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Chapitre 2.

Les professionnels non commerçants


Section 1. Les artisans
§1. La qualité d’artisan
Il existe ajd des critères légaux de qualif° de l’artisan.
La loi de 1996 relative à la promotion du commerce et de l’artisanat a ainsi fixé 3 conditions
pour pouvoir être inscrit au répertoire des métiers :
-L’entreprise doit employer moins de 11 salariés.
-L’activité doit être exercée à titre professionnel et de manière indépendante.
-L’activité doit concerner la production, la transformation, la réparation, et la prestation de
service qui relève de l’artisanat.
Et classiquement aussi, la jp a dégagé 3 pour délimiter l’activité artisanale :
-Les gains doivent essentiellement provenir du travail personnel du professionnel même si ajd
ce n’est plus tellement le cas.
-L’artisan doit travailler de manière indépendante pour son compte.
-Le travail de l’artisan doit essentiellement être personnel et manuel.
§2. Le statut d’artisan
L’artisan doit se déclarer au répertoire des métiers et au RNE (registre national des
entreprises) et prouver la qualif° de son personnel.
Ttefois ajd, on peut se demander s’il est tjrs intéressant de distinguer l’artisan du commerçant,
puisque l’artisan est de plus en plus soumis à des règles normalement réservées au
commerçant.
Par exemple : la loi est venue appliquer le statut des baux commerciaux aux artisans.
Et c’est la même règlementation qui s’applique aux étrangers désireux d’exercer le commerce
ou l’artisanat, qu’il s’agisse des règles du drt de la concurrence ou du statut de micro
entrepreneur, et depuis le 1er janv 2022, le tribunal de commerce est compétent pour les
litiges relatifs aux commerçants et artisans, et ce sont les mêmes structures d’O° de
l’entreprise qui leur sont ouvertes et ils sont soumis mêmes règles fiscales et sociales. Donc,
on assite de plus en plus à l’émergence d’un statut commun.
Mais malgré tout, des différences persistent puisque l’artisan n’est pas soumis à l’exigence
de capacité commerciale, et il ne bénéficie pas non plus du pcp commercial de la liberté de la
preuve.
L’artisan est soumis aux moyens de preuve du Cciv qui prévoient notamment que pour les
montants sup à 1.500 euros, il faut un écrit.

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Section 2. Les agriculteurs
Comme l’artisan, l’agriculteur est un pro civil, et par déf°, il exerce une activité de
production réalisée personnellement et classiquement sans qu’il n’y ait d’achat en vue de la
revendre.
L’activité d’agriculteur est définie dans le Code rural et de la pêche maritime qui indique
que le critère essentiel pour qualifier une activité agricole est celui du cycle biologique tjrs
maintenu même si on peut constater l’insertion des actes commerciaux.
Et s’agissant de son statut, depuis le 1er janv 2023, le RNE a remplacé le registre des actifs
agricoles.
NB : Il existe aussi des chambres d’agriculteurs qui vont présenter les intérêts de la
profession.
Et là encore, on constate qu’il y a de plus en plus d’agriculteurs qui sont soumis à des règles
applicables aux commerçants et artisans à l’instar du droit des procédures collectives.
Donc finalement, l’agriculteur est soumis aux mêmes règles que les autres professions
indépendantes. Et si son statut peut être assimilé à celui du commerçant, on voit mal ce qui
empêcherait la mise en place d’un régime commun.
Section 3. Les professionnels libéraux
C’est l’ordo du 8 fév 2023 relative à l’exercice en sté des professions libérales règlementées
qui est venue définir ces professions libérales qui regroupent les pers exerçants à titre
habituel, de manière indépendante, sous leur responsabilité, une action ayant pour but
d’assurer, dans l’intérêt du client, du patient, et du public, des prestations au moyen de qualif°
professionnelles appropriées et qui sont tenues au respect de pcp éthiques ou d’une
déontologie professionnelle susceptible d’ê sanctionnée par l’autorité compétente en matière
disciplinaire.
Et cette déf° met ainsi en avant plusieurs caractères propres à la profession libérale :
-L’indépendance du professionnel
-Des compétences spéciales
-L’éthique et la déontologie sous le contrôle d’un ordre professionnel
Dans cette déf° le caractère civil n’est pas mentionné, comme le caractère intellectuel et
désintéressé de l’activité.
Et on voit aussi dans cette déf° que la loi rappelle trois secteurs d’activités :
-Le secteur de la santé (ex : médecins, chirurgiens dentiste, pharmaciens etc.)
-Le secteur juridique et judicaire (ex : notaires, avocats, commissaires de justice, greffiers
etc.)

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-Le secteur technique et à la personne
Et va aussi faire entrer dans ces professions libérales, toutes les professions intellectuelles et
artistiques comme celles d’auteur, de chercheur, ou d’artiste.

Chapitre 3. L’organisation des activités économiques


Section 1. Le statut d’entrepreneur individuel
Le statut d’entrepreneur individuel s’applique à tous les professionnels qui décident d’exercer
une activité sous la forme d’une EI. Et jusqu’à la loi du 14 fév 2022, en vertu de la théorie
d’Aubry et Rau, la règle était qu’une pers physique ne pouvait avoir qu’un seul patrimoine.
Mais depuis cette loi, dès lors qu’un pers phys crée une EI, elle a automatiquement deux
patrimoines.
 Et donc, comme il y a séparation du patrimoine, l’entrepreneur individuel est aussi
mieux protégé.
L’entreprise individuelle peut être plus ou moins importante selon son chiffre d’affaires, et
elle a le choix d’opter pour un système fiscal et social allégé en optant pour le régime de la
micro-entreprise.
§1. Les mesures de simplification avec la microentreprise
La microentreprise est le fait que l’entreprise individuelle est petite. Par exemple le plafond
du chiffres d’affaires d’une micro-entreprise est fixé à 72.600 euros.
L’avantage de ce statut, c’est que si l’entreprise individuelle est inscrite au RNE (registre
national des entreprises), elle aura moins de charges fiscales (taxée à l’imposition de base) et
son entrepreneur relèvera d’un régime social propre aux non-salariés.
§2. Le nouveau statut de l’entreprise individuelle (loi 14 févr. 2022)

A) L’évolution de la protection

A partir des années 80, on a commencé à réfléchir à la manière de séparer les patrimoines. La
première chose envisagée par la loi du 11 juill 1985 a été la sté avec une seule personne càd
que le législateur a admis qu’une sté puisse avoir un seul associé. La loi a ainsi créé l’EURL
(entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée) qui est donc une SARL mais avec un seul
associé. Il y a alors 2 personnes : la personne physique (patrimoine privé) et la personne
morale (patrimoine de la sté).

Ensuite, une loi de 1991 est venue réformer les voies d’exécution avec une modif° du CPC
pour imposer aux créanciers professionnels d’orienter leurs poursuites en exécution forcée de
la dette sur les biens professionnels.

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Puis, la loi Madelin du 11 fév. 1994 est venue imposer aux créanciers professionnels de
prendre des sûretés en priorité sur les biens pro. La loi Dutreil du 1er aout 2003 est quant à
elle venue introduire l’art. L. 521-6 al. 2 au Code de commerce qui prévoit le système de la
déclaration d’insaisissabilité qui va permettre à l’entrepreneur individuel de déclarer
insaisissables certains de ses biens immeubles bâtis ou non bâtis.

Puis avec la loi Macron de 2015, il a été prévu que tout entrepreneur individuel inscrit à un
registre bénéficiait de la protection de l’insaisissabilité de sa résidence principale.

Et entre temps, en 2010, la loi sur le statut de l’EIRL est venue prévoir qu’un entrepreneur
individuel puisse affecter à son activité professionnelle, un patrimoine d’affectation séparé de
son patrimoine perso, sans pour autant créer une autre personne morale. Mais comme cette loi
était bcp trop complexe, le législateur a préféré révolutionner la q° en créant le nouv statut
d’entrepreneur individuel.

B) Le nouveau statut de l’entrepreneur individuel

Depuis la loi du 14 fév. 2022, désormais, lorsque l’entrepreneur se déclare entrepreneur


individuel, la séparation de son patrimoine est automatique, et donc, le statut d’EIRL n’est
plus possible. Donc, quand la personne phys est entrepreneur individuel, elle a donc 2
patrimoines (le patrimoine professionnel et le patrimoine domestique), sans qu’il n’y ait de
démarches particulières à faire.

Section 2. L’exercice de l’activité économique par une personne morale

Une activité économique peut être exercée dans le cadre d’une personne morale qui est une
pure fiction jique tout en étant distincte de l’entrepreneur personne physique. Et, il peut s’agir
d’une sté ou d’un autre type de pers morale.

§1. La société

La sté est définie ds le Cciv comme étant une entité créée dans un but marchand et qui est la
propriété collective de ses actionnaires qui ont le pouvoir de désigner les administrateurs
responsables de sa direction générale. Et en drt des stés, on distingue les stés civiles
règlementées dans le Cciv et les stés commerciales règlementées dans le Code de commerce.

§2. Les autres personnes morales

A) Les GIE (groupements d’intérêt économique)

Un GIE va consister dans le regroupement de deux ou plusieurs personnes morales dans le but
de faciliter ou de dvp leur activité éco, sans qu’il s’agisse de dégager de bénéfices pour le
GIE. Ex de GIE : A Bdx il existe un GIE des caisses de crédit agricole qui est un GIE
d’informatique avec plusieurs informaticiens qui gèrent tous les guichets de distribution
automatique de billets.

B) Les associations
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C’est la loi du 1er juill 1901 qui est venue définir l’asso° et son régime juridique. Elle l’a
défini ainsi comme « la convention par laquelle deux ou plusieurs personnes mettent en
commun, d’une façon permanente, leur connaissance ou leur activité dans un but autre que de
partager des bénéfices ».

C) Les personnes morales de droit public

En pcp, l’Etat et les personnes morales de drt public ne devraient pas pouvoir exercer
d’activité commerciale, puisqu’il y a normalement une incompatibilité entre le service public
et l’activité commerciale qui recherche du profit. Ex : Les EPIC ont la qualité de
commerçants et ont donc l’obligation de s’immatriculer au RCS.

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