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CHAPITRE I.

GENERALITES

I.1. Moteur excitation indépendante

I.2. Moteur à induction

I.3. Choix du système d’entrainement


Lorsque de l’application d’un système d’entrainement est destinée au levage
ou à la manutention, il est recommandé d’opérer les choix suivants :

- Technologie d’entrainement ;
- Nature du moteur ;
- Composants du convertisseur ;
- Gamme de puissance ;
- Gamme de tension de vitesse nominale ;
- Plage de variation de vitesse ;
- Domaine d’application.

I.3.1. Technologie d’entrainement


La technologie la mieux indiquée dans ce cas est celle du commutateur
autonome de courant pour moteur asynchrone.

En effet, ce convertisseur est constitué par un redresseur à thyristors en pont


de Graetz, commandé en courant, et d’’un onduleur autonome à thyristors, qui délivre
au moteur des impulsions de courant de forme rectangulaire, de fréquence et
d’amplitude variables.

Cependant, cette technologie est en déclin au profit des convertisseurs MLI et


elle n’est utilisée que pour des applications particulières, nécessitant notamment un
fonctionnement en freinage électrique, ce qui est en particulier notre cas, qui est du
levage et de la manutention.

Par ailleurs, la gramme de tension du variateur et du moteur pour un


commutateur autonome de courant est inférieure à 1000 V.
Suite à ces deux raisons, nous retiendrons pour notre étude le convertisseur de
tension MLI à trois niveaux pour moteur asynchrone.

I.3.2. Nature du moteur électrique


Nous portons notre choix sur un moteur asynchrone à cage haute tension. En
effet, ce moteur est celui qui est actuellement associé au schéma du convertisseur de
fréquence MLI.

Ce moteur offre de nombreux atouts, ce qui en fait la solution de référence de


fonctionnement (régulation fine de vitesse, démarrage et arrêt progressifs), de grandes
performances dynamiques.

L’installation est aisée (Le variateur se raccorde électriquement entre le


moteur et son alimentation) et le moteur est de construction simple et robuste. Les
performances de contrôle-commande ont progressé de sorte que cette solution
technique est désormais utilisable pour des applications qui, encore récemment, étaient
réservées aux moteurs à courant continu.

Dans le cadre de notre étude, sur base de ces considérations, en particulier


dans la mesure où le chronogramme de fonctionnement se présente comme indiqué à
la figure 1.1 d’une part -- c'est-à-dire exigeant une régulation fine de la vitesse, un
démarrage et un arrêt progressifs -- et du fait que les moteurs encore en
fonctionnement sont des moteurs à courant continu de type LAN 560, d’autre part, le
choix porté sur cette solution technique est amplement justifié.

Figure I-1 : Chronogramme d’une translation en charge


- t 1 Démarrage ;

- t 2 Accélération ;

- t 3 Pleine vitesse ;

- t 4 Décélération ;

- t 5 Vitesse réduite ;

- t 6 Décélération vitesse approche ;

- t 7 Vitesse approche ;

- t 8 Temps de chargement.

En outre ceci est aussi justifié en se référant à la figure I.2 qui présente dans le
plan puissance - vitesse, la faisabilité technologique des entrainements à vitesse
variable par moteur asynchrone à cage.

L’extension de ce domaine s’est faite vers les fortes puissances pour atteindre
une limite de 20 MW, mais aussi vers les grandes vitesses de rotation en moyenne et
forte puissances.

Figure I-2 : Domaine indicatif de faisabilité des moteurs à vitesse variable (refroidissement par air)
I.3.3. Composants du convertisseur
Les composants du convertisseur seront, dans le cas du convertisseur réseau,
les diodes ; et dans le cas du convertisseur moteur (onduleur), ce sera les GTO et les
diodes.

I.3.4. Gamme de puissance


La gamme de puissance que ce système est en mesure d’assurer va jusqu’à 12
MW, ce qui englobe dans une large mesure la puissance des moteurs LAN 560 à
courant continu que nous avons résolu de remplacer.

En effet cette puissance correspond à P = 2500 kW = 2,5 MW < 12 MW.

I.3.5. Gamme de tension de vitesse nominale


Cette gamme de tension qui est, en effet, de 3,3 à 6,6 kV, s’accommode

parfaitement avec notre cas de : U1 = 6,6 kV.

I.3.6. Plage de variation de vitesse


La plage de variation de vitesse va de 1 à 100%, permettant d’obtenir toutes
les vitesses nécessaires imposées par le chronogramme de translation de la charge,
représenté à la figure I.1.

I.3.7. Domaine d’application


Le domaine d’application est celui, traditionnellement, des moteurs de levage
qui est d’utiliser les quatre quadrants en option.

I.4. Procédé d’alimentation à fréquence variable


Introduction

Lors du choix technologique des composants permettant de réaliser un


système d’entrainement destiné au levage, nous avons porté notre préférence sur un
moteur asynchrone à cage, alimenté par un convertisseur constitué d’un redresseur à
thyristors alimentant un onduleur autonome.

Dans ce chapitre, nous allons nous appesantir sur le commutateur autonome en


se focalisant sur l’alimentation du moteur par un onduleur de courant en mettant en
évidence d’abord son principe, ensuite sur son dimensionnement des circuits de
commutation, et finalement sur l’étude des formes d’ondes.

Des renseignements tirés de cette étude vont être mis à profits lorsqu’il sera
question de dimensionner le commutateur autonome qui pilotera le moteur asynchrone
de levage des skips.

Alimentation par onduleur de courant

Principe (Bernard de Fornel, 2009)

Les thyristors commutent par le concours des circuits auxiliaires à semi-


conducteurs e condensateurs pour forcer la commutation.

Le fonctionnement peut être divisé en trois intervalles (fig II.3) :

- l’intervalle (a) : entre commutations (figure II.3 a et d), où seuls deux thyristors
principaux conduisent ;
- un premier intervalle (b) de commutation (figure II.3.b), approximativement
constant (imposé par le circuit continu) pour acquérir leur pouvoir de
commutation ;
- l’intervalle (c) de commutation du courant entre deux enroulements de la
machine (figure « c) ;

Deux circuits sont utilisés au niveau industriel, il s’agit du circuit 3 de la


figure II.2, du fait qu’il ne contient que 6 thyristors et rend possible une commande
simple. Signalons cependant qu’il n’est pas toujours possible de jouer sur la durée de
temps pendant le régime transitoire lors de l’inversion des sens de rotation. Il est
craindre l’amorçage intempestif des diodes lors de certains fonctionnements car il n’est
pas possible de connaitre de manière sûre les séquences de fonctionnement du
convertisseur.

Si les circuits 1 et 2 sont exempts de ces inconvénients, ils nécessitent en


revanche des circuits de commande plus complexes.
Dans le cas du montage 2 malgré le nombre élevé de semi-conducteurs, il ne
nécessite qu’un seul condensateur de commutation qui commute six fois par période
au lieu de deux fois pour les condensateurs de montage.

Dimensionnement des circuits de commutation

Dans les figures ???, l’extinction d’un thyristor principal est réalisé par
amorçage du thyristor auxiliaire qui lui correspond ; cela se fait pratiquement à
l’instant même. A cet effet, le condensateur C doit être pré-chargé pour assurer la
première commutation à l’aide d’une séquence particulière

La détermination du temps de commutation et de la tension Vc des


condensateurs nécessite la prise en compte de la machine. Pour cette étude, le courant
continu I (figure ???) est supposé constant.

Pendant le premier intervalle de commutation (figure ???) de durée t1, la


tension Vc évolue au cours du temps selon la loi :

it
Vc ( t ) = -Vco+ (II.1.)
C

Avec Vco : la tension du condensateur au début du premier intervalle de


commutation de durée τ 1.

Pendant la commutation du courant (figure II.3), de durée τ 2 , le courant varie


approximativement selon une loi sinusoïdale de pulsation :

= √ 3 /2σ L1 C (II.2)

σ L1=l 1 est l’inductance de fuites totales par phase ramené au stator. On a


π
enfin : τ 2 = 2 ω
0

I [ τ1 + ( 2 τ 2 /π ) ]
VCO = (II .3)
2C

La forme idéale du courant par phase, si l’on néglige les commutations et les
ondulations est indiquée sur la figure II.3e.
On pose alors :

ω2 =g ω2 =2π f 1 g= 2π f 2

Et en utilisant le schéma monophasé équivalent de la machine asynchrone,


après calculs et approximations (notamment en négligeant la résistance statorique), on
arrive à :

τ1 =
4CL1 ω 1 ( R22 +σ L22 + ω22 )
π ( R 2 + L 2 + ω 2)
2 2 2
+
√ 2 σ L2 C
3
(II.4)

La figure II.4 montre les évolutions respectives de τ 1 et τ 2 et de VCO en fonction


de f 2 (ou ω2).

Elle permet la comparaison des résultats analytiques, de ceux obtenus par


simulation et des relevés expérimentaux.

Le temps d’application τ 1 de la tension inverse aux bornes des thyristors est


donnée par :

C V CO
τ1= =τ 1+¿ ¿
I

Il faut faire observer qu’au démarrage, la chute de tension de charge V CO du


condensateur chute d’une manière très sensible avant de ré-augmenter. Il faut s’assurer
que ce creux de tension n’entraine pas une perte de commutation. Le choix de la valeur
de pré-charge au démarage ezn dépend.

Lors du changement de sens de rotation par freinage à contre champs


{inversion de deu phases, donc passage en frein hypo-synchrone (1<g<2) (figure
I.9.b)}, il y a risque de perte du pouvoir de commutation (figure II.5). En effet, la
tension aux bornes du condensateur de commutatoin s’annule et que la commutation
ne pourra se faire.

Il faut également vérifire que, lors du freinage en génératrice, la variation de la


tension du condensateur est très rapide et peut entrainer un raté de commutation. Par
mesure de sécurité, ilconvient de prévoir une prolongation de la charge de C, mais cela
ne peut se faire sue sur les circuits 1 et 2 de la figure II.2. la prolongation de la charge
du condensateur (figure II.5.b) de manière ampirique ou par une étude de simulaton,
par un retard d’ammorçage du thyristor auxilliaire, pallie à l’annulation de la tension
du condensateur de la figure II.5.a, qui entraine un arrêt de la commutation.

Divers fonctionnements de la cascade : schéma de principe

Études des formes d’ondes

Dans l’hypothèse d’une machine symétrique, linéaire, avec une vitesse


constante ; les équations sont donc linéaires. On décompose les signaux en, d’une part
leurs fondamentaux et d’autre part, la somme de leurs harmoniques. Vis-à-vis des
fondamentaux, la machine est représentée par son schéma équivalent et vis-à-vis des
harmoniques, par l’inductance des fuites totales en négligeant les chutes de tension
résistives. La résistance équivalente du rotor (R 2 /g) est faible et rapidement
négligeable car pour les harmoniques, g est grand.

Le courant fondamental et le courant total de phase du stator (commutation


négligée) s’&écrivent :

I 1f =
3I
π [ ( )]
exp j ω1 -
π
3
( II.6 )

I 1 = Iexp j([ k3 π - π6 )] ( II.7 )

Avec k=0, 1, 2, 3, 4 et 5. [ positions 0, 1, 2, 3, 4, 5 et 6 de ⃗


I 1 (figure II.6)].

Représentation dans le plan complexe, des six positions du vecteur courant au


cours d’une période.
L’arc MN représente dans le plan complexe, le lieu de l’extrémité du courant
fondamental quand l’extrémité du vecteur courant total est dans la position 1 (figure
II.6.)

Quand le courant est constant, la tension est sinusoïdale puisque :

d i 1f
V1 = V 1f - l 1
dt

Avec : l 1 =σ L1

Et pendant les commutations, on a :

(
V1 = V1f - l 1
d i 1f
dt )+ l1
d i 1f
dt
(II.8)

d i 1f
Le terme l 1 correspond aux six tensions.
dt

∆ V 1 max (figure II.7), qui apparaissent à chaque période. Leurs amplitudes ont

pour valeurs, suivant l’amplitude des commutations de courant :

- pour quatre d’entre elles :

∆ V1max = l 1 ω0 I/2 √ 3 (II.10)

- et pour les deux autres :

∆ V1max = l 1 ω0 I/ √ 3 (II.10)

Puisque d’après (II.2), on a :

l 1 ω 0 = √ 3 l 1 /2C

Il importe de réduire ces points en choisissant des moteurs asynchrones avec


faibles inductances de fuites.

Si le flux statorique ɸ1 est sinusoïdal, d’amplitude maximale ɸ1max , le couple


électromagnétique peut s’écrire :
(
M em =-2 I m ( ɸ1 I *1 ) = √ 3 ɸ1max I cos ω1 t- φ -
π
6 ) (II.11)

Avec:

*
I 1: Conjugué de I 1;

I m : Partie imaginaire ;

φ : Déphasage du flux par rapport au fondamental du courant statorique ; pour


π
0< ω1 t< .
3

Le couple présente donc une ondulation de fréquence 6 f 1 (figure II.8).


Machine asynchrone alimentée en courant : évolution du couple
électromagnétique instantané sur 1/6e de période

L’amplitude de l’ondulation, pour I et ɸ donnés, dépend du déphasage φ donc


de la charge de la machine (directement lié à f 2). Plus φ sera petit, plus l’ondulation
sera de faible amplitude.

Régime transitoire de la machine asynchrone – stabilité

Les variateurs de vitesse, ou de position sont dconstitués d’une machine


asynchrone associée à un convertisseur statique. Avant d’aborder leurs problèmes de
régulation, il convient de définir les conditions de stabilité, les modes dominants du
système et les domaines de répose non-mijnimale des phases suivant le mode
d’alimentation et le type de commande. En effet, connaissant les modes dominants et
leur évolution selon le point de fonctionnement, il est powsible d’être informé sur le
comportement de la machine en régime transitoire dans tout son domaine d’utilisation.
La dynamique du système connait un handicap : le phénomène de réponse non
minimale de phase. Il est donc impérieux de supprimer, ou du moins à la limite éviter
les zones où il se produit.

Étude du régime transitoire

Introduction

La non linéarité des équations de la machine implique la définition des modes


dominants par la méthode de petites variations.

Sur une partie seulement du domaine de fonctionnement et selon certaines


hypothèses, l’on a souvent tendance à séparer les modes électriques et le mode
mécanique. Il en est de même des variables électriques que l’on sépare souvent des
variables rapides (courants) et variables lentes (flux).

Alimentation par des courants


Dans un premier temps, supposons que les coutrants parfgaitement
sinusoïdaux d’amplitude et de fré&quence variables alimentent des enroulements
statoriques.

Ceci nous permet de définir une relation de transfert donnant la vitesse en


fonction du courant statorique et du couple résistant :

2
ω ( p ) = H1 ( p ) I1 ( p ) + H2 ( p ) Cr (p)

Où H1 ( p ) et H2 ( p ) sont les fractions rationnelles de la variable p.

Les pôles de H1 ( p ) sont :

f
p1 =-
j

p2,3 =-a±j ωr0

Avec a= R 2 /L2

L’indice 0 caractérise les variables du point de fonctionnement autour duquel


se font les petites variations.

Stabilité

En négligeant les impédances des sources de tension et les admitances des


sources de courant de la machine, ce qui est l’hypothèse des sources parfaites, on
constate :

- pour tout point de fonctionnement, il n’ya pas de problème de stabilité quand on


vérifie que les pôles p1, p2 et p3 ont une partie positive ;
- en cas de commande directe de la pulsation statorique, les zones d’instabilité
sont mises en évidence et celles-ci n’existent que si |ω2-0|>a .
- sur la figure suivante donnant le plan ( ω10 ω20 ), elles sont représentées par les
zones hachurées.
Zones d’instabilité de la machine asynchrone associée à un onduleur de
courant pour un fonctionnement direct.

Notre machine devant être entrainée en courant il est mieux de l’auto-piloter


en fréquence afin de maintenir un fonctionnement stable sur toute totalité de la plage
de fonctionnement. Ceci est relevé sur la figure suivante :

Principe de l’autopilotage en fréquence

En réalité, un onduleur est précédé d’un filtre. Celui-ci placé du coté continu
compose son impédance avec celle de la source continue (ligne et redresseur à
thyristors ou ligne, redresseur à diodes et hacheur, etc.) ; cette impédance totale a de
l’impact sur le fonctionnement transitoire de la machine pouvant provoquer dans
certains cas des instabilités.

En vue de réduire les zones d’instabilité on recourt à l’autopilotage.

Notre cas étant celui de l’association d’une machine asynchrone à un onduleur


de courant, celle-ci aura un comportement non stabilisant lorsqu’elle est commandée
directement par la pulsation statorique. Toutes les instabilités seront complètement
supprimer par l’autopilotage.

En tenant compte de la source de courant continu (ligne, redresseur contrôlé et


impédance de lissage caractérisée par sa résistance ρ et son inductance λ)

La fonction de transfert F1 (p) entre le courant continu I et la tension moyenne


Vmoy de sortie de redresseur sera définie comme suit :

I K [ ( p+a )2 +ω22 ]
F1 (p)= =
Vmoy p3 + C1 p2 + C2 p+ C3

'
π
2
' π
2
' π
2 R1 R2
Avec : K= ; L = L1 + λ
1 ; R = R1+ ρ ;
1 α1 = ' ; β=
V moy 18 18 σ1 L 1
σ1 L2
2
M 12
; σ1 =1- ' .
L1 L2

C1 = α 1 + ( 1+ σ1 )

2 2
C2 =2 σ1 α 1 β + σ1 β + ω2

2 2 2
C3 = σ1 α 1 β + ω2 α 1 + ω1 ω2 β ( 1- σ1 ) σ1

Après l’étude des coefficients de C1, C2 et C3 et des pôles de la fonction F1 (p)


, il est montré qu’il ya une vitesse limite au-delà de laquelle la machine est instable :

ωlim = ( β2 +2α 21 ) / ( 1- σ1 ) ω2
En bref, l’impédance interne des sources d’alimentation de la machine
asynchrone a une importance capitale sur la stabilité de son fonctionnement. Ladite
impédance équivalente de tout le circuit amont vu du stator est composée de :

- L’impédance interne du réseau d’alimentation ;


- L’impédance équivalente tenant compte des chutes de tension dans le ou les
convertisseurs (chute de tension dans les semi-conducteurs, chutes dues aux
commutations, etc.) ;
- L’impédance du (ou des) filtre.

Réponses non minimales des phases

Introduction

Lorsqu’au moins un zéro est à partie réelle positive, on a éventuellement ao


moins une réponse non minimale.

Alimentation en courant

En étudiant les fonctions de transfert, nous visons à déterminer les domaines


de fonctionnement où les réponses des variables sont non minimales de phase.

En ce qui nous concerne, si nous maintenons ω2 constant, la réponse est


toujours minimale pour toute variation de I 1. Cependant, pour un courant I 1 constant,
dès que ω2 varie, il ya des réponses non minimales de phase chaque fois que |ω2| > a.

Le fonctionnement à flux constant I1 =f ( ω2 ) n’a que des réponses minimales de


phase. Il en est de m^me pour une alimentation en tension.

En bref, lors des variations de fréquence (statorique ou rotorique) à tension ou


à courant constants, la machine asynchrone a des réponses non minimales de phase.
Cependant on remarque que ce phénomène n’’est plus lorsque la machine fonctionne à
flux constant.

Contrôle et régulation des machines asynchrones

Principe de commande
Pour varier la vitesse de la machine asynchrone, il suffit de varier son couple
électromagnétique ; or celui-ci est lié au :

- Au flux magnétique ɸ1 ;
- À la pulsation ω2 des courtants rororiques.

Selon l’expression :

3p m 2 ɸ2 R 2 ω2
M em = 2
R22 + ( l 2 ω2 )

Où les inductances totales par phase du rotor

l 2 =σ L2

- σ : Coefficient de dispersion ;
- L2 : Inductance propre du rotor ;
- m : Rapport de transformation du moteur ;
- R 2 : Résistance par phase du rotor ;
- p : Nombre de paires de pôles ;
- ɸ1 : Flux statorique ;
- ω2 : Pulsation rotorique .

Cependant le flux et la pulsation étant des variables non facilement mesurables


par la méthode directe, l’on est souvent conduit à l’exploitation des commandes
indirectes qui sont basées sur des estimations ou des observations de ces variables.

Observation des variables

Observation du flux

Il y a deux moyens de faire cette observation :

- La résdolution des équations : d’où une dynamique dépendant de la machine ;


- L’utilisaton de la théorie des orservateurs d’état. Cependant cette méthode est
encorze moins développée en électrotechnique.

Les équations statoriqsues


Ecrivons les équations statoriqsues des valeurs instantannées des grandeurs
fondamentales dans un système d’axes lié au rotor. Supposons les harmoniques des
tensions, des courants zet des flux négligeables.

{ V 1 α =R1 i 1 α + ( d φ1 α /dt )
V 1 β =R1 i 1 β + ( d φ1 β /dt )

De ce système d’équations, on peut tirer :

{ φ1 α =∫ ( V 1 α −R 1 i 1 α ) dt
φ1 β=∫ ( V 1 β−R 1 i 1 β ) dt

Ainsi la valeur efficace du fondamentale du flux statorique par phase de la


machine sera :

ɸ11 =√ φ21 α +φ 21 β / √ 3

Afin d’obtenir la valeur ce de flux, l’on sera conduit à utiliser quatre capteurs
électriques devant mesurer les valeurs instantannés des courants de ligne i 11 et i 12 , et
les valeurs instantannées des tensions par phase du stator v 11 et v 12.
D’autres part la prévision des circuits assurant la transformation triphasée-
biphasée, l’intégration des flux et le calcul de ɸ1 s’avèrent indispensables.

MA

Estimateur de flux ɸ1
Déduisons i 1α et i 1β de i 11 et i 12 , on aura :

√ 3 1
i 1α = ∗i et i 1β = * ( i 11 +2 i 12 )
2 11 √2
Théorie des observateurs
L’application ed cette méthode nécessite une linéarisation des équations
réelles de laz machine afinde les avoir sous forme d’équations d’état linéaires.
Outre la linéarisation des équations réelles, une autre méthode consiste en une
décomposition du système en sous-systèmes ayant des constantes de temps très
différentes. D’où la dissociation du système en :
- Un système du premier ordre pour la variable très lente (vitesse) ;
- Un système du deuxième ordre pour les variables lentes (flux) ;
- Un système du deuxième ordre pour les variables rapides (courants.
En étudiant le flux, si ⃗
Y est le vecteur d’état dont les composantes sont φ 1d et
φ 1q , le système aura pour équation d’état :

d⃗
Y /dt =A ⃗
Y +B ⃗
U

Où le vecteur ⃗
U a les tensions v 1d et v 1q comme composantes

A et B sont les matrices à coefficients constants ;


φ 1d et φ 1q Sont les composantes de selon un système d’axes (d,q) lié au champ
tournant.

La figure suivante illustre mieux la comparaison entre le flux réels et les flux
observés à l’aide de l’observateur dynamique.
Observation de la pulsation des courants rotoriques
Faute de capteurs de vitesse, il est préférable d’estimer la pulsation des
courants rotoriques au lieu de la vitesse. La figure suivante l’illustre mieux.
Contrôle du flux magnétique
Le contrôle direct et le contrôle indirecte sont les deux modes de contrôle
envisagés.
Contrôle direct
C’est un contrôle effectué à partir du flux donnant naissance à la tension ou au
courant statorique.
Contrôle indirect
Ici, on règle la tension ou le courant suivant les règles déduites des équations
en régime permanant. Ces lois n’imposent le flux qu’en régime permanent.


2 2 2 2
R2 + σ L2 ω2
ɸ11 =L1 I 11 2 2 2
R2 + L2 ω2
[ ]
2 1/2

( )( )
2
L1 ω1 L2 ω2 L1 L2 ω1 ω2
+ + 1+σ*
R 1 ɸ1 R1 R2 R 1 R2
V1 = 2
L1 1+ ( σ L2 ω2 /R 2 )

Comparaison des deux modes de contrôle


Le contrôle du flux direct, par rapport au contrôle indirect, permet un bon
établissement du couple, par conséquent une bonne dynamique de la vitesse.
Contrôle du couple et de la vitesse
A flux maintenu constant, une fonction de transfert liant le couple à la
pulsation rotorique :
Cem (p) KC
=
ω2 (p) ( 1+ Te p )
Avec :
3P ( M 12 /L1) ɸ12
KC=
? ??? ?
T m = J /f

T e = L2 /R2
'
K C = P/F

- P : Nombre de paires de pôles magnétiques de la machine ;


- p : Opérateur de Laplace ;
- J : Inertie totale du système tournant ;
- f : Coefficient de frottement visqueux ;
- ɸ1 : Valeur efficace du flux statorique par phase ;
- Cr : Couple résistant.

Cette fonction de transfert


peut être représentée par le schéma suivant :

Schéma bloc du système


Cem ω
Les fonctions de transfert sont : et C .
ω2 em

Bref la solution de contrôle sans capteur de vitesse est actuellement moins


couteuse cependant ses performances dépendent fortement des caractéristiques de la
commande.
Contrôle vectoriel par la méthode du champ orienté
Le couple et le flux étant fortement liés dans la machine asynchrone, toute
action sur l’une de ces variables, entraine ipso facto la variation de l’autre.
Contrairement une machine à courant continu à excitation indépendante a ces
deux variables (coule et flux) sont naturellement couplées.
La méthode de champ orienté consiste à choisir un système d’axes et type de
commande qui permettent de découpler le couple du flux.
Torique.
Sot un repère (a, b) lié au flux rôle vecteur flux rotorique est pris selon l’axe
des a. (figure 62).
Ainsi les variables d’entrées de la commande découplée seront les deux
composantes du courant statorique I 1a et I 1b.
Pour une machine à courant continu, le courant d’inducteur et d‘induit
contrôlent respectivement le flux et le couple électromagnétique

Diagramme vectoriel en relation avec la méthode de champs orienté


Dans le repère choisi ci-haut, on a :
Cem =P M12 ( i 1b i 2a - i 1a i 2b )

ε : est l’angle que fait l’axe du rotor avec l’axe du stator. D’où la vitesse
ω= dω/dt

En posant : {σ 1=( L1 / M 12 )−1


σ 1=( L2 /M 12 )−1

On a: φ 2 = [ ( 1+ σ2 ) i 1a i 2a ] M 12
Associons à cette expression de φ 2, celle du courant magnétisant
i m2 = i 1a + ( 1+ σ 2) i 2a

Les équations rotoriques sont :

{ 0=R 2 i 2a +d φ2 /dt
0=R 2 i 2b+ [ φ2 d ( ε−ρ ) /dt ]

La combinaison de toutes ces expressions précédentes nous donne deux


équations :
CHAPITRE II. CALCUL DE DEFINITION ELECTROMECANIQUE DU
MOTEUR ASYNCHRONE DEVANT SUBSTITUER LE GROUPE DE
MOTEURS LAN 560 A DC

II.1. Introduction
Pour pouvoir obtenir sur le moteur asynchrone les mêmes caractéristiques
mécaniques que celles présentées par les moteurs à courant continu LAN 560
entrainant les skips, il va falloir qu’il y ait une même identité de la puissance utile et de
la vitesse.

Ainsi donc, nous allons procéder en deux étapes pour atteindre cette identité
des caractéristiques mécaniques :

 D’une part, procéder au dimensionnement proprement dit en s’appuyant sur


divers phénomènes électromagnétiques, pour finalement aboutir à la
caractérisation de la machine projetée ;
 D’autre part, un dimensionnement définitif comportant des mises au point à
exécuter en mettant à contribution les logiciels de conception assistée par
ordinateur afin d’exploiter les spécificités dictées en rapport avec le cahier de
charges.

II.2. Caractérisation dimensionnelle du moteur asynchrone projeté


Pour cela, il va falloir définir les caractéristiques électromécaniques que doit
présenter ce moteur.il s’agit de :

II.2.1. La tension d’alimentation


En vue d’éliminer les transformateurs abaisseurs 6,6 kV / 1,1 kV et 550 V /
500 V, nous préconisons d’alimenter le moteur à partir du tableau 6,6 kV.
II.2.2. La fréquence d’alimentation
Le moteur en projet doit pouvoir tourner à une vitesse variable dont le palier
est fixé par la vitesse de translation des skips, c'est-à-dire 15 m/s, correspondant à la
vitesse de rotation rotorique de 525 tr/min.

Les autres vitesses sont naturellement inférieures à cette vitesse maximale de


rotation.

En tout état de cause, la vitesse de rotation du moteur projeté va être


déterminée en fonction de la vitesse nominale de rotation des moteurs LAN 560, soit
525 tr /min.

II.2.3. La vitesse de synchronisme


Au regard de la vitesse de rotation rotorique, soit 525 tr/min, la vitesse de
synchronisme la plus proche directement supérieure à cette dernière est 600 tr/min.
celle-ci conduit à adapter le nombre de pôles 2p = 10.

II.2.4. La puissance utile au régime en pleine charge


La puissance utile que doit fournir le moteur doit correspondre au double de
celle fournie par un seul des moteurs LAN 560, c'est-à-dire :

Pu = 2 x 1250 = 2500 kW

II.3. Dimensionnement du stator

II.3.1. Choix des paramètres de calcul


 Coefficient de saturation k S : nous adoptons k S =1,3 ;
 Coefficient de carter k C : nous tablons sur la valeur de k C =1,4 ;
^ δ : nous tablons sur une induction dans l’entrefer de
 Induction dans l’entrefer B
^ δ =1 T ;
B

 Rendement de la machine : notes de cours selon le professeur Paul Louon, dans


« notes du cours de machines électriques – machines à courants alternatifs,
1956 », il conviendrait pour une puissance de cet ordre de grandeur supérieur à
2000 kW, d’adopter ɳ = 95%.
 Facteur de puissance cos φ. En rapport avec le nombre de tours par minute
auquel le moteur devra tourner et en se référant aux recommandations du
professeur Louon, nous adoptons cos φ = 92 % ;
 Coefficient d’élancement λ. Nous utiliserons une relation empirique que nous
tirée de l’ouvrage « calcul et conception assistée par ordinateur de machines
électriques – Application aux moteurs asynchrones, 2006 » écrit par Master
Rebbah Redjem.

li 3
λ= = √p
τp
Dans notre cas p = 5, conduisant à une valeur de λ = 1,71

 Densité des charges linéaires statoriques A. Pour commencer nous adoptons la


valeur de la densité des charges linéaires statoriques A = 1,8x105 A/m.

II.3.2. Calcul du diamètre d’alésage


Pour calculer le diamètre d’alésage, nous adoptons la méthode de Ficher-
Hinen :


1
2 m1


3
1+ σH1 3 Pu
D= *
√ 3 α i k f k W1 Bδ λ A Ω

Dans cette formule:

 α i : est le rapport de l’arc polaire sur le pas polaire, il dépend du


coefficient de saturation k S selon le graphique en annexe 1 qui indique
pour k S = 1,33 que α i = 0,70. Le même graphique indique un facteur de
forme k S = 1,087
 k W : est le coefficient de bobinage. Si nous adoptons k d = 0,96 et
1 1

k r = 0,9 , nous obtiendrons :


1

k W = kd * kr
1 1 1

= 0,96 x 0,97 = 0,93


{
k d : coefficient de distribution
1

k r : coefficient de répartition
1

1
 Le facteur 1+ σ est fonction du nombre de paires de pôles p. Dans
H1

1
notre cas, pour p=5, le graphique annexe 2 indique 1+ σ = 0,965
H1

 La puissance utile Pu = 2500 x 103 W


 La vitesse de rotation est

ω1 2 π NS
Ω = =
p 60
2 x 3,14x600
= = 62,8 rad/s
60

La formule de Hinen, dans laquelle les valeurs ci-dessus sont remplacées, ce


qui donne :

√ √
3
2 x 3 x 0,965 3 2500 x 10
Da = 3 * =0,8485 m
√3 x 0,70 x 1,087 x 0,93 x 1 x 1,71 x 1,8 x 105 62,8

D = 848,5 mm ≈ 850 mm

II.3.3. Calcul du pas diamétral τ p


Le pas diamétral (ou pas polaire) est calculé par application de la formule.

π Da
τ p1 =
2p
3,14x850
= = 266,9 mm ≈ 267 mm
10

Le professeur Louon donne les limites dans lesquelles doit satisfaire la valeur
du pas diamétral par la condition :

0,1 ≤ τ p ≤ 0,6 (0,8) m

D’après cette condition, le pas diamétral calculé convient bien.

La vitesse tangentielle est exprimée par :


vt = 2f τ p

Ce qui donne :

v t = 2x50x0,267 = 26,7 m/s

Pour éviter les effets résultant des forces centrifuges excessives, la vitesse
tangentielle est limitée à 60 m/s.

Dans notre cas, nous pouvons, ici encore, estimer que la vitesse tangentielle
est normale.

II.3.4. Détermination de la longueur virtuelle


D’après la relation empirique, la longueur virtuelle de la machine et le pas
diamétral sont donnés par la formule :

l i = λ τp
= 1,71x0,267 = 0,45657 m
= 456,57 mm ≈ 460 mm

II.3.5. Calcul du flux magnétique


Le flux magnétique se calcule par application de la formule suivante :

^δ =ϕ
B
αi τp l i

Ce qui nous donne :

ϕ =B ^ δ * αi * τp * l i
=1 x 0,70 x 0,267 x 0,460=0,0859 Wb

Comme α i = 0,70 ; τ p = 0,267 et l i = 0,460 m

II.3.6. Calcul du nombre de spires de l’enroulement statorique


Liwschitz, dans « Die Elektrischen Maschinen, Berechnung und Bemessung »,

dit qu’à vide, la f.é.m. induite E1 est inférieure à la tension aux bornes V1, d’une
quantité égale à la chute de potentiel électrique provoquée par la réactance de fuite du
primaire. En désignant par Im le courant magnétisant (presqu’égal au courant à vide)
et par X σ1 , la réactance de fuite par phase du primaire, on a:
E1 = V1 - Xσ * I m = V1 1-
1 ( X σ *I m
V1
1

)= V1
1
1+ σH1

Xσ * I m
Où σ H1= 1
désigne le coefficient de dispersion de Heyland
E1

1
V1
D’où 1+ σH1
ϕ=
4* k f *f* N1 * k W 1

Ce qui implique que le nombre de spires est de :

1
V1
1+ σH1
N1 =
4* k f *f* N1 * k W 1

Nous ferons dans cette formule :

U1
V1 =
√3
6600
= = 3810,51 V
√3

1
= 0,965 ; k f =1,087 ; f = 50 Hz ; ϕ = 0,0859 Wb ; k W = 0,93
1+ σH1 1

D’où :

3810 x 0, 9 65
N1 = = 211,72
4 x 1,087 x 50 x 0,0859 x 0,93

Nous retiendrons donc :

N1 = 212 spires

II.3.7. Calcul du courant primaire I1


Le courant statorique I1 peut être calculé par application de la formule suivante
:
Pu
I1 =
ɳ * cos φ * √ 3 * U1
Dans cette formule, on a :

3
P U = 2500 x 10 W ; cos φ = 0,92; U 1 = 6600 V ; ɳ = 0,95

D’où :

3
2500 x 10
I1 = = 250,22 A
0,95 x 0,92 x √ 3 x 6600

II.3.8. Calcul de la force magnétomotrice F^


L’amplitude de l’onde fondamentale de la courbe de la force magnétomotrice
d’un enroulement à m phases est égal à :

N1 k W
F^ = 0,45 x m 1 x 1
x I1
p

Comme dans notre cas :

k W = 0,93 ; N1 = 212 spires; I 1 = 250,22 A


1

Nous trouvons donc :

0,45 x 3 x 212 x 0,93 x 250,22


F^ = = 13320,01 At
5

II.3.9. Epaisseur de l’entrefer


Elle est calculée à partir de la formule suivante :

δ = 0,14D √ LNS
= 0,14 x 0,850 x √ 0,460 x 600

L’épaisseur de l’entrefer est alors : δ = 1,98 mm

II.3.10. Détermination du pas dentaire


Nous savons que le nombre d’encoches statoriques est donné par la relation :

Z1 =2p x q x m 1

Avec :

 2p = 10
 q=3
 Et m = 3

Ce qui donne Z1 = 10 x 3 x 3 = 90 encoches

Alors le pas dentaire sera :

π Da
τZ =
1
Z1
3,14 x 850
= = 29,65 mm
90

II.3.11. Longueur effective de la machine l a


Nos choisissons de prendre un nombre de canaux de ventilation égal à 10, de
15 mm de largeur chacun :

n vt =10

bvt =15 mm

Partant des valeurs de δ et bvt , le graphique en annexe 3 nous donne


'
bvt = 12 mm

La longueur effective de la machine sera alors de :

'
l a = l i + n vt ∗bvt

Où b'vt est le facteur de perte de longueur due au canal de ventilation.

En remplaçant chaque terme de l’expression précédente par sa valeur, nous


trouvons :

l a =460 + 10 x 12 = 580 mm

II.3.12. Longueur d’un paquet de tôles


Dès lors, la longueur d’un paquet de tôles sera égale à :

' la
l Fe =
1
n vt +1
' 580
l Fe = = 52,72 mm
1
10 + 1

II.3.13. Dimensionnement de la dent et de l’encoche

II.3.13.1. Dimensionnement de l’encoche

a) Largeur de l’encoche
La largeur de l’encoche statorique bZ peut être adoptée dans la marge définie
1

par la relation :

bZ ≈ τ Z ( 0,36 à 0,50 mm )
1 1

Nous tablons sur 0,43 , ce qui donne :

bZ = 29,65 x 0,43 = 12,74 mm ≈13 mm


1

b) Hauteur de l’encoche
La hauteur de l’encoche sera donnée par :

hZ = h1 + h 2 + h 3 + h 4
1

h1 : Hauteur totale du cuivre ;


6 m 1 * I1 1
h1 = *
Bδ π Da
* J con1 * Kfill
Bd

6 * 3 * 250,22
h1 =
1
* 1,8 * 105 * 0,5 * 3,14 * 0,860
2,2
= 40,77 mm ≈ 41 mm

hZ =41+3+4+2=50 mm
1

II.3.13.2. Dimensionnement de la denture


La largeur de la dent Z y varie avec le diamètre D y . Lorsque, sur la

circonférence d’induit sont disposées Z encoches, on a :

π Dy π D y - bz Z
τ zy = et Zy =
Z Z

 A la tête de la dent :

Dy = Da + h 3 + h 4
= 860+ 4+2=866 mm

Or bZ = 13 mm
1

π x 866 – 13 x 90
Z1t =
90
= 17,21 mm ≈ 17 mm

 A mi-hauteur de la dent

h Z1
Dy = D1m = Da +
2
50
= 860 + = 885 mm
2

π x 885 – 13 x 90
Z1t = = 17,87 mm ≈ 18 mm
90

 Au pied de la dent :
Dy = D1p = Da + h Z1
= 860 + 50 = 910 mm

π x 910 – 13 x 90
Z1p =
90
= 18,74 mm ≈ 19 mm

Figure II-3:

II.3.13.3. Calcul des inductions dans la denture statorique


 A la tête de la dent

^ Z = li
( )
τ ^ 1
B * Z1 B δ 1+ σ H1
k F l Fe Z1t
1t
1 1
3

Avec :

k F =0,93 : Le coefficient de remplissage ;


1

l Fe = l 'Fe ( n vt +1 )
;
= 52,72 x 11=579,92 ≅ 580 mm

^Z 0,46 x 0,029 x 1 x 1,012


B = -6
0,93 x 580 x 17 x 10
1t

= 1,47 T

 A mi-hauteur de la dent:
^ Z = τ Z1
( )
τ ^ 2
B * Z1 B δ 1+ σ
k F l Fe Z1m
1m
3 H1
1 1

^ Z = τZ1
( )
τ ^ 2
B * Z1 Bδ 1+ σ
1m
k F l Fe Z1m 3 H1 1 1

0,46 x 0,029 x 1 x 1,024


= =1,40T
0,93 x 0,580 x 0,018

 Au pied de la dent

li * τZ
^Z
B = 1
^ δ ( 1+ σH )
*B
1p
k F * k Fe *Z1p
1 1
1



0,460 x 0,029 x 1 x 1,037
= =1,34 T
0,93 x 0,580 x 0,019

^ Z < 1,8 T
La machine n’est pas saturée car B 1y

II.3.14. Calcul des paramètres électriques du stator

II.3.14.1. Détermination de la résistance


L’intensité du courant étant égale à 250,22 A, nous allons bobiner avec deux
voies d’enroulements, soit a = 2.

a) Section des conducteurs


6
La densité des charges statoriques est J=5.10 A/m2
' I
I =
a
250,22
= = 125,11 A
2

125,11 2
SB = 6
= 25 m m
5 x 10
0

Le nombre de conducteurs par encoche est de :


N1
ZZ =
1
p q1
'
212
= = 14,13 = 14 conducteurs / encoche
5x3

Si hC = 10 mm , alors bC = 2,5 mm
0 0

Figure II-4 : Disposition des conducteurs dans l’encoche statorique

b) Longueur des conducteurs


-3
l C0 = l a + 2 x V1c x 10

= 580 + 2 x 6600 x 10 -3 = 593,2 mm ≈ 593 mm

c) Détermination de la résistance
2 x N1 l C0
R C = ρ70 °C
S b0
-8
2,119 x 10 x 212 x 0,593
= -6
= 0,213 Ω
25 x 10
d) Calcul du coefficient de Field (coefficient de majoration)
Selon Field, se basant sur les travaux de Emde, la résistance en AC d’un
conducteur placé dans l’encoche est égale à la résistance calculée lorsque le
conducteur est parcouru par un courant continu multiplié par une constante k appelée
coefficient de Field. Cette constante est définie par:

[( ) ]
2
I I
K =φ (ξ ) + i + i cos γ ψ ( ξ )
IS IS

Avec ;

{
sinh 2 ξ + sin 2 ξ
φ (ξ ) = ξ
cosh 2 ξ - cos 2 ξ
'
sinh 2ξ - sin 2 ξ
ψ ( ξ) = 2 ξ
cosh 2 ξ + cos 2 ξ

Où : ξ = α h C0 et α =2π
√ bC f
0
*
b Z ρ. 107

ξ =42,325∗0,010=0 , 42

Les fonctions de Emde, pour ξ =0 , 42 , donnent :

sinh ( 2x0,42 ) + sin ( 2x0,42 )rad


φ ( 0,42 ) = 0,42 x
cosh ( 2x0,42 ) - cos ( 2x0,42 )rad
= 0,42 x 2,38

sinh 0,42- sin ( 0,42 )rad


φ ( 0,42 ) = 2 x 0,42
cosh 0,42 + cos ( 0,42 )rad
= 0,01

[( ) ]
2
125,11 x 6 125,11 x 6
M 1S = 1,003+ + x 0,01 = 1,423
125,11 x 1 125,11 x 1

[( ) ]
2
125,11 x 5 125,11 x 5
M 2S = 1,003+ + x 0,01 = 1,0905
125,11 x 2 125,11 x 2

[( ) ]
2
125,11 x 4 125,11 x 4
M 3S = 1,003+ + x 0,01 = 1,0341
125,11 x 3 125,11 x 3
[( ) ]
2
125,11 x 3 125,11 x 3
M 4S = 1,003+ + x 0,01 = 1,0 16 1
125,11 x 4 125,11 x 4

[( ) ]
2
125,11 x 2 125,11 x 2
M 5S = 1,003+ + x 0,01 = 1,0086
125,11 x 5 125,11 x 5

[( ) ]
2
125,11 x 1 125,11 x 1
M 6S = 1,003+ + x 0,01 = 1,0049
125,11 x 6 125,11 x 6

1,423 + 1,0905 + 1,0341 + 1,0161 + 1,0086 + 1,0049


M Smoy = = 1,0962
6

Coefficient de Field des ranges d couches inférieures

[( ) ]
2
125,11 x 6 125,11 x 6 2π
M 1i = 1,003+ + cos x 0,01 = 1,333
125,11 x 1 125,11 x 1 3

[( ) ]
2
125,11 x 5 125,11 x 5 2π
M 2i = 1,003+ + cos x 0,01 = 1,053
125,11 x 2 125,11 x 2 3

[( ) + 125,11 3 ]
2
125,11 x 4 x4 2π
M 3i = 1,003+ cos x 0,01 = 1,0141
125,11 x 3 125,11 x 3

[( ) +125,11 3 ]
2
125,11 x 3 x3 2π
M 4 i = 1,003+ cos x 0,01 = 1,0 0 4 8
125,11 x 4 125,11 x 4

[( ) ]
2
125,11 x 2 125,11 x 2 2π
M 5i = 1,003+ + cos x 0,01 = 1,0026
125,11 x 5 125,11 x 5 3

[( ) ]
2
125,11 x 1 125,11 x 1 2π
M 6i = 1,003+ + cos x 0,01 = 1,0024
125,11 x 6 125,11 x 6 3

1,333 + 1,053 + 1,0141 + 1, 0048 + 1,0026 + 1,0024


Mi = = 1,068
moy
6

Pour l’encoche entière, le coefficient de multiplication sera :

Ms moy + Mimoy
K moy =
2
1,0962+1,0 6 8
= =1,082
2
Il en résulte que la valeur de la résistance effective de l’enroulement, compte
tenu de la réaction de l’encoche, est :

RA = K moy x RC

( en AC ) ( en DC )

R A = 1,082 x 0,213=0,23 Ω

II.3.14.2. Détermination de l’inductance de fuite


Pour calculer l’inductance de fuite, nous allons successivement calculer les
perméances au niveau :

 De l’encoche ;
 Des têtes de dents ;
 Des têtes de bobines.

a) Perméance au niveau de l’encoche


yb π
Le coefficient de raccourcissement est k r1 = sin ;
2τp
D’où :

2 τp
yb = *arc sin ( k r1 ) rad
π
2x267x1,25
= =212, 57 mm ≈ 213 mm
3,14
Sachant que τ Z1 =29,65 mm, le pas raccourci est :
213
C = = 7,18
29,65
C = 7 encoches

267
τ p= = 9 encoches.
29,65

La perméance linéique est λ σZ :

h1 h 2 h 3 h4
λ σZ = + + + (Selon Prof. Louon)
3 bZ1 bZ1 b3 S
Avec :

bZ1 - S
b3 =
b Z1
2,3 log
S
13 - 4
= = 7,64
13
2,3 log
4

41 3 4 3
λ σZ = + + + = 2,55
3 x 13 13 7,64 4

Tenant compte des deux couches, le facteur de correction donné par le


graphique en annexe 4, est k CoCu :

C 7
= = 0,77
τp 9

Alors : k CoCu = 0,87

λ σZ corrigé = λ σZ x k CoCu
= 2,55 x 0,87 = 2,22

Nous devons aussi tenir compte de l’influence pelliculaire du courant. A cet


effet, calculons la hauteur réduite hξ .

hξ = ZZ1 x bCO
= 14 x 2,5 = 35 mm

Le graphique en annexe 5 nous donne :

λ σZa
= 0,3 : Pour un nombre de conducteur égal à 14
λ σZc

λ σZa =0,3* λ σZc


D’où :
=0,3 x 2,22 = 0,66

b) Perméance de la denture
La perméance de la denture est :
δ
5
S
λ σZa = = 0,35
δ
5+4
S
1,98
5x
4
= = 0,35
1,98
5+4x
4

c) Dispersion différentielle
C1 7
Pour βC1 = = ; le tableau que nous donne le docteur Lwtschitz indique
τp 9
1

( )
ν 2
kW1
∑ ν
= 0,0090 (annexe 6 )
ν

( )
ν 2
m μ k W1
˄σ d = 21 x τ p l i 0
π 1

kC kS δ ν ν
-7
3 4 x 3,14 x 10
= x 0,267 x 0,460 x x 0,0090 = 1,17 x 10-10
3,14 2 1,4 x 1,3 x 1,98

d) Tête de la bobine
-3
l b0 = l a - l C0 =2 x v c1 x 10
= 2 x 6600 x 10 -3

Zsp = 7 est le nombre de dents embrassées par une spire.

τ Z1 = 29,65 mm

Le coefficient de bobinage est :

1
k wp = sin
( π C1
2
x
τ p1 )
= 0,93

bZ1 =13 mm : est la largeur d’encoche

τ Z1
db =
2
29,65
= = 14,825 mm
2
d 2 = 20 cm
= 200 mm

Zsp τ Z1 C3
d3 =
2 √ τ Z −C3
2 2
1

C3 = b Z1 + d b
On a :
= 13 + 14,825 = 27,825 mm

7 x 29,65 x 27,825
d3 =
2 x √ ( 29,65 ) - ( 27,825 )
2 2

= 281, 94 mm ≈ 280 mm

La perméance des têtes de bobine est :

1 2
˄σb = 1,13 μ0 k ℘ x ( d2 +0,5 d3 )
= 1,13 x 4π x 10 x ( 0,93 ) x ( 200 x 10 + 0,5 x 280 x 10 )
-7 2 -3 -3

-7
= 4,18 x 10

e) Perméance totale de l’encoche


Elle est donnée par l’expression suivante :

lZ
˄σZ = μ0 λ
q Za

Où :

''
l Z = l a - n vt bvt

l a =580mm ;

n vt =10 ;

Pour déterminer b''vt , on part du graphique en annexe 8 qui nous donne pour
bZ1 =13 mm et bvt =15mm ,

''
bvt =4,6 mm

Ainsi l Z =580-10 x 4,6=534 mm


Et
lZ
˄σZ = μ0 λ
q Za
-7 ;
4π* 10 *0,534*0,66 -7
= =1,47* 10
3

f) Dispersion des têtes des dents


Pour la dispersion des têtes des dents :

li
˄σz = μ0 λZa
q
-7
4π* 10 *0,460*0,35 -7
= =0,67* 10
3
Il en résulte que la réactance totale de fuite statorique est :

2
N1
X σ1 = 12,56 f
p
( ˄σZ + ˄ σd + ˄σb + ˄ σz )

Avec :

f = 50 Hz

N = 212 ;

p =5

−7
˄σZ=1 , 47 x 10 ;

−7
˄σd =1, 17 x 10 ;

−7
˄σb =4 ,18 x 10 ;

−7
˄σz =0 , 67 x 10 ;

12,56 x 50 x ( 212 ) x ( 1,47 x 10 -7 +1,17 x 10-7 +4,18 x 10-7 +0,67 x 10 -7 )


2
X σ1 =
5
=3,556 Ω

Dès lors nous pouvons écrire l’impédance statorique :

Z1 = R1 +jX1
= 0,23+j 3,56 [Ω]
II.4. Dimensionnement du rotor

II.4.1. Calcul du pas dentaire secondaire


Ivanov SMOLENSKI, dans « machines électriques », nous dit qu’en
choisissant le nombre d’encoches statoriques, nous devons éviter les deux valeurs
suivantes :

Z2 =2 ( Z1 +p )
=2 ( 90+5 ) =190

Z2 =2 ( Z1 - p )
=2 ( 90 - 5 ) =170

Dans notre cas, optons pour un nombre d’encoches secondaires égal à


Z2 = 152 encoches.

Vérifions que la condition que doit remplir le pas dentaire est respectée, soit
15 ≤ τ d2 ≤ 30 mm .

Ceci pour, selon le professeur Louon, réduire la réactance du rotor X 2 mais de


telle sorte que le coefficient de remplissage soit satisfaisant.

A cet effet, déterminons d’abord le diamètre su rotor par :

D2 = Da - 2 δ

Où Da est le diamètre d’alésage, et dans notre cas : Da = 855 mm ;

δ est l’épaisseur de l’entrefer. Elle correspond dans notre cas à : δ = 1,98 mm


. Ainsi nous trouvons :

D2 =850-2 x 1,98=846,04 mm
Or
π D2
τd 2 =
Z2
3,14 x 846, 04
= = 17,47 mm
152

Cette valeur remplit bien la condition prescrite par le professeur Louon, nous
la maintenons donc.

II.4.2. Calcul du courant dans la barre rotorique


Le courant I b dans la barre est calculé par la relation suivante :

τ I 2 ≅ 0,9 I1

ici, d 2 = p

I2 = p I b ;

n 2=N2 (une barre / encoche)

K 2=1 (Une encoche / pôle / phase)

On a donc :

K 2 n 2 d1
τ =
K1 n 1 d2

d’où:

I2 0,9 I1 I1 K1 n 1 I1
Ib = ≅ x =0,9 x
p N2 d1 N2 d1
I 1 = 250,22 A

d1 = 2

n 1 =212

N2 =152

k W1 = K1 = 0,93
0,9 x 0,93 x 212 x 250,22
Ib = = 146,05 A
152 x 2

II.4.3. Calcul du courant dans l’anneau de court-circuit


Le courant dans l’anneau est exprimé par :

α pπ
I b = 2 Ia sin = 2 Ia sin
2 Na

2 πp
α =
N2
2 x 3,14 x 5
= =0,2 radian
152

2 πp
Puisque l’arc N est faible, on obtient finalement :
2

Na
Ia = I
2π p b
152 x 146,05
= =707 A
2 x 5 x 3,14

II.4.4. Dimensionnement des barres et de l’anneau de court-circuitage


Nous utiliserons les barres rondes. La densité de courant conseillée, dans « les
notes du cours de machines électriques » du professeur Louon, est normalement de 4 à
A A
6 j = 5,3
2 . Pour notre part nous tablons sur une densité b 2
mm mm
Il en résulte que la section de la barre soit :

Ib
Sb =
jb
146,05 2
¿ =27,55 mm
5,3

D’où la hauteur de l’encoche correspondante sera :

2
π h1
Sb =
4
Alors h1 =
√ 4 Sb
π

En remplaçant dans cette expression de h1 , la valeur de Sb , on trouve :

h1 =
√ 4*27,55
3,14
= 5,92 mm ≅ 6 mm

2 2
πD 3,14*6 2
D’où, Sbcorrigé = = = 28,26 mm
4 4

Figure II-5 : Forme des encoches rotoriques

Vérifions si l’induction dans la dent de l’encoche a des valeurs acceptables.

Nous adoptons le même nombre de canaux de ventilation qu’au stator. Il s’en


suit que :

' ' '


l Fe = l Fe = l Fe =52,72 mm
2 1

'
l Fe = l Fe ( n vt +1 )
= 52,72 x 11= 580 mm
 Sachant qu’au pied et à la tête de l’encoche, la largeur s’annule ; et
l’induction est la même, elle correspond à :

^ Z2p
B = B ^ Z2t = l i ^δ
xB
k F2 x l 'Fe x ( n vt +1 )2

460 x 1
= = 0,85 T
0,93 x 580

 Calculons à présent l’induction à mi-hauteur de la dent rotorique. On


aura :

D2m 2
h1
(
= D2 - 2 h 4 +
2 )
6
(
= 846,04-2 x 0,5+ =839,04 mm
2 )
π D2m - h 1 N2
Z2m = 2

N2
3,14 x 839,04-6 x 152
= =11,33 mm
152

L’induction à mi-hauteur de la dent sera:

l i x τZ
^ Z2m
B = xB
2

k F2 x l Fe Z2m 2

460 x 17,47 x 1
= = 1,3 T
0,93 x 580 x 11,33

II.4.5. Calcul des chutes de potentiel magnétique


Il s’agit de calculer les ampères-tours consommés par chaque tronçon de la
machine.

II.4.5.1. Au niveau de l’entrefer


On aura :

B
^ δ = 2 kC δ
2U
μ0
10-3 3
= 2 x 1,4 x 1,98 x -7
= 4,4 x 10 At
4 π 10

II.4.5.2. Au niveau de la dent statorique


On aura :

^Z = 2H
2U ^ Z hZ
1 1 1

Nous avions déjà déterminé les inductions aux trois niveaux de la dent
statorique, à savoir :

 A la tête de la dent : ^ Z1t


B =1,47 T ;
^
 A mi-hauteur de la dent : B Z1m =1,40 T ;

 Au pied de la dent : ^
B Z1p =1,34 T .

Pour ces valeurs d’induction, la courbe de magnétisation du fer, en annexe 8,


nous donne les valeurs de champs magnétiques suivants :

 A la tête de la dent : ^ Z1t


H
2
=17 x 10 A/m ;
^ Z1m =11,8 x 102 A/m ;
 A mi-hauteur de la dent : H
 Au pied de la dent : ^ Z1p
H =9,5 x 10 A/m .
2

D’où la valeur moyenne du champ magnétique dans la denture statorique sera


de :

^ Zméd1 = ( H
H ^ Zmin + H ^ Zmax )
^ Zm + H
1
= ( 9,6+4 x 11,8+17 ) x 10 2 = 12,28 x 102
6

^Z
2U ^ Z hZ
= 2H
1 1 1
2 -3
= 2 x 12,28 x 10 x 50 x 10 = 122,83 At

II.4.5.3. Au niveau de la dent rotorique


On aura :

^ Z =2 H
2U ^ Z x hZ
2 2 2
Les inductions aux trois niveaux de la denture :

 A la tête de la dent : ^ Z2t = 0,85 T ;


B
^
 A mi-hauteur de la dent : B Z2m = 1,3 T ;

 Au pied de la dent : ^
B Z2p = 0,85 T .

Ainsi :

 A la tête de la dent : ^ Z2t


H =2,3 x 10 A/m ;
2

^ Z2m =7,8 x 102 A/m ;


 A mi-hauteur de la dent : H
 Au pied de la dent : ^ Z2p =2,3 x 102 A/m .
H

D’où :

^ Zméd2 1 ^
H = ( H + H^ Z2m + H
6 Z2p
^ Z2 t )

1 2 2
= ( 2,3+4 x 7,8+2,3 ) x 10 = 5,96 x 10 A/m
6

hZ = h1 + h 4
Or 2

= 6+0,5 = 6,5 mm

^Z
2U ^ Z x hZ
= 2H
2 2 2
2 -3
= 2 x 5,96 x 10 x 6,5 x 10 = 7,75 At

II.4.5.4. Au niveau de la couronne statorique


^ j1 = 1,4 T dans la couronne statorique. Elle nous conduit à la
Adoptons B
hauteur de la couronne de :

^ ( 1+ σH )
Ф
h j1 =
1

^ j1
2 x k F1 x l Fe1 B
0,0859 x 1,037
= 3
= 58,97 mm
2 x 0,93 x 580 x 1,04 x 10

Le diamètre extérieur sera :

De = Da +2 ( h j1 + h Z1 )

Avec :
hZ1 = h1 + h 2 + h 3 + h 4
= 41 + 3 + 4 + 2 = 50 mm

De = 850 + 2 x (58,97 + 50 ) = 1067,94 mm ≅ 1070 mm

La longueur de la couronne sera :

π De
l j1 =
2p
3,14 x 1070
= =335,98 mm
10

Partant de la valeur de l’induction magnétique dans la couronne statorique,


^ = 1,4 T , l’intensité du champ que nous donne la courbe de magnétisation est
soit B j1

2
l j1 = 11,8 x 10 A/m

Ainsi, les ampères tours consommés par la couronne statorique se calculent


par :

^ j1 = H
U ^ j1 x l j1
= 11,8 x 102 x 0,335 = 396, 45 At

II.4.5.5. Au niveau de la couronne rotorique


^ j2 =1 T , la hauteur de la couronne sera :
Pour une induction rotorique égale à B

^ ( 1+ σ H )
Ф
h j2 =
2

^ j2
2 x k F1 x l Fe2 B

Or σ H = 0,04 est le coefficient secondaire de dispersion de Heyland.


2

D’où :

0,0859 x 1,04
h j2 = -3
= 83,05 mm
2 x 0,93 x 580 x 10 x 1

En ce qui concerne note cas, la longueur de parcours de la ligne d’induction dans la


culasse rotorique pour une machine à pôles noyés est :
π Da
l j2 =
2p
3,14 x 850
= = 266,9 mm
10

L’intensité du champ magnétique donnée par la courbe de magnétisation est, partant


^ =1 T , égale à :
de B j2

^ j2 = 2,9 x 102 A/m


H

Ainsi la chute de potentiel magnétique y correspondante est :

^ j2
U ^ j2 x l j2
=H
=2,9 x 102 x 266,9 x 10-3 = 77,4 At

L’amplitude de l’onde fondamentale de la courbe de la F.M.M. d’un


enroulement triphasé est :

N1 k W I 1
F^ = 0,45 m 1 1

Avec :

m1 = 3;
k W = 0,93 ;
1

p = 5;
I 1 = 250,22 A .
0,45 x 3 x 212 x 0,93 x 250,22
F^ = = 13320,01 At
5
Posons

F^ Ci = ∑ U^
^δ + 2U
= 2U ^Z + U
^j + U
^j
1 1 2
3
= 4,4 x 10 + 122,83 + 7,75 + 398, 45 + 77,4
= 5004,43 At

II.4.5.6. Calcul du courant magnétisant


Le courant magnétisant est calculé à l’aide de l’expression suivante :
p x F^ Ci
Im =
0,9 m i N1 k W1

5 x 5004,43
= = 47 A
0,9 x 3 x 212 x 0,93

II.4.5.7. Choix de la nature du matériau devant constituer la cage


Etant donné que ce moteur est destiné à mettre en mouvement de grandes
masses, il est conseillé d’utiliser le laiton afin de contrôler l’échauffement de
l’enroulement rotorique de manière à ce qu’il ne dépasse pas une température
de 200 °C.

Le laiton est choisi à raison de sa basse conductivité électrique.

Ceci étant, nous pouvons passer au calcul de la résistance de la cage

II.4.5.8. Calcul de la résistance d’une phase rotoriqu

II.4.5.9. e
Pour arriver à calculer la résistance d’une phase rotorique, nous devons passer
par le calcul de la résistance totale de l’anneau. Cette dernière est déterminée comme
suit :

 Section de l’anneau : elle sera, en tablant sur une densité de 3 A/mm2 :

I an
San =
J an

Avec I an = 707 A

Numériquement on aura :

707 2
San = =235,66 mm
3

 Choisissons une épaisseur d’anneau de he =10 mm , sa largeur sera


l a =23,56 mm ; mais pour des raisons de facilité de mise en œuvre
technologique, nous pouvons admettre que l a = 25 mm

Avec ces dimensions, le diamètre moyen de l’anneau sera :


he
Dan = D2 – 2 h 4 -2 h 1 - 2
moy
2

Et numériquement :

Dan moy
= 846,04 - 2 x 0,5 - 2 x 6-10 = 823,04 mm

La longueur moyenne de l’anneau est

Lanmoy
= π Dan moy

= 3,14 x 823,04 = 2584,34 mm

Connaissant la réactivité du laiton ρlaiton = 0,052 Ω mm 2 /m, nous pouvons


calculer la résistance totale de l’anneau par la loi de Pouillet:

Lan
R an = ρ moy

Sa

Et numériquement on aura :

-3
0,52 x 2584,34 x 10 -3
R an = =0,57 x 10 Ω
235,66

La longueur de la barre rotorique l b sera :

lb = la + 2 h e + ( ) 2
l
3 an
= 580 + 2 x ( 10+ x 25 )
2
= 633,33 mm
3

Ceci nous permet de calculer la résistance d’une barre :

lb
Rb = ρ
Scor
-3
0,52 x 633,33 x 10 -3
= = 11,65 x 10 Ω
28 , 26

Enfin la résistance d’une phase rotorique est:


( )
1 R
R2 = R b + an
p α
2s in 2
2

( )
-3
1 -3 0,57 x 10 -3
= 11,65 x 10 + 2
= 8,14 x 10 Ω
5 2 x 0,099

II.4.5.10. Calcul de l’inductance de fuite rotorique


 L’inductance de fuite d’encoche est :

-7
λ e = 4 π λ δ ( l a - n vt x bvt ) 10
2 2

Où:

h4
λδ = 0,625 +
2
S
: pour une encoche ouverte
0,5
= 0,625 + = 0,75
4

-7 -3
λ e = 4 π x 0,75 x ( 580-10 x 15 ) x 10 x 10
2

= 4,036 x 10-7 H

 L’induction de dispersion différentielle est :

2 N2 τ p ( l a - n vt x bvt )
λd 2

= x
kC k S δ
2
∑ 10
-7

2 x 152 267 x ( 580-150 ) -7


= x x 3,6 x 10 = 0,22 H
5π 1,4 x 1,3 x 1,98

 L’inductance de la barre est :

λ b = λe + λ d 2 2

Elle comprend l’inductance de fuite d’encoche et l’inductance de dispersion


différentielle, soit numériquement :

-7
λ b = 4,036 x 10 + 0,22 = 0,22 H

2 α
Quant à l’inductance de fuite de l’anneau λ a , elle équivaut au facteur 2 s in
2
près, à l’inductance de fuite des têtes de bobines λ tb ; 2

 L’inductance de fuite des têtes de bobines est :


N2 -7
λ tb = 2 π x τ β x 10
2
p q1 p 2

Nous avions déjà déterminé les distances d 2 et d 3 au point III.314.2.d

d2 = 200 mm ;
d3 = 280 mm ;

L’encombrement axial des connexions hélicoïdales du stator est :

X = d2 + d3
;
= 200 + 280 = 480 mm

ρ = 0,45 ( h a + e a ) .

où :

ha = 25 mm : Hauteur radiale de l’anneau ;

e a =10 mm : Épaisseur radiale de l’anneau.

D’où : ρ = 0,45 (25 + 10 ) =15,75 ≈16 mm

τ X
Calculons les rapports et .
X ρ
Nous pouvons alors calculer l’inductance de fuite des têtes de bobines par :

-7
2π x 152 x 267 x 0,40 x 10
λtb =
2
5x3
-4
= 6,79 x 10 H

 L’inductance de fuite de l’anneau sera alors :

λa = 2 s in 2( α

2 t b2

2 -4 -5
= 2 x ( 0,099 ) x 6,79 x 10 = 1,33 x 10 H

Ainsi l’inductance de fuite évaluée numériquement sera :

( )
-5
1 1,33 x 10
λ2 = 0,22 + 2
5 2 x ( 0,099 )
= 0,044 H

Déduisons-en la réactance de fuite :

Xσ = λ2 x ω
2

= 0,044 x 2π x 50 = 13,86 Ω

II.5. Calcul des pertes


Toute transformation d’une forme d’énergie en une autre est toujours
accompagnée de pertes. Il en est de même dans le cas qui nous concerne.
Déterminons-en quelques unes

II.5.1. Pertes joules statoriques


Le stator étant parcouru par le courant principal provenant du réseau,
provoque des pertes Joule, déterminées par :

2
pj = R 1 x I1
1

Soit numériquement :

2
pj =1
0,23 x 250,22 = 14,4 kW
II.5.2. Pertes par hystérésis dans les dents statoriques
Dans les dents n’apparait qu’une aimantation cyclique alternative. Aussi, les
pertes par hystérésis peuvent-elles être calculées au moyen de l’équation suivante :

^ 2 x m Z 10-2 x Z1
ph = σ h x f x B
Z1 1

Le tableau en annexe 11 donne : σ h = 4,8 et σω = 19,2. L’inductance de la


^ Z avait été calculée au point III.3.13.C elle correspond à B
dent B ^ Z = 1,4 T .
méd1 1m

Déterminons en tout premier lieu la masse de la dent statorique ; avec une


approximation suffisante, elle correspond à :

m Z = h Z x Z1m x l a x δa
1 1

Avec :

f = 50 Hz ;

hZ = 50 mm ;
1

Z1m =18 mm ;

l a =580 mm ;

Ainsi :

-3 -3 -3
mZ 1
= 50 x 10 x 18 x 10 x 580 x 10 x 7500 = 3,915 kg

Les pertes par hystérésis dans la denture statorique s’évaluent à :

2 -2
ph = 4,8 x 50 x 1,4 x 3,915 x 10 x 90 = 1657,45 W
Z1

= 1,6 kW

II.5.3. Pertes par hystérésis dans la couronne statorique


Elles sont déterminées par :

pW Z1
= σ ω ( St x f x B
1
^ ) m Z x 102 x Z1
1

2
= 19,2 x ( 0,5 x 50 x 1,4 x 10 ) x 3,915 x 10 x 90
3 2

= 828,72 W = 0,8 kW
Les pertes magnétiques au stator s’évaluent alors à :

pmag = p h + pW
1 Z1 Z1

=1,6 + 0,8 = 2,4 kW

II.5.4. Pertes dans la culasse statorique


Les pertes par hystérésis dans la culasse statorique sont calculées au moyen de
l’équation:

ph ^ 2j x m j x k h x 10-2
= σh x f x B
j1 1 1 j1

m j : la masse de la culasse
1

k h : Un facteur de correction tenant compte qu’a sur les pertes par hystérésis la
j1

répartition non uniforme du champ magnétique dans la section de la culasse. Dans


notre cas k h =1,08.
j1

( De + Dméd ) ( De - Dméd )
mj = π x x la x δa
1
2 2

Dméd = Da + 2 hZ 1

= 850 + 100 = 950 mm

De = 1070 mm

( 1070+950 ) ( 1070-50 )
mj = 3,14* * *580*10 -3 *7500* 10-6
1
2 2
= 827,73 kg

Les pertes par hystérésis dans la culasse statorique sont :

2 -2
ph = 4,8*50* 1,4 *827,73*10 *1,08
j1

= 4205,13 W =4,2 kW
II.5.5. Pertes par hystérésis dans les dents rotoriques
Elles sont calculées par :

ph ^ 2 * m Z *10 -2
= σ h *f 2 * B
j2 2

Avec :

^ Z = 1,3 T ;
B 2

f 2 =g f 1 =0,125*50=6,25 Hz ;

σ h =4,8 ;

m Z =* l a * δa SZ ;
2 2m

Où:

π ( D22 - D2i )
SZ = - Sb * N 2 - l f * h 4 * N 2
2m
4 cor

3,14 ( 0,846 2 - 0,8332 ) -6 -6


= -28,26* 10 *152-1,5*0,5*152* 10
4
2
=0,0127 m

m Z =580*10−3 *7500*0,0127=55,35 kg
2

2 -2
pZ =4,8*6,25* ( 1,3 ) *55,35* 10 =28,06 W
j2

Les pertes par hystérésis dans la denture statorique sont évaluées à:


pZ = 28,06 W .
j2

II.5.6. Pertes par hystérésis dans la couronne rotorique


Elles sont calculées à l’aide de la formule :

^ 22 * m Z k h *10 -2
ph = σ h * f 2 * B
j2 2 j1

Avec

m j = [ D2 -2 ( h4 - h 1 ) - h j ] h j * l a *δa
2 2 2

= [ 0,846-2* ( 0,5+6 ) * 10 ] *83,05* 10-3 *580*10 -3 *7500


-3

=270,93 kg
Numériquement, les pertes par hystérésis dans la couronne sont de:

2 -2
=4,8*6,25* 1 *270,93*1,08* 10

II.5.7. Pertes par courants de Foucault dans la couronne


Elles sont déterminées à l’aide de l’expression :

ph ^ j2 ) 2 m j k W *10 2
= σ ω ( St * f 2 * B
j2 2 j1

2
=19,2* ( 0,5*10 *6,25*1 ) *270,93*10 2
-3

=5,07 W

Les pertes totales dans la culasse sont alors :

ph+ω j
= p h + pω j j

= 87,78+5,07
= 92,85 W

II.6. Détermination du coefficient de stabilité


Le coefficient de stabilité, selon le professeur Louon, doit être supérieur à
2. Dans note cas ;

2
Cmax 1,5 U1
K S= = 3
Cn PU 10

Où :

U 1 =6600 V ;

P U =2500 kW ;

R 1=0 , 23 Ω est la résistance statorique ;

X σ =3,56 Ω
1
: est la réactance de fuite du stator ;


X 'σ = 2
1
: est la réactance de fuite du rotor ramené au primaire ;
1
k t

kω N1
k t= : est le coefficient de transformation du courant.
1

kω N2
2
Numériquement :

0,93*212
k t= =1,29
1∗152

' 13 , 86
σ 4= 2
=8 , 32Ω
1,29

D’où :

2
1,5* 6600
kS = 3
=2,15
2500* 10 * ( 0,23+3,56+8,32 )

Conclusion

Vu la valeur de k S , le moteur peut fonctionner normalement sans décrocher.

Sur la courbe représentant les caractéristiques d’un moteur asynchrone à cage


en fonction de la vitesse, le point de fonctionnement se trouve à l’intersection de la
courbe de couple moteur et de la courbe du couple résistant. La marche du moteur
n’est stable qu’netre les fonctionnemlents à vie et à couple maximal, zone dans
laquelle un ralentissement entraine un accroissement du couple moteur.

Partant du coefficient de stabilité, la tension de décrochage peut être calculée


comme suit :

Dans notre cas nous aurons :

( )
2
Un
KS =
Udéc
Un
U déc =
√ KS
6600
U déc = = 4501,16 V
√ 2,15
C’est seulement quand la tension du moteur baisse jusqu’à une valeur de
4501,16 V que le moteur peut décrocher. Toute valeur supérieure à U déc est admissible
pour le fonctionnement dudit moteur.
Les normes francaises NF C51 – 111 et NF C51 – 200 spécifinent pour les
moteurs polyphasés à cage spécialement prévus pour avoir au démarrage un courant
inférieur à 4,5 I n, un coefficient de stabilité K S >1,5 .

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