immobilisations financières :
On trouve à ce niveau :
- Les titres de participation : si ces derniers permettent à une entreprise d’en
contrôler entièrement une autre, le risque encouru par cette société mère ne se
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limite pas à la seule valeur de participation, mais englobe le risque d’insolvabilité
de la filiale, d’où l’examen des comptes de cette dernière apparaît important.
- Les prêts : Ils sont à reclasser selon leurs échéances

• Ecarts de conversion- actif :


Ils correspondent à des pertes de change latentes qui doivent donner lieu à la
constatation d’une provision pour risque de change. En effet, deux cas de figure
peuvent se présenter :
- Si la perte de change latente a été constatée par une provision, aucun
redressement ne devra être effectué.
- Si aucune provision n’a été effectuée, l’écart de conversion –actif constaté
devra être retranché de l’actif et déduit des capitaux propres.

2. L’actif circulant :

• Stocks et encours :
Les stocks doivent être correctement évalués car ils peuvent contenir des moins
values lorsque leur valeur réelle se trouve inférieure à leur coût d’entrée ; et
donc font l’objet d’une provision pour dépréciation, comme ils peuvent contenir
d’importantes plus values résultantes d’une hausse conjoncturelle des cours.

• Autres actifs circulants :


Ces postes doivent être classés par liquidité croissante, mais il existe des
exceptions telles :
- créances sur clients : Elles peuvent être considérées comme des liquidités
lorsqu’elles sont sous forme d’effets escomptables.
- valeurs et titres de placement : si les titres inscrits dans cette rubrique sont
aisément négociables et donc totalement liquides, il convient de les assimiler à
la trésorerie- actif.
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- les charges constatées d’avance : elles sont de véritables créances, mais à
caractère incertain car elles n’engendrent pas des recettes prochaines de
disponibilités. Donc il est préférable de les éliminer de l’actif, en contre partie
on déduit leur montant des capitaux propres.

B- Retraitement du passif :

➢ passif exigible :

• Dettes de financement :
Elles sont à classer par ordre d’exigibilité croissante. Ceci aura comme effet une
diminution du financement permanent et une augmentation dans la même mesure
du passif circulant.

• Ecart de conversion- passif :


Du point de vue fiscal, ils représentent un gain de change latent qui doit être
réintégré dans le bénéfice imposable. Cette disposition n’est pas prise en compte
au niveau financier.

• Produits constatés d’avance :


Ils sont équivalents à des dettes car ils viennent en accroissement du financement
permanent ou du passif circulant compte tenu de leur échéance.

• Provisions pour risques et charges :

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Généralement elles constituent des fonds permanents, mais dans la mesure où
elles ont un caractère certain et prochain, elles sont à réintégrer dans le passif
circulant.
• Comptes d’associés :
Ils font normalement partie du passif circulant car ils constituent généralement
des dépôts temporaires, leur montant peut être assimilé à des ressources stables
dans le cas ou ils représenteraient des dépôts bloqués.

➢ Capitaux propres :

• Capitaux propres et capitaux propres et assimilés :


Ils expriment la situation nette de l’entreprise après déduction du montant de
l’actif fictif.

• Résultat de l’exercice :
A ce niveau, 3 cas de figure peuvent se présenter :
- Distribution intégrale : hormis la réserve légale (5% du bénéfice dans la limite-
de ce poste- de10% du capital), le montant du bénéfice doit être intégrer à la
rubrique du passif circulant.
-Rétention intégrale : Le bénéfice est totalement affecté aux réserves et donc
constitue une ressource stable pour l’entreprise.
-Distribution/Rétention : On procède à l’incorporation de la partie distribuée
dans le passif circulant et le maintien de la partie retenue dans la rubrique des
capitaux propres.

C- Autres retraitements :

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• Stock outil :
Il correspond au stock minimum nécessaire que l’entreprise constitue pour faire
face à ses besoins d’exploitation et éviter d’éventuelles ruptures de stocks. Il est
destiné à rester en permanence dans l’entreprise et par conséquent perd son
caractère cyclique.
Il est préconisé d’en retrancher le montant de l’actif circulant et de le rajouter à
l’actif immobilisé.

• Immobilisations acquises en crédit-bail :


Du point de vue financier, il est nécessaire de les prendre en considération dans
la mesure où elles contribuent à l’activité économique de l’entreprise. A cet effet,
on inscrit la valeur nette d’amortissement dans les emplois stables et une somme
équivalente dans les dettes de financement.

• Solde de trésorerie :
Il est souhaitable d’établir le solde de la trésorerie pour dégager un montant
unique. Ainsi, on aura besoin du solde dans le cadre de l’analyse financière.

S.T = Trésorerie actif – Trésorerie passif

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Section 3 : Bilan financier et FDR

A- Le bilan financier :
Le bilan financier se présente en masses sous une forme consolidée :

Actif Passif
Valeurs Immobilisées Capitaux propres et assimilés

stocks Dettes de financement

Clients et C.R Dettes du passif circulant

Trésorerie (le cas le plus général)

Les questions qui s’imposent :


1- Est que ce bilan de l’entreprise en question présente les conditions d’un équilibre
financier ?
2- Est que ce bilan respecte la règle de l’orthodoxie financière ?

• L’équilibre financier : est une situation ou l’entreprise ne connaît pas de difficultés


de trésorerie : situation financière aisée.
Il y a certains indicateurs qui renseignent sur l’équilibre financier tel : le fond de
roulement, le besoin en fond de roulement ou la trésorerie… .
• L’orthodoxie financière : c’est le cas de l’entreprise dont les emplois à long terme
sont financés par les ressources à long terme et les emplois à court terme sont
financés par les ressources à court terme :

Actif passif
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VI FP

AC PC

B : Le fond de roulement :

1- Définition :
C’est un concept important en gestion financière, il constitue l’excédent des
financements permanent (ressources stables) à l’actif immobilisé (emplois stables)
Le FDR permet donc de financer tout ou partie des besoins liés à l’exploitation.

2- Type et calcul :
Il existe deux façons de le calculer :

A- Calcul par le haut du bilan :

FDR (permanent) = financement permanent – Actif immobilisé

Il est calculé hors amortissements (FDR Net)


NB :Ne pas confondre FDR permanent et FDR propre.

FDR (propre) = capitaux propres – actif immobilisé

Le FDR permanent ≥ FDR propre

B- Calcul par le bas du bilan :

FDR= (Actif circulant + Trésorerie) – passif circulant (si TA ≥ TP)

FDR = Actif circulant - (passif circulant+ Trésorerie) (si TA ≤ TP)

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Ce pendant, c’est la première méthode qui comporte plus de signification, car il donne
une idée sur la situation financière permanente et stable de l’entreprise.

3- Commentaires sur le FDR :

➢ Investissement et FDR :
Tout investissement en immobilisations a pour conséquence immédiate une
diminution du FDR, sauf si les financements permanents ont augmenté dans les
mêmes proportions.
Exemple :
2010 2011
A.I 400 800
F.P 1100 1100
FDR 700 300

Donc une diminution du FDR de 400 soit une diminution de + 100 % ; or si


l’entreprise a fait par exemple une réserve de 400 ce qui conduit à une augmentation
des F permanents et l’investissement n’aura pas d’effet sur le niveau du FDR.

➢ Amortissements et FDR :
Il y a une relation largement établie entre la politique d’amortissement et
l’augmentation du FDR :
Exemple :
2010 2011
F.P 600 600
A.I 400 350
AMRT 50 50
FDR = 250 = 300

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En fait, une augmentation des amortissements conduit à une augmentation du FDR
si Les immobilisations et F.P restent stables

N.B :
Parfois on recommande l’utilisation de l’amortissement dérogatoire pour forcer son FDR si
la législation en autorise l’option.

➢ L’expansion de l’entreprise et le FDR :

- Une expansion : Est un développement des activités de l’entreprise. Ce développement


affecte directement son bilan.
- Une expansion exige l’augmentation des stocks, des crédits clients… ce qui entraîne
une augmentation de son actif circulant.
- Une expansion exige des investissements et par là entraîne une augmentation des V.I,.
donc l’entreprise pour maintenir une situation financière acceptable doit augmenter son
FDR. Il faut financer l’expansion de l’entreprise par des ressources permanentes
(capitaux propres ou dettes de financements).
Si l’entreprise augmente ses emplois, le FDR diminue jusqu’au point ou il devient
négatif.
Généralement un FDR négatif est un indicateur de difficultés financières qui mènent à
l’asphyxie financière cause principale de la cessation de paiement des dettes à court
terme.
Or, ce n’est pas toujours le cas, il y a des secteurs d’activités ou un FDR nul ou négatif
est normal, notamment le secteur de la grande distribution.

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➢ La croissance rapide et le FDR :

Une croissance trop rapide peut conduire à une asphyxie financière qui se caractérise par
un blocage du à l’impossibilité de pouvoir augmenter le FDR, c'est-à-dire d’augmenter
les capitaux propres ou l’endettement.

Exemple :
Une entreprise qui veut augmenter son chiffre d’affaires mène une politique de crédits
clients généreuse, ce qui ce qui se traduit par une augmentation du BFDR d’où la
nécessité d’existence d’un FDR suffisant pour se permettre d’octroyer des délais-clients
alléchants.

N.B :
De nombreuses entreprises ont fait faillites à cause de la recherche des clients et des
marchés sans se procurer les fonds nécessaires pour se permettre des délais crédits clients
avantageux pour ces derniers, cas des marchés publics…

➢ Autres commentaires sur le FDR :

- Le FDR joue un rôle fondamental dans la relation de l’entreprise avec ses partenaires
notamment la banque. Il constitue un indicateur sur la solvabilité et la capacité
d’endettement de l’entreprise…
Ainsi, le financier de l’entreprise avant de chercher un crédit bancaire, doit commencer
d’abord par améliorer la situation du FDR de l’entreprise. Il existe un seuil jugé
acceptable de cet indicateur appelé FDR normatif.

N.B :
A toute branche d’activité s’allie un FDR qui lui est spécifique.

- Ne pas associer systématiquement une diminution du FDR à une amélioration de la


situation financière.

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- Il n’existe aucune relation automatique entre le niveau du FDR et la performance de
l’entreprise.

- La valeur du FDR n’est pas significative si elle n’est pas comparée aux besoins
financiers de l’entreprise, principalement le BFDR.

- Le FDR négatif est- il bon ou mauvais ? il peut être bon ou mauvais selon le cas. En
fait, il est parfois très utile pour certaines entreprises notamment celles de la
distribution. Car elles vendent au comptant et achètent à crédit de façon permanente.
Donc elles parviennent à dégager des ressources à CT importantes ayant un caractère
durable qu’elles peuvent utiliser pour financer des VI telles :
- L’investissement en magasins,
- Prise de participation,
- Voir même la production de produits…
Exemple : CARREFOUR

Signalons enfin, que l’important ce n’est pas calculer le FDR ; mais de l’analyser.
Cette analyse doit être faite selon des normes telles :
- Le besoin en FDR (norme interne)
- La situation des concurrents (FDR normatif du secteur)
- L’histoire financière de l’entreprise (FDR moyen des 3à 5 dernières années)

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Section 4 : Le compte de produit et de charge.

A- Définition :
Le CPC est un tableau qui retrace les différents niveaux de la formation du résultat :
exploitation, financière et non courant.
Le résultat du CPC est égal à l’ensemble des produits moins l’ensemble des charges,
est égal au résultat du bilan.

Résultat du CPC = ∑ des produits- ∑ des charges = Résultat du bilan

- Les charges sont formées des achats consommés des biens et services dans le cycle
d’exploitation et de la rémunération des différents facteurs de production (impôts,
F de P, intérêts…)
- Les produits sont formés des ventes de biens et services, des produits financiers
(intérêts reçus) et des produits accessoires et exceptionnels.

B- Structure :

La Structure du CPC peut être schématisée de la manière suivante :


I Produits d’exploitation
II Charges d’exploitation
III Résultat d’exploitation (I-II)
IV Produit financiers
V Charges financières
VI Résultat financiers (IV - V)
VII Résultat courant (III+VI)
VIII produits non courants
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IX Charges non courantes
X Résultat non courant (VIII-IX)
XI Résultat avant impôt (VII+X)
XII Impôt sur le résultat
XIII Résultat net (XI- XII)

N.B :
Il faut savoir la contribution du financier et du non financier, du courant et du non courant
dans le résultat net.

C-L’état des soldes de gestion : ESG.

Cet état permet de décrire la formation du résultat et de calculer la CAF de


l’entreprise. Il permet d’apprécier la richesse et sa formation dans l’entreprise. Il se
présente comme suit :

Ventes de marchandises en l’état

- Achats revendus de marchandises


= Marge sur ventes en l’état
+ Production de l’exercice
- Consommation de l’exercice
= Valeur ajoutée
+ Subventions d’exploitation
- Impôt et taxes
- Charges de personnel
= EBE ou Insuffisance brute d’exploitation
+ Autre produits d’exploitation
- Autre charges d’exploitation
+ Reprises d’exploitation, transferts de charges
- Dotations d’exploitation
= Résultat d’exploitation
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+ Ou – Résultat financier
= Résultat courant
+ Ou – résultat non courant
- Impôt sur le résultat
= Résultat net de l’exercice
+ Dotations d’exploitation, financières et non courantes
- Reprises d’exploitation, financières et non courantes
- Produits des cessions d’immobilisations
+ Valeurs nettes d’amortissement des immobilisations cédées
= Capacité d’autofinancement
- Distribution de l’exercice- dividendes-
= Autofinancement

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Section II : L’analyse financière par les ratios

I : introduction à l’analyse par les ratios :

A- Intérêt de l’analyse par les ratios :

L’analyse par les ratios présente un double intérêt :


- sur le plan interne : Elle permet d’évaluer et suivre aussi bien la gestion
financière que la situation financière de l’entreprise. Il constitue un tableau de
bord qui permet aux responsables d’apprécier l’évolution financière de
l’entreprise.
Généralement l’entreprise marocaine est dépourvue de cet instrument notamment
les PME et les entreprises familiales. Si les conséquences d’un tel constat sont
nuisibles à leur bonne santé financière, ses causes sont intiment liées :
• Au blocage qui est dans « la tête›› et le mauvais style de gestion des affaires.
• Aux Difficultés de réalisation : manque de structures adéquates, de cadres
chevronnés ou encore manque de l’information financière fiable….

- Sur le plan externe : Elle constitue une solide ‹‹ carte de visite›› de l’entreprise.
Ainsi permet t- elle aux partenaires de l’entreprise en question d’avoir une idée
sur sa position financière.

B- Définition du ratio :
C’est un rapport entre deux grandeurs de l’entreprise exprimé généralement en
pourcentage (parfois en jour).
Ces grandeurs sont des informations financières de l’entreprise qui peuvent être :
des masses, Rubriques ou comptes… du bilan, du CPC ou autres états de synthèse.

Un ratio pour qu’il soit utile doit être :


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- Significatif : c à d son calcul à un sens, il permet un jugement financier.
• Exemple : charges de personnel/ CA ou VA : renseigne sur la
productivité du personnel.
• Exemple de ratios insignifiants : Charges de personnel/ AMORT ? Ou
charges financières/ VI ?
- Synoptique, c à d, il doit vite donner une idée sur un aspect financier. En fait
plus le ratio est clair plus son utilité augmente.
• Exemple : financement permanent/ VI. Donne une idée sur le niveau de
FDR.
• Exemple : VA/ VI significatif ; mais permet difficilement de dégager un
jugement financier d’où son éventuel rejet dans le cadre d’une analyse
financière
Bref : Il ne faut tenir que les ratios très significatifs et qui permettent
facilement et expressément de déceler des constats.

C- L’analyse par les ratios et la normalisation :


Estimé un ratio dans l’absolu n’a aucun sens. En fait, un ratio n’est indicateur qu’à
travers sa valeur relative. C'est-à-dire que tout ratio calculé doit être mesuré à un
repère fixe appelé ratio normatif.
• Exemple : ratio de la rentabilité financière de l’entreprise X= résultat net /
capitaux propres= 11%

Comment peut- on apprécier ce résultat ? Est-il positif ou négatif ?


La réponse à ces questions exige le recours à des comparaisons pour mesurer
le résultat obtenu.
1ère Cas :
Taux d’inflation= 12% compte tenu de ce niveau d’inflation, le résultat est
mauvais car la rentabilité des capitaux investis est inférieure à l’effet négatif
engendré par la dépréciation monétaire.

2ème cas :

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Le ratio normatif du secteur : Si le taux normatif (qui peut être la moyenne)
de l’activité se situe à 9%, c à d l’entreprise est relativement performante par
rapport à la moyenne de ses concurrents.
3ème Cas :
L’évolution du ratio dans le temps : (2009) 10,95 % ; (2010) 11,1 % ; (2011)
11%
La rentabilité financière de l’entreprise est maintenue puisqu’il avoisine les
11% pendant les trois années objet de la comparaison.

N.B :
Qu’il est très souhaitable de recourir à plusieurs normes à la fois !

D- Domaines d’application des ratios :


L’analyse par les ratios n’est pas le monopole absolu de la gestion financière, en
fait plusieurs disciplines y font recours. A titre d’exemple : la gestion des
ressources humaines utilise le ratio : charges du personnel/ CA, renseigne sur la
productivité du personnel.
La gestion commerciale : dépenses de publicité / CA, mesure l’importance du
budget consacré à la publicité.

II : Les principaux ratios utilisés :


1- Précautions :
L’analyse financière se fait à partir du bilan financier sauf exception. Certains
ratios, notamment ceux de rentabilité ont besoin aussi du bilan comptable :
Exemple :
Le calcul du ratio de la rentabilité des capitaux propres ‹‹ résultat net/ capitaux
propres›› exige le montant du résultat. Or un bilan financier exige l’affectation
du résultat. Donc il faut utiliser le résultat net du bilan comptable.
Cependant, une autre difficulté s’impose ; faut-il retenir les capitaux propres
du BC ou BF ?

26
Le BC comporte les capitaux propres qui comportent à leur tour le résultat en
instance d’affectation. Or, il se peut que l’entreprise procède à des distributions
donc les capitaux seront gonflés, d’où la nécessité d’utiliser les capitaux
propres du bilan financier.
Cas d’application :
Bilan
Capital : 10 000
Résultat en instance : 500
1ére cas : Résultat /capitaux propres (BC) =500/10 500
2éme cas : Résultat /capitaux propres (BF)=500/10 000
Si l’entreprise décide de distribuer la totalité du bénéfice. Il va sans dire que la
valeur du ratio n’est la même.

2- Les grandes familles de ratios :


Les ratios généralement utilisés dans le cadre du diagnostic financier
appartiennent à 4 familles :
- Les ratios de situation : doivent tout de suite nous renvoyer à un constat
instantané. Autrement dit- ils donnent une idée sur la situation de l’entreprise en
un temps To. Donc un jugement statique.

- Les ratios de gestion : par opposition au premier, ces ratios permettent de porter
un jugement dans une perspective dynamique. Généralement, le fonctionnement
de l’entreprise exige plusieurs types de gestion (gestion des stocks, gestion des
crédits fournisseurs, des créances…)

- Les ratios de rentabilité : ils jugent l’efficacité et la performance dans la gestion


de l’entreprise, c à d sa capacité à rentabiliser les capitaux investis. Il s’agit de la
rentabilité économique, financière, commerciale ou boursière.

- Les ratios de risque : d’une manière générale, on appelle risque la possibilité que
survienne un fait préjudiciable. En fait l’entreprise affronte des risques multiples.
Ces risques peuvent être liés à l’environnement politique, technologique, social
(grève), économique (inflation, baisse d’activité…) ou financier (taux de
change)…. C’est surtout le risque économique et financier qui nous importe.
Ces ratios permettent de donner une idée sur le risque qu’en- court l’entreprise.

27
A – LES RATIOS DE SITUATION :

a- les ratios de structure :


Ils permettent d’apprécier la structure du bilan :
• objet :
Les grands masses du bilan se trouvent rapporter au total Actif ou passif pour
ainsi donner une idée sur l’architecture du bilan. Compte tenu du fait qu’ils
sont exprimés en pourcentage, ils permettent dès lors, une lecture rapide et
facile de la structure financière de l’entreprise.
Exemple : AI/ Actif. 100 %
• L’utilité de ces ratios :
L’utilité des ces ratios résulte du fait qu’ils permettent la comparaison entre
toutes les entreprises puisque la base utilisée est en pourcentage (100 %) (Ne
jamais comparer les structures des bilans de deux entreprises appartenant à
des secteurs différents).
Mais, c’est surtout parce qu’ils assurent la comparaison du bilan de n’importe
qu’elle société à celui normatif du secteur (moyen) de point de vue structure.
Exemple : si stocks /actif . 100%(normatif)=45 % dans un secteur de
distribution. Alors que pour l’entreprise X il est de 50 % on peut dire que
l’entreprise éprouve un problème d’écoulement où pratique une mauvaise
gestion des stocks.

b- les ratios d’endettement :


L’endettement est une notion importante en gestion financière. Notamment
pour les organismes de crédit, elle renvoie à un autre concept qu’est la
solvabilité.
Par convention :
- Une entreprise trop endettée : insolvable.
28
- Une entreprise peu endettée : Solvable.
Or c’est la capacité d’endettement ou de remboursement qui donne une
meilleure idée sur l’endettement de l’entreprise.

• Capacité de remboursement :
Actif total / dettes totales : Il nous indique le taux de couverture des dettes
par le total actif.
Plus ce ratio est élevé pour les dettes peuvent être remboursée (notamment
en cas faillite).
Si ce ratio est inférieur à 1 en cas de liquidation judiciaire tous les créanciers
ne seront pas remboursés.
IL donne une idée sur la capacité de remboursement de l’entreprise.
Limites de ce ratio :
C’est un ratio global mais surtout c’est un ratio qui peut induire en erreur. En
fait la liquidité de l’actif est moins certaine que l’exigibilité du passif
Exemple, il est fort probable que la V.N.C des immobilisations corporelles
est gonflée ou certaines créances sont douteuses… .Donc il surestime la
solvabilité de l’entreprise.

• Ratio de la capacité d’endettement :


Capitaux propres / dettes : il exprime le taux de couverture des dettes par
la richesse propre de l’entreprise. Il est plus précis que le premier. Ce ratio
donne une idée sur l’endettement de l’entreprise. Sa valeur doit être
supérieure à 1. Le cas contraire les préteurs risque l’insolvabilité.

• Autonomie financière :
DLMT / capitaux permanents : Il mesure la proportion des dettes dans les
capitaux permanents qui financent l’investissement de l’entreprise.
Donc il répond à la question :

29
- Qu’elle est la proportion de l’investissement financer par les capitaux
propres et celle financer par les dettes ?
Donc ce ratio donne une idée sur l’autonomie financière de l’entreprise dans
la mesure où ils permettent d’évaluer le potentiel d’endettement de
l’entreprise.

c- les ratios de liquidité :


1. la liquidité générale :
AC+ S. Trésorerie / passif circulant.100
Objet et intérêt :
- Ce ratio est le rapport de (l’actif circulant+ le solde de la trésorerie) au
passif circulant (si TA est sup. à TP)
- Ce ratio mesure la capacité de l’entreprise à honorer son passif circulant
en se basant sur son actif circulant et éventuellement sa trésorerie.
- Donc plus ce ratio est important, plus cette entreprise peut être solvable
à court terme. Il doit être au moins de 100%.
Exemple :
- AC+ Trésorerie/ PC * 100 =120% AC +ST peuvent faire face à 100
% du PC et 20%sont réservées à des dettes financières.
- AC+ Trésorerie/ PC * 100 =90% AC +ST ne peuvent faire face qu’a
90 % des DCT, c à d, que l’entreprise pour faire face au 10 % restant
doit liquider une partie des ces VI.

Les limites du ratio de la liquidité générale :

30
• Si les dettes sont certainement exigibles, certains éléments de l’A C ne
sont pas immédiatement liquide ; Exemple les stocks nécessitent du temps.
Donc il y a surestimation de la liquidité de l’A C.
• Les techniques d’évaluation des stocks : Les stocks peuvent être évalués
de différentes manières : CMP, LIFO, FFO, le prix courant…
Le plan comptable marocain  autorise les méthodes : CMP et FIFO qui
aboutissent à des estimations différentes des stocks selon la conjoncture
économique (inflation, sécurité des sources d’approvisionnement….).
Or, ce ratio suppose que toutes les entreprises aient une seule technique,
donc selon la technique utilisée ce ratio peut être plus au moins important
et partant non fiable.
• stocks outil : Qui consiste en un seuil minimum auquel est ajoutée une
marge de sécurité et qui a un caractère permanent du fait qu’il est
immobilisé au bilan. Donc du point de vue gestion, il relève plus de l’A I.
Sa prise en considération dans ce ratio entraîne un gonflement de la liquidité
de l’entreprise.

2. La liquidité relative :
Créances AC+s. Trésorerie / PC* 100
Objet :
Ce ratio pallie l’insuffisance du premier notamment en éliminant les
stocks.
Pour mesurer la capacité de l’entreprise à honorer ses échéances à court
terme. Il rapporte les créances de l’actif circulant (plus le ST s’il est
débiteur) au passif circulant.

31
Limites :
Même si ce ratio est plus significatif que le premier. En fait, la liquidité
d’une créance n’est égale à l’exigibilité d’une dette. D’où l’appellation
liquidité relative.

3. La liquidité immédiate :

S.TR/ P circulant *100


La trésorerie et liquide, elle ne nécessite aucune transformation.
Lorsque le ST est au passif ce ratio n’a pas de sens. Mais si le ST est à
l’actif, il donne une idée sur la liquidité de l’entreprise.
Si ce ratio est égal à 25% on peut dire que le ¼ des dettes du PC peuvent
être honorés immédiatement.

B– LES RATIOS DE GESTION :


Ils Permettent aux financiers de mesurer l’efficacité dans l’utilisation des
ressources :
a- Ratio de rotation du crédit clients :
Objet :
Il se calcule en rapportant le CA (TTC) aux clients et comptes rattachés
R.R.C.C = CA (TTC) / clients et comptes rattachés
Le CA est exprimé TTC car il en est de même pour les clients et comptes
rattachés.
Utilité :
Il permet de mesurer l’ampleur de la partie du CA réalisée grâce à des crédits.
Plus les clients et comptes rattachés sont faibles par rapport au chiffre d’affaires
plus l’entreprise entame une politique commerciale réussie.
Donc l’objectif de l’entreprise est de maximiser ce ratio.
La durée moyenne du crédit clients :
32
Clients et comptes rattachés/ CA (TTC) * 365j = … exprimé en jour
Il permet de mesurer le délai moyen du crédit clients de l’entreprise. Donc
plus la durée du CC est faible plus le pouvoir de négociation de l’entreprise
eu égard ses clients est important.
Donc l’objectif de l’entreprise est de minimiser ce délai.

Exemple :
C. clients = 100 000 ; CA=1 400 000
R.R.C.C = 1400 000/100000 = 14 c à d l’entreprise transforme 14 fois son
CC en CA.
D.M.C.C = 100 000/ 1400 000 x 365j = 1/ 14 x 365j = 26j  c à d l’entreprise
accorde à ses clients un crédit d’un durée moyenne de 26j.
N.B :
Chercher à maximiser R.R.C.C et minimiser D.M.C.C ne doit pas être fait en dehors de la
situation commerciale de l’entreprise et celle de ses concurrents surtout en cas de crise.
Autrement dit : la poursuite aveugle de cet objectif peut réduire la part de marché.

b- Ratios de rotation du crédit fournisseurs :


• Ratio de rotation du crédit fournisseurs :
Objet :
Il se calcule en rapportant les achats (TTC) aux fournisseurs et comptes
rattachés.
R.R.C.F = achats (TTC) / fournisseurs et comptes rattachés
Les achats sont exprimés en TTC car c’est aussi le cas du fournisseur et
comptes rattachés.
Utilité :
Il permet de mesurer le pouvoir de négociation de l’entreprise par rapport
à ses fournisseurs. Plus son C.F est important plus sa stratégie
commerciale est réussie.
Donc l’objectif du financier et de minimiser ce ratio.

• Délai moyen du crédit fournisseurs :


33
D.M.C.F (en jours) = fournisseurs et comptes rattachés / achats (TTC) x
365j
Il permet de mesurer le délai du crédit fournisseur accordé à l’entreprise.
Plus ce délai est important plus la gestion du compte fournisseurs est
efficace et inversement.
Donc l’objectif de l’entreprise est de maximiser cette durée.

N.B :
C.FRS implique un coût pour l’entreprise (absence d’escompte) donc il faut le gérer dans le
cadre d’une analyse de type coûts/ avantages.

• l’intérêt de la comparaison : R.C.C/ R.C.F :


R.R.C.C reflète les facilités que l’entreprise accorde à ses clients
(pouvoir de négociation des clients)
R.C.F  reflète les facilités accordées à l’entreprise par ses fournisseurs.
L’entreprise doit obtenir en termes de facilités de paiement au moins
autant qu’elle en accorde à ses clients. Chose qui peut être recherché au
niveau des R.R ou D.M du CC et CF.
Exemple :
D.M.C.C = 40j
D.M.C.F = 30j
L’entreprise doit réduire D.M.C.C ou négocier un D.M.C.F plus important
ou agir sur les deux à la fois surtout si l’entreprise éprouve des difficultés
de trésorerie.
Si la trésorerie est aiséela nécessité de ce recours est moins intense.

c- la rotation des stocks :


Quel est le délai qui est nécessaire pour que le stock se transforme en CA
(créances ou espèces) ? Telle est la question à laquelle répondent le ou les ratios
de rotation des stocks, car il est plus significatif de considérer chaque catégorie
de stocks de manière indépendante.
Intérêt :
Ils permettent de juger la performance de l’entreprise. Plus le ratio des stocks
est élevé, plus l’entreprise transforme ses stocks en CA, plus il est efficace et
34
inversement. Car le stock implique des coûts (d’opportunité, de risque,
d’évaluation,…)
Par voie de conséquence l’entreprise doit minimiser le stock et maximiser sa
transformation en CA. Cette efficacité est mesurée par les ratios de stocks.
Objet :
Le R.R des stocks se calcule en rapportant le PRMV (le prix de revient des
marchandises vendues) aux stocks moyens.
PRMV/Stocks moyens  doit être maximiser car plus il est important plus
l’entreprise transforme son stocks en CA.
Le D.R des stocks : (exprimé en jours)

- Le D.R.S matières premières = stocks moyen des M.P/ coût d’achat des
M.P utilisées x 365

- Le D.R.S marchandises = stocks moyen des M /ses/ coût d’achat des M/ses
vendues x 365

- Le D.R produits finis = stocks moyens des P.F/ prix de vient des P.F
vendus x 365
Tous ces délais doivent être minimisés. Plus le délai est court plus l’entreprise
transforme ses stocks en CA.
N.B :
Que pour le stock moyen généralement on retient SI+SF /2 ce qui constitue un pis-aller !
Quand le prix de R des P. finis est difficile à déterminer, on fait recours au CA.

Ce pendant l’utilité des ces ratios reste dérisoire en l’absence de certains


indicateurs de mesure, tels : les ratios normatifs.
En fait le niveau de rotation des stocks est étroitement lie à la nature de
l’activité de l’entreprise, aux caractéristiques du produit, à sa durée de vie, à la
complexité et à la saisonnalité éventuelle de son cycle d’exploitation… Si

35
le produit est périssable la rotation des stocks doit être rapide. Par contre si le
cycle d’exploitation est long et complexe, la rotation de stocks peut prendre des
mois voir plus d’un an.

e- Le ratio de rotation des actifs productifs :

Objet :
Il se calcule en rapportant le CA (HT) à l’actif total réel :
CAHT/ Actif total réel
Actif total réel = total actif – les valeurs financières.
Il s’appelle aussi, capital économique ou actif non financier
Il permet de mesurer l’aptitude de l’entreprise à transformer son actif total réel
en CA  d’où la nécessité de la maximiser.
Or : ce ratio traduit une lacune notamment en cas d’inflation.
En fait : le CA suit le rythme des prix
A.T.R  est comptabilisé en valeur nominale.
Le résultat surestimation de ce ratio.

C– LES RATIOS DE RENTABILITÉ :


Ils permettent de mesurer l’aptitude de l’entreprise à générer des bénéfices.
Globalement ceci est possible en rapportant les résultats aux moyens dont dispose
l’entreprise, seulement il faut préciser que l’appréciation de la rentabilité doit
prendre en considération certaines variables telles la taille, la branche d’activité,…
etc.
Aussi faut-il signaler que la rentabilité des investissements entre dans le cadre de
l’analyse de la rentabilité prévisionnelle et par-là s’insère dans le chapitre réservé
aux choix des investissements, dont lequel on fait recours à certaines grandeurs
telles : TRI. D.R.C.I ; TMR ; la VAN ; ….

36
1. La rentabilité d’exploitation :
Objet :
La rentabilité d’exploitation se mesure par le rapport : EBE/CA (HT)
Si il y a insuffisance brute d’exploitation, ce ratio est insignifiant par
conséquent il ne faut pas le calculer.
Intérêt :
Ce ratio exprime la performance industrielle et commerciale de l’entreprise. Il
ne tient pas compte du financement aussi bien interne qu’externe
(endettement). Il n’est significatif qu’en cas de comparaison.
En revanche, il est possible d’utiliser un autre ratio :
Résultat d’exploitation/CA (HT)
qui est bien différent du premier car il intègre d’autres charges et produits. Il
va sans dire que le premier demeure plus pertinent quant à la mesure de la
rentabilité d’exploitation.

2- la rentabilité économique :
Il s’agit d’exprimer le taux de rémunération de l’ensemble des ressources
utilisées par l’entreprise, quelles qu’en soient les origines (internes/ externes ;
long ou court terme). Au moins trois ratios peuvent être envisagés :
Résultat d’exploitation/ Actif total non financier
Ce ratio privilégie la mesure de l’ensemble de la rentabilité d’exploitation de
l’entreprise (numérateur et dénominateur liés exclusivement à l’exploitation)
Autrement dit, il exclut le résultat financier et l’actif générant le résultat
financier (immobilisations financières, titres de placement et comptes
bancaires) EBE / actif total non financier
financier

Ayant la même caractéristique que son précédent, ce ratio mesure la rentabilité


des capitaux investis en dehors de toute influence de la politique
d’amortissement et de financement. Il est par conséquent le plus utilisé.
N.B :

37
EBE/ Actif total non financier mesure la rentabilité économique brute, la rentabilité
économique nette peut être calculée en rapportant : ENE/actif total non financier, avec
ENE=EBE- (AT+PRO)

3- la rentabilité financière :
a- Le rendement des capitaux propres : (il intéresse l’actionnaire)
La rentabilité des capitaux propres se définit comme étant le DH rapporté
en terme financier par les capitaux investis.
R.R.C.P = rendement net / capitaux propres
Il mesure la capacité de l’entreprise à rémunérer les actionnaires. Il est très
important.
Une rentabilité des capitaux propres inférieure aux produits financiers des
placements (dépôts bancaires, bons de trésorerie…) découragent les
actionnaires. Cependant, il faut prendre en compte le secteur d’activité ou
le cycle de vie de l’investissement pour porter le jugement le plus juste.
N.B :
Que chaque investissement passe par des phases de croissance .Si le calcul de ce ratio est
important, il risque parfois d’induire en erreur. Son taux ne peut être analysé sans la prise
en compte du cycle de vie de l’entreprise :
Parfois, il peut être élevé pas parce que la rentabilité financière est importante mais à cause
d’une sous capitalisation propre.
D’où la nécessité de calculer le rendement des capitaux permanents.

b- Le rendement des capitaux permanents :


R.C. Perm =rendement net + FF des dettes de financement /
capitaux permanents
Il mesure la capacité de l’entreprise à rentabiliser les ressources engagées
à moyen et long termes.

c- Détermination de la rentabilité financière :


RN/CP = RN / CA * CA /Actif * Actif /CP
RN / CA  Taux de la marge nette.rentabilité économique
CA / ACTIF (taux de rotation des actifs)rentabilité économique
38
ACTIF/CP  (taux d’endettement).
Actif / CP = passif / CP = CP + dettes /CP = 1 + Dettes / CP = 
étant le degré d’endettement.

Donc : rentabilité financière = rentabilité économique x degré


d’endettement
Et partant : lorsque la rentabilité économique est positive l’endettement
augmente la rentabilité financière dans ce cas on parle de l’effet de levier.

d- L’effet de levier et l’effet de massue :


L’endettement ne correspond pas forcément à une mauvaise gestion et
inversement.
En fait l’endettement est important tant que le rendement des capitaux
empruntés est supérieur aux charges financières relatives à ces mêmes
capitaux : RC= r + (r- i) D / C

RC la rentabilité
R  le rendement des capitaux investis.
I  le coût de l’endettement.
D  les dettes de financement.
C  les capitaux propres.

Compte tenu de ce schéma trois cas de figure peuvent se présenter :


* (r- i) ≥ 0 dans ce cas l’entreprise a intérêt à s’endetter, car
l’endettement accroît la rentabilité de l’entreprise (effet de levier).
* (r- i) ≤ 0 dans ce cas l’entreprise n’a pas intérêt à s’endetter, car
l’endettement diminue la rentabilité financière de l’entreprise (effet de
massue).
* (r- i) = 0 dans ce cas le rendement de l’endettement est égale à son
coût. Donc il n’y a ni effet de levier ni effet de massue.

39
Généralement, l’effet de levier joue en période de « vaches maigres »,
caractérisée par la récession économique.
Donc la rentabilité et la conjoncture sont intiment liée.

Application :

Deux sociétés X et Y ont des opportunités d’investissement identiques


X  opte pour le seul financement propre.
Y  opte pour un endettement supplémentaire à hauteur de 100% du
financement propre.
- Les C. propres = 5 000 000 DH (pour x et y) ------- 5000 DH l’action.
- La rentabilité des investissements avant impôts et FF 20%
- Le taux d’intérêt i = 10%
Calculons le bénéfice net par action de x et y.
X Y
- capitaux propres 5000 000 5000 000
- capitaux étrangers - 5000 000
- capitaux investis 5000 000 10 000 000
- BA / I et FF 1000 000 2000 000
- FF - 500 000
- BA/I 1 000 000 1500 000
- Bénéfice net (IS 50%) 500 000 750 000
- BN par action 500 750

Grâce à l’endettement, il y a eu un bénéfice par action plus important pour


Y que X. Dans ce cas l’effet de levier à jouer pleinement. En fait ce cas
illustre l’importance de l’endettement lorsque (r- i) ≥ 0.
On peut dire que : le bénéfice supplémentaire est la récompense du risque
pris par l’entreprise Y.

Supposons que les données restent les mêmes, seul r a changé r = 8%

X Y

40
- capitaux propres 5000 000 5000 000
- capitaux étrangers - 5000 000
- capitaux investis 5000 000 10 000 000
- BA / I et FF 400 000 800 000
- FF - 500 000
- BA/I 400 000 300 000
- Bénéfice net (IS 50%) 200 000 150 000
- BNA 200 150

En termes de rentabilité les deux entreprises ont réalisé des résultats plus
faibles :
X  taux de baisse de 60%.
Y  taux de baisse de 80%.
Avec Y, l’effet de massue à jouer pleinement.

Conclusion :
Recommander à l’entreprise l’endettement si (r- i) ≥ 0. Or comment le
savoir ? Surtout parle observation de la conjoncture, décodage des
signaux de l’environnement et l’implantation d’un système
prévisionnel efficace.

4- la rentabilité boursière :
En présence d’une société cotée en bourse, il est indispensable de raisonner en
terme de valeur de marché. Donc on utilise la capitalisation boursière (nombre
d’actions x le cours de l’action) au lieu des capitaux propres.
Pour mesurer la rentabilité boursière plusieurs ratios sont utilisés a cette fin tels
que :
Le bénéfice par action (BPA) = RT net / Nombre d’actions
Donne la valeur du benefice rapportée par chaque action

Le PRICE EARNING RATIO (PER) = COURS / BPA


 mesure le prix d’un titre.
Le ratio de rendement :
B net / capitalisation boursière
 mesure le revenu offert par le placement.
41
C– LES RATIOS DE RISQUE :
On est dans l’optique des préteurs créanciers et notamment la banque. Il existe
différents ratios généralement utilisés.
B avant impôts et FF / FF
 donne une idée sur la capacité de l’entreprise à faire face aux FF à
partir des BCES.
B net + AT /remboursement des annuités du principal d’un emprunt
 donne une idée sur la capacité de l’entreprise à partir de sa marge brute
d’autofinancement à honorer ses engagements.
Emprunts bancaires (LMT) + crédits bancaires courants /
endettement
 permet de mesurer le risque à partir de l’analyse de la structure de
l’endettement.
Crédits bancaires courants / endettement
 exprime le degré de l’endettement courant dans l’endettement global.

Section 2 : Prolongement de l’analyse par les ratios :


42
En dépit de l’utilité de l’approche étudiée, elle demeure critiquable surtout du fait qu’elle
soit unidimensionnelle. En fait, elle étudie chaque ratio pris séparément. Or la commodité
exige une autre approche multidimensionnelle, qui permet de juger la situation financière
eu égard multiples dimensions à la fois.

A : Le perfectionnement de l’analyse par les ratios :

I - La Méthode des crédits –mens :

Le crédit-men c’est l’analyste financier qui évalue les risques liés aux demandes de
crédits de l’entreprise. Donc, il exerce logiquement dans les Banques et les O.F.S
(organismes financiers spécialisés). Son travail consiste à prévoir le risque de solvabilité de
tout demandeur de crédit. A cette fin il peut utiliser une méthode (entre autres) dite : de
crédit –men.

Son principe : évaluer la situation financière de l’entreprise en comparant certains de ces


ratios à des ratios types (ratios Normatifs).
Pour porter une appréciation sur l’entreprise, le crédit-men procède à travers 3 facteurs
auxquels des pondérations sont accordées :

F1 : Personnel : la qualité du personnel (gestion, performance, habilité,…) 40%

F2 : économique : conjoncture… 20%

F 3 : financier : la situation financière de l’entreprise… 40%

Ici, c’est le facteur financier qui nous intéresse.

Le crédit-men établie une note synthétique qui donne une idée sur la position financière
de l’entreprise par rapport à ses concurrents sachant que cette N concerne le seul F 3.

L’équation se présente comme suit :

N=25R1+ 25R2+ 20R3+ 20R4+ 10R5

A chaque ratio est attribuée une pondération.

43
Fonctionnement de la méthode :

Ils ont retenu 5 ratios :

R1=> créances AC+ trésorerie/P. circulant => liquidité relative.

R2 => capitaux propres/dettes => Ratio d’endettement.

R3 =>CA (TTC)/ clients et comptes rattachés => R de R.C.C.

R4=>RRMV/stocks moyens => R de R des stocks.

R5=> capitaux propres / VI nettes => ratio d’autofinancement.

Les ratios utilisés dans l’équation :

Ri= valeur du ratio de l’entreprise / valeur de ratio (type ou du secteur)

Donc : N= 25Ri1+ 25Ri2+ 20Ri3+ 20Ri4+10Ri5.

Interprétation de N :

- Si N = 100=> La situation financière de l’entreprise est jugée normale, elle


correspond à la norme du secteur.
- Si N <100 => La situation financière est difficile =>moins bonne que la moyenne du
secteur.
- Si N < 100=> situation financière bonne par rapport au secteur.

Ses avantages :

44
- Elle permet de porter un jugement sur l’entreprise compte tenu de la situation de ses
concurrents.
- Elle combine plusieurs ratios à la fois en quête de l’appréciation.
- Elle résume toute la situation de l’entreprise en un seul chiffre et par là facilite la prise
de décision.

Ses limites : Sa principale limite consiste en la difficulté des choix des ratios et surtout
des coefficients de pondérations. En plus, elle demeure réductrice de la réalité.

B) Le score financier de l’entreprise ou la fonction Z : (score prévisionnel)

Le 1er qui a travaillé sur ce sujet est ALTMAN célèbre par l’utilisation de la méthode
discriminante. Il s’est posé la question suivante : comment peut- on procéder pour
distinguer deux types d’entreprises : les entreprises performantes et celles qui ne le sont pas.
Il a essayé de mener une étude multidimensionnelle pour répondre à cette question.

Ensuite, CONAN et HOLDER, se sont intéressés aux PMI en France et ils se sont basés
comme ALTMAN sur la fonction Z qui se présente comme suit :

Z = a1 X1+ a2X2+a3X3+…………..anXn

a1= coefficient de pondération à estimer.


X1 = ratio.

La valeur de Z diffère d’une entreprise à une autre et pour la même entreprise d’un temps
à un autre.

Z donne une idée sur le risque de défaillance ou non de l’entreprise donc, le score
prévisionnel de l’entreprise étudiée.
Les travaux des deux auteurs ont fait ressortir la fonction suivante :

Z= 16x1+22x2-87x3-10x4+24x5

Après une étude multidimensionnelle contenant 80 variables, ils ont parvenu à


dégager 5 variables les plus explicatives de la contre- performance, en l’occurrence :
45
X1 => AC + trésorerie / actif => le taux de l’actif non immobilisé.

X2 => CX .permanents / passif => le financement stable.

X3 => FF/ CAHT => le taux de charges financières.

X4 => F.P/ VA => la productivité de l’entreprise.

X5 => E.B.E /Les dettes => la couverture des dettes par l’excédent brut d’exploitation.

A cette fin, ils ont établi un tableau qui permet d’exploiter le résultat de Z dans un horizon
de défaillance de 3 ans.

Z Probabilité de défaillance

. .
Z< -4,5 90%
. .
. .
5< Z<8,5 50%
. .
. .
Z>16 10%
. .

50% signifie que si : 5< Z< 8,5 ça veut dire que l’entreprise à une probabilité de 50% de
disparaître dans 3 ans.

Le résultat : sur un échantillon de 75 entreprises, pour 75%de la population étudiée le score


a été vérifié. Ce qui donne de la valeur à ce modèle.
Cependant, il faut veiller à l’application de ce modèle aux entreprises similaires à celles
pour lesquelles il a été conçue au départ : les PMI.

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