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Ó François LONGIN

Cor r ection de l’exer cice 2 du cour s Gestion Financièr e : Cas www.bookonline.fr


Deuxième par tie “Tableaux de flux”

Question 1 : établir le compte de résultat et le bilan pour l'année 2 en tenant compte du prêt
et en reprenant les autres hypothèses inchangées de l'année 1.

Les hypothèses pour construire le compte de résultat sont les mêmes que pour la première
partie du cas. L'achat de la nouvelle machine a un impact sur les ventes, la dotation aux
amortissements et les frais financiers.

Compte de résultat de l'année 2


Mensuel En % des ventes Annuel
Ventes de livres 130 000 100,00% 1560 000
Achats de livres (65 000) 50,00% (780 000)
Frais de logistique (39 000) 30,00% (468 000)
Marge commerciale (régime de croisière) 26 000 20,00% 312 000
Variation de stocks ( 458) 0,35% (5 500)
Marge commerciale 25 542 19,65% 306 500
Salaires (10 000) 7,69% (120 000)
Dépenses de marketing (5 000) 3,85% (60 000)
Maintenance informatique (2 500) 1,92% (30 000)
Location de l'entrepôt (2 000) 1,54% (24 000)
Excédent brut d'exploitation (EBE) 6 042 4,65% 72 500
Dotation aux amortissements (3 167) 2,44% (38 000)
Résultat brut d'exploitation (RBE) 2 875 2,21% 34 500
Frais financiers ( 833) 0,64% (10 000)
Résultat courant 2 042 1,57% 24 500
Résultat exceptionnel 83 0,06% 1 000
Résultat brut avant impôt 2 125 1,63% 25 500
Impôt ( 850) 0,65% (10 200)
Résultat net après impôt 1 275 0,98% 15 300

Le bilan de l’année 2 se construit à partir du bilan de l’année 1 et du compte de résultat de


l’année 2.
Haut du bilan: à l’actif, le poste « Immobilisations nettes » (IMn) est calculé à partir du bilan
en fin d’année 1 (172 000 €), des acquisitions de l’année 2 (50 000 € pour la nouvelle machine de
manutention et 24 000 € pour le renouvellement de l’informatique), des cessions de l’année 2
(8 000 € de valeur nette comptable correspondant à un prix d’achat de 10 000 € et à un
amortissement de 2 000 €) et de la dotation aux amortissements (38 000 €) obtenue à partir du
compte de résultat de l’année 2. Il s’élève donc à 200 000 € (=172 000+50 000+24 000­8 000­
38 000). Au passif, le poste « Capital » (CAP) est inchangé. En considérant un bilan après
affectation, le poste « Réserves » (RES) est augmenté de la moitié du bénéfice de l’année 2 qui n’a
pas été distribué aux actionnaires. Il s’élève donc à 47 250 € (=39 600+0,5∙15 300).
Milieu du bilan: les postes « Stocks » (S) et « Fournisseurs » (FOU) peuvent être calculés à
partir des données du compte de résultat mensuel. Le niveau des stocks est égal à 6 500 €
(=0,10∙65 000). Le niveau du crédit fournisseurs est égal à 78 000 €
(=(0,25+2∙0,25)∙(65 000+39 000)). Le poste « Impôts dotés » (IMPd) est obtenu à partir du compte
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de résultat annuel (10 200 €).


Bas du bilan: le poste « Disponible » (DIS) est obtenu en utilisant l’égalité comptable « Actif
= Passif » : Disponible = Total du passif ­ Autres comptes de l'actif. Il s’élève donc à 70 600 €
(=277 100 – (200 000 + 6 500)).

Bilan en fin d'année 2


Actif Passif
IMn 200 000 120 000 CAP
S 6 500 47 250 RES
DIS 76 600 20 000 DMLT
7 650 DIVd
10 200 IMPd
78 000 FOU
Total Actif 283 100 283 100 Total Passif

Question 2 : construire le tableau de financement, le tableau des emplois ressources et le


tableau des flux de trésorerie pour l'année 2.

Le tableau de financement met en correspondance les emplois et les ressources à long


terme de l’entreprise.
Pendant l’année 2, du côté des emplois à long terme, il y a eu des acquisitions (ACQ) pour un
montant total de 74 000 € (50 000 € pour la nouvelle machine de manutention et 24 000 € pour le
renouvellement de l’informatique) et un remboursement de la dette à long terme (RDMLT) pour
30 000 € correspondant à 3/5 du prêt consenti par la banque pour l’achat de la nouvelle machine de
manutention d’un montant de 50 000 €.
Du côté des ressources à long terme, il y a eu une nouvelle dette à long terme (NDMLT)
pour l’achat de la nouvelle machine de manutention d’un montant de 50 000 €, la cession (CESval)
de l’ancienne machine achetée d’occasion pour une valeur de 9 000 € et une capacité
d’autofinancement (CAF) de 52 300 €. L’autofinancement est égal au résultat net (15 300 €)
augmenté de la dotation aux amortissements (38 000 €) et diminué de la plus­value de cession
(1 000 €).
Tableau de financement de l'année 2
Emplois à long terme Ressources à long terme
ACQ 74 000 50 000 NDMLT
RDMLT 30 000 9 000 CESval
DFR 7 300 52 300 CAF

C’est la variation du fonds de roulement qui équilibre le tableau de financement. La somme


des emplois à long terme est égale à 111 300 €, la somme des ressources à long terme est égale à
77 000 €, ce qui implique une variation du fonds de roulement de 7 300 €. On peut vérifier que ce
chiffre correspond bien à la variation de fonds de roulement obtenue à partir des bilans avant
répartition. En fin d’année 1, le fonds de roulement est égal à –18 400 € (=120 000+39 600­
172 000). En fin d’année 2, le fonds de roulement est égal à –5 100 €
(=120 000+47 250+20 000+7 650­200 000). La différence est bien égale à 7 300 €.
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Le tableau des emplois ressources met en correspondance tous les emplois et toutes les
ressources de l’entreprise.
Pendant l’année 2, du côté des emplois, il y a une diminution des stocks de 5 500 € et une
augmentation du disponible de 6 600 €.
Du côté des ressources, il y a eu une diminution de l’impôt doté de 16 200 € et une
augmentation du crédit fournisseur de 6 000 €.

Tableau des emplois et des ressources de l'année 2


Emplois Ressources
ACQ 74 000 8 000 CESnet
RDMLT 30 000 50 000 NDMLT
DFR 7 300 53 300 MBA
DS (5 500) (16 200) IMPd
DBFR 4 700 6 000 DFOU
DDIS 2 600 2 600 DTRE

Le tableau des emplois ressources s’interprète de la façon suivante : pendant l’année 2,


l’augmentation du fonds de roulement (DFR = +7 300 €) a permis de financer l'augmentation du
besoin en fonds de roulement (DBFR = +4 700 €) et d’améliorer la trésorerie de l’entreprise
(DTRE = +2 600 €).

Le tableau des flux de trésorerie permet de décomposer le flux de trésorerie total de


l’entreprise en trois composantes: le flux de trésorerie lié au cycle d’investissement, le flux de
trésorerie lié au cycle d’exploitation et le flux de trésorerie avec les bailleurs de fonds (actionnaires et
créanciers) et l’Etat.
Le flux de trésorerie d’investissement (DTREinv) est égal à la différence entre les cessions
(CESval = 9 000 €) et les acquisitions (ACQ = 74 000 €), soit un flux de trésorerie négatif
(décaissement) de 65 000 €.
Le flux de trésorerie avec les bailleurs de fonds et l’Etat (DTRE bf et Etat) est égal à la
différence entre l’encaissement relatif au nouveau prêt (NDMLT = 50 000 €) et les décaissements
relatifs au remboursement de ce prêt (RDMLT = 30 000 €), au paiement des frais financiers
(FF = 10 000 €) et de l’impôt sur les bénéfices (IMPp = 26 400 €), soit un flux de trésorerie négatif
(décaissement) de 16 400 €.
Le flux de trésorerie d’exploitation (DTREexp) est égal à la différence entre l’excédent brut
d’exploitation (EBE = 72 500 €) et la variation du besoin en fonds de roulement d’exploitation
(DBFRexp = ­11 500 €), soit un flux de trésorerie positif (encaissement) de 84 000 €.
Ó François LONGIN

Tableau des flux de trésorerie de l'année 2


Décaissements Encaissements
ACQ 74 000 9 000 CESval
DTRE inv (65 000)
RDMLT 30 000 50 000 NDMLT
FF 10 000
IMPp 26 400
DTRE bf et Etat (16 400)
DBFR exp (11 500) 72 500 EBE
DTRE exp 84 000
DDIS 2 600 2 600 DTRE

Le tableau des flux de trésorerie s’interprète comme suit: sur l’année 2, l’augmentation de la
trésorerie totale (DTRE = +2 600 €) s’explique par un flux de trésorerie d’exploitation très positif
(DTREexp = +84 000 €) qui a permis de couvrir le flux de trésorerie négatif avec les bailleurs de
fonds et l’Etat (DTRE bf et Etat = ­16 400 €) et le flux de trésorerie d’investissement négatif
(DTREinv = ­65 000 €).

Question 3 : calculer les rentabilités économique, commerciale et financière pour l'année 2 et


expliquer la relation entre ces différentes rentabilités.

La rentabilité commerciale est définie comme le rapport du résultat net par les ventes :

Résultat net 15 300


r com = = = 0,98%.
Ventes 1 560 000
La rentabilité économique est définie comme le rapport du résultat net par l’actif :

Résultat net 15 300


r éco = = = 5,40%.
Actif 283 100
La rentabilité économique est supérieure à la rentabilité commerciale car la rentabilité
commerciale est positive et les investissements ont beaucoup été utilisés pour vendre. Le ratio
multiplicateur Ventes/Actif est égal à 6,05. L’effet de levier joue donc positivement.
La rentabilité financière est définie comme le rapport du résultat net par les fonds propres :

Résultat net 15 300


r fin = = = 9,15%.
Fonds propres 167 250
La rentabilité financière est supérieure à la rentabilité économique car la rentabilité
économique est positive et l’entreprise est endettée. Le ratio multiplicateur Passif /Fonds propres est
égal à 1,69. L’effet de levier joue donc positivement.

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